Rififi au Canada (Amara Aquilla)

Jean-Paul, après avoir accueilli sa jeune élève dans son petit chalet, a appelé plusieurs autorités canadiennes sur la possibilité d'un acte terroriste au Canada. Beaubier a décidé toutefois de beaucoup mieux travailler en limitant bien sûr les territoires à regarder. Comme dirait plusieurs philosophes sur le Canada central, il n'avait rien à faire d'intéressants par le manque de population dans certaines villes. Calgary ou Edmonton n'étaient pas des villes très intéressants pour des terroristes. Des villes comme Montréal, Vancouver, Toronto ou Ottawa étaient beaucoup plus intéressantes pour les terroristes. Les policiers fédéraux ont décidé de se focaliser sur les voyages venant des États-Unis et les voitures loués aux aéroports ou achetés à petit coût près des différents aéroports.

Une journée s'est passée sans grande nouvelle, Jean-Paul est allé chercher de la nourriture pour son élève dans une petite épicerie à environ 50 minutes en voiture, mais beaucoup plus rapidement à cause du vol de Véga. Beaubier était en train de travailler sur comment perdre son temps pour recevoir des informations quand il a reçu les premiers renseignements importants qui pourraient bien aidés l'enquête sur le fameux terroriste. C'était à la deuxième journée qu'il a reçu des renseignements, sur deux anciens confréristes qui sont rentrés illégalement dans le pays et qui étaient présentement suivis par les policiers fédéraux.

Au matin, ils se sont barricadés avec une autre personne dans un entrepôt et un ôtage quand ceux-ci se sont aperçus qu'ils étaient suivis par la GRC. Personne ne connaissait des renseignements sur la troisième personne qui était dans l'entrepôt. La GRC et le SQ ont donc décidé de travailler ensemble une fois sur le territoire québécois et encore canadien, sur un entrepôt à l'Ouest de Montréal. Pour vous faire un rappel, le Québec a eu quelques problèmes politiques avec le Canada sur la question de la séparation et le Québec a crée le SQ pour concurrencer directement contre la GRC canadienne. Toutefois, la GRC et le SQ sont capables de travailler ensemble pour mieux aider.

Beaubier a été averti après 15 minutes, il a rapidement averti sa jeune élève sur peut-être quelques indices sur le fameux criminel. Beaubier a décidé d'y aller en voiture, car les deux mutants ne semblaient pas avoir revendiqués encore des exigences, genre une avion pour se rendre à Cuba. Les médias étaient heureusement enfermés pour éviter de voir les nouvelles de TVA ou de Radio-Canada sur des cas mutants. Beaubier a décidé de prendre un parking pas très loin de l'entrepôt pour finalement se diriger vers les policiers qui semblaient s'occuper du cas d'otages. Il a décidé de faire un simple signe à amara de le suivre.

Spoiler:

-Bonjour Beaubier... le policier s'arrêta quelques secondes en regardant Jean-Paul... dit donc... Quand on était dans les années 90, tu avais la même apparence, je ne savais pas que la super vitesse te donnait un coups de jeunesse...

Ricana le policier avant de reprendre un peu plus de sérieux. Il donna aux deux X-Men une veste anti balle et un fusil 9mm traditionnel pour leur sécurité. Beaubier a décidé de les prendre pour mieux se sécuriser, mais c'était aux choix de la femme pour prendre l'uniforme de sécurité. En mettant l'uniforme de policier, il a décidé de répondre au vieux policier.

-Pas de chance Stedford... Donne moi un compte rendu de la situation...

-Deux anciens confréristes des États-Unis qui ont notamment participé à l'attentat du pont comme toi, mais toi, je ne te signale pas parce que je t'aime bien. Ils sont avec un otage depuis environ une heure, il a aussi un troisième individu avec eux. Il semblait être déjà là avant leur arrivé.

-Tu as une description physique de la troisième personne?

-On peut simplement dire qu'il est de ''race'' blanche... Ils ont prit le téléphone portable donné par la police d'intervention en cas d'otages, mais ils ne répondent pas... Tu veux intervenir?

-Je ne sais pas... on est seulement deux présentement... je n'ai pas l'équipe du passé... tu en penses quoi, Amara?

Je me faisais à la vie au Canada, j'étais hébergée chez mon ancien professeur. J'avais un peu appréhendé nos retrouvailles dans un premier temps, mais je devais admettre que tout se passait pour le mieux. Il s'était montré prévenant et un peu de changement d'air ne me faisait pas de mal. Je ne devais pas oublier pourquoi j'étais venue ici. La traque au terroriste n'était pas chose facile. Personnellement je ne savais pas comment m'y prendre. Je laissais surtout ce travail de nous dégoter une piste à Jean-Paul. Je ne comprenais pas pourquoi un mutant voulait s'en prendre à ce pays. Un tel comportement me dépassait un peu.

J'étais tranquillement installée dans ma chambre, je profitais un peu de la tranquillité. Après tout je pouvais me détendre et vu que j'étais ici autant que j'en profite un peu. Je n'en oubliais pas le pourquoi j'étais venue, mais notre enquête piétinait. Nous n'avions pas d'information sur l'homme que j'étais venue poursuivre. De plus je laissais à mon ancien professeur de trouver une piste, après tout il était plus apte que moi pour ce genre de mission. Surtout que c'était son pays et qu'il était considéré comme un héros. Je ne me sentais pas très utile, mais chaque chose à son temps. Après tout j'étais une femme de terrain plus utile dans le feu de l'action.
Soudain, Bourbier avait débarqué me pressant un peu. Visiblement il avait une piste sérieuse. L'affaire avait l'air des plus délicate puisque quand Jean-Paul m'exposa les faits rapidement. Il y avait la vie d'un otage en jeu. De même nous n'étions pas sur de trouver notre homme parmi ses malfaiteurs, même s'il y avait des fortes probabilités. De toute façon nous devions agir d'une façon ou d'une autre. Ces truands c'étaient barricadés dans un entrepôt.
Je demandais quelques minutes pour changer de tenue. Il ne servait à rien d'aller sur le terrain sans ma combinaison. Je l'enfilais rapidement avant de rejoindre mon ancien professeur. Ma tenue était extrêmement sexy, me moulant parfaitement le corps. Je n'avais pas d'autre choix si je devais utiliser mes pouvoirs sous peine de voir toutes autres affaires s'enflammer par mon pouvoir.

Quand j'arrivais sur les lieux du crime, il y avait déjà les forces de l'ordre sur place. On nous fit un topo sur la situation qui n'était guère très réjouissante. Les mutants qui étaient à l'intérieur étaient connu des forces de l'ordre pour avoir fait du grabuge lors de la bataille du pont.
Je pris la veste anti-balle qu'on me proposa, mais je refusais l'arme à feu. Cela ne me servait à rien. Je préférais si je le devais utiliser mes pouvoirs que ce genre d'engin. Je n'étais pas une experte des armes à feu, je me débrouillais mieux avec une arme blanche, surtout les épées.
La situation était donc délicate. Il ne fallait pas de précipitation.

"Et bien, nous sommes donc deux contre trois. Mais il serait dommage de mettre la vie de citoyen en danger à cause de mutants terroristes. Nous devons intervenir, au moins pour prouver que tous les mutants ne sont pas des monstres."

Je réfléchissais un instant avant de me tournait vers le policier.

"Vous avez pu identifier deux des mutants à l'intérieur si je ne m'abuse? Est -ce que vous pouvez me dire quels sont leurs pouvoirs? Par Bellone nous ne devons pas nous précipiter et tomber dans un piège. Mais si nous savions à quoi nous en tenir nous pourrions avoir l'avantage!"

Surtout que je n'étais pas là lors de ce fameux problème du pont et par conséquent ses mutants ne pouvaient pas connaitre la nature de mes pouvoirs.

Le policier regarda la jeune femme quelques secondes en train de se poser plusieurs questions. Il ne la connaissait pas vraiment, il avait beaucoup plus travaillé avec l'ancienne équipe canadienne. Il avait aussi gérer pendant un temps l'équipe canadienne avec le fameux Beaubier où ils se sont connus pendant un temps. Bien que le policier avait quelques pensées un peu perverse en regardant Amara, il a décidé de répondre aux questions de celle-ci selon les renseignements qu'il avait accumulé selon les renseignements donnés par la FBI et l'Interpol. Il resta quelques secondes silencieux en regardant Beaubier pour attendre les présentations, mais non pas de présentation. Ce maudit anti social était vraiment terrible pour les présentations. Beaubier a toujours été comme ça, toujours très fermé, toujours moins bavard que les autres. Surtout que Beaubier n'avait pas le temps de présenter tous les X-Men qui vont venir chez lui pendant ces petites vacances à Montréal pour se reposer des cons de la ville de New York.

-Selon les dossiers du FBI et d'Interpol, les deux mutants sont connus pour leurs pouvoirs, mais on ne connait pas leurs limites. Le premier mutant a la super vitesse comme Beaubier, mais beaucoup moins rapide. Il est capable d'atteindre la vitesse d'environ de 600 km à l'heure. Le deuxième mutant est un peu moins connu, mais selon les dossiers que j'ai reçu, c'est un télépathe, mais ne vous en faites pas, on a placé des brouilleurs anti télépathes autour de l'immeuble, donc il ne va pouvoir rien faire de dangereux ou connaître des détails sur votre intervention ou non.

Il laissa un petit silence, la police canadienne a toujours été très bien organisé contre des mutants dangereux, même que selon quelques rumeurs, ils ont essayé de trouver d'arrêter tous les mutants qu'ils qualifient comme dangereux, même les deux Beaubiers si ceux-ci se rebellent contre les autorités canadiennes.

Le policier semblait aussi trouver bizarre de la façon qu'Amara était en train de parler. Habituellement, les gens disaient: Bon Dieu et non Par Bellone. Encore un autre choc culturel pour ce pauvre policier qui était en train des les accumuler aux fils du temps avec des mutants.

-Je vais faire le tour de l'immeuble Amara, si l'immeuble a une ouverture, je pourrais peut-être rentré très rapidement avec toi très rapidement... d'accord?

Demanda tranquillement Beaubier.

Le policier me donna les informations dont j'avais besoin. C'était toujours un plaisir de travailler avec les forces de l'ordre surtout quand celle-ci était aussi efficace. Visiblement il acceptait notre aide volontiers ce qui était encouragent. Combien de fois j'avais dû montrer patte blanche pour pouvoir intervenir. L'une de mes dernières rencontres ne s'était pas spécialement bien passé et j'avais eu quelques déboires contre les drôles de robot anti-mutant qui m'avait mis chaos alors que je leur avais dit que je voulais les aider. Voila tout ce que j'avais gagné à collaborer avec eux. Non là tout paraissait si différent. Le fait de travailler main dans la main était réconfortant. Je me demandais pourquoi ce n'était pas toujours le cas. Quoi qu'il en soit je ne pouvais pas trop y réfléchir pour l'instant. Au moins j'étais fixé sur leurs dons. La nature des pouvoirs ne m'inquiétait plus trop maintenant. Ce qui me rassurait c'était que le télépathe soit en partie neutralisé. C'est lui que j'estimais le plus dangereux. Il fallait agir assez rapidement et l'effet de surprise pouvait être pour nous un sacré avantage. Mon seul regret était qu'il y avait un otage. Sinon j'ai proposé une méthode un peu plus radicale. Ma priorité était avant tout la protection des civils. Nous devions tout faire pour sortir cette personne indemne. Il y avait cependant encore une chose qui me tracassait, un petit rien, mais qui ne me disait rien qui vaille.

"Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi ils n'ont rien revendiqué. Est-ce que vous savez quelle est la personne qu'ils ont pris en otage? Est-ce juste dû au hasard ou bien se pourrait il que se soit en fait un kidnapping?"

Après tout il était curieux qu'ils se soient enfermés là et que depuis ils ne se manifestaient plus. Cela ne me paraissait pas vraiment logique. Je voulais être sur de mon coup. Rien ne m'assurait que ce ne soit pas un piège. De toute façon cela ne servait à rien de tergiversait pendant cent sept ans. Je me disais que nous serions aussi fixé une fois sur place.
L'idée de Jean-Paul me parut excellente, après tout un peu de discrétion ne pouvait pas nous faire du mal.

"Oui bonne idée, au pire si tu ne trouves pas d'ouverture je peux en créer une. Je n'aurais pas de mal à nous faire entrer, enfin toi non plus! C'est quand tu veux."

Je lui souris, j'étais donc prête à passer à l'action. C'était à lui de jouer pour le moment.

La situation était toujours très risqué, comme d'habitudes, les médias en mode vautour font amenés leurs hélicoptères pour tout voir, pour tout représenter comme si c'était un grand spectacle, mais c'était vrai qu'il manquait beaucoup d'action en été au Québec, alors les médias recherchaient toujours des plaisirs dans des controverses policières ou politiques, mais une situation mutante était toujours drôle à analyser. Le Canada a toujours été clairement beaucoup plus souple que l'États-Unis pour les mutants, mais les gens sont toujours influencés par les mauvaises langues de la radio poubelle ou de la télévision poubelle.

Pendant que Beaubier était en train de vérifier comment se rendre dans le bâtiment le plus rapidement possible, le policier était en train de donner des informations supplémentaires sur la situation. Beaubier faisait le tour du bâtiment plusieurs fois pour voir les chances de rentrer. Il n'avait pas encore une grande ouverture de vue en faisant le tour. L'immeuble semblait bien fermé de tous possibilités de rentrer par les murs, mais il a décidé ensuite de prendre de l'hauteur pour vérifier le toit. Il avait bien un énorme trou qui semblait se diriger vers la cave.

-Ils ont été simplement complètement surpris par les forces en place, ils semblent très confus parce que ce n'était pas prévu que mes policiers interviennent. Quand, mes policiers ont été détecté, ils ont essayés d'arrêter les deux criminels et le nouveau acolyte avec eux, mais ils ont décidé de prendre un otage et de rentrer dans l'entrepot. Peut-être qu'ils cherchent un moyen de s'échapper ou en train de réfléchir pour négocier quelques choses.

Beaubier est apparu peu après près de la jeune femme avec le policier pour demander ensuite un brouilleur anti télépathe pour essayer de rentrer dans l'immeuble.

-Il a une ouverture sur le toit, on va rentré dans la cave. Je suis désolé, mais on va faire un petit vol pour rentrer dans le toit...

Il s'approcha de sa jeune élève pour la prendre par sa taille et avec une grande vitesse pour éviter de faire souffrir trop sa jeune élève et il est rentré dans la cave avec une grande vitesse. Le plancher semblait très fragile, mais les deux X-Men étaient capables d'entendre les commentaires des trois mutants avec une otage qui semble être en pleine crise. Deux voix semblaient engueulés une autre personne qui avait une voix plutôt calme et sobre.

-Occupe toi des deux voix et je m'occupe de l'autre... ok?

Véga se plaça tranquillement au-dessous de la fameuse voix, toutefois, les bruits de pas se firent entendre par le fameux criminel. Quand Beaubier s'était placé au dessous de la fameuse voix, on a été capable d'entendre deux bruits, deux coups de feux qui pouvaient résonnés même à l'extérieur. Le premier coups de feux a traversé le pied de Beaubier et le deuxième a frôlé son visage. Quelques millimètres de plus et c'était presque une balle dans la tête. Il lança un grand cri de douleur avant de s'écraser au sol pour défoncer le plancher et arriver directement devant les trois criminels. Le troisième criminel a commencé à se diriger vers Beaubier avec l'arme pour en finir, Beaubier semblait un peu sonné par sa chute et sa blessure, il ne pouvait pas réagir encore de façon très active. Toutefois, les criminels ne semblaient pas être encore conscients de la présence d'Amara.

J'avais toutes les informations dont j'avais besoin pour mieux appréhender la situation. Je n'aimais pas m'aventurer en terrain inconnu. Je comprenais mieux la situation. Ils étaient pièges comme des rats. J'avais peur qu'ils soient poussés dans leur dernier retranchement et du coup qu'ils commettent des actes de pures folies. Je connaissais un peu la nature humaine et à force d'aller de mission en mission j'avais fini par comprendre que l'homme désespéré devenait fou allié. Pendant que je collectais mes informations mon collègue avait eu le temps de faire un petit repérage des lieux.

Jean-Paul m'annonça qu'il avait trouvé une entrée, mais que le seul petit problème était qu'il fallait y accéder par les airs. De toute façon je n'avais pas le choix. Je ne sautais pas au plafond de cette perspective et d'une voix impassible.

"Allons y! "

Je me laissais faire, je fermais juste les yeux histoire de dire que ce supplice se passe vite. Mon calvaire fut de courte durée, fort heureusement pour moi. Je fus quand même soulagé d'être de nouveau sur la terre ferme.
Je suivais donc mon partenaire par l'endroit dérobé. Nous étions en train d'avancer lentement, jusqu'à être au-dessus des criminels. La situation paraissait délicate. Soudain un profond malaise s'empara de moi, des coups feux se firent entendre et je vis mon ancien professeur s'écrouler devant mes yeux. Il était tombé à terre aux pieds d'un ravisseur. J'étais en plein cauchemar, mais le pire était en train d'arriver, car un homme était sur le point de l'abattre. Je ne pouvais pas le laisser faire, je devais agir au plus vite. Adieu le plan d'action qui venait d'être mis en place. Aux grands maux les grands remèdes, je fis apparaitre dans chacune de mes mains une boule de feu, que je lançais en direction de l'agresseur. Mon regard s'illumina, mes yeux bleus laissèrent place à une flamme orangé. Je me concentrais pour diriger les flammes. La première toucha l'arme la seconde lui arriva directement dans les jambes. L'effet fut immédiat, avec l'impact de la boule de feu sur sa main le criminel lâcha son arme, dans le même instant son pantalon s'enflamma instantanément sous le choc de la seconde boule. Il hurla de douleurs, le feu était en train de se propager sur ses vêtements. Je ne distinguais pas les deux autres hommes et j'avais clairement trahi ma position.

Alors que je commençais à bouger pour essayer de descendre, pour rejoindre Jean-Paul et voir comment il se portait. Je sentis comme une voix dans ma tête. Elle s'intensifia de plus en plus. Cela devenait de plus en plus insupportable, j'avais l'impression que ma tête était prise dans un étau. La douleur était telle que je poussais un cri tellement cela me faisait mal.

"AHHHHHHHHHhhhhhhhhhh"

En fait les brouilleurs étaient terriblement efficaces à l'extérieur du bâtiment, mais pas à l'intérieur j'étais trop près du télépathe et ce dernier était en train de pénétrer dans mon cerveau. Je le sentais s'insinuer en moi. J'avais l'impression que j'étais en train de devenir folle et de perdre complètement le contrôle de moi-même. Je m'effondrais à mon tour sur sol incapable de pouvoir bouger, complétement replier sur moi même.

Beaubier semblait un peu sonné par la violente chute, habituellement, ce n'était pas lui qui se faisait sauver par ces élèves, mais bien le contraire. Il va peut-être perdre un peu de crédibilité, mais ce n'était pas très important présentement, Beaubier doit se soucier beaucoup plus de la sécurité de l'otage et d'Amara avant de reprendre sérieusement son rôle de grincheux professionnel. Il était capable d'entendre les pas du jeune criminel qui avançait vers lui. Il doit se réveiller beaucoup plus rapidement. Il a commencé à voir l'arme vers lui, mais la blessure de son pied était encore très présente. Il décida de se mettre sur quatre pattes, mais il ne pouvait encore rien faire.

Amara a intervenu à temps pour blesser le troisième criminel, mais dès qu'elle venue proche du combat, le télépathe a décidé d'intervenir pour blesser mentalement sa jeune élève. C'était un point à ne pas dépasser pour Véga. S'attaquer à l'une de ces anciennes élèves, c'était un sacrilége pour Monsieur Beaubier, il a sorti immédiatement l'arme donné par le policier au début de la mission et un simple coups de feux. La balle est rentrée entre les deux yeux du télépathe... violent? Oui. Mais, pas question de mettre en danger la vie de son ancienne élève. Peut-être qu'Amara ne va pas être d'accord avec la force léthale utilisée par Beaubier, mais c'était normal pour Beaubier. Il était l'un des rares mutants de l'Institut qui tuaient. Il a décidé d'envoyer ensuite deux balles dans les deux jambes de l'autre mutant à coté de lui. Le jeune confrériste s'est écrasé au sol en criant de douleur. Il restait finalement le dernier mutant qui semblait avoir disparu dans la nature.

Il n'a pas totalement disparu, il avait une partie de ces vêtements pour éviter de brûler vif à cause des attaques de la belle Amara. Il donna un solide coups de pied derrière le crâne de Beaubier après avoir viser les deux autres confréristes. Il roula quelques centimètres au sol avant de se lever très rapidement et donner un coups de poing d'une grande vitesse pour mettre hors combat le dernier criminel. Il s'avança ensuite vers la jeune Amara...

-Ça va?

J'étais immobilisée sur le sol, dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. La voix qui raisonnait dans ma tête me disait de ne plus bouger. C'était comme si on annihilait toute ma volonté. Je ne pouvais pas faire autrement que de lui obéir. Cette voix était froide et pénétrante, elle m'étourdissait. Je la sentais malfaisante et pourtant je n'arrivais pas à lui faire obstacle. Plus j'essayais de lutter contre sa volonté plus j'avais l'impression que mon crane allait exploser. Mon corps ne répondait plus, j'avais l'impression que mon cerveau allait se liquéfier d'un instant à l'autre. C'était insupportable. Je sentais que j'allais défaillir, puis soudain plus rien, un grand vide. Un silence bienfaiteur et puis au loin j'entendis une autre voix, celle-ci familière me demandant si j'allais bien. J'eus du mal à réagir, je mis quelques secondes avant de retrouver mes esprits totalement et pouvoir me relever. Je vis Jean-Paul, sur le coup je mis du temps à comprendre. Je me relevais doucement. Je récupérais mes forces petits à petits. D'ici quelques minutes j'aurais sans nul doute récupéré toutes mes facultés.

"Oui, ça va! Que c'est il passé ?"

J'émergeais comme dans un brouillard. Je pris conscience peu à peu que mon ancien professeur avait réagi à sa façon.
Je vis le corps de trois hommes allongés, ils étaient neutralisés. Don l'un ne se relèverait jamais. Je compris avec horreur que Jean-Paul n'avait pas fait dans la dentelle. Mais pourquoi ? N'avait il pas eu d'autre choix. Je restais silencieuse, c'était assez incompréhensible ce qui venait de se passer. Je ne pouvais pas croire qu'un X-men avait tué délibérément sans autre alternative.
Surtout que dans le passé Xavier m'avait refusé ce droit à la vengeance contre cette maudite sorcière qui avait tué ma mère.
Je décidais du moins pour l'instant de ne pas commenter ce que je voyais.

"Comment vas l'otage ?"

Après tout si nous étions intervenus c'était pour sauver cette personne. Je m'approchais du terroriste inconscient et immédiatement je reconnus l'homme que j'avais aperçu quelques jours plus tôt aux états-unies. De toute façon les brulures que je lui avait infligé sur son bras lors de notre première rencontre ne laissaient aucun doute.

"Est-ce qu'on à retrouver ce qu'il a volé?"

J'étais un peu perdu, je ne savais pas si j'étais restée longtemps ou pas inconsciente et ce qui s'était déroulé autour de moi. J'avais besoin de me rassurer et de surtout penser à autre chose.

Elle ne semblait pas avoir des problèmes grâce au télépathe, il avait encore quelques souvenirs d'un télépathe qui avait complètement détruit la vie d'une personne en lui donnant des faux souvenirs. Elle était visiblement correcte, mais malheureusement, il ne semblait pas avoir des télépathes dans le coin pour vérifier l'état mental de sa jeune élève, au moins, elle ne posait pas beaucoup de question sur le meurtre du confrériste. Beaubier était reconnu pour être très rude, mais il n'avait jamais tué une personne devant les X-Men, simplement par respect pour l'éthique de l'Institut. Selon cet éthique utopiste, le meurtre n'était pas possible pour les membres de l'Institut, c'était toujours très présent pour éviter des abus, mais Beaubier connaissait bien le monde extérieur, il connaissait les gens autour de ce système. Bien qu'il n'était pas aussi radical que des gens comme Wolverine ou autres.

Pourquoi il a décidé de tirer directement dans la tête du télépathe? Parce qu'il avait choisi une méthode utilitariste, il avait peur que si celui-ci avait simplement blessé le télépathe, qu'il va être capable d'inciter Beaubier de se suicider et de mettre fin aux jours de lucidités de la jeune blonde comme dans une mission du passé où qu'un télépathe a incité une personne de se mettre une balle. Peut-être que celle-ci va avoir beaucoup de difficulté à accepter cela, mais il avait déjà ces explications pour celle-ci.

-Je n'ai pas eu le choix, je m'excuse...

C'était beaucoup trop violent pour les X-Men habituellement, Beaubier était toujours en train de boiter, peut-être qu'il avait perdu un peu de crédibilité devant la jeune femme, mais c'était pour assurer sa sécurité. L'ôtage semblait être en panique, Beaubier a décidé de lui faire un signe pour l'approcher vers une porte, mais il a décidé de vérifier quand même si la porte n'était pas piégée. Tout semblait être correct, il a ouvert la grande porte pour laisser sortir l'ôtage et faire signe aux policiers de la GRC et de la SQ pour la possibilité de rentrer dans le fameux immeuble. Les policiers sont rapidement rentrés avec les ambulanciers pour vérifier l'état de toutes personnes dans le bâtiment.

-Je ne sais pas encore Amara, on n'a pas encore fouillé l'immeuble, on va laissé la police fouiller, mais ils doivent trouvés quoi?

Demanda Beaubier qui se dirigeait toujours en boitant vers son élève pendant que les premiers sources d'autorités étaient en train de vérifier l'état des premières personnes.

J'étais un peu perdu, un peu déboussolé par ce qui venait de se passer. Je n'avais pas l'esprit au clair. Jean-Paul formula des excuses, visiblement je devais avoir l'air troublé pour qu'il le fasse et je ne pouvais nier que c'était le cas. En tant que X-men on nous apprenait qu'il fallait être protégé la vie à tout prix. J'avais eu le droit à de nombreux sermons de la part de Xavier sur ce sujet. J'avais appris dans mon enfance à ne pas faire de cadeau à un adversaire et l'idéologie plus pacifiste de Xavier était des fois en opposition avec ce principe. Je me trouvais entre deux feux. Je ne savais pas trop comment réagir. Je savais que mon ancien professeur avait agi pour me protéger, c'était là tout le paradoxe. Par ma faute indirecte le terroriste était mort. Est-ce une bonne chose, je ne pouvais le dire. Je comprenais les raisons qui l'avaient poussé à commettre cet acte, c'était pour m'épargner des souffrances inutiles.
Je préférais pour l'instant ne pas réagir, c'était fait et puis cela ne servait à rien d'épiloguer.
Les forces de l'ordre entrèrent dans le bâtiment et l'otage fut vite pris en charge. Nous avions au moins fait une bonne action.
Jean-Paul proposa de laisser la police faire le boulot. Je hochais la tête en signe d'accord. Après tout il fallait bien qu'ils servent à quelques choses. On leur avait grandement facilité la tache et fait un sacré nettoyage.

"Ils doivent retrouver normalement un conteneur cylindrique contenant un agent pathogène, c'est un virus extrêmement dangereux. Donc à manipuler avec grand soin."

Je n'avais pas fait attention, mais je réalisais maintenant que mon partenaire était blessé. Je commençais à me faire du souci pour lui. Après tout il avait mis sa vie en danger pour moi.

"Est-ce que cela va toi? On devrait aller à l'hôpital faire examiner ta blessure au pied."

Nous n'avions plus de raison de rester ici. Le boulot était fini du moins pour nous.

"Je suppose que les forces de police font interroger les suspects et que s'ils ont besoin de nous ils savent te contacter. Quittons ce lieu."

Je lui fis un petit sourire, histoire de dédramatiser la situation et lui faire comprendre que j'acceptais la situation telle qu'elle était. Après tout la vie n'était pas toujours blanche ou noire, je devais aussi accepter les compromis.

Elle semblait quand même bien le prendre, malgré la violence de Véga qui était toujours très discutable et surtout toujours très direct. Beaubier avait toujours plusieurs problèmes avec un pacifisme toujours trop bien placé à l'Institut. Bien que l'idéologie de Charles Xavier était toujours bien placé dans la société de débats politiques et sociaux, mais au sujet de la criminalité, au sujet du terrorisme, au sujet de la cruauté de la société, c'était une autre histoire. Beaubier aimait beaucoup l'idéal politique de Xavier, mais réaliser un idéal politique était quelques choses de beaucoup plus compliqué. Il faut toujours avoir une certaine autorité sur le monde, il faut toujours montré que certaines lois demandent une force immorale pour plusieurs étudiants de l'Institut.

Elle était d'accord pour laisser la police fouiller l'immeuble pour trouver le conteneur cylindrique pour éviter un acte terroriste de niveau biologique pour les êtres humains. Le policier qui a décidé de leur apporter les premiers renseignements à l'extérieur, a décidé de prendre des notes pour chercher des biologistes et des policiers scientifiques en cas d'extrême urgence. Le policier trouvait que cela était un cas d'urgence. Le groupe de la Confrérie était aussi dangereux que des groupes comme Al-Qaida ou encore le FLQ dans le temps.

Elle posa ensuite des différentes questions sur l'état de santé de Beaubier, il avait quelques blessures, mais ce n'était pas très grave. Il va se rétablir très rapidement plus tard. Elle voulait donc quittée les lieux, mais Beaubier ne voulait pas dérangée la jeune femme. Il donna tranquillement les clés de la voiture à Amara pour ensuite commencer à parler.

-Rend toi au chalet avec ma voiture et demande aux militaires de te rendre au chalet, ils vont t'aider. L'un de mes jeunes élèves est présentement dans le chalet, c'est Alex Harvey, le gros moineau. Il se fait appelé Lucifel. Je vais me faire aider par la police du coin pour me rendre à l'hôpital, ne t'en fait pas pour moi...

Beaubier a décidé de lui donner ensuite la main pour l'aider à se relever et surtout aider à Beaubier de sortir de l'extérieur. Étonnement, il avait quelques applaudissements à l'extérieur, comme il avait toujours des applaudissements après des opérations de l'équipe canadienne qui réussi. Les canadiens acceptaient beaucoup mieux les mutants, mais aussi, ils acceptaient aussi beaucoup plus le responsabilité de certains mutants pour protéger la population.

Visiblement tout était entrée dans l'ordre. Je fus surprise par la demande de mon partenaire qui me renvoyait chez lui. Je fis une drôle de tête, mais je ne voulais pas m'imposer, s'il voulait aller à l'hôpital sans moi c'est qu'il avait ses raisons. Peut être ne voulait il pas me montrer ses faiblesses ? Après tout en tant qu'ancien professeur il voulait peut-être que je garde une certaine image de lui. S'il ne voulait pas de me soutien dans cet instant je devais m'incliner.
Il me confia ses clefs de voiture, il n'avait pas peur. De toute façon je ne me sentais pas capable de me rendre de nouveau au chalet toute seule. Véga m'apprit que je ne serais pas seule dans son habitation puisqu'un de ses élèves devait s'y trouver

"Ok, parfait !"

Dis-je d'un ton monocorde. Je sortis donc de l'entrepôt et je fus surpris par l'accueil. C'était rare d'avoir des acclamations, j'étais habituée plutôt aux critiques et au lynchage médiatique même après être venue en aide. C'était flatteur, pour une fois qu'on reconnaissait notre exploit je n'allais pas m'en plaindre.
Je me retournais vers Jean-paul avant que celui-ci ne soit amené pour avoir ses soins.

"Bon courage alors, tiens moi au courant."

Puis sans demander mon reste, je me dirigeais vers un policier se trouvant à l'extérieur.

"Excusez-moi, pouvez-vous me ramener chez Monsieur Beaubier?"

J'avais pris un air tout penaud. Le policier esquissa un sourire.

"Oui bien sûr, je vous demanderais juste de patienter un peu."

Je hochais la tête en signe d'accord et je me mis sur le coté le temps d'attendre. Je dois dire que ce fut assez rapide, je revis rapidement mon policier. Je lui donnais les clefs du véhicule.
J'embarquais et nous primes la route. Je ne fis pas trop la conversation pendant le trajet, je me sentais légèrement vidée. C'était peut-être la pression qui redescendait. Le temps du retour me parut beaucoup plus long. Enfin je revis un paysage qui me parut familier. La perspective de pouvoir bientôt me détendre me redonna un coup de fouet. La voiture s'immobilisa.

"Merci et vous comment allez vous rentrer?"

La question venait de me traverser l'esprit, je l'avais fait déranger. Je n'avais pas pensé à lui. Le policier m'indiqua qu'un de ses confrères l'attendait déjà sur le parking.

"Ok, fort bien. Merci pour tout."

Je descendis du véhicule et je me dirigeais donc vers cette fameuse falaise à escalader. Il ne restait plus attendre qu'on daigne venir me chercher. La perspective de devoir être de nouveau dans les airs ne m'enchantaient guère. Surtout dans les bras d'un inconnu.

Je contemplais la falaise qui me paraissait tellement insurmontable, rien que d'en bas j'en éprouvais un profond malaise de me dire que j'allais de nouveau me retrouver dans les airs. Je commençais à regretter d'avoir accepté l'invitation de Jean-Paul et de ne pas m'être réfugier dans un hôtel de la ville, m'évitant ainsi cette épreuve de taille. C'était sans nul doute le meilleur entrainement pour vaincre sa peur, de l'affronter directement, mais je trouvais que l'épreuve depuis quelque temps m'était souvent soumise. Surtout que je ne me sentais pas au mieux de ma forme. Si mon partenaire avait été blessé physique, je commençais à croire que l'intrusion mentale qui m'avait été faite avait laissé plus de séquelle que je n'aurais cru. Je me sentais chancelante, de nouvea mes forces me quittaient petit à petit. De plus je commençais à avoir un horrible mal de tête qui tapait sur mes tempes. La sensation était très désagréable. Mon visage avait perdu ses couleurs naturelles pour laisser un teint blafard. Je ressemblais à une poupée de porcelaine, si fragile et délicate. Je n'avais qu'une hâte pouvoir me reposer un peu et oublier toute cette mésaventure.

Soudain j'entendis une voix derrière moi, je me retournais lentement à l'appel de mon nom et je découvris un charmant jeune homme que je ne connaissais pas. C'était donc lui le fameux Lucifel, le nouveau protégé de Beaubier. Son fameux moineau comme Jean-Paul l'avait surnommer. C'était donc un charmant moineau, pour ma part je l'aurais plutôt désigné comme un aigle, un cygne ou un albatros, mais surement pas un moineau. Je trouvais que cela n'allait pas avec cette charmante frimousse. Je demandais quelle place, il avait dans le cœur de Beaubier. J'étais en face du nouvel apprenti de mon ancien professeur et que moi-même j'avais été à sa place par le passé, la situation me paraissait un peu cocasse. Pourtant nous ne devions pas être beaucoup plus âgé, du moins me semblait-il. C'était dans ces moments-là que je prenais conscience d'avoir eu de la chance d'avoir intégrés l'institut jeune.

"Bonsoir, disons que je m'en suis sortie sans égratignure ce qui n'est pas le cas de Jean-Paul, mais ne vous inquiètez pas, rien de grave, juste histoire qu'on le remette sur pied."

Je voulais me montrer rassurante et surtout pas alarmer le disciple de Véga. En même temps je n'étais sur de rien, je l'avais quand même vu chuter d'une hauteur assez importante et il s'était fait tirer dessus. Ce qui n'était jamais une partie de plaisir, surtout si la balle n'était pas ressorti. Il ne servait à rien de s'appesantir maintenant, il serait temps d'aviser le moment voulut et puis Véga ne m'avait gère laisser le choix. J'aurais sans nul doute du m'imposer, mais nos rapports élèves professeurs n'étaient pas totalement effacés. Je respectais ses décisions.

"Rien méchant comme mission."

Je lui souris tendrement, en levant mon doigt en l'air.

"Juste m'emmener jusqu'à là haut, les dieux dans leur infini bonté on juste oublié de me doter du vol et du coup je suis enraciné à notre mère Gaïa. Surtout que notre cher Jean-paul n'a pas trouvé mieux que de mettre son chalet dans lieu très facile d'accès."

Je m'approchais légèrement de lui. Je me demandais si je devais lui avouer que je détestais ne plus avoir les pieds sur terre. C'était peut-être une chose préférable, mais du coup mon statut d'X-woman invulnérable en prendrait un coup. Ce n'était pas pour mon image, juste que je n'aimais pas afficher mes faiblesses au premier inconnu venu. Je n'avais pourtant pas le choix. Je m'apprêtais à lui parler quand je sentis soudain mon nez coulé. Je portais instinctivement ma main et je découvris que celle-ci fut taché de rouge. Un léger filet de sang s'écoulait de mon nez.

Je sentais couler de mon nez un filé chaud, instinctivement je mis ma main et je constatais que cette dernière était tachée par du sang. Avec l'autre membre libre je pris un mouchoir qui était dans ma poche. Je le portais à mon nez et je fis un point de compression. Après quelques minutes j'enlevais le mouchoir et je m'aperçus que le saignement avait cessé. Je comprenais mieux maintenant les inquiétudes de Lucifel, mais je souhaitais surtout rentrer au chalet. Tout mon corps me réclamait du repos. J'encaissais sans nul doute le contre coup de ma rencontre avec ses terroristes. Mon visage était livide comme une morte, j'éprouvais toujours cette fatigue immense qui s'était abattue sur moi sans prévenir. De plus ma tête me faisait aussi toujours mal. Le risque n'était pas aussi élevé, du moins c'est ce que je pensais. L'intrusion mentale avait été stoppé assez rapidement et je mettais mon état de fatigue sur le compte du décalage horaire et aux stresses que j'avais eu ce jour.

Si les conseils de Lucifel était des plus judicieux, je n'avais pas spécialement envie de passer des heures à subir des examens médicaux, de plus je ne pensais pas vraiment avoir subi de dommage si importante que cela sur ma personne. La nature de traumatisme avait été plutôt psychologique. Je m'étais aperçue à quel point ceux qui avaient le pouvoir de pénétrer les esprits pouvaient s'avérer être des mutants redoutables. Je n'avais par le passé jamais eu affaire à ce type d'attaque. Par ma nature volcanique j'étais bien souvent protégée des attaques physiques. Les ennemis hésitaient bien souvent à m'approcher de peur de se trouver carboniser.
Je devais me montrer rassurante envers mon serviteur. Il ne servait à rien de l'affoler pour si peu.

"Ne vous inquiétez pas, je pense pouvoir supporter le voyage. Je suis juste éprouvée parce que j'ai subi et je pense qu'après une bonne nuit de repos il n'y paraitra plus."

Je m'efforçais de lui faire un sourire et de me montrer plus forte que je n'étais. Après tout je ne voulais pas lui causer de souci.
Tout ce que je désirais été de pouvoir m'allongeait dans un bon lit et m'envelopper dans une bonne couette chaude et ne pas la quitter avant que ce corps fourbu ne soit à nouveau opérationnel.
Je devais cependant affronter une dernière épreuve avant de pouvoir mériter le repos du guerrier. Il fallait que Lucifel vole jusqu'au repaire de Véga ce qui dans le fond ne m'enchantait guère. Je n'avais pas vraiment le choix. Vu ce que j'avais subi aujourd'hui ce petit détail devrait être vite réglé, du moins c'était ce que j'espérais. Je sentais mon cœur s'oppressait dans ma poitrine par la simple perspective d'être à nouveau loin du sol. J'avais hâte que cette journée de calvaire ce termine.

"Allons y, je vous prie !"

Il était temps pour moi d'affronter ma dernière peur. Je m'approchais tout près de Lucifel et je passais mes bras autour de son cou. Sentant ainsi la chaleur de son corps, ce qui était assez réconfortant dans le fond.

[hj: désolé d'avoir mis si longtemps à répondre]

J'écoutais donc les conseils de Lucifel et je me laissais faire. Je pestais à cet instant contre mon ancien professeur d'avoir choisi un tel lieu d'habitation. De toute façon je n'avais guère le choix, il fallait que j'affronte ma peur. Quand Lucifel battit des ailes pour le décollage, je sentis mes cheveux voltiger par l'air produit. J'espérais ne pas défaillir en vol et surtout avoir la résistance psychologique de ne pas paniquer. Je ne voulais être la cause de notre perte. Je fermais les yeux, j'essayais de respirer le plus calmement possible. Quand je sentis le décollage, je me mordis légèrement la lèvre. Par réflexe je m'agrippais fermement comme si cela pouvait m'empêcher de tomber.
Sentir la chaleur de son corps, être si près de lui avait pour moi un coté sensuelle. Je me sentais vulnérable, je n'aimais pas ce sentiment d'impuissance, d'être dépendante de quelqu'un. Cet proximité avait cependant une vertus plus apaisante, même si je sentais mon cœur battre la chamade. J'essayais de ne pas penser à la situation et de focaliser mon esprit sur autre chose. Ce n'était guère facile, puisque je sentais le vent venir de temps en temps nous caresser.
J'étais loin d'être détendu et je sentais mes muscles se tétaniser. Ses contractures étaient douloureuses. Tout mon corps me faisait souffrir, est-ce que la fatigue amplifier ce phénomène ou bien est-ce du seulement à mon stress? Je ne savais le dire. Tout ce que je souhaitais c'est que le voyage ne dur pas trop longtemps.
Je ne profitais pas du paysage pendant le vol, être ainsi coupé de Gaïa était un supplice. Si certain s'émerveille en découvrant la terre vu du ciel pour moi c'était un enfer de la voir si loin de moi. Fort heureusement pour moi mon calvaire ne dura pas trop longtemps, il est clair que je n'aurais pas pu supporter une heure de vol.
J'obéis sagement à mon ange quand il me demanda de relever les genoux. Mes muscles étaient tellement raide que je sentis une douleur en mouvant mes jambes. J'esquissais une légère grimace. Je fus soulager d'être enfin sur la terre ferme. J'étais heureuse d'être de nouveau sur le plancher des vaches. Je restais un petit moment avant de lâcher mon étreinte, quand j'ouvris les yeux, je perçus que ma tête tourner.
Non loin de moi, il y avait une grosse pierre, d'un pas chancelant je me dirigeais vers elle et je m'assis dessus le temps pour moi de reprendre mes esprits.
Je baissais ma tête, mes longs cheveux blonds retombèrent en direction du sol.

"Merci pour la balade. Il me faut quelques minutes pour reprendre mes esprits. "

Mon corps endolorit me faisait comprendre que j'avais présumé de mes forces et que si je ne le ménageais pas je risquais de le regretter.

"Je crois que j'ai bien mérité mon repos."

Je relevais ma tête et esquissait un léger sourire à Lucifel. Je me redressais lentement sentant que j'étais titubante. Fort heureusement pour moi le chalet n'était plus loin. J'étais sur qu'un bon lit m'attendait. Je fis à peine quelques pas que je vis des étoiles devant les yeux, puis soudain des points noirs et plus rien. J'eus l'impression de tomber dans un vide infini. Je n'eus le temps de rien faire. Mon corps oscilla avant de s'effondrer sur le sol. Je venais de perdre connaissance.

Vous connaissez l'image des super-héros entre les années 60 à 90, des exécrables merdeux qui défendent des valeurs et des pays complètement absurdes, au fil du temps et à la création des X-Men, on s'est retrouvé avec des héros qui devenaient de plus en plus humains et désabusés. On est devenu beaucoup plus réaliste à notre monde. Véga semblait réagir avec des lois métaphysiques du genre, les lois métaphysiques du super-héros, défendre quelques choses qui semblent être complètement juste au niveau de la justice et de la liberté, mais qu'à la fin, tu deviens un simple produit de consommation. Beaubier a défendu un pays complètement absurde, dessiné par des imbéciles et imaginé par une classe moyenne pour devenir un super-héros qui sortait beaucoup plus de l'hasard de l'imagination collective autour de l'héros populaire.

Beaubier était au début terroriste pour le Front Libération du Québec (FLQ) pendant la crise d'Octobre pour devenir quelques choses de beaucoup plus crédibles après. Il voulait défendre la liberté québécoise, la langue française avec René Lévesque et tous les magnifiques politiciens du Parti Québécois. Puis, il est devenu beaucoup plus sensible que la moyenne pour éviter la destruction du Parlement canadien comme un grand super-héros qui a des pouvoirs. Il n'avait pas découvert ses pouvoirs avant ce jour-là, combattant au sein du FLQ, il sentait une certaine pression pour devenir un nouveau héros de l'histoire avec l'idée du maoïsme qui traversait les époques et les continents pour découvrir la mentalité innocente des années de la gauche socialiste.

Après, il est devenu un héros populaire pour les canadiens, avec une rédemption des méchants terroristes du FLQ... je vais ajouté mon point là-dessus, si vous croyez que le FLQ est terroriste, allez voir le vrai terrorisme, parce que vous êtes sérieusement dans le champs en train de manger des carottes avec des médias complètement absurdes. Allez voir le terrorisme irlandais, islamique ou même américain dans les pays orientaux. Beaubier est devenu un héros canadien pour des millions d'anglais et ensuite devenir un traite pour quelques centaine de milliers de québécois. Ce n'est pas drôle d'être un grand héros qui embrasse le front des enfants et en faisant des photos à 10$ la signature. Voila, ce monde réel, voila ce qu'on va donné comme images, des gens qui ont des pouvoirs sont dans la nécessité de défendre des attardés mentaux, aucunement éduqués et peut-être totalement désinformé par les médias populaires et des émissions complètement idiotes.

Son pied était correct et Beaubier n'avait pas besoin de rester très longtemps à l'hosto avec les permissions des grands agent de la GRC. Partant sans préavis vers l'ancien manoir de son équipe canadienne pour revenir en quelques secondes et voir la jeune Amara au sol.

-Tellement sexy, que tu fais craqué tous les femmes...

S'approchant de celle-ci pour la prendre dans ses bras AVEC UNE GRANDE VIOLENCE! Non, je blague, avec une certaine délicatesse.

-J'appelle l'infirmier de la base militaire, il va venir la voir... tu faisais quoi pendant qu'on s'amusait? Sinon, ne t'en fait pas, cela doit être des malaises psychiques...

l'espace d'un instant plus rien. C'était le vide total. Puis sans vraiment trop comprendre, je sentis mon corps se soulever. J'eus rapidement un sentiment de sécurité comme si rien maintenant pouvait m'arriver. Quand j'ouvris les yeux, la première chose que je vis ce fut Véga. Je crus l'espace d'un instant que j'étais en train de rêver que ce dernier n'était pas réel. La chaleur de son corps me fit prendre conscience au combien je n'étais pas plongé dans un monde fictif, mais que c'était bien la réalité. Il se faisait du souci pour moi. Je me sentais surtout extrêmement lasse.

"Tu ne vas pas te débarrasser de moi si facilement."

Lui dis-je d'une petite voix. J'étais bien dans le creux de ses bras. Après tout je n'étais qu'une petite chose fragile pour lui. J'aurais tant aimé lui montrer à quel point j'étais devenue plus forte, plus courageuse. Pour cette fois c'était raté. Il se montrait paternaliste à mon égard, même si je savais qu'il pouvait être dur. Ce n'était que pour mon bien.

"Je constate qu'il t'on remis sur pied rapidement."

Je décidais de me blottir contre lui, comme pour me rassurer. Je n'étais pas sûr que mes forces ne m'abandonne pas de nouveau.

"Je crois qu'en fait ils n'ont pas examiné la bonne personne."

J'avais voulu faire ma forte et voilà le résultat. J'espérais cependant ne pas avoir donné trop de souci à ce pauvre Lucifel qui m'avait mis en garde.

"Je pense que cet affrontement a été plus violent que ce que j'aurais cru.
Si Jean-paul daigne me border dans mon lit, je pense que je serais opérationnel des demains."

J'esquissais un léger sourire histoire de dédramatiser la situation. Je n'avais pas spécialement envie de me faire examiner par un docteur, ni même me retrouver à l'hôpital. J'étais sur qu'avec un peu de sommeil je serais sur pied rapidement.

C'était drôle de voir ce genre de réactions chez les jeunes élèves, Amara était peut-être une X-Woman bien confirmée dans l'équipe, elle restait quand même très jeune et même trop jeune pour Véga. Beaubier était très loin de croire que les jeunes pouvaient s'improviser comme un super-héros sans problème. Les jeunes ne sont pas des super-héros, les jeunes sont des jeunes avec des rêves, des idées politiques et une drôle d'idée sur l'amour véritable ou l'amour matérialiste. Amara était devenue une héroïne des X-Men, une produit de consommation pour les plus jeunes ou un produit de haine pour les créationnistes. Véga s'était habitué à être son propre produit et combattre pour ses raisons et pour sa logique, non combattre pour des ignares et des arrogants. La jeune femme était en train d'ajouter quelques commentaires, mais Beaubier était quand même un peu craintif. Il ne connaissait presque rien dans les malaises télépathiques, plusieurs télépathes étaient capables de créer des larges malaises chez une personne, mais selon les déductions de Beaubier, il ne pensait pas trouver des dommages irrécupérables chez la jeune femme.

-Bon, d'accord, mais si tu n'es pas en forme demain, je te fais manger les chaussettes de Lucifel, si tu n'es pas réveillé demain et en forme.

Dit le grand Beaubier en bougeant tranquillement vers le petit chalet. Tranquillement, pour éviter de la blesser, il faisait signe par la tête à Alex de le suivre au grand chalet. Rentrant dans le chalet, il déposa la jeune blonde sur le lit le plus proche pour mettre une douce petite couvercle sur celle-ci avant de boiter de nouveau un peu dans le chalet pour s'asseoir et allumer la télévision. Bien que Beaubier a tué une personne, un télépathe, pour lui, la mission a été réussi. Ils ont réussi à capturer deux terroristes notoires. Beaubier a regardé ensuite Alex quelques secondes, qu'est-ce qu'il pourrait bien faire pour le reste de la soirée?

-Tu sais pêché?

Bon, les deux gens avaient le choix de regarder la télévision, d'aller prêcher des informations sur internet ou profiter de la nature pour une fois....

Je me laissais faire et sans demander mon reste je fis d'un signe de la tête pour lui montrer mon approbation. Je ne voulais pas être un fardeau pour mon ancien professeur. Nous avions été mis à rude épreuve ce soir. Fort heureusement nous en étions sorti presque indemne. Je prenais conscience que nos vies étaient fragiles. Je fus heureusement quand Véga me déposa dans mon lit. C'était tout ce que je désirais, pouvoir m'endormir et oublier cette petite mésaventure. Visiblement les garçons avaient des projets pour ce soir et je savais qu'entre homme ils sauraient s'occupés. Des qu'ils eurent quitter la chambre. Je fermais les yeux, je sentais encore une douleur lancinante dans mon crane. Mon corps meurtri appréciait grandement le moelleux du matelas. Il ne fallait pas grand chose pour que ce soir je sois heureuse, un bon lit douillet et le tour était joué. Les yeux clos, je pris une profonde respiration. Je me tournais légèrement sur le coté droit et me mis en position de foetus. Le fait de légèrement bouger mon corps était comme une épreuve. Mes forces me faisaient cruellement défaut. Je détestais me sentir dans un tel état de faiblesse. Morphée ne se fit pas attendre, il s'abattit sur moi, m'emportant au pays de songe. Je tombais dans un profond sommeil. La fatigue était telle que je crois que le monde autour de moi aurait pu s'effondrer ce soir que je ne me serais pas réveillée. Il n'y a rien de mieux qu'un bon sommeil réparateur pour vous remettre sur pied.