Come on rain down on me. (libre)

Je ne sais pas Cait'...peut être durant un mois ou deux, Orlando est une sacrée belle ville, ca marche bien ici..le boulot c'est pas ce qui manque..et puis avec Diane ca colle bien, donc y'a pas de raison.

Caitlyn lovée sur son siège jouait avec son verre de bière tout en calant son téléphone contre son épaule. Il n'y avait pas grand monde dans le pub à cette heure là, juste les habitués de service. 2 ou 3 types embrumés qui jouaient aux fléchettes sans convictions et une épave notoire nommée "Vortrou" qui se tenait au zinc et qui avait fait de l'alcoolisme in véritable "way of life". Le patron ressemblait à George cloney en plus petit, plus gros, plus vieux, moins sexe, moins;...en fait la Petite Rousse se dit qu'il ne lui ressemblait pas tant que ca finalement.
Elle restait silencieuse écoutant son frère Kyle.

...et toi ? t'as quelqu'un en ce moment ou c'est toujours pareille...t'accumule, tu consommes et tu largues ?

Caitlyn étouffa un petit rire cynique, Kyle savait être aussi incisif que charmant.

Moi aussi ze t'aimeuh Grand frère...

Ouais...je vois. Fuz', faudra peut-être songer un jour à .

Oh !! la fermes un peu ! j'ai plus 12 ans hein !!

Elle s'énervait rarement (si je vous assure !!) du moins pas avec Kyle, une des seules personnes qui avait de l'emprise sur elle. Le silence au télèphone lui confirma que ce dernier avait reçu le message.

...Caitlyn...ca va si mal que ca ?...si il faut en quelques heures je suis là..tu sais qu'c'est pas un problème..

Et lui dire quoi ? Qu'elle crève de solitude et d'incertitudes, qu'elle en a marre de lutter dans une ville qui la bouffe et qui la rejette de plus en plus au point que parfois elle sortirait bien dans la rue pour électrifier le premier venu. Qu'elle a du mal à garder un mec plus d'une nuit ou que c'est pareil avec un job ? Non Cait avait une petite qualité tout de même..elle ne se plaignait jamais.
Caitlyn était une sacrée menteuse cependant...ben ouais, on s'refait pas.

nannn Kyle...arrete de psychoter...ca roule ici, je vois un gars..mais c'est trop tot pour se dire sérieux, tu vois ? sinon c'est la belle vie..j'suis sur un gros coup, genre qui va m'rapporter le pactole, c'est juste que ca me demande pas mal de taf alors j'suis sur les rotules

Fuz' t'es sur que ??

Lynn se redressa sur sa chaise, ses yeux tremblaient de larmes pretes à jaillir. ah manquait plus que ça ! Elle se força à imiter la voix d'Arnold dans Arnold et Willy.

"Mais ..qu'est ce que tu me racontes là.."....non ca va Grand Crétin, je suis qui ? hein ? dis le ?

Un rituel d'enfance rassurant qui la ramena à une période moins difficile où les choses n'avaient pas cette dureté de la vie d'adulte.

J'sais pas ..une chieuse ?

nan !

j'sais pas...dora l'exploratrice ?

NAN !

humm....une X man ?

Kyle...je vais raaaacrocher...

Ok;..t'es la Petite Rousse de mon cœur.

Un sourire figé mais les larmes roulaient sur ses joues.

tu vois quand tu veux....bonsoir grand crétin.

Cait' ? ...je...enfin..fais gaffe à toi.

T'inquiète !..bizz

Elle raccrocha et enfouis sa tête entre ses bras en sanglotant. La nuit serait longue, elle voulait la passer à boire mais surtout ne plus penser à rien.

Invité

Profiter de la fin des cours…Après les drôles d’événements de la nuit précédente, ce n’était pas vraiment du luxe pour Byron. Et l’un des rares moyen qu’il avait de se détendre c’était de prendre sa guitare folk, son bloc-notes et de se poser dans un bar pour composer. Une bonne petite bière agrémentant le tout était toujours une satisfaction. Il avait ses habitudes dans différentes enseignes dans le coin. Un bar jazzy, une taverne plus ou moins gothique…Mais ce qu’il préférait, c’était l’ambiance des pubs. Ce petit coin d’Irlande qui sommeillait dans le cœur de New-York et où l’on pouvait croiser tout et n’importe qui. Ce qui réunissait les gens en ce lieu, c’était la bière, la musique et la fête.

Mais à priori ce qu’il prenait pour une généralité n’était pas vraiment le cas pour tous. Il venait d’entrer dans le bar et de se caler sur une banquette confortable. Comme dans tout pub qui se respecte, il se déplaça jusqu’au bar pour commander sa bière. C’est à ce moment là qu’il la remarqua. Une jolie petite rousse accrochée à son téléphone. Avec quelqu’un de proche à priori. Un ami ? Un membre de sa famille ? Cela n’était pas ses affaires. Mais elle n’avait pas l’air d’aller bien. Bien au contraire. D’habitude, Byron ne s’occupait pas des affaires des autres. Et encore moins de celles des inconnues croisées dans un bar. Il avait suffisamment à gérer avec sa propre vie. Mais voilà, il y a des fois où on ne peut pas s’en empêcher. Même quand on déteste se la jouer chevalier servant au grand cœur. Même s’il ne se l’avouait pas, voir cette fille en larme lui faisait un pincement au cœur.

Il prit sa bière et la paya. Puis, juste avant de retourner s’asseoir, il sorti de sa poche un mouchoir jetable et, tapotant légèrement sur l’épaule de la jolie inconnue, il le lui tendit avec un air qu’il espérait adéquat.

« Tenez…Ca vous évitera de noyer votre bière en la buvant…C’est pas très agréable de la couper à l’eau salé… »

"Casse toi Sale c ... !" fut la première pensée qui lui vint à l'esprit. Et quoi ? Un qui voulait faire le Chevalier Blanc, beau propre sur lui et qui la rendrait heureuse vers l'infini et au delà ! Elle serait sa Rose et il lui crierait qu'il est le roi du monde en la faisant voler au devant d'un titanic maquillé en pavillon de banlieue promesse de pantoufles et de future vie à la Desespérate Housewifes...nannnn tu l'as vu la Petite Rousse ? Hugues Grant, ton big ben tu le remet dans ton slip, c'est bon elle a l'heure !
Alors quoi ? un petit looser échappé de Big Band Théorie et qui voudrait oublier Sheldon pour se la jouer Sérial Lover du Week End...comme tous les Craignos Monsters qui trainaient dans les pubs passé une certaine heure..Fuzzy hésita, elle avait quoi à perdre ? Pas grand chose en fait.
Elle bascula la tête et le visage toujours couché dans ses bras mais sur son profil droit, elle leva un regard éteint sur l'inconnu.

Pas mal...consommable pour une nuit. Crac boum hue ! et basta. Pas ce soir cependant, juste pas l'envie. Il lui dit quelque chose d'amusant. Elle émit une sorte de semi sourire...au moins son ami à usage unique du soir ne semblait pas trop con. Un bon début.

J'la coupe à l'eau, ca la fait durer...merci pour Tout le Poisson*...et si t'es seul..rien t'empêche de venir me tenir compagnie..au moins on arrêtera de croire que je suis tellement bourrée qu'on peut facilement me mettre dans son pieu..

*H2G2

Invité

« Je ne voudrais pas m’imposer…Et puis, rassurez-vous, je n’ai pas pour habitude de partager mon lit avec quiconque. Je crois que ma compagne pourrait se montrer relativement jalouse de la situation… »

A ces mots, Byron désigna sa Gibson restée tranquillement posée sur la banquette où il avait d’abord pris place. Pas que la compagnie d’une jeune femme pouvait s’avérée désagréable. Mais il savait qu’il y avait de fortes chances qu’elle veuille discuter, au moins faire connaissance. Et là, c’était une soirée de composition qui passait à la trappe. Mais il avait toujours ce putain de pincement au cœur. Elle était plutôt mignonne. Et directe avec ça. Au moins, elle ne ressemblait pas à toutes ces pétasses surfaites et barbantes qu’il avait déjà pu rencontrer. Il se mêlait rarement au sexe féminin. En fait, il se mêlait rarement aux autres, tout court. Mais bon, dans ce cas précis, une compagnie pour la soirée pourrait être plutôt envisageable.

« Je vous propose de venir vous asseoir avec moi. Comme ça les autres abrutis penseront que je vous ai mis le grappin dessus et arrêterons probablement de vous dévisager. Et puis c’est plus sympa de picoler à deux sur des banquettes en cuir que sur le zinc d’un comptoir. Nous pourrons toujours discuter de votre passion pour les dauphins dans les films de science-fiction plutôt décalés… »

Spoiler:

Comment dire ?
Parfois les choses s'imbriquent de manière parfaite, Yorke dirait surement "everything in it's right place". Vous savez quand on ne trouve plus que des effets positifs à une situation qui avait démarré dans une pire merde possible. Caitlyn n'y croyait pas un instant, ca ne marchait souvent pas : c'était comme ca. Tout s'imbriquait bien et paf ! il manquait 5 minutes de la fin de Seven ou Usual suspect. C'était le lot quotidien de la Ptite Rousse. Alors pouquoi ce soir ca ne marchait pas comme ca ? Autrement dit : Ou est le piège ?
Elle le regarda..non sérieux, il savait y faire...son regard se posa sur l'étui de la Gibson. Et sa bouche forma un "o" de surprise..un musicos ? c'est clair ! elle voulait voir la bête !

Sa proposition était décalée, amusante et pleine d'esprit. Lynn se fendit d'un sourire et s'étira comme un chat. Son coup de Blues disparaissait déjà. le Monstre Elioth entrait dans ses routines habituelle. Elle rejeta la tête en arrière faisant voler sa chevelure rousse et se débarrassa en un geste désinvolte de son gilet se mettant en débardeur. Elle laissait ainsi à la vue de tous son tatouage sur l'épaule. Sans rien dire, elle noua son gilet à sa taille comme une robe et prit son verre d'une main en frôlant l'inconnu. Enfin, elle montra du doigt l'étui.

J'y vais pour elle, P'tit malin...te fait pas de film, ok ?

Et elle stoppa soudain son mouvement en pestant , puis chercha sous la banquette son étui perso et l'attrapa de sa main libre en commentant.

Peut-être qu'on fera plus que picoler finalement, Man..

Invité

« Loin de moi cette idée, mademoiselle…Elle a toujours eu plus de succès auprès de la gente féminine que moi de toute façon… »

Il avait dit cela avec un sourire ironique au coin des lèvres. Une façon comme une autre de montrer qu’il ne s’attendait à rien tout en laissant les choses suivre leurs cours. Il faisait rarement de plans sur la comète. Vivre au jour le jour était devenu une habitude. Et bien qu’il possède une certaine ambition, il se refusait à jouer constamment aux échecs avec autrui. Il arriverait ce qui devrait arriver.

Byron se dirigea vers la banquette, emboitant le pas à la miss, la frôlant au passage. Il posa calmement sa pinte de Beamish Red sur la table et ouvrit l’étui de sa folk. Une housse de cuir, rapiécée d’un peu partout et usée par les voyages en moto aux quatre coins du pays. Il l’ouvrit lentement, délicatement, comme s’il s’agissait de l’écrin du plus précieux des joyaux. Au bout de quelques secondes, il finit par extraire sa guitare de son étui. Une magnifique Gibson J-200 blanche ivoire, aux bords nacrés. Elle avait parfois était sa seule compagnie pendant de longues semaines et l’un de ses moyens de subsistance aussi.

C’est à cet instant seulement qu’il leva la tête pour voir que la jeune femme avait elle aussi un étui entre les mains. Une guitariste ?! Comme quoi, le hasard faisait parfois bien les choses. Il se cala au fond de la banquette et commença à accorder son instrument.

« Effectivement, on va peut-être pas se contenter de boire. Et c’est pour ma part une très agréable surprise. Mais je ne suis pas certain que cela soit du goût de certains gros consommateurs de l’établissement…Tant mieux, si on peut remuer un peu l’ambiance…C’est un tantinet trop calme à mon goût… »

Il lui adressa un sourire, inclinant légèrement la tête, l’invitant à s’asseoir face à lui. Il regarda furtivement son tatouage sur l’épaule, une rose noire, symbole de l’amour éternel, perdurant jusque dans la mort. Son débardeur laissait deviner une poitrine généreuse et des courbes tout en rondeur harmonieuses. Cela fit esquisser un léger sourire à Byron. Aucun commentaire à faire. Elle est très jolie point barre. Il n'allait pas en faire toute une histoire. Il se rendit alors compte qu’il n’avait pas fait les présentations.

« Je m’appelle Byron. Byron Lacroix. E.P.I professionnel. Ravi de faire votre connaissance. »

Lynn couva du regard l'instrument couleur ivoire qui sous les néons du pub se teintait par intermittences de reflets rouge et bleu. Caitlyn adore les guitare. Elles exercent sur elle une véritable fascination depuis qu'elle est gamine et qu'elle a vu pour la première fois de sa vie un concert de Nirvana. Kurt triturant sa compagne électrique est sans doute la chose la plus sensuelle qu'elle n'ai jamais vu et le feu dévorant qui naquit ce jour là au fond de ses yeux ne s'est jamais éteint depuis. Le même éclat dansait ce soir dans son regard.

Oh Lord !! C'est une merveille...sérieux..une merveille.

Un sourire d'une pureté incroyable étira son visage. C'était la Nowel !!! on venait de lui filer un gros cadeau..mieux que la carotte pour l'âne ou que la pipe pour le papy.
Il se présenta. Caitlyn l'écouta d'une oreille distraite tendit qu'elle sortait sa veille Ovation qui fut (par le passé) une électro-acoustique mais qui ne pouvait plus être utilisée de la sorte par la Petite Rousse sous peine de foutre le feu à ses vêtements , sa gratte ou ses spectateurs. Elle prit dans une pause très sensuelle mais ingénue le médiator entre ses lèvres tout en commentant.

Humm ?? moi ? Caitlyn...Caitlyn Elioth..mes potes m'appellent Fuzzy..arrête de me vous voyer, ca m'gonfle...j'ai déjà honte de ne pas m'aligner sur ton langage , me file pas de complexe en plus...E.P.I ? Éternel Profiteur infidèle ? typiquement un d'job de mec ca.

Devenant plus sérieuse, d'un mouvement de la tête elle balaya des mèches rousses qui lui tombaient sur les joues en frisottant et plaça un accord, puis un deuxième...un troisième plus appuyé.
Deux ou trois gars au bar se retournèrent l'air contrarié. Lynn leur adressa un regard mauvais, très agressif.

Ca te défrise Tête de c ... ?

Le type resta stupéfait et soudain le barman lui posa une main sur l'épaule en lui disant distinctement.

La cherche pas...Fuzzy fait partie d'la maison, bouseux..

Cait' lui adressa de loin un clin d'œil appuyé. C'était en effet une habituée et ses talents "particuliers" avaient permis au patron de sortir "un grand coup de latte" bien des ivrognes lorsque la Rousse se transformait en sapin de Noël électrique...une auxiliaire précieuse les soirs de grosse panique.
Revenant à son instrument, elle commença à s'y appliquer avec un sérieux incroyable.
Il y avait de la magie quand elle jouait, les rares moments où elle se dévoilait dans sa fragilité et sa réelle nature. Elle était belle d'innocence, de douleurs et de charme. Sa voix s'éleva, limpide et torturée...son âme vibrait.