Boule de poils VS Boule de glace (PV Ben)

(Désolé pour ce court début !)

Mercredi, fin des cours

Le professeur McCoy ramasse ses dernières feuilles après les avoir classer dans sa pochette. Alors que le dernier élève sortait de la salle, il ferma doucement la porte et s'assura qu'il n'y avait aucun être vivant capable d'utiliser sa conscience dans les classes et les couloirs alentours. Il laissa alors éclater sa colère, sa frustration, ses souffrances et ses peines. Ses deux poings vinrent frapper le mur d'en face : une secousse se fit alors ressentir dans une bonne partie du bâtiment. Toutefois, la vie continua comme si rien ne s'était passé : les petites secousses comme celle ci, il y en avait plusieurs par jour, alors une de plus, ou une de moins, cela ne change pas grand chose.

Parler du pourquoi du comment ? Inutile... Il ne voulait pas en parler. Il fallait qu'il parte, qu'il aille ailleurs pour évacuer le trop plein, mais ou ? Dans son état actuel, sortir de l'institut serait du suicide et mettrait en danger la vie d'autrui. Il respira un grand coup et s'allongea sur le sol. Ses paupières se fermèrent et sa respiration devient lente, très lente, trop lente. Si quelqu'un était entré à cet instant là, il aurait pu croire Hank mort... Des secondes, des minutes ou des heures, il ne sut combien de temps il était resté dans cette position là mais lorsque ses pupilles rencontrèrent de nouveau la lumière, se fut pour voir le biochimiste calme et serein que tous connaissaient.

Il fallait qu'il aille voir le professeur Xavier, un X Man, peu importe, mais il fallait qu'il trouve ce qui n'allait pas et tout seul, il n'y arriverait pas. Il prit ses affaires et sortit de la pièce. Il se dirigea vers le réfectoire après avoir vérifier l'heure et mangea en silence, répondant à peine aux questions qu'on lui posait, ne rigolant pas aux blagues fournies par ses élèves, ne remarqua même pas que son repas était froid et qu'il se faisait des tâches sur ses vêtements. Il fut bientôt le seul à sa table. Se levant, il débarrassa ses effets et se dirigea vers sa chambre.

C'est d'un pas lourd qu'il pénétra dans la pièce. Un ultra son venu d'il ne savait où parvint à ses oreilles et lui fit poser un genoux à terre. Il eut le réflexe stupide de se boucher les oreilles avec ses mains et, serrant les dents, il espérait que la douleur ne franchirait pas ses lèvres. Lorsqu'il n'entendit plus rien, il se recroquevilla sur le sol et pour la première fois depuis bien longtemps, une larme vint s'écraser sur le sol.


Mercredi, 18h, chambre du fauve

Lorsqu'il s'éveilla, plusieurs courbatures l'élancèrent. Se relevant avec peine, il vint se poser sur son lit après avoir pris la télécommande et allumé la télé. Sa tête vint s'abattre contre le coussin moelleux après qu'il se soit mis à l'aise (il avait troqué ses vêtements de la journée contre un simple pantacourt). Il régla la télé pour que cette dernière diffuse les informations. Regardant sans voir, écoutant sans écouter, il était perdu dans ses pensées... La preuve, il n'entendit même pas que quelqu'un était entré dans sa chambre.

Lorsque la voix de son filleul transperça le silence de la pièce, Hank ne bougea pas, le regard fixant un point sur le sol et, lorsqu'il daigna poser les yeux sur son visiteur, son regard s'enflamma tel un brasier lorsque l'allumette est jeté dans le foyer ! Non pas qu'il avait quelque chose contre son filleul, simplement qu'il arrivait au mauvais moment.

C'était un de ces moments où il remettait tout en question, ne cherchant plus à se raisonner et à comprendre le pourquoi du comment : il voulait tout simplement arrêter de penser ! Mais si c'était le cas, Ben risquait de se faire tuer à tout moment... La bestialité qui animait le regard du fauve se renforça lorsqu'il se leva, et se dirigea d'un pas lourd vers l'élève. Il s'arrêta au milieu de la pièce, secouant la tête pour chasser son animalité loin, très loin de ses pensées...

Il prit une grande inspiration et ferma les yeux, empêchant ainsi une nouvelle larme de couler. L'ultra son qui l'avait mis à terre la veille fit de nouveau des siennes, et, ne connaissant pas la source de cet ultra son, il ne put que subir les conséquences de sa prolifération. Instinctivement, il se boucha les oreilles même s'il savait que cela ne l'empêcherait pas de sévir. Aveugler une nouvelle fois par la douleur, il ne put retenir le gémissement qui sortit telle une plainte de sa bouche...

Il n'y avait que deux possibilités : soit quelqu'un jouait avec ses nerfs en provoquant cet ultra son soit il y avait un objet quelconque qui, indépendamment de sa volonté, produisait cet ultra son. Que cela soit l'un ou l'autre, il fallait qu'il trouve la source avant qu'il ne le rende fou ou pire, qu'il lui fasse perdre son humanité. Perdant la notion du temps, il se réveilla, allongé sur le sol : il ne se rappelait pas de s'être endormi ici...

Un mal de crâne l'élança lorsqu'il tenta vainement de se relever : le calme était de nouveau là et lorsqu'il leva son regard vers son filleul, la folie passagère qui l'avait habité avait disparu. Il lui offrit un faible sourire et d'une voix qui se voulait calme et rassurante :

« Je me suis déjà porté mieux, mais... ça va passer ! »

Se relevant avec difficulté, il passa sa main sur ses yeux : ils étaient mouillés ! Cela voulait dire qu'il avait perdu connaissance et que son corps avait réagi à la douleur. Essayant d'oublier et de faire bonne image, il s'assit en indien sur le sol et demanda tout en faisant des exercices de respiration :

« Que me vaut le plaisir de ta visite ? »