Le Bulgino Street [ Pv Amara ]

Je courais rapidement dans l'allée de l'institut, car une pluie fine commençais à tomber. C'était aussi un bon prétexte, je ne voulais pas croiser du monde. Je n'avais pas spécialement envie de dire ou j'allais. J'aimais bien entretenir un part de mystère. Mes occupations à l'extérieur de l'établissement ne regardaient que moi. Si pour beaucoup je me faisais trop discrète j'estimais que je dévouais pas mal au obligation du à mes fonctions.
J'avais attrapé donc le bas de ma longue robe de soirée pour ne pas la salir. J'avais déjà eu suffisamment de mal à choisir ma tenue qu'il aurait été dommageable que je sois obligée de me changer et puis je n'avais plus le temps. C'était toujours un véritable dilemme pour une fille de choisir la bonne tenue. Surtout ce soir elle avait une importance considérable. Je voulais être parfaite, pour ce faire j'avais même était spécialement chez le coiffeur pour avoir les cheveux apprêtés d'un magnifique chignon. Je m'engouffrais dans le taxi qui m'attendait juste devant les grilles de l'établissement. Je n'aimais pas spécialement conduire et puis je trouvais ce moyen de transport tellement pratique.

"A New-York, au Bulgino Street."

Le chauffeur démarra sans rien ajouter de plus, visiblement il connaissait le lieu sans que j'ai besoin de donner plus de précision. Je m'installais confortable vu que le voyage pour rejoindre le lieu de rendez-vous allez prendre un peu de temps. Ce n'était pas évident de trouver une position idéale dans cette grande robe du soir en satin rouge dont les deux bretelles se croisaient pour former en magnifique v donnant une vue imprenable sur mon décolleté. J'avais opté pour un style classique et raffiné tout en voulant me démarquer par la couleur.
C'était l'occasion de sortir une de ses magnifiques robes qui pourrissaient dans mon dressing, ayant trop peu d'occasion pour les porter.

J'étais en route donc vers une soirée mondaine. Je n'avais pas eu vraiment le choix, mon patron m'avait fortement obligé à m'y rendre. Ce dernier était au Caire pour une conférence sur les interactions culturelles dans le monde antique. Moi j'étais resté à la faculté pour faire de l'archivage de l'année qui s'était écoulé. Il m'avait appelé en me disant qu'il ne pouvait se rendre au cocktail organisé par Monsieur Henry Cooper et qu'il serait bien que je puisse le représenter au court de la soirée étant son assistante. Surtout que c'était grâce à ce mécène qu'il avait pu mener à bien ses fouilles en Éthiopie sur le site de Aksoum.

Dans un premier temps la perspective de devoir bosser le soir ne m'avait pas enchanté, mais très vite je ravisais mon jugement. Le fait de côtoyer le gratin mondain new-yorkais n'était pas pour me déplaire. Surtout que ces derniers portaient un vif intérêt à l'histoire. La perspective de pouvoir boire du champagne à l'œil et grignotait des petits fours n'était pas non plus pour me déplaire.
Après un moment qui me parut une éternité, j'arrivais enfin à destination, je réglais la course qui était exorbitante. Je m'en fichais dans la mesure ou c'était mon patron qui allait régler la note.
Je descendis avec beaucoup d'élégance. Je ne connaissais pas ce lieu, mais de l'extérieur cet immeuble savait s'imposer. Il n'y avait pas de doute que seul la bonne société devait s'y rendre au vu du standing. Je me rendis dans le hall et je m'approchais de la personne présente à la réception. Je lui adressais un doux sourire compatissant. Je n'enviais pas spécialement sa place à voir défiler du monde qui ne devait pas toujours être aimable.

"Bonsoir, j'aimerais savoir où se déroule la réception de Monsieur Cooper."

"Le cocktail a lieu au 5 iéme étages sur votre droite. Bonne soirée."

"Merci bien."

Je pris donc l'un des nombreux ascenseurs et je me rendis à l'étage désiré. Je déambulais dans les longs couloirs, avant d'apercevoir deux hommes faisaient le guet devant une grande porte massif. Visiblement c'était vraiment une soirée privée, je ne m'étais pas rendu compte à quel point les personnes invités avaient été trié sur le volet. J'avais donc beaucoup de chance d'en faire partie. Je m'approchais doucement et je constatais qu'un des deux hommes possédé un listing vérifiant ainsi les personnes inscrites. D'une voix un peu intimidé.

"Bonsoir !"
"Bonsoir, votre invitation s'il vous plait."

Je me mis à farfouiller dans mon sac à main. C'est fou ce qu'on arrive à mettre dans ces petits sacs. Je n'arrivais pas à remettre la main dessus dans tout ce bazar. Le portier commença à faire les gros yeux. Je n'allais quand même pas être obligé de vider mon sac, j'étais sur de l'avoir mise avant de partir. Je finis par enfin trouver le fameux passe qui me permettrait de pouvoir rentrer dans l'antre de la fête. Je le tendis à l'homme qui me l'avait demandé.

"Parfait, bonne soirée Mademoiselle Aquilla."

Je saluais l'homme qui m'ouvrit la porte. l'espace d'un instant j'eus l'impression d'être dans un autre monde. Je fus surpris par le luxe abondant qui s'offrait à mes yeux. Il y avait des magnifiques lustres de cristal qui éclairaient la salle. La décoration était sublime, il y avait des statues en marbre style antique disposaient un peu partout, représentant les muses.
Il y avait déjà une bonne centaine de personnes présentent et fort heureusement pour moi, j'avais effectivement bien fait de me mettre sur mon 31, car tout ce gratta était fort élégamment habillé. Au moins je n'avais pas à avoir honte, j'étais largement aussi sublime que la plus part de femme. Personne ne remarqua mon arrivée, il était déjà bien occupé à parler. Ce qui n'était pas plus mal pour moi. Je n'étais pas dès plus alaise en société quand je ne connaissais personne. Je remarquais un majestueux buffet dresser dans le fond de la salle et des serveurs qui passaient avec des plateaux ou était déposé de coupe de champagne. J'en pris une au passage.
Un peu perdu, je reconnus Henry qui était le centre de toutes les attentions. J'avais eu l'occasion de lui être présenté lors d'une soirée organisé par le recteur de l'université. Ce qui m'a foi était un soulagement dans le fond, de ne pas être invité par un illustre inconnu. Je décidais de m'approcher de lui tranquillement comme si de rien n'était. Il était en pleine conversation, quand il eut fini, il me remarqua et se dirigea vers moi.


"Mademoiselle Aquilla, heureux de vous revoir. Je suis ravi qu'on vous soyez la représente de l'université."

"Bonsoir, magnifique réception. Le professeur Walter s'excuse, il est retenu au Caire pour une conférence. Il vous envoie toutes ses amitiés."

"Fort bien, je serais ravi de pouvoir assister à nouveau à l'une d'entre elle. C'est un homme tellement passionnant. Si je puis me permettre de vous solliciter j'aurais sans nul doute besoin vos talents de traductrice car j'ai fait l'acquisition il y a peu d'une tablette ancienne en latin. J'aimerais réellement connaitre la nature du texte inscrit. Vous verrez c'est une magnifique pièce sculptée et gravée. Je pense que vous saurez en apprécié la valeur."

"Et bien se sera avec grand plaisir, Monsieur Cooper."

"Excellent, nous en reparlerons plus tard, ou je vous contacterez directement à l'université si nous n'avons pas le plaisir de nous revoir. Excusez-moi je dois absolument voir quelqu'un. Passer une bonne soirée."

Il s'éloigna, tranquillement. Je venais de gagner du travail supplémentaire, super. Je dois dire que j'étais intriguée par son acquisition. Je savais qu'il était passionné par l'art antique et qu'il possédait une impressionnante collection d'objet d'art de cette période digne d'un musée. Visiblement le fait qu'il m'adresse la parole attira sur moi quelques regard. Peut être un peu de jalousie ou autre, en tout cas je me sentais envahi par une légère gêne. Je décidais pour ne pas faire potiche de m'approcher du buffet. C'était toujours un bon moment de me donner un peu de consistance. Je ne savais que choisir.

Je restais planté devant le buffet, je ne savais que choisir. Il y avait tellement de choix. Je n'avais pas trop l'habitude de ce genre de réception et j'avais peur de commettre un impair. Au bout d'un moment je décidais de prendre des petits fours ainsi que quelques sushis. Je m'éloignais tranquillement pour les déguster. Je fus légèrement déçu, les mets étaient bons, mais pas follement excellent. J'aurais cru que dans ce genre de soirée l'excellence était de mise. Il faut croire que ce n'était pas forcément le cas. Tout le monde parlait dans son coin. Je me sentais à l'écart. Rapidement l'ennui me gagna, venir toute seule n'avait pas été des plus judicieux. A vrai dire je ne connaissais quasiment personne. J'étais comme perdu, je n'aimais pas ce sentiment d'être inutile et surtout de perdre mon temps. J'avais fait ma BA en venant ici, mon patron ne m'avait pas imposé de rester toute la soirée. Après tout je m'étais présentée. J'avais fais acte de présence, je décidais qu'il était peut être judicieux de partir. Avant de prendre congé, je m'approchais d'une des statues pour la contempler. C'était une œuvre remarquable. Une voix derrière moi se fit entendre.

"Je vois qu'elle ne vous laisse pas indifférente."

Je me retournais délicatement, affichant un petit sourire timide. Je découvris un charmant homme, fort élégant d'une trentaine d'année environ avec des petites lunettes lui donnant un coté intellectuel.

"Effectivement, elle représente Cybèle dans toute sa splendeur."

L'homme afficha un air surpris, visiblement troubler que je puisse identifier la représentation au premier coup d'œil.

"Oui, en effet, c'est étonnant, vous êtes la première à avoir réussi à reconnaitre cette déesse. Qui je dois dire n'est pas très connu."
"Je n'ai pas vraiment de mérite. La civilisation romaine n'a pas vraiment de secret pour moi."
"Oh puis-je donc connaitre votre...."
Je n'eus pas le temps d'entendre la fin de sa phrase car on entendit clairement du remue ménage dans le couloir.
"Que ce passe t'il?"

oudain, les portes de la pièce s'ouvrirent, les deux hommes qui faisaient le guet firent irruption. J'eus un étrange pré-sentiment, cela ne me disait rien de bon.

"Madame, Messieurs, garder votre calme, il faut évacuer le bâtiment visiblement un incendie c'est déclaré dans les étages supérieurs, prenait les accès de secours et en aucun cas les ascenseurs."

Il eut d'abord une stupeur générale et puis un hurlement déchira le silence et soudain un vent de panique s'empara des personnes présentes. Pour le calme c'était loupé. La foule se dirigea en courant vers la porte.

"Stop arrêter de courir, cela ne sert à rien."

J'avais beau essayer de m'époumoner, il était impossible de les raisonner, personne ne m'écoutait. Je ne pouvais pas rester ici à ne rien faire. Je sortis donc de la pièce et je me dirigeais vers un des systèmes à incendie. Pourquoi ceux-ci ne s'étaient pas déclenchés? Je brisais la glace et j'appuyais sur le bouton rouge, mais rien ne se produisit.

"Sabotage ?"

Ce n'était pas normal. Cela ne se pouvait autrement, je devais aller aider les personnes coincées par les flammes dans les étages supérieurs. Contrairement au reste du monde qui était évacué par les issus de secours, je remontais le long du couloir. J'entendis clairement un des vigiles m'appelait.

"Non, Mademoiselle pas par là."

Je restais sourde à sa demande. J'arrivais enfin à un escalier, j'attrapais ma longue jupe pour pouvoir monter les marches plus aisément.
J'arrivais enfin à un étage ou je distinguais derrière la porte de la fumée. Il n'y avait personne qui empruntait cet accès. Je montais le plus rapidement possible. Heureusement pour moi que j'avais une bonne condition physique, même si ma tenue n'était pas vraiment appropriée. J'arrivais à un étage ou je pouvais voir sous la porte une lueur vive. Je m'approchais doucement.

"à l'aide"

la voix était à peine audible. J'ouvrais la porte et bientôt se dressa devant moi un mur de feu, j'aperçus au sol une personne qui était entouré par le feu.
Mon regard s'embrasa, d'un geste de la main j'ouvris les flammes et je rejoignis l'homme qui était à terre.

"Levez-vous!" Je l'aidais à se redresser et je l'épaulais pour rejoindre l'escalier.

"Ca ca aller? Est ce qu'il y a encore du monde à cet étage"

"Oui je respire à nouveau, merci. Non j'étais seul, c'est des bureaux ici!"

"Ok, parfait descendez, au plus vite!"

Il m'obéit sans poser de question, moi je continuais à monter. L'incendie gagnait en intensité, à n'en pas douter je devais être à l'endroit ou le foyer s'était déclaré. Quand j'ouvris la porte une fumée noire et épaisse envahit tout le couloir, me faisant du coup tousser.

L'étage tout entier était la proie des flammes, c'était impressionnant. Je fus donc surprise de trouver encore âme qui vive et de tomber nez à nez avec un homme encore présent dans ce déluge de feu. Je n'étais pas montée pour rien.
C'était un vrai gentleman, car malgré les circonstances de notre rencontre, rapidement il m'aida à soutenir l'homme que j'avais sorti des flammes un peu plus tôt. Ma victime n'avait pas l'air en très grande forme. Il n'y avait toujours aucune trace des pompiers. Mon inconnu avait l'air en bonne condition physique puisqu'il porta à lui tout seul la victime. Il faut croire que la solidarité existait toujours dans ce monde ce qui était une soulagement.

"Merci bien !"

Je fus surprise par son choix, car il voulut prendre l'ascenseur, certes c'était le moyen le plus rapide de rejoindre le rez de chaussé, mais pas forcément le plus indiqué lors d'un incendie, car les systèmes électroniques pouvaient disjoncter à tout moment à cause de la chaleur. Je voulais lui suggérer une autre option.

"Vous êtes sur que..."

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'il avait déjà fait demi tour. Je décidais de le suivre, cela ne servait à rien de se séparer et puis en cas de besoin je pouvais toujours être de secours. Dans ce genre d'instant critique, on ne pouvait pas vraiment prendre le temps de parler. Il fallait agir et vite. Après un cour instant mon inconnu posa l'homme qu'il portait, visiblement ce dernier venait de faire un malaise. Je commençais à me faire du souci pour lui, j'étais tellement focalisé sur eux que je ne vis pas que le toit menaçait de s'effondrer sur moi. C'est in-extrémis que je fus sauvé.
L'inconnu se jeta sur moi me propulsant au moment ou un tas de grava tomber sur moi. Je restais un instant médusé ne réalisant pas complètement ce qui s'était passé. Je mettais retrouver les fesses par terre sans trop vraiment comprendre le pourquoi du comment, avec quelqu'un par dessus moi. Quand je retrouvais mes esprits, mon regard croisa celui de mon sauveur. J'étais indemne, sauf une légère douleur dans le poignet droite sans doute du à la réception, ce n'était pas vraiment le cas de mon samaritain. C'était très impressionnant à voir, son corps était transpercer par des barres de fer. Cela devait sans nul doute faire horriblement mal. De plus je constatais avec horreur que l'homme que j'avais sauvé peu de temps avant s'était lui fait écraser. Je n'avais pas vraiment le temps de me lamenter ni de pleurer la perdre de cet homme.

"Oui, je vais bien, merci sans votre intervention je crois que je ne serais plus en vie! Par contre vous..."

Il ne m'échappa pas qu'il avait de sérieuses blessures. Je n'osais pas vraiment aborder le sujet et pourtant je n'allais pas vraiment avoir le choix. Je me dégageais lentement de lui et je me redressais.

"Il va falloir que je vous enlève ces trucs qui vous transpercent le corps . Cela risque d'être douloureux."

Je regardais autour de moi et je trouvais un bout de bois par terre. Je lui tendis.

"Mordez cela !"

J'avais vu faire ce truc là dans un film, je me disais qu'il y avait sans nul doute une raison. C'était peut-être pour éviter de hurler à la mort ou bien pour ne pas se mordre la langue. Je me mis au-dessus de lui et je tirais d'un coup sec et de toutes mes forces. La barre ne résista pas et s'extirpa de sa jambe. Je lançais le bout de ferraille au loin et je déchirais un bout de ma robe pour lui faire un garrot pour éviter qu'il ne se vide de son sang.

"ça va? "

J'étais assez inquiète, car les blessures avaient l'air assez sérieuse. Je me sentais fautif de ne pas avoir fait suffisamment attention, c'était moi qui était supposée sauver des vies pas qu'on se sacrifie pour moi.

"Il va falloir que j'enlève celle qui est dans votre épaule pour je puisse vous soutenir correctement."

Je renouvelais donc la même opération, cependant j'eus plus de difficulté avec celle-ci visiblement la barre s'était logée entre les os de l'épaule, il fallut que je m'y reprenne à trois fois pour enfin arriver à déloger l'objet de son corps. Fort heureusement je ne manquais pas de tissu avec ma longue robe de soirée. Je pris un nouveau bout et je fis un point de compression sur l'épaule.

"Il va falloir qu'on bouge d'ici car nous allons nous prendre le toit sur la tête!"

Cette perspective ne m'enchantait guère. Je n'avais pas l'attention de mourir ici. De plus la chaleur commençait à être de plus en plus important, si pour moi je pouvais rapidement remédier au problème ce n'était pas le cas de ce jeune homme.
Seulement les débris du toit nous barraient une partie du chemin.

Je m'étais improvisée infirmière ou secouriste sans m'être posé de questions. Après tout il m'avait secouru je devais essayer de soulager sa douleur. Je n'avais jamais été confronté à une telle situation, mais l'avantage de mon expérience de X-men c'était que j'avais appris à garder la tête froide en toute circonstance. Cela me paraissait tout à fait normal d'essayer de minimiser les dégâts et surtout éviter qu'il se vide de son sang. Mon héros prenait la situation avec beaucoup de philosophie ce qui me parut un peu étrange . Il n'avait pas l'air d'être trop paniqué et il débordait d'une confiance étonnante malgré l'importance de ses blessures. Je fus un peu surprise par sa demande de lui faire confiance. Je n'allais pas lui refuser ce droit puisqu'il m'avait porté secours, même si je me demandais s'il était encore totalement apte à faire face à un tel danger. Je secouais la tête machinalement en signe d'approbation sans rien ajouter de plus. Je le suivais donc vers l'ascenseur et je constatais comme je l'avais pré-senti que celui-ci ne fonctionnait pas. Je me demandais comment nous allions nous sortir de ce brasier. Le feu était en train de gagner du terrain, nous étions cerné par les flammes qui dévoraient tout sur leur passage. Ce qui m'inquiétait le plus c'est que le toit ne tiendrait pas encore longtemps. Je n'étais cependant au bout de mes surprises puisque mon sauveur réussit à ouvrir les portes de l'ascenseur, en démontrant une force sur-humaine, mais le plus étonnant allait arriver.
Il se métamorphosa devant mes yeux en une énorme créature, visiblement un dragon ou une chose d'apparentée. Mon regard bleu se posa sur lui avec un signe d'admiration et d'étonnement. J'aurais du m'en douter au fond, seul un mutant aurait pu se remettre si rapidement ou ne pas paraitre plus inquiété que cela au vu des blessures qu'il avait reçus. Il m'ordonna de grimper sur son dos, sans trop chercher à comprendre ni même à discuter ses ordres je m'exécutais. Il m'aurait été facile de ralentir le feu, mais après tout maintenant qu'il s'était transformé pour nous sortir de cette situation je n'en voyais pas l'intérêt. Je montais donc sur son dos, me calant bien et agrippant à ce que je pouvais. J'avais compris qu'il allait nous faire descendre par la cage d'ascenseur. Je n'étais pas effrayé par son aspect, bien au contraire. Il me rappelait un peu ces dieux que je chérissais et qui avaient aussi le pouvoir de se transformer en créature fantastique. Je n'avais pas le temps à me laisser à la rêverie.

"En route!" dis-je tout simplement. Ce n'était pas la peine de faire un long discourt la situation ne s'y prêtait guère. Je ne pouvais plus maitriser l'incendie vu l'importance qu'il avait pris. Je trouvais dommage de voir partir un tel bâtiment de les flammes.
En tout cas Noctis me démontrait que c'était un homme courageux qui assumait pleinement ses pouvoirs et sa condition de mutant.

(HRJ: mea culpa pour le retard et désolé c'est court...)

Sa transformation ne m'avait pas impressionné, j'étais follement exciter d'être en présence d'un mutant ayant de tel pouvoir. Dans mon fort intérieur, je me disais qu'il était préférable de l'avoir comme allier plutôt que comme ennemis. Il avait démontré une force prodigieuse. La preuve quand il coupe le câble de l'ascenseur comme si c'était un simple fil. Je ne demandais pas mon reste quand il me proposa de grimper sur son dos. Je m'installais le plus confortablement possible et je m'agrippais fermement à une protubérance pour ne pas tomber. Après tout il aurait été dommage que je me fracasse le crane dans le vide alors que je n'avais rien à craindre des flammes. Je préférais fermais les yeux et ne pas regarder en bas. Moi qui n'aimait pas quitter la terre ferme j'étais gâtée. La descente fut assez rapide, le dragon ou quoi que ce fut d'autre gérer bien. Même si je devais admettre que le grincement des griffes sur la paroi était assez désagréable à entendre. Je fus toutefois surprise quand il s'arrêta. Il m'indiqua qu'il avait quelques choses à aller chercher. Cela devait être d'une grande importance pour risquer sa vie et prendre ainsi des risques inconsidérés. Quoi qu'il en soit sans rien dire, je décidais donc de le suivre. Je descendis de son dos et je me mis à marcher bien sagement à ses cotes. Il trouva rapidement ce qu'il voulait, il faut dire que cet étage ne ressemblait pas à l'enfer de flamme que nous avions quitté précédemment. Il était venu récupérer un coffre fort, vu le manque de temps mon inconnu opta pour une solution radicale. Il arracha du mur un coffre fort. Tout ce que j'espérais c'est que ce coffre lui appartenait bien. Ce n'était pas trop le moment de lui posait des questions.

Je remontais donc à nouveau sur lui et nous continuâmes notre dégringolade dans la cage de l'ascenseur. Je fus ravis quand enfin il toucha terre, notre périple était enfin fini. J'entendais l'agitation qui régnait de l'autre côté. Mon mystérieux sauveur prit les documents qui se trouvait dans le coffre. Je me dirigeais avec lui vers l'extérieur du bâtiment. Visiblement mon camarade d'infortune devait être un homme important, car nous fumes rejoint par son personnel qui s'inquiétait de son état de santé. Comme toujours il se montra très prévenant.

"Merci, mais je n'ai rien, grâce à vous je suis en un seul morceau."

Je lui esquissais un petit sourire de reconnaissance. Il est vrai qu'avec toute cette agitation nous n'avions pas fait les présentations.

"Enchanté, je me nomme Amara Aquilla. Au vu de ce que nous avons traversé appelez-moi Amara."

Après tout il m'avait sauvé la vie. Je me retournais pour regarder l'immeuble. Je constatais que celui-ci était la proie des flammes, les trois derniers étages brûlaient.

"J'ose espérer que le bâtiment a été évacué."

Puis me tournant vers le serviteur.

"Savez-vous si tout le monde et sorti?"

Je ne pouvais rester ici à ne rien faire s'il y avait encore du monde enfermé dans cet enfer.

Je regardais tristement le bâtiment se consumait. C'était un magnifique building qui allait sombrer dans l'oublie à jamais, il n'en resterait bientôt plus qu'un tas de cendre. C'était un spectacle à la fois incroyable et bouleversant de voir ainsi cet édifice tomber en ruine, dévoré par les flammes. Je prenais conscience de l'ampleur de la catastrophe. J'éprouvais un léger sentiment de culpabilité, je me sentais un peu fautive de n'avoir pu éteindre le feu. Je me demandais si j'avais suffisamment agi. Après tout j'étais capable de contrôler le feu peut-être que si j'étais intervenu plus tôt j'aurais pu le réguler. De plus je n'avais que très peu utilisé mes pouvoirs.
Visiblement le malheur des uns devait faire le bonheur des autres. Les journalistes pouvaient vraiment se comporter comme des vautours. Je ne fus pas mécontente quand le garde du corps en repoussa un. Je trouvais sa démarche déplacé. Ce n'était pas vraiment le moment pour les interviews.
J'étais visiblement affectée et mon visage affichait une infime tristesse. J'avais un pincement au cœur en pensant qu'il y avait sans nul doute des victimes. Comme le pauvre malheureux que j'avais essayé de sauver sans aucun résultat. Noctis se voulut rassurant, il avait effectivement raison. Moi-même j'avais mis du temps à rejoindre les étages en proie des flammes quand l'alarme c'était déclenchée. J'espérais qu'il n'y aurait pas trop de victimes.
"Oui vous avez raison. C'est juste que..."
Je baissais mes yeux, je poussais un petit soupir. Quand vous avez l'habitude de sauver le monde ce genre de drame vous met mal à l'aise. Il m'était intolérable de me dire que des vies avaient été perdus alors que j'étais présente. Je devais passer à autre chose.

Noctis me surprit. Il avait deviné ma nature de mutante, c'était un homme très perspicace. Alors que je n'avais pas dévoilé mes dont, il l'avait percé à jour. Je levais légèrement les sourcils, avant d'esquisser un petit sourire d'embarras.

"heuuu... Oui en effet je suis bien une mutante."

En même temps il y avait sans doute peu de personnes qui se seraient jetées dans un bâtiment dans les flammes sans une raison particulière. C'était sans doute mon attitude qui avait fini par me trahir. En toute logique, il avait raison le commun des mortels auraient sans nul doute était pris de panique par sa forme de dragon.

"Je n'ai guère été d'une grande utilité ce soir. En tout cas je vous remercie pour votre aide."

Après tout il avait fait preuve de courage et de dévotion ce qui de nos jours même chez les mutants ce faisaient rares. Puis je réalisais soudain l'état de ma pauvre robe, entre la chaleur, la suie noire, les braises qui avaient fait quelques trous et moi qui l'avait clairement déchiré, je me rendais compte que j'étais en guenille. * et bien tu n'aurais pas eu le temps de la rentabiliser celle-ci. Moi qui aimait tant prendre soin de mes vêtements ce soir c'était clairement rappé. Puis je reviens à des réflexions moins superficielles. Je me demandais comment l'incendie c'était déclaré.

"Est-ce qu'on connait la cause de l'incendie ?"

J'espérais que ce n'était pas un acte terroriste ou un sabotage, mais bien accident domestique.

Noctis était vraiment prévenant, il faut dire que traverser les flammes ensemble avait sans nul doute du nous rapprocher. Même en tant que mutant on ne le fait pas tous les jours, sauf peut être pour moi. Il essayait de me réconforter, même si ses paroles ne purent enlever les doutes que j'éprouvais. A part le plafond qui avait bien failli m'écraser, je n'avais guère rien à craindre dans cette fournaise. Noctis ne pouvait pas le deviner. Je savais qu'il avait raison et que de toute façon il était trop tard pour avoir des regrets. Je ne pouvais plus rien faire.
Quand il m'annonça que l'incendie n'était pas criminel, j'éprouvais un léger soulagement. C'était impressionnant comme une erreur humaine pouvait réduire à néant un tel bâtiment.

"C'est fort dommage, c'était un magnifique bâtiment par Jupiter. Et bien j'espère qu'il était bien assuré."

J'esquissais un petit sourire à cette pensée. Je me doutais que la ville soignerait ses blessures et que d'ici peu il y aurait un nouveau building qui se dresserait de nouveau. Je n'étais pas prête d'oublier ma première sortie mondaine. Au moins se souvenir restera impérissable. Jusqu'au bout Noctis voulut jouer les chevaliers servant, cependant je ne voulais pas abuser de son amabilité. Il en avait déjà trop fait.

"Merci, bien, mais ne vous inquiétez pas. Je vais prendre un taxi comme à mon habitude."

Je ne voulais pas partir comme une voleuse, je notais sur un bout de papier un numéro de téléphone et je lui tendis.

"Si un soir dans des circonstances plus calme vous voulez prendre un verre."
J'esquissais un petit sourire, tout en passant une main machinalement dans mes cheveux. Il était temps pour moi de prendre congé.

" Bonne fin de soirée, Noctis !"

Sans plus attendre rien de sa part, je m'éloignais. J'allais trouver un inspecteur qui s'occupait de la sécurité, après mettre assurer que je ne serais d'aucune utilité, je décidais de rentrer. Je fis appeler un taxi et je m'engouffrais dedans. le véhicule prit la direction de l'institut. Cette soirée aurait été riche en rebondissement, mais au fond j'étais contente de cette rencontre imprévue. Seul le temps de dira si j'aurais l'occasion de revoir ou pas mon sauveur.