Besoin de soins ...

Je venais d'arriver à l'institut, je m'ennuyais à mourir, qu'y a t-il d'intéressant à faire faire dans ces murs ? La réponse à ma question était évidente, il n'y avait rien à faire, rien à voir. J'étais aller voir dans le frigo, pas d'alcool, une école d'enfants sage, c'était bien ma veine, pas d'ambiance, pas de bruit. Je n'aimais pas le calme, moi j'étais habituée à faire la fête jusqu'à tomber de fatigue, et c'est sur que ce n'est pas ici que ça allait m'arriver.
La seule solution s'imposa à moi, j'avais eu beau fouiller toute l'académie, pas de drogue dans cet endroit, pour me sentir libre, me libérer de toute ces tensions je ne connaissais qu'un moyen, il marchait à tous les coups, même si c'était fatiguant. Laissant voguer mon imagination, je réfléchis, quelle forme allais je prendre ? L'aigle, cette image s'imposa à moi, je voulais m'échapper, me sentir libre, qu'est ce qui pouvait être mieux que cette animal ?
Montant sur le toit de l'institut, je couru, vite, je ne ralentit pas en arrivant au bord du toit, je me sentis tomber, tomber, le sol se rapprochait à grande vitesse. Pourtant je ne me transformais pas, préférant attendre que l'adrénaline soit à son comble pour devenir le majestueux oiseaux, à la dernière seconde, puis d'un battement d'ailes, je redressai ma trajectoire, puis je m'envolais haut, très haut.

Au bout de quelques minutes de vol je sentis l'odeur du sang, devenant un chasseur après sa proie, je suivi un taxi, m'approchant, je sentis la peur qui provenait de ce taxi, et aussi de la colère, c'était vraiment étrange, j'ignorais que les oiseaux pouvaient sentir les émotions fortes qui se disputaient en nous, décidément, j'apprenais bien des choses avec mon pouvoir.
Un homme sorti de la voiture jaune, la première chose que je vis fut ses cheveux châtains, puis son visage arrogant, en utilisant la vision perçante de l'aigle je réussit à percevoir ses yeux bleus. Il se dirige vers l'institut, peut être un x-men, ou un élève tout comme moi. Redevenant humaine, je le suivis, puis l'interpelai :

-Coucou, tu t'appelles comment ?

M'apercevant qu'il était blessé au bras gauche et à la tête, je m'approchais, je ne connaissais rien à la médecine, pourtant, j'avais déjà soigné des amis lors de leurs nombreuses bagarres, ces blessures n'avaient pas l'air très graves, mais il perdait du sang.
On était à coté de l'infirmerie, et il n'y avait personne, je pris donc les chose en main sans lui demander son avis, je lui enlevais le morceau de sa veste qu'il avait utilisé pour faire un garrot.

-Avec ta main droite appuis cela contre ton front s'il te plait.

Le bras gauche m'inquiétait un peu, mais je n'avais rien, l'infirmerie était fermée, donc je me transformai, je devint araignée, et sans attendre, je me mis à tiser une toile, avec du file plein de file, le plus vite possible, au bout de quelques minutes j'eus fini. Redevenant moi une fois de plus, je pris la toile et la mis sur la blessure, j'avais vu un documentaire comme quoi le fil d'araignée avait des vertus de je ne sais plus quoi qui étaient utiles pour la médecine.
Fatigué de mettre transformée plusieurs fois, je m'assis oubliant l'homme qui avait environ un vingtaine d'année je pense.

L'homme s'appelle Ben Keller, il me remercia de l'avoir soigné, je lui souris, un sourire franc et innocent, puis le masque de douceur s'évapora, j'étais en manque, jamais je n'étais resté aussi longtemps sans boire de l'alcool, ou sans prendre un peu de drogue, de la sueur commençait à perler sur mon front, le seul moyen que j'avais pour échapper à se manque, c'était là transformation, mais j'étais trop épuisé pour tenter de me métamorphoser sans danger. Je regardais dons l'inconnu à côté de moi. Puis cela m'échappa :

-Tu c'est pas où est-ce qu'il y a un peu de crack, de l'héroïne ou du cannabis, même rien, juste du tabac, une petite cigarette, y a pas ça ici ?

Anticipant ça réponse, je recommençais sans lui laisser le temps de répondre :

-Sinon tu aurais pas de l'alcool par hasard, du whisky ou de la vodka, même de la bière ça m'irai parce que là j'en peux plus !

En effet, plus les minutes passaient, plus je devenais nerveuse, je commençais à tortiller une mèche de cheveux, et même à taper du pied, mais le signe le plus évident se trouvait sur mon visage, oui, ma respiration s'était accélérée, mon sourire avait disparu, mes yeux s'étaient fermés, et ma tête entière évoquait la souffrance de cette absence.

Après avoir ouvert les yeux, je vis son visage, il me défigurait. J'avais du mal à interpréter son expression, c'était la première fois que quelqu'un me fixait comme cela. Après quelques minutes, je compris enfin pourquoi il me dévisageait et c'est sèchement que je lui cracha:

-Et me prend pas pour n'importe qui ok ! Je ne suis pas une droguée, moi je veux juste être libre et faire ce que je veux t'as pigé ?

Non mais, pour qui ce gars se prenait il ? Il n'avait pas à me juger, et s'il le faisait, j'allais me mettre dans une colère noire, ce qui aurai comme effet, la non maitrise de mes pouvoirs, et la destruction de cette personne, enfin, si elle ne répliquait pas avec ses propres moyens de mutants.
Puis il me dit qu'il ne consommait pas ce genre de substance, son ton était presque prétentieux, sur un ton impérieux, ou peut être devenais je juste paranoïaque. C'était bien possible, en faite, des que je m'énervais, j'avais tendance à prendre tout de travers. Et puis, je refusais catégoriquement de m'avouer à moi même que j'étais devenue accro et dépendante de ces choses, je me mentais souvent en me disant que de toute manière, je contrôlais la situation, et que je pouvais arrêter quand je voulais. Alors, ce Ben m'adressa la parole encore une fois en me conseillant d'aller voir le Professeur Xavier.

-Je le connais pas ton prof, moi je suis là parce que ma mère m'a envoyé ici, les gens qui s'y trouve ne m'intéresse pas. Puis cette école est vraiment pourrie, y a rien, les élèves sont des lèche bottes accomplis. J'vois pas c'que j'pourrais lui dire à ton prof, ni ce que lui aurai à m'dire de toute façon.

Mon ton s'était légèrement élevé, et sur ma dernière phrase je commençais à macher mes mots, et ce n'était jamais bon signe.

Le garçon répliqua, il m'informa que l'école n'était pas pourrie, oh c'est vrai ça ? Mensonge ! Seul mot qui me venait à l'esprit dans cet endroit bidon. Comment quelqu'un pouvait il se plaire ici ? Pas de drogue, pas d'alcool, pas de gens cool, qu'est ce qu'ils peuvent bien foutre dans un endroit pareil ? A part bosser, je vois pas, et de toute façon, travailler c'est pas mon truc.

-Alors reprenons les chose dans l'ordre, ma voix était calme, contenue, apaisante, mais je bouillais intérieurement, et d'ailleurs, impossible de me contenir plus longtemps, chez moi ici ? Non mais tu rêve, chez moi j'fais c'qui m'plait, je m'casse la nuit, ici y a rien à faire, que dalle pour s'éclater, je paris que c'est arrivé à peu de monde d'être tellement cassé, à cause de la drogue, de l'alcool, ou même au sens propre après une baston, bref de ne plus pouvoir tenir sur ses jambes. Jamais tu n'as rigolé juste parce que tu en avais envie, jamais t'as flippé à mort parce que ton pote ne savais plus conduire à la fin d'une soirée, et que la voiture roulait pas droit. Moi ça je l'ai vécu, et j'peux te dire que c'était de la bombe, les gens là, se sont mes amis, et ils me conviennent, c'est pas compliquer et puis pourquoi je ne devrais pas continuer comme ça, moi j'suis heureuse avec ma situation. Rectification, j'étais heureuse. Et puis, pourquoi j'devrais faire confiance à un prof que j'connais même pas ? C'est un inconnu !

A la fin de ma très longue tirade je n'avais plus rien à dire, ou si, j'avais encore des choses à dire, mais je ne savais comment les exprimer.