Le piège de Willard [Evelyn, Byron, Caitlyn] (Terminé)

Cait grogna en voyant le fourgon débouler et laissa échapper un juron en voyant le black se relever comme s'il venait de faire la sieste tranquille dans les poubelles. Mutos, indiscutablement. Après ce fut la guérilla urbaine, on se serait cru dans la scène de la gare des Incorruptible ! Ca flinguait de tous les cotés et l'heure était à la compote de pruneaux.
Cait' gardait la tête froide comme toujours dans ce genre de situation. Banania lui poserait problème, c'est sur ! mais Byron, Spliter et Baby doll allaient morfler clair sans une putain de diversion Made in "Elioth". Discrétion et efficacité.
Elle avait l'air de se foutre royalement des balles qui sifflait à droite et à gauche, marchant rapidement vers l'africain avant de crier à Evelyn et Byron.


A Terre !! Ca va péter !!! Byron...planque toi, Evelyn : protège splinter !

Tout en hurlant les derniers mots ses bras s'ourlèrent de décharges électriques et elle écarta les paumes de ses mains visiblement prête à envoyer la sauce.
Ok, Bob marlay n'était pas plus chatouillé que ca par la châtaigne, mais le camion lui il était NORMAL !
D'un geste ample elle foudroya le véhicule en hurlant son cri de guerre magnifique et surpuissant

DREAMMMMMMM TEAMMMMMMM !

Deux gerbes , genre Star wars, jaillirent en crépitant furieusement pour aller frapper la carlingue du véhicule qui moins de trois secondes ensuite explosa soufflant tout sur son passage. Les deux clodos les premiers et (il faut l'avouer) Evelyn, Byron and co à la suite.
Bon ok, c'est pas fait dans la finesse mais relativement efficace pour faire taire les plombs.
Elle espérait qu'ils avaient eu le temps de se planquer, mais là c'était une situation d'urgence et la fonction de Cait' chez les maraudeurs : c'était le Gros Œuvre...

Banania fit feu a moins de 5 mètres d'elle, un instant déstabilisé par l'explosion du véhicule.
Cait sourit encore plus en fondant sur lui et le chargea contre le mur.
Son regard était comme fou alors qu'elle le plaquait sur la pierre. La Petite rousse se demanda un instant pourquoi. Ce n'est que lorsqu'elle sentit les picotements familiers au niveau de ses membres qu'elle comprit.
Baissant les yeux un instant elle remarqua un liquide rougeâtre s'échappant de sa veste de cuir au niveau des cotes. Deux impacts, deux balles dans le ventre !!
Sa rage explosa tendit qu'elle convertissait sa douleur en courant. Même immunisé, Blacky allait se manger la fureur électrique au maximum !!!

Bon, inutile de refaire tout un discours sur le fait que Vermine était dépassé par la situation. Avec les derniers événements, son état de compréhension était très loin de s’améliorer. Tout ce qu’il enregistra c’était que son oncle n’était pas mort et qu’autour de lui c’était un déluge de tirs. Quand retentit l’explosion, le souffle de cette dernière, quelque peu freiné par un minium de distance et le barrage que constitua le banc, le fit tout de même tomber en plus de l’assourdir. Décidément, les scènes d’action dans les films étaient beaucoup moins impressionnantes que ça. Ernest ferma les yeux. Evelyn était à côté de lui. Il se surprit à y penser fort, très fort. Cette présence était un rempart dans la tourmente. Sans réfléchir, il agrippa la jeune femme. Il tremblait. La peur, enfin, l’avait submergé.

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L’opération se passait mal. Pas besoin d’être un génie pour s’en rendre compte. On les avait envoyé kidnapper un môme, une formalité quoi, une broutille. Pour ça, un ou deux hommes aurait amplement suffit. Mais voilà, quelque chose d’imprévu était venu gripper la machinerie. Il n’était pas inscrit au programme de devoir faire face à un groupe de mutants, puissant qui plus est. Rock Halbar ne perdit pas pour autant son calme. Non, il n’était pas un vétéran, il n’avait pas vraiment d’expérience. Cela faisait moins d’un an qu’il était sortit du centre d’entrainement, une espèce de prison perdue au milieu de la jungle. Jusqu’à présent, aucune des opérations confiées à son unité n’avait mal tourné. Et là, il était sans doute le dernier encore en état de se battre. Le fourgon avait sauté et avec lui, ses deux passagers. Le Meneur, le mercenaire qui dirigeait l’unité, était mort. Le chinois gémissait au sol. Sa copine ainsi que le blanc bec étaient à la merci d’un des gars du groupe visiblement très énervé. Et lui, Rock Halbar, il était plaqué contre le mur face à une furie trop électrique.

Non… non, le chemin ne pouvait pas s’arrêter là. Trop de gens comptait sur lui. Il s’était battu pour obtenir ce job, pour trouver un moyen de subvenir aux besoins de ses proches. Alors il n’avait pas le droit d’échouer. Le noir, qui avait un instant détourné le regard pour évaluer la situation, reporta son attention sur Caitlyn. Il serrait les dents, il sentait la foudre traverser son corps. Mais sa détermination, comme un raz-de-marée, balaya ce qui aurait put l’empêcher d’agir. Ce fut rapide et violent. D’un coup de genoux, Rock écarta la mutante. Ce fut juste assez pour qu’il se décolle du mur et ai le recule nécessaire pour administrer à son adversaire un fulgurant direct du gauche. Cette frappe en plain visage fut si forte que mademoiselle Elith, pratiquement assommée, fut jetée au sol. Sans doute allait-elle y rester quelques longues minutes, autant dire une éternité dans le feu de l’action. Halbar pointa alors son pistolet sur la tête de la jeune femme et s’adressa à Byron d’une voix forte.

-Tu les lâche, tu recule, où je tire.

Rock ne plaisantait pas. Ça se sentait dans sa voix, sa se voyait dans son regard. Non seulement il ne plaisantait pas, mais il n’était pas du genre à discuter. Si Lacroix n’obéissait pas dans la poignée de secondes qui suivait, une vie s’envolerait. Une vie pour une famille, pour le noir c’était un prix raisonnable.

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Au même moment, à des milliers de kilomètres de New York…

-On vient de perdre le signale GPS du fourgon, madame.

Le visage de Morgane Raw se crispa en une vilaine grimasse. D’un geste vif, elle pressa quelques touches sur le pupitre de communication, essayant en vain de contacter le Meneur de l’unité.

-Et merde ! lâcha-elle.

Elle se leva. Son subordonné eut un geste de recule.

-Qu’avons-nous sur Manhattan ?! aboya-elle.
-Pas grande chose, je le craints. Nous avons un Solitaire, actuellement assigné à l’opération Frag-9.
-Frag-9 ?
-Une opération de second ordre qui...
-Détournez le Solitaire. Nosferatu est prioritaire.
-Mais nous ne savons pas…
-Je veux un rapport du Solitaire sur la situation dans les cinq minutes !
-Je transmets le rectificatif de mission.

Le subalterne fit le salut militaire et retourna à sa place. Morgane soupira. Beaucoup d’argents était en jeu, assez pour que l’Ordonnateur enrage si l’opération venait à prendre du retard. Elle se dit qu’elle lui restait encore un contact : le douteux Willard. Après une brève hésitation, elle l’appela.

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Dans la poche de Mickael, son téléphone se mit à sonner. Evelyn, juste à côté, l’entendait parfaitement. Si elle jetait un coup d’œil à l’écran de l’appareil, elle se rendrait compte que le numéro était masqué. Ce n’était pas en soit extraordinaire.

HRP : pour que ce soit plus pratique, l’ordre de post change : Evelyn > Byron > Caitlyn. J’espère que ça te gêne pas Cait. Rock est quand même un minimum éloigné de Byron et encore plus d’Evelyn. Le prendre de vitesse n’est pas possible. Amusez-vous bien !
EDITE : Cait préfère ne plus participer au topic pour l'instant, son personnage étant K.O., l'ordre de post est : Evelyn > Byron > Vermine.

-Evelyn ! Faut écouter Byron, faut partir !

Vermine s’était mit à tirer sur le bas de la demoiselle. Il n’avait plus qu’une envie : regagner les égouts. Là-bas, il se sentirait en sécurité. Il y avait moins de chance de se retrouver au milieu des balles. Mais dans son état de panique, il voulait absolument être accompagné. Hors de question de se retrouver seul. Ho bon dieu, il peinait encore à croire ce qui se produisait. Une scène de guerre en plain milieu de Manhattan ! Et pourquoi ? Il était loin de s’imaginer que la cause n’était autre que lui-même. Il ne réfléchissait plus, il n’écôtait que ce qu’il voulait écouter. Difficile de la blâmer, il n’avait encore jamais vécu pareille scène d’action.

-Je sais où aller, viens !

Ernest criait presque, oubliant totalement qu’Evelyn lui avait demandé de se taire et que son oncle était inconscient. Morgane, la sinistre Opératrice du C.R.I.M., celle qui avait composé ne numéro de Mickael, entendit tout et obtint ainsi les réponses à ses questions. Willard était hors jeu, Lenoir avait reçut l’aide d’une certaine Evelyn et d’un certain Byron. Ces deux personnes paieraient cher leur opposition envers le Consortium. Morgane se contenta de raccrocher et d’ajouter quelques lignes au dossier Nosferatu.

Soudain, un coup de feu retentit. Rock Halbar avait pressé la gâchette de son arme. S’il n’avait pas légèrement déclaré le canon de celle-ci, Caitlyn serait morte. A la place, ce fut le bitume qui reçut la balle. Point de maladresse dans ce geste, juste un avertissement.

-S’il bouge, elle meurt, fit l’africain toujours avec calme.

Il était imperturbable. Lacroix allait avoir du mal à venir à bout de cet adversaire déterminé. De plus, chaque seconde qui s’écoulait était une chance en moins pour mademoiselle Elith de survire à ses blessures. Deux balles dans le ventre, ce n’était pas rien. Rock le savait. Il s’adressa de nouveau à Byron.

-Je n’ai rien contre toi, je n’ai rien contre elle. Si tu la veux en vie, tu me file le rat. Tu l’assomme et tu me l’envoie, affaire réglé. Tentes un autre truc et tu sais ce qui arrive. Exécution !

Aussi mal engagé que soit la mission, Halbar voulait l’accomplir. On le récompenserait pour cet acte héroïque, on lui donnerait une augmentation et cet argent rendrait le quotidien de sa famille plus vivable. On devait le prendre pour un monstre alors qu’il ne cherchait qu’à s’en sortir. C’était la seule façon qu’il avait trouvé. Hélas, la situation déjà très délicate s’envenima encore. Sitôt eut-il terminé de parler qu’une sirène retentit. C’était la police. Elle serait là bientôt. L’africain ne fut pas surprit. Après tout, c’était inévitable. Il se dit juste que ses chances de succès étaient maintenant trop faibles. Il n’avait plus le temps d’emporter Ernest. Ce serait du suicide. Alors il abandonna. D’un geste, il tira deux nouvelles balles en direction de Byron, juste pour le forcer à se mettre à couvert. Puis il fit volte face et s’élança dans la ruelle la plus proche. Il était grand et athlétique, il courrait sans doute plus vite que tous ses adversaires. Et puis, ces derniers avaient beaucoup mieux à faire que de le poursuivre. En quelques instants, il avait disparut, lui, le dernier survivant de l’unité.

Vermine avait cessé de crier. Il avait entendu les derniers mots du mercenaire. « Le rat », c’était lui. Tous ces gars était venu juste pour lui ?

-Mais qu’est-ce que j’ai fais ? murmura-t-il plus pour lui-même que pour les autres.

Et la police serait là d’ici peu… Wedness et les clients de la librairie observaient la scène, toujours aussi interloqués.

Les images se bousculaient dans sa tête, revenir d'un chaos c'était jamais évident. Pire qu'une cuite, plus difficile qu'une descente après un acide. Dans un semi brouillard elle grimaça. elle avait cette saloperie de gout cuivré dans la bouche qu'elle connaissait par cœur. Cette fois , y'avait pas photo pour le tiercé gagnant : Cait' avait sacrément morflée.
Bien entendu quasi aucune douleur, comme d'habitude mais plutôt ne sacrée gène dans les cotes.
Lorsqu'elle parvint à ouvrir les yeux se fut juste pour voir Banania se tirer dans une ruelle après que le son des balles soit parvenue à lui faire recouvrer conscience. Elle tourna avec difficulté la tête et l'aperçu enfin !
Byron, son ange, il était là et il était en vie. Elle laissa échapper un lourd soupire et se dit qu'il était vraiment temps d'arrêter les conneries. Elle voulu se relever mais la force lui manqua. Aussi tôt elle remarqua l'asphalte rougit par le sang. Son sang !
C'était si grave que ca ?
C'est alors que ca commença.
Elle se sentit bruler de l'intérieur tendit que son corps se mit a être secoué de violents spasmes électriques.
La douleur auto-alimentait son pouvoir, elle était hors de contrôle. Elle lança à Byron un regard où pouvait se lire une frayeur sans nom.
Basculant alors sur le coté, elle se prit la tête entre les mains tendit qu'elle se mettait à hurler.
Son corps ne lui répondait plus, il n'était plus qu'une sorte de dynamo électrique en surchauffe.
C'était évident, elle mourait.

Dans ses hurlements elle trouva la force de crier des mots inéligibles



BYY...BYRONNN !! KYLE !! FAUUUT APPELER KYLE !!! IL SAIT...

-Au fait, j’ai pas eu peur !

Cela faisait bien dix minutes qu’Evelyn et Vermine évoluaient à vive allure dans les égouts. L’enfant rat guidait son amie pour la conduire en un lieu qu’il connaissait particulièrement bien. Une fois qu’il l’eut gagné, il se sentit en sécurité et reprit vite ses moyens. A présent, il avait honte de son comportement. Il n’avait pas été très héroïque. Alors que tous les autres avaient sut garder leur calme, lui avait paniqué. Bon, ok, il était de loin le plus jeune mais quand même, il n’estimait pas que c’était une excuse, il s’en voulait. Dans ses livres, il se décrivait comme courageux et voulait vraiment que ce ne soit pas là que le fruit de son imagination.

Ernest avait fait halte et s’était retourné pour prononcer ces mots. Il niait l’évidence et n’avait pas d’espoir qu’Evelyn le prenne au sérieux mais c’était pour la forme, juste pour conserver un minimum de dignité. Ensuite, il fit ce qu’il avait voulu faire dès sa sortie de la librairie. Il enleva ses vêtements bien trop grands et les abandonna dans l’eau croupie. Enfin, il s’affala contre le mur de la galerie et soupira. Quelle aventure tout de même ! Ces sales types étaient donc venus pour lui. Il se demandait pourquoi et se le demanderait sans doute pendant des jours, des semaines entières. Il avait là de quoi remuer son esprit, se faire peur, ou imaginer d’autres histoires. Alors que déjà il s’évadait dans ses réflexionx, un couinement le fit sursauter. C’était Bidule, son rat apprivoisé, qui était venu à lui. Il le présenta à la demoiselle, expliqua à cette dernière par où sortir des égouts, puis il s’abandonna complètement à ses pensées. Il avait besoin de recule, de calme…

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Rock Halmar, dans sa fuite, rencontra le Solitaire envoyé à la demande de Morgane. Ce dernier dut se contenter du rapport de l’Exécutant car déjà, se rendre sur les lieux de l’action était trop dangereux. La police était arrivée. Ces derniers comprendraient sans doute qui était dernière cet événement et si c’était le cas, on en parlerait presque pas. C’était toujours ainsi avec le C.R.I.M., on étouffait ses actions, on faisait tout pour maintenir l’organisation loin du peuple et de leurs préoccupations. Rock, quand à lui, reçut une nouvelle affection dans une nouvelle unité. Il n’était pas parvenu à accomplir l’acte héroïque qui lui aurait permis de s’attirer les faveurs de ses supérieurs. Mais ce n’était que partie remise.

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Howard Wedness n’oublierais pas cette journée. Il avait presque tout vu, presque tout compris. Les mutants qui étaient venu le rencontrer avaient marqué sa curiosité. Il espérait qu’un jour, il pourrait les retrouver. En attendant, il fut interrogé par les officiers de polices tout comme les autres clients de la libraire qui ne s’étaient pas enfuis. Il ne donna pas de détail, il ne dit rien qui aurait été susceptible d’attirer des ennuis aux mutants. C’était le mieux qu’il pouvait faire à son niveau.

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Byron put s’éloigner sans encombre. Lui et sa copine en piteux état disparurent juste à temps pour ne pas être poursuivit. Peut-être allaient-ils regretter de s’être approché de Vermine car ils pourraient bien se retrouver mailé malgré eux à une bien sinistre affaire : l’opération Nosferatu. Il ne fallait pas oublier que Rock avait survécu et qu’il avait donc put livrer toutes ses informations au C.R.I.M.…

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Pour finir, Mickael Willard se réveilla à la gendarmerie. Il eut droit à un interrogatoire en bon et du forme. Ce dernier ne donna rien. L’homme affirmait qu’il s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Aucun élément, outre son casier judiciaire loin d’être vierge, ne pouvait prouver sa relation avec l’incident. De plus, sa famille était importante, brassait beaucoup d’argent. Il finit donc pas être relâché. Peu après, il disparut de la circulation. Son piège avait échoué, voilà qui n’arrangeait vraiment pas ses affaires.

FIN

HRP : sympathique topic. Au plaisir de se rencontrer de nouveau.