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| L’appel de New York [Harry Myhre] | |
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Invité Invité
| Sujet: L’appel de New York [Harry Myhre] Dim 16 Mai 2010 - 16:59 | |
| Dimanche 16 mai 2010… 10 h 15… Nous voici quelque part dans l’océan Pacifique, sur une petite île méconnue, dans le bureau d’Amine BenHikmet, responsable du centre de rétention 17…
Le regard inquisiteur de monsieur BenHikmet parcourait le bulletin de débarquement qu’on lui avait transmit depuis peu. Rien ne lui échappait et c’était sans doute pourquoi il n’y avait rien d’anormal sur le document, enfin sur le fond tout du moins. En était-il de même pour la forme ? N’y avait-il pas une faute d’orthographe, une mise en page déficiente, une lettre malle écrite ? Ha, mais si ! Un discret sourire illumina le visage d’Amine. Il s’empara de son fameux stylo rouge pour souligner une ignoble erreur de conjugaison. Oui, avouons-le, pousser si loin le perfectionnement en devenait comique, voir totalement ridicule. Mais peu importait, il fallait bien trouver un moyen de s’amuser. Amine BenHikmet administrait le Centre de Rétention d’une poigne de fer si bien que parfois même le personnel se sentait captif. Cet individu, surnommé « Sévère » pour d’évidentes raisons, participaient amplement à entretenir la sinistre réputation des Surveillants Superviseurs.
Satisfait, le quinquagénaire apposa son tampon sur le bulletin et le déposa sur une pile déjà conséquente de documents. Il saisit ensuite un dossier et entama son examen approfondit. Il s’agissait à présent d’une demande de Bio-Tech concernant le transfert d’un prisonnier vers le labo central situé en Europe. Le malheureux en question avait, hélas pour lui, un gêne X très intéressant et les scientifiques ne disposaient pas sur place de quoi entreprendre les expériences désirées. Pareil transport était à chaque fois un véritable casse-tête à organiser. BenHikmet grommela quelques jurons. Décidément, cela devait faire cent fois qu’il conseillait à Bio-Tech d’entreprendre l’extension des labos de l’île pour faciliter leur activité. Mais quelle bande d’incapables ! Enfin, c’était l’avis d’Amine.
Le bureau de ce dernier témoignait de sa personnalité atypique. Contre les murs de pierres grises se trouvait nombre d’étagères encombrées de dossiers. Tout était rangé avec une effrayante minutie. Juste en face de la porte était incrusté un écran géant sur lequel on pouvait observer les images de toutes les caméras du complexe. Au centre, il y avait le vaste bureau en acier, lui aussi submergé de papiers. Un post informatique et un téléphone arrivaient quand même à trouver une petite place dans cet océan organisé de documents. Au plafond, il y avait le ventilateur au bourdonnement obsédant ainsi que les deux néons qui assuraient l’éclairage. La lumière artificielle alliée au métal du mobilier et au roc de l’édifice donnait au lieu une ambiance pour le moins glaciale.
Tout d’un coup, le téléphone sonna. Poussant un grognement agacé, Amine décrocha.
-J’écoute… oui… je les ai, oui… L’homme s’empara de son stylo rouge et se mit à noter sur un calepin prévu à cet effet. …des internés 788, 789 et 791… bien, c’est noté. Je vous les fais parvenir dans les plus brefs délais… tant que ça ? … ha, je comprends. J’envoi quelqu’un de confiance.
Le Surveillant Superviseur raccrocha et composa immédiatement un numéro de seulement deux chiffes pour contacter l’embarcadère.
-Le navire de ravitaillement est-il partit ? … Parfait. Qu’il attende mon ordre. Et je vous signale en passant une faute dans votre bulletin. A ne pas réitérer.
BenHikmet raccrocha. Il eut un temps de réflexion, passant mentalement en revu les Surveillants placés sous ses ordres, puis il composa un autre numéro. Le téléphone portable d’Harry Myhre se mit à sonner.
-Monsieur Myhre, venez me voir dans mon bureau immédiatement, fit le quinquagénaire sitôt que son subalterne eut décroché.
Puis il raccrocha pour la troisème fois. |
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| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Lun 17 Mai 2010 - 19:07 | |
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...La fugue en Ré mineur de Bach était transmise directement dans les tympans d'Harry au moyen de deux oreillettes blanches reliées à un mp3 qui devait déjà avoir un certain âge. La musique classique plaisait depuis de nombreuses années aux surveillant, qui, même avec cette assistance, restait nerveux. C'était un moment pourtant calme qui durait depuis la veille. Une de ses rares pauses entre deux investigations. Il ne savait pas exactement quand on allait l'appeler, aussi était-il toujours prêt, habillé d'un smoking noir neuf assez large. Le tout était à la fois élégant et fonctionnel.
...« 10h17. »
...C'est avec une certaine satisfaction qu'il constata que cette mini-permission venait de prendre fin quand le HP 92c qui était son téléphone portable depuis deux semaines lui transmit télépathiquement l'appel de son supérieur, sans même lui demander s'il souhaitait ou non décrocher. L'appareil était décidément médiocre, et Harry se promit de s'en débarrasser bientôt. Le superviseur ne lui avait de toute façon pas laissé le temps de répondre. Le surveillant ne broncha pas. Il était habitué à ce qu'on le joigne de cette façon. Il ne s'embarrassait que rarement d'avertissement. Il se leva de la chaise de toile bleue sur laquelle il était assit et emprunta les couloirs souterrains qui menaient au bureau où il était convié.
...« 10h18. Accélère, il est mal avisé de faire attendre notre chef. ...-Je sais. ...-Il va t'en faire la remarque. ...-Je sais. »
...Les murs de pierre uniformes laissaient par endroit place à des pans entiers d'acier. On était encore partiellement en sous sol dans certains endroits, alors que d'autres corridors s'élevaient à environ un mètre au-dessus de celui-ci. L'air était légèrement emprunt d'une odeur anonyme d'hôpital, qui camouflaient les relents sanguins des niveaux inférieurs. Harry pressa le pas. Quelques mètres de plus et il se retrouverait devant la porte du bureau. Il frappa deux coups propres et nets du poing. Anxieux, comme tous les hommes qui pénétraient dans cette pièce, il se connecta rapidement à 124 pour une inspection totale de sa tenue depuis l'angle de vue privilégié des verres teintés. Tout semblait en parfait état. Il ouvrit la porte d'un mouvement sec : le superviseur avait dit DANS le bureau. Le genre de détails qui ne trompaient pas, le Sévère choisissait ses mots avec minutie, jamais au hasard, et il gagnait en cela le respect du Vautour, qui lui même s'exprimait avec une réserve froide en sa présence.
...-Vous m'avez appelé, Surveillant Superviseur.
Dernière édition par Harry Myhre le Ven 4 Juin 2010 - 23:19, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Lun 17 Mai 2010 - 20:29 | |
| -Oui, en effet monsieur Myhre.
D’un petit geste, Amine invita le Surveillant à prendre place en face de lui. Il referma ensuite le dossier qu’il lisait et le mit à l’intérieur d’une enveloppe grand format contenant déjà deux autres dossiers. En attendant Harry, le responsable du centre avait eut le temps de mettre la main sur les dossiers qu’on lui avait demandé par téléphone ainsi que de vérifier brièvement leur contenu. Alors qu’il scellait d’un cachet de cire l’enveloppe, il reprit.
-Vous partez pour New York. Le Surveillant Superviseur Casper demande le transfert de documents sensibles. Vous devez les lui remettre en main propre.
BenHikmet fit glisser l’enveloppe jusqu’à son subalterne. Il en profita pour observer ce dernier avec attention. N’y aurait-il rien à lui reprocher sur son apparence ? Non. Etait-ce certain ? Le quinquagénaire redoubla d’attention. Non, rien. Costume impeccable et dument ajusté, coiffure convenable… Tant pis. Enfin, tant mieux. C’était si rare de n’avoir rien à redire. Amine aurait peut-être put faire une remarque sur le temps mis par Harry pour rejoindre son bureau mais il n’avait hélas pas prit la peine de vérifier sur le système de surveillance où il se trouvait et ce qu’il faisait au miment de l’appel. Difficile donc de se faire une idée sur la réactivité du subalterne. Et puis, de toute façon, son dossier était à son avantage. C’était en parti pourquoi le surveillant avait été convoqué.
-La base 115 est votre destination. Elle se trouve non loin des docs. C’est une usine qui lui sert de couverture. L’adresse est celle-ci.
Amine, avec son mystique stylo rouge, écrivit l’adresse en question sur un post-it qu’il remit au Surveillant.
-Je compte sur votre professionnalisme et votre discrétion pour mener à bien cette mission. Avez-vous des questions ? Si non, vous avez cinq minutes pour prendre vos affaires et embarquer dans le navire de ravitaillement.
Avec Sévère, les entretiens étaient rarement longs. Il se faisait une vertu de toujours aller à l’essentiel. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Mer 19 Mai 2010 - 16:46 | |
| ...Le regard du surveillant décrit un cercle rapide dans la pièce puis ne quitta plus son supérieur. Il n'avait pas réellement besoin de tourner la tête pour inspecter son entourage, mais il le faisait encore par habitude, une personne ayant en permanence les yeux parfaitement fixes tout en semblant tout voir était des plus suspects au-près des observateurs attentifs. A mesure qu'il avançait, il sentait les premiers éléments du mobilier autour de lui prendre vie. Les différents dossiers semblaient d'intelligence variable. Sur la droite, un gros gros tas de feuilles assemblées paraissait capable d'émettre des pensées cohérentes, alors que la plupart comprenaient à peine leur état éphémère que déjà ils s'éteignaient. Il jugula l'envie du panneau de surveillance de lui adresser une remarque cinglante qu'il avait pressentit avant même qu'il ne la formule : ce n'était pas la première fois qu'Harry rentrait ici.
...« 10h19. »
...Myhre s'assit sur le siège qu'on lui proposait écouta attentivement les consignes qui lui étaient destinées. D'abord sans réfléchir, cherchant juste à les retenir avec exactitude. Il suivit de ses verres teintés le mouvement régulier du stylo rouge du superviseur, comme pour s'assurer qu'il n'allait rien tenter de dangereux avec celui-ci. Et pour cause, Harry le savait, cette encre écarlate était capable de choses terribles. Il se laissa environ deux secondes après la fin des instructions pour les analyser, un délais qui lui semblait raisonnable. Il enfourna le post-it et l'enveloppe dans une poche intérieure de sa veste noire et hocha légèrement le front en signe d'acceptation.
...-Je pense que j'ai toutes les informations nécessaires. Bonne journée monsieur le surveillant-superviseur.
...L'agent du C.R.I.M. se leva et prit la sortie.
...« Une mission de routine ? ...-Il semblerait, oui. Plus ou moins. Mais la routine est dangereuse. ...-Tu ne penses pas que tu devrais interroger, à tous hasard, cet ordinateur là-bas ? ...-Il ne sait rien. Tout est normal. En apparence du moins. Et je n'ai pas le temps de lui faire cracher toutes ses données. BenHikmet est fiable. Pour le moment. ...-Pour le moment... 10h20. Dépêche-toi. »
...Harry revint dans ses quartiers et se s'équipa par dessus son costume d'un manteau plus lourd mais toujours de la même couleur sombre : il contenait quelques objets usuels, dont un couteau de combat et un petit calibre. Il ramassa ensuite, au pied de sa couchette, une valise rectangulaire ébène.
...« Nous reprenons aujourd'hui 777. ...-... »
...Le surveillant aurait tout le temps pendant le trajet de le sortir de son étui capitonné. L'arme était assez compacte pour être dissimulée aux premiers regards, mais l'emplacement qu'elle devait alors occuper, dans le dos, était assez inconfortable pour son porteur.
...« 10h21. »
...Il emprunta un passage vers le sud qui s'enfonçait nettement plus dans les profondeurs de l'île. La zone devenait plus respirable et l'air moins odorant.
...« 10h22. »
...Des portes diverses sur le côté laissaient entrevoir différents entrepôts. L'activité était plus visible ici, et Harry du plusieurs fois se décaler pour laisser passer un chariot de ressources. Les techniciens au courant de son statut le dévisageaient avec une certaine appréhension. Le surveillant, lui, se contentait cette fois de passer sans leur adresser un mot.
...« 10h23. »
...Myhre pouvait à présent entendre distinctement le remous léger de l'eau : il était dans le port du centre, ou ce qui pouvait s'en rapprocher. Une crique couverte et aménagée pour recevoir des bâtiments de taille relativement modeste. Il mit le pied sur l'embarcadère.
Dernière édition par Harry Myhre le Ven 4 Juin 2010 - 23:20, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Ven 21 Mai 2010 - 6:39 | |
| Sitôt Harry à bord du navire, le capitaine ordonna le départ. Le cargo entama alors les délicates manouvres pour sortir de la crique et se tenir à distance des dangereux récifs. L’île, sous ses airs paradisiaques, était un enfer à plus d’un égard. Elle n’était pas cartographiée. En revanche, on trouvait sa trace dans certains récits de voyages. Au temps de la piraterie, tout poussait à croire que l’île, alors surnommé « le refuge du malin », était devenu la cachette d’un important butin. Mythe ou réalité ? La seule chose certaine était que les opérations d’aménagement entrepris par le C.R.I.M. n’avaient mit à jour aucun trésor. Seuls les quelques épaves reposant dans les environs de l’île étaient susceptible de receler quelques richesses mais aux yeux de l’Ordonnateur, le jeu n’en valait pas la chandelle. Rien ne fut fait pour fouiller le cimetière marin. Et les mythes s’en portent mieux ainsi. L’équipage du navire connaissait bien le relief maritime de cet endroit. Ce fut sans encombre que le Carillon d’Azur, car tel était le nom du bateau, prit le large. Le voyage de monsieur Myhre vers les Etats-Unis débuta. Son île où il avait travaillé tant de temps s’éloigna puis disparu dans le lointain. La reverrait-il un jour ? Nul ne pouvait le dire. La vie du mercenaire est faite d’incertain.
Mer calme, vent léger, nuage discret, le temps fut clément et le trajet paisible. A bord, l’ambiance était nettement plus détendue que dans les obscurités du centre. Le Carillon d’Azur n’appartenait pas au C.R.I.M., il était la propriété de Chronoworld, cette société de transport étroitement associé à l’organisation. L’équipage ne partageait pas cette crainte des Surveillants qui tenaillait les sbires du consortium. Bien sûr, Harry restait un étranger, un inconnu, on ne l’approcha guère, mais au moins on ne se méfiait pas de lui, on ne le fuyait pas. Les heures défilèrent lentement.
Le soleil couchant s’approchait de l’horizon quand le cargo entra dans le port de New-York. Alors un homme d’équipage vint à monsieur Myhre. Il lui expliqua comment il allait sortir du navire. Un protocole avait été mis en place pour assurer le secret de la relation entre le C.R.I.M. et Chronoworld. Tout était fait qu’en cas de problème, les mercenaires de l’organisation se fassent passer pour des clandestins. S’il s’agissait de marchandises suspectes trouvées par les douaniers, il fallait user d’une autre ruse. La faute était alors jetée sur une entreprise, celle ayant commandité le transport. Mais ce soir, point besoin de ruse ou de mensonge. Personne ne fit attention à Harry Myhre quand il quitta discrètement le Carillon d’Azur. Le voilà sur le port en effervescence. Après son isolement, se retrouver dans une cité si grande allait sans doute lui faire bizarre. Sa prochaine destination était la base 115. Il en avait l’adresse et savait qu’elle se cachait sous l’apparence d’une banale usine.
HRP : Arrête ton post quand tu te présente à la base 115. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Mer 26 Mai 2010 - 19:05 | |
| ...Dépassant d'une bonne tête la masse dense et diverse du port, Harry, tout en marchant, fit comme à l'habitude, de légers détours pour animer brièvement quelques machines susceptibles de lui fournir des informations s'il devait un jour repasser par ici. Ils seraient ses yeux et ses oreilles au besoin. L'activité d'un quais était parfois utile.
...« 20h55. »
...D'un pas qu'il voulait quelconque, mais sans être, à son grand damne, d'une discrétion extrême, il pénétra dans la ville elle-même quelques minutes plus tard. Il était temps de se consacrer à la mission qu'on lui avait donnée.
...« Papier adhésif, quelle est l'adresse notée sur ta matière ? ...-Je. »
...Ça aurait été trop beau. Il manquait encore de nombreux jours à ce morceau de cellulose pour acquérir l'intellect suffisant afin d'exécuter cette simple requête. Le membre du C.R.I.M. allait devoir lire lui-même le post-it, un travail frustrant quand on possédait les capacités de Myhre. Puisque c'en était ainsi, il ne laisserait pas l'occasion au document d'atteindre un jour ce seuil de conscience. La foule était encore présente, aussi se décala-t-il, pour trouver, dans un coin de bâtiment, oublié et crasseux, un peu de calme. Il allongea sa main jusqu'à sa poche et saisit sans tâtonnement le feuillet.
...« Tu retiens ? ...-Je retiens. »
...Le mutant broya dans son poing le papier en fins copeaux, éteignant irrémédiablement le semblant d'intelligence qui y avait élu domicile. Les mauvais outils ne méritaient pas mieux, ses objets coutumiers s'en étaient rendu compte dès les premiers jours. Harry garda pourtant les miettes dans la main jusqu'à rencontrer une poubelle publique, dans laquelle il les déposa finalement. Il avait toujours eu le sens civique, malgré son état de criminel avancé.
...« 21h07. »
...Il héla un taxi libre qui guettait des éventuels passagers à la sortie du port. Il communiqua vaguement le nom du quartier, peu éloigné, d'une voix neutre. Le chauffeur était un homme dans la quarantaine, un travailleur qui devait voir des dizaines de clients chaque semaine. Harry ressemblait en quelque sorte à un homme d'affaire, il pourrait tout à fait passer pour un investisseur venant observer un terrain à la vente... pour peu que le conducteur fasse assez attention à lui pour penser à tout cela. Pour le moment, le plus important pour lui paraissait être les commentaires radiophoniques sur le dernier match de la national football league. Cela faisait longtemps que Myhre ne suivait plus le sport, et il regrettait de ne plus en avoir le temps.
...« 21h23. »
...Le trajet relativement court, s'achevait. Le mutant marcha encore plusieurs bonnes minutes avant de trouver l'usine, ou plutôt la base, où il avait rendez-vous. Le personnel devait avoir été averti de sa venue, il ne se faisait aucun soucis. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Sam 29 Mai 2010 - 10:10 | |
| Non, le personnel de la base 115 n’était pas avertit de la venue du Surveillant, seul le dénommé Casper le savait. Pour d’évidentes raisons de sureté, les informations circulaient le moins possibles. L’ignorance était un bouclier redoutable face à l’espionnage. Harry se trouvait, comme il devait s’y attendre, face à un bâtiment quelconque. « Pletia » était le nom de cette usine. Son activité était la confection de jouets en plastiques destinées aux enfants. Par milliers, les poupées et autres figurines de personnages de fictions sortaient chaque jour de ces chaines modernes de production. L’usine était une couverture mais elle n’en demeurait pas moins une véritable usine. En cette heure tardive, le travail avait cessé. En fait, ce n’était pas dut à l’heure. Ordinairement, les ouvriers travaillaient nuits et jours selon le principe des trois huit. Mais la crise économique qui frappait le pays et, plus largement, le monde, n’épargnait pas Pletia. Son personnel était en chômage technique. On craignait les licenciements, on parlait déjà de départs volontaires…
Quand monsieur Myhre se présenta à l’accueil, il se trouva nez à nez avec une ville secrétaire grincheuse, madame Furg. Aux premiers mots de cette désagréable personne, il se rendit tout de suite compte qu’il n’était pas attendu. Alors, il fit ce qu’on lui avait apprit à faire : suivre la procédure. Dans ce cas de figure, il y avait des mots clefs à mentionner, une sorte de code discret qui, entres membres du C.R.I.M., signifiait « je fais partis du groupe ». Pour toutes autres personnes, il ne remarquait rien car les mots clefs n’étaient que des mots ordinaires se glissants dans des phrases banales de présentations. Sitôt ce fameux code donné par le Surveillant, madame Furg, toujours aussi sèche, indiqua alors la porte dérobée menant au sous-sol. C’était là que se trouvait la base 115. L’homme s’y rendit, descendit l’escalier se présentant à lui, et il se retrouva dans une petite pièce comportant une autre porte, blindée celle-ci. On aurait dit l’entrée d’un bunker. Quatre hommes en armes se trouvaient là. Ils étaient prêts à faire feu, c’était la procédure. L’heure du contrôle était venue. L’un de ces mercenaires, une femme borgne à l’apparence sportive, prit la parole.
-Identification et motif !
Pour l’identification, c’était toujours pareille, il fallait donner sa carte magnétique et se prêter au test digital. Pour le motif, il n’y avait pas lieu de dissimuler quoi que ce soit, la mission du surveillant n’avait pas de caractère secret. Sitôt ces formalités remplis, la femme ouvrit la porte de la base et informa Harry sur le trajet à suivre pour se rendre auprès de Casper. La base était un complexe souterrain fort banale pour un habitué du C.R.I.M.. On pouvait vite supposer que sa taille était modeste. Rien de plus normal, on était ici à New York, impossible d’ériger une forteresse au nez et à la barbe des autorités locales. Néanmoins, cette petite place forte était dotée d’importants dispositifs de sécurités. Une quarantaine d’hommes constituaient la garnison, des caméras équipées de mitrailleuses étaient disposées de façon régulière au plafond des couloirs, les portes renforcées était à l’épreuve de bien des chocs, mais le plus dangereux et le plus discret était le système asphyxiant installé dans l’aération. Après avoir parcourut quelques couloirs, Myhre se trouva face à la porte du bureau du Surveillant Superviseur Casper. Il frappa, on l’invita à entrer. La pièce n’était pas très grande et son rangement, certes correcte, n’égalait pas celui d’Amine BenHikmet. Sébastien Casper, un petit gros au regard de fouine et au costume mondain était assis derrière son bureau, un volumineux dossier entre les mains.
-A monsieur… Myhre c’est ça ? Bienvenue à New York ! J’espère que le trajet aura été agréable ! Venez, assaillez-vous.
Tant de jovialité pour une personne de ce rang, c’était pour le moins incroyable. Casper était ainsi et il alla même jusqu’à proposer au nouveau venu un café. Enfin, ce chaleureux accueil passé, il finit par joyeusement aborder le sujet pour lequel Harry était face à lui.
-Avez-vous les documents ? Vous savez, BenHikmet ne tarit pas d’éloges sur vous. Il parait que vous êtes presque aussi tatillon que lui ! Quelle horreur, vous allez m’obliger à ranger mon bureau ! Ha, ha, ha ! Et vous, que pensez-vous de BenHikmet ?
HRP : j’ai fais agir ton personnage pour accélérer l’action, j’espère que cela ne te gênes pas. Je suis resté vague, je te laisse re-décrire ce passage si tu en as envie. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Dim 30 Mai 2010 - 20:38 | |
| ...-Quelqu'un de très efficace, assurément.
...Le ton d'Harry était détaché, son visage, ouvert. La réponse était la seule acceptable et parfaitement honnête qu'il pouvait fournir; BenHikmet ne révélait pas beaucoup de ses qualités humaines, en admettant qu'il en possédait. L'excès de gaieté du surveillant devant lui n'était pas vraiment à son goût, mais le mutant mettait un point d'honneur à paraître idéal aux yeux de ses supérieurs... quels que soient leurs critères. C'était le meilleur moyen de réussir. Il ne réservait, bien évidemment, pas le même traitements à ses subordonnés. Il reporta le café à ses lèvres.
...-Tout à fait conforme à sa fonction, à ne pas en douter. Tout comme votre bureau, ma foi, monsieur le surveillant-superviseur.
...Il ne pouvait de toute façon faire aucune remarque sur les deux hommes, aussi agaçant que puisse être la rigidité de l'un et le laxisme de l'autre. Quelque chose le mettait, malgré son apparente décontraction, mal à l'aise chez ce Casper. Cet entrain candide ne pouvait être que feint, il s'en doutait. Il rendait le personnage dangereux, très dangereux, peut-être même plus que son homologue de marbre. La tension montait, Myhre n'aimait vraiment pas ça. Il ferma les yeux quelques secondes, ce qu'il n'aurait jamais fait s'il ne s'était su protégé par son habillement, pour ralentir les bâtiments de son cœur menaçant.
...« 21h31. Ça commence à devenir long. Beaucoup plus long que ce dont on a l'habitude. Une telle lenteur, ça cache quelque chose. Finissons en. »
...Acceptant que s'en était assez de cette mascarade, il se décida à accéder aux demandes de son supérieur et de passer aux choses sérieuses. Du moins, aussi sérieuses qu'elles pouvaient l'être dans une usine de jouets. Le fait d'être dans un tel bâtiment le rassurait relativement : les babioles pour enfant possédaient souvent de remarquables capacités physiques une fois animées, en plus de paraître inoffensives. Il fouilla dans sa poche et en sortit l'enveloppe scellée, sans la trace d'un froissement dû au voyage : sa veste avait reçu l'ordre de la garder bien droite.
...-Vos documents. Donc.
...Harry tendit la missive jusqu'à ce que Casper s'en saisisse. Ses instructions s'arrêtaient là. Ce n'était pas impossible qu'il ait un message-réponse à retransmettre à BenHykmet, aussi attendit-il d'éventuelles nouvelles consignes, sans s'autoriser à penser à autre chose. Et pourtant, il y avait beaucoup à dire sur le mobilier du surveillant, et ce même mobilier semblait lui-même avoir beaucoup de choses à dire, aillant peut-être hérité du tempérament enjoué et bavard de leur propriétaire. Il y avait parfois des similitudes troublantes.
Dernière édition par Harry Myhre le Ven 4 Juin 2010 - 23:17, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Lun 31 Mai 2010 - 7:42 | |
| Casper prit la lettre et son regard de fouine tomba une faction de seconde sur le cachet de cire pour en vérifier l’intégrité. Harry s’en doutait déjà, le laxisme du Surveillant Superviseur était illusoire. Le gros bonhomme n’avait pas son pareil pour jouer avec le mensonge et la manipulation. Sa jovialité était une arme, sa fourberie et sa lâcheté en étaient d’autres. Si son mobilier avait hérité de son caractère, alors oui, il serait loquace mais aussi trompeur. Casper ouvrit l’enveloppe, en sortit son contenu et le vérifia brièvement. C’était bien ce qu’il avait demandé. Il s’en occuperait plus tard. Il rangea les feuilles dans l’un de ses tiroirs. Ce dernier, pour l’anecdote, était piégé. Si on ne l’ouvrait pas d’une certaine manière, on risquait de succomber sous l’effet du gaz libéré par le dispositif. Casper affectionnait ce genre de surprise. Il jeta ensuite l’enveloppe dans la corbeille en papiers, dont le contenu finirait au feu, et reporta son attention sur monsieur Myhre.
-Parfait. Et bien maintenant, puisque vous êtes en nos murs, vous allez y rester.
Casper essaya avec un mouchoir en tissu ses petites lunettes rondes avant de reprendre.
-Oui, il faut que nos effectifs sur New York soient renforcés et nous manquons cuvellements de Surveillants. BenHikmet est déjà informé. Une chambre vous a été attribuée pour la nuit. Reposez-vous bien car demain, vous risquez fort de recevoir vos ordres de la bouche de mademoiselle Ray en personne. Elle a quittée le Red-Ghost avec une dizaine d’unités et devrait arriver d’ici quelques heures.
Morgane Ray, la plus connue des Opératrice, la venimeuse conseillère de l’Ordonnateur, cette femme à l’élégante apparence était souvent considérée comme la numéro 2 du C.R.I.M., autant dire que tout le monde la connaissait de nom mais que presque personne n’avait l’occasion de la rencontrer. D’ordinaire, elle restait au QG. Seule une impérieuse raison pouvait la pousser à en sortir. En allant ici, elle s’exposait. C’était un risque, évidement calculé.
-Bien, ce sera tout. Bonne nuit monsieur Myhre. Je vais demander à ma secrétaire de vous montrer votre chambre.
HRP : je te laisse narrer ta nuit dans la base 115. Je pense que tu as saisis l’ambiance du lieu pour pouvoir à loisir le décrire. Rendez-vous demain-matin. Réveil à 7 h, je m’occuperais de mener ton personnage là où il faut pour le briefing. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Mar 1 Juin 2010 - 20:34 | |
| ...Guidé par l'assistante de son supérieur, qu'il salua une dernière fois d'un signe de la tête, Myhre ne tarda pas à trouver ses appartements, auquel on adjoint une rapide description des lieux usuels. La pièce, ridiculement petite par rapport à l'espace dont il jouissait dans sa base d'origine, ne le troubla pas vraiment : il avait la tête à autre chose. L'annonce de la suite des événements avaient retenti comme un coup de tonnerre dans le crâne du surveillant. Morganne Ray n'était pas quelqu'un que l'on rencontrait à l'improviste, et d'ailleurs, malgré sa longue présence au sein du C.R.I.M., il n'avait jamais eu la chance (car c'était assurément pour lui une chance) de recevoir directement des ordres de sa part. On lui avait fait comprendre une ou deux fois que certaines instructions prenaient leur source parmi ces quelques puissants, à l'occasion de quelques situations exceptionnelles, mais cela s'arrêtait là. Il s'assit lourdement sur un lit aux draps blancs et au matelas rigide, qui fléchit légèrement sous son poids.
...« Tu joues peut-être ta carrière. ...-Et donc ton avenir à toi aussi. Ray est une femme puissante, elle ne se dérange pas pour rien. L'échec nous serait fatal. ...-C'est pour cela que je vais m'assurer que tout se passe pour le mieux. Pour nous deux. ...-Comme toujours. Tu es précieux. Je t'ai fait estimer à 3700 dollars, à l'époque. On ne sait jamais ce qui peut arriver à notre porte-feuille, en ce moment. ...-Tu n'es pas sérieux... ...-Non. Il est évident que je vendrais cet incapable avant toi. »
...Harry ne sut pas si le téléphone portable, par miracle toujours en bon état, eut l'intelligence de reconnaître la pique acharnée qui lui était adressée. Le mutant avait par bonheur vite renoncé à se faire comprendre par les objets qu'il qualifiait d'inférieurs. D'autant qu'il était difficile de mentalement le pointer du doigt.
...« ... Au fait, il est 21h42. Ils servent les repas quand, ici ? ...-Depuis quand ça t'intéresse ? ...-Depuis que tu envisages de me vendre. »
...Deux coups frappés sur leur porte, plusieurs minutes plus tard, vinrent répondre à la question de la montre. Myhre ouvrit rapidement le battant et attrapa le plateau-repas, posé à même le sol. Sobrement garni de deux plats distincts, d'une carafe d'eau et d'une miche de pain, il n'avait rien d'extravagant, comme partout, mais assurait l'habituelle ration nourrissante. Le surveillant n'avait jamais été difficile dans ses goûts alimentaires, principe que lui avait enseigné son père. Il avait même une ou deux fois songé à se nourrir des larves qui grouillaient sur l'île, si au hasard des choses, il s'y trouvait bloqué, sans que cela le répugne particulièrement. Il était néanmoins encore bien loin de cette éventualité.
...« 22h01. -Une minute de retard ? -Le temps que le serveur fasse le tour... -Je parlais de toi. »
...Le mutant se coucha dès qu'il eut terminé de se restaurer. Il reposa les couverts désormais vides devant l'entrée de sa chambre. De sa couchette murale, dans le silence presque absolu de la base, il pouvait sentir les vibrations provenant des machines d'un compartiment qui devait se situer au-dessus de lui. Ce ronflement continu se coupla aux tics réguliers de son bracelet pour former une berceuse ronronnante qui ne tarda pas à l'endormir, malgré sa tension.
...« 6h00. Debout Myhre, debout. »
...Réveil dynamique pour un Harry dynamique et reposé, qui s'empressa de faire une rapide toilette et d'enfiler une tenue neuve, à l'exception de sa veste, toujours la même : une bonne coupe pour une personnalité facilement contrôlable, un équilibre honorable. Sérieux, il était totalement préparé alors que le jour, invisible depuis ce sous-sol, pointait à peine. - Spoiler:
HJ : J'ai considéré que sans consigne particulière, Harry se réveillait une heure plus tôt (environ huit heures de sommeil), pour faire des actions quotidiennes. Si ça te gène, continue, je ré-écrirait le dernier paragraphe.
Dernière édition par Harry Myhre le Ven 4 Juin 2010 - 23:18, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Mer 2 Juin 2010 - 14:21 | |
| HRP : ça va bien, pas de souci. 03 h 17 du matin… Quelque part dans les environs de New York…
Le transporteur de troupes qu’était cet imposant hélicoptère atterrit dans le terrain vague. Les portes du véhicule coulissèrent et une vingtaine d’hommes lourdement armés mirent pieds à terre. Aussitôt, ils se déployèrent pour sécuriser la zone. D’après les informations du drone qui assurait une surveillance aérienne constante du secteur depuis maintenant deux heures, il n’y avait pas la moindre menace. Mais on n’était jamais assez prudent. La Section Rouge, par l’intermédiaire de leurs lunettes infrarouge inspecta le terrain vague sous tous les angles. Malgré la constante minutie de ces troupes d’élites, ce fut relativement rapide. Heureusement car Morgane, à l’image d’Acker, n’avait pas une grande patience. Elle sortit à son tour, avec le reste des passagers. Les ténèbres régnaient en maitre. La lune, presque nouvelle, n’offrait même pas un semblant de clarté. Cela faisait l’affaire du C.R.I.M. qui comptait sur l’absolue discrétion de ce débarquement. Lentement, les moteurs de l’hélicoptère se taisaient. Ray, déjà, était accroché à son téléphone. Au bout du fil : Casper.-Le convoi routier a prit un peu de retard. Il devrait être sur place dans cinq minutes. Je continu à penser que ce déploiement excessif est une imprudence. Je ne peux pas assurer…-Je ne vous ai pas demandé votre avis, Casper. Quand est-il de la réservation des hôtels ?-C’est prêt. Là encore, si le prétexte que j’ai avancé n’attire pas l’attention des autorités, nous aurons de la chance.-Ce n’est pas la première fois qu’on fait ça et ce ne sera pas la dernière.-Nous somme à New York, pas dans un patelin perdu au milieu de la brousse africaine bon sang !-La vérité est que vous n’avez pas le cran d’assumer vos responsabilités. Fêtes ce que prévoient vos prérogatives et épargnez-moi vos jérémiades.-Des véhicules en approche, intervint le Meneur de la section rouge. On vérifie puis on embarque. -Parfait. Casper, on reprendra cette conversation quand je serais face à vous.Morgane mit fin à la communication et, tout en rangeant son téléphone, elle se tourna vers le responsable de sa sécurité. Elle apercevait à peine cet homme athlétique dont seule la silhouette se découpai dans le noir. Décidément, seules les Sections Rouges savaient obéir sans discuter.-Sitôt dans le convoi, avertissez le Red-Ghost de notre léger retard.-A vos ordre. Les craintes de Casper n’étaient pas totalement infondé. La base 115 étant trop petite pour accueillir les nouvelles unités dont une partie allait arriver par la mer, le Surveillant Superviseur avait dut recourir à des solutions alternatives. Se faisant passer pour l’organisateur d’un voyage, il avait réservé des chambres dans deux hôtels proches. Il était évidement en mesure de justifier son mensonge par des documents plus vraies que nature mais tout de même, c’était un risque. Si quelque chose arrivait à Morgane Ray, ou pire, si la base était découverte, il en serait tenu pour responsable. Difficile de le blâmer d’éprouver quelques criantes. Pour se couvrir, il rallait et pourrait par la suite affirmer qu’il avait avertit.
Mais Morgane n’était pas du genre à prendre des risques inconsidérés. Si elle se déplaçait, c’était parce qu’il fallait qu’elle se déplace. Il n’y avait pas une raison particulière qui justifiait cela, mais plutôt un ensemble de raisons. New York, ville concentrant de nombreux mutants et donc agitée, était le théâtre de plus en plus d’opération de la part du C.R.I.M.. Il fallait quelqu’un pour diriger les actions et il fallait de la proximité pour bien diriger. L’Ordonnateur avait envoyé son meilleur élément dans cette zone stratégique et espérait bien donner un avantage au groupe.
07 h 15… Base 115…
Harry, comme d’accoutumé, suivit ce que dictait le règlement. Sitôt prêt, il exerça sa fonction première : surveiller. L’endroit lui étant encore peu connu, une visite s’imposait. Cette dernière ne lui réserva presque aucune surprise. Ce lieu était d’une banalité confondante. Il était le strict résultat de la logique militaire, il était donc fonctionnel et dépourvu de toute fantaisie. Tout y était de béton et d’acier. Au détour d’un couloir, il rencontra deux personnes qui, comme lui, semblaient faire une ronde. Il s’agissait d’un homme et d’une femme dont la ressemblance était frappante. Tous deux étaient pales, avaient les cheveux roux, la même expression bizarre dans le regard. Même leurs costumes impeccablement repassés et ajusté arboraient les mêmes couleurs : noir et bleu-marine. Ces deux individus ne pouvaient être que des jumeaux. L’étrange duo, sitôt après avoir aperçut monsieur Myhre, s’adressa à lui.-Bonjour.-Matinal.-C’est bien.-Voici ma sœur, Armande.-Voici mon frère, Armand.-Et vous.-Qui êtes vous ?-Que fêtes-vous dans les couloirs ?-Jamais encore.-On ne vous avait vu.Leur discours monotone était tout aussi insolite que leur apparence. Ils parlaient comme s’il s’agissait d’une seule personne. Armand et Armande étaient mutants et Surveillants. Eux aussi appliquaient le règlement. Un inconnu dans les couloirs, il fallait savoir de qui il s’agissait. Bien sûr, ils savaient que Morgane Ray était arrivée avec de nombreuses personnes mais ce n’était pas une excuse. Les traitres, les espions, profitaient de la moindre occasion.HRP : puisque tu es debout une heure plus tôt, autant en profiter. Pour s’identifier, il y a les plaques magnétiques. Ce sera pour toi l’occasion de dire à quoi elle ressemble (Par exemple, celle d’Armand se cache dans un jeu de cartes. C’est l’As de Pique.) |
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| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Ven 4 Juin 2010 - 23:13 | |
| ...-Harry Myhre, surveillant. Bonjour.
...Le surveillant articula les quelques mots d'un ton froid et militaire, insistant bien sur son grade, et remonta ses lunettes noires vers le sommet de son arrête nasale. La rencontre était des plus incongrues, mais Myhre était cette fois en pleine forme, et il fut plus confiant face aux deux jumeaux qu'il ne l'avait été la veille face à Casper. Il y avait pourtant de quoi le dérouter, la synchronisation de leurs paroles était tout bonnement stupéfiante, mais un point faisait a priori la différence, il ne se trouvait -probablement- pas devant un dirigeant. Elles le mettaient certes mal à l'aise, néanmoins, sans désir de tomber dans les conclusions hâtives, Harry se sentit haut. Il exécutait la tâche qu'il savait exécuter le mieux, et il savait être l'un des meilleurs en la matière, même s'il ne s'en serait, bien évidemment, ne serait-ce que pour des raisons de discrétion, jamais enorgueilli. Il était sur son terrain.
...« Ils sont plutôt drôles. Comment font-ils ça, de l'entrainement ? ...-Drôles ? ... Drôles... Dans ce cas, ils sont bien entraînés. »
...Le couple était particulièrement méticuleux sur leur tenue pour de simples exécutants, souvent plus négligés. Des meneurs peut-être, ou peut-être des solitaires. Il ne tarderait pas à le savoir; leur carte magnétique ne devaient pas être bien loin. Le mutant les débusqua au bout d'un moment, et constata avec surprises qu'elles étaient camouflées dans des objets assez anodins, pratique qui était souvent prescrite aux surveillants, pas aux hommes de main. Il commençait à avoir de sérieux doutes sur leur nature, et si l'on ajoutait à cela leur façon de le parrainer de leurs paroles... Raison de plus pour les contrôler, ce qu'il avait de toute façon projeté depuis le début. Il le déplorait, mais même si ses propres pouvoirs lui permettaient de localiser la puce, et, éventuellement, de lire les données qu'elle contenait, ils étaient inaptes à scanner ensuite l'empreinte de l'intéresser. Et une information sans vérification n'en était pas une.
...-Vous avez un as de pique et une barrette à cheveux à me présenter, j'en suis sûr.
...Il détacha chaque terme l'un de l'autre, comme pour goûter à l'effet que généralement cela produisait chez les personnes contrôlées de cette façon. C'était tant mieux, un coupable effrayé faisant souvent des erreurs. Il espérait que cette démonstration allait au moins ébranler la neutralité d'aptitude des énigmatiques jumeaux. C'était presque un duel de volonté. Il titilla du doigt sa montre où étaient à la fois dissimulés sa carte personnelle et le détecteur, de chaque côté du cadran signe d'une tension tout de même palpable : il ne savait pas encore à qui il s'adressait. Un seul mouvement du poignet lui donnerait toutes les réponses dont il aurait besoin. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Sam 5 Juin 2010 - 9:31 | |
| Les jumeaux eurent un léger sourire. Mais ce sourire était vide, inexpressif. Maintenant qu’Harry guettait leur attitude, il se rendit d’avenage compte qu’il s’adressait deux statues. Armand et Armande n’exécutaient que les gestes nécessaires, rien d’autres. Pour l’instant, ils communiquaient, alors leur bouche et leur regard s’animaient. Mais tout le reste était figé comme si leur corps était frappé de paralysie. Pas un battement de cil, pas un infime geste de la main… ils se tenaient droit, les bras raides le long du tronc… A ce niveau, on ne pouvait plus dire qu’ils faisaient preuve d’impassibilité, ils étaient tous simplement inhumain. Oui, des statues, des statues vivantes. C’était la le signe visible de leur mutation qu’on pouvait sans mal supposer.
Malgré les apparences, le frère et la sœur pouvaient avoir des sentiments, extrêmement, forts qui plus est. Néanmoins, ils étaient totalement incapables de les faire ressortir comme si leur enveloppe charnelle était une prison. Pour l’instant, ils furent surprit, une surprise qu’ils trouvèrent agréables car elle provenait d’un prétendu Surveillant. Ils aimaient les Surveillants, ils aimaient le règlement, ils aimaient le C.R.I.M.. Eux aussi observaient monsieur Myhre. Ils remarquèrent le titillement de la montre.
-Votre montre est le vérificateur d’emprunte ? -Fascinent.
Leur voix était la même : monotone et réglée. Après ces quelques mots, ils se livrèrent à la procédure de contrôle. Leurs gestes, beaucoup trop réguliers, beaucoup trop coordonnés, paraissaient être ceux d’un robot. Armand sortit l’As de Pique de sont jeu de carte, Armande décrocha sa barrette… les jumeaux agirent sans se presser mais la planification de leur gestuelle fut telle qu’en moins d’une minute la formalité fut accomplie. Harry put ainsi apprendre qu’il se trouvait face aux jumeaux Dumoulin et que ces derniers étaient tout comme lui Surveillants.
-A vous.
Pour que Harry puisse à son tour s’identifier, Armand sortit son propre contrôleur d’emprunte. Ce dernier était intégré dans son téléphone portable, un appareil à l’apparence sombre et moderne.
-Enchanté de faire votre connaissance. -Harry Myhre.
La vérification était close, Armand et Armande avaient repris leur posture droite et figée.
-Il n’y a jamais assez de Surveillants. -Il y a toujours trop d’infractions. -Le règlement est une partition musicale. -Belle et rigoureuse. -Avant que vous et nous ne reprenions notre surveillance. -Nous avons une question à vous poser. -L’Ordonnateur est le C.R.I.M. -Mais qui servons-nous ? -L’Ordonnateur ? -Ou le C.R.I.M. ?
Etrange question que voilà. Au vu du règlement, comme l’avait fort justement fait remarquer Armande, il n’y avait pas de différence. Pourtant ils posaient la question. Harry pouvait trouver ça suspect mais c’était parce qu’il ne connaissait pas les jumeaux. Ces derniers vivaient pour le C.R.I.M.… ou l’Ordonnateur… Ou peut-être était-ce un piège, un nouveau test. Toujours est-il qu’en ce moment personne ne se trouvait dans les parages, personne n’entendait cette conversation. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Dim 6 Juin 2010 - 16:31 | |
| ...A la fois exaspéré et intrigué par la question, qui, si elle était pour un extérieur totalement absconse, puisque confrontant deux synonymes presque parfaits, Harry avait pris le temps de réfléchir quelques secondes. Pour lui, homme de raison et de logique, l'Ordonnateur n'était qu'une image, un symbole. Sans doute le personnage avait-il un jour existé, et peut-être existait-il toujours, mais il savait aussi la technologie du C.R.I.M. assez poussée pour créer de toutes pièces un leader synthétique. Cet icône dominateur était suffisamment effrayant pour représenter l'organisation dans toute son étendue. Il présentait un ''visage'' fort, autoritaire. Mais qui pouvait dire si le véritable commanditaire de tout cela, le sommet de cette pyramide complexe, n'était en fait qu'un petit individu binoclard et particulièrement irascible ? Il était même envisageable, dans une logique semblable, de penser que la direction suprême n'était pas une seule personne, mais plusieurs. Tant de responsabilité, même déléguée, devait être extrêmement difficile à gérer pour un homme ordinaire.
...''-''
...Ce ne fut pourtant pas Myhre qui répondit. Plongé dans sa réflexion, 01 prit le dessus et s'exprima dans les esprits des deux jumeaux conjointement, tout en laissant à son propriétaire une trace de la communication. Il avait utilisé un procédé de superposition des deux idées pour n'en créer qu'une seule, chose impossible dans un langage parlé mais faisable quand on s'adressait directement à un cerveau. L'utilisation intempestive et prolongée de cette méthode rendait les dialogues presque impossibles à décrypter pour les humains, comme il était ardu de suivre deux conversations à la fois. C'était d'ailleurs une erreur fréquente des objets de bas intellect, qui compressaient toute une, voir plusieurs phrase en un seul mot, rendant ainsi leurs propos totalement incompréhensibles.
...« Félicitations. Maintenant ils sont au courant que non-content de lire les cartes, tu parles. ...-Tu crois qu'ils ne s'en doutaient pas ? Et puis ils doivent penser que c'est toi qui es télépathe, pas moi. ...-Ce n'est pas si évident ... et nous n'avions pas besoin de nous révéler ainsi. ...-Ce sont des malades Myhre, des malades. 7h16. ...-Comme nous tous. Regarde, je suis en train de réprimer les actes d'un tas d'engrenages. Ils font leur travail. ...-Je leur ai donné une réponse aussi absurde que leur question. C'est tout ce qu'ils attendaient. »
...Frustré de s'être ainsi fait voler la parole, le mutant n'en laissa cette fois rien voir, il avait retenu la leçon. La perspicacité des Dumoulin était redoutable, un redoutable sens d'observation et d'analyse qu'Harry était loin d'égaler. Cette faiblesse venait probablement de son manque d'entrainement, après tout, il mandatait la plus grande partie de ce travail à 124. Les lunettes, si elles étaient d'une attention à toute épreuve, n'égalaient pas la finesse d'étude d'un surveillant entrainé.
...-Question étrange... Il faut parfois savoir obéir sans réfléchir.
...~conclut-il avec un demi-sourire, comme si l'interjection de la montre-bracelet avait été planifiée. Il était néanmoins un bien piètre acteur. Armand et Armande ne lui semblaient pas antipathiques au bout du compte. Ils faisaient partie du C.R.I.M. et avaient la mission ô combien honorable de s'assurer que chacun remplissait sa propre activité avec zèle et honnêteté. De bons collègues, sérieux, compétents, réglementaires. Officiellement, le reste ne comptait pas. Une question à son tour vint lui brûler le palet, une remarque générale, presque un conseil.
...-Vous ne pensez pas que vous seriez plus efficaces dans votre ronde si vous étiez séparés et indépendants plutôt que solidaire l'un de l'autre ? ... Sur ce, je vous souhaite une bonne journée. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Lun 7 Juin 2010 - 22:03 | |
| -Vous êtes un bon élément. -Monsieur Myhre. -Votre montre aussi. -Semble-t-il.
La télépathie, les jumeaux en usait quotidiennement. Leurs esprits ne cessaient de se parler. Chacun savait ce que songeait l’autre, mais également ce qu’il voyait, sentait, touchait, goûtait, ressentait. Leur union était à ce point importante que chacun était l’autre et qu’au final, on pouvait se demander si le frère et la sœur n’était réellement pas qu’une seule entité habitant deux corps. La télépathie, pour en revenir à cela, ils ne pouvaient l’employer avec d’autres mais si d’autres y avaient recours avec eux, ils étaient en mesure de localiser qui établissait le lien. Voilà pourquoi les Dumoulin surent sur l’instant que c’était la montre qui s’était exprimée. Ce fut pour eux une nouvelle et agréable surprise. Décidément, ils avaient rencontré un Surveillant digne d’intérêt. Après une infime pose, Armand et Armande reprirent la parole.
-A sept heures. -Il y a réunion. -Dans la salle de briefing. -C’est la première a gauche. -Si vous retournez sur vos pas. -Nous nous y révérons. -A bientôt donc.
Sur ce, les jumeaux s’éloignèrent, oubliant délibérément au passage de répondre à la question de Harry. Pour ce dernier aussi, la ronde reprit. Plus rien de digne d’être raconté ne se produisit. Sept heures arriva enfin…
La salle de briefing était une pièce peu vaste, preuve de plus que la base était modeste. Une table ronde en occupait la majorité de l’espace. Au fond, à l’opposé de la porte, était installé un écran géant. Très vite, les personnes conviées à la réunion prirent place. Parmi elle : Harry Myhre, les jumeaux Dumoulin, Casper, ainsi que quelques autres personnes inconnues mais dont l’importance était certaine. Avoir le droit de savoir était un privilège chez le C.R.I.M.. Morgane Ray était là, debout, dos à l’écran. Elle était grande, mince, belle. Une femme élégante dont la peau blanche contrastait avec sa noire chevelure ramenée en queue de cheval. La finesse de ses traits ne masquait néanmoins pas sa sévérité. Pas de maquillage, pas de coquetterie. Elle portait un long imperméable gris qui cachait à coup sûr une ou plusieurs armes. A ceci s’ajoutait des bottes et des mitaines noires. Son regard émeraude passa en revue les personnes convoquées. Quand la porte fut fermée et le silence tombée, elle prit la parole d’une voix énergique.
-Nos contrats sur New Yorks se multiplient. Cette base devient trop étroite pour nos effectifs grandissants. Nous allons y remédier aussi vite que faire ce peux mais en attendant il vous faudra tous observer une grande prudence. Notre situation est précaire, faites en sorte que cela n’empire pas. C’est dans ce contexte délicat que vous devrez accomplir votre travail.
Voilà ce qui constitua l’introduction de l’Opératrice. Elle poursuivit sans attendre.
-Opération Raptor. L’était de New York fait appel à nos services pour neutraliser les mutants hors la loi. Armand et Armande Dumoulin, vous êtes les contacts avec le gouverneur. Vous serez aussi des chasseurs de primes. J’ai besoin d’éléments solides pour neutraliser plusieurs cibles délicates. Les Solitaires seront envoyés sur les autres.
Morgane continua d’expliquer les détaille de cette opération qui ne concernait que les jumeaux. Ceux-ci, à l’image du bonne élève, prirent des notes sur les informations que leur supérieur énonçait parfois à l’aide de l’écran géant. Cinq minutes plus tard, une autre opération fut abordée.
-Opération Cortex. Bio-Tech s’intéresse de prêt aux recherches d’une certaine Cindy Castel, scientifique spécialiste du gène X. L’écran afficha le portrait de la personne concernée. Décision a été prise de s’emparer de l’individu et de ses recherches. Harry Myhre, vous vous en chargerez. Madame Castel travail depuis peu chez Ogenx, une société concurrente de Bio-Tech. Nous nous sommes procuré les plans de leurs laboratoires. L’écran afficha les plans en question. La sécurité n’est pas conséquente et la discrétion n’est pas un impératif. La plus grande difficulté résidera dans la neutralisation de Cindy Castel. D’après des sources fiables, elle est mutante. Nous ne connaissons pas exactement la nature de ses pouvoirs mais il semblerait que son mental hors norme lui offre d’importantes possibilités comme la télékinésie ou la télépathie. Dans ces conditions, monsieur Myhre, vous serez secondé par une unité expérimentale dirigée par Yanne Skart. Leur armement non conventionnel devrait être d’un grand secours. Nous n’avons de plus aucune raison de minimiser les dégâts collatéraux. La survie de madame Castel est toute fois un impératif, tout comme la subtilisation des informations contenue sur son post informatique ou ses manuscrits. Parallèlement, un Solitaire sera envoyé pour s’occuper de fouiller le domicile de la scientifique. Monsieur Myhre, vous agirez ce soir même. Des questions ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’appel de New York [Harry Myhre] Jeu 17 Juin 2010 - 0:27 | |
| ...« Mutants ? ...-Ou observateurs. J'ai du faire un geste. »
...Harry repartit lui aussi de son côté, rajustant son costume pour cacher son trouble et reprenant avec professionnalisme sa ronde. Bien qu'il n'ait rien à reprocher à personne, il s'appliqua à ne pas laisser à 124 le monopole de la surveillance : il pensait que pratiquer était une bonne façon de s'entrainer. Les jumeaux avaient été sur ce point un bon modèle qu'il s'efforcerait d'imiter dans le futur.
...Le mutant ne prononça pas un mot de toute la réunion, gardant un air sérieux, la bouche serrée, les yeux camouflés derrière les lunettes noires. Même 01 garda un silence de marbre, si ce n'était le décompte régulier, pendant tout le discours de l'opératrice. Les deux associés étaient bien conscients de l'influence de la personne qui se trouvait devant-eux. Chacun était assigné sans qu'une seule remarque ne soit émise. Myhre ne dégageait dans ces moments-là qu'une froideur impassible et calculée. Il écouta pourtant avec curiosité à quelle tâche les Dumoulins étaient assignés, ils étaient apparemment eux aussi des éléments importants et fiables. Puis Ray se tourna vers lui.
...« Ne dors pas, c'est à nous. ...-Les objets ne dorment pas. »
...Contrairement à ses paires, le surveillant ne prit aucune note. Il savait par ce simple échange que l'attention de sa montre était au maximum, et que toutes les indications étaient soigneusement stockées dans la mémoire importante de l'objet. Un moyen bien plus rapide et sûr de garder les informations que ne l'aurait été un bout de papier. Harry mettait un point d'honneur, comme tous les employés du C.R.I.M. de son rang, à ne pas laisser de traces qui pouvaient révéler son affiliation. Aussi les consignes quant à la discrétion le rebutèrent un peu sans qu'il se manifeste.
...Il n'aimait pas beaucoup les équipes expérimentales. Elles étaient souvent imprévisibles, Myhre préférait savoir avec quoi exactement il travaillait. Les hommes en général étaient aléatoires et irrégulier dans leurs efforts, il avait d'ailleurs une affinité à officier avec les machines, pour des raisons évidentes, et ayant commencé en tant que technicien dans l'organisation. Il pensait être assez impressionnant pour se faire obéir et réprimer les débordements de ses troupes, et n'avait pas d'inquiétude majeure à ce sujet, néanmoins, les risques inhérents au matériel parfois à peine sortis de l'état de prototype pouvaient compromettre la survie de la cible. C'était au surveillant de s'assurer qu'il n'en arrive rien, il en était conscient, sinon pourquoi aurait-on fait appel à lui ?
...« Si Cindy possède le gène X, ça pourrait-être dangereux. ...-Je suis aussi dans ce cas. La plupart des mutants n'ont que des pouvoirs hypothétiques. ...-Certains porteurs sont plus dangereux que toi. ...-Sans doute. Mais pas de là à résister à une unité entière. ...-Une unité expérimentale entière pour neutraliser un individu faible dans un endroit peu gardé, ce serait du gâchis. ...-De la prudence. »
...Harry se contenta une nouvelle fois d'exprimer son assentiment par un signe de tête posé, qui signifiait clairement le fait qu'il n'ait rien à redire aux instructions qui lui étaient fournies. Sa nouvelle mission débuterait bientôt, et il serait probablement très mal qu'il échoue dans celle-ci, qui si elle présentait une part d'inconnu, semblait plutôt aisée tout de même. |
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