La justice au service de l'OC? [Byron + Maximilien]

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Spoiler:

C'est le plus long trajet de sa vie. Pour la première fois en 28 ans, Louis sert de guide presque touristique à un type susceptible de l'attaquer n'importe quand et inversement. Les deux hommes en sont conscients et c'est sur les nerfs maîtrisés mais à vifs que le chimiste badge à l'entrée latérale de l'OC en plein cœur de Manhattan.
Le bip sonore indique qu'un garde les observe. Le consultant indépendant tourne la tête vers la caméra. En cette heure plus que tardive, seuls les visages connus sont autorisés dans le bâtiment. Les lourdes portes d'acier blindé vibrent dans les graves. L'autorisation a été accordée.

Bien que dépourvus d'accueil, les couloirs arrière sont à l'image de l'OC: hauts de plafond, recouverts d'acier brossé gris et bronze et truffés de caméra de sécurité. Les accès réservés aux chercheurs et cadres sont bloqués par une porte de verre. Louis doit badger pour chacun d'entre eux. Heureusement, son badge est anonyme et il pourra rebadger pour lui-même sans devoir faire semblant de ressortir. La porte transparente coulisse dans un soufflement léger.

S'il-vous-plaît.

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Byron s’était attendu à pal mal de choses. Il s’était imaginé un bouiboui sordide, l’arrière d’un bar ou d’un restaurant chinois, voir même un entrepôt sur les quais comme dans un vieux film de gangster des années 30. Mais il avait oublié une donnée majeure : illégalité ne rimait pas toujours avec clandestinité. Et un immeuble à Manhattan pouvait s’avérer bien souvent plus discret que bien des tripots dans Chinatown ou Little Italy. Une façade sobre, sans plaque et truffée de caméras. Voilà quel était donc le nouveau visage de la pègre mutante à New-York.

Byron pouvait se féliciter d’être arrivé jusque là. Il ne s’était pas attendu à ce que ses actions lui octroient un tel résultat. Mais il avait généralement de la chance quand il s’agissait de jouer son destin à pile ou face. En revanche, il était quasi certain qu’il se soit jeté dans la gueule du loup. Le dispositif d’entrée était suffisamment sophistiqué pour qu’il éprouve de grandes difficultés à sortir de là. Comme prévu, il allait devoir jouer serré. Cependant, il s’inquiétait moins pour lui que pour son guide. Mener un « ennemi » en plein cœur du repère n’était sûrement pas la meilleure manière de prouver sa loyauté envers son patron. Surtout sans avoir pris des précautions d’usage comme bander les yeux de la personne ou l’assommer tout simplement. Byron avait un bon sens de l’orientation et il serait à l’avenir capable de localiser cet immeuble si jamais les choses venaient à tourner à sa défaveur. Mais il devait garder ce joker là dans sa manche. Il souriait néanmoins à l’idée que celui qui l’avait traité d’imbécile allait subir une sérieuse remontée de bretelle. Peut-être même ne serait-il pas obligé de lui péter les dents lui-même.

Des portes en verre, un badge à loger à chaque détour de couloir. Un vrai bunker avec des airs de multinationale. A la lumière du bâtiment, il put mieux observer son interlocuteur tout en conservant sa capuche. Cet homme ne pouvait pas cacher sa mutation. Son teint était trop cireux, ses yeux pâles presque blancs. Rien qu’à le voir, on devinait aisément que c’était un mutant. Il comprenait désormais mieux son ton vindicatif. Cela ne devait effectivement pas être aisé de vivre ainsi, comme si en permanence, une grosse flèche rouge lumineuse clignotait au-dessus de votre tête. Byron repensa à « mutant town ». En poussant le parallèle, on pouvait comparer cela aux ghettos juifs instaurés par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. Et certains n’avaient pas d’autre choix que de porter leur étoile jaune. C’était inacceptable.

Mais une phrase de son guide l’invitant à pénétrer dans une pièce le sorti de ses considérations philosophiques. Il le prenait réellement pour un imbécile. Accepter d’entrer dans un lieu inconnu en premier ? Quelle ruse éculée…Méfiant, Byron n’en resta pas moins poli.

« A tout seigneur, tout honneur. Je vous laisse d’abord affronter la gratitude de votre supérieur. Et puis je n’aime pas qu’on me dévisage de dos… »

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A tout seigneur, tout honneur. Je vous laisse d’abord affronter la gratitude de votre supérieur. Et puis je n’aime pas qu’on me dévisage de dos…

En l’absence de présence devant le capteur, la porte se referme automatiquement.

Louis ne peut totalement retenir un soupir, le troisième soupir de la soirée et en moins de trois quarts d’heure. Ce jeune mutant a l’art et la manière de se montrer décourageant. Le chimiste accorde un demi-sourire à son tueur de la soirée.
En entrant ici, vous êtes piégé si vous usez de la force de toute façon.

L’ « OCien » re-badge, la porte se ré-ouvre. Il passe devant, plaque son dos contre le mur côté droit, à l’endroit où la porte a disparu pour l’empêcher de se refermer.
Je ne peux prêter mon badge, encore moins à vous. A défaut de pouvoir admirer votre dos, j’admirerai donc votre profil.

Il semble que le macchabée ambulant, comme l’appelle Margareth, ne soit pas le seul à avoir la sensibilité à fleur de peau. Le justicier psychopathe aurait bel et bien son âge physique. Ce qui expliquerait aussi sa tendance à foncer tête baissée.

A moins que ce ne soit une idée tordue de son Phobos de client dont le but serait inconnu de tous. En y repensant, Louis cligne des yeux dans le vide. Il en est capable, fou comme il est. Son regard revient vers le nouveau encapuchonné. Le scientifique met ses mains dans ses poches et les resserre sur ses injecteurs. Sympa l’atmosphère, elle est loin de se détendre. Le consultant hausse les sourcils en invitation interrogative. La porte lui a déjà tapé une fois dans le dos en essayant de se rouvrir.

En attendant, les couloirs de l’OC restent d’acier. Les grandes baies vitrées donnent soit sur des bureaux soit sur la structure de métal et de verre des escaliers menant aux sous-sols.

La nervosité de cet homme s’explique peut-être par des idées d’agressivité sous-jacentes. A moins qu’il ne regrette son geste et ne veuille s’en aller. Dans les deux cas, il y a un moyen très simple de le savoir. C’est risqué, même avec des réflexes et une rapidité six fois supérieurs à la moyenne mais cet homme aurait pu tenter de le tuer auparavant. Et il reste toujours cette question de pouvoirs inconnus.

HRP: Max, attends alors avant de revenir de tes heures supp' mdr

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Byron passa la porte, jetant un regard plus que soupçonneux à son drôle de compagnon. Il aurait préféré être au bras d’une escort-girl plutôt que d’un dealer famélique mais à cette heure-ci de la nuit, dans un lieu inconnu, il ne pouvait pas se payer le luxe de se séparer de cet homme. Il était évident que leurs points de vue étaient complètement divergents et qu’ils ne partiraient pas en vacances ensemble. Mais tout du moins devaient-ils parvenir jusqu’au supérieur de cette vermine sans en arriver à s’étriper.

Deux choses posaient un problème à Byron. D’abord, il ne connaissait pas le pouvoir de son garde du corps. Du coup, il lui était difficile d’anticiper les choses. A moins de garder constamment un œil sur son vis-à-vis. Et c’est exactement ce qu’il comptait faire. Son deuxième souci était de voir ce dernier avec les mains dans les poches, semblant y manipuler quelque chose. Que pouvait-il bien y tripatouiller ? Du pistolet de poche au poing américain en passant par la lame rétractable, tout restait à envisager. A moins qu’il n’ait prévu une seringue avec l’une de ses saloperies prêtes à être injectée à Byron en cas de menace. Quoi que cela puisse être, il était clair que d’un côté comme de l’autre, la défiance dominait. Après tout c’était compréhensible. Comment, après avoir vu les talents de messager de mort du jeune homme, le cadavre ambulant aurait pu lui faire confiance ? Aux vues de la situation, il était nécessaire de ne pas jeter d’huile sur le feu pour éviter le drame. L’objectif comptait. Pour le reste, il s’arrangerait avec sa propre conscience.

« Ecoutez, il est clair que vous n’avez pas plus confiance en moi que moi en vous. On ne va pas chipoter et chercher qui doit passer devant et qui doit aller derrière. Marchons côte à côte mais enlevez les mains de vos poches. Je n’ai nullement l’intention de vous agresser et de toute manière qui serait assez fou pour s’en prendre à un employé alors que des dizaines de caméras sont braqués sur lui ? Il est dans notre intérêt mutuel d’arriver sains et saufs devant votre boss. Après, nous verrons ce qu’il en dira. Je suppose que nous prenons l’ascenseur qui se trouve au bout du couloir ? »

Byron avait dit cela avec une certaine décontraction. De toute manière, il avait toujours une solution de secours au cas où les choses tourneraient mal. Et puis, de la même manière qu’il ne pouvait évaluer le potentiel de danger de son vis-à-vis, ce dernier ignorait encore toute l’étendue de ses pouvoirs. Un statu-quo était donc largement envisageable. Il garda donc la même cadence que son escort.

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Tout en gardant le visage dirigé vers son guide, le jeune homme passe la porte, à quelques centimètres à peine. Une faible odeur de shampoing et de détergent à lessiver confirme la non-appartenance du lascar aux couches inférieures de la population.

Louis sourit intérieurement. Le lapin est enfin dans la place. En tant que consultant en R&D, il lui est demandé de concevoir des produits personnalisés pour les directeurs de l'OC. Spécialisé en biochimie, il a presque mis au point un sérum à injecter qui modifie légèrement la structure du corps- à l'exception du squelette -, protégeant partiellement les individus des attaques psychiques. Malheureusement, des tests sur des cellules de Maximilien Fray ont révélé un rejet pouvant mener au coma. Le chercheur pourrait continuer les tests sur des cellules, mais s'il a un cobaye vivant présentant les mêmes particularités que Fray, c'est encore mieux.

Les deux hommes se retrouvent côte à côte et se dirigent vers les grands ascenseurs du fond du couloir. Le type à l'allure de revenant se terre dans son mutisme, suivant une cadence de marche assez lente.

Ecoutez, il est clair que vous n’avez pas plus confiance en moi que moi en vous.
L'individu est jeune et visiblement en bonne santé. C'est un chieur cinq étoiles qui a foutu le boxon dans la rue et partiellement gêné les opérations quotidiennes et est donc à la source d'un manque à gagner pour Louis...
... qui lui sourit légèrement. Au moins, ils sont d'accord sur ce point.

On ne va pas chipoter et chercher qui doit passer devant et qui doit aller derrière.
En plus de faire des sous-entendus douteux sur sa sexualité, ce spécimen pourrit la vie des mutants de la bauge et donc du chimiste.
Ce dernier hausse un sourcil. A-t-il l'air gay à ce point?

Marchons côte à côte mais enlevez les mains de vos poches. Je n’ai nullement l’intention de vous agresser et de toute manière qui serait assez fou pour s’en prendre à un employé alors que des dizaines de caméras sont braquées sur lui ?
Cet échantillon présente les mêmes caractéristiques mutantes que l'emmerdeur de Maximilien Fray dont les cellules rejettent sa dernière trouvaille. C'est une tête brûlée et encapuchonnée qui l'a alternativement menacé et fait la morale.
Le chercheur expire un peu plus, laissant retomber ses épaules pour marquer une pseudo décontraction.

Il est dans notre intérêt mutuel d’arriver sains et saufs devant votre boss. Après, nous verrons ce qu’il en dira.
Ce futur cobaye est arrogant, imbuvable, agressif et surtout, surtout, têtu comme une mule. Lui faire changer d'avis sur son comportement risque d'être plus difficile que d'adapter le sérum à ce $%£# d'exception de Maximilien Fray.
Le consultant hoche la tête pour marquer un accord non verbal.

Je suppose que nous prenons l’ascenseur qui se trouve au bout du couloir ?
En effet. Nous allons dans les étages superieurs.

Louis pousse sur le bouton d'appel. Quelques secondes plus tard, les grandes portes s'ouvrent. Les deux hommes entrent en même temps(*). Le guide pousse sur le sixième étage puis sur le bouton de fermeture des portes.
Au dernier moment, grâce à ses boosters, il s'échappe de l'ascenseur qui se referme sur le tueur. Dans son élan, le chimiste badge sur les portes. Ses antotoxines nerveuses et musculaires lui permettent de réagir et de se mouvoir six fois plus rapidement que la moyenne.

Les portes servent aussi de capteurs. Le système se met en mode alerte et bloque l'ascenseur. Le chimiste ouvre le système d'appel de l'ascenseur, découvrant un second tableau de bord. Deux clapets soulevés enclenchent les douches de liquide anesthésiant (mais hautement volatil) dans la cage métallique.

"Tiens au fait, ce tueur est peut-être de la famille Fray?" murmure Louis.

HRP

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Un piège…il fallait s’en douter. Tout s’était bien trop bien passé jusqu’à présent. L’ascenseur était toujours un moment délicat. Se retrouver dans un espace confiné, bloqué comme dans une cage, c’était l’endroit idéal pour tenter un guet appends. Aussi ne tomba-t-il pas totalement des nues lorsque son accompagnateur lui faussa compagnie à la vitesse de l’éclair. Il fut juste surpris de le voir se débiner aussi rapidement. Il émit donc une première hypothèse sur la nature du pouvoir de ce dernier.

(Alors comme ça, tu es doté de réflexes hors du commun…t’inquiète pas Beetlejuice…tu auras l’occasion de me revaloir ça…)

Cependant, Byron n’était pas tranquille. Il était quasiment certain que l’espèce de lâche maniéré qui l’avait guidé jusqu’ici n’allait pas en rester là. Et à en juger par le niveau de sécurité du bâtiment, une surprise n’allait pas tarder à lui tomber sur le coin du nez. Il devait donc trouver un moyen rapide de sortir de là. Ses doutes se confirmèrent rapidement. Une fumée commença à envahir la cabine d’ascenseur.

(L’enc…)

Byron ne tergiversa pas plus longtemps. Tout ascenseur était obligatoirement doté d’une issue de secours sur le toit, au cas où. Il ne tenait pas à connaître la nature profonde de ce gaz. Il ouvrit donc le loquet de la trappe avec quelques difficultés. Cette manœuvre, normalement vouée à être rapidement exécutée, n’était pas aisée pour un novice. Néanmoins, au bout de quelques secondes d’acharnement, il parvint à déverrouiller le système, faisant enfin tomber la trappe sur le plancher métallique de la cabine. Le temps pressait. Déjà la tête lui tournait. Il se hissa avec grande difficulté sur le toit. Déjà, il ressentait un certain engourdissement. Un gaz anesthésiant ou quelque chose dans le genre… Le jeune homme resta une bonne minute à reprendre son souffle et à secouer ses membres supérieurs pour lutter contre les effets. L’air ventilé de la gaine lui permis de reprendre un peu le dessus. Il était juste un peu sonné. Pas suffisamment néanmoins pour ne plus pouvoir bouger. Mais le temps pressait. Le gaz semblait volatile et il fallait s’éloigner le plus rapidement de la cabine pour ne pas en subir davantage les effets.

Dans la gaine, une échelle courait le long de la paroi. Avant de fuir comme un couard, l’homme avait appuyé sur le bouton du 6ème étage. Ayant été attentif au moindre de ses gestes, Byron avait remarqué ce détail. L’ascension n’allait pas être des plus simple, vu l’état de fatigue dans lequel il se trouvait. Il fallait juste espérer qu’il se trouvait un être vivant autre que le patron au 6ème...

Byron entama donc sa lente escalade vers le dirigeant. Il ne savait pas comment nommer la structure dans laquelle il se trouvait. Une corporation, une entreprise, un syndicat. Peu importait au fond. La seule chose qui comptait c’était que son guide avait échoué dans sa tentative de le neutraliser. Et il allait le payer cher….Très cher…

Au bout d’une demi-heure d’effort, suant à grosse gouttes sous sa capuche, Byron arriva au niveau désiré. Un énorme VI en lettres romaines, encadré de rouge se trouvait sur la porte métallique qui donnait accès à l’étage et sur laquelle s’ouvrait théoriquement l’ascenseur.

Byron mis un certain temps à trouver le moyen d’ouvrir la porte. Ce n’était pas forcément bien compliqué ce qui était surprenant pour un lieu ressemblant à une prison de haute-sécurité. Un simple bouton-poussoir rouge semblables à ceux existant pour les arrêts d’urgence sur les machines dangereuses. De l’autre côté de la porte se trouvait certainement un charmant comité d’accueil. De plus, un espace de deux mètre donnant une vue plongeante sur la gaine de l’ascenseur le séparait de la porte. Il allait devoir puiser dans ses réserves. Il compta mentalement jusqu’à trois.

Un…Deux…Il appuya sur le bouton et s’élança avec l’énergie du désespoir dans le cadre lumineux qui s’était ouvert. Il avait la vie sauve. Mais pour combien de temps ?

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Un bruit sourd parvient aux oreilles de Louis. Ce $#&@ a ouvert la trappe de secours du toit? Etonnant que l'anesthésiant n'ait pas été plus rapide. Il le remplacera plus tard par un des siens. En attendant, il peut toujours réenclencher l'ascenseur mais ça risque de tuer son cobaye pour de bon.

Alertés par les caméras et le mode alerte, deux agents de Storm arrivent en courant. Le scientifique les met rapidement au courant: un mutant est dans le bâtiment, il veut le reprendre pour ses tests. Qu'ils se tiennent sur leur garde, mais le chimiste veut le récupérer lui-même a priori.

Le chimiste dés-enclenche le mode alerte de l'ascenseur et attend quelques minutes que les gaz se soient dissipés. Il prend ses injecteurs en main et ré-ouvre l'ascenseur, vide. Il demande aux gardes de rester en bas. Quelques bruits étouffés en hauteur lui indique plus ou moins la position du jeune homme. Assez rapidement, l'OCien monte à son tour sur le toit et dissimulé par la pénombre observe. Il n'a rien à redire à la forme olympique du mutant.

Après de longues minutes, il s'avère qu'action man se dirige vers le sixième étage. Louis prend les deux gardes avec lui pour l'y attendre. Arrivé face à la porte de l'ascenseur, Louis réceptionne dans ses bras un diable bondissant.
L'alpiniste a été plus rapide que prévu et sous le choc inattendu, il a déséquilibré Louis... qui par réflexe de défense lui frappe le plexus solaire.

Des pas derrière lui. Une quatrième personne arrive... un autre garde? Ah non, pire...

HRP:

Spoiler:

Champagne !

Max fit sauter le bouchon de la bouteille qui sauta et alla rebondir sur une des cloisons en verre de la salle. Le champagne coula le long de la bouteille, maculant un peu la manche de sa veste et le sol aseptisé du local. Max vida la bouteille du château du pape dans les verres qui se tendaient vers lui. Tous des brillants collaborateurs. Des hommes intelligents, diplômés, avec de solides expériences, mais tous versés dans la criminalité. Des collaborateurs parfaits pour son entreprise. Certains pouvaient être jaloux du poste qu'il avait malgré son âge, mais le dernier qui avait exprimé son mécontentement de vive voix n'était plus là pour se plaindre. On ne pouvait pas contrôler le monde du crime organiser sans se faire respecter par ses plus proches collaborateurs.

A notre prise de contrôle totale et incontestable de la Maggia ! Le dernier bastion européen est tombé ! Bravo à tous !

Max vida son verre d'un trait. Ils avaient tous travailler si dure pour en arriver là. Il restait encore tant à faire, mais on pouvait quand même apprécier une victoire de temps en temps. Ça remontait le moral des troupes qui sinon avaient tendance à pâtir par l'absence de résultat ou par une tâche trop grande. Le monde du crime danserait bientôt dans le creux de sa main, et il en serait à la fois le chef d'orchestre et un membre. Phobos serait content, et son rêve d'âge d'or de l'humanité se rapprocherait. Un rêve fou d'utopiste, mais tant qu'il payait, bien, pour le voir se réaliser, et bien Amen. Au fond de lui, Phobos devait vraiment être convaincu de vouloir faire le bien, juste dans l'intêret du monde, et lui n'était que le seul à être capable sauver l'humanité. Il fut interrompu dans ses pensées par un assistant.

Monsieur, monsieur Cavaugh est entré ici.

Et alors ? Il en a le droit ! Du moment qu'il remplit les formulaires pour le matériel, il peut faire se qu'il veut.

Mais Monsieur, il n'est pas seul. Il y a quelqu'un avec lui.

Monsieur Cavaugh aura sans doute ramené un autre scientifique. Il n'est pas idiot, il ne fera rien qui mette l'OC en danger, et donc lui du même coup. Mais dans le doute, faites garder un œil sur lui.

Et Max se replongea dans la petite fête. Très agréable avec des conversations studieuse sur la politique et l'économie, et d'autres plus légères sur les derniers films, séries ou musiques. On pouvait avoir un comportement criminel et profiter des petits plaisirs de la vie. Les criminels n'en sont pas moins des hommes. Un peu plus tard, l'assistant revint le voir.

Quoi ? dit Max un peu excédé.

Monsieur, Monsieur Cavaugh à mis son invité dans l'ascenseur et a activé les gaz de défense dans l'ascenseur sur lui.

Pardon ?

Mais la personne s'en est sorti et escalade la cage d'ascenseur.

Max entra dans une rage folle et rameuta l'équipe de sécurité lourde. Il attendait un peu la suite des événements de voir se qui allait se passer mais au moins il serait prêt. Dans un de PC de sécurité, il assiste à tout les événements, l'escalade de l'inconnu et Louis qui tentait de rattraper son erreur. Son erreur étant l'homme dans la cage d'ascenseur. Quand l'homme de l'ascenseur s'arrête au niveau 6, Max autorisa l'ouverture des portes grace à la commande dans la cage d'ascenseur. La commande n'était la que pour faire croire que l'on respectait la réglementation, mais était coupé depuis les centres de sécurités. Puis il courut rejoindre l'ascenseur pour régler cette affaire avec la dizaine d'hommes en armure de combat et armes lourdes sur ses talons. Il arriva finalement sur place pour trouver l'inconnu coucher sur Louis. Si c'était réellement pour s'envoyer en l'air qu'ils avaient fait toute cette comédie, il n'avait pas fini d'être sourd !

Med ! Je te donne exactement 10 secondes pour me dire se qu'il se passe ici et qui il est !

Max fulminai littéralement et était à deux doigts d'exploser.

Invité

La tête à l'envers, Louis distingue deux agents de Storm, son exception génétique de $%@&£§ de Maximilien Fray et une dizaine de terminators qui tiennent plus de la machine que de l'humain. Le chimiste préfère assurer la survie de son cobaye.

Ne le blessez, s'il-vous-plaît. Ni moi, d'ailleurs. Ne nous blessez pas, donc.

Med ! Je te donne exactement 10 secondes pour me dire se qu'il se passe ici et qui il est !

Les neurones fonctionnent rapidement et cherchent à déterminer le meilleur ton à utiliser. Premièrement, Louis est aux yeux de l'extérieur un trouffion de base et quelque part, il tient à cette image. Deuxièmement, Fray a plus d'une fois démontré son caractère dominateur et territorial- lors de son entretien d'embauche notamment, dans ce splendide et orgueilleux bureau géant. Troisièmement, son pimpant directeur-noceur-fulmineur et rejeteur de sérum chronique est un bourrin à peine déguisé. Quatrièmement, à moins qu'il ne soit suicidaire et imbécile, l'autre mutant ne contre-attaquera pas. Cinquièmement, il y a trop d'armes à feu pointées dans leur direction.
Pour récapituler, bien qu'il puisse partager 50% des activités dites chimiques, le consultant indépendant risque-t-il sa vie en ce moment? Contre toute logique financio-stratégique, oui. Avec l'OC dans le rôle de l'exécuteur.

L'avantage d'être escort depuis dix ans est l'apprentissage du non verbal ou "body langage" ainsi que la perte de toute fierté personnelle. Louis se retourne sur le ventre, retire rapidement la capuche de l'autre mutant - ce type avait sa capuche vissée sur la tête ou quoi? - et répond prestement.
Fait-il partie de ta famille?

Tout en marchant à reculons vers la porte de l'ascenseur pour se dégager du tueur et pour éviter un projectile quelconque (il n'y a aucune porte latérale, dans ce foutu couloir), il continue derechef, la main droite levée en écran au niveau de la poitrine, la tête légèrement baissée. C'est bon, Fray, c'est toi le mâle dominant.
Sinon, c'est le nettoyeur de dealers que j'ai mentionné dans un rapport il y a quelques jours. Ses meurtres sentent le pouvoir mutant à plein nez et ont conduit les mafieux à s'organiser pour traquer le "mutant tueur". Ca perturbe le terrain et ça met le feu aux fesses des mutants.

Le badgeur roi de la soirée reprend sa respiration, baisse la main et s'appuie contre le mur, le dos légèrement incliné. Ok, ok, Hadès, la suite vient, du calme.
Je l'ai surpris après un meurtre, il voulait discuter justice et mutation avec d'autres porteurs du gène X. J'en ai profité pour l'attirer ici: je veux tester sur lui les derniers sérums que ton corps rejette. A première vue, c'est un absorbeur de vitalité. Il s'est néanmoins échappé de l'ascenseur.
Euh... je peux l'avoir vivant et en bonne santé?

EDIT: j'ai ajouté le fait qu'il n'y avait pas de porte latérale Smile

Invité

Bon. Les choses s’étaient davantage accélérées que Byron ne l’aurait cru. Jusqu’alors, il avait gardé un certain sang froid. Il ne devait pas craquer. Pas maintenant. Mais le fait de voir 12 mecs en arme pointer sur lui leurs derniers joujoux qui feraient passer des M-16 pour des pistolets à pétard ne l’aidaient pas particulièrement à se détendre. De plus l’autre connard venait vraiment de le mettre en colère. Premièrement parce qu’il l’avait frappé et secondo pour lui avoir ôté sa capuche, ruinant tout effet de théâtralité dans un instant comme celui-ci.

Mais d’abord, il devait faire les présentations et rectifier le tir auprès du patron. Puisqu’au ton employé par l’homme qui venait d’arriver et à la réaction de l’autre looser, il était clair que c’était son supérieur. Autant donc la jouer franc-jeu et pseudo-décontracté. De toute façon, c’était le moment où jamais d’abattre carte sur table. Au vue de la situation, il n’y avait pas grand-chose à perdre.

« On me nomme Thanatos…Et je suis effectivement celui qui empêche l’espèce de trouillard pathologique qui vous sert de larbin de faire correctement son boulot…Je répondrais à toutes vos questions… »

Byron se sentait mieux. Mais c’était sans compter sur les douze armes à feu qui venaient de se braquer exclusivement sur lui.

« Et doucement…Détendez-vous messieurs…Mettez-vous au Yoga. Mon nom est Byron Jay Lacroix. Je suis étudiant en criminologie à l’Université de New-York. Je cherche un mutant ou une mutante, messager de la mort, qui , comme moi absorbe l’énergie vitale des gens. J’ai entendu des rumeurs sur l’un d’entre eux qui trempe dans le trafic de drogue. Voilà pourquoi je m’en suis pris aux dealers. Afin de joindre l’utile au stratégique. Après, si cela dérange les affaires de votre collègue, vous m’en voyez navré mais ce n’était pas le but recherché même si casser les pieds d’un pseudo-businessman à deux dollars peut posséder un aspect relativement jouissif. »

Voilà une introduction correctement établie. Maintenant, il fallait lancer le barillet pour que commence la roulette russe.

« Autant vous prévenir tout de suite, je ne compte pas lui servir de cobaye. Et je pense que ce serait dommage de se priver de capacités utiles comme les miennes. Mais néanmoins, si vous êtes déterminé à vous débarrasser de moi, ne perdons pas de temps. J’ai un emploi du temps chargé. A moins que vous préfériez que nous discutions dans votre bureau? Mais avant que vous fassiez votre choix... »

Sans prévenir, Byron se tourna vers l’ordure qui avait tenté de le piéger, cherchant à lui empoigner le poigné. Il espérait que ce dernier soit trop préoccupé par les fusils pour utiliser ses super-réflexes. S'il parvenait à le drainer, au moins il ne l'aurait pas volé. .

Fait-il partie de ta famille?

Max regarda le visage de l'inconnu révélé sous sa capuche par curiosité, mais sachant déjà pertinemment que la réponse serait non. Il n'avait ni frère ni cousin à aucun degré. Peut être un de ses aïeux avait il eu un frère qui avait engendré une descendance, mais cette branche devait remonter assez loin dans l'arbre généalogique. Bref, en aucun cas, aucune chance avec lui.

Non !

Les explications de Louis étaient presque logique, autant que possible venant de lui. Alors l'inconnu était donc le tueur de dealer qui en plus de nuire aux affaires, lui faisait de l'ombre sur son tableau de chasse personnel. Les mutants absorbeurs commençait à se faire trop nombreux, et il ne comptait pas Séléné qui cumulait un peu tout les pouvoirs possibles. Par contre, une chose ne lui plaisait vraiment pas dans se qu'il venait de dire.

Comment ça que mon corps rejette ? Est se que tu serais en train de dire que tu as fait des tests sur un échantillon m'appartenant ?

La Max commençait vraiment à bouillir de rage, et ça le démangeait d'emprunter un des fusil des gardes pour désintégrer Louis. On allait quand même pas le tuer là comme ça n'est ce pas ? Un savant si brillant ? Il méritait de rester attaché sur une chaise roulante jusqu'à la fin de ses jours, échangeant des rallonges sur son espérances de vie et de la nourriture contre des inventions. Max devait se calmer pour le moment, mais gardait dans un coin de son esprit la solution de la chaise roulante.
L'inconnu se présenta sous le nom de Byron Jay Lacroix, alias Thanatos. Encore un alias. C'était une mode vraiment chiante ce truc de surnom. Autant, une petite appellation pour faire la réputation comme l'écorcheur, le détonateur... Le truc qui permet de savoir sa spécialité, le titre apporté par les gens à la suite d'une certaine réputation dans un domaine. Pas juste un surnom pour faire classe. Enfin outre ces considérations nominales, il prétendait avoir tué les dealer pour attirer son attention. C'était un peu gros non ? On pouvait facilement batir une fausse identité pour venir enquêter. Les taupes pouvaient bien agir de la sorte. Bon après, il aimait bien son style, peur de rien, tout dans la provoc et la figure de style. Il lui ressemblait un peu. Il avait la grande classe en somme. Encore que vu de l'extérieur, ça pouvait être désagréable, il devrait se modérer lui même. Et puis comment pouvait on être pressé quand on à pas d'autre échéance une fois mort. Certes abrégé la mise à mort c'était logique, autant, on avait plus de rendez vous après. Faut garder un minimum de cohérence dans ses propos.
Puis, toujours dans son style incohérent, il se jeta sur Louis, sans doute pour régler ses comptes. Que faire tirer dans le tas et voir lequel des deux survivait, s'il y avait un survivant ? Probablement pas. Max alla vers eux et posa la main sur le dénommé Byron. Sa main sept centimètres de Byron, Max était déja en train de drainer et de bloquer ses pouvoirs mutants. Du coup Byron ne drainait plus, et il put l'attraper et tirait son corps paralysé loin de Louis. Il ne drainait pas fort, ne sachant pas trop se qu'il allait bien pouvoir faire de lui. Il le lacha, tout en continuant de drainer sans toucher personne, juste par mesure de précaution.

Tu te calmes, sinon je te calme compris ? Définitivement !

[HRP : comme Louis veux que vous soyez au sol tout les deux, c'est dur d'éviter ça, mais ce n'est pas méchant. Mais si tu veux je peux éditer

je pense que tu peux sauter le tour de Louis pour un certain temps, il pense arrêter le RP]

Invité

Exploser la tronche de l’autre demeuré n’était pas forcément une idée qui déplaisait à Byron. Bien au contraire. Il avait tenté de le prendre pour un pigeon et essayé de le récupérer comme cobaye. Le jeune homme de la Nouvelle-Orléans appelait ça le prendre pour un con. Et il avait horreur de ça. Mais il fallait s’y attendre. Les autres n’allaient pas rester les bras croisés à le regarder faire. Byron ne s’était pas attendu à toucher au but aussi rapidement. L’autre homme était lui aussi un messager de mort. Quoique son pouvoir semblait différent.

Byron chercha à le drainer à son tour pour lui faire comprendre qu’il devait instituer d’autres rapports. Mais il ne put bouger un seul membre. Il devait avoir une capacité paralysant ou une chose dans le genre. Bon, de cette manière, il n’arriverait à rien, l’autre avait immanquablement le dessus. Cependant, ce n’était pas une raison pour rester à terre. Byron avait sa fierté. Que l’autre le draine était une chose. Mais il ne s’aplatirait pas. Question de fierté.

L'autre lâcha prise. Byron se releva lentement, avec difficulté, s’appuyant d’abord sur ses avants-bras puis sur ses poings pour finalement s’adosser au mur. Parler. Il devait éclaircir ses intentions au plus vite.

« Ecoutez, je ne suis pas venu ici pour me battre ou attirer des ennuis. Cet homme m’a pris en traître. Je lui rends la monnaie de sa pièce et c’est tout…Cela fait plusieurs mois que j’enquête sur vous, que je vous cherche. Ma méthode est certes peu orthodoxe mais elle a porté ses fruits. Ma présence ici en est la preuve. Je ne travaille pas pour la police ou un quelconque service de renseignement. Vous croyez que l’un de ces bureaucrates m’aurait autorisé à utiliser de tels procédés ? Je suis freelance. »

Putain ! Ca n'avait vraiment pas été une partie de plaisir. mais c'était de bonne guerre. Il avait cherché son attention. il l'avait désormais.

« Puis-je éspérer prétendre à une discussion davantage élaborée que des menaces et douze malabars qui braquent sur moi leurs fusils d’assaut ? Si vous êtes résolus à me « calmer » définitivement, ça m’arrangerait que vous preniez rapidement les mesures qui s’imposent. Je pense que le comité d’accueil commence à s’impatienter en Enfer. Et puis, je suis presque sûr que la patience n’est pas le point fort du maître des lieux… »

« Ecoutez, je ne suis pas venu ici pour me battre ou attirer des ennuis. Cet homme m’a pris en traître. Je lui rends la monnaie de sa pièce et c’est tout…Cela fait plusieurs mois que j’enquête sur vous, que je vous cherche. Ma méthode est certes peu orthodoxe mais elle a porté ses fruits. Ma présence ici en est la preuve. Je ne travaille pas pour la police ou un quelconque service de renseignement. Vous croyez que l’un de ces bureaucrates m’aurait autorisé à utiliser de tels procédés ? Je suis freelance. »

Je pense que vous êtes un brin naïf de croire que vous pouviez tuer des revendeurs et venir ici sans prendre un ou deux coups, mais bon, je ne suis pas pour la violence gratuite. Quand à votre appartenance ou non à une organisation extérieur, je suis plus sceptique. Si la NSA ou autre avait connaissance de nos activités, elle n'hésiterait pas à sacrifier quelques pions, et puis il y a des groupes moins légaux qui apprécieraient de s'infiltrer ici. Et se que l'on fait est trop important pour se permettre de prendre le moindre risque.

« Puis-je éspérer prétendre à une discussion davantage élaborée que des menaces et douze malabars qui braquent sur moi leurs fusils d’assaut ? Si vous êtes résolus à me « calmer » définitivement, ça m’arrangerait que vous preniez rapidement les mesures qui s’imposent. Je pense que le comité d’accueil commence à s’impatienter en Enfer. Et puis, je suis presque sûr que la patience n’est pas le point fort du maître des lieux… »

Je n'ai rien contre une discussion posée. Mais arrêtez avec l'Enfer, vous y êtes et dans plusieurs sens du terme, alors si vous n'êtes pas un menteur et que vous n'avez aucune mauvaise intention envers nous, c'est peut être le seul que vous verrez pour la soirée. Venez.

Et il tourna le dos au provocateur, confiant dans son drainage toujours actif et dans le service de sécurité pour pour assurer sa protection. L'un d'entre eux resterait pour s'assurer que Louis s'en remettrait. Il se rendit dans une salle anonyme avec juste un bureau et une chaise. Il laissa deux gardes à la porte et en prit deux avec lui dans le bureau. Il s'installa dans le siège derrière le bureau, avec un garde derrière lui, et un garde à la porte dans le dos de son convive inopiné.

Ne m'en veuillez pas, mais il se pourrait que vous n'ayez pas démontré tout votre talent et vos pouvoirs, et ils me serviront de garanti. Ils sont on ne peut plus fiable. Je sais que vous vouliez un entretien privé, mais ils sont plus silencieux que des tombes. Aucune vie sociale, aucun loisir en dehors de notre organisation. Je me doute que si vous étiez un assassin infiltré, vous préféreriez couper la tête plutôt qu'une main, mais l'occasion fait le larron. Donc, je sais qui vous êtes, mais hormis venir ici, je n'ai aucune idée de vos intentions.

Invité

L’homme était plutôt affable si l’on excepté le fait qu’il venait de le paralyser. Bon, il était clair que Byron n’avait pas choisi la meilleure solution pour montrer patte blanche. Mais il aimait prendre des risques. Un côté tête brûlée en quelque sorte. Il avait dans le sang un certain goût pour le risque et les situations aventureuses. C’était sa façon d’être. Du brut de décoffrage entouré d’un superbe ruban en forme de majeur dressé à la face du monde.

Mais jamais il ne fonçait sans avoir préalablement anticipé les événements, préparé plusieurs scénarii, envisagé les multiples possibilités qui s’offraient à lui dans les situations qu’il allait rencontrer. La méfiance, il s’y était attendu. Et il y avait une réplique toute prête pour cela.

« Je suis certain que vous avez ici les moyens technologiques de vérifier mes dires en croisant plusieurs sources. Vous avez bien des ordinateurs connectés plus ou moins légalement à diverses sources officielles… »

Et pan…Renvoyé dans ses buts le gardien du temple. S’il ne le croyait pas sur parole, il avait qu’à se démerder pour trouver les infos par lui-même. L’homme le mena vers une pièce à l’écart du couloir. Byron en profita pour jeter un regard mauvais à l’autre abruti toujours au sol près de l’ascenseur. Là, il le lui avait mit bien profond. Il pouvait aller se brosser avec son projet de cobaye.

Un bureau. Logique pour une sorte de World Compagnie naviguant en eaux troubles. Byron se posa dans l’un des deux fauteuils face à son interlocuteur. Les gardes ? Pas vraiment un souci. Pourquoi il était là ? Bonne question. Merci de l’avoir posée docteur. Une réponse simple s’imposait.

« Ne vous inquiétez pas, leur présence ne me gêne pas. Je ne suis pas pudique. Pourquoi je suis là ? Je cherche le pouvoir, voilà tout…Car j’estime, en tant que mutant, qu’il nous revient de droit. Nous sommes un échelon supérieur de l’évolution et, malgré le respect que j’ai pour les humains, il est clair que leur temps est révolu…En plus, j’aime prendre des risques. Le traintrain et la routine d’une vie classique ne me conviennent guère. J’aspire à quelque chose de plus grand…Voilà pourquoi je suis là…Il y a longtemps que je cherche d’autres messagers de la mort car je pense que nous poursuivons tous le même but…augmenter notre emprise sur ce monde… »

Voilà, là, il ne voyait pas comment faire plus limpide et plus direct.

Le terme messager de la mort a énormément de signification, auquel faites vous allusions ? Celui qui apporte la mort, celui qui annonce la mort, celui qui provoque l'arrivée de la mort. Vous voulez quelques choses qui sorte de l'ordinaire, sur qu'on fait ça, mais on ne le propose pas à tout le monde, vous n'avez aucune idée de l'ampleur de notre tâche, on ne prend pas n'importe qui. Je pense qu'en plus d'une vie sans la moindre relation avec les forces de l'ordres et vos pouvoirs, vous devez avoir quelques qualifications, même non académiques. Vous avez l'air de demander un poste à responsabilités, on ne donne pas ça au premier venu. Pourquoi on devrait vous l'offrir à vous plutôt qu'en promotion en interne ?

Ben quitte à jouer le jeu du recrutement, et pour une fois que c'était pas lui qui allait vers les gens, il pouvait s'amuser à jouer au DRH, se qui ne lui était pas donné tout les jours.

Il est vrai que tuer des petites frappes pour vous faire remarquer, c'est culotté, mais au dela de ça, vous devez bien avoir un peu de répondant je suppose ?

Max allait essayer de le jauger à ses réponses, même si on ne mesurait vraiment quelqu'un à l'aune de ses actes. Disons que ce serait un premier contact pour tente d'estimer se qu'il valait. Quelqu'un qui serait incapable de s'en sortir face à des questions aussi bateaux seraient vite submergés par les défis de l'OC

Invité

Pourquoi lui plutôt qu'un autre. Excellent question docteur Watson, merci de l'avoir posé. Byron eut un petit rictus de satisfaction. Les choses se déroulaient comme il l'avait espéré. Maintenant, il lui restait à marquer des points auprès de cet homme. S'il lui donnait son identité, ce serait gagné. Mais il fallait des arguments percutants, suffisamment évidents pour emporter la décision et convaincre. Le jeune homme jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule à l'armoire à glace stationnée avec un fusil d'assaut dans son dos. Puis, il fixa à nouveau son interlocuteur.

"C'est moi qui vous ait trouvé et non l'inverse. Je suis parvenu à me faire amener dans ses lieux par un parfait inconnu à qui j'ai par la suite échappé. Il a fallu que vous interveniez en personne pour me stopper. Pour ce qui est de mon CV, je possède de bonnes bases en psychologie, en droit. J'ai bourlingué un peu partout dans le pays, je suis donc capable de m'adapter rapidement dans un nouveau milieu, de collecter rapidement des infos comme j'ai pu le faire sur vous. "

Byron poursuivit.

"Ceux qui veulent d'une promotion interne n'ont pas un dixième de mon courage ou de mon audace...Je possède une capacité d'anticipation supérieur à la moyenne des gens. Si vous combinez ça à mon sens de l'improvisation, vous obtenez un mélange efficace qui permet de se sortir de bien des mauvais pas, notamment s'il s'agit de missions d'infiltration. La seule chose qui me manque est une formation au combat mais je suis certain que nous pouvons y remédier..."

Le jeune mutant cherchait à montrer de quoi il était capable. Mais pour cela, il lui faudrait une victime.

"Je peux vous faire une démonstration de mes pouvoirs mais pour cela, il vous faut sacrifier un pion...Une personne ayant des choses à se reprocher de préférence, quelqu'un qui ne vous a pas donné satisfaction...Sinon je crains que vous ne soyez obligé de me croire sur parole. est-ce un luxe que vous pouvez vous offrir?"

Je peux m'offrir presque tout se que je veux, et pour le moment, on en est pas encore là. Les corps des victimes montrent que vous avez voler leur énergie vitale, et je suis bien placé pour le savoir. Pour l'heure, je n'ai pas d'agneau à sacrifier à l'autel de votre cause et de votre pouvoir, mais on y pensera. Vous dites avoir collecté des informations sur nous ? Des bruits, des rumeurs, un chuchotement dans les bas fonds. Dites moi donc comment vous avez fait, que je juge réellement votre niveau. Quand au courage de nos employés, je pense que pour beaucoup il n'est plus à prouver. On ne travaille pas pour nous sans avoir prouvé sa valeur au préalable. Hormis vos aptitudes, qu'apporteriez vous à l'organisation ? Car je ne vous cache pas que quand c'est quelqu'un qui vient vers nous et que l'on a pas choisi, on demande une efficacité et un sérieux irréprochable.

Pour l'instant, Max restait entre deux eaux. Il n'avait clairement rien dit que l'OC était une organisation criminelle, même si c'était tangent. Un enregistrement de la conversation ne donnerait rien de probant en terme d'éléments à charge. Et puis il ne pouvait pas révéler l'organisation et les objectifs de l'OC comme ça de but en blanc.

Selon vous, quels sont les buts de l'OC et où vos compétences seraient elles les plus utiles pour nous permettre d'arriver à nos fins. Et puis quel genre de poste briguez vous ?

Invité

L'OC, c'était donc ainsi que ce nommait cette organisation plus ou moins ténébreuse. Intéressant...Seulement ça n'avançait pas des masses Byron sur la signification réelle de ce sigle. Organisation Criminelle? Mouais...il avait déjà vu plus vendeur comme nom et puis c'était bien trop voyant. Comment il les avait trouvé...Comment il avait collecté ses informations? La question était trop directe pour juste vouloir évaluer ses capacités. Il voulait probablement savoir d'où venait la fuite...Il allait être servi...

"Vous savez comment fonctionne la pègre...Il suffit de quelques menaces bien placées et de s'adresser à la bonne personne pour délier les langues...Dans mon cas, mon pouvoir m'a été d'une aide précieuse pour obtenir des informations. c'est dingue ce que les gens peuvent être coopératifs quand ils voient leurs potes raides morts après une simple poignée de main...Disons que j'ai entendu parlé d'un homme doté du même pouvoir que moi qui a une époque aurait été le premier à vendre ce que les mutants nomment "le marteau de Thor" dans Central Park. Ca lui a valu une certaine notoriété, un certain respect mêlé de crainte au point que nul n'ose prononcer son nom dans le milieu...J'en ai déduit que cet homme avait du monter en grade et qu'il fallait donc empiéter sur son terrain de chasse pour qu'il me remarque...J'ignorais que ce dernier appartenait à une organisation aussi structurée...Et je suppose que cet homme, c'est vous..."

Puis toujours d'un ton calme, Byron tenta de répondre au mieux aux interrogations de son interlocuteur.

"Je peux imposer une vision neuve à votre organisation...Je connais les règles et je sais comment les contourner sans se faire repérer, trouver des solutions aux problèmes que peut rencontrer votre entreprise...toujours dans la discrétion...et dans l'efficacité...Je peux également m'infiltrer dans différentes structures afin de collecter des informations pour vous...Et surtout, malgré ce que vous semblez croire, je ne fonce jamais tête baissée...Il y a toujours un plan...Même si parfois, sur le terrain, il faut savoir improviser..."

Le jeune homme laissa un court silence et croisa ses mains sur le bureau, s'approchant de son vis-à-vis.

"Je ne connais pas les buts que poursuivent votre organisation même si votre charmant larbin semblait dire qu'elle œuvre pour le bien et la reconnaissance des mutants...Cependant, je vais être direct avec vous...En fonction de ce qu'il en est sur ce point, j'accepterai peut-être d'œuvrer pour vous, à une condition: je ne me salirait pas les mains avec le sang d'innocents...Demandez-moi de traquer des ordures, des politiciens, des mafieux, cela ne me pose aucun problème...En revanche, s'il s'agit de faire pression et d'effrayer monsieur et madame tout le monde, ce sera sans moi...Pour ce qui est du poste, vous êtes le plus à même de savoir où mes talents peuvent s'avérer le plus utile...Je ne suis pas contre un test à grandeur réelle si vous le désirez..."

désolé pour l'attente.

Allons allons, tout doux, nous sommes des braves gens, ou presque. Nous n'allons pas séquestrer de ménagères de moins de cinquante ans. Les seuls qui ont à craindre sont ceux qui se dressent en travers de nos plans ou dont les agissement constituent une gêne. Après ça peut prendre plusieurs forme. Il y a une case particulière au traitement encore mal défini pour l'étudiant avide de promotion sociale qui tue les dealers pour ça. Évidemment si il a joué franc jeu, ça peut passer, surtout si il a apporté à l'organisation. Vous voulez rectifier quelques choses que vous avez pu dire avant de partir ? Car comme on va enquêter et vous surveiller, si on trouve quoi que se soit de suspect, on ne prendra sans doute pas le temps de vous demander un éclaircissement. Alors si vous avez été arrêté récemment, si vous avez fait un stage dans un commissariat, c'est le moment de tout nous dire, après il risque d'être trop tard.

C'était une évidence qu'ils allaient enquêter et fouiller dans sa vie et son passé pour vérifier qu'il était net, C'est à dire dans le cas présent, qu'il était un criminel et qu'il n'avait aucun lien avec les forces de l'ordre ou une autre organisation. Si il était vraiment se qu'il avait prétendu être, alors on envisagerait l'idée de le recruter. L'ennui c'est qu'on était pas allé le cherché et que c'est lui qui était venu à eux. l'OC n'avait pas l'habitude de ce genre de pratique. C'était déstabilisant. Et si lui pouvait se renseigner sur eux, d'autres plus dangereux le pouvait aussi. Il faudrait remédier à cela.

Sinon avant que je vous renvoie chez vous, dans la lignée des questions types, votre principal défaut, et sur quoi vous vous engageriez à faire si je vous recrutait maintenant, c'est à dire qu'est ce que vous promettriez de faire pour l'entreprise ?

Invité

Jouer franc-jeu ? Ce mec en avait de bonnes…Il ne faisait que ça depuis qu’il avait commencé à lui adresser la parole. S’ils venaient à fouiller dans son passée ou même dans son présent, il était quasiment certains que plusieurs éléments viendraient à les contrarier. Déjà, il était fils d’officier de police. Ca dans les milieux de l’underground, il était certain que ça ne passerait pas. De plus, par ses études, il était amené à côtoyer de prêt certains représentants des forces de l’ordre, notamment quand un ponte de Quantico débarquait pour faire une conférence et parce que la plupart de ses propres enseignants bossaient ou avaient bossé pour la police de New-York ou une agence fédérale. Il fallait peut-être que son vis-à-vis le comprenne.

« Ecoutez…Je n’ai pas de casier mais il est évident que j’ai des relations avec certains représentants des forces de l’ordre : je suis étudiant en criminologie. Après, si vous jugez que c’est un danger et qu’il faut me liquider, c’est bien dommage. Pensez à toutes les informations que je pourrais vous fournir sur les avancées d’enquêtes, les suspects, les risques…Imaginez le confort que cela peut apporter à une entreprise telle que la vôtre. J’ai mes entrées et cela pourrait sauver vos fesses…Après, si vous considérez que le risque est trop grand, cette soirée n’aura jamais eu lieu. Je ne suis pas suicidaire : vous sauriez rapidement comment me retrouver et me faire taire à jamais. Je n’ai donc aucun intérêt à vous tirer dans le dos. Je ne connais pas votre nom et encore moins l’identité de votre entreprise. Mais je peux lui apporter un accès à toutes les informations judiciaires de cette ville. Je vais être amené à faire des stages pour le bureau du procureur, la police de New-York et même les fédéraux. Je peux vous permettre d’avoir systématiquement un coup d’avance sur les autorités. Après, je ne suis pas un gangster. Je tente autant que possible de rester dans la légalité, tout du moins dans la morale. Mais si cela ne vous conviens pas, je peux partir comme je suis venu et vous n’entendrez plus jamais parler de moi… »

Le coup était audacieux et risqué. Le tout était de savoir si l’homme qui lui faisait face était joueur.

L'homme avouait n'être pas tout à fait aussi sans tâche que ça. Avait il peur maintenant. Quand on est entré dans la tanière des loups, soit on deviens l'un d'entre eux soit on meurt tué par la meute.

Comprenez nous bien, on a peut être beaucoup à gagner mais encore plus à perdre. A Las Vegas on peut gagner gros, mais il faut prendre des risques. La question est de savoir si nous pouvons prendre ces risques ou pas. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre. Alors je vais vous faire raccompagner chez vous, nous enquêterons, et nous aviserons. J'ignore les précautions qu'a prit la personne qui vous a amené ici à prise, dans le doute, vous ne verrez rien du trajet, et si vous avez un peu de bon sens, vous ne tenterez rien de malencontreux n'est ce pas ?

Max appella plusieurs membres de la sécurité pour amener Byron au parking où il serait ramené chez lui sous bonne escorte dans une voiture au vitre noire pour qu'il ne puisse pas voir l'extérieur. Il ne pouvait pas faire moins, aussi futile que cela puisse être.

Je vous souhaite une bonne soirée Mr Lacroix et j'espère que nous aurons l'occasion de travailler ensemble.

Il s'abstint de lui serrer la main et le laissa partir encadré par quatre gardes. Il allait devoir avoir une sacrée discussion avec Med et puis du travail à refiler à différents départements pour enquêter sur lui et lui trouver un poste, éventuellement.

Invité

Les choses allaient donc en rester là? Au moins Byron avait l'assurance de ressortir de ce lieux en vie. D'un autre côté, raccompagner ces mecs là chez lui ne lui disait rien qui vaille. Cependant, ils en savaient assez pour le retrouver le cas échéant et il ne serait pas avisé de leur mentir sur sa véritable adresse. Aussi quand le chauffeur lui demanda quelle direction prendre, il lui indiqua Washington Square.

Il n'avait pas besoin de voir le trajet. Etant venu à pied avec l'espèce de pourri qui avait tenté de le piéger, il serait capable de retrouver le bâtiment si le besoin s'en faisait sentir. C'était toujours un atout dans sa manche. Il espérait juste avoir été suffisamment bon tacticien pour avoir ne serait-ce qu'éveillé un intérêt ou une inquiétude chez son interlocuteur.

Au bout d'un temps qui lui parut interminable, la voiture se stoppa non loin de la résidence universitaire. Le jeune homme descendit, remerciant le chauffeur et, sans demander son reste, il se dirigea vers l'entrée.

L'avenir lui dirait bientôt s'il venait de viser juste.

Spoiler:

» Au beau milieu de lac (Maximilien)
» Justice and Power [Lamia]
» Petit poisson dans un grand bocal (Maximilien)
» Justice et Justiciers [Fauwl-Patterson]