Les petits enfants du catéchisme [Diablo + Hank]

Remarque
Je tape avec clavier qwerty et je n’ai pas les accents. Quand Word veut bien corriger, les accents sont presents.

Backround sur Harlem

Spoiler:

Mercredi 17 fevrier. Un homme de la quarantaine, assez frêle et nerveux sert du thé dans un salon d’Harlem. Peter Han est un des professeurs bénévoles de catéchisme du quartier. La disparition mercredi passé de quatre de ses élèves, ces petits anges à l’aube de l’adolescence, a plongé cet homme calme et ordonné dans l’œil du cyclone de la phobie de la communauté catholique. Son pull beige chiffonné et son pantalon de velours légèrement de travers s’accordent avec le salon sans dessus-dessous.

Assis dans le canapé, son visiteur semble captivé par la gigue du thé au-dessus d’une tasse dont le remplissage semble compromis. Louis Mac Cavaugh et Peter Han ont une relation en commun : Jimmy Longvalley, un homme d’Eglise aux mœurs peu recommandables dont Louis est un fournisseur régulier. Pour le reste, ils ont autant de points communs qu’un kiwi et un pc portable : Louis tranche dans cet environnement désuet par ses lunettes aux verres fumés, son jean, son pull blanc gap et sa morale un peu moins blanche.

Un de ces sales mômes disparus a probablement emprunté plusieurs sachets de produit relaxant et hallucinogène à Jimmy Longvalley. Ni l’homme de foi ni Louis n’ont envie de laisser la police savoir que Simon (le chapardeur en herbe) a eu accès à cette poudre de confection artisanale « made by Mac Cavaugh ».
Puisque le très concerné catéchèse ne semble pas se satisfaire des résultats de la police – il est vrai très maigres jusqu'à présent – au temps accepter d’aider la communauté et récupérer les sachets par la même occasion.

Peter Han - Je vous remercie encore pour votre contribution spontanee.
Louis – Oui, oui, vous m’avez déjà suffisamment remercie, vous savez.

Comme d’habitude, le chimiste se montre poli et avenant – la façon douce lui réussit mieux que l’attitude spontanée d’autiste et d’égoïste. Les conventions sociales…

Margareth – Il va finir par tacher ton pull.
Louis – Tant qu’il me donne les infos…

Peter Han – Je vous remercie encore de vous être déplacé. J’attends encore une personne (2). Voici déjà les informations sur les enfants.


(2) Diablo, Hank, choisissez comment vous voulez être introduits.

Spoiler:

La sonnerie de la porte d'entrée se fit alors entendre. Sursautant, malgré le fait qu'il attendait cette visite Peter Han semblait trop perturbé pour réagir normalement, le propriétaire des lieux laissa reposer en catastrophe son thé sur la table avant de partir répondre à la porte. Quand il l'ouvrit, ce fut pour tomber nez-à-nez avec deux individus....de type assez bleu! Le premier d'entre eux, celui qui avait sonné et se présenta spontanément au professeur de catéchisme, arborait une apparence assez humaine, malgré une peau d'un bleu sombre et des yeux aussi jaunes qu'une lampe. Il était soigneusement vêtu d'un haut gris à manches longues et d'un pantalon noir de toile, de facture simple mais élégamment portés. L'homme arborait un fin sourire amical d'où ne dépassait même pas ses crocs alors que sa queue fourchue était sagement rangée dans son dos et que ses traits arboraient un air respectueux et bienveillant à la fois. Le deuxième larron, qui semblait accompagner le premier, était lui dans un style encore plus poilu mais peut être plus sage, en la personne de Henry McCoy des x mens.

Si Kurt Wagner se présentait avec lui, c'était pour la simple raison que juste avant son rendez vous en ces lieux, il était tombé "par hasard" sur son ami plongé dans une de ses "crises" scientifiques habituelles. Il avait alors décidé de le sortir un peu du paysage réduit de son laboratoire pour l'emmener avec lui dans cette affaire. Après tout, Hank était très intelligent et verrait si il faut mieux que lui dans cette enquête. Car si il n'était pas officiellement chargés de celle-ci, Kurt avait été contacté par le père de la paroisse où était établi le catéchisme qu'enseignait Peter Han, connaissant le saint homme pour être venu prier plusieurs fois à son office. Apprenant ainsi ce qui était arrivé au pauvre homme, Kurt avait bien évidement offert spontanément son aide pour retrouver ces enfants disparus, au vu des résultats peu probants de la police. Il avait donc décidé de commencer par le début de toute enquête en allant s'entretenir avec l'âme charitable du bénévole religieux. Il n'avait mit Hank au courant des détails de l'affaire que sur le chemin, et se trouvait à présent avec lui au domicile du précepteur des pauvres disparus. Diablo n'était vraiment pas un détective en soit, mais il pourrait au moins agir en donnant son aide, et peut être avec des moyens et une façon de penser que la police n'avait pas.
Il salua donc respectueusement Peter Han, et entreprit de faire les présentations sur le pas de la porte.

Bonjour, je suis Kurt Wagner, celui dont le père a du vous parler, mais appelez moi tout simplement Kurt. J'ai prit la liberté de venir avec un ami, Henry McCoy, car je pense qu'il pourra nous être des plus utile pour tirer au clair cette affaire et retrouver ces enfants.

Le bon samaritain leur rendit leur salut, se présenta à son tour, puis les fit entrer dans la maison puis le salon ou se trouvait Louis. Le pauvre homme semblait hésiter entre soulagement et inquiétude à présent alors qu'il les invita à s'assoir et présenta maladroitement Louis comme une aide supplémentaire spontanée. Diablo prit bonne note de tout cela, apparemment le père ou quelqu'un d'autre semblait avoir demandé l'aide d'autres personnes, car cette personne encore inconnue ne lui donnait pas l'impression d'être là par hasard. Enfin, il était là pour aider lui aussi, c'était l'essentiel, et ils auraient tout le temps d'en apprendre les uns sur les autres pendant leurs recherches.

S'asseyant souplement sur un des canapés garnissant le salon, il tendit néanmoins au passage la main vers Louis, en une invitation claire et amicale à la serrer, lui souriant de toutes ses dents pointues.

Et bonjour à vous aussi. Moi c'est Kurt, à qui ai-je l'honneur?

Ce fut son camarade qui prit l'initiative de sonner à la porte. Se tenant un peu en retrait, ses pensées dérivèrent sur les évènements qui avaient eu lieu durant les quelques dernières heures : il s'était laissé embarqué dans une aventure qu'il n'était pas prêt d'oublier. Pourquoi ? Pourquoi avait il accepté d'accompagner Diablo dans cette enquête ? La sécurité que lui offrait le laboratoire n'était plus d'aucune utilité une fois dans les rues de Manhattan et ne pouvant pas prendre le risque d'utiliser les pouvoirs de son collègue au milieu des non mutants, ils avaient du se résigner à faire le trajet menant de l'institut à Harlem à pieds. Utiliser un taxi ou le transport en commun ? Ridicule : aucune des structures auraient pu supporter le poids du professeur McCoy. De plus, aucun des véhicules qu'Hank pouvait utiliser était disponible dans les sous sols de l'institut au moment où ils avaient du prendre la route. La ville, le monde extérieur, la mode : il n'était pas très au point concernant certains points telle que la mode et cela lui passait complètement au dessus de la tête tous les styles que l'on pouvait trouver en ville. Le monde extérieur et la ville : tous les passants se retournaient sur son passage (bien que sur celui de son ami aussi) et les regards moqueurs, interrogateurs, et mêmes de peur le laissaient aujourd'hui indifférent. Il avait depuis longtemps assumé ses actes et entre autre l'absorption d'un gène qui avait été le début de son évolution en boule de poils bleus.

Alors qu'ils avançaient vers le lieu du rendez vous, Diablo lui donna toutes les informations qu'il avait en sa possession pour mettre au courant son ami. Le silence s'abattait sur le duo de choc, le biochimiste n'avait plus dit un seul mot : ses neurones étaient entrés en action. Le problème en soi était assez simple : quatre enfants âgés de 11 ans étaient portés disparus. Deux filles et deux garçons, disparus sans laisser de trace la semaine précédente à la sortie de la messe. Il ne connaissait encore rien sur eux : actuellement, c'était de simples fantômes sans visage et sans nom pour Henry. Il espérait en apprendre un peu plus arrivés sur place. Ils se rendaient chez Peter Han, le catéchiste référent des quatre enfants : c'est lui qui avait fait appel à l'institut pour avoir un soutien de plus pour les retrouver. Une semaine. Ca faisait long, très long, trop long et la chance de les retrouver vivant était quasi nulle... sauf s'il y avait eu demande de rançon de la part des ravisseurs. Si on creusait un peu plus, quelque chose clochait dans cette affaire, et la suite n'allait que confirmer ses dires. Ne parlant pas pour le moment de ses doutes à son compagnon, il se contenta de le suivre mais se promit d'éclaircir certains points lorsqu'il en saura un peu plus sur le tout. Il resta impassible lorsqu'un groupe de jeunes du quartier s'arrêta derrière eux et que l'un d'eux, le chef de la bande, à n'en pas douté, lança :

« Et toi, là bas, le gros poilu ! T'es un gorille qui est tombé dans un pot de peinture ou un homme qui a oublié qu'il en était un ? »

Alors que des pas se firent entendre à l'intérieur, Hank se retourna et planta ses yeux d'un bleu d'acier dans celui qui venait de parler. Les rires qui fusèrent se tarirent bien vite : le garçon, âgé d'une quinzaine d'années et qui devait trainer depuis pas mal de temps dans la rue avec son groupe de copains vu sa posture et le choix de ses mots, ouvrit la bouche pour parler. Aucun son ne sortit de sa bouche : c'était comme si la gorge de son adversaire s'était desséchée sous son regard. Il sourit intérieurement : le garçon bafouilla un mot d'excuses et d'un geste ordonna à ses camarades de le suivre vers d'autres contrées à conquérir. La porte s'ouvrit à ce moment là pour laisser place à un petit gringalet nerveux : la fatigue et le stress frappèrent le X Man de plein fouet. Les cernes tiraient le visage de l'homme et la peur se lisait dans ses yeux devenus ternes. Mais, n'allons pas trop vite. Avant de poursuivre plus loin l'enquête silencieuse et abstraite de cet homme, le professeur McCoy nota tout ce qu'il pouvait savoir au niveau apparence physique de leur nouvel interlocuteur : assez petit, il aurait juré qu'il ne mesurait pas plus d'un mètre soixante, maigre (il nota tout de même que dans une autre vie, la corpulence de leur interlocuteur n'était pas la même : son squelette était plus épais que voulait ne laisser paraître ses vêtements trop amples pour lui maintenant), imberbe, cheveux roux en bataille et regard du même bleu que le sien, ces habits trahissaient un stress émotionnel et une ingérence de la situation. Tous ces mouvements dénonçaient qu'il savait que la situation lui échappée, tout comme à la police, et que cela le mettait dans un état presque maladif et obsessionnel. Quelle obsession ? De savoir qu'il était impuissant face à une telle situation mais qu'il n'osait se l'avouer, se rendre à tout prix utile et montrer que, d'une certaine manière, il contrôlait la situation. Sinon, pourquoi avoir fait appel à l'institut et aux mutants ? La nervosité de cet homme cachait quelque chose, des informations qu'il n'oserait pas dévoiler... Pourquoi ? Il ne le savait pas encore... Hank se doutait que ce pauvre homme n'avait rien fait mais il dissimulait des secrets qui pourraient leur mettre des bâtons dans les roues. C'est fou ce que nous pouvions apprendre sur un homme rien qu'en le regardant...

Diablo se chargea de faire les présentations ce qui évita une nouvelle fois à Hank de prendre la parole. Il salua Peter Han d'un signe de tête. L'air qui venait de la maison indiqua au fauve que le catéchiste ne se trouvait pas seul. A en juger par les odeurs, il s'agissait d'un homme d'une trentaine d'années peut être ! Et oui, même les odeurs peuvent dévoiler l'âge d'un homme ou d'une femme... Même si actuellement ce n'est pas une science exacte. Ne vous offusquez pas par ces paroles, elles sont pures vérités pour celui qui s'est faire des odeurs des êtres vivants des complices. Alors qu'il réfléchissait et notait tout ce qu'il y avait à noter, Peter Han les invita à entrer. Jetant un dernier coup d'oeil dans la rue, il remarqua qu'une vieille mercédes noire se tenait non loin de là, vitres teintées. Il crut discerner un mégot encore fumant sur le sol, côté conducteur. Une vieille femme qui n'avait pas tellement la démarche d'une personne âgée marchait non loin de là. Un jeune homme, habillé à la baba cool s'était appuyé contre un mur et jouait avec des clés : le biochimiste sentit ses muscles se durcirent et son instinct de survie prendre peu à peu le dessus. Il y avait quelque chose de louche, de très louche. Il y avait de fortes probabilités pour que la vieille femme n'en soit pas une, que les occupants de la voiture soient armés et que le garçon adossé au mur de la maison d'en face travaillait au noir pour l'une des personnes citées précédemment. Continuer à se taire ? Sans doute la meilleure solution pour le moment : il trouverait bien un moyen de prévenir Diablo sans alerter pour autant leur interlocuteur qui était déjà bien assez stressé comme cela. Ils pénétrèrent dans la maison et furent introduits dans le salon.

Bazard. Beaucoup trop. Il fut un temps ou cette pièce devait être parfaitement tenue si on jugeait les marques qu'avaient laissé certains cadres n'ayant plus leurs postures initiales. Son regard se posa sur la quatrième personne se trouvant dans la pièce : il fut présenté sous le nom de Louis. Laissant le soin encore une fois à Diablo de faire la conversation, il entreprit de continuer à examiner les lieux : si ses calculs étaient justes et que ses sens ne le trahissaient pas, il était possible de s'échapper s'il le fallait par les toits ou alors... Levant les yeux, il comprit que la tuyauterie avait connu de meilleurs jours et que, faute de réparation, avait doucement commencé à prendre possession du mur se trouvant juste en dessous d'elle : ainsi donc, si on prenait la faible épaisseur du mur et l'eau qui s'infiltrait depuis un bon moment déjà, il serait possible de le réduire à néant si nécessaire et prendre la fuite par la maison adjacente ! Néanmoins, sous estimer ses adversaires seraient une erreur : s'ils étaient aussi intelligents que ça, ils auraient placés des espions dans la rue parallèle à celle que l'on voyait par la fenêtre. Il remarqua qu'un pot de fleurs cassé avait été maladroitement dissimulé sous un tapis. Ses sourcils se froncèrent légèrement : il nota ainsi que plusieurs objets cassés ou non jonchés le sol ou avaient disparu ou n'étaient pas à leur place. Apparemment, c'était récent : il comprit bien vite qu'il y avait deux sortes de bazard : celui que l'homme avait laissé durant la semaine et celui datant de quelques heures seulement. On s'était battu et les indices le prouvant avaient été cachés à la hâte. Néanmoins, le délai avait été trop court pour que Peter fasse le ménage et cache cet incident. S'il se fiait à ses sens et à ses calculs, Louis n'aurait pas pu être l'auteur de cette guerre. Non, quelque chose se tramait derrière tout ça.

Se mettant près de la fenêtre, il garda un oeil sur la rue. Le garçon se tenait toujours contre le mur et la voiture n'avait pas bougé. En revanche, la vieille femme s'était dangereusement rapprochée de la maison. Hank se faisait peut être des films mais son instinct animal le poussait à fuir le plus vite possible de ces lieux. Néanmoins, son humanité lui hurlait de rester et d'apporter l'aide demander par Diablo. Alors qu'il reculait son pied droit, il sentit un verre se brisait sous son pied : regardant vers le sol, il tomba sur un cadre avec Peter entourait d'enfants. Il le ramassa et sortit la photo du cadre. Tendant la photo à l'autre X Man, il se positionna de sorte qu'il puisse voir la rue depuis la fenêtre et que ses deux autres interlocuteurs aient une vision sur son dos. Néanmoins, il fit attention à ce que Diablo est vu sur les deux autres occupants de la pièce. Sans produire un son, il remua ses lèvres pour faire passer une message au transplaneur :

« Je te laisse faire la conversation mais reste sur tes gardes. »

Cette action dura seulement quelques secondes, la photo changea de main. Ne pouvant s'assoir sur aucun des fauteuils disponibles du à leur infiabilité au niveau solidité, il resta debout près de la fenêtre. Les bras croisés sur le torse, il devint immobile comme une statue de marbre et, les sens en alerte, il écouta les échanges entre les deux hommes tout en surveillant leurs arrières.

Peter Han : Je vous remercie encore de vous être déplacé. J’attends encore une personne. Voici déjà les informations sur les enfants.
Margareth : Tu savais qu’il y aurait une personne avec toi ?
Louis : Non, pas du tout. Tant pis, on se débrouillera.

La sonnerie retentit, une imitation d’un carillon un peu kitsch les interrompt tous. Peter Han se rue vers la porte, manquant de renverser ce qui reste de thé en lâchant soudainement la malheureuse théière sur la table basse du salon.

Tout en restant assis sur le sofa et dos à la porte, le chimiste tourne la tête en direction de l’arrivée du sprint sur très courte distance avec obstacles du catéchèse. A peine la porte ouverte, Louis comprend qu’il y aura deux personnes avec lui, donc deux personnes à qui il faudra cacher l’existence des petits sachets poudreux. Mais pour l’instant, ce problème est largement occulté par l’apparence hors normes des nouveaux venus.

Le premier est bleu foncé de peau, pas très grand ni très large mais il a les yeux jaunes et les oreilles légèrement pointues. Il porte élégamment une tenue classique de laine grise et un pantalon noir.
Margareth : En voilà un qui te bat niveau originalité.
Louis : On ne peut pas gagner à tous les coups.

Kurt : Bonjour, je suis Kurt Wagner, celui dont le père a dû vous parler, mais appelez moi tout simplement Kurt. J'ai pris la liberté de venir avec un ami, Henry McCoy, car je pense qu'il pourra nous être des plus utiles pour tirer au clair cette affaire et retrouver ces enfants.

Après avoir courtoisement salué Peter Han sur le pas de la porte, l’humanoïde se fraie souplement un chemin dans le fatras des objets de la vie courante négligemment abandonnés dans la pièce. A peine a-t-il distingué Louis qu’il lui adresse un visage ouvert et souriant. Difficile de ne pas lui rendre la pareille.
Il est suivi de près par un mini gorille bleu qui pèse certainement plus que les deux lascars réunis. Celui-là a un visage et des membres félins qui contrastent avec une corpulence qui n’a rien de félin, elle. A l’air plus absorbé que son diaboliquement souriant collègue, il semble aussi un peu contrarié. Etonnamment, la chimère lion-gorille n’a aucun problème à se déplacer dans le parcours d’obstacles que représente le salon de Peter Han, encore sous le coup de la découverte d’un duo jouant sur un subtil dégradé de bleus.

Margareth : Au moins, ils sont assortis.
Louis : Je vais achever le catéchèse.
Margareth : Comment ça ?
Louis : Tu verras bien.

Margareth remarque alors le contraste entre le skai brun luisant du fauteuil sur lequel Kurt vient de s’assoir et le soyeux de sa peau bleue.
Margareth : Il a aussi des poils !!!
Louis : Ne crie pas comme ça dans ma tête…

Kurt : Et bonjour à vous aussi. Moi c'est Kurt, à qui ai-je l'honneur?
Louis : Louis, Louis Mac Cavaugh. C’est un plaisir.

Tout en maintenant le sourire, le chimiste retire ses lunettes fumées, dévoilant ses yeux blancs sans iris dans lesquels les pupilles noires tranchent sans complexe.
Ce matin, il avait choisi un pull blanc car les couleurs foncées font paraître son teint encore plus cadavérique qu’il ne l’est. Des lunettes fumées auraient dû le faire passer pour humain aux yeux de Peter Han mais à présent qu’il a à composer avec d’autres mutants, il préfère se fondre dans l’équipe qu’il aura à former avec eux.

Peter Han : Excusez-moi, je vais chercher du thé.
Comme prévu, le regard pâle tirant sur le « mort-vivant » de Louis vient d’achever le pauvre homme déjà ébranlé par deux apparitions bleues de l’enfer.
Louis : Et voilà !
Margareth : Esprit taquin, va!
Louis se tourne vers le guépard en bonne santé et lui sourit:
Louis : Enchanté, Monsieur ?

[…]

Louis : D’après ce que j’ai entendu, vous avez aussi été demandés en aide. Je propose de nous présenter, pour mieux savoir comment nous pouvons nous entraider ?
Je m’appelle donc Louis Mac Cavaugh, je suis chimiste free-lance, spécialisé en biochimie. Voici ma carte. Je suis proche de ce diocèse…
Margareth : Ouais enfin… surtout de Longvalley…
Louis :… et j’’aimerais venir en aide à un ami.
Margareth : Et récupérer tes sachets.

Le scientifique tend sa carte aux deux schtroumpfs géants. L’adresse qui y figure est celle d’une compagnie privée à son nom légalement située dans les derniers étages du club de Lady Mackerel. Le numéro de téléphone mobile est cependant réel.

[…]

Louis prend le dossier que Peter Han lui avait tendu quelques minutes auparavant. Celui-ci contient des notes manuscrites et des découpes de journaux. Son but n’est pas de lire en détail toutes les informations pour le moment mais de voir comment il pourrait éventuellement s’organiser avec les deux autres.

Spoiler:

Quand Hank lui tendit la photographie, Diablo y jette un regard par réflexe. Il se retrouva ainsi à contempler les visages d'une ribambelle d'enfants, rassemblés autour de Peter Han. Kurt resta ainsi un moment à contempler les visages innocents et radieux des enfants rassemblés là, souriant lui même à cette vue. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de songer que quatre d'entre eux étaient absents désormais, se trouvant on-ne-sait-où. Il entendit aussi au passage les propos de Hank, bien que perdu dans sa contemplation. Son ami à la précision scientifique s'était donc rendu compte d'un danger? Lui n'avait pourtant rien remarqué....il faut dire qu'il étai plus doué dans la réaction que dans l'observation après tout. Raison de plus pour laquelle il avait emmené son collègue avec lui, il excellait dans des domaines qui échappaient parfois à Diablo, hors maintenant la vie de quatre innocents était en jeu il ne pouvait pas se permettre ce genre de manquement.

Restant tranquillement installé dans son fauteuil, Kurt ne sembla pas prendre note du conseil de Hank, visiblement en tout cas. Puis un autre élément vint à attirer son attention. A savoir le fait que le troisième homme appelé à l'aide du catéchèse se révèle être lui aussi un mutant. Difficile sinon d'expliquer autrement ses yeux blancs aux pupilles noires, bien différents de ceux d'un aveugle. Restait ensuite à savoir quel genre de mutant il était plus précisément; Certainement qu'ils en auraient un aperçu par la suite si ils étaient amenés à collaborer ensembles. D'ailleurs, occasion leur était offert de faire plus ample connaissance par ce même mutant prénommé Louis. Occasion que Kurt saisit au bond en même temps que la carte de visite du chimiste. Encore un scientifique d'ailleurs, si il n'en avait pas l'habitude au milieu des X mens, Diablo se serait senti mal placé entouré de tout ces hommes de science. Hank aurait matière à papoter technique comme ça!
Il répondit néanmoins aimablement à leur à présent collègue de mission.

Pour ma part, Wagner de nom et Diablo en ce qui concerne mon surnom. X men de profession et bateleur à mes heures! Le père de la paroisse est une de mes connaissances. Il était donc évident que je vienne en aide à ces enfants, étant donné qu'il m'avait appris leur disparition.

Ensuite, il observa Louis sortir le dossier de l'affaire et se mettre à le consulter. Décidant qu'il serait bien pour lui aussi de voir à quoi tout cette affaire ressemblait, Kurt se téléporta alors de son fauteuil...au plafond juste au dessus de Louis! Se trouvant ainsi nonchalamment suspendu par le haut, le x men bleuté se mit à lire le dossier par dessus l'épaule du mutant à la peau claire. Drôle de scène à laquelle Diablo ne trouvait pourtant rien à redire, pour lui elles forgeaient son quotidien. Il se mit donc à étudier sérieusement les renseignements qu'il avait devant les yeux.

Soraya Nguyé. Jeune fille blonde aux yeux verts, a l'air indépendante et débrouillarde. En provenance d’une famille recomposée, que sa mère a eut avec son second mari. Peut être un problème avec sa famille compliquée, étant donné que sa belle famille ne lui portait guère d'attachement et de considération. Raisons pour laquelle elle passait le plus de temps possible au catéchisme selon les dires de certains.
Ralph Destrey. Enfant de forte carrure, brun aux yeux noirs. Renfermé, brusque et peu communicatif. Lui aussi a un père violent, qui a même été soupçonné de viols par la police. Il semblait pourtant bien s'y faire et ne semblait venir au catéchisme que par obligation.
Elizabeth Delaunois. Fillette brune au regard bleuté. Démontre un caractère calme et discret en toutes circonstances. Elle semble souvent avoir besoin d'aide et trainer avec de drôles de gens aux dires des environs. Ne se plaint de rien et est peu disserte sur elle même.
Simon Serovovitch. Chevelure rousse et yeux bruns, sec et nerveux. Aurait tendance à s'enflammer rapidement et à tenir tête à tout et à tous. Il serait celui qui se serait comporté le plus mal vis-à-vis de Peter Han. Aurait des relations communes avec Elizabeth...à ce que l'on dit.

Tout ceci, ce fut les éléments principaux sur lesquels l'esprit de Diablo s'attacha. Il ne pouvait avoir qu'une vision d'ensemble pour le moment, s'attacher à des détails serait pour plus tard, quand ils en auraient appris plus. Pour l'instant, il devait voir si un plan d'ensemble se dessinait, si une première piste ou raison se détachait de tout ce tas d'informations disparates. Et ce qui en ressortait était......rien. Du moins, rien qui aux yeux de Diablo ne semblait relier ces quatre enfants entre eux de manière sûre. Mais du fait de la nature de ce dossier, impossible de s'assurer de la véracité de tout cela pour l'instant. C'était d'ailleurs la première tache qui les attendrait, surement. Allez se frotter d'eux même à tout cela et en tirer de nouveaux éléments. Kurt ne raisonnait pas de nature comme un policier mais il essayait, au jugé de tout ce qu'il avait vu à ce propos. De toute façon, une chose lui semblait pour le moment assez claire. Se frottant pensivement le menton du bout de sa queue, toujours suspendu au plafond, il exprima d'ailleurs ce fait à haute voix.

Hum...donc j'imagine que nous allons devoir en premier lieu rencontrer les autres enfants du catéchisme...

Pour lui, la priorité restait de toute façon la sécurité des enfants, et donc les retrouver et les sauver au plus vite. D'autres cas pouvaient sembler préoccupant dans cette affaire mais le diable bleu était décidé à les occulter jusqu'à ce que leur objectif soit réalisé. Après, là, rien ne garantissait qu'un certain elfe ne fourrerait pas son nez dans quelques endroits pour tirer cela au clair....

Scrutant la rue, il entendit d'une oreille la question de Louis, non pas qu'il ne portait aucun intérêt à son interlocuteur mais ce n'était pas son rôle de taper la discussion maintenant. Il fit un signe de tête à Diablo pour lui demander de répondre à sa place puis retourna à sa contemplation de la chaussée : les deux curieux personnages et la voiture noire aux vitres teintées n'avaient pas bougé. Il fronça les sourcils et avec le langage des signes, il demanda à son compagnon bleu :

« Peux tu demander à notre hôte s'il attend quelqu'un d'autre quand il reviendra de la cuisine s'il te plait. »

C'est alors qu'une lumière aveuglante vient taper contre la fenêtre et se répercuta contre le mur d'en face : le soleil venait de frapper contre une des vitres de la voiture qui s'était mise en marche. Se mouvant dans les pans du rideau, il ne perdit pas une miette de l'action qui se passait à l'extérieur alors que Peter était parti chercher du thé et que ses camarades prenaient connaissance du dossier concernant les enfants.

Le vitrage du côté conducteur s'abaissa et un ordre dans une langue dont les consonances se rapprochaient étrangement des langues latines se fit entendre. La vieille dame se releva et se mit à marcher d'un pas rapide vers la maison ou il se trouvait. Le reflet du soleil contre la crosse d'une arme lui donna la réponse avant que l'on pose la question au maître des lieux. Cela promettait : si la mission commençait sur ce ton là, il y allait avoir du grabuge jusqu'à la fin.

Sans dire un mot et sans inquiéter ses camarades, il ferma la fenêtre après avoir noté que le garçon s'était aussi mis en marche. Il tira les rideaux, plongeant la pièce dans le noir lorsqu'il fit de même avec le deuxième point de lumière naturelle de la pièce. D'un bond, il vint se positionner juste à côté du chimiste pour qu'il puisse voir les gestes qu'il faisait. Silencieusement, il lui fit signe de se taire et de se déplacer en silence. Il fit de même avec le X Man.

Avec des mouvements rapides mais précis, il fit le point avec Diablo en langage des signes :

« Une voiture noire, vitres teintées, probablement blindée avec 3 occupants minimum, peut être plus. Sans doute tous armés. Un garçon et une vieille dame armés. La vieille dame va tentée de pénétrer dans la maison. Le garçon couvre ses arrières. Prends le dossier et va dans la cuisine. Tu as moins d'une minute pour emmener Peter à l'étage et nous trouver un plan pour sortir d'ici.

Prends soin de toi. Je pense qu'ils sont au courant que nous sommes des mutants et qu'ils se sont renseignés sur nos pouvoirs. Tu as bien deux ou trois tours dans ton sac pour nous sortir de là ! » Il lui adressa un grand sourire : non que lui ne pouvait pas le faire mais que son camarade pouvait voir la scène sous tous ses angles vu son pouvoir de téléportation et qu'il pourrait voir toutes les failles du plan de leurs adversaires.

S'il devait à s'en tenir à ce qu'il avait vu et à ses déductions, Louis était bâti comme quelqu'un qui avait de l'expérience dans le combat rapproché. Diablo était sans doute le mieux placé pour protéger leur hôte, Louis et lui même pour attaquer. Après, il était possible qu'il se trompe... D'un pas furtif, il s'approcha de la porte d'entrée et vint se caler entre le mur et le rideau. La poignée s'abaissa en silence et se releva : pourquoi est ce qu'il ne l'avait pas ouverte ?

Ils n'avaient plus aucune vue sur le salon et, ne sachant pas comment Diablo avait fait évacuer le mettre des lieux à l'étage mais tout ça ne sentait pas bon du tout. Quelque chose lui échappait ! La preuve, on sonna quelques secondes plus tard : que faire ? Ouvrir ou rester terrer ? Un éclair lui traversa l'esprit : c'était peut être une protection policière... Cette idée le quitta bien vite lorsqu'une partie du salon explosa.

Le souffle chaud de l'explosion permit au feu de se répandre rapidement dans la pièce. La porte s'ouvrit avec fracas et on leur tira dessus. Si on écoutait les balles, on déduirait certainement qu'une mitraillette était utilisée et plusieurs autres armes de plus petit calibre. Se téléporter ? S'ils avaient bien préparé leur coup, ils leur seraient impossible de se téléporter... Lorsque le silence prit possession de la maison, cette dernière ressemblait plus à un champ de batailles qu'à une demeure !

Hank resta immobile : ils étaient toujours là. Néanmoins, pour passer à l'offensive, il allait avoir besoin de Louis et de Diablo... Est ce que ce dernier avait pu voir combien ils étaient et quelles armes ils avaient depuis son perchoir ? Avait il pu constater les différentes failles de leur ennemi ? Il espérait de tout coeur qu'il aurait la bonne idée de redescendre sans pour autant se faire canarder par les tireurs : la porte d'entrée se trouvant juste en face de l'escalier menant au premier étage, le lutin bleu était une superbe cible s'il décidait de les emprunter pour revenir au rez de chaussée...

La semi-pénombre envahit la pièce. Surpris, Louis se tourne dans la direction de la fenêtre avant où le plus massif des deux X-Men vient de fermer les tentures. En un bond qui trahit ses aptitudes félines, ce dernier se campe de nouveau devant les deux hommes. De manière incompréhensible pour le chimiste, il se met à bouger les bras.

Margareth : Langage des signes ?
Louis : Oui, mais je n’y connais rien…
Margareth : Je crois qu’il te demande d’aller vers la cuisine…

Ne comprenant pas ce qui passe par la tête de la chimère lionne mais ne voulant pas la vexer non plus étant donné ses capacités physiques récemment dévoilées, le jeune homme se contente de se lever et d’atteindre la porte où Peter Han vient de disparaître.

Il n’a pas le temps d'abaisser la clenche qu’une explosion souffle tout le salon, le projetant au sol.

Louis : What the f*ck ! Boosters!
Margareth : Tout ça pour récupérer des sachets…

Une salve de tirs rapprochés – des automatiques – canardent tout l’espace. Louis reste au sol, inutile de risquer sa vie inutilement.
Il est près de la cuisine, ses anesthésiants, vomitifs et gaz opacitants dans ses poches.

Les boosters ayant eu le temps de faire effet au moins pour le système nerveux, il sait qu’il peut compter sur ses réflexes. A raison d’ailleurs, car ceux-ci lui permettent de se relever et de jeter une capsule d’anesthésiant dans la direction de la porte d’entrée avant de trouver refuge – non sans avoir été ciblé avant - dans la cuisine… où Peter Han a disparu.

La porte arrière de la cuisine, ouverte indique que le pauvre homme a probablement pris la fuite dès les premiers tirs.