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 Jazz From Paris In a New York Bar [PV Ghinzu]

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Jazz From Paris In a New York Bar [PV Ghinzu] Empty
MessageSujet: Jazz From Paris In a New York Bar [PV Ghinzu]   Jazz From Paris In a New York Bar [PV Ghinzu] Icon_minitimeMer 25 Aoû 2010 - 21:38

Le bar était ce soir rempli de monde, rempli d'une vie citadine qui trouvait son exutoire dans ces soirées que l'on peut passer, autour d'une bière ou de quelque autre alcool avec ses amis voire des connaissances, ou plongé dans les yeux d'un autre être humain que l'on voudrait voir devenir plus. Le brouhaha était à la fois doux et omniprésent, alors que les conversations s'entrelaçaient, se coupaient et s'associaient, emplissant le bar de mouvement, de bruit et somme toute de vie. Les gens, bêtement assis, une boisson à la main, commentaient leur semaine, leur journée, leur patron, leur amant, bref tout ce qui construit une vie comme on peut en voir mille. Pourtant, Léo trouvait un charme à ce brouhaha plein de banalités à la fois générales et si uniques en leur genre.
Il aimait profondément les bars comme celui-ci: de petits bars, coquets plus que magnifiques et bien plus intimistes que ces endroits qu'il pouvait fréquenter il y a longtemps, à une époque ou il y travaillait. Ce genre d'endroit lui rappelait l'Odyssée, une certaine forme de folie, ses jeunes années, et les airs endiablés qu'il pouvait jouer sans relâche des jours entiers.

Il respira l'air et sourit, de toutes ses dents, retrouvant sa maison une fois de plus. Se levant au milieu de la foule anonyme, il fit un autre grand sourire au barman, qui le lui rendit, avant de monter les petites marches du petit podium qui trônait, discret, dans un coin de la pièce. Petite estrade de bois surmontée par un piano, un tabouret, et de temps en temps, quand le temps et l'instant se trouvait propice, un pianiste. Léo s'avança, attirant ça et là quelques regards furtifs et quelques questions. Qui il était, cela n'avait pas d'importance. Il n'était qu'un pianiste, se préparant à jouer quelque air d'ambiance. On l'aurait vite oublié. Sauf qu'il n'était pas n'importe qui. Il repoussa des mains son long manteau brun comme on repousse une queue de pie, et repoussa par là même ce sentiment qu'il avait en s'asseyant, affublé d'une queue de pie, devant un public de mélomane. Il était ici dans son temple, son chez-lui. Il n'avait pas a avoir le trac aujourd'hui. Le conservatoire était bien loin derrière.

Puis les accords tranchèrent l'air du bar alors que les doigts de Léo se posèrent sur l'ivoire fragile et fatigué. Noir et Blanc. Blanc et Noir. Jazz et Java. Armstrong. De vieux airs lui remontèrent en tête et il sourit. Main non, pas aujourd'hui. Aujourd'hui il jouerait sans chichis. Et les accords fusèrent. D'abord lentement, comme une douce envolée lyrique qui coupa le bruit en deux.
Certaines têtes se tournèrent, intriguées, vers ce mystérieux pianiste qui venait de commencer son morceau. Mais le brouhaha persista, lourd et indétrônable. Les yeux de Léo se rivèrent sur le clavier, sur ses doigts, sur les touches lentement pressées.

Spoiler: