Orgueil & Rédemption [ PV Faith ]

Invité

« Tu ne te souviens pas de moi ? » feinta de s’étonner Cherry en écarquillant les yeux pour dissimuler sous une fausse naïveté sa véritable nature violente. L’homme qui lui faisait face, adossé contre le mur moite et froid du vieil immeuble qui le surplombait, n’avait pas tout de suite reconnu la jeune femme qui le menaçait d’un revolver collé sur son visage, entre les deux yeux. Un premier temps concentré sur le canon de l’arme qui frétillait d’impatience pour libérer sa charge en une explosion sanglante qui ferait exploser sa boite crânienne, il n’avait pas pris la peine de dévisager son porteur. L’homme s’exécuta donc et détailla les traits de la jeune femme au regard avide de vengeance qui se tenait devant lui.

« N… N… Non… Non… J… Je… Je ne vous… vous re… reconnais p… p… pas M… Ma… Ma… Mademoiselle », balbutia-t-il difficilement transi d’effroi. Son regard ne cessait de faire des allers-retours entre le visage de Cherry défiguré par la jouissance d’une puissance de vie ou de mort acquise sur son ennemi, et le revolver frétillant. Les gouttes de sa sueur dégoulinaient le long de son visage marqué par la solitude, ses lèvres tremblaient ainsi que ses jambes qui n’allaient plus tarder à flancher.

« Cette petite fiote ne se souviens même plus de moi !» ricana-t-elle intérieurement. Cette pensée avait un goût amer. Le type devait absolument savoir qui allait le tuer sinon sa vengeance n’aurait rien d’exaltant. Son flingue toujours braqué sur le crâne du gros-lard tremblotant, elle lui cracha au visage. « Tiens le Gros Porc Bedonnant !! », lui cria-t-elle en croyant que celui-ci aurait une soudaine réminiscence. Comme l’individu demeurait dans un état de peur et d’ignorance, et que sa patience commençait sérieusement à faire défaut, elle se serra contre l’homme en passant une de ses jambes derrière l’une des siennes en un mouvement sensuel ayant pour but de jouer la carte de la séduction. Les gouttes de sueur dégoulinaient toujours le long de ses joues grasses pour se perdre en méandres au milieu de la forêt de poils frisotants qui pullulaient sur son visage.

« Tu aimes ce que je te fais ? » lui demanda-t-elle d’une voix grave et suave. L’homme, n’osant pas la contrarier par un mutisme apeuré, acquiesça d’un mouvement de tête vertical, incapable de prononcer un traitre mot tellement ses lèvres vibraient. Cherry sentait la haine monter le long de sa moelle épinière et se répandre dans ses membres supérieurs, jusqu’au bout des doigts, dont les spasmes trahissaient la colère et la détermination de la jeune femme.

D’un mouvement rapide elle asséna un coup de crosse sur la pommette gauche du type qui ferma les yeux et gémit de douleur en se détournant. Des filets de sang provenant d’une plaie sur sa joue se mêlaient désormais à la sueur. Le type commençait à sangloter et semblait vouloir tenter de supplier la jeune femme de le laisser partir vivant après lui avoir pris tout son argent. « Mais qu’est-ce que vous voulez de moi ?! Prenez tout mon argent et laissez-moi partir…je dirais rien je vous le jure ! », compris-t-elle de ses balbutiements craintifs.

« Alors tu crois que je suis sur le point d’ajouter un trou dans un sac à merde comme toi, juste parce que je suis pas capable de me faire du fric autrement ?!! » s’offusqua-t-elle avec véhémence. « Je vais te montrer pourquoi je vais te décerveler imbécile ! » s’exclama-t-elle, « A genoux ! ». L’homme s’exécuta si rapidement qu’il faillit s’écrouler de tout son long. Cherry le regarda avec dédain et posa sa jambe droite sur le type, le creux de son genou souillé de la sueur de sa victime. « Tu vois cette jambe ?! Tu la trouves comment, hein ?! Allez réponds franchement ! » dit-elle de sa fausse voix suave.

Le pauvre type ne se retenait plus de pleurer à chaudes larmes à présent. Il tenta de dire qu’il trouvait la jambe magnifique mais c’était à peine audible, ce qui exaspéra encore plus Cherry, au vu du roulement de ses yeux et du long soupir qu’elle ne reteint pas de faire entendre, et voir. « Cette jambe, aussi sublime puisse-t-elle sembler est en réalité une jambe de METAL confectionnée par mes petits soins dans le but de remplacer ma jambe réelle en chair et en os que j’ai malencontreusement perdue à cause d’un accident il y a quelques années. Tragique hein ?! »…Le chauffeur ne semblait toujours pas s’être reconnu dans les propos de Cherry. « Oh j’ai oublié de te préciser, TU es l’auteur de cet accident, et donc celui qui m’a fais devenir paraplégique…eh oui ! la droite a sa jumelle sur mon flanc gauche…quel malheur n’est-ce pas ?! ».

Le chauffeur du camion était tétanisé, il s’était enfin reconnu. Cherry avait ce qu’elle voulait, elle pouvait dorénavant amorcer la dégustation de sa vengeance. Le type à genoux implorait son pardon en bégayant des excuses passionnées sans grand intérêt, il mentionnait son ignorance des conséquences de l’accident, avouait sa bêtise et sa lâcheté, tremblotait de tout son gras en invoquant la clémence de la jeune femme.

Cherry n’était pas d’humeur à l’empathie. « Tu t’es enfui espèce de trouillard, mais maintenant que je t’ai retrouvé… je vais pouvoir te tuer » lui annonça-t-elle, un large sourire au visage. « Oh, mais qu’est-ce que c’est que ça ?!! », s’étonna-t-elle en voyant la tâche de liquide qui imbibait le jean de l’homme à genoux au niveau de l’entre-jambes et s’y répandait de plus en plus. « Mais c’est dégueulasse ça, tu vas schlinguer maintenant, je ne peux pas te laisser dans cet état, fillette !!! » … Puis après avoir dévisagé l’homme dans un semblant d’air de pitié, elle lui adressa ces dernières paroles :

« N’espère pas que je vais t’épargner tout d’un coup … se pisser dessus, entre nous, ça craint », après une légère mimique de dégoût, regardant l’homme brisé au regard humide, elle pressa sur la détente de son revolver et fut aspergée des gouttelettes chaudes du sang de sa victime.

Invité

Une journée de fini, une journée quasi déserte dans mon Eglise. Après avoir fini ma prière, je m'aventura dehors. Je réfléchissais à ce qui m'était arrivé, d'abord une fille aquakinésiste qui venait me demandé sa route vers un institut. Puis une rousse catholique qui m'avait parlé de l'organisation. Il n'y avait pas grand chose à dire sur ces deux jeunes filles, si ce n'est qu'elles ont des caractères complétement différent. D'abord, la premiére est poli, posé et semble sincère. Mais la deuxiéme quand à elle est impoli, nerveuse et semble un peu fourbe. Bizarre non ? Que je fasse l'éloge d'une païenne et que je parle avec médisance de la catholique. Comme on dit, il y a des exceptions partout

Je marchais donc dans les rues de New York, errant de ruelle en ruelle. J'étais vêtu comme à mon habitude, d'un T-shirt sans manche noir, un jean délavé et des chaussures de sport. A me voir dans les rues, personne ne pourrait savoir que je suis prêtre, excepté s'ils sont déjà venu a un de mes messes. Cependant, ce qui pourrait induire à l'erreur le passant, c'est mon étui de guitare dans le dos. En effet, on pourrait croire que je suis musicien, mais non. Cet étui contient en effet mon arc et quelques flèches. Bizarre pour un prêtre, n'est ce pas ?

Alors que j'errais dans cet ville quasiment déserte à cet heure avancé de la nuit, un murmure parvient à mon oreilles, ils étaient pas loin, juste derrière ce mur auquel j'étais appuyé. Il y avait un homme et une femme, rien qu'a leur voix, je devinais aisément qui ils étaient.

« Tu ne te souviens pas de moi ? >

L'homme semblait apeuré, et répondez en balbutiant. Je devais en voir plus, je me faufila en haut de la ruelle et les épiait. Une femme brune tenait en joue un gros homme bedonnant. Un règlement de compte d'après ce que j'ai comprit. Je voulais m'interposer, dévié la balle, utilisé mon don pour le sauver. C'était mon devoir de chrétien non ? Seulement non, quelque chose m'en empêcher. J'étais prêtre et mon devoir c'est de guider les âmes des humains au paradis. Tel est mon devoir. Certes, il allait mourir mais son âme reposera en paix, et je lui donnerais les rites funèbres moi même.

Le fait qu'elle le tue ne me fit ni chaud ni froid. Certes, elle l'avait tué et lui avait accordé le paradis. Seulement, le fait qu'elle ai joué avec lui, qu'elle se soit montré orgueilleuse de jouer avec sa proie avant de l'achever,son insolence et ses tentations. Tous cela me mit en colère et je sortais de ma planque, bien décidé à faire quelques choses. Je m'avança, restant à 5 mètre de l'agresseur. Je regardais la dépouille de l'homme enrobé. Je fis un signe de croix et dit solennellement.

"Requiescat en pace" (prononcé, Réquié sa Aine Patché, signifie repose en paix)

Je relevais les yeux du cadavre et regarda la fille qui venait de le tuer. Ses traits m'était plus évident une fois approché. Je déposa mon étui de guitare et regardé l'humaine. Mon visage était impassible, même le cadavre ne m'avait pas fait changé d'expression. Je dis d'un ton calme et serein

"Ma fille, ce que vous venez de faire là, c'est quelques choses de bien. Seulement, il y a une chose qui me dérange, c'est que vous soyez possédé par Lucifer, démone de l'orgueil. Crachait au visage de quelqu'un est un signe de non respect d'autrui, le message du Christ n'a jamais était entendu par vos oreilles ? N'as tu jamais entendu l'histoire de Saint Gély, le saint qui en repoussant son orgueil était devenu un guérisseur extraordinaire . Je peux t'aider ma fille, seulement il faut que tu sois consentante et que tu renies ce démon en toi, ce démon d'orgueil."

J'espérais qu'elle soit suffisamment intelligente pour comprendre mon message, qu'elle ne tente pas de m'attaquer, car avec cette arme... elle ne risquait pas de me faire grand chose. Mon pouvoir de déviation de projectile était un de mes atouts, qu'importe la taille et la vitesse du projectile. Allait elle comprendre ou bien s'entêter et suivre le chemin du repos éternel

» Euh... Bonjour Mr. le Pasteur... [Faith] [TERMINE]
» Faith Owens ~