|
|
| Les grandeurs mènent à la folie (PV Swindler) | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Les grandeurs mènent à la folie (PV Swindler) Jeu 17 Juin 2010 - 23:40 | |
| New-york, medieval exhibit, 9h15 Il faisait froid en cette laide matinée de printemps pourtant, et si les arbres par-ci -par-là de Central Park s'efforçaient de se parer de feuilles merveilleuses, le temps lui ne semblait pas vouloir la même chose et faire tomber son fardeau sur la population de New-York, mais également sur une bonne partie du pays. Des averses comme on les redoute, trempant jusqu'aux os les malheureux qui la veille encore avaient profité de la chaleur pour aller colorer leur peau sous les doux rayons de soleil. Si les shorts et les jupes avaient été de rigueur le jour précédent, aujourd'hui ce sont plutôt les jeans qui étaient de sortie, mis à part quelques rebelles qui s'obligeaient à demeurer en mini-jupes, mais c'était leur choix, et de toute manière rien n'est plus joli que ceci donc je n'allais pas me plaindre de ce que le temps capricieux poussait les gens à sortir souvent de la norme. Et c'était donc une farandole de parapluies qui ouvraient le bal en cette heure matinale, encore que la plupart des new-yorkais avec un travail réglementaire avaient commencé à s'arracher les cheveux depuis un peu plus d'une heure déjà. Cependant, en bon français que j'étais, il me fallait forcément une raison de me plaindre, et bien que je ne puisse pas faire grève à défaut d'avoir de nombreuses difficultés à trouver un emploi, il ne m'était pas réellement compliqué d'en trouver une raison, et celle-ci étant tout simplement que par ce temps exécrable l'ordinateur demeurait précieusement enveloppé par la sacoche et que je devais éviter d'avoir à converser avec les gens alentours, pour des raisons x ou y. Ce n'était déjà pas bien pratique de ne plus avoir cette faculté de m'exprimer directement, qui plus est dans un pays étranger, alors que ce n'étaient même pas mes études initiales. D'ailleurs, cela faisait un très long moment que je n'avais pas eu vraiment l'occasion de bavarder en allemand, et le contact avec Lorelei ayant été mystérieusement interrompu, je savais mes connaissances s'amoindrir d'heure en heure, car une telle langue ne se retient pas aussi aisément qu'on le voudrait, à moins d'être particulièrement aidé par la nature, ou bien de la forcer, mais c'était hors de question. Je risquai bien trop à forcer le monde à se plier à mes exigences sur de telles choses, et si jamais Lydia en était victime, je ne saurais jamais trouver la moindre absolution. Car c'était une réflexion qui me taraudait depuis plusieurs jours déjà, à savoir si jamais il existait un moyen de faire lever cette terrible malédiction qui s'abattait sur moi presque constamment dès la moindre utilisation du pouvoir. Pourquoi devais-je encore supporter ce lourd fardeau alors que d'autres font le mal sans aucun regrets et surtout sans aucun retour de flamme ? Pourquoi devais-je encore porter le poids de mes erreurs alors que je les avais comprises, regrettées et même pleurées ? Tant de questions qui demeuraient sans réponse, et conservant ainsi l'inutilité de mon être quand bien même je pourrais être en mesure de protéger autrui contre les multiples agresseurs, qu'ils soient humains, animaux ou encore naturels, comme peuvent l'être la chaleur par temps de canicule. Mais bon, comme déjà mentionné auparavant, en ce jour il y avait fort peu à craindre de ce côté-là, donc il n'y avait pas de craintes à nourrir.
Mais que pouvais-je donc bien faire en cette matinée dominicale ? Quelle curieuse raison pouvait bien avoir poussé un jeune homme à sortir seul un dimanche matin par un temps aussi mauvais ? Non, il ne s'agissait pas du tout de ma chère et tendre, bien au contraire. De fait, c'était aujourd'hui que Lore avait décidé de repartir pour Strasbourg, pour une durée indéterminée, et qu'elle n'était qui plus est même pas certaine de revenir par la suite. Il faut bien avouer que faire le voyage en compagnie d'un proche que l'on aime secrètement et qui finalement aura décidé de se tourner vers une autre fille ne laisse pas indifférent, et bien qu'elle m'assura qu'elle comprenait parfaitement notre situation, je n'en garde pas moins de soupçons pour autant, car elle n'avait pas eu la chance que je possédais alors d'avoir trouvé un soutien, un pilier même auquel m'accrocher pour ne pas sombrer dans les tourments de la solitude, ce qui avait été par trop souvent le cas et avait par ailleurs enchainé bien des malheurs, à savoir le décès de proches ou bien la perte précieuse de ma voix. Trancher lequel était le pire incombe à chacun, mais perdre les deux n'avaient pas été agréable. Ainsi donc je revenais tout juste de l'aéroport, et si l'envie de dormir se faisait cruellement sentir, causée d'une part par l'agitation de la nuit précédente afin de vérifier que rien n'était laissé par accident et d'autre part par le réveil matinal, étant donné que je l'avais accompagnée jusque là-bas. La séparation avait été particulièrement dure pour elle, et fort bien moins pour moi, car je bénéficiai d'un soutien important malgré son absence à ce moment. D'ailleurs Lydia n'était pas au courant du tout de son départ, cela serait une surprise lorsque je la reverrai, je ne sais trop quand, peut-être ce même jour ou dans ceux à venir. Mais bref, ayant été relativement intrigué par des affiches un peu partout sur une exposition temporaire sur les arts médiévaux, principalement la peinture bien qu'il y ait également une zone réservée à la musique, ce qui m'intéressait beaucoup car ce genre de musique moyenâgeuse était bien loin de me déplaire, notamment en allemand. Mais c'était également difficile à imaginer que des chansons allemandes, ou plutôt en allemand, soit diffusées, mais bon, gardons espoir ! Il y avait pas mal de monde à cette exposition temporaire, et si l'intérêt de bon nombre de puristes était porté avant tout sur les œuvres picturales, je préférai visiter en premier lieu les salles de musique, et avec étonnement et réjouissance je contemplais les costumes des artistes, jouant de tous ces instruments à en transpirer de la tête aux pieds, accompagnés par les danses étrangement envoûtantes des autres participants. Mais même les visiteurs se mettaient parfois à danser c'était sympa. Pas moi, la timidité ne me frappait que trop, mais j'aurais bien volontiers participé si j'avais eu plus de cran. Ensuite j'allai voir les tableaux ainsi que les objets de la vie quotidienne, m'imaginant parfois derrière les costumes ou maniant les épées, mais pire encore lorsque je passai devant des couronnes incrustées de joyaux fort magnifiques dont les propriétaires avaient dû disparaître lors des incendies de la Révolution ou bien à d'autres moments, il me fallait lire les informations mais je n'en avais pas le courage. Ceci dit, visiblement je n'étais pas le seul à avoir eu l'œil attiré par ces précieux bijoux, car de l'autre côté d'une vitrine se tenait une femme qui, s'il n'y avait pas la paroi en verre, aurait très certainement dévoré les diamants et les pierres précieuses des yeux. Faisant le tour pour me retrouver derrière et légèrement sur la droite de la demoiselle en question, je l'observai discrètement, et attendait patiemment soit un moyen de l'aborder, soit autre chose, mais avec le monde qui circulait je n'en avais pas trop le courage… Il manquait pourtant juste un événement impromptu… |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les grandeurs mènent à la folie (PV Swindler) Sam 19 Juin 2010 - 19:16 | |
| Une bien morne matinée de printemps s’annonçait sur la ville de New York, mais cette couche nuageuse n’allait pas entacher l’optimisme de Swindler, bien au contraire. Elle avait vue sur une publicité quelconque qu’une exposition médiévale allait avoir lieu, et bien que les mots danse, costume et art médiéval retinrent sont attention, ce fut la présentation des joyaux médiévaux qui l’excitèrent le plus. Notamment une couronne ancienne qui ferait merveille dans sa liste d’objet volé, car ce qui animé le plus la jeune femme ce n’était pas de posséder les objets, juste de les voler, elle les revendait ensuite au plus offrant ce qui lui permettait d’amasser une somme d’argent assez considérable.
Elle avait donc décidée d’aller faire une petite visite à cette exposition dans le but de repérer un peu les lieux et de voir cette fabuleuse couronne et c’était levé tôt exprès. Coquette, elle n’avait pas résistée à l’envie de mettre une jupe et des talons hauts malgré la pluie battante qui s’acharnait sur les citoyens de la ville, après tout elle n’allait pas faire sa vie en fonction de la météo. Et comme chaque jour, depuis maintenant un bon moment, elle avait embarquée sur elle quelques armes, après tout on n’était jamais assez prévoyant. Elle avait donc dans son chignon quelques piques à cheveux qui étaient en réalité de fins stylets de lancer, deux petits couteaux cachés dans les baleines de son soutien gorges et une arme à feu coincés à l’intérieur de ses cuisses dans son porte jarretelle. Avec cet armada, elle était au moins sur de sa sécurité et de sa tranquillité.
La route jusqu'à l’exposition se fit assez tranquillement, si ce n’est que cette fichue pluie rendait le sol très glissant et que si elle n’avait pas été vigilante Swindler se serait cassé la figure plusieurs fois. Une fois à l’intérieur, elle put rapidement admirée les peintures de l’époque, ce qui ne l’intéressait pas à vrai dire, aussi elle se dirigea vers la salle consacrée à la joaillerie. Elle n’eut aucun mal à trouver la couronne tant recherchée, mais préféra d’abord s’extasier sur les joyaux qui l’entouraient. Elle put voir de magnifiques parures en or et argent agrémentées de diamants, de superbes chevalières or massif, mais aussi des pierres à l’état bruts comme une petite améthyste ou encore une aigue-marine de taille considérable. Une fois qu’elle eut fait le tour, la voleuse se dirigea vers le centre de la pièce pour admirer l’objet de sa visite, une couronne en or surmontée de diamants sur les cotés et d’un splendide rubis en son centre. Elle ne prit même pas la peine de lire l’étiquette, elle savait par expérience que cette couronne devait avoir appartenu à la lignée des rois d’Angleterre, les Tudors.
Extasiée devant l’éblouissante œuvre de joaillerie, la jeune femme ne put manquer dans le reflet de la vitre un jeune homme qui l’observait, elle, depuis plusieurs minutes déjà. Elle l’observa alors à son tour et remarqua qu’il semblait timide mais ne manquait surement pas de charme. Se décidant à l’aborder, elle se retourna.
-Vous êtes aussi venus voir la merveilleuse couronne des Tudors ?
En souriant, elle continua à débiter ses phrases d’une voix enjôleuse.
-Je vous comprends, aucun amateur d’art n’aurait eut envie de manquer ça, surtout avec la matinée orageuse que nous avons …
Voyant que l’homme ne se décider pas à parler, elle s’engagea à faire les présentations.
-Je m’appelle Anne-Eléonore, et vous ?
Elle le regarda alors gentiment en attendant une réponse de sa part. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les grandeurs mènent à la folie (PV Swindler) Mar 22 Juin 2010 - 17:50 | |
| Il fallait bien l'avouer, ce n'était pas vraiment le genre d'évènement impromptu dans lequel j'avais porté mes espoirs, bien au contraire, celui-ci fut même presque bouleversant car j'étais bien loin de me douter, d'une part qu'elle aurait remarqué ma présence et l'observation que je faisais d'elle, mais également qu'elle viendrait discuter avec moi. Ce n'était pas tant le fait qu'elle parmi tant d'autres viennent s'adresser à moi, principalement avec le ton qu'elle prit soin d'utiliser, mais plutôt les circonstances qui me prirent de court. Ce n'était certes pas la première fois que l'on vienne s'adresser à moi sans que je n'ai demandé quoi que ce fut, même si dans la plus grande majorité je l'avais involontairement provoqué, ne serait-ce qu'en me trouvant sous le point de chute d'une femme, en manquant à mon tour de briser les jambes d'une autre en tombant, ou encore en recevant un violent coup de brancard dans la jambe, toutes ces choses me rappelaient bien que le hasard, ou le destin allez savoir, faisait que les rencontres inattendues ne me sont pas étrangères, mais c'était fort rare qu'un regard fixe sur une autre femme n'entraîne une conversation moins virulente que celle à laquelle je m'attendais. Mais à la différence de ce que je me serais également imaginé en de telles occasions, je n'éprouvai pas la gêne d'avoir été pris en flagrant délit, comme je l'avais si souvent ressentie auparavant, par le fait même de croiser le regard d'une demoiselle trop longtemps. D'où me provenait donc cette assurance de ne réellement rien faire de mal qui m'autorisa à ne pas me remettre en question quant à mon attitude ? Aucune idée, je ne saurais formuler que l'hypothèse selon laquelle cette jeune femme inspirait la confiance, très certainement un effet accentué encore par le timbre de sa voix, mais plus simplement encore par mon obsession à voir du bien là où je ne vois pas de mal, en tous cas chez les femmes. Et je me demandai même, par cette curieuse tranquillité qui me gouvernait, si ce n'était pas là encore un autre danger qui planait à quelques centimètres seulement de ma tête, prêt à s'abattre tel l'épée de Damoclès. Mais pourquoi donc un danger ? Tout simplement parce que ce serait ne voir plus que du bien là ou jadis je me demandais toujours ce qui se cachait derrière un geste, un regard, n'importe quoi provenant de tous et qui, je le suspectais en tout cas trop souvent, m'étaient destinés. Or là où j'octroyais de la gentillesse, je ne le percevais que mal en retour. Lorsqu'elle se retourna, j'avais eu l'étrange impression de voir l'un des joyaux derrière elle scintiller en même temps, par un effet d'optique probablement, mais je n'esquissai qu'un très bref sourire, bien moins prononcé en comparaison avec le sien qui ne se souciait guère de ce que je pouvais en penser. J'en profitai pour la dévisager l'espace de quelques secondes, même si mon regard s'attardait principalement dans ses yeux. D'ailleurs, ils s'apparentaient aisément aux émeraudes éparpillées de ci de là durant cette exposition, si ce n'était que les receleurs ne verraient pas d'un très bon œil qu'on leur apporte des yeux comme ceux de cette demoiselle. C'était dommage, leur éclat ne leur faisait que plus de louanges à fournir. Enfin je n'étais pas, et ne le suis pas plus aujourd'hui un expert en la matière, et il est vrai que chez bon nombre de femmes, ou même de filles plus jeunes, il en est peu qui, si elles ne jouissaient pas toutes de la plus grande des beautés, ne possédaient aucun charme, mis à part les plus malchanceuses que le destin n'aura pas voulu favoriser, et si j'en avais les moyens, sûrement que je les emploierai à embellir celles qui le méritent, au détriment de celles qui ne mériteraient que châtiment.
Cependant je me trouvais bien gêné tout de même par la suite car puisqu'elle avait pris la peine d'entamer la conversation sur un ton des plus amicaux, il fallait bien lui faire l'honneur de le lui rendre, et malheureusement je me trouvais bien mal de ne pas avoir la possibilité de le faire. Et l'idée me frappa que malgré mon année environ de mutisme, je n'avais toujours pas essayé d'apprendre où que ce soit le langage des signes. Cela aurait très certainement pu m'aider, mais j'avais beau chercher, je ne parvenais à trouver une raison valable et justificative de ce manque de raisonnement. Certes au début cela pouvait se comprendre, car ayant été envoyé à l'hôpital, je n'avais pas les idées suffisamment gaies pour y songer, et il en aurait été de même avec les médecins, peut-être trop préoccupés par l'idée de trouver un moyen de me soigner plutôt que de me proposer des alternatives. C'était stupide de leur part, de toute manière, tout ce qu'ils avaient fait de moi était stupide, et la seule chose qui put les honorer fut d'avoir eu la complaisance de m'offrir un moyen de communication intermédiaire alors que financièrement je n'en avais pas les moyens. Mais je m'égare et revenons-en au sujet et initial et nettement plus intéressant, qui ne soulève pas les regrets ni les contestations mais les excès de multiples admirations. Je regardai rapidement autour de moi, plusieurs fois même pour voir s'il n'y avait pas quelques sièges ou fauteuils où nous aurions pu nous installer pour me faciliter la conversation, mais ce n'était pas une salle de spectacle, mais un musée, et par conséquent il n'y en avait pas, ou alors il fallait viser les grands musées, à l'image du Louvre ou d'Orsay, dont je connais surtout le second pour n'avoir pas encore eu l'occasion de visiter le premier. Enfin, si nous avions voulu trouver des places, nulle doute que nous en aurions trouvé ailleurs, dans d'autres salles réservées aux spectacles, mais l'intérêt n'aurait plus été le même. Par des signes vagues, et très certainement qui pour une personne qui parlait le langage des signes m'aurait fait passer pour un fou, j'essayai de faire comprendre à cette Anne-Éléonore – je me demandai donc si elle n'était pas française d'ailleurs – que je ne pouvais pas m'exprimer oralement mais, consterné par ma propre pitoyable représentation, je fus forcé d'attendre que l'ordinateur daigne terminer de se lancer, et je priai de la main quelques instants afin de noter sur l'ordinateur en anglais : « Je suis désolé de ne pas pouvoir vous répondre de vive voix mais… je ne peux plus. Je suis devenu muet donc… enfin bref. Sinon oui je suis venu voir la couronne, enfin pas seulement, j'aime beaucoup tout ce qui est médiéval en fait. Les chansons, le style de vie, le langage même. Enfin il y a bien des choses qui ne me plaisent pas mais bon, on ne peut pas tout aimer dans ce qu'on aime en général. » Puis elle ramena la conversation, enfin elle la détourna plutôt vers des banalités d'usage, encore que le nom ne vient pas forcément toujours au début, mais parler de la météo, c'était toujours une façon indirecte de dire que l'on a rien à dire, ce qui évidemment ne serait pas arrivé si j'avais encore eu la capacité précieuse de parler… « C'est vrai que pour un mois de juin, on ne peut pas dire qu'on sente beaucoup le soleil derrière ces nuages noirs et moches. Quand on pense qu'il y a quelques jours tout le monde était en T-shirt et que là aujourd'hui on est obligé de ressortir les manteaux et les parapluies, ce monde est devenue fou ! » Mais je lui rendis son sourire pour montrer que je plaisantais aussi, cela non plus ce n'était pas très évident. Bien sûr je pouvais très bien inclure des smileys dans un texte ainsi, mais pourquoi donc aller dénaturer ainsi la beauté d'un langage écrit presque correctement ? Oui je dis presque, car nécessairement il devait y avoir des fautes dans ce que j'écrivais, même en allemand j'en ferais sans doute beaucoup, sans compter le manque de pratique. « Vous pouvez m'appeler Célar. Et quant à savoir si c'est un surnom, c'est un secret. Je levai les yeux un instant et feintai de rire. Non je plaisante ce n'en est pas un, mais je ne veux juste pas vous ennuyer avec ça. Alors dîtes-moi, j'ai cru remarquer que vous admiriez cette couronne, vous vous intéressez beaucoup à l'histoire alors que cela ne concerne pas de trop près cette civilisation ? » C'était certes un moyen détourné de dire que par l'usage de l'adjectif démonstratif plutôt que possessif je n'étais pas du coin, mais peut-être que la langue anglaise différait sur ce point au français, je ne savais pas. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les grandeurs mènent à la folie (PV Swindler) Sam 26 Juin 2010 - 21:24 | |
| Le silence du jeune homme surprit Swindler qui n'étais pas habituée à ce qu'on lui refuse la conversation et voyant qu'il s'empêtrait dans ses signes de la main, elle décida d'attendre et le regarda calmement allumait son ordinateur. Elle ne comprit pas de suite son mutisme, elle pensait encore avoir à faire à un geek et soupçonnait que ce dernier voulait lui montrer quelque chose d'inintéressant sur son PC. Lorsque ces neurones furent reconnectées et qu'elle assimila que son portable lui servait de moyen de communication, la jeune femme ne put s'empêcher d'être mal à l'aise.
Elle lut attentivement ce qu'il avait écrit et constata qu'il y avait quelques fautes et lorsqu'il lui révéla son prénom, Elly comprit qu'il n'était sans doute pas de New York, ni même peut être d'Amérique. Elle retint la question pour plus tard et se mit à répondre à celle que son interlocuteur venait de lui poser.
-Comme vous l'avez dit vous même, l'art médiéval est très intéressant et la joaillerie est un de mes arts favoris, c'est d'ailleurs mon métier que de m'intéresser aux belles choses. Je peux donc vous dire que cette couronne vaut le coup d'oeil, ne serait ce que pour sa rareté mais aussi pour sa finesse dans la conception, aucun autre bijoux de cet époque n'arrive à égaler la délicatesse avec laquelle elle a été créée. C'est purement fabuleux !
Elle contempla une dernière fois la couronne et se retourna alors vers Célar en passant son bras autour du sien.
-Si on allait faire un tour pour voir le reste de l'exposition, je n'ai pas encore vu les danses de l'époque et je dois avouer que cela m'intéresse.
Elle l'entraina donc à travers la foule et continua à faire la conversation pour combler le vide qui s'installait entre eux.
-Au fait, Célar c'est un nom bien étrange pour un New-Yorkais, vous venez de l'étranger ?
Elle lui laissa un temps de réflexion, puis se souvenant qu'il était muet elle repris.
-Je suis idiote, nous parlerons de cela quand nous serons la bas.
Puis elle continua de marcher à travers la foule, fermement agrippée à Célar.
[HRP : Excuse moi pour se post sommes toutes minables, mais je dois avouer que j'ai eu une petite panne d'inspirations sur le coup, j'espère que tu ne m'en voudras pas :/ ] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les grandeurs mènent à la folie (PV Swindler) Mer 30 Juin 2010 - 9:39 | |
| Dans le petit laps temps où je la laissai lire ma réponse, je ne pouvais m'empêcher de laisser mes yeux vagabonder dans les siens, non pas parce que son regard eut quelque chose de particulièrement attractif, encore que si cela ne tenait qu'à un avis purement subjectif et que n'importe quelle personne sincère ne manquerait pas d'avouer être saisie par ses petits yeux verts. Naturellement, sur quelqu'un tel que moi, il était évident que cet effet serait forcément provoqué, et il ne tenait réellement qu'à une seule chose que je ne sois pas totalement envoûté, et cela je le devais exclusivement à Enigma. Car sans elle, j'aurais été forcé d'être charmé par presque n'importe quelle fille. Un résultat duquel j'étais bien conscient mais que je ne parvenais pas à combattre, à moins d'être particulièrement en crise, c'était affligeant. Mais pour ne pas éveiller le moindre soupçon quant à cela, je finis par détourner mon regard d'elle pour regarder ailleurs. Je regardai les autres visiteurs de cette exposition, ils étaient bien plus nombreux que ce que j'aurais imaginé, sans doute à cause du temps honteux pour un mois de juin. Certains étaient proches de l'euphorie en admirant les œuvres exposées, ici en l'occurrence les bijoux confectionnées jadis. D'autres à l'inverse semblaient ne pas y attacher le moindre intérêt, et on pouvait d'ailleurs se demander si ce n'était pas seulement l'idée d'avoir visité cette exposition et ensuite de pouvoir en parler à tout le monde afin de parfaire son image de l'homme ou de la femme cultivée, et ce à outrance. C'était pitoyable mais il y en avait. Mais le plus malheureux était surtout que j'étais bien loin de comprendre tout ce qui se disait, et c'était encore une chance que je parvienne à entendre suffisamment fort les propos d'Anne-Éléonore pour qu'ils deviennent intelligibles. À l'inverse les bruits dans la foule sonnaient si vagues et si peu articulés que je ne pouvais presque pas percevoir le moindre mot, et cela ne me confortait en rien dans l'assurance de moi-même car cela faisait déjà plus d'une année que j'étais arrivé ici aux États-Unis et je peux aisément dire que mon niveau a très peu augmenté, sans doute parce qu'en l'absence de cours et donc sans profiter du contact avec d'autres étudiants natifs, la pratique se fait tellement rare, d'autant plus pour un muet, que j'aurais même pu me demander si mon niveau n'avait pas régressé. Lorsqu'elle attira de nouveau mon attention sur elle en répondant à son tour, le contraste en devenait frappant entre la foule et une jolie voix isolée. Sa réponse, d'ailleurs, me plut fort bien, car elle était tout au moins aussi intéressée que moi pour cette vie de l'ancien temps, bien qu'elle porta sa préférence sur le côté richesse de l'affaire. Soit c'était un style propre et une histoire de goût, car je préférais personnellement le style de vie dans son ensemble, l'organisation de la hiérarchie, mais peut-être surtout les récits épiques, je n'en niais pas pour autant la valeur de tous ces bijoux. Ce qui m'intrigua plutôt ce fut quand elle parla de son métier, car si celui-ci se rapportait à la joaillerie, elle ne mentionna pourtant en aucun cas ledit métier. Et j'avais beau chercher, je ne trouvais rien de suffisamment proche pour le justifier, à moins bien sûr d'être bijoutier, dans quel cas l'excuse en était simple. D'ailleurs cela pourrait expliquer pourquoi elle fixait la couronne ainsi, elle devait sans doute essayer d'évaluer avec précision la valeur de la pièce exposée malgré la vitrine qui les séparait. Pendant un instant, j'essayai de l'imaginer avec la couronne sur la tête et les bijoux royaux sur les doigts, ce qui me valut de manquer un éclat de rire qu'elle n'allait, je n'en doutais pas, pas manquer de remarquer. Réalisant très vite que je devais avoir une allure bizarre et aux apparences de moquerie, je me ravisai très vite et détournai les yeux plus loin encore, pour cacher ma gène. Puis à ma grande surprise elle passa son bras sous le mien et déposa sa main dessus, ce qui me fit tourner la tête soudainement, craignant n'importe quoi qui pût être fait à son encontre, une agression ou pis. Mais il n'y avait rien eu et je m'étais alarmé pour un rien, comme à mon habitude d'ailleurs. S'il en est un qui stresse quant à savoir s'il a pris le bon bus alors qu'il prend toujours le même chaque jour à la même heure, c'était bien moi.
Curieusement je n'avais pas éprouvé la moindre gène par la prise de mon bras, y avait-il eu un changement en moi qui m'avait échappé à un certain moment ? Cela devenait presque effrayant comme j'agissais plus naturellement qu'auparavant, où la manière dont j'apparais à autrui se fait moins pesante. Sa proposition pour se promener un peu dans l'exposition me fit plaisir, car plutôt que de rester bêtement debout devant une couronne, aussi fabuleuse soit-elle pour reprendre les termes d'Anne-Éléonore, au moins nous pourrions continuer à discuter ou plutôt à converser tout en admirant d'autres merveilles féodales, picturales ou non. Bon en l'occurrence ce serait la danse, mais pourquoi pas, je n'avais vu que les tableaux jusqu'à présent, laissant les plus intéressants venir à la fin. Dans mon cas c'était surtout les duels de chevaliers ou les joutes, mais pour faire plaisir à la demoiselle, il faut bien accepter les danses. Écrivant rapidement une réponse sur l'ordinateur, je notai la faible résistance dans son bras à mesure que ce dernier suivait les mouvements du mien, elle ne devait pas être bien lourde. « Eh bien, c'est avec grand plaisir que je vous ferai office de guide le long de l'exposition. Bon d'accord, un guide qui en sait sans doute moins que le visiteur mais bon. » Je lui fis un grand sourire pour marquer l'humour de cette phrase, refusant systématiquement le moindre smiley. « Je ne sais pas pour vous, mais je n'ai vu que les peintures et les gravures jusqu'à présent, plus les quelques bijoux ici présents, bien qu'il doive y en avoir encore un bon nombre. Mais allons donc voir les danses, je ne les connais pas, ce sera un bon souvenir ! » Se promener dans la foule n'était pas une mince affaire, beaucoup de gens étaient là sûrement pour se protéger de la pluie et du vent, et passaient le temps ici en attendant, ce qui faisait qu'ils ne prenaient même pas la peine de faire attention aux autres, et plusieurs fois elle et moi avons risqué de se faire percuter. Ce qui faisait que l'on se tirait mutuellement par le bras pour éviter que cela n'arrive, c'était horrible. Lorsque nous arrivâmes enfin dans les salles de danse, je ne savais pas dans laquelle entrer mais je ne fis que suivre la demoiselle qui m'accompagnait. Il y avait énormément de monde partout, une grand majorité de femmes toutefois, assistant avec passion à une danse dont le nom m'échappait mais que j'avais déjà vu auparavant, sans savoir trop où. Je profitai du moment où nous cessions de marcher, situés derrière quelques couples de personnes, pour lui répondre : « Effectivement vous avez vu juste, je suis français d'origine. J'ai émigré ici il y a peut-être un an et demi, je ne me rappelle pas trop de la date exacte. Mais dîtes-moi, voussssssssssssssss… » Je n'avais pas eu le temps de finir ma phrase que déjà on me tirait par le bras vers le centre de la pièce, où il y avait… les danseurs ! Je voulus protester mais je ne le pouvais pas, je ne pouvais pas faire le moindre geste de négation suffisamment persuasif car je risquais d'endommager l'ordinateur, je n'avais plus que la résignation comme solution. Cela me terrifia car je n'était que trop piètre danseur et je ne connaissais pas cette danse. Je refermai l'ordinateur et me résolus à danser, mais j'espérais qu'au moins Anne-Éléonore saurait comment danser cela, ou qu'au mieux il y ait une sorte d'introduction, et même là je craignais des résultats fâcheux. Quelqu'un nous apporta des vêtements à mettre par-dessus les nôtres pour gagner du temps et me voilà confronté à mon destin, sans pouvoir le changer encore… |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les grandeurs mènent à la folie (PV Swindler) Jeu 8 Juil 2010 - 22:19 | |
| Swindler était particulièrement intriguée par l’homme qui marchait à ses côtés. Il était charmant et élégant, certes, mais son humour et ses traits d’esprits échappaient encore à la jeune femme, et elle ne pouvait s’empêcher de penser que ce n’était pas vraiment drôle ou que lui seul arriver à saisir le sens de ses propos. Il avait rit franchement deux fois depuis le début de leurs rencontre, la première fois elle n’avait pas comprit pourquoi et en avait été fort étonnée d’ailleurs, la seconde ce fut une blague qu’il avait lancé au beau milieu de la foule et qui avait fait sourire la voleuse. Elle avait d’ailleurs profité de l’occasion pour voler quelques portefeuilles sans que personne ne s’en rende compte, de toute façon la foule était tellement dense que c’était un vrai bonheur pour les pickpockets. Célar lui proposa alors d’aller voir les danses, la jeune femme ne put s’empêcher de sourire, la danse c’était son domaine et elle comptait bien le surprendre, elle préféra cependant émettre un compromis.
-J’accepte d’aller voir les danses si ensuite nous allons voir les joutes. Je n’en ai jamais vu et j’aimerais beaucoup assister à un duel.
Elle lui adressa un large sourire et l’entraina vers l’espace dédié à l’art chorégraphique. Elle ne mena pas le chemin bien longtemps car la foule était dense et sa maigre force ne suffisait plus a écarté les visiteurs, Célar prit donc le relais et fermement accrochée à son bras elle se laissa guida à travers le sillon qu’il traçait dans la foule de plus en plus compacte. La aussi elle profita de l’inattention de la plupart des personnes pour leur faire les poches, elle savait qu’elle était incorrigible mais elle se savait également discrète et elle pu se rendre compte que même Célar, qui pourtant se tenait juste à coté d’elle, ne voyait rien. C’est alors qu’ils arrivèrent dans une vaste salle, richement décorés à la mode médiévale. Trop contente de pouvoir pratiquer l’une de ses plus grandes passions, Swindler ne laissa pas le temps à Célar de donner son avis, elle l’attendit marmonner d’ailleurs mais n’y prêta pas attention. Elle le tiras au centre de la pièce la ou les danseurs s’exécutaient et prit les vêtements qu’une demoiselle lui tendait, elle les enfila rapidement par-dessus ses vêtements et attendit le début d’une autre danse. Pendant ce temps, elle essaya de s’habituer au vêtement qu’elle venait de mettre, ceux-ci n’étaient pas très pratique, le corset qu’elle portait lui compressait la poitrine et la faisait doubler de volume à chacune de ses respirations, quand à la robe elle était ample et longue ce qui gênait ses mouvements lorsqu’elle se déplaçait. Pourtant lorsque la musique démarra, c’est avec une élégance rare que la jeune femme alla se plaçait au centre de la pièce en fasse de son cavalier qui n’était autre que Célar. Il n’avait pas l’air très rassuré et l’accoutrement qu’il portait n’arrangeait rien, le pauvre semblait totalement dépaysé. Swindler s’approcha alors gracieusement de lui, et lui mettant une main sur la taille, elle rapprocha sa bouche de son oreille.
-Essayez de me suivre, les pas ne sont pas bien compliquer.
Toujours en rythme, elle recula en même temps que les autres danseurs, et s’amusa à sautiller, virevolter, tournoyer et tournicoter dans tout les sens. Elle dansait, ce qu’elle n’avait pas fait depuis longtemps et ce qui lui avait manqué d’ailleurs, et bien qu’elle sente le manque de pratique, elle n’avait rien perdu de sa grâce et de sa prestance. Elle pouvait d’ailleurs entendre les gens dans le public s’extasier sur son élégance et son agilité à accomplir les pas que les autres danseurs avaient du mal à accomplir. Il lui semblait aussi que Célar était impressionné, mais trop heureuse, elle n’y prêta pas vraiment attention. Lorsque la musique s’arrêta, elle applaudit aussi fort qu’elle le put et s’en retourna vers l’homme qui l’accompagnait.
-Merci pour cette danse, j’ai adoré !
Elle lui adressa encore une fois un de ces magnifiques sourires dont elle avait le secret et elle lui proposa de faire une activité dans laquelle le jeune homme serait peut être plus à l’aise.
-Et si nous allions voir les joutes ? Vous ferait merveille la bas j’en suis sure !
S’agrippant encore une fois à son bras pour franchir la foule, la jeune femme fut prise d’un vertige. Elle eut la nausée et ses yeux papillonnant dans tout les sens elle s’écroula sur le sol.
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Les grandeurs mènent à la folie (PV Swindler) | |
| |
| | | | Les grandeurs mènent à la folie (PV Swindler) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|