Breakfast & Bavardages [PV : David Haller]

David tout comme moi avions gardé le silence durant une majeure partie du trajet menant à la cuisine. Un dédale de couloir tous semblables avait été notre chemin. On m'aurait demandé de retourner dans le Hall, j'aurais bien plus de temps que n'importe qui encore perdue dans ces lieux inconnus. Cependant, mon futur professeur avait été un très bon guide et m'avait conduit à travers ce labyrinthe avec une simplicité déconcertante. Une question me traversa alors l'esprit. Depuis combien de temps était-il ici ? Je renonçai à la lui poser dans l'immédiat, sachant que le futur proche me permettrait de le découvrir. Je me contentai pour l'instant de lui emboîter le pas, croisant le regard de quelques personnes que nous croisions. Certaines d'entre elles saluèrent poliment leur professeur tandis que d'autres passaient simplement leur chemin. Cependant, même s’ils ne m’adressaient pas la parole, je sentais leur regard sur moi et une certaine gêne vint me faire frissonner. J'essayais de ne pas y penser et pris soin de me concentrer sur mes pas.

Finalement, nous arrivâmes dans une pièce fortement éclairée. En son centre, une table et des chaises ou plutôt, de quoi manger entre amis. David me fit signe de m’installer et je m’exécutai en gardant le silence. Je restai concentrée sur les derniers mots qu’il m’avait adressés dans le Hall. Ainsi, il avait déjà pu remarquer que je possédais une certaine compréhension intuitive qui m’étais d’une grande aide mais qui n’étais là rien de plus qu’une faculté que j’avais moi-même réussi à développé. Je me repassai en revue la fin de notre longue conversation et m’attardai sur quelques mots de David.

- Tu auras bien de le temps d’apprendre tout cela durant ta formation ici.

Dans ma tête, ces paroles raisonnèrent. Combien de temps allais-je passer ici, moi ? Maîtriser mes pouvoirs allait être vraiment difficile, j’en avais conscience mais je ne pensais pas que cela prendrais énormément de temps. Le professeur Haller semblait contrôler ses pouvoirs et il m’avait semblé qu’il en était de même pour le professeur Hopes. Mais qu’en serait-il de ma propre maîtrise ? Un stress nouveau s’empara de moi tandis que je ruminai ces pensées. Je tentai de me maîtriser un minimum histoire de ne pas perdre le contrôle. Il serait en effet dommage que j’envoie valser le délicieux plat que David était en train de me préparer. Lorsqu’il se tourna vers moi, j’eus comme l’impression qu’il perçut mon trouble. Je ne faisais peut être que l’imaginer mais, me souvenant qu’il lisait dans les pensées et me sentant découverte, je préférai cracher le morceau dès maintenant.

- Monsieur Haller… Combien de temps les élèves restent-ils ici ? Enfin, pas que l’idée de vivre ici me fasse peur, loin de là. Mais, j’ai l’impression que pour beaucoup, le temps passé dans cette école est assez important…

Je repensai à Daniel mais, presque immédiatement, je souris intérieurement. Il ne serait pas le bon exemple car la perception du temps de celui-ci semblait avoir perdu le Nord. Mes pensées revinrent alors sur le seul autre mutant que je connaissais et qui se tenait encore devant moi.

Tout au long du chemin, David n’avait pas souhaité interrompre les pensées d’Enora. Cette école était considérée par bien des mutants, élèves et professeurs, comme un véritable sanctuaire. Chaque pièce du manoir de son père était une petite merveille, décorée avec beaucoup de goût et offrait à ses occupants un profond sentiment de bien être et de sécurité. Entravé la découverte de ces décors enchanteurs par d’inintéressants bavardages aurait été un véritable sacrilège. Aussi David choisit de garder le silence ne troublant sa quiétude que pour citer le nom et l’utilité des différentes pièces qu’ils traversaient. Les regards interloqués que lançait la jeune fille çà et là amusaient beaucoup le rabbin qui ne se doutait pas de la peur que produisaient les dédales de pièces chez les nouveaux arrivants. Se situer dans le manoir lorsque l’on ne s’y connaissait pas encore très bien pouvait s’avérer bien difficile et il fallait souvent plusieurs jours avant d’en apprendre la topographie. David ferait sans doute visiter le manoir à la jeune française plus tard mais pour l’instant, ils avaient tout deux rendez-vous avec un succulent petit-déjeuner dans les cuisines de l’Institut.

Une fois franchies les portes de la cuisine, David tendit dans un sourire une chaise à l’attention de la jeune fille. Elle ne fut pas longue à accepter son invitation et prit place dans le plus grand silence. David, quant à lui, s’approcha du frigidaire et en sortir toutes sortes d’ingrédients pour préparer de délicieux begels fourrés aux noisettes, aux raisins secs et au miel. Cette recette juive lui avait été transmise par son parrain Daniel Shomron qui, non content de se satisfaire de la version salée de casse croûte en avait confectionnée plusieurs versions sucrées qu’il servait tous les vendredi matin à son filleul. Au fil des années, cette tradition avait perduré dans les habitudes culinaires du jeune homme et c’est donc tout naturellement que l’idée lui vint de servir ces délicieux petits beignets à sa nouvelle élève.

Alors qu’il s’apprêtait à cuisiner, le curieux phénomène de possession entreprit par Fanya dans le hall d’entrée se reproduit à nouveau. C’est que les hommes ne possèdent aucun goût en matière culinaire et que cette tâche des plus délicates ne pouvait être confiée qu’à une femme aux talents exceptionnels. Aussi, la jeune métisse se mit à l’œuvre et confectionna les délicieux petits pains et la crème avec laquelle elle allait les fourrer. Afin de s’épargner tout déplacement inutile à pied, la jeune femme se téléporta à chaque fois qu’un nouvel ingrédient vint enrichir la recette. Au fur et à mesure de la préparation, Fanya emprunta la télépathie de son hôte afin de lire dans les pensées de la Française. Combien de temps allait-elle pouvoir demeurer ici ? La jeune fille pensait-elle donc qu’une fois la porte de l’Institut franchie, elle vivrait dans cette prison dorée indéfiniment ? Quelle merveille cela pourrait être de mettre ces dons au service de leurs combats contre leurs ennemis ! Mais hélas les trop grands élans de générosité de Charles Xavier le poussaient trop souvent à laisser libre choix à ses élèves. Quel gâchis que d’éduquer des élèves qui n’avaient pas la moindre idée de ce que représentait leur combat pour l’humanité !

Lorsque le jeune homme se retourna vers Enora, Fanya lui avait à nouveau légué sa place. Cette discussion ne pouvait être que contraire à ses convictions et pourrait éveiller les soupçons de la jeune fille sur l’identité de son interlocuteur. Elle laissa donc David reprendre sa place et celui-ci déposa devant Enora une assiette où reposaient deux begels ainsi qu’un grand verre de jus d’orange. Puis, il s’installa en face d’elle et prit quelques minutes avant de répondre à sa question.

- J’espère que cette recette te plaira. Je mangeais très souvent ses beignets lorsque j’étais enfant et j’ai toujours pris énormément de plaisir à les déguster… Pour répondre à ta question Enora, le temps que tu passeras dans cette école ne dépendra que de ta propre décision. Après quelques années de formation, tu auras acquis suffisamment de connaissances et tu maîtriseras suffisamment tes pouvoirs pour t’intégrer à nouveau au monde extérieur. Tu auras également la possibilité de te joindre aux membres de l’Institut pour enseigner et former d’autres nouveaux mutants. Personnellement je suis à l’Institut depuis bientôt onze ans.

Alors que David préparait mon petit déjeuner avec grand soin, je fus surprise de le voir téléporter d'un bout à l'autre de la cuisine pour trouver les différents ingrédients et ustensiles nécessaires à la préparation. J'avais vraiment du mal à cerner ce jeune homme dans sa façon d'être. il parraissait tellement... instable. Je n'arrivai pas moi même à trouver un adjectif conséquent à son attitude. Je ne pris donc pas trop le temps de réfléchir là dessus, essayant de garder ces pensées pour moi. Décidément, il était plus que compliquer de partager des moments avec télépathe.

Puis, il se retourna vers moi, et posa devant moi de quoi me rassasier. Je pris soudain conscience que j'avais assez soif et je pris sans hésiter le verre de jus d'orange que je vidai à moitié tout en l'écoutant attentivement. Si le temps passé ici dépendais réellement de moi, alors aurais-je réellement pris l'avion et quitté famille, amis et pays natal ? Non, je ne le pensais pas. A vrai dire, je ne parvenais pas moi même à déterminer la véritable raison qui m'avait poussé à venir. Au bout de quelques secondes de réflection, je parvins tout de même à me découvrir une envie de changer d'air et de rencontrer d'autres mutants qui me comprendraient. Quoi de plus normal pourrait-on dire ! Qui d'autre qu'un mutant peut comprendre un mutant ?

Je fus ensuite assez scotchée de découvrir que David était là depuis maintenant 11 ans. Et, avec déduction et en tenant compte du fait qu'il enseignait, il devait avoir réussit à prendre le contrôle total ou quasiment de ses pouvoirs. Le but que je souhaitais atteindre... Une question se posa alors de nouveau dans ma tête : Aurais-je envie de repartir ou de rester ? Je secouai la tête, éloignant ces pensées qui n'étaient pas d'actualité. Je pris l'un des deux beignets et le mangea avec lenteur, par petites bouchées. Un sourire illumina mon visage.

- Eh bien ! Si tout les gens d'ici cuisinent aussi bien que vous, je ne pense pas que la cuisine française me manquera ! C'est délicieux ! J'n'avais jamais mangé rien de tel...

Et ça n'était pas par pure politesse que je lui adressai ces compliments. par ailleurs, j'eus tôt fait de terminer ce premier beignet. Je pris de nouveau le verre de jus d'orange et en but quelques gorgées quand soudain, une nouvelle question suivie de près par plusieurs autres à la chaîne me vinrent à l'esprit. je reposai mon verre sur la table et posai mon regard vert sur David.

- Qu'enseignez-vous, Monsieur Haller ? Et les matières enseignées ici sont les même que dans un cursus scolaire normal ? Enfin, je veux dire, il y a des matières plus... "mutantes" ?

A peine David avait-il eu posé l’assiette et le verre sur la table, qu’Enora se jeta avec une avidité non dissimulée sur son verre de jus d’orange et les quelques beignets qui constituait son petit-déjeuner. David sourit à la vue de cette nouvelle arrivée qui, quelques heures seulement après son arrivée, semblait déjà avoir prit ses marques dans sa nouvelle école. David et Daniel avait su l’accueillir à la perfection et la jeune fille semblait déjà fort impatiente de s’informer sur les milles facettes de l’Institut. Rien n’aurait été plus aisé pour le jeune homme de connaître les questions qui bousculait dans la tête de la Française, mais il tenait avant tout à ce qu’elle se sente à l’aise en sa présence. Il s’était contenter de grignoter à son tour son petit-déjeuner ; attendant qu’Enora lui livre ses premières interrogations au sujet de l’Institut.

Lorsque Enora lui adressa une critique on ne peut plus positive sur sa cuisine, David ne put que l’approuver. Ces beignets étaient tout bonnement merveilleux et la recette que lui avait transmise Daniel, on ne peut plus ingénieuse. Les non-juifs réprimaient très souvent une grimace devant ces recettes sucrée-salées teintée de leurs origines orientales. Il fut donc très satisfait de voir qu’Enora se plaisait à manger ses beignets et lui adressa alors une modeste remarque.

- Je te remercie pour ce beau compliment Enora et je suis également ravi qu’ils te plaisent. Ils m’ont été transmise par mon parrain durant mon enfance et n’a cessé de m’accompagner depuis. Mon parrain était, selon l’expression française un véritable « cordon bleu » et je serais ravi de te faire découvrir d’autres de ses recettes si le cœur t’en dit.

La plus grande fierté en cet instant fut sans doute d’avoir su honorer avec brio la mémoire de son parrain. Cela faisait maintenant 18 ans que son parrain avait été assassiné et il ne se passait pas un jour sans que David n’eut une pensées pour lui. Il avait su lui apporter tellement de choses durant son enfance et David n’avait jamais eu le temps de lui en être reconnaissant. Pourquoi avait-il dû s’en aller si vite ? Soudain, il entendit raisonner dans sa tête la voix de Cindy qui le remettait à l’ordre

*Eh David ! Crois-tu vraiment que c’est le moment de te plonger dans le mélo-dramatisme ? Cette jeune fille à autre chose à faire que de t’entendre pleurnicher alors revient sur Terre*

Ecartant immédiatement ses funestes réflexions, David reporta son attention sur Enora. Celle-ci l’interrogea alors sur les différents cours dispensé à l’Institut et David lui répondit dans un sourire après quelques instants de réflexions

- Tout d’abord Enora laissons tomber les politesses et appelle-moi tout simplement David… Ensuite sache que je n’ai encore jamais enseigné ici. Etant moi-même encore étudiant, je n’ai guère beaucoup de temps à consacrer aux élèves. Il m’arrive cependant parfois d’effectuer quelques remplacements ou de prêter main forte aux différents professeurs en cas de besoin… Enfin, tu retrouveras ici beaucoup de matières communes avec ton ancienne école : littérature, mathématiques, histoire, géographie, art… la grande différence se situera surtout dans les cours d’éducation physique. Le but de ses cours étant de vous aider à maitriser vos pouvoirs, vous effectuerez différents exercices visant à vous apprendre à les utiliser dans diverses situations données.

Je souris. Je ressentais en David un véritable respect pour son parrain et je n'osai le questionner plus la dessus, tachant également de changer rapidement de pensées. Quand il m'annonça qu'il pourrait me faire goûter d'autres recettes de la sorte, le sourire que je portai s'élargit jusqu'aux oreilles. Moi qui n'avait été habituée qu'à la cuisine française, il était bien plus que temps de découvrir un peu la gastronomie étrangère !

- Eh bien, dès que vous avez du temps libre et que vous ne savez pas quoi faire, vous n'aurez qu'à cuisiner ! Je serais ravie de découvrir d'autres plats aussi bons que celui-ci !

Je lâchai un nouveau sourire. Puis, David répondit patiemment à mes interrogations. Le fait qu'il éloigne les politesses me fit drôle. Etant plus que bien élevée, j'avais l'habitude d'appeler mes aînés "monsieur" ou "madame" et aussi de les vouvoyer. Balayer tout cela d'un coup serait difficile. Je m'y ferais, certes, mais il allait falloir s'attendre à encore quelques petites bourdes de ma part sur ce sujet.

Il m'expliqua avec soin que les cours étaient les mêmes que ceux que l'on pouvait nous enseigner dans une écloe normale, ce qui me soulagea. Les mathématiques seraient un excellent moyen pour me détendre. Puis, il me précisa aussi les différences qu'il y aurait dans les cours d'éducation physique. C'était durant ces cours que nous allons apprendre à nous maîtriser ce qui me fit à demi sourire. En effet, mon dernier cours "normal" d'éducation physique avait fini par la perte de contrôle de moi même et l'apparition de mes pouvoirs. Il finit sa phrase et, comme un rituel, une nouvelle question me vint à l'esprit et je ne tardai pas d'en faire part au jeune homme.

- Quand vous dites que l'on nous apprend à utiliser nos pouvoirs dans diverses situations... C'est une simulation de ce qui peut nous arriver dehors en pleine rue par accident ou lors de... combat contre d'autres mutants ?

Je n'ignorai pas la guerre qui se créait entre humain-mutants mais aussi entre divers "clans" de mutants. Et en rejoignant l'institut, j'avais su que je rejoignait plus ou moins le côté des "bons" mutants. Je finis mon verre de jus d'orange et attendis la réponse de David.

David fut ravi de voir Enora accepté sa proposition avec autant d’entrain. David, bien qu’appréciant énormément la cuisine, n’avait guère plus le temps de se consacrer à ce hobby. Ses études occupaient la plupart de son temps et ne pouvait donc se relaxer véritablement. Fort heureusement pour lui, son séminaire serait bientôt terminer et il s’écroulerait quelques mois avant d’entreprendre des études religieuses. Il sourit donc à Enora et lui répondit.

- Ce serait véritablement un plaisir pour moi et je suis heureux de te voir aussi pleine d’entrain à cette idée. N’avais-tu donc jamais eu le plaisir de goûter à d’autres sortes de cuisines dans ton beau pays d’origine ?

Durant les quelques minutes qui suivirent, David termina son premier beignet avant de reporter son attention sur la jeune fille. Il se rendit bien vite compte qu’il avait peut être fait montre d’audace en proposant à la jeune fille de laisser tomber les politesses. Pourtant l’Institut était pour beaucoup de mutant comme une seconde famille. Arrivant des quatre coins du monde et souvent rejeté par leurs parents, il retrouvait ici toute la paix et l’harmonie nécessaire à leur développement. Les liens se tissaient rapidement et les barrières entre professeurs et élèves disparaissaient très vite. Ce qui faisait que le tutoiement s’imposait comme une chose naturelle. Mais soit, Enora était tout juste arrivée à l’école et il ne fallait pas la brusquer.

La réponse d’Enora surprit quelque peu le jeune homme qui ne s’y attendait guère. Laissant planer le mystère sur les cours d’éducation physique, il n’aurait guère imaginé voir ainsi Enora parler aussi franchement de combats entre les différents groupes de mutants. Bien sûr, la réputation entre « les X-men » et « la Confrérie » était connue de l’américain moyen au travers des discours de leurs dirigeants. Mais jamais David n’avait imaginé qu’elle avait traversé les frontières.

C’est alors qu’avec toute la discrétion et la courtoisie dont elle pouvait faire preuve, Cyndi reprit leur discussion. Il n’était pas dans les habitudes de la jeune femme de vouloir cacher la vérité et elle n’y alla pas par quatre chemins.

- Tu m’avais déjà parlé de ce que tu entendais en France sur les conflits entre les humains et les mutants. Savais-tu donc déjà qu’il existait des groupes opposés entre les nôtres et qu’ils ne se gênaient pas pour s’entretuer ? Rassure-toi ce n’est pas de ton niveau. Il faudra attendre de devenir une véritable X-men avant de t’amuser à taper sur d’autres mutants. Nous voulons simplement t’éviter des complications avec tes pouvoirs et donc t’apprenons à les maitriser dans toutes les situations réelles.

Je rendis son sourire au jeune homme avant de réfléchir à sa question. Pour moi, tout ce que j'avais mangé en France était français puisqu'on ne ù'avait pas dit que ça ne l'était pas. Cependant, jamais on ne m'avait signalé manger des choses venant d'ailleurs. Mon espiéglerie reprit le dessus et ce fut avec un brin de malice que je répondis.

"Non, il ne me semble pas avoir mangé quoi que ce soit venant d'ailleurs. Hormis peut être tout ce qui vient du McDo..."

Je tachai de garder mon sérieux et de ne pas éclater de rire. J'avais répondu cela sans réellement réfléchir et cela semblait adapté à la situation. C'était un peu pathétique, certes, mais je trouvai cela adapté à la situation.

Puis, suite à ma réponse, David me répondit de façon un peu plus directe peut être. Mais cela ne me fit pas mouche et je me contentai d'écouter sa réponse. Mes pensées défilèrent lorsqu'il me demanda si je connaissais réellement les confrontation qui avaient lieu entre mutants. Avant de répondre, je le laissai finir, me précisant ainsi que ce ne serait pas emain la veille que je me retrouverais en première ligne de combat. Cela me rassura en partie car je n'avais jamais réellement apprécié être prise dans des confrontations musclées. il m'apprit par la suite que la première démarche à efferctuer avec mes pouvoirs serait de me permettre de les controler à plein temps pour me permettre de vivre normalement et ce dans n'importe qu'elle situation.

Quand le silence revint, je cherchai mes mots pour formuler ma réponse. Cela s'avéra plus compliqué qu'il n'y paraissait car je devait remonter de lointain souvenirs pour retrouver comment j'avais appris quelles étaient les différentes confrontations liées au monde mutant. Finalement, je me lançai, un peu indécise.

"Eh bien... Disons que ces 3 dernières années, j'ai passé une partie de mon temps à chercher des informations sur le monde mutant. Je trouvai cela intéressant. C'est comme ça que j'ai pu découvrir l'existence de cet institut, grâce à son créateur, Monsieur Xavier. De plus, les informations que l'on nous passait à la télévision pouvait parfois bien assouvir ma soif de curiosité. C'est aux informations que j'ai découvert le plus grand leaders des... "mauvais" mutants. Magneto. Par la suite, grâce à internet, j'ai compris que les idées de ce Magneto et du professeur Xavier était bien opposées par rapport aux humains et j'en ai déduis de moi même qu'ils menaient des combats les uns envers les autres... Cependant, j'ignorai que ces combats pouvaient... mal se terminer."

L'idée d'un combat à mort me refroidit pour quelques minutes. Ne sachant trop quoi dire de plus, je terminai mon verre de jus d'orange, jetant un petit regard timide sur David pour essayer de guetter sa réaction.

La réponse malicieuse et quelque peu maladroite d’Enora fit naître un sourire empli de tendresse chez le jeune homme. En fin gourmet et fin gourmand qu’il était, il avait de la peine à imaginer que la jeune file se soit bornée à engloutir d’infects hamburgers dans un restaurant où seuls les lipides avaient le droit de cité. D’un ton égal à celui de la jeune fille, David ajouta en un clin d’œil

- Nous pouvons donc estimer que tu as eu un large panorama de la cuisine américaine. J’espère seulement que ce n’est pas pour cette raison que tu as souhaité élire domicile dans le pays de l’Oncle Tom.

Cette affirmation fut suivie d’un léger éclat de rire. David espérait de ne pas avoir effrayé Enora par cette affirmation. Pour lui il n’existait rien de pire que les fast food et il se fit la promesse de faire découvrir à la jeune novice toutes les merveilles culinaires qui faisaient la fierté des différents peuples de ce monde.

La conversation prit ensuite une tournure beaucoup plus sérieuse. Avant d’ajouter quoique se soit sur le conflit opposant les humains aux mutants, David souhaitait que la jeune fille s’exprime sur ses propres connaissances. Il fut impressionné par le nombre d’informations qu’Enora avait récolté sur le sujet. Apparemment, les médias français ne manquaient pas de ressources en cette matière et le sujet était sur toutes les lèvres. C’était une bonne chose d’avertir la population, cela permettait aux jeunes mutants déboussolé par leur nature d’apprendre qu’ils n’étaient pas seuls. David admirait la vision de la jeune fille devant ce conflit des plus délicats et lui répondit dans un hochement de tête.

- Je suis heureux se constater qu’aucun des point principaux de notre conflit n’ait pu t’échapper. La curiosité est parfois une grande qualité et tu sembles l’avoir utilisée à bon escient. Je n’ai donc plus rien à t’apprendre sur les deux grands camps opposés résident sur le territoire New-Yorkais… Les X-men du professeur Xavier, défenseurs farouches de la paix entre humains et mutants s’opposent à la confrérie de Magneto depuis de nombreuses années. Les combats qui en résultent peuvent effectivement s’avérer dangereux pour l’une et l’autre des parties. Les pouvoirs que nous possédons peuvent infliger à nos adversaires des blessures pouvant aller jusqu’à entraîner leur mort… Se battre pour ses idéaux comporte toujours un certain nombre de risques et il faut se tenir prêt à en payer le prix fort. Cela requiert un grand engagement de notre part, mais nous ne pouvons qu’être admiratifs devant les progrès que les X-men auront apportés à l’humanité. Après sache que nous ne forçons la main de personne. C’est à toi de décider si tu te sens prête ou non à rejoindre nos rangs.

L’affirmation de David avait peut être été quelque peu brutale mais voilé la réalité aurait été une attitude des plus hypocrites. Guettant la réponse d’Enora, David espérait que la jeune fille n’en avait pas été effrayée. Lui adressant un sourire, il entendit la voix de Jack résonné dans son esprit.

*Ca c’est le passage que je préfère. On va vite voir si la jeune fille qui si tient devant nous est oui ou non une mauviette.*

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