Achats, négociations et dents longues ( Pv Ampère et Max)

« Arrêtez votre char, je vous crois pas une seconde. Vous qui semblez tellement bien informé sur tout, vous nous proposez une technologie de pointe qui doit être égale ou supérieure à celles des mandroides...Et vous ne savez rien sur elle. Vous nous prenez pour des billes ou quoi ? »

"Ne l'énervait pas, se serait dommage pour vous! Si prés du but! Sur le fond elle n'a pas tord vous devez en convenir!"

Oui il en savait plus qu'il ne le disait, mais on ne perdait rien à se taire à l'occasion, surtout sur un sujet aussi sensible que les Mandroides. Après tout l'OC fabriquait les Mandroides car Staine Industrie était un groupe obscure de l'Olymp. En faisant ça, Phobos prenait certes le risque de jouer sur plusieurs tableaux, mais au moins il renforçait les deux parties pour qu'ils puissent s'entretuer efficacement. Puisqu'il controlerait cette technologie qu'il était un des seuls à comprendre, il pourrait les affaiblir à l'instant même où il le désirerait. Max avait appris par coeur les schémas et les plans des produits, mais ne les comprenait pas.

Il y a une nuance que vous n'avez pas appréhendez je crois. Certes je sais énormément de choses sur bien des sujets, mais je ne sais pas tout se sait mon organisation. Il n'y a que les grands chefs qui ont accès à toutes les informations. Si je commençais à être trop curieux et à un eu trop me renseigner sur des domaines qui ne me touchent pas directement, je risque de me faire mal voir. Alors en effet, sur les Mandroïdes je ne sais pas grand chose car on m'a clairement dit de ne pas m'y intéresser.

"Sinon nous pouvons nous rendre directement chez-vous! Nous avons des hommes qui savent conduire un camion! Si cette solution en vous va pas se sera vous, un homme de main et un chauffeur, je ne veux pas voir plus de monde! A vous de choisir la solution qui vous correspond le mieux!"

Alors un terrain neutres, ni chez vous ni chez nous. Vous vous débrouillez pour le transport jusqu'à ici une fois que vous avez récupéré le matériel et je vous fait une réduction de 4000$. Je suppose que dans ce cas là, chacun vient avec des hommes ? Comme ça pas de jaloux. Dix hommes maximum ?

Ces bonnes femmes là commencait à sérieusement lui courir sur le haricot. Elle faisait des histoires pour pas grand chose, alors il gardait son calme mais il attendait la fin de cette rencontre qui n'aura pas eu grand chose d'agréable.

Qu'en dites vous ?

Bien. Ses interventions et son ton peu agréable semblaient avoir quelque peu fait plier leur interlocuteur. Ça, ainsi que la présence et la notoriété de Fatale, confrériste puissante à propos de laquelle le jeune homme semblait avoir des informations. Cela dit, il fallait avouer que le type n'avait pas froid aux yeux. Tenir tête à l'acolyte, tout en sachant pertinemment qu'il se trouvait en plein cœur de la Confrérie, et que s'il tentait quoi que ce soit de suspect, il finirait par croupir au fond d'un cachot...En admettant qu'il ne finisse pas par sortir les deux pieds par devant. En tout cas, elle était heureuse d'avoir enfin réussi à mettre le vendeur dans une situation délicate, et cette fois-ci, Fatale la soutenait. Les premiers pas dans la négociation d'Ampère avaient été maladroits...Il était certain que l'impatience et les attaques directes de la jeune femme n'avaient pas vraiment leurs places dans un tel échange, mais ils avaient fini par porter leurs fruits. Maximilien venait enfin d'avouer qu'il en savait peut-être un peu plus qu'il ne voulait le prétendre, tout comme il venait de déclarer que le groupe auquel il appartenait était particulièrement puissant. Et Louise ne pouvait que se féliciter d'avoir enfin réussi à lui tirer les vers du nez...Même si au fond, elle n'avait pas réussi à en savoir beaucoup plus. Elle prit la parole de nouveau et lâcha d'un ton plus calme que celui qu'elle avait pris juste avant, histoire de signaler qu'elle considérait l'incident clos:

« Ben, vous voyez...Quand vous voulez... »

Elle se fendit d'un petit sourire faussement aimable, et continua. A présent, on parlait de la livraison et on s'attardait sur des détails plus matériels...Quelque chose qui aurait pu à priori semblait simple mais qu'il faudrait apparemment encore discuter.

« L'idée d'un endroit neutre me parait bien pour ma part. Pour ce qui est des participants, je conduirai le camion et je superviserai moi même cet échange. Fatale a parlé d'un seul homme de main et d'un conducteur, pourquoi vouloir monter à dix? »

Elle jeta un coup d'œil à sa supérieure pour chercher son approbation. En ce qui concernait le fait de récupérer et d'amener la marchandise à bon port, elle était la personne idéale. Pilote confirmée, capable de conduire n'importe quoi, et cerise sur le gâteau, elle était au courant des négociations...Il y avait peu de chances que la métamorphe refuse. En ce qui concernait le nombre d'hommes, elle lui laissait le soin de décider mais ce qui était évident, c'était que peu importait à combien ils iraient, elle demanderait au Fléau de l'accompagner. L'acolyte compterait à lui seul pour une vingtaine des hommes qu'amènerait Max, sans aucun doute, si ce n'est plus. Ce qui était sûr, c'est qu'elle ne comptait pas arriver avec quelques incompétents dans son sillage. Après tout, il leur faudrait être prêt à réagir au moindre souci...

Rien dans une négociation n'était simple, il y avait toujours un petit détail qui à tout moment pouvait la faire échouer. Elle préférait envisager toutes ses broutilles maintenant plus tôt que d'avoir une mauvaise surprise à la finale. Elle aimait que tout soit bien clair et minutieux. Elle menait des opérations depuis de nombreuses années. Ce n'était pas du matériel de pacotille et les sommes en jeu étaient quand même importantes.
Visiblement elle avait satisfait sa partenaire. Fatale en insistant un peu plus avait réussi à obtenir des brimes d'informations. Pour elle qui était habituée à en dénicher ce n'était guère concluant, mais elle savait pertinemment que de la part de son vendeur elle n'obtiendrait rien de plus. Elle était persuadée qu'il ne jouait pas totalement franc jeu. Elle se doutait qu'il ne pouvait rien dire sans dévoiler des lourds secrets qui entraineraient sans nul doute sa perte au sein de son organisation.
Fatale laissa passer puisque ce n'était pas l'enjeu qu'elle désirait, du moins pour l'instant. Dans d'autre circonstance elle aurait été moins conciliante, employant des méthodes beaucoup plus radicales.
Les deux partis étaient clairement décidés pour un lieu de rendez-vous neutre. Surtout Maximillien vu qu'il mit dans la balance une réduction immédiate, comme quoi il fixait bien ces prix comme il le désirait avec des marges importantes. Elle n'allait pas revenir là dessus. C'était toujours bon à prendre.

"Soit! la transaction aura lieu sur un terrain neutre! mais 10 personnes c'est beaucoup trop. Nous risquons d'attirer l'attention. Plus il y a de monde plus il y a de tension!"

Elle se disait que 20 personnes même dans un lieu neutre et protégé étaient plus facilement repérables. Elle préférait mener cette transaction en toute discrétion. En analysant la situation, elle se disait que huit personnes au total c'était largement bon, dont six pour la manutention. Elle pensait surtout que Maximillien avait la frousse.
"Vous avez besoin d'être protéger? et bien disons pas plus de quatre personnes chauffeur inclus cela me parait suffisant. Vous aurez le droit à deux gardes du corps pour votre sécurité!"

Elle eut un petit rictus en coin. Visiblement Maximillien avait besoin de se sentir entouré. Elle commençait à croire que malgré ses airs impassibles il avait pris toute la mesure de ses menaces. Ce qui n'était pas pour lui déplaire. A la réflexion si c'était pour avoir du monde autant qu'ils viennent ici, au moins elle disposerait de tous les hommes de la confrérie et puis elle n'aurait pas à assurer le transport jusqu'au retour de la base. Les deux parties prenaient du coup autant de risque. Après tout en tant que vendeur il se devait d'assurer le transport de la marchandise.

"Il va de soit que je prends quand même la réduction."

Il lui avait fait une proposition elle n'allait pas la refuser. Pour une fois que c'était du tout cuit, elle n'avait pas eu besoin de menacer pour l'obtenir.

Elles étaient foncièrement désagréables à souhait, vivement que les xmens leurs mettent un peignée de plus, il rigolerait encore plus fort que d'habitude et il saurait pourquoi. Il pouvait bien plus ou moins atteindre leurs objectifs, le voir se faire battre par les Xmen restait un spectacle agréable, il se repasserait la video pour se calmer plus tard. Il aurait pu les tuer toutes les deux d'un coup, les soucis, c'étaient que, petit un on ne tue pas un client qui a passé commande, petit deux, sortir d'ici ne serait peut être pas facile, petit trois qu'ils voudraient se venger, et enfin petit 4, c'était mauvais pour son karma que de tuer des mutantes sans bonnes raisons.

La cause est donc entendue, dans 5 jours, vous récupérerez la marchandise, le tout sur un terrain neutre en comité restreint. L'on vous recontactera pour vous dire où et quand exactement. Si ça s'arrête là, je vous salue mesdames.

Max les salua et récupéra ses affaires dont pas mal de matériel high tech, en faisant glisser sans efforts les malles jusqu'à la camionnette qu'il rechargea promptement. Autant quitter au plus vite cet endroit de fou qui envisageait l"exécution avant toutes les autres options pour résoudre un conflit. Heureusement qu'à l'OC, on savait varier les méthodes au moins. Il y avait sans aucun doute beaucoup plus de morts, mais au moins, les cadavres été traités et nettoyés pour assurer qu'ils n'avaient aucune traçabilité.
Max rassembla ses forces, et rentra dans une planque de l'AIM en banlieue pour déposer la voiture et l'équipement., enfin pas tout. Max fit appel à un téléporteur pour disparaitre de là sas laisser de traces.

Une fois les négociations terminées, l'homme n'avait pas mis longtemps pour prendre le large. Sans doute l'ambiance désastreuse et la tension insupportable qui avaient régné dans la salle de réunion depuis le début l'avaient fait fuir. Ça et le fait qu’ils étaient enfin parvenus à trouver un terrain d’entente. Et une fois son deal terminé et emballé, il n'avait pas hésité longtemps avant de filer, laissant les deux mutantes seules. Elles n’avaient même pas pris soin de le raccompagner jusqu’à la porte d'entrée...Quelqu'un d'autre s'en était chargé à leur place. De toute façon, Louise n'avait pas été fâchée de voir ce type s'en aller, la petite comédie qu'ils venaient de jouer lui avait suffisamment portée sur les nerfs, sans qu'elle ait besoin d'en rajouter une couche. Peu satisfaite de la rencontre, elle restait amplement sur sa faim. Et malgré le fait qu'elle restait plutôt contente de sa prestation, elle restait conscience qu'il lui restait un long chemin à parcourir dans le monde de la négociation. En réalité, si elle ne voulait pas se mentir à elle-même, il était évident que ce genre de réunion était loin d'être sa tasse de thé. Pas d'action, pas de bagarre, juste de ridicules échanges de paroles qui ne servaient à rien. Juste à une entente qui final , ne satisfaisait réellement aucune des deux parties.

Agacée, plutôt lessivée mais néanmoins soulagée, Louise se laissa aller dans son fauteuil et sans regarder sa supérieure, elle lâcha entre ses dents, d'un ton qui ne cachait pas son irritation et son exaspération.

« J'ai pas confiance en ce type...C'est juste pas comme si il nous avait menti tout le temps quoi... »

Ça en disait long sur ce que pensait Ampère. Pour elle, il était clair que ce type était tout sauf net, et pas seulement parce qu'il vendait de la drogue et du matériel de guerre à une organisation terroriste comme la Confrérie. Et nul doute qu'il y avait beaucoup plus gros derrière toutes ces belles paroles avec lesquelles il avait voulu les berner...

Fatale ne fut pas mécontente que ces négociations aboutissent. Elles avaient été laborieuses pour les deux parties. Elle avait dû taper du poing pour arriver à un pseudo résultat qui n'était entièrement satisfaisant pour elle. Elle n'avait pas le choix pour l'instant, fort heureusement pour lui car dans d'autre circonstance il aurait payé plus cher son attitude. Sans nul doute Maximillien n'était pas non plus des plus rassuré, car il n'avait pas demandé son reste et il avait filé comme son ombre.
Elle voulait faire un petit débriefing avec sa jeune partenaire.

"Rien ne sert d'y allait aussi en frontale avec un type comme lui ! Tu as bien vu qu'il ne disait que ce qui l'arrangeait. Si la confrérie n'avait pas besoin du matériel proposé, je lui aurais fait ravaler son arrogance supérieure. "

Elle ne l'aimait pas et elle n'avait pas confiance en lui non plus, mais pour l'heure elle ne pouvait pas faire autrement. Son organisation proposait sur le marché le meilleur matériel, c'était la réalité.
Fatale prit un air sérieux, il y avait eu des choses dites qu'elle ne pouvait pas laisser passer. C'était trop important,.

"Ampère ! Je vais te demander de garder un silence absolu sur ce qui s'est passé aujourd'hui ! Ne doit être mis au courant uniquement les acolytes. Je compte sur ta discrétion."

Elle n'avait pas envie de plaisanter, si elle avait accepté que la jeune confrériste participe à ce débat c'est qu'elle lui faisait suffisamment confiance. Fatale reprenait une position de chef.

"Nous avons une taupe au sein de nos rangs. Monsieur Fray était trop bien renseigné. Le fait qu'il sache pour le Curium et sur nos objectifs en est une preuve. Nous ne faisons pas dans le communiqué de presse!"

Elle eut un petit rictus malicieux qui déforma son visage. Cet état de fait n'était pas pour lui plaire. Toute fuite pouvait leur être préjudiciable.

"Nous devons au plus vite épurer nos rangs et trouver qui a la langue trop bien pendu ! Si je tombe dessus je me ferais un plaisir de lui arracher."

Le pire c'est que la tueuse était extrêmement sérieuse. Elle ne supportait pas ce genre de comportement. Depuis quelques temps, il y avait du laissé aller. Elle comptait bien redresser la barre à sa façon quitte à faire un bon exemple pour marquer les esprits.

"Son insistance avec le marteau est trop louche ! Je pense qu'il nous cache clairement les effets. J'ai décidé que j'en garderai quelques doses au cas où. Nous pourrons toujours l'étudier dans l'un de nos laboratoires. J'écoulerai le reste sur le marché asiatique. Cela nous fera toujours une entrée d'argent."

Louise savait que les reproches de sa supérieure à propos de sa stratégie de négociation n'en étaient pas réellement. Après tout, Louise n'avait jamais été présenté comme une spécialiste de ce genre de réunion et elle ne demandait qu'à apprendre. Mais face à l'expérience et la force de Fatale, Louise devait encore compter sur son impétuosité et son inexpérience dans le domaine. Elle ne savait pas attendre, elle ne s'arrêtait pas à réfléchir...Et en gros, elle pensait un peu comme la quasi totalité de son équipe du département opération, à savoir "Je frappe d'abord, je pose les questions ensuite". C'était terriblement simple mais souvent efficace. On ne s'encombrait pas des mots, on fonçait tout simplement. Cela manquait peut-être de subtilité mais au moins ça avait le mérite de manquer d'hypocrisie et de mensonges. De toute façon, il était clair que Fatale partageait son point de vue à propos du dealer et même si les mots étaient différents, le fond restait le même. La puissante acolyte avait eu autant confiance en Maximilien qu'elle avait pu en avoir...Autrement dit, un zéro absolu.

Cela dit, Louise n'était pas au bout de ses surprises. Les révélations de Fatale la laissèrent soudain médusée, à mi chemin entre l'étonnement et l'indignation. Pas à propos du Marteau...Non, ça, elle avait bien imaginé toute seule qu'une telle substance ne pouvait pas être bonne. Mais l'autre nouvelle...Une taupe au sein de la Confrérie? Cela lui semblait tellement inconcevable, qu'un mutant puisse s'être introduit au sein de la grande organisation terroriste...Au fond Louise était encore un peu naïve et l'idée qu'une taupe puisse exister parmi ses collègues lui semblait totalement farfelue. Mais Fatale n'avait pas l'air de plaisanter et le regard dur de l'acolyte, ainsi que son ton qui ne semblait pas cacher de second degré, indiquèrent à la jeune mutante que le fait était bel et bien réel. Et les arguments qu'avançaient Fatale, notamment à propos du fait que Maximilien était au courant de pas mal de chose censées rester secrètes, étaient inattaquables...

Face à l'annonce, Louise resta quelques temps en silence. D'un côté, elle digérait doucement la nouvelle, se rendant compte qu'elle avait peut-être déjà parlé à cette taupe et sans le vouloir elle avait dû risqué de lâcher des informations compromettantes pour la Confrérie. Et de l'autre, elle prenait conscience des informations que venaient de lui révéler Fatale. Ce n'était pas le genre d'informations qu'on laissait tomber dans l'oreille de n'importe qui...Et encore moins d'une simple apprentie comme elle. Preuve était que Louise commençait à avoir du poids dans l'organisation et qu'on lui faisait confiance. D'une certaine façon, c'était plutôt une bonne nouvelle pour elle...Bien, après c'était peut-être tout simplement dû au fait qu'elle avait assisté à la réunion avec leur contact et qu'elle en savait trop, et que du coup Fatale préférait la mettre directement dans sa poche. Une idée nettement moins plaisante au goût de la mutante...Mais qui pouvait être également possible.

Néanmoins, cela ne changeait pas grand chose à la situation et à la situation délicate dans laquelle se trouvait actuellement la Confrérie. Tranquillement, Louise hocha la tête et répondit d'un ton calme.

« Pas de soucis, je ne dirai rien. Et je te remercie de m'accorder ta confiance. »

Cela dit, il restait tout de même un problème. Il y avait une taupe certes, mais il pouvait tout aussi bien y avoir deux ou trois, ou même plus. A première vue, Louise ne voyait absolument qui pouvait être concerné. Un mauvais caractère, une attitude solitaire, méfiante ou tout simplement étrange ne donnait pas vraiment de renseignements quant à qui pouvait être cette mystérieuse personne....Tous les confréristes avaient au bas mot un pet de travers, et ça en étant particulièrement généreuse. Elle même ne se démarquait pas par son intégrité irréprochable. Et franchement, Louise n'avait aucune idée de comment on pouvait chercher un imposteur parmi des centaines de personnes qui pouvaient toutes paraitre suspectes...

« Tu sais déjà comment tu vas t'y prendre pour chercher cette taupe? »

Au moins, suivant la réponse de Fatale, Louise serait fixée quant à la confiance que lui accordait cette dernière. Une réponse détaillée la laisserait dans la course, une explication plus évasive la renverrait direct dans les rangs des simples apprentis...

Débusquer un lièvre n'était pas une mince affaire, elle le savait parfaitement en tant qu'experte en la matière. Elle la reine de l'infiltration et de l'espionnage combien de fois elle avait réussi à rouler son monde sans qu'on s'en aperçoive. L'affaire allait s'avérer plus compliquer qu'il n'y parait. Après tout ce n'était qu'un soupçon, elle n'avait pas de preuves évidentes et puis il y avait différente manière d'avoir des fuites au sein d'une organisation! Elle devait savoir si c'était fait de façon consciente ou pas.

"Le tout savoir si c'est un espionnage de façon direct ou pas! Après tous les langues trop bien pendu sont monnaies courantes partout. Il suffit que quelqu'un profite d'information couché sur l'oreiller pour en tirer parti."

Elle savait cette technique rudement efficace pour avoir donné de sa personne pour sous tirer des informations, après tout rien de tel que des confidences auprès de son bien aimé. Il suffit de savoir manipuler la personne, de la mettre en confiance et petit à petit elle lâche des brimes d'informations. Après C'est comme un puzzle qu'il faut savoir reconstituer patiemment. Quand la personne dort rien n'empêche de fouiller dans ses affaires surtout si dans le champagne vous avez mis un bon somnifère pour vous garantir toutes mauvaises surprises.
Il y avait l'hypothèse qu'un agent soit sous l'influence d'un autre mutant et telle une marionnette celui-ci agisse sur demande incapable de réagir de son propre chef.
Pour Fatale la piste la plus sérieuse et la plus crédible était quand même celle de l'agent double. Soit un de leur congénère livrait directement les informations, soit il y avait eu un échange subtil de deux mutants. C'était le mode opératoire préféré de Fatale, prendre la place d'un autre ni vu ni connu. Quand elle avait assez d'information sur l'individu elle le supprimait et elle se substituait à lui dans sa vie de tous les jours.
Si elle avait une confiance toute relative envers Ampère, elle ne pouvait pas non plus être certaine que celle-ci ne soit pas son agent double. La jeune mutante aurait très bien pu endormir la confiance de l'acolyte pour parvenir tranquillement à ses fins. De toute façon elle était au courant de trop de choses et puis si tel était le cas il fallait mieux s'en assurer rapidement. Fatale préféra se montrer sur sa réserve et ne pas dévoiler toutes ses cartes, après tout elle n'était pas une acolyte.

"Il faut agir vite mais sans précipitation. Je n'ai pas le temps de faire un nettoyage en profondeur."

Elle marqua une pause, visiblement perplexe avant de reprendre.

"Il faut cependant de la discrétion pour éviter un climat de suspicion générale."

Elle ne voulait pas créer une panique générale et un climat mal saint. Elle ne voulait pas organiser ouvertement une chasse aux sorcières sans être sur d'elle et de ses dires. Sans preuve cela ne servait strictement à rien.
Non il fallait être aussi rusé que ce traite. Il fallait sonder les esprits tranquillement mais surement. Elle connaissait parfaitement une personne digne de confiance pour cette mission qui accepterait de lui rendre ce petit service contre une somme rondelette. C'était l'avantage d'avoir eu une autre vie avant la confrérie et toujours rester en contact avec ses anciens collègues.
Elle ne voulut pas s'avancer tant qu'elle ne lui avait pas demandé.

"J'ai une vague idée, à voir si c'est réalisable. En attendant garde les oreilles ouvertes! Sur ceux tu peux disposer! On a fait du bon boulot. Je te laisse organiser le mode opératoire pour la récupération du matériel, cela concerne directement ton département. Bien sûr je me joindrais à vous pour la petite balade de santé."

Elle afficha un air très supérieur et très satisfait d'elle-même. Le requin n'en avait pas fait qu'une seule bouché. Sans rien ajouter elle quitta la pièce avec sa démarche sensuelle.

(HRJ:fini et désolé du temps de réponse!)

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