Braquage à l'américaine (Shiro)

La petite clochette carillonna lorsque Mei entra dans l'épicerie. Elle prit un panier en plastique et parcourut les allées en suivant la liste qu'elle avait notée sur un petit post-it. Les épiceries américaines ressemblaient pas mal à celles qu'on avait en Chine, les seules différences notables étaient les marques, les prix, et les quantités vendues. On pouvait acheter des produits alimentaires de basse qualité en grande quantité pour peu cher, voilà qui expliquait le taux d'obésité dans ce pays. De toute sa vie, c'était la première fois qu'elle voyait du jus d'oranges en barils de 4 litres.
Cachant son dégoût derrière le masque de la jeune ménagère de base, elle remplit peu à peu son panier. Elle avait appris par coeur le rôle qu'on lui avait écrit pour sa couverture. Elle venait d'une ville paumée dans le Kansas, sa famille était aux Etats-Unis depuis trois générations et elle avait plein de petites habitudes. C'était assez compliqué de jouer le jeu, mais elle prenait son mal en patience. La formation qu'elle avait reçue l'avait bien aidée, notament les cours de perfectionnement en anglais, pour faire disparaître son accent. ça faisait une semaine qu'elle était sur place et elle commençait à prendre ses marques. Mais malgré tous les efforts qu'elle mettait dans sa tâche, il lui était difficile de faire disparaître sa culture natale...même si elle ne se souvenait pas de son enfance. La veille, par exemple, elle avait laissé un post-it sur la porte de son appartement pour annoncer à la concierge qu'elle trouverait le chèque du loyer dans sa boîte aux lettres. Sauf que par distraction elle avait rédigée la note en idéogrammes chinois. Heureusement, elle s'en était rendu compte à temps et avait écrit une autre note en anglais avant de partir au travail.
La clochette de la porte sonna encore une fois, Mei leva les yeux de sa liste par réflexe.

(penser a espacer vos texte un peu, ses fatiguant pour les yeux de lire des pavés très collé^^)

Shiro regarda les bâtiments défiler devant lui. La voiture parcourait les rue de New York sans but précis, a vrai dire Shiro avait eut envie de faire un tour en ville et avait opter pour visiter la grande pomme en voiture. C'était également une occasion pour avoir la paix, toujours trimbaler avec soit une vingtaine de personne partout ou on va, ne jamais avoir cinq minutes d'intimité et avoir a réglé certain contrat avec certaine organisation rival. Si se n'était de Shiro, il les tuerais tous sans retenu, il ferait exploser a chacun leur usine de traitement pour leur drogue, ferait couler les bateaux qui livrent leur argent ou leur armes. Mais il ne pouvait pas, ce genre de décision n'était prit que par l'Oyabun et malheureusement Shiro n'était pas cette personne.

La voiture s'arrêta devant une épicerie a la demande de Shiro, qui avait plus envie de sortir de la voiture que acheté quelque chose. Le jeune homme sortit de la voiture, ajusta son veston avant d'entrer. Le Japonais attrapa quelque magazines d'actualité, un journal et parcourra les étales en prenant quelque barre de chocolat, une bouteille de whisky, un sachet de bonbon en gélatines. Il déposa, par la suite, le tout sur le comptoir. Il demanda trois paquet de cigarette, puis alla payer le tout lorsque trois type en cagoule et armé de pistolet, dont l'un d'eux tenait un fusil a pompe, entrèrent dans le magasin en hurlant.

-Mains en l'air, c'est un hold up.

Shiro ignora les trois idiots et se mit a lire l'un des potins d'un des magazines qu'il avait l'intention d'acheter. L'un des type armé s'avança vers le japonais et lui colla le canon de son arme sur la tempe.

-t'es sourd?, on a dit main en l'air!.

-pointe ton arme ailleurs que sur moi, lâcha d'un ton glacial le Yakuza.
-tu préfère mourir tout de suite, crétin ?
-c'est toi qui va mourir si tu continue a braquer cette arme sur moi

L'homme au pistolet n'eut pas temps de terminer se qu'il allait dire qu'une main brulante saisis la main qui tenait l'arme et un poing heurta son visage violemment. Shiro tordit le bras du braqueur sans ménagement pour le forcer a mettre un genou a terre. Les deux autres hommes armée pointèrent leur arme vers le japonais en hurlant de lâcher leur ami. Le japonais lui tenait en joue l'homme au sol avec le pistolet et ne quittait pas des yeux les deux autres.

-voila comment sa va se faire bandes d'amateur a la con, vous tirer, il crève et sa sera votre tour ensuite, vous partez il vit. Alors maintenant vous posez vos armes par terre, sinon vous allez vous allez connaitre le gout de votre cerveau moisi avant de crever.

Les deux hommes armé hésitèrent un moment et se regardèrent a tour de rôle pour savoir quel décision prendre.

Lorsque Mei avait entendu le braqueur crier aux clients de lever les mains, elle avait eu le réflexe de rester cachée derrière le rayonnage où elle était. On l'avait mise en garde que ce genre de choses étaient monnaie courante aux Etats-Unis, elle garda un sang-froid tout professionnel. Jetant un oeil discret par dessus la gondole des produits ménagers, elle se livra à une rapide analyse tactique. Ils étaient trois, portaient pantalons baggies, baskets, polos à capuches et passe-montagnes. L'un d'eux était armé d'un fusil à pompe Ithaca M37, les deux autres avaient respectivement un Glock 17C et un petit revolver de 38.

*Des amateurs !* pensa-t-elle.

Avec l'entraînement qu'elle avait reçu, même sans arme elle aurait pu en venir à bout de plusieurs façons. Mais jouer les héroïnes et désarmer à elle seule trois voyous armés n'entrait pas vraiment dans sa couverture de jeune barmaid américaine. Aussi resta-t-elle en retrait en attendant que les choses se passent.
Il y avait ce type, ce japonnais qui lisait un magazine accoudé au comptoir. Le braqueur au Glock s'approcha de lui en lui agitant son arme sous le nez. Un réflexe de débutant puisque s'approcher d'un ennemi était lui laisser l'opportunité de vous désarmer.
Et c'est ce que fit le japonnais, sans prendre de gants. Il tordit si fort le bras du voyou que mei put entendre ses os craquer. Puis il le fit mettre à genoux et lui prit son arme. Bien sûr, les deux autres rappliquèrent. Ils se mirent devant le japonnais, tournant le dos à Mei.

"Voila comment sa va se faire bandes d'amateur a la con, vous tirer, il crève et sa sera votre tour ensuite, vous partez il vit. Alors maintenant vous posez vos armes par terre, sinon vous allez vous allez connaitre le gout de votre cerveau moisi avant de crever."

Voilà qui était bien dit, mais celui au fusil à pompe fit un geste idiot.

"Crève ! Connard !" cria-t-il en armant son fusil.

Mais avant qu'il n'ait pu tirer, Mei s'était levée et lui avait fait une clé d'étrangement. Elle le tint, son cou coinçé entre ses bras fins mais musclés. Il était à sa merci, son arme était trop longue pour qu'il puisse la tuer, et sans intervention extérieure il n'y avait aucune chance pour qu'il arrive à la faire lâcher. Par contre il y avait le dernier, celui au revolver. Dans le pire des cas, le gros lourdau qu'elle tenait piégé lui servirait de bouclier humain. Mais s'il savait viser...

Après l'arrivé d'un jeune homme d'origine japonaise, ce fut au tour d'un groupe de trois hommes encagoulés firent éruption dans l'épicerie. Outre leur cagoule, les trois hommes étaient armés. Saki se serait crut dans un mauvais film, un de ceux ou le flic se retrouve dans le mauvais endroit au bon moment. Au cinéma, il y avait souvent deux fins, à ce genre de scénario. Le premier était le moins courant, personne ne faisait rien et les braqueurs se cassaient avec la caisse. La seconde fin finissait souvent en un massacre dans lequel au moins un des clients trouvait la mort avant que les braqueurs ne se fassent descendre par le flic.

Saki n'avait pas envie d'intervenir, mais quelque chose clochait dans la scène. Le calme du jeune japonais et de la jeune chinoise. Celle-ci semblait plus embarrassée qu'inquiète. Au premier regard, seul le vendeur était stressé, mais au vue de son regard n'allait pas jouer au héros.

La situation devint irréelle, lorsque deux des braqueurs furent neutralisés par les deux autres clients. Ces derniers semblaient maitriser parfaitement les techniques de combat, surtout la jeune chinoise. Saki admirait la clef d'un œil professionnel, elle avait rarement vu un civil exécuter une telle clef avec autant de facilité dans une telle situation. Peut être que la jeune femme avait fait partit des forces armées ou en faisait partit. Il en était de même pour le japonais qui si il avait exécuté une clef de poignée apprise dans les dojo, il l'avait fait avec calme alors qu'il se retrouvait avec une arme sous le nez.

Mais Saki n'eut pas le temps de réfléchir plus en avant, à la manière dont deux des trois braqueurs avaient été neutralisé. Le troisième d'abord incrédule devant le spectacle, reprit ses esprit et menaça tour à tour les deux héros. Au son de sa voie, il était clair que l'homme paniquait et représentait une menace active.

- Lâchez mes copains ou je fait sauter la tête de votre amie.....

Saki qui n'avait pas bougé jusqu'à présent se retrouvait avec un pistolet dirigé vers elle. Le braqueur n'était pas censé savoir, que les trois asiatiques présents ne se connaissaient pas. Par son comportement, l'homme commit plusieurs erreurs. La plus grave était de ne pas avoir fuit, mais celle de menacer Saki n'était pas anodine non plus. Surtout lorsqu'on ne prêtait que peu d'attention à la personne que l'on menaçait. Saki ne savait que faire, utiliser son arme de service, faire appel à son pouvoir, se la jouer karaté-girl. Mais maintenant que l'homme la menaçait, il n'était plus question qu'elle le laisse partir. Alors qu'il détourna, une fois de trop, son attention de saki, son arme explosa le blessant légèrement à la main.

Le vendeur comme réveillé par l'explosion sortit l'arme qui se trouvait sous son comptoir et mis en joue les braqueurs.

- Ne bougez plus, espèce de salauds..........

Shiro était sur le point d'envoyer un jet de flamme au type armé du fusil a pompe quand une des clientes le saisit avec le bras en le tenant part le cou. L'autre braqueur prit en otage une jeune femme et tenta d'obliger Shiro de lâcher son arme et son compagnon. Sur le coup le japonais n'avait pas l'intention d'obéir, même s'il trouvait la jeune femme jolie. L'arme du braqueur explosa soudainement et tomba au sol. Shiro leva son arme vers l'homme et tira.

La balle siffla et perça le crane de l'homme, puis resta ficher dans son cerveau. La surprise fut visible dans les yeux de l'homme, son regard fixa le vide tandis que son corps s'écrasa lourdement sur le sol. Shiro retourna son arme habilement de façon a avoir le canon dans la main et frappa la tête du braqueur devant lui sur la tête pour l'assommer. Le vendeur pointa alors son arme et lâcha un ordre plutôt inutile vue la tournure des évènements.

-oooh mais c'est pas gentil de dire ca !, déclara le japonais en fessant une moue boudeuse, on vient de t'éviter de perdre de l'argent, sans parler des répercutions psychologique sur toi. Tiens tu en gagne justement.

Il posa l'arme sur le comptoir, sortit son porte-feuille d'une des poche de son pantalon et paya se qu'il avait acheter.

-sa serait gentil de mettre tout sa dans un sac s'il-vous-plait, oh et rajouter deux billets de loto.

Le yakuza se tourna alors vers le dernier braqueur toujours prisonnier de la prise de la chinoise.

-je vais prendre ca, dit-il en arrachant sans ménagement le fusil a pompe des mains de l'homme, pas mal, beau model, presque neuf et américain en prime. Mais je crois qu'il est...

Des flammes jaillirent des mains du japonais d'un furieuse intensité. Les flammes rongèrent le métal de l'arme qui se mit a fondre littéralement. Il eut quelque craquement audible et des étincelles virvoltèrent dans l'air, les balles dans l'arme explosait a cause de la chaleur, mais le choc était rapidement étouffé par les flammes. L'arme disparut dans un sombre nuage maldorant de cendre en même temps que les flammes s'étouffèrent en un instant.

-hors d'usage, termina Shiro avec un sourire tout sauf joyeux. t'est prévenu, tu refait un truc du genre et tu sera a la place de ton flingue. Et tu peux être sur que je saurais ou te trouver. Oublie pas ton copain en sortant.

Il regarda la jeune femme qui tenait l'homme.

-je crois que vous pouvez le lâcher mademoiselle et merci de votre aide.

Le vendeur termina de mettre les articles de Shiro dans un sac en plastique blanc, mais ne put s'empêcher de lâcher un cri de sursaut en voyant les flammes détruiront le fusil a pompe. Shiro saisit le sac, ainsi que le pistolet et sortit du petit magasin en sifflant l'hymne américain.

-y a vraiment qu'en Amérique qu'on trouve ce genre de chose, lâcha-t-il tout haut.

Il se tourna vers les deux jeunes femmes.

- Je fais pas la charité d'habitude, mais sa vous dirait prendre un verre ?, histoire de vous remettre de ce qui viens de ce passer ? je crois le restaurant au coin de la rue est ouvert.

Le japonais ouvrit la porte arrière de la voiture, posa le sac sur la banquette et lança le pistolet sur le siège avant de droite, puis s'adressa au chauffeur.

-débarrasse toi cette arme ce soir, pas demain, ce soir et met les boissons dans le frigo, le reste laisse le dans ma chambre, moi je vais au resto juste au coin là-bas. Je rentrerai peut-être tard, si vers minuit je t'ai pas appeler, va te coucher. oh et contact Shinji, je veux qu'il efface ce que les vidéo surveillance ont capté se soir, je veux pas qu'il fasse une copie, ni de sauvegarde.

Le chauffeur hocha de la tête et disparut en prenant la route de droite au coin de la rue après que Shiro ait fermer la portière. Le Yakuza se mit en route vers le restaurant, s'installa au bar et se commanda une boisson gazeuse a l'orange.

Avec tout ce qu'il venait de se passer, il était à présent évident que ces deux-là étaient des mutants. Un des braqueurs assomé et l'autre repeignant la porte d'une armoire frigorifique avec le contenu de son crâne, Mei put lâcher le sien, après l'avoir mis KO avec un étranglement sanguin. Elle hésita lorsque le japonnais lui proposa un verre. Il lui avait été maintes fois répété au briefing de ne jamais se lier à qui que ce soit sur le continent américain, ce qu'elle n'aurait jamais fait même sans ces conseils. Mais quand elle vit la limousine dehors, elle réfléchit. Ce type à l'allure arrogante devait être quelqu'un d'important. Il serait peut-être bien d'enquêter sur lui.
Elle régla donc ses achats et suivit l'homme jusqu'au restaurant. Elle s'installa à sa table et commanda un verre d'eau. Se souvenant des cours qu'on lui avait dispensés pour mettre en confiance ceux qu'elle voulait faire parler. Elle prit une pose nonchalante, laissant faussement involontairement son tee-shirt bâiller sur sa poitrine.

"Alors qui êtes-vous ?"

Le japonais sirota sa boisson tranquillement. Il ignora l'arriver de la chinoise et de l'autre jeune femme, ses yeux étant rivé sur la télévision qui montrait un match de football américain. Puis la chinoise lui posa la question la plus logique, en réponse Shiro se mit a faire des petites bulles dans son verre en soufflant dedans avec une paille. Il s'amusait a les laisser mariner dans le mystère presque total.

-Kotaro, Kotaro Takibachi, dit-il sans quitter la télévision des yeux.

Il n'était pas idiot, il n'allait pas donner sa véritable identité a deux inconnues, dont une qui sentait la bureaucratie a plein nez.Il but une gorger de son breuvage et demanda la carte des déserts. Quelque seconde plus tard il regardait la liste des succulentes pâtisserie que proposait le restaurant. Il commanda une double part de gâteau au fromage, une pointe de gâteau au chocolat et un grand verre de lait.

-si vous avez envie d'un déserts, vous gênez pas s'est moi qui invite !, dit-il en regardant finalement a tour de rôle les deux femmes.

Sa commande arriva et le japonais s'attaqua directement au gâteau au fromage.

-alors c'est quoi vos nom a vous deux ?

Kotaro Takibachi. Un nom japonais, évidement. Mei refusa poliment quand il proposa un dessert. Visiblement, le meurtre n'était pas étranger à cet homme qui regardait tranquillement un match de foot en buvant sa limonade alors qu'il venait de tuer un type. Un mutant, c'était sûr. Serait-il de la mafia ? Probablement.

"Lin Swan" se présenta-t-elle.

C'était le nom de sa couverture. Elle n'était pas sûre qu'il ait donné son vrai nom, alors pourquoi en ferait-elle autant en risquant de se compromettre.
Et puis il y avait aussi l'autre femme. Elle aussi devait être dotée de pouvoirs. Et puis pourquoi était-elle venue ici ? était-ce une fille facile, ou bien elle aussi cherchait à en savoir plus sur le japonais ? Peut-être était-elle de la police. Mei sentait bien qu'elle devait se méfier de ces deux lascars.

La japonais était calme, impassible, tout dans son comportement confirmait ses origines mafieuses. Non c'était la jeune chinoise qui intriguait le plus Saki. D'une part celle-ci avait réagit avec célérité et efficacité au moment du braquage, même un flic n'aurait réagit aussi vite. Ensuite, elle n'avait pas été choqué par le fait que le japonais était un mutant, ni qu'il est abattu l'un des braqueurs alors que ce dernier était désarmé. Il était rare de croiser en ce monde, des personnes n'ayant pas peur de mutants, à moins qu'elle n'était une groupie, d'ailleurs son attitude pouvait le laisser croire. La jeune femme ne portait que peu d'attention au match qui se déroulait sur l'écran. L'ambiance du bar était assez bon enfant, la majorité des clients étant là pour regarder ce match.

Saki avait entendu parlé de ses humains, fans des mutants. Ces derniers pouvaient devenir de vrais otakus. Mais il y avait une certaine retenue dans le regard de la chinoise, qui ne collait pas avec l'image que Saki se faisait de ces humains.

Si Saki avait suivit le duo s'était afin d'en savoir un petit peu plus sur eux. Elle venait d'obtenir leur identité, cela était déjà une bonne chose.

Saki prit un soda light mais ne prit pas de pâtisserie. la jeune jemme percevait la méfiance de la chinoise à son encontre, ce qui fit apparaitre un léger sourire sur le visage de la japonaise. Celle-ci par politesse mais aussi afin de prendre la parole se présenta. Elle utilisa le nom de son père biologique et de sa famille japonaise.

- Saki Mihoki, puis je me permettre de vous dire que j'ai trouvé votre intervention un peu trop démonstrative.

La jeune femme ne s'était adressé à aucunes des deux personnes, avec qui elle partageait la table, en particulier. Cette phrase pouvait s'adresser aussi bien à Kotaro qu'à Lin. La phrase avait été prononcée avec toute la délicatesse d'une fleur de cerisier tombant sur le sol. Saki gardait le comportement d'une japonaise élevée dans les pures traditions japonaises.

Shiro termina son premier désert, puis s'attaqua au second après avoir vider la moitié de son verre de lait.

-enchanté Lin et pareil pour vous Saki, dit-il avec un large sourire.

La remarque de la japonaise le fit légèrement rire, pensant plus a la peur que ressentait le malfrat que des paroles de Saki.

- Ici mademoiselle, c'est New York, l'Amérique plutôt, ici ce n'est pas Tokyo, Nagasaki ou tout autre ville du Japon ou les forces de l'ordre se donne des tape dans le dos en ce félicitant hypocritement et en donnant de simple avertissement tout gonfler de politesse au gang de rue ou au Yakuza. Ici il faut ajouté un exemple a l'avertissement, sinon ils recommenceront encore et encore, jusqu'à ce qu'un policier ou un type d'un gang rival passe au dessus de la ligne d'avertissement et de l'exemple. Moi j'ai fait les trois, comme ca le message est plus claire, dénoncer moi si sa vous chantes, je n'ai rien a perdre.

Il avait dit cela sur un ton très calme, un peu désagréable, mais sans hausser le ton, ni lancer de regard méchant a la jeune femme. Il avait fait parler d'un façon qui frôlait presque l'indifférence, comme si s'était une chose banal, un moment de son quotidien ou un évènement semblable passer. Le gout du chocolat envahie sa bouche et la tension le quitta peu a peu, le sucre l'aidait a oublier et avoir tuer le type dans l'épicerie l'avait aider a évacuer sa colère, sa haine et son dégout pour son travail. Il détestait son travail, mais il se sentait obligé de le faire et agissait de manière a ce que les affaires de son Oyabun fonctionne correctement. Le dojo l'avait aider un certain temps a sortir sa colère, il s'entrainait en puisant dans sa colère pour la faire sortir. Il frappait si fort sur les sac de sables que ses jointure saignait, même en mettant des bandages de protection et des gants. Usé de ses pouvoirs le démangeait, mais il pouvait uniquement les utiliser a l'intérieur de la demeure du clan et sa le rendait violent, impulsif et impitoyable envers les autres organisations criminel. Ses actes au port de Los Angeles en était une preuve visible. Il termina son deuxième désert en lâchant un soupir de lassitude.

-sinon vous faites quoi dans la vie ?, prof d'art martiaux, artiste ?, comptable ?, banquière ?, voleuse ?..euh agent d'assurance je veux dire.

La question s'adressait au deux femmes sans vraiment visé l'une plus que l'autre. Le japonais vida son verre de lait et sirota a nouveau sa boisson gazeuse tandis qu'une serveuse venait ramasser la vaisselle.

Voilà que le japonnais interrogeait Mei sur sa profession. Enfin, Mei, Saki...il semblait s'adresser aux deux en même temps. Ce type faisait à coup sûr partie de la mafia. Il pourrait être utile à la mission, mais impossible de lui parler franchement devant l'autre femme. La chinoise choisit alors d'entrer pleinement dans le rôle de jeune femme sympathique et un peu stupide qui avait été conçu pour sa couverture. Elle se balança un peu sur sa chaise et adressa au japonnais un des demi-sourires qu'elle avait appris à faire en cours de séduction et qui ne le laisserait sûrement pas de marbre à moins qu'il ne soit gay.

"Je suis barmaid au Night. Et toi, tu fais quoi ?"

Le tout était de le mettre en confiance sans pour autant jouer les allumeuses, ce qui aurait paru suspect.

Saki était vraiment mal à l'aise en compagnie du jeune japonais. Ce dernier confirmait pas ces dires son appartenance au crime organisé. Saki but une autre gorgée de son soda, tout en observant ces deux personnes qui avaient neutralisé les voyous.

Kotaro était trop décontracté, même pour un membre d'une famille Yakusa. Était ce sa nature mutante qui lui donnait cette assurance, en tout cas Saki devait reconnaitre que le comportement du jeune homme était dangereux, dangereux pour lui mais aussi pour les personnes qui seraient à côté de lui le jour ou il devra répondre de ses actes. Mais Saki percevait en lui, quelque chose de familier, une envie de liberté qu'elle avait connu dans son enfance et qu'elle connaissait toujours. Mais elle avait eu la chance de pouvoir quitter la prison familiale, lui non.

Le cas de la jeune chinoise, Lin, était plus difficile à cerner. Cette dernière semblait posséder une personnalité complexe. Le comportement qu'elle abordait maintenant n'avait rien à voir avec celui qu'elle avait eu dans l'épicerie. Autant durant l'agression, Lin avait donné l'impression d'être une femme de terrain, entrainée, autant maintenant elle ressemblait à une jeune femme ordinaire. Non, vraiment cette Lin était des plus étrange et suscitait plus de questions que Kotaro.

D'ailleurs ce dernier après avoir terminé son deuxième dessert, qui ne devait pas être mauvais, prit la parole et posa la question que Saki aurait préféré ne pas entendre. Lin fut la première à répondre et Saki en profita pour commander une part de tarte à la serveuse au moment ou celle-ci récupérait les assiettes de Kotaro.

*.......barmaid au Night....*

Saki prit note de la réponse de la jeune femme, tout buvant une autre gorgée de son soda. Elle savait qu'elle ne pourrait esquiver la question et ce décida à y répondre.

- je suis secrétaire.

Réponse pas totalement fausse, vu le travail qu'elle faisait depuis son affectation à New-York. Dès que la pâtisserie commandée arriva, Saki y planta sa fourchette et en découpa un bout. Lorsqu'elle mordit dedans, elle sut tout de suite qu'elle venait de faire une erreur. Cette pâtisserie était succulente et risquait d'en appeler une autre.

* mauvais point pour mon régime *

Saki ne semblait pas s'intéresser à la réponse que pourrait donner Kotaro, ce qui était en grande partie vraie. Lorsqu'elle vivait encore au japon, elle avait déjà vu des Yakusas. Sa famille était en affaire avec l'une de ces familles mafieuses, mais la jeune femme était à l'époque trop jeune pour s'en soucier.

Shiro avait terminer la moitié de son désert qu'il appris que la chinoise travaillais comme barmaid et l'autre secrétaire. Il les crut a moitié, sans chercher plus loin il continua a manger son désert. A peine sa fourchette coupait une petit portion que des sirènes désagréables arriva jusqu'aux oreilles du japonais. Il eut juste a tourner la tête pour voir les reflets de lumières rouge et bleu s'approcher du restaurants. Des ombres passèrent tout prêt des grandes fenêtre du restaurant qui donnait une vue sur l'extérieur de la rue. Le japonais compris qu'il ne devait pas trop s'attarder ici.

-bon veuillez m'excuser mes perles de jade, mais il est temps pour moi de partir.

Il leur décrocha un sourire charmant, posa deux billets de vingt dollars sur le comptoir et fit signe au barmaid que les commandes des deux femmes étaient sur sa facture.

-ayez une excellente soirée et soyez prudente lorsque vous rentrerez chez vous.

Toujours avec un large sourire, le japonais partir vers les cuisines, quelque secondes après son départ des agents de police entraient dans le restaurant avec leur arme en main. Shiro traversa les cuisines sous le regard surpris des plongeurs et cuisinier dans la pièce. L'un d'eux tenta de le faire sortir, mais il reçu comme réponse une gifle qui l'assomma d'un coup. Le japonais sortit du restaurant part la porte des cuisines et se retrouve dans une petite ruelle sombre avec des sac d'ordures a gauche et a droite, ainsi que quelque grand conteneur noir et bleu disperser le long de la ruelle. A peine avait-il franchit le seuil que trois policiers pointèrent leur arme devant lui en hurlant : main en l'air !.

Comme réponse le japonais se mit a rire et leur fit une révérence gracieuse avec un large sourire avant de s'envoler a toute vitesse en laissant une trainer de flammes a ses pieds. Il gagna rapidement en altitude jusqu'à être hors de vue des forces de l'ordre. Le japonais se posa sur le toit d'un building de cinquante étage, il n'aurait sut dire lequel, mais il n'y prêta pas plus attention puisqu'il emprunta l'ascenseur de l'immeuble. Rendu en bas il sortit son portable et contacta son chauffeur en essayant de voir ou il était. Quelque minute après, Shiro se retrouva chez lui et ne chercha pas a regarder la télévision, a la place il vida une bouteille d'eau et alla se coucher.

(c'était ma dernière réponse, continuer le rp si vous voulez^^)

Le japonnais ne s'attarda pas longtemps. Il prit bien vite la fuite quand la police arriva. Apparement, Mei avait vu juste, ce type avait l'habitude d'être poursuivi par les forces de l'ordre. L'espionne resta assise, sirotant son verre. Un long silence s'ensuivit entre les deux femmes. Puis elle se décida à ouvrir la bouche.

"...Alors comme ça vous êtes secrétaire ? ..."

Elle n'était pas loquace, mais désirait en savoir plus. Apparement cette femme possédait de puissants pouvoirs, mais à l'épicerie elle nen avait pas fait un usage aussi meurtrier que le maffieux. Mei en déduit donc qu'elle n'appartenait pas au milieu de la pègre.

L'arrivée de la police, dans le quartier, était un évènement auquel il fallait s'attendre. L'épicier avait dû les appeler dès que le trio avait quitté son magasin.

Saki n'était pas plus troublée que cela par les sirènes, tout comme la jeune chinoise. Mais, Kotaro, préféra quand à lui partir. Il n'y avait pas urgence, il y avait en effet peu de chance que les policiers viennent jusqu'à eux. Après tout l'épicier ne les avait pas suivit du regard et s'était surtout empressé d'appeler la police, puis de faire un rapide inventaire des dégâts. En partant Kotaro laissa de quoi payer leurs consommations, au moins il semblait tenir ses engagements. Ce départ fit naitre un silence prolongé entre les deux jeunes femmes.

Ce fut Lin qui rompit la première le silence, entres elles. Elle posa une question des plus banales, lors d'une première rencontre. Saki offrit à la jeune femme un sourire de circonstance, avant de répondre.

- En effet, je travaille pour le ministère de la Défense, moi qui pensait que cela serait plus palpitant que de travailler dans une banque. On peut dire que je me suis trompée.


Saki avait vraiment l'air peu satisfaite de son poste, ce qui n'était pas totalement faux à l'heure actuelle. Elle n'eut donc pas à jouer la comédie, ou quoi que ce soit ,en répondant à la jeune femme avec qui elle partageait la table.
De plus le départ de Kotaro avait légèrement détendu Saki. Elle sentait une pression moins importante lui peser sur les épaules. Saki avait prit une position plus détendue, moins figée, elle n'avait plus besoin de ce comporter comme une jeune femme japonaise éduquée dans les anciennes traditions. D'ailleurs Saki en profita pour aborder le cas du jeune homme avec Lin.

- Vous pensez que Kotaro était un Yakusa vous aussi ? Son tempérament, ce détachement devant la mort, me rappelle ceux que j'ai put croiser lorsque je vivais au Japon.

Le ministère de la défense ? Voilà qui devenait intéressant. Mei apprendrait peut-être des choses intéressantes en se rapprochant d'elle. Pour l'instant, elle choisit de jouer les nunuches.

"Vous pensez que Kotaro était un Yakusa vous aussi ? Son tempérament, ce détachement devant la mort, me rappelle ceux que j'ai put croiser lorsque je vivais au Japon."

Mei haussa les épaules en levant les yeux d'un air nonchalant.

"'Sais pas ! En ce qui me concerne j'en ai jamais vu. Ma vie est tellement ennuyeuse...enfin...jusqu'à aujourd'hui. Il se passe tellement rien dans le Kansas. En venant ici je m'attendais à un peu plus d'action, mais j'en demandais pas tant."

Puis elle changea de sujet, sentant qu'elle n'apprendrait rien de la "secrétaire" si elles s'attardaient trop sur le voyou.

"Vous venez du Japon ? C'est comment là-bas ? Moi, ma famille vient de Chine, mais nous sommes américains depuis des générations, et j'ai jamais quitté le continent."

Saki avala une autre bouchée de sa pâtisserie, non sans un certains plaisir. La jeune femme écoutait les paroles de la jeune femme qui se tenait en face d'elle. Son comportement était amical, après tout elles avaient partagé un évènement peu habituel.
Saki ne montra pas son scepticisme devant les mots de la jeune chinoise. Non pas qu'elle ne la croyait pas quand celle-ci disait n'avoir jamais croisé de Yakusas. Saki ne remettait pas en doute, non plus, l'affirmation comme quoi la vie de Lin était ennuyeuse depuis son arrivée à New-York. Non le scepticisme de Saki envers les mots de la jeune chinoise, venait de fait que cette dernière prétendait avoir eu une vie ennuyeuse, presque banale avant son arrivée.

La manière dont Lin avait neutralisé l'un des agresseurs, prouvait que ce dernière avait reçut une formation si ce n'est de soldat, mais au moins dans les arts de combat militaire. Ce qui ne collait pas trop avec une vie calme et ennuyeuse. Personne ne pouvait garder son calme et agir si rapidement face à un agresseur armé et en surnombre, à moins d'avoir suivit une formation ou un entrainement adéquate.

Lorsque celle-ci changea de sujet, Saki ne releva pas et se prêta au jeux que la jeune femme désirait jouer. Ainsi Lin voulait parler des origines de Saki, comportement normal au vue de ce qu'avait dit la jeune japonaise concernant les Yakusas.

- Oui, je suis née au Japon dans une famille qui à profiter de la reconstruction du pays après la seconde guerre mondiale, pour s'enrichir.

La jeune femme aval une autre bouchée avant de continuer de répondre à la question de la jeune chinoise.

- Ma famille était du genre protectrice, je n'ai pas eu beaucoup le loisir de sortir de la demeure familiale. J'ai été élevé dans les traditions et seraient surement mariée si la mort n'avait pas frappé ma famille. On peut dire que la fin du cycle de vie de mon père, à permis à celui de la mienne de changer.

Saki ne montrait pas de tristesse dans ces derniers mots. Mais une personne habituée à observer les autres, aurait put remarquer une certaine rancœur dans les mots de la jeune femme concernant sa famille.

- Je suis la première génération de ma famille à vivre aux États-Unis. Au moins ma mère n'a pas connut les camps durant la seconde guerre mondiale. Vous n'avez pas envie d'aller en Chine afin de découvrir vos origines ?