Poils et Plumes dans une infirmerie? C'est du joli![PV Hank]

Icare râlait, oui comme souvent, mais au fond c'était un gentil garçon... Ce qui ne l'empêchait guère d'être un éternel grognon! Le jeune homme n'avait pas du tout envie d'aller à l'infirmerie. Pourtant cette visite était obligatoire, par pure sécurité pour sa personne mais aussi ceux de l'institut. En effet Gretchen Krauze avait grandement modifié son ADN et malgré sa régénération cellulaire, des complications auraient pu se produire bien que le mutant se sente en pleine forme. Mais au fond, qui sait si cette femme ne lui avait pas non plus implanté des produits ou même des mécanismes comme des micros à l'intérieur? Jusque là ses bilans de santé avaient été très brefs car les modifications génétiques avaient eu lieu peu de temps auparavant et que s'il y avait de mauvaises réactions de son corps comme un rejet de sa propre ADN, ce serait maintenant que les choses se verraient. Hank McHoy était réputé pour soigner les gens avec une dextérité rare mais Jay habitué à ne pas prendre soin de soi, à se moquer éperdument de ce qui pouvait lui arriver déplorait toutes ces minauderies. Le mutant avait bien d'autres choses à faire comme aller voir son amoureux qui, ayant changé d'identité n'avait plus besoin de se cacher ou encore chercher un nouveau travail après ses déboires dans l'endroit où il travaillait et où il y avait eu une descente de police qui avait très mal finie! Cependant le jeune homme devait aussi garder un lien avec l'Institut, lequel quoiqu'il en dise était un endroit sécuritaire. Sait-on jamais Ace, enfin Aaron-James maintenant pouvait tout perdre d'un instant à l'autre... Il leur fallait une porte de sortie et Icare la ménageait en restant de temps en temps à l'institut; plus comme résident qu'élève car ayant déjà eu sa maîtrise d'art, pourquoi devrait-il refaire tout une scolarité? Il ne faisait que le minimum pour être garder questions cours et sinon payait une petite partie de son logement pour faire passer la pilule plus facilement et ne pas être traité de profiteur -ce qu'il n'était pas entendons-nous bien.-

Le mutant cette fois ci, ne pouvait échapper cependant à la fameuse visite médicale; aussi se traîna-t-il jusqu'au laboratoire de l'homme au pelage bleu... Heureusement qu'Icare avait évolué, avant il avait très peur des mutants, notamment de Charles Xavier qui avait mit des mois et des mois à le faire tenir avec lui dans la même pièce ou encore ceux qui avaient une mutation visible; étrange puisque c'était son cas et qu'en plus, il avait grandi dans une famille où tous les enfants (10) sauf un étaient mutants. Maintenant Jay se méfiait moins mais il restait assez froid, préférant essayer de s'adapter au monde humain en l'étant le plus possible. Il n'était pas réfractaire aux porteurs du gêne X comme au début, presque raciste envers ceux de sa propre race mais leur offrait une certaine indifférence désormais, les considérant comme des gens "normaux" sans jamais regarder ni s'intéresser à leur mutation et refusant souvent de répondre si l'on parlait de pouvoirs. M'enfin il leur parlait normalement et gentiment, c'était déjà mieux que la peur puis la colère éprouvés envers ses pairs... Frappant poliment à la porte le jeune homme prit un air sérieux mais courtois, il ne voulait tout de même pas insulter Hank McHoy qui ne lui avait rien fait de mal. Cependant le mutant ailé espérait bien ne pas s'attarder.

Le jeune homme s'était proprement vêtu d'un simple Jean et d'un tee-shirt neufs, il portait un long manteau pour cacher ses ailes comme l'envie lui prenait souvent, même au sein de l'institut ou toutes sortes de drôles de personnages évoluaient. N'ayant pas adapté son alimentation à sa nouvelle carrure et encore sous le choc Icare avait perdu quelques kilos, il lui en manquait 3 ou 4 mais de toutes manières même avant il avait toujours été un peu trop mince; quant à ses ailes elles étaient mieux soignées qu'avant, disons plutôt moins martyrisées mais n'étaient pas non plus traitées avec beaucoup d'attention, elles étaient propres car Jay tenait beaucoup à se laver mais peu entretenues. Il volait pas mal et ses muscles étaient donc bien développés dans son dos-de toutes manières sans exercice avec le poids et la douleur il s'effondrerait.- mais on voyait qu'il ne se regardait pas dans la glace tous les jours. Ses cheveux pour l'occasion n'étaient pas trop mal coiffés mais là encore, aucune recherche particulière.

Soupirant un bon coup et espérant que McHoy se bornerait à noter les problèmes liés à son changement génétique et ne se préoccuperait pas du reste-il avait aussi vécu un grand stress dernièrement quand son petit ami avait disparu un mois en pleine mission et recherché et que lui l'avait attendu.-. La régénération ne pouvait rien contre des mauvais soins ou le manque de nourriture mais ça c'était plutôt normal comme changement vu la modification subi et les deux choses à suivre: servir de cobaye puis d'otage. Il entra quand la voix d'homme le lui permit puis se posta à l'entrée timidement; avec cette sacré habitude n'appartenant qu'à lui de se fourrer dans un coin comme pour se protéger. Il lui semblait être revenu des années en arrière face à Charles Xavier... Le mutant l'impressionnait et l'effrayait, l'intriguait aussi. Un petit signe de tête poli servit de bonjour mais à part ça, Josh ne semblait pas très envieux de se décoller de son pan de mur, se tenant loin de la créature à poils bleus. Qu'est-ce qui allait encore lui arriver comme malheurs hum?

Sept heures du matin : un bras gigantesque couvert de poils bleus vint s'abattre sur le réveil. La sonnerie de ce dernier s'estompa brutalement dans les airs, et un grognement s'éleva de l'étrange masse se trouvant sous un drap léger sur le lit. Trop courte nuit pour le médecin de l'institut et c'est de mauvaises grâces que ses pieds et le sol se rencontrèrent. S'étirant comme il pouvait, il maudit ses courbatures : mais quelle idée saugrenue lui avait traversé l'esprit pour qu'il passe sa journée de congé à faire du sport alors qu'un jour en plein air à marcher dans la campagne aurait largement suffit !

Les ressorts émirent un grincement inquiétant lorsqu'il quitta le lit pour se poster devant la glace : nom de dieu, quelle figure ! Il venait de battre la pire tête de ses mauvais jours ! Un nouveau feulement sortit de sa gorge : dans une heure, il devait se trouver frais et disponible à l'infirmerie. Ce n'était pas gagner et son ventre réclamait pitance. Il se traina jusqu'à la salle de bain ou il ouvrit à fond le robinet d'eau froide de la douche et se mit sous le jet. Le liquide glacé déferla sur le corps du fauve qui inspira profondément, profitant de chaque instant que cet arrosage de fraicheur lui offrait.

N'ayant pas pris la peine d'enlever son pyjama avant de pénétrer sous la cascade, ses vêtements commencèrent à coller : c'était une sensation étrange et désagréable.
Etrange car, même si ses habits épousaient les formes de son corps, ils n'en restaient pas moins figé, bien au contraire ! Les parties de son être protégées par le tissu n'étaient pas encore imprégnées de la même humidité que le reste : ses poils bougeaient encore au rythme de ses gestes, mais cela ne sera bientôt plus qu'un sentiment déplaisant.
Désagréable car ces morceaux qui le couvraient enlever à une grande partie de ses mouvements leur simplicité et leurs raisons d'être : vous connaissez tous cette impression d'être un robot du fait que vos gestes ne coulent pas de source. Et puis, sa peau refusait de respirer avec cette deuxième couche !

Ses effets trempés finirent en un tas dans un coin de la salle de bain tandis que le félin terminait tranquillement de se laver. Il mit plus de temps que prévu pour sécher ce pelage : il se rendit compte, mais trop tard, que ses poils ondulaient et, par endroit, frisaient. Il n'avait jamais pris garde à ce détail mais ce matin, cette broutille avait pris de grandes proportions. Décidément, il aurait mieux fait de rester au lit. De plus, il ne s'était jamais lissé les poils, mais là, ça ne ressemblait vraiment à rien ! Le temps lui manquait et c'est en mangeant une pomme qu'il se dirigea vers l'infirmerie.

Il croisa quelques collègues qu'il salua : tous lui firent la remarque avec un grand sourire qu'ils adoraient son nouveau style de pilosité. C'est de forte méchante humeur qu'il pénétra dans la pièce : ça sentait un peu le médicament mais il n'en tint cure. L'infirmière qui était de garde cette nuit éclata de rire lorsqu'elle aperçut le médecin. Il lui répondit dans un soupir :

« Toi, au moins, tu ne te contente pas de sourire en empêchant ton rire de se rependre dans les airs ! »
« Tiens, tiens, je crois que notre médecin est en colère ! »
« ... »
« Allez, arrête de bouder ! Nous arrangerons cela tout à l'heure, après que je t'aurais transmis les dossiers, et toutes les informations pour bien attaquer ta journée ! Et arrête de ronchonner ! Nos collègues sont restés polis, alors, ne leur en veux pas ! »
« Mouais, je crois que j'aurais préféré qu'ils m'épargnent tous de leurs remarques ! »
« Henry Hank McCoy, suffit ! Oublie cet incident, et puis, admet que tu n'es pas si mal comme ça, les jeunes devraient apprécier ! »
« Quoi ? »
« Et bien, on va dire que ça fait un autre genre ! »
« Mais... mais.... mais, ça ne ressemble à rien ! »
« Et bien, je ne sais pas ou cela en était à ta sortie de la douche, mais là, toute ta tête est recouverte de jolis bouclettes ! »
« Tu n'es pas sérieuse ? »
« Bien sur que si ! »

Le professeur devint tout pale !

« Arrête de faire cette tête, je viendrais te les lisser avant que les élèves, les résidents et nos homologues déferlent en ces lieux ! Viens plutôt prendre connaissance de ce qui nous intéresse ! »

Bizarre, bizarre quand même cette histoire ! Il était sur de ne pas avoir changer de shampoing et ces poils n'avaient réagi ainsi au contact de la substance. Il eut un peu de mal à se concentrer et il finit par oublier son problème de pilosité durant... un court instant ! Sa collègue était parti chercher du café (et le lisseur) et il finissait de lire quelques dossiers lorsqu'un jeune mutant d'une dizaine d'années déboula à l'infirmerie en larmes.

« Et bien, et bien, mon garçon ! Qu'est ce qui se passe ? »
« ... » (larmes)
Il s'agenouilla près de lui : « Tu as mal quelque part ? »
Le petit garçon lui montra son doigt.
« Voyons voir cela ! »
Son patient s'était coupé, mais rien de grave !
« Ne t'inquiète pas, bonhomme ! Nous allons soigné cette petite coupure ! »
Alors qu'Hank le soulevait pour l'assoir sur un des sièges d'observation libre, son interlocuteur lui demanda entre deux sanglots : « Je vais perdre mon doigt ? »
« Ne t'inquiète pas, mon garçon ! Ce n'est pas grave du tout ! D'ici la fin de la semaine, ton bobo ne sera plus la ! »
« Il sera ou alors ? »
« Il se sera envolé ! »
« Mais les bobos, ça volent pas pour de vrai ! »
« Tu crois ? »
« Oui, les bobos pour de vrai, ils disparaissent ! »
« Ah ? » Tout en parlant, il préparait du désinfectant et un pansement.
« Oui, c'est le magicien des bobos qui viendra le faire partir ! »
« Et comment il s'appelle ce magicien ? »
« Hum... Magicien des Bobos ! »
« D'accord ! »
Le petit se mit à gigoter et à regarder de tous les cotés.
« Tu cherches quelque chose, mon garçon ? »
« Non ! »
« Dis moi, comment t'appelles tu ? »
« Alouarn ! »
« C'est joli comme prénom. Quel âge as tu ? »
« Huit ans, et je suis grand ! Dis, pourquoi tu as des cheveux qui vont pas droits ? Je peux les toucher ? »
Hank resta sans voix. Décidément, il fallait qu'il fasse quelque chose pour ses poils.
« Je te met un peu de désinfectant et un pansement avant que le magicien des bobos arrivent, d'accord ? »
« C'est quoi ? »
« De quoi, mon garçon ? »
« Ben, le défectant ? »
« Le désinfectant, mon garçon, le désinfectant ! C'est de l'eau magique qui empêche que les microbes viennent sur ton bobo ! »
« Et ça fait mal ? »
« Non, ne t'inquiète pas ! »
« Et après je peux toucher tes poils de la tête qui sont tordus ? »
« Oui, si tu veux ! »

Alors qu'il était en train d'imposer le produit sur la plaie, on frappa à la porte.
« Entrez ! »
Tiens, cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas vu, Icare ! Sur un ton joyeux, il continua :
« Entre mon garçon, mets toi à l'aise, je suis à toi dans un instant ! »
« Bonjour, monsieur ! » Le petit garçon secoua la main pour saluer Icare.
« Ne bouge pas, Alouarn, je vais mettre le pansement ! Tu en veux un de quelle couleur ? »
« Je veux le bleu ! » Puis, avec un grand sourire, il relança le sujet de ces poils : « Ils sont quand même rigolos tes cheveux ! »
Hank étouffa un soupir de découragement : personne ne le laissera tranquille avec sa pilosité contrariée.
« Et voilà ! C'est fini ! »
Le médecin prit le petit dans ses bras qui tendit les siens pour toucher sa chevelure !
« Moi, je trouve que ça fait trop beau comme ça ! Est ce que je peux avoir pareil sur ma tête ? »
« Tu veux être coiffer ainsi ? »
« Oui, je trouve que ça fait style ! Même que les copains y voudraient faire pareils après ! »
« Ah... si tu le dis ! »
Hank remercia le ciel que personne ne puisse voir lorsqu'il était rouge comme une tomate trop mure ! Mais que faisait donc son amie ? Elle en mettait du temps pour revenir avec du café et un lisseur ! Posant Alouarn au sol, il le salua et lui souhaita une bonne journée.

Il se tourna vers Icare, tentant d'oublier ses frisettes.
« Bonjour, mon garçon ! Je suis content que tu sois passé ! Tu ne veux pas enlever ta veste ? »
Il attrapa une chaise pour l'ange et lui proposa de s'assoir pendant qu'il allait chercher son dossier. Revenant avec le document en question, il posa la pochette sur le bureau et attrapa un des rondins de bois. Il se plaça en face d'Icare.
« Comment vas tu depuis la dernière fois que tu es passé à l'infirmerie ? »

La bestiole bleue était là, avec un enfant de 8/9 ans qu'elle aurait pu écraser dans sa paume si elle le souhaitait! Et pourtant Hank ne lui fit rien d'autre que du bien soignant le bobo du garçon. Icare regarda le gosse s'en aller en riant, tout joyeux avec son pansement bleu avant de se tourner vers le mutant qui avait un aspect félin. Bizarre le peu de fois qu'il l'avait vu, Jay aurait juré qu'il tenait plus du gorille... Enfin bon, pour le peu qu'il s'intéressait au gêne X, qu'il se soit trompé d'autant n'avait rien d'étonnant, son interlocuteur s'adressa à lui, il avait sur la tête de jolies bouclettes qui iraient à merveille dans la coiffure d'une jeune fille mais sûrement pas pour un homme de sa carrure. Icare haussa un sourcil en le regardant, essayant de cacher sa surprise qui lui fit un instant oublier sa frayeur avant de revenir au premier sujet de la journée à peine entamée. Il râla intérieurement quand on lui dit d'enlever son manteau, ne voyant pas à quoi cela servait mais s'exécuta quand même. Il y avait des jours avec et des jours sans! Parfois Josh arrivait à oublier sa mutation ou à s'en moquer et d'autres où il faisait un gros blocage dessus; il faut dire aussi que Gretchen avait modifié sa propre mutation et qu'après avoir mis des années à s'habituer à ses ailes rousses, les voir blanches, et légèrement plus grandes le déstabilisaient; il devait non seulement accepter le gêne X mais aussi d'être un OGM, un organisme génétiquement modifié, un peu comme la créature de Frankestein... Enfin heureusement que Krauze avait voulu travaillé l'esthétisme et non l'effet horrifique sur lui, c'était un moindre mal.

Icare retira donc son manteau mais il resta prudemment dans son coin de mur. Quand le docteur revint, Josh était toujours debout, il se tenait face à McHoy mais ne semblait pas enclin à s'assoir, comme si la chaise pouvait le mordre. Le jeune homme jeta un coup d'oeil circulaire à l'endroit qui l'avait si souvent reçu... Au moins Hank n'avait pas fait l'erreur de vouloir l'appeler par son vrai prénom, identité reniée depuis longtemps. Il répondit finalement, ébouriffant ses ailes, offrant de ce fait au sol quelques jolies petites plumettes blanches qui menaçaient de tomber depuis longtemps; enfin bon vu le nombre qu'il se trimballait sur le dos, pas de problèmes... C'était la période malheureusement et le pauvre Icare en laissait trainer partout! Sa régénération le sauvait de l'air minable d'un oisillon en pleine mue mais sa nature par réflexe continuait de provoquer cette perte et repousse casi simultanée de plumes; deux fois par ans ce problème avait lieu et il s'étendait souvent car Icare ne cherchait pas à accélérer le processus en les lissant ou en en prenant spécialement soin. S'approchant toutefois un peu après deux bonnes minutes de regards en chien de faïence le moineau ébouriffé désormais gaillard d'un bon mètre 85 répondit enfin à l'homme vêtu de poils bleus.

-Bonjour monsieur McHoy et je vais très bien, cette visite vous fait juste perdre du temps et le mien par l'occasion mais puisqu'il doit en être ainsi... Ce sera rapide s'il vous plaît?

Son ton était poli car Jay n'était pas le dernier des abrutis égoïstes finis mais on sentait quand même perler une certaine gêne et un petit mécontentement. Entre passer sa matinée entre les bras de cet énorme docteur poilu et musculeux et les bras tendres de son amant on comprenait vite quel était son choix... Personne ne le savait prit cependant et encore moins qu'il était avec un garçon parce que ça non plus il n'assumait pas vraiment; il ne fit donc aucun commentaire ironique concernant la comparaison et finit par se résigner à s'approcher de la chaise, ne s'y asseyant toutefois pas et se contentant de poser une main sur cette dernière, fixant le médecin et ne ratant aucun de ses gestes, visiblement prêt à déguerpir en cas de problèmes. L'odeur aseptisée de la salle faisait revenir à sa mémoire les souvenirs... Il était assis sur une chaise, entouré par du fil barbelé qui le blessait à chaque mouvement alors que son corps se régénérait à chaque fois; mais la douleur restait là! Il se souvenait des injections, de la peur, de la douleur... Et de cette femme en blouse blanche. Non vraiment, cette situation ne le mettait pas à l'aise et il ne voulait pas s'assoir car ce serait se sentir prisonnier. Bon sang, jamais Jay n'aurait pensé que les souvenirs seraient aussi vivaces et brutaux. Pourquoi est-ce que tout cela revenait en masse? En ignorant ses sentiments le mutant pensait être passé au-dessus! Aurait-il fait une erreur de ne pas s'écouter? Icare avait beau essayer de penser à son amoureux, à toutes les bonnes choses qui lui étaient arrivées; il n'arrivait qu'à appeler des mauvais souvenirs comme lorsque Vermine, 12 ans avait carrément essayé de le tuer ou le roi d'ombre, la prise d'otages, Exodus ou encore... Gretchen Krauze sa foutue chaise et sa foutue blouse. Cette visite n'était pas gagnée d'avance.

Spoiler:

« Si tu me faisais perdre mon temps, ça ferait longtemps que je t'aurais fait dégager de cette pièce, avec mon coup de pied au cul en prime ! Et toi, mon garçon ? Qu'est ce que tu es venu chercher ? Si je te fais perdre ton temps, tu n'auras même pas besoin de mon coup de pied pour trouver la porte de sortie ! Ca te fait chier d'être ici ? Pas de souci, mon garçon, je ne te retiens pas ! »

Il fixa le jeune homme, toujours debout. Il murmura : « Mais toi et moi, nous savons pourquoi tu es ici ! Je te laisse choisir quelle tournure prendra cette rencontre : une qui ressemblera à celles passé et futur, ou une qui marque le début d'un nouveau tournant ! »
Son regard bleu jusqu'alors neutre devint pétillant de vie : « Et bien, nous n'avons pas toute la journée devant nous ! Commençons tout de suite ! »
Prenant le dossier, il le parcourut rapidement. « Etant donné que je ne suis pas ton médecin officiel, je peux te laisser le choix. Tu as été suivi par Alix, une infirmière ; Lucas, un infirmier ; et Ael qui est ton médecin officiel. »
Ael toussota. Hank leva ses yeux vers elle et enleva ses lunettes.
« Quand mademoiselle aura fini d'espionner, peut être que nous pourrions passer à autre chose ! »
Jetant un regard noir à son collègue, elle répondit : « Dis moi, tu es toujours aussi tendre avec tes patients ! »
« Moi ? Toujours ! » Dit il ironiquement !
« Ne t'occupes pas de lui, Icare ! Il est ronchon aujourd'hui ! »
« Merci de me décrébiliser devant mes patients ! »
« Mais arrête un peu, tu as vu comment tu l'envoies chier depuis tout à l'heure ! »
« Tu n'y es pas du tout ! Je lui ai dit le fond de ma pensée, tu y voit un inconvénient ? »
« Non, mais tu aurais pu être plus gentil ! Il y a une façon d'amener les choses ! »
« Je déteste tourner autour du pot ! »
« Je le sais ! »
« Et en plus, il n'a pas envie de perdre son temps ! Alors si tu pouvais me laisser parlementer avec lui ! »
« HANK ! CA SUFFIT ! »
« Si tu n'es pas contente de mes méthodes, je t'en prie ! Je te passe même mes horaires ! »
« Dis moi, tu as un grain aujourd'hui ! »
« Pas du tout, c'est toi qui me cherche ! »
« Moi qui te cherche, non mais j'hallucine ! »
« Bon, tiens ! » Il lui tendit le dossier.
« Mais qu'est ce que tu fais ? »
« Si tu me cherches, je suis à coté en train de vérifier des dossiers et des appareils ! »
« Mais, Hank, je ne travailles pas aujourd'hui ! »
« Tu fais mon boulot et tu me rends peu crédible devant certains, alors vas y ! Prends ! »
Il alla s'assoir dans un coin, et se pris la tête entre les mains. Ael, prit entre deux feux, ne savait plus ou se mettre. Elle se mordit la lèvre : elle n'aurait peut être pas du intervenir.
« Excuse moi, Icare, ça n'aurait pas du se passer comme ça ! »

EN COURS

» il y a un loup dans l'infirmerie... (Smelther Avery)