Brasier d'étincelles dans Manhattan [PV Mewen] (Terminé)

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Origami avait choisi une jeune femme du nom de Mewen Hatan pour deuxième cible. Elle comprit vite en lisant son portrait que la tâche serait bien plus difficile que la fois précédente avec la première cible. Cette jeune femme avait comme capacité de générer un flux d’électricité, mais uniquement par contact. Il fallait donc la prendre par surprise. Elle aurait une fois de plus besoin d’hommes de main pour l’accompagner, non pas qu’elle en ait le besoin absolu, mais Izumi préférait les envoyer au casse-pipes afin d’éviter de trop se « salir les mains ». Bien qu’en réalité il ne s’agisse plutôt d’arrogance, ce type d’arrogance qui se manifeste chez une personne ayant une si haute estime de soi-même qu’elle met tout en œuvre pour s’assurer la victoire, n’intervenant que lorsque c’est nécessaire, lorsque toute autre possibilité de se faire remplacer par un sous-fifre dans la tâche est épuisée, lorsqu’elle a eu assez de temps pour appréhender son ennemi et en déceler les points faibles. Comme si elle ne pouvait piquer qu’une seule fois de son venin mortel, elle attendait le moment propice, pour être sûre de son coup. Mais Origami ne se comparait pas à un insecte. Quand elle était forcée de commettre des actes qu’elle aurait sincèrement qualifiés de mauvais, elle avait une impertinente faculté de se dédouaner de ce genre d’actions, invoquant les aléas du destin, comme de simples embûches sur le chemin de sa mission.

Origami avait donc décidé d’appréhender la nouvelle cible à son domicile même. D’après les agents de son département qu’elle avait envoyé en éclaireurs au préalable, la demoiselle en question vivait seule dans un appartement à New York même, en plein Manhattan, un petit appartement tout proche de Central Park. Izumi ne voulait pas être accompagnée des mêmes agents que lors de l’opération précédente, il était hors de question de risquer de se trahir à force de créer une complicité avec eux ou de révéler sa vraie personne. De nouveaux agents formés seraient donc chargés de participer à cette nouvelle opération. L’agenda d’Izumi allait donc être bien rempli puisqu’elle avait pour directive de remplir les caisses de l’entreprise à force de primes reversées. Les ressources humaines de son département étaient suffisamment importantes pour l’opération « Atalante », ainsi que pour ces exigences.

Origami, à bord de sa berline noire une fois de plus, mit en marche l’opération de capture de Mewen Hatan. Escortée par quatre hommes en costume noir, armés de Beretta 92 comme à leur habitude. Ils portaient tous des gants en caoutchouc dans le but d’éviter toute décharge électrique inattendue de la part de la prévenue lorsqu’ils tenteraient de la saisir afin de l’immobiliser. La nippone donna ses instructions dans le véhicule. La voiture s’immobilisa au pied de l’immeuble de l’appartement de la seconde cible. Origami s’assura que ces hommes étaient conscients de l’enjeu que représentait cette arrestation. Une fois que ces-derniers lui assurèrent leur connaissance du déroulement de la mission, ils descendirent tous de la berline et se présentèrent devant la porte du bâtiment. Un des agents, expert en piratage de systèmes de sécurité n’eut aucune difficulté à trafiquer le digicode sensé assurer l’imperméabilité de l’habitation commune et fit s’ouvrir la porte de l’immeuble. Tous s’engouffrèrent dans la brèche. Lorsqu’ils furent arrivés à l’étage de l’appartement de Mewen Hatan, Origami signifia un ordre de silence d’un doigt raide sur ses lèvres. Elle leur fit également signe de passer au-devant d’elle le long du couloir. Atteignant le palier de porte de l’appartement susdit, Origami donna l’ordre à un de ses hommes de toquer à la prote. Celui-ci s’exécuta immédiatement et trois coups secs résonnèrent dans tout le couloir…

MEwen se haïssait parfois, en effet elle avait oublié son ordinateur portable dans son loft et comme elle se savait recherchée, elle n'avait point trop envie d'y retourner. MAis que ferait elle sans son ordinateur ? Elle ne serait d'aucun secour à la Confrérie. Elle pris donc sa voiture et se dirigea vers son studio vêtue d'un jean et d'un tee shirt, elle n'aimait pas trop revêtir le gilet pare balle, bien qu'elle se savait vulnérable. MAis une jeune fille en gilet pare balle attirait plus l'atttention qu'une jeune fille en jean. Pour ne pas se faire remarquée, valait mieux se fondre dans la foule et puis qui oserait l'attaquer ? Après tout s'étaitu ne mutante recherchée et sûrement dangereuse. Par contre le risque c'était que l'on prévienne la police. Elle se gara un peu à l'écart de son appartement là où il y avait de la place, électrifiant la surface de sa peau pour être prête au cas où un individu courageux se décidait à l'attaquer.

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L’écho des trois coups portés à la porte s’était estompé. Personne n’était venu ouvrir, ou n’avait daigné demander qui toquait. Origami en déduit que soit il n’y avait réellement personne, soit cette personne souhaitait faire croire qu’elle était absente. La jeune femme ordonna à ses hommes de défoncer la porte de l’appartement de la deuxième cible afin de pouvoir y pénétrer. Ceux-ci s’exécutèrent immédiatement à l’aide d’un bélier qu’ils avaient transporté par précaution, en prévision d’un éventuel refus d’obtempérer de la part de la cible.

La porte de l’appartement fut ainsi projetée avec fracas à l’intérieur même. Origami et les agents qui l’accompagnaient pénétrèrent dans celui-ci en mode furtif. Ils commencèrent par fouiller toutes les pièces en vérifiant l’intérieur des placards, derrière et dessous certains meubles. Ils prirent également la peine de contrôler le fait que toues les fenêtres soient closes, pour savoir si la cible avait pu s’enfuir par celles-ci. Il n’y avait aucun signe de vie. L’appartement était habité pour sûr au vu des aliments frais stockés dans le bureau, ou du contenu des poubelles. Ce-dernier était d’ailleurs plutôt bien entretenu, la décoration était simple et minimaliste.

« La personne qui y habite ne doit sûrement pas y passer le plus clair de ses journées, elle n’a donc pas peur de sortir à l’extérieur, bien qu’elle soit primée », songea Izumi.

L’échec de l’opération se profilait. « Personne, absolument personne ici ! », s’exclama Origami. « Nous allons par conséquent l’attendre, messieurs…Et lorsqu’elle se présentera, soyez prêts pour sa capture ! » ordonna-t-elle à ses hommes en tentant de contenir son agacement.

Mewen était méfiante, elle n'était pas revenue dans son studio depuis qu'un avis de recherche avait été placardé à son nom. Mais il lui fallait son ordinateur pour s'entraîner. Comment avait elle pu l'oublier ? Elle avançait avec prudence dans le couloir où se situait son studio, attentive à tout indice pouvant montrer qu'elle était suivie ou traquée. Elle aperçut alors un filet de lumière provenant de la porte défoncée, puis vit cette dernière. Mewen était loin d'être une idiote, mais depuis qu'elle avait gouté au Marteau, elle était plus sûre d'elle, elle passa donc la tête par la porte pour voir ce qui s'y tramait. Elle vit alors une femme asiatique accompagnée de plusieurs hommes en train de fouiller son appartement. Etait ce de simples voleurs ou bien cherchait ils un moyen de la retrouver ? Même avec le Marteau Mewen ne se sentait pas de taille à les affronter en même temps, mais elle ne pouvait pas non plus les laisser trouver son ordinateur. Elle pris son I phone et composa le 911 pour signaler l'effraction, si c'était la police elle le saurait vite.

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Origami et ses hommes continuaient de fouiller l’appartement de la dénommée Mewen Hatan afin d’y trouver un quelconque indice permettant de savoir où elle pourrait se trouver.

« Est-ce qu’elle a des messages sur son répondeur ? » demanda-t-elle à un de ses agents qui se dirigea immédiatement vers le téléphone et vérifia s’il y avait des messages. Origami comprit à son hochement de tête que ce n’était pas le cas. Elle se dirigea vers le bureau. Il y avait dessus un ordinateur qu’elle entreprit d’allumer pour y fouiller dedans. Elle s’assit sur une chaise en face de l’ordinateur et ordonna à l’un de ses hommes de couvrir ses arrières au cas où quelqu’un tentait de pénétrer dans l’appartement. Ce-dernier obéit tout de suite à ses ordres et se plaça comme indiqué dos à la jeune femme et face à la porte armé de son pistolet, tandis que les trois autres agents poursuivaient leurs recherches.

Au bout d'un quart d'heures de vaines tentatives pour trouver le code secret permettant d'accéder au contenu de l'ordinateur, Origami décida d'abandonner cette piste et de se contenter de patienter jusqu'à l'éventuelle arrivée de la deuxième cible du projet que son entreprise avait lancé. Elle espérait tout du moins que cette attente ne serait pas trop longue.

C'est alors qu'elle crut entendre un murmure dans le couloir. Elle fit signe à ses hommes de stopper immédiatement leurs mouvements afin qu'elle puisse mieux entendre d'où provenaient ces murmures et ce qu'ils pouvaient bien raconter. Elle s'avança silencieusement vers la porte d'entrée accompagnée de l'agent qui couvrait juste auparavant ses arrières. Les trois autres restèrent immobiles au milieu de l'appartement, leurs pistolets braqués sur la porte, prêts à intervenir à tout moment.

Au fur et à mesure qu'elle s'avançait, Origami percevait de mieux en mieux les murmures. Il s'agissait sans doute d'une femme au ton aigu de la voix qu'elle entendait. Elle semblait affairée à une conversation qu'elle ne voulait pas ébruiter à autrui. La conversation était entrecoupée de blanc. "Elle n'a donc pas d'interlocuteur dans le couloir" en conclut Origami,"elle doit probablement être au téléphone". La jeune femme en était convaincue, il devait certainement s'agir de leur cible.

Le mieux résidait dans le fait de prendre la cible par surprise. Munis de leurs gants isolants, ils seraient ainsi tous immunisés de l'électricité engendrée par cette jeune femme, et pourrait la capturer en l'attrapant. Sans risquer de faire peur au voisinage par des bruits de lutte voire par le son des coups de feu. Origami détestait avoir affaire à des dommages collatéraux.

La jeune femme prit alors la décision d'appréhender tout de suite la personne. Elle donna l'ordre à ses agents de surgir dans le couloir en même temps et de tirer une balle dans une des jambes de la cible afin de l'immobiliser et de leur donner le temps de la capturer. Elle leur fit comprendre qu'elle resterait en arrière pour superviser l'opération.

Les quatre agents s'exécutèrent et surgirent par surprise dans le couloir. Origami qui les suivit de quelques pas put entendre avant de surgir à son tour dans le couloir un coup de feu étouffé par un silencieux.

La balle traversa sans peine la jambe de Mewen qui était au téléphone avec la police, la douleur était telle qu'elle lâcha son téléphone. Celui ci rebondit sur sa coquille protectrice avec un peu d'attention on pouvait entendre une voix à l'autre bout du fil

"Veuillez patienter votre demande est en attente. Vous avez contacté la police ne quittez pas ! ..."

De ce qu'en savait Mewen, les policiers étaient tenus de faire des sommations avant de tirer ce qui n'était pas le cas des hommes qui fouillaient son appartement. Ceux ci n'étaient donc pas des policiers, de plus ils étaient entrés par effraction chez elle sans lui présenter de mandat. Cela aurait du lui mettre la puce à l'oreille. Mewen était entourée de quatre hommes armés de pistolet qui n'étaient apparemment pas là pour rigoler. Elle se tenait la jambe en gémissant, comment avait elle fait pour s'être fourrée dans une telle situation ? Elle pourrait certainement en mettre un au tapis, mais qu'est ce qui empêchait les trois autres de lui tirer dans le dos. Maintenant qu'elle avait une balle dans la jambe inutile de penser à s'enfuir. Les hommes et la femme étaient ils là pour la tuer ou pour la capturer ? Elle osait espérer qu'ils n'étaient là que pour la prime qui était allouée à sa capture. Aussi dit elle entre deux râles.

"Non mais ça va pas de tirer sur les gens comme ça"

Jouer la carte de la confusion était sa seule chance de s'en tirer maintenant.

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La jeune femme pour qui elle et son équipe de choc étaient venus étai à présent sous contrôle. Elle avait reçu une balle dans la jambe comme prévu et s’était agenouillée au sol, permettant ainsi qu’elle soit capturée sans aucun accroc. Origami était assez satisfaite du déroulement de cette opération. Aucun de ses agents n’avait été pour le moment blessé, et la capture de Mewen Hatan avait été rapide et facile. Cette cible était maintenant maîtrisée. Il ne restait plus qu’à la menotter et l’embarquer dans la berline noire qui les attendait en bas de l’immeuble. Origami était déjà en train de passer le coup de fil à son chauffeur.

Il fallait tout de même la faire taire le plus vite possible afin de ne pas trop éveiller la curiosité mal placée d’éventuels voisins à l’oreille indiscrète. Or la jeune femme blessée venait d’exprimer son indignation face à ce coup de feu porté sur sa jambe avec une intensité sonore non négligeable. Il fallait évacuer la scène promptement et « nettoyer » toute trace d’affrontement. Origami donna ses ordres et ses hommes s’évertuèrent à fermer la porte de l’appartement de la cible, nettoyer les traces de sang et passer les menottes à la jeune Mewen.

Cette dernière semblait prise au dépourvu. Le désarroi qu’on pouvait lire sur son visage suggérait le succès de cette opération. Origami saisit le téléphone que la cible avait laissé tomber au sol et regarda sur l’écran de celui-ci qui la jeune femme avait tenté de joindre tout à l’heure. Elle put constater qu’il s’agissait de la police. Elle se demanda alors pourquoi elle avait voulu essayer de joindre les autorités avec une prime sur la tête. La question demeurerait sans réponse car Origami n’y voyait pas d’intérêt immédiat. Elle s’avança vers la captive.

« Nous sommes là pour ta prime, rien ne m’oblige à te garder vivante », annonça-t-elle à Mewen d’un ton menaçant. « Alors à partir de maintenant tu la boucles et tu restes tranquille ».Puis s’adressant à ses hommes d’un ton sec, « on l’emmène ! ».

Mewen fut tentée un moment d'accomplir une action d'éclat, mais les hommes d'Origami étaient bien entraînés et ils portaient des gants en caoutchouc. Il était donc inutile de risquer se prendre une balle entre les deux yeux surtout que la femme ne semblait pas être là pour rigoler. Inutile non plus de crier, car personne ne viendrait en aide à une criminelle, comme elle lui demandait de se taire en la menaçant de la tuer, Mewen ne préféra pas prendre de risque et se tut. De toute façon, cela l'arrangeait elle n'avait aucune envie de dénoncer ses complices. Il ne lui restait plus qu'à espérer qu'une âme charitable voit la scène et prévienne les autorités. Même si Mewen se doutait que les autorités en questions ne feraient pas grand chose. Deux des hommes d'Origami, prirent donc Mewen sous le bras et la transportèrent en vitesse vers une limousine noire. Mewen saurait suffisament vite où ils la mèneraient, après tout elle avait perdu un peu de sang et il était plus que probable qu'elle tourne de l'oeil. Cela lui permettrait de se glisser dans le portable de ses ravisseurs afin de savoir qui ils étaient.

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Origami demanda à ses hommes de faire monter la détenue dans la berline. Ils la firent s'asseoir à l'arrière, entourée des deux agents qui la tenaient fermement. La jeune femme s'assit quant à elle à l'avant de la voiture.

« Vers Central Park, tout de suite! » cria-t-elle à son chauffeur après avoir fermé sa portière de manière brutale. Izumi était satisfaite du déroulement de l'opération, mais elle n'était pas tranquille. La perspective de se confronter aux autorités la préoccupait, c'est pourquoi elle envisageait d'éviter de se montrer directement. Elle prit en main son téléphone de service et passa alors un coup de fil aux autorités compétentes pour livrer la jeune captive désormais sous bonne escorte. Elle fit un topo rapide des caractéristiques de la prévenue et donna quelques conseils afin de l'appréhender correctement. Elle conclut de livrer son "colis" spécial à l'entrée nord de Central Park. Puis elle raccrocha et se tourna vers Mewen:

« Vous serez dorénavant dans les griffes des autorités gouvernementales, arrêtée pour vos exactions à l'encontre du bien-être de l'humanité et de la mise en péril des relations entre humains et mutants » déblatéra-t-elle à la jeune femme en face d'elle d'un ton monocorde. Origami ressentait un malaise à être aussi hypocrite et quelque part, au fin fond de son esprit, elle ressentait de la honte. « Mais pas le temps pour ce genre de sentiments », songea-t-elle.

Puis, s’adressant de nouveau à Mewen:

« Vous ne semblez ni très inquiète ni très enthousiaste de votre capture, on dirait de l'indifférence, ou de l'inconscience. Votre arrestation fut si facile, vous n'avez pas montré un seul geste hostile à mon encontre. Vous n'avez peut-être pas de courage finalement, ou bien juste assez pour s'attaquer aux plus faibles que soi ? ». Izumi jouait la carte de la provocation afin d'en savoir un peu plus au sujet de cette personne qu'elle venait d'attraper dans ses filets.

Pas la peine de chercher qui était ses ravisseurs et où ils allaient dans leur appareil électronique, car la jeune femme venait de donner clairement l'ordre à ses hommes de la conduire à Central Park, c'était donc elle la chef. De plus elle venait de contacter les autorités gouvernementales pour les informer de la capture de Mewen et leur fixer le rendez vous pour la leur remettre. Lorsque la jeune asiatique la provoqua, Mewen failli lui cracher au visage, mais elle se retient, elle pensait que c'était ça qu'elle cherchait aussi se contenta d'elle de répondre d'un ton sec.

"Contrairement à ce que vous croyez je ne me fait pas d'illusion, seule je suis vulnérable, mes dons ne font pas vraiment de moi une bête de combat. Quant à vous c'est facile de me rabaisser alors que vous êtes cachée derrière vos armes et vos hommes. Et puis je ne m'en fait pas, je serais rapidement libérée par mes camarades. Nous autres mutants sommes très unis."

Ne sachant pas qu'elle s'adressait à une mutante

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Origami ne dissimula pas un rictus méprisant à l’égard des propos que venait de tenir la jeune captive. Elle osait prétendre y avoir une quelconque solidarité parmi la race des mutants. « Quelle sombre idiote » ricana-t-elle intérieurement. « Elle ignore qui je suis. Je ris d’avance quand je pense à la tête qu’elle fera lorsqu’elle saura que son ravisseur est de la même espèce qu’elle », songea-t-elle. La berline noire roulait à vive allure le long des boulevards new-yorkais, on aurait dit de l’extérieur qu’une nuée de lucioles valsaient sur la carrosserie parfaitement lustrée lorsque la lueur des réverbères s’y reflétant défilaient. Ils ne tarderaient plus à arriver à Central Park maintenant. La prévenue insolente restait étrangement calme. Les sbires d’Origami avaient pour consigne de rester sur leurs gardes constamment. La directrice ne s’inquiétait pas trop, ils avaient été formés à bonne école, ils étaient très obéissants. Mais rester vigilant ne serait pas une attitude superflue au vu des circonstances.

La jeune asiatique se mit à songer aux autres mutants qui vivaient dans la ville. Elle se demandait si la jeune femme qu’elle avait ligotée à l’arrière de la voiture avait raison. Se pouvait-il que ses camarades viennent la sauver. Aurait-elle à faire face à un groupe de mutants prêts à en découdre à son arrivée à Central Park ? Cependant Origami n’était pas trop inquiète à ce sujet.

Se retournant une nouvelle fois vers Mewen Hatan :

« Si vos amis avaient réellement voulu vous sauver, ne pensez-vous pas qu’ils seraient déjà intervenus ? Là où on vous conduira, il vous sera impossible d’en sortir. Et si même ces mutants dont vous parlez venaient, je m’en contreficherais puisque mon but n’était que de vous livrer aux autorités de ce pays, et encaisser la prime qui est sur votre tête. »

« Nous sommes arrivés », annonça le chauffeur.

« Attendez dans la voiture », ordonna Origami. La jeune femme ouvrit sa porte, passa une première jambe dehors, puis sa seconde, et avant de s’extraire du véhicule, déclara à l’égard de sa prisonnière :

« L’individualisme et l’opportunisme sont partout mademoiselle, n’ayez confiance qu’en vous-même, c’est un conseil ! ».

» Manhattan beach { Libre & Abby
» [Plaza, Manhattan] Leaves me feeling empty [Alice]