Premiers produits chimiques pour Vortex - [Vortex] [Terminé]

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C’était un début d’après-midi de mars sans nuage mais assez froid. Louis attendait au café des mille grains, un petit salon de dégustation spécialisé dans les boissons à base de caféine. La déco était à l’image de la personnalité de sa propriétaire : chaleureux grâce au sous-bassement en bois de chêne moyen, désuet mais lumineux par le tissu blanc et beige tissé en feuilles de lys.

Assis près d’une fenêtre à la mezzanine, dans un coin isolé par des paravents fait de plantes grimpantes, Med regardait par ennui le sac en plastique à ses pieds qui contenait ses colis. Il avait opté pour un arabica Blue Mountain de Jamaïque, du moins une variété commune : le café n’étant pas sa boisson favorite et n’ayant donc pas le palais entraîné au café, il ne voyait pas la nécessité d’y mettre de l’argent.

C’était la première fois que le chimiste allait rencontrer ce client. Il s’était habillé de rigueur, de façon à ne pas se faire remarquer : pantalon de toile noir, pull bleu clair près du corps et lunettes fumées pour cacher ses yeux. Son caban gris pâle était juste déposé sur le dos de sa chaise.

Comme tous ses autres clients, celui-ci il était passé par la réception du club de Lady M : il était presque de notoriété publique dans les milieux « underground » que Louis y officiait. Assez notamment, ce jeune homme – d’après sa voix, il ne pouvait avoir plus de 30 ans - lui avait directement donné une liste relativement précise par téléphone. Il semblait pressé, mais peut-être n’était-ce qu’une impression.

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Suite à l'entretien téléphonique avec le fournisseur des produits chimiques qui allaient se révéler utile pour ses missions futures, Ace avait convenu d'un lieu de rendez vous afin d'effectuer la transaction. Divers produits utiles et variés lui était nécessaire pour combattre ses ennemis, de plus en plus redoutable. Son seul pouvoir ne suffisait plus, il devait l'améliorer et s'équiper de gadgets chimiques afin de compléter son arsenal d'attaque.

C'est ainsi que son chef chez les maraudeurs, Dimitry Lyv, lui avait fournit l'adresse bien utile du club de lady M. Il lui avait recommandé chaudement de se préparer à leur futur mission et avait particulièrement confiance quand au fournisseur. Cela avait largement motivé Ace, car il n'aurait pas su dans quoi s'avancer sinon...

Il avait minutieusement préparé son entretien, et la valise contenant l'argent que réclamait le chimiste était entreposé dans son coffre fort. Cela représentait tellement d'argent... Un moment Ace fut tenter d'utiliser les fonds pour se faire plaisir mais son chef le verrait sans doute d'un mauvais œil, et si cela lui risquait de mourir lors de la mission, cela aurait été complétement stupide et immature. Il avait reçu une avance importante sur son salaire et retiré la moitié de son compte en banque. Il espérait au moins que cela en justifiait la peine …

C'est donc habillé dans une tenue décontracté et flashy, comme à son habitude qu'Ace se dirigea, valise à la main, au lieu dit du rendez vous, au bar le café des milles grains. C'était bien sa veine, il détestait le café... Cela semblait étrange que le garçon n'essaie pas de ne pas se faire remarquer ou de faire très attention à la valise.. Il la balançait en l'air, trottinait sur le trottoir en bousculant des gens.. Mais Ace c'était ça... La liberté, l'insouciance... Depuis qu'il avait commencé sa formation, il se sentait plus fort, plus combatif et mieux dans sa peau... Puis il fut rapidement devant l'entrée du bar. Il respira un bon coup et entra. Son fournisseur état installé près d'une fenêtre sur la mezzanine. Des plantes décoraient artistiquement l'endroit et la discrétion était parfaite, leurs feuilles cachant agréablement la table sur laquelle le garçon était assis. Ace ne l'avait jamais vu mais il l'avait parfaitement représenté lors de leur conversation téléphonique. Un petit nourrir charmeur aux lèvres, comme à son habitude, Ace se dirigea directement à la table du chimiste et s'y assis en totale décontraction. Il cadra sa valise rempli de billets entre ses jambes, et héla le serveur. Il commanda un Whisky (comment ça vous n'en avez pas ? C'est une honte) et se résigna à prendre un café, il détestait cela mais il aimait occuper ses mains lorsqu'il était stressé. Ce qui était particulièrement le cas en cet instant décisif et délicat. Il fixa son interlocuteur dans ses yeux et essaya de trouver les mots juste pour lui parler.

Avez vous par hasard la commande que je vous ait proscrit par téléphone, Monsieur ?...

Ace s'empara de sa tasse de café et en avala une lapée. C'était vraiment abjecte comme goût, il ne comprenait pas comment un bar ne possédait pas de Whisky... il adressa un petit sourire plein d'entrain à son interlocuteur et attendit patiemment sa réponse.

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Louis vit arriver un jeune homme, peut-être encore un adolescent pour certains. Facilement repérable de par sa tenue vestimentaire et son attitude légère, il était mignon : des cheveux et un teint très pâles contrastaient avec un bleu soutenu des iris tandis qu’une silhouette sylphide lui donnait l’air de flotter dans son environnement.

Le jeune Vortex portait un air insouciant voire charmeur. Il aurait fait un carton au club de Lady Mackerel ! Il s’assit souplement à la table de dégustation choisie par son fournisseur jouant avec la valise qui contenait probablement le cash demandé. Med lui sourit : au pire, si ce client-là ne pouvait pas payer, il lui trouverait un autre moyen pour le rembourser.

Tandis que le client du jour hélait le serveur, s’insurgeait contre l’absence de whisky et commandait son café, Louis se questionnait. Pourquoi et pour quoi une personne aussi insouciante pouvait-elle avoir besoin de ses produits ? Ou alors cette personnalité n’était qu’une façade construite de toute pièce. Med haussa les épaules, ça ne le regardait pas. A la place, il gardait son sourire poli et un profil bas.

Les mains de Vortex commencèrent à se calmer dès lors qu’elles touchèrent la tasse du café dénigré.
Vortex : Avez vous par hasard la commande que je vous ait proscrit par téléphone, Monsieur ?...
Louis (Med) : Med, pour Medicine. Oui, j’ai votre commande. Je les ai emballés individuellement pour les préserver de coups éventuels.
Ce qui semblait nécessaire au vu des cabrioles que la valise avait déjà réalisées sous l’impulsion du papillonesque Vortex.
Louis (Med) : Avez-vous la contrepartie?
Le chimiste appuya sa question par un sourire un peu plus ouvert que le précédent. L’atmosphère était détendue et il voulait la garder telle quelle.

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Ace sirotait son café d'un air absent lorsque la voix de l'homme attira son attention.

Med, pour Medicine. Oui, j’ai votre commande. Je les ai emballés individuellement pour les préserver de coups éventuels.

Med ? Drôle de nom pour un chimiste. Cela lui faisait pensé à l'un de ces surnoms ou pseudos que se donnait quelques mutants... de toute façon Ace ne pouvait pas critiquer, il se faisait lui même appeler par l'un de ces pseudos. Vortex... un petit sourire étira ses lèvres à l'instant ou il pesait ce nom. Oui il trouvait que Vortex lui allait parfaitement bien. Malgré le ton sympathique et professionnel de Med, le jeune homme ne lui faisait pas encore confiance. Il se concentra et activa son pouvoir. Aussitôt il ressentit chaque particules que contenait l'air et dirigea sa conscience vers le sac contenait la soit-disante marchandise. Il fut aussitôt rassuré d'apercevoir que d'autres molécules chimiques étaient présente, ce qui signifiait que l'homme ne lui faisait aucune entourloupe... Ace se détendit rapidement et pu enfin se laisser aller. Il vrilla son regard dans celui de son interlocuteur et lui adressa un petit clin d'œil charmeur. Geste inutile, certes, mais c'était tellement la classe...

Avez-vous la contrepartie?

Il lui adressa un sourire qui éclaira son visage. Cet homme devait être exclusivement intéressé par l'argent pensait Ace. Rien que le fait d'en parler lui donnait un énorme sourire. Enfin bon le jeune homme ne s'en formalisait pas, il aurait ses produits de toute façon.. Il caressa la jambe de Louis avec sa jambe afin d'attirer son attention. Il poussa sa valise non loin du médecin pour que celui-ci comprenne que l'argent s'y trouvait. Après si la jambe d'Ace lui faisait de l'effet, il ne pourrait rien y faire... Un sourire charmeur sur le visage, Ace passa sa langue sur ses lèvres tout en fixant intensément Med du regard. C'était tellement drôle de chauffer son entourage...

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Margareth: Mh? J'ai l'impression qu'il a frôlé la jambe.
Louis (Med): C'est plus qu'une impression...

Le client pousse la valise du pied vers le fournisseur, confirmant l'hypothèse de son contenu. Un sourire charmeur sur le visage, Vortex passe sa langue sur ses lèvres tout en fixant intensément Louis de ses yeux bleus. Le jeu est clair mais sa finalité l'est beaucoup moins.

Margareth: Tu crois qu'il veut une réduction?
Louis (Med): Euh non, quand même pas. Tu casses tout...

Med se contente prononcer le sourire et de signifier par un léger mouvement de tête et de regard qu'il a reçu le message. Mais avant de jouer, il faut travailler. Le chimiste vérifie rapidement les alentours avant de tirer la valise à lui et d'en extirper un billet. Dans la poche droite du caban, sa main droite trouve un flacon-pipette qu'il presse à trois endroits différents du billet: en fonction du papier et de l'encre différents à ces emplacements, le produit se teinte de trois différentes couleurs.

Le test est concluant, les billets sont vrais et la somme est probablement correcte. Au pire des cas, vu la faible quantité de produits commandés, il ne perdra pas énormément.

Tandis que le regard de Louis revient sur son client et balaie sa physionomie, il remet lentement la pipette dans son flacon puis dans sa poche. Le sourire, disparu durant l'analyse, revient légèrement.
Louis (Med): A première vue, la valeur est à la hauteur de mes attentes. J'espère que la réciproque sera vraie aussi.
Med refrôle la jambe du joli blond et dépose le sac contenant les produits sur la table. Sa main gauche s'arrête et prend appui sur le sac, tenant sa carte de visite entre l'index et le majeur, tendue vers le haut, vers Vortex.
Louis (Med): Je suppose que vous la possédez déjà... mais au cas où vous auriez encore besoin de quelque chose, n'hésitez pas à saisir l'occasion.

» Premiers produits [Melissa Roberts]