Quand l'ombre devient notre espoir [PV Katara][Terminé]

Dernière édition par Icare le Lun 11 Oct 2010 - 6:55, édité 1 fois

En dessous d'eux, la mer frappait avec rage la falaise escarpée, projetant son écume au-delà des rochers acérés qui les entouraient. Logés dans les confins d'une grotte creusée par le temps et le sel corrosif. Allongé sur le sol dur, Icare baigné par le soleil se réveilla à cause des rayons qui dispensaient leur lumière blanche sur son visage fin. Lentement ses yeux verts s'ouvrirent, regardant le soleil qui devait rester sur son trône une heure ou deux encore avant de céder à l'obscurité puis au crépuscule et enfin à la nuit. Il remua faiblement, regardant son corps couché, il était sur le ventre, ses ailes étaient étendues sur le sol et sous l'une d'elle l'inconnue reposait; sa respiration semblait régulière mais Icare ne pourrait en jurer, au moins les plumes avaient fait leur travail et elle ne tremblait plus suite à son plongeon dans l'eau en sa compagnie. Ignorant tout de la jeune femme, jusqu'à son état il se contenta d'essuyer son front puis d'essayer de la rendre un peu plus présentable, piochant dans une petite source venant d'il ne savait où, traversant leur grotte et se jetant directement dans la mer en inondant les rochers d'un ruisselet chantant qui suivait les courbes marrons des pierres qui s'effritaient. S'il y avait une source ici c'était que la grotte devait avoir un autre orifice, lequel débouchait sûrement sur la terre... Mais pour l'instant Icare ne se sentait pas de quitter l'endroit, il avait encore trop peur de voir surgir l'inconnu et s'était persuadé que cet endroit les protégeaient un peu.

Retirant avec précaution ses habits-enfin le haut seulement.- il disposa son manteau troué au niveau du dos sur la jeune fille, et se contenta de rester grelottant un moment à réfléchir à tout ceci... La situation avait été extrême et le survivant se promit de parler à Charles Xavier dès qu'ils sortiraient d'ici! L'homme l'impressionnait toujours mais le mutant avait aussi changé, prenant de l'assurance et acceptant ses dons petit à petit... Heureusement encore qu'il avait évolué, sinon comment aurait-il pu, même avec le facteur chance qui lui avait été outrageusement profitable, s'en tirer face à ce monstre? Couvrant son propre corps de ses grandes ailes rousses puis y renonçant par pur altruisme pour couvrir encore plus la blessé, il se rallongea sur le sol, le ventre sur le sol et ses yeux mi-clos, son aile droite étendue sur la jeune femme qu'il avait aussi couverte de son pull et de son manteau. Les tremblements cessèrent petit à petit car il parvenait à se réchauffer un peu en cessant de bouger, étendu sous un soleil certes affaibli mais disposé dans un endroit qui conservait la chaleur, enfin pas beaucoup mais c'était suffisant... Puis à moitié dans les "vapes" il n'avait pas trop conscience de son corps alors ça allait.

Voyant que la fille semblait bouger-où était-ce un effet d'optique?- Icare ouvrit les yeux plus grands mais ne bougea pas, il était réellement épuisé! Lui avoir mis ses vêtements sur le dos l'avait achevé, même bouger ses ailes trainant leur 5 mètres d'envergure comme la misère du monde sur le sol de la grotte lui paraissaient impossible à mouvoir. Ce combat lui avait tout demandé, et il avait survécu! Mieux encore l'inconnue aussi avait apparemment tenu le choc, si elle était morte le jeune homme se dit qu'il n'aurait pas tenu le coup et que le choc traumatisant l'aurait fini sans que son talent de régénération ne puisse rien y faire. Attendant là, l'ange roux toujours étendu sur le parterre de leur abri sous le soleil se reflétant sur ses belles ailes rousses ne laissait comme indice de vie que ses yeux entrouverts qui regardaient la jeune femme ainsi que sa respiration calme mais affaiblie quand même.

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Le corps de Katara ressentait des sensations totalement contradictoires. Sa poitrine comprimée avait froid. Son dos en revanche avait bien chaud. Chacun de ses muscles la faisait souffrir, comme si elle était passée au milieu d'un ring de catch. Reprenant peu à peu le dessus sur les télèbres qui obscurcissaient son esprit, elle se rendit compte que Dieu seul sait comment, elle n'avait finalement que de grosses courbatures, peut-être aussi quelques solides hématômes. Ses cheveux poisseux et emmêlés, saupoudrés de sable s'étalaient autour de sa tête comme une couronne d'algues marines. Elle remua timidement les bras et les jambes. Avec un gémissement de douleur, elle se retourna sur le dos pour mieux respirer. Ses doigts rencontrèrent ce qui lui tenait si chaud. Des plumes... Un immense édredon de plumes et de ... peau?

Katara ouvrit les yeux surprise. Tournant la tête vers la gauche, elle rencontra une paire d'yeux un peu semblables aux siens. Son "ange" se trouvait lui aussi allongé sur le sol dur, torse nu, les bras serrés sur son corps mince et grelottant. Il ne disait pas un mot, le visage à moitier dissimulé derrière son poing serré. Sur le moment, elle ne sut que dire. Peut-être allait-elle briser un rêve? Pourtant ce rêve l'avait sauvée des griffes d'Exodus et lui avait même parlé.

Elle avisa alors qu'elle était non seulement recouverte de son aile mais aussi d'une bonne moitier de ses vêtements à lui. Une attention délicate mais presque inutile alors que tous leurs vêtements étaient trempés comme des soupes. Elle se redressa, repoussa doucement l'aile et les vêtements qui la recouvraient et murmura simplement :

- Merci.

Elle avisa alors où elle se trouvait. Il s'agissait d'une grotte, nombreuses dans la région, creusées par le temps et les eaux courants dans ces falaises calcaires aisémment friables. Elle s'adossa à la parroi de la grotte et ramena ses jambes contre son buste non sans une grimace de douleur. Elle replongea son regard dans celui de son sauveur et se contenta de dire :

- Je m'apelle Katara.

-Icare

Répondit le jeune homme sans la moindre hésitation, tellement habitué à donner cette identité après avoir renié l'autre. La regardant se relever il la laissa repousser son aile puis la ramena contre lui pour se réchauffer en les ployant autour de lui. Voyant que la fille n'était pas dans un état trop grave-physiquement en tout cas- l'ange se mit aussi en mouvement pour aller au ruisselet qui gouttait dans l'espèce de caverne, ses ailes de nouveau déployées, tombant sur le sol car peu pratique pour un endroit aussi restreint et le visage prêt de la source pure, Icare plongea ses mains dans le liquide limpide et porta l'eau à ses lèvres abîmées par le sel, rendues sèches par le combat, la peur, le stress et le froid, puis il entreprit de faire un brin de toilette malgré la fraicheur de l'eau qui le faisait trembler encore plus. Plongeant ses cheveux roux dans une flaque plus profonde et limpide il la ressortit en s'ébrouant comme un chien. L'eau le re mouillait mais comme elle était douce, il sècherait bien plus vite après, alors que gorgé de sel, ce serait bien plus long! Puis assis sur son derrière le jeune homme entreprit de passer de l'eau sur ses plumes, les lissant de son mieux pour les alléger des dernières traces salines qui auraient dû leur être fatales... Comme s'il se préparait pour un éventuel envol en urgence, un autre combat, sait-on jamais?

-Et de rien, tu aurais fait pareil pour moi n'est-ce pas?

Constatation clichée, stéréotypée mais assez vraie non? Reprenant sa toilette attentionnée et attentive, Jay se surprit à remarquer combien les choses avaient changée sans qu'il ne s'en aperçoive, lui qui avait tant maltraité ses ailes, se trouvait désormais à les choyer. Non pas qu'il les adore mais celles-ci avaient quand même sauvé la vie d'une jeune fille puis la sienne aussi alors bon. Et puis il découvrait petit à petit quelques avantages à être mutant, sortant de sa terreur pour les siens ou lui-même... De son dégoût aussi. Rien que cette femme, extérieurement elle avait l'air très bien, le remerciait, lui parlait alors que c'était une mutante aussi visiblement. A ce qu'il avait pu voir elle dirigeait l'eau! Ce devait être comme les humains, fallait faire la part des choses. Il y avait des bons et des mauvais. Que d'années pour comprendre cette vérité! Icare y avait peiné mais il était sur la bonne route pour y parvenir. Tout dépendait des gens, pas de leur nature première.

En attendant il fallait parler de ce qui était difficile... C'était inévitable afin d'empêcher une autre attaque, d'anticiper une nouvelle fuite.

-Excuse-moi d'y revenir mais c'est nécessaire. L'espèce de monstre là, tu le connais? Je veux dire il te recherche toi en particulier? Non parce que moi je ne viens pas d'ici, je suis d'Angleterre, et là-bas il y a une école spéciale pour les gens comme nous... Là tu serais protégée. Tu sais qui c'est ce type rouge?

Demanda l'ange en terminant d'examiner l'aile droite pour passer à la gauche, retirant une ou deux plumes qui s'étaient détachées et les posant sur le sol à ses côtés puis reprenant son travail, ma foi, pas si désagréable sur "sol" soyeux à récurer dans chaque recoin avec soin.

-Et tu viens d'où comme ça au fait?

Demanda-t-il d'un ton aimable, histoire d'essayer de détendre l'atmosphère... Mais aussi d'en apprendre un peu plus sur cette Katara qui lui paraissait gentille mais bon... Au fond il ne savait pas dans quoi cette mutante avait été se fourrer, ni son passé. Elle avait rien d'une terroriste mais avec ce monstre derrière elle on pouvait se demander quels boulets elle trainait derrière sa personne.

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Icare... Quel drôle de coïncidence. Être pourvu d'ailes rousse et s'appeler comme l'homme qui est mort d'avoir volé... Katara resta légèrement dubitative. Ce ne devait certainement pas être son vrai nom. Elle décida d'être méfiante. Un homme qui cache son identité a souvent quelque chose à se reprocher. A moins que la seule chose qu'il ait à se reprocher soit d'être un mutant? Après tout, si il avait véritablement le fond mauvais, il ne l'aurait pas sauvée. Peut-être était-il juste tourmenté. Son "tu aurais fait pareil pour moi" sonna légèrement utopique à son goût. Katara ne savait pas si devant une scène pareille et une telle démonstration de pouvoir de la part d'Exodus elle aurait oser intervenir pour venir en aide à un parfait inconnu. Elle se contenta de lui sourire.

Sans doute conscient du malaise qui s'installait entre eux, Icare choisit d'aller se désaler à la source d'eau. Il se rinçait de manière brute, un peu comme un ado. Katara se demandait bien quel âge il pouvait avoir. Son physique ne semblait pas l'avantager au niveau de l'âge. Il devait certainement être plus âgé que ce qu'il parraissait. Toutefois, ses manières restaient assez sèche et dépouillées de fioritures. Vingt ans? Vingt-deux tout au plus estima Katara. L'idée d'Icare se révélait excellente. Katara sentait aussi sa peau et ses lèvres craquer sous la morsure du sel marin. Elle décida d'immiter Icare lorsqu'il aurait fini d'occuper la source. Profitant de ce qu'il avait le dos tourné, elle ôta ses bottes indiennes, son jeans, son énorme pull en laine gorgé d'eau et de sable et son T-shirt. En culotte et soutien-gorge, elle remit une toilette plus approfondie à plus tard. Elle prit juste le temps d'épousseter un peu le sable coicé dans ses dessous en surveillant Icare du coin de l'oeil. Elle passa sa main dans ses cheveux et y rencontra un fatras de noeuds qui provoquèrent une grimace de douleur et de découragement.

Lorsqu'Icare revint s'asseoir pour s'occuper de ses ailes, Katara prit sa place, et passa doucement l'eau si douce sur sa peau irritée. Elle but aussi une longue gorgée en laissant glisser avec douceur l'eau sur ses lèvres gerssées. Ensuite, elle plongea doucement sa chevelure dans la source et entreprit de la démêler longuement et patiamment. Lentement, les noeud cédaient, le sable s'évacuaient et Katara se sentait moins sâle et moins fatiguée. Alors que la sérénité revenait peu à peu à Katara, Icare lui rappela ce qui s'était passé.

- Excuse-moi d'y revenir mais c'est nécessaire.

Katara tassa sa tête dans ses épaules. Elle tordit ses cheveux puis commença à les tresser. Icare poursuivit :

- L'espèce de monstre là, tu le connais? Je veux dire il te recherche toi en particulier? Non parce que moi je ne viens pas d'ici, je suis d'Angleterre, et là-bas il y a une école spéciale pour les gens comme nous... Là tu serais protégée. Tu sais qui c'est ce type rouge?

Katara noua ses cheveux en un chignon sous sa nuque, revint à l'entrée de la grotte ou les derniers rayons du soleil disparaissaient. Par chance son T-shirt était déja sec. Elle l'enfila puis y glissa ses jambes comme le font les petites filles avec leur chemise de nuit. Elle noua ses bras autour de ses jambes, pencha la tête et répondit d'une voix sombre.

- Non, je ne sais absolument pas qui il est. Il m'a juste dit qu'il s'appelait Exodus et qu'il voulait me tuer. Et il n'a jamais précisé qu'il me cherchait moi personnellement.

Elle tut le fait qu'Exodus lui avait ordonner de lui montrer son pouvoir. Icare n'en avait rien vu et ne pouvait savoir qu'elle était une mutante. Si elle l'avouait, c'en était fini de sa petite vie tranquille et surtout, ce serait la fin de ses études. Lorsqu'Icare mentionna une école pour "les gens comme Nous", Katara tiqua.

- Qu'est-ce que tu entends par les gens comme nous? Je ne vois d'ailleurs pas en quoi une simple école pourrait me protéger d'un monstre pareil. De toute façon, je n'ai pas besoin de protection. Il s'en est pris à moi par un pur hasard, il n'y a que peu de chance qu'il recroise ma route. Si ça tombe, il m'a déjà oubliée.

Cette petite litanie servait plus à la convaincre elle qu'Icare. De plus, Exodus avait bien précisé qu'il savait localisé par la simple conscience. Si par malheur elle repassait dans son champ de localisation, il ne manquerait pas de la retrouver et de lui faire payer au centuple cette occasion manquée. Katara réprima un frisson de peur qui aurait pu passer pour un frisson de froid.

Refuser d'avouer qu'elle était une mutante la priverait de l'aide somme toute plus que nécessaire qu'Icare et son école proposaient. Mais avouer son état, c'était aussi se couper de sa vie. Mais à quoi pouvait bien lui servir sa vie si elle retombait dans les griffes d'Exodus? Sans compter le nombres de personnes chères à son coeur qu'elle mettrait en danger rien qu'en vivant à leur côtés... Elle était perdue si Icare ne lui apportait pas son aide. Or elle venait de lui mentir... Katara laissa alors sa peur et son découragement l'envahir et plongea sa tête dans ses brasd. Elle sanglota alors à chaudes larmes qui lui brûlèrent encore plus les yeux. Elle n'entendit pas la dernière question d'Icare qui n'avait pas remarqué ses premières larmes.

L'air agressif de la fille lui donna envie de répondre du tac au tac. Comment était-il sensé savoir que la jeune fille n'était pas recherché par ce type, et que celui-ci l'avait attaqué au hasard? N'avait-il point le droit de s'inquiéter lui qui avait subi le courroux de cette chose? Et encore à moindre échelle! Ses plaies étaient déjà refermées et lorsqu'il découvrit un accroc léger sur ses ailes, si la situation s'y était prêtée il en aurait rit... Tout ceci n'était rien comparé à ce que lui-même leur avait fait subir par haine pour sa propre nature et personne. Heureusement, son épuisement ne lui donna guère envie de se jeter dans un nouveau combat et il laissa la fille exprimer sa "rancoeur". Comme lui auparavant, Katara ne semblait pas accepter le fait d'être un mutant, cependant, elle avait de la chance elle, car physiquement ça ne se voyait pas, plus grande était donc la facilité à nier son don. Cependant Icare eut la présence d'esprit de ne rien dire, la sachant suffisamment bouleversée comme ça. D'ailleurs lorsqu'elle se mit à pleurer en position foetale, le jeune homme oublia complètement ses paroles peu avenantes-mais justifiées- juste avant, il se leva et se dirigea vers elle, se laissant choir à ses côtés.

-Allez, ne pense plus à cela, tu as probablement raison! Ce mégalomane t'as sûrement déjà oublié! Mais par sécurité peut-être devrions-nous aller dans mon école. Le professeur Charles Xavier qui est le directeur est un mutant très puissant, lui saura quoi faire et puis, tu pourras revenir ici si tu le souhaites. Il ne force personne...

*Sauf moi mais j'étais instable, c'était normal que l'on me mette sous tutelle.*

-Et puis tu sais.-Il eut un petit air gêné, que c'était difficile de faire face à son propre reflet! Et dans son refus d'accepter d'être une porteuse du gêne X, la jeune fille lui ressemblait beaucoup! Heureusement le garçon ailé avait suffisamment évolué pour commencer à songer autrement, et pouvoir aider à son tour des personnes en détresse. Ou tout du moins, commencer à le faire.- Moi non plus je ne voulais pas être comme ça... Je me suis arraché les plumes, je me suis blessé et bien d'autres choses lâches encore mais elles ont toujours repoussées et nous ont finalement aidés aujourd'hui. Ce don est très dur à accepter mais... Mais finalement ce pouvoir est là pour toi, pour t'aider et il te seras toujours fidèle! Au pire toi, tu peux l'oublier, ne pas lui donner d'importance! Mais pour vivre en harmonie son oublie, il vaut mieux apprendre à le connaître, à le maîtriser avant...

Oui, pour s'affranchir des règles, comme dans ses vers de chanson, il fallait savoir comment la règle fonctionnait pour mieux la détourner en suite! Pour les alexandrins que l'on pouvait choisir d'ignorer dans des poèmes par exemple, avant de bien montrer qu'on les ignore, il faut bien apprendre à les connaitre et à les travailler pour mieux les défier ensuite. Et puis, en les apprenant au final, peut-être qu'on commencerait à les aimer puis à les accepter! C'était tout une philosophie très complexe que le jeune homme saisissait petit à petit, c'était difficile à expliquer surtout mais il essayait dans le but de consoler mais aussi de guider Katara. L'enlaçant doucement, il s'attendit aussi bien à être repoussé qu'à ce qu'elle fonde dans ses bras nus... Pour parer aux deux éventualités l'ange ne la tenait pas serrée pour ne pas qu'elle ait l'impression d'être retenue prisonnière. Ainsi, soit elle pouvait dégager son étreinte ou la resserrer.

-En tout cas on va trouver quelque chose, je ne vais pas t'abandonner, sauf si tu exiges que je te laisse vraiment tranquille, alors je respecterai ce choix, mais sinon tu peux compter sur moi!

Sauver quelqu'un, ça vous le rendait forcément attachant, et l'on voulait accomplir sa mission jusqu'au bout! Même si Katara était une presque inconnue, la voir fondre en larmes l'avait touché et si la mutante se révélait être une manipulatrice née, alors tant pis... L'ange se ferait avoir! Ce serait si horrible qu'il tâcha de ne point penser à cette éventualité qui trottinait toujours dans sa petite tête de moineau ébouriffé!

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C'était admirable. Icare semblait ne pas admettre que Katara n'était pas une mutante. Pourtant, il fit comme si c'était la vérité. Il lui proposa tout de même les services de son école pour la protéger. Plus il en parlait, plus Katara se sentait tentée. Cet établissement semblait très libre et apparemment, personne ne semblait forcé de rester. Elle pourrait toujours essayer. Lorsqu'il parla de son refus d'être un mutant, il assimila son cas à celui de Katara. Alors, elle cessa de jouer la comédie.

- Oh mais je ne refuse pas mon don! s'écria-t-elle.

Pour le lui prouver, elle toucha du bout des doigts le filet d'eau qui travversait la grotte et montra à Icare la petite tentacule longue et fine qui se formait au bout de ses doigts comme un fouet. Elle traça alors dans l'air quelques volutes gracieuses qui lui montrèrent qu'elle avait déjà travailler son pouvoir.

- Ce qui me fait peur c'est de devoir abandonner toute ma vie, mes parents, mes amis, mes études. Si je reste près d'eux, je vais les mettre en danger. Mais je ne conçoit pas de vivre sans jamais revoir ma mère ou mon père. Mes études étaient tout ce qui me tenaient à coeur dans la vie...

Lorsqu'Icare glissa ses mains autour de ses épaules, elle ne se dégagea pas. Elle ne chercha pas non plus à se raprocher. Ce geste était réconfortant mais Icare restait un parfait inconnu. Peut-être, plus tard, lui accorderait-elle son amitié et sa confiance. Elle se contenta de frotter ses larmes et lui adressa un sourire entendu.

- Mais comment allons-nous faire pour rejoindre ton école en Angleterre?

Comme il ne lisait pas dans les pensées et était lui-même perturbé par ce qui semblait être un cas similaire au sien, emporté par son enthousiasme à l'idée de lui apporter quelque chose; Icare avait confondu certaines paroles de la jeune femme avec lui... Il avait vraiment cru qu'elle n'acceptait pas d'être une mutante lorsqu'elle avait dit "une école pour les gens comme nous" d'un ait sceptique et avait semblé se renfrogner. En réalité c'était juste l'idée de quitter sa vie d'ici qui l'effrayait. Tant mieux d'un côté, cela voulait dire qu'une mutante avait réussi à s'intégrer et qu'elle avait des parents aussi tolérants que les siens... A moins que ceux-ci ne soient pas au courant de ses pouvoirs plus simples à cacher que les siens; mais après sa démonstration, il en doutât; en effet Katara semblait éprouver tout le contraire de ce qu'avait présumé Icare, elle paraissait même fière de son pouvoir, tout à fait épanouie en l'utilisant. Ouvrant ses mains, le jeune homme reçut la petite tentacule d'eau en leur sein, et il sourit en portant ce qu'il en restait à ses lèvres pour l'absorber. Cette fille avait entre ses doigts, la source de vie ultime... L'eau! C'était d'elle que venaient les premières bactéries, en avait découlé la naissance du monde: des poissons, reptiles puis mammifères. Mutants ou pas, ils venaient tous de la même source limpide!

-Je comprends, moi aussi mes parents me manquent terriblement, ce sont des gens extraordinaires mais je n'ai pas su le voir, ils m'ont accepté avant même que je ne m'accepte. A cause de mes idioties je n'ai pas pu les revoir-la faute à la tutelle sous laquelle il avait été placé et qui l'empêchait de quitter l'institut. Heureusement le garçon ailé voyait l'étau se desserrer au fur et à mesure qu'il montrait qu'il guérissait psychologiquement petit à petit. Mais au fait pourquoi lui expliquait-il tout ça? Dans le but de la rassurer ou simplement d'analyser la situation à laquelle il était arrivé après avoir mûri? Ou de se remettre en question? Qui sait?! Peut-être un peu des trois en fin de compte...- Mais maintenant ça va mieux... Et je devrais songer à les retrouver! Tu sais si tu vas là-bas, monsieur Xavier trouvera sans doute un moyen de t'aider pour te protéger, toi et ta famille! Et tu pourras rentrer dans tous les cas dans ta famille puis étudier comme bon te sembles... Cette école n'emprisonne pas, elle aide ceux qui y restent toute leur vie, comme ceux qui ne sont que de passage...

Fit-il en s'apercevant au fur et à mesure de ses paroles, combien il avait eut de la chance d'atterrir en ces lieux. Un endroit où on l'acceptait malgré sa différence physique et mentale aussi. Laissant la jeune femme s'accoutumer à son contact, l'ange se détacha de lui même parce que c'était une inconnue, et qu'il fallait aussi la laisser respirer et songer à scruter les horizons. Sortant un téléphone portable, chose qui pouvait paraître incongrue pour un être ayant une apparence si angélique mais fort utile. Enfin... Si seulement il fonctionnait.

-Mince! j'ai oublié que cet abruti nous a fait plonger dans l'eau tous deux alors que tu t'étais évanouie! Nous avons survécu mais pauvre téléphone est décédé lui. De toutes façons je sais que l'avion personnel de Monsieur Warren Worthington, un homme pour qui je travaille, enfin façon de parler, c'est un petit job d'été quoi-après tout c'était vrai! Et puis il y pensa furtivement par la suite: la jeune femme devait le connaître! Il était très célèbre après tout- ne décollera pas tant que je ne suis pas là-bas. Alors tant pis, nous ne les appellerons pas mais nous nous contenterons de nous y rendre directement. Je suppose qu'avec cette eau tu peux descendre seule d'ici mais, si tu veux ça ira plus vite si je t'y emmène.

Fit-il en se surprenant à ne pas se sentir dérangé à l'idée de transporter quelqu'un dans les airs. Lui qui refusait de voler il y a si peu de temps avait fait d'énormes progrès, au point d'apprécier cela et de ne plus s'entrainer que pour faire plaisir à Warren pour le cas où ce dernier reviendrait, mais aussi par désir d'améliorer ses capacités naturelles. Laissant le choix à la demoiselle, l'ange se mit à l'entrée de la caverne et déploya ses belles ailes rousses pour essayer d'établir un diagnostique quant à la fatigue qui le persécutait encore. Celle-ci ne s'était pas évanouie mais avait diminuée, de plus l'aéroport n'était pas très loin et Katara légère; les choses iraient biens! Enfin sauf si l'autre monstre réapparaissait mais ça mieux valait ne pas y songer! En tout cas il était content que la mutante accepte son aide de façon implicite en lui demandant comment se rendre en Angleterre... Cela signifiait qu'elle lui faisait assez confiance pour accepter de rencontrer monsieur Charles Xavier ou un responsable de l'école qui l'accepterait certainement! Le danger que la femme pouvait représenter n'était plus dans l'esprit d'Icare, tout simplement soulagé de savoir qu'elle avait désormais accès à un système de protection assuré! enfin si ils parvenaient jusqu'à l'institut mais là encore mieux valait éviter d'y penser!

-Si tu veux, nous pouvons passer par chez toi en prenant des précautions, afin que tu puisses prendre quelques affaires et dire au revoir à tes parents. Si il y a un souci, dans le pire des cas, nous pourrons aussi les emmener.

Xavier aidait aussi les humains après tout... Enfin s'ils l'étaient, et oui, peut-être que ces derniers étaient également mutants? Après tout Katara ne l'avait point précisé et qui sait, le monstre l'avait-il attaqué pour se venger des géniteurs de la jeune fille? Possible mais totalement hypothétique et inutile en cet instant songea-t-il en se mettant une gifle mentale pour se réveiller et songer au plus urgent.

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Au fur et à mesure qu'Icare parlait, Katara se sentait rassurée. Elle aurait le choix de rester ou pas dans cette école mystérieuse. Ses parents pourraient peut-être même bénéficier de la protection du professeur mutant. Elle fut sérieusement tentée d'accepter l'offre d'Icare, à savoir, rejoindre ses parents pour leur expliquer la situation et leur dire au revoir. Mais alors, Katara réfléchit à haute voix.

- C'est gentil de me le proposer mais si Exodus est encore sur nos traces, je le mènerais droit aux gens que j'aime. Ensuite, ni mes parents ni mes amis ne sont au courant de mon pouvoir. Ca serait trop dur et trop long à expliquer. Ils se feraient trop de souci. Mes parents me croient à l'université. Ils ne s'inquièteront pas. Dès que possible, je téléphonerai à mes collocataires pour leur dire que je suis partie en expédition de recherche. Elles ont l'habitude et ne s'inquiéteront pas avant quelques jours.

Elle ajouta avec un sourire :

- Et puis, il ne faudrait pas mettre ton avion en retard. C'est déjà innespéré d'avoir un jet privé à notre disposition.

Elle alla tâter ses vêtements, remit son jeans quasi sec et ses bottes encores crues par nécessité. Son pull épais et encore gorgé d'eau, elle se contenta de le nouer à sa taille. Avisant la hauteur de la falaise, elle tenta de voir comment elle pourrait en descendre sans se tremper. Mission impossible sans sauter à l'eau. Elle eut alors un petit geste impuissant pour Icare.

- Je crois bien que je vais accepter ta proposition. Je suis encore très faible et je ne saurai pas descendre d'ici sans me tremper.

Se rapellant qu'Icare devait lui aussi être très fatigué, elle ajouta :

- Tu n'as qu'à me déposer au sommet de la falaise. Après je peux marcher sans problème.

-Sans vouloir être méchant, si je te laisse sur le sommet de la falaise, c'est là qu'on va rater l'avion.

Répondit Icare très sérieux. De toutes manières même s'il était fatigué, son facteur régénérant l'avait bien remis sur pieds déjà, n'ayant aucune blessure à réparer mais des stocks d'énergie à réapprovisionner... Et même si ce n'était pas son pouvoir principal, la régénération aidait toutefois de façon efficace; disons que c'était un petit plus! Sans compter que de penser à Exodus non loin, trainant dans les parages était également très stimulant et que, pour finir la demoiselle n'était pas bien lourde et Icare bien entrainé malgré tout! Pas invincible certes, mais après avoir été mal au point de ne pas réussir à bouger dans la grotte sans ressentir des nausées, il avait pu reprendre des forces assez rapidement car il n'avait pas été blessé, comparé aux autres fois, ce n'était donc rien! Sans compter que de s'accepter un peu mieux le poussait plus rapidement sur la voie de la guérison, enfin tout un panel de situations qui lui permettaient de se remettre, au point de retrouver son énergie... Ses ailes bien rincées et séchées au soleil étaient de nouveau en forme, leurs muscles puissants avaient été travaillé au cours d'entrainements éreintants; rien n'avait été facile pour ce mutant très en retard qui avait payé le poids de son refus de soi en s'évanouissant les premières fois sous le coup de la fatigue, de muscles atrophiés qui se déchiraient au moindre effort... Ou de blessures qu'il s'était infligé lui-même et qui se rouvraient malgré le facteur régénérant qui n'avait pas le temps de tout réparer. Désormais, à force de se blesser tout le temps, ce pouvoir s'était habitué à agir en conséquences et donc bien plus vite, et puis le plus difficile avait été fait, Icare avait désormais rattrapé son retard, tout du moins la plus grande partie...

-Alors allons-y

Lança l'Ange en prenant la fille dans ses bras [HJ: dis-moi si ça te gênes! Je le fais pour éviter un post en plus rien que pour dire ça, vu que tu as accepté sa proposition... Mais si ça dérange n'hésite pas.] puis il sauta dans le vide, ses ailes repliées ne s'étendirent qu'à quelques centimètres des vagues qui léchaient la surface. L'air heureux, le jeune homme poussa le vice jusqu'à garder une distance très réduite entre l'océan et lui, effleurant la surface bien plus calme du large, au point que sa silhouette angélique et que celle de la fille se reflètent dans ce miroir naturel. Disposant ses mains sur ses hanches et faisant en sorte qu'elle est le visage face à l'eau pour lui permettre de profiter; Icare se mit à rire, un son cristallin sortit de ses lèvres douces, dévoilant enfin son côté extraverti si longtemps occulté. Après toute cette aventure, n'était-ce pas logique qu'il essaye d'oublier un peu l'enfer vécu et tente d'en faire profiter Katara? Ils pouvaient bien se permettre ça après tout non? Qu'ils s'amusent sur le chemin mine de rien assez long ou non n'augmentait pas les risques car Jay ne trainait pas trop en route non plus. Lui laissant la liberté de rester comme ça ou de se retourner pour lui enserrer le cou et mettre ses genoux contre ses bras, l'ange plutôt à l'aise dans son vol trouva un courant d'air qui le faisait planer, lui permettant de limiter ses efforts et de continuer ce voyage poétique tout juste commencé alors que le soleil faiblissait légèrement... D'ici deux ce serait la nuit, et eux ils avaient environ une heure de vol, c'était donc parfait. Comme il n'y avait aucun bruit, ils pouvaient même se permettre de discuter. Se tournant vers celle dont il n'avait encore observé aucune des réactions [HJ: pour ne pas jouer ton perso]

-Alors princesse? Ce vol sur Air-Inglatera vous se passe-t-il selon vos désirs? N'hésitez pas à nous dire si l'imbécile qui nous sert de pilote fait des erreurs ou conduit comme un patachon; nous irons lui remonter les bretelles!

Incroyable qu'il arrive à plaisanter comme ça sur sa condition dans cette situation en plus. Lui ne le remarquait pas, mais c'était sans doute pour cette raison que l'on avait desserrer la ceinture en ce qui concernait sa tutelle forcée... Sans même s'en apercevoir Icare avançait tout seul sur la pente de la guérison psychologique.... Et c'était sûrement ce genre de petites réactions adorables et joyeuses spontanées qui faisait la différence entre quelqu'un qui faisait semblant ou commençait réellement à se reprendre en main. Il faut dire que la gentille Katara l'y aidait grandement aussi, car en l'aidant, en l'écoutant lui parler ou en la voyant lui faire confiance, l'Ange lui-même acceptait de se voir comme quelqu'un qui n'était pas si nul.

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Icare semblait sûr de lui. Katara n'eut pas le temps de protester qu'il l'enlevait déjà comme si elle ne pesait pas plus qu'une de ses plumes. D'abord pausé et concentré sur son vol, Icare devint bientôt polisson. Jouant sur l'altitude et sur les trajectoires il se comporta ni plus ni moins que comme un wagonnet de montagne russe. Katara qui d'ordinaire était friande de ces attractions ne se sentit pas vraiment à son aise car elle ne se sentait pas bien protégée par un siège et une barrière de sécurité. Ses bras passés autour du cou d'Icare se resserrèrent. Elle plissa les yeux, sur le point de demander grâce. Mais alors, Icare stabilisa sa hauteur à quelques centimètres de l'eau et retourna Katara face à elle. Alors seulement une grande montée d'adrénaline fit éclater un rire sur les lèvres de Katara. Touchant la surface de l'eau, elle amassa deux tentacule qu'elle fit tourbillonner en double hélice autour du mutant volant et d'elle même. Cependant, son état de faiblesse ne fit durer le pouvoir que quelques secondes. Peut-être Icare s'en rendit-il compte car il remonta dans le ciel pour voler plus calmement. Katara se retourna alors pour se lover plus confortablement entre ses bras, les bras toujours jetés autour de son cou.

- Alors princesse? Ce vol sur Air-Inglatera vous se passe-t-il selon vos désirs? N'hésitez pas à nous dire si l'imbécile qui nous sert de pilote fait des erreurs ou conduit comme un patachon; nous irons lui remonter les bretelles!

Katara fronça légèrement les sourcils. "Princesse"? Un mot qui sonnait étrangement séducteur au oreilles de la jeune fille. Elle se demanda alors si Icare ne faisait pas partie de ces gros lourds qui vont aussi vite en matière de drague lorsqu'une jolie fille passe à portée d'yeux. Elle choisit de le faire conprendre à Icare en répondant à son humour par le même genre d'humour. D'un air faussement snob, elle déclara :

- Nous n'avons certes rien à dire sur la qualité de vol du commandant de bord, en revanche, le personnel de cabine se comporte d'une manière fort étrange et nous ne goûtons que fort peu sa façon on ne peut plus cavalière de nous appeler "Princesse"...

Puis, laissant tomber les airs "proute, ma chère!" elle détourna la conversation. D'un ton neutre, elle questionna.

- Comment peux-tu être aussi en forme après ce qui vient de se passer? Chaque centimètres de mon corps est courbattu et j'ai l'impression de flotter dans du cotton tant je suis fatiguée.

-D'habitude c'est le genre de titre que vous exigez toutes...Enfin plus ou moins non? Moi si j'étais une fille, j'aimerais bien être traité comme tel.

Répondit-il sur un air innocent et taquin qui laissait clairement comprendre qu'il n'avait absolument pas songé à ce que Katara avait soupçonné-et qu'il ne pensait pas sérieusement ce qu'il disait. Pour lui, l'air prout prout qu'avait adopté la jeune femme n'était que de l'humour, ça ne cachait rien du tout! C'était clair comme de l'eau de roche, l'ange roux avait l'air de tout, sauf d'un dragueur; là il paraissait simplement s'amuser, sans saisir les allusions de Katara. Haussant les épaules le garçon ailé qui était remonté après avoir pu admirer l'eau onduler, obéissant à la mutante, il reprit un air plus posé. Comme la jeune fille le signifiait, elle était fatiguée, mais lui aussi ressentait quelques courbatures, autant commencer à se montrer raisonnable n'est-il pas? Cependant le vol était facile car le vent le portait et ses ailes n'avaient pas été touchées par le combat, elles étaient de plus aidées par son facteur régénérant qui diminuait un peu son épuisement même si l'annuler totalement n'était pas possible puisque ce n'était pas la fonction première de ce pouvoir. Choisissant d'entretenir le mystère, le jeune homme haussa les épaules entre deux battements rares d'ailes, grâce à la brise exquise qui les emportait.

-Le vent m'aide beaucoup... Et pour le reste c'est un secret... Princesse

Termina-t-il en éclatant de rire, une fois de plus innocent et doux comme un enfant. Une autre preuve de sa gentillesse désintéressé était qu'il faisait attention où il posait ses mains pour la tenir, la maintenant sous les genoux et dans le dos sans essayer ne serait-ce que d'effleurer sa poitrine ni même la regarder de trop près, se contentant simplement de la conduire et de s'amuser! Encore et toujours... Cela pourrait presque en devenir vexant pour une demoiselle; à croire qu'elle n'avait aucun charme! Pourtant Icare reconnaissait qu'elle était jolie, cependant elle ne l'intéressait absolument pas. Déjà le contexte ne s'y prêtait pas, ils venaient quand même d'être poursuivis par un taré! S'amuser ok pour faire tomber le stress d'accord... Mais draguer?! Surtout qu'en plus ce n'était pas le genre du jeune homme qui manquait encore de maturité, quant à la dernière raison, elle était encore difficile à accepter pour lui, mais elle coupait toute possibilité à la drague de Katara.

-On arrive bientôt, tu pourras te reposer dans le Jet...

Signifia l'ange roux qui regardait les kilomètres avalés d'un air appréciateur, il s'était effectivement tellement amélioré que lui-même restait impressionné de cette façon quasi naturelle qu'il avait de calculer la distance parcourue ou de profiter du moment de vol avec quelqu'un dans les bras. Désinvolte, le jeune homme monta un peu plus haut pour saluer quelques alouettes sur son passage, lesquelles caquetèrent pour chasser l'intrus aux ailes immenses en comparaison des leurs puis il redescendit, conscient que la fille n'avait pas des poumons spécialisés pour l'altitude comme lui... Même si ce n'était pas trop haut, autant la ménager un peu quand même.

-Tu es bien sûr de ce que tu fais? De toutes façons, au pire on n'est pas loin, tu pourras rapidement être rapatriée ici. Veux-tu que je téléphone à l'Institut? Ils ont du monde ici, enfin je suppose... Moi je n'ai jamais fais missions réellement, donc je ne sais pas trop comment ils fonctionnent mais le réseau de protection est connu pour être très efficace. Si tu le souhaites, je peux demander que tes parents soient protéger... Sans qu'ils ne soient inquiétés bien entendu. Tu n'es pas forcée de me répondre, je pense qu'on en a encore pour 20 petites minutes.

Si elle avait des questions ou des prérogatives à donner c'était maintenant alors qu'ils étaient deux, traversant l'immensité azurée des cieux qui se coloraient petit à petit en mauve. Bientôt ce serait le crépuscule.

Redevenu sérieux, Icare démontrait qu'il prenait sa nouvelle mission imprévue très au sérieux et qu'il était sincère dans son désir d'aider la jeune femme entre ses bras.

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Icare se défendait d'une quelconque intention charmeuse... Soit, autant que les choses soient claires. Mais plus elle réfléchissait, plus elle se disait qu'elle avait réagi très sottement. Mais qu'à cela ne tienne, Katara avait horreur de ces petits surnoms de mêles se sentant supérieurs.

Icare jouait sur l'altitude. Non pas qu'il semblait vouloir l'impressionner mais plutôt qu'il ressentait une véritable joie de voler ainsi. Katara le ressentait même si ses oreilles sifflaient à cause des différence de pression et qu'elle grelottait de froid à cause de la basse température des hautes altitudes.

Lorsqu'Icare remit sur le tapis la question sérieuse de sa situation, Katara ne s'inquiéta plus que d'une chose, la protection de ses parents. Ces mutants qui semblaient aussi forts, si pas plus, qu'Exodus seraient très certainement une excellente protection au cas ou ce dernier aurait l'idée de s'en prendre à eux pour se venger ou pour les utiliser comme appât pour la débusquer. Toutefois, elle avait également peur que la surveillance de ces mutants ne se remarque et n'attire Exodus droit à ses parents. Mais à choisir, elle préférait de loin les savoir protégés qu'ignorant tout de sa situation.

- C'est très gentil de penser à eux, finit-elle par murmurer. J'accepte de bon coeur ta proposition. Tant que mes parents seront protégés par ton équipe, je crois que je me sentirai plus rassurée.

Une vague de chagrin l'envahit cependant. Couplé au froid ambiant de ce crépuscule mourant, il devenait presque insoutenable. Grelottant et étouffant un sanglot, Katara se pelotonna un peu plus au creux des bras d'Icare. Se raclant la gorge, elle demanda d'une voix qu'elle voulait neutre :

- On arrive bientôt? Ce n'est pas que le voyage est déplaisant mais je suis transie de froid...

-D'accord, je leur demanderai. Et on arrive bientôt ne t'inquiète pas.

Icare était plus ou moins protégé du froid grâce à sa constitution spéciale, mais cela ne l'empêchait pas de commencer à frissonner, envahie pas des vagues de vents frais intempestifs. Il soupira d'aise en voyant au loin la partie de l'aéroport qui les attendait. Entamant une piquée en chute libre mais veillant à freiner sa vitesse pour ne pas trop choquer la jeune femme accrochée à son cou, le mutant ailé fini par atterrir sur la piste d'atterrissage, et de finir en quelques pas de course près du Jet, surprenant le pilote qui rêvassait en chantonnant, pendant qu'il terminait de remplir l'engin d'essence.

-Salut jeff et désolé pour la surprise. Il faudrait que l'on puisse partir vite s'il vous plait, c'est un cas un peu particulier...

Le pilote sourit de toutes ses dents, croyant qu'une histoire de coeur réunissait ce drôle d'oiseau et la fille. Il avait déjà l'habitude avec Warren, alors avec ce gosse, rien ne l'étonnerait. Les invitant à monter à bord, il jeta un coup d'oeil amical à la femme.

-Katara, ça va? Est-ce que tu veux une couverture.

Lui-même commençait à avoir vraiment froid, mais en ramenant ses ailes contre lui il coupait déjà le vent qui arrivait dans son dos. Le pilote lui ne se posa même pas de question en ce qui concernait les vêtements déchirés d'Icare ainsi que l'allure un peu... même très débraillée de Katara. Du moment que Warren ne lui disait pas de se méfier et d'obéir à quelqu'un d'autre que lui, il le faisait, ayant confiance en son chef. En revanche, sachant que l'ange blanc avait tendance à vivre des tas d'aventures imprévues du genre il se dirigea vers la cale puis en sorti des habits un peu trop grands pour Icare mais adapté vu que Warren avait la même mutation. De même il sortit des vêtements pour femme classiques, dans la moyenne et passe partout pour les donner à Katara... Décidément ce millionnaire X-Men pensait à tout!

-Voilà vous pouvez aller faire un brin de toilette et enfiler ça.

Warren ne lui en voudrait sûrement pas d'emprunter ses vêtements. Icare prit donc le smoking-avec deux trous dans le dos pour passer ses ailes. Enfin sensément celles du X-Men mais ne chipotons pas.- qui devait coûter plus cher que toute sa garde robe réuni et alla se changer, lorsqu'il revint, nettoyé et beau comme un sou neuf dans cet habit certes pratique mais également élégant il fit un sourire à Katara

-ça fait du bien je t'assure! A toi maintenant. ça va te réchauffer de te sécher et de t'habiller convenablement. Comment tu me trouves? Le costume taillé sur mesure me va bien?!

-Monsieur... Vous avez dit qu'il valait mieux décoller rapidement par contre, vous vous en souvenez? Non parce qu'on ferait mieux d'activer dans ce cas.

Oups... Il était si bien avec Katara, il attendait tellement ses réactions, prévenant avec sa personne que tout ça lui avait échappé! Laissant donc la jeune femme aller se préparer à sa guise ou lui poser des questions, le mutant commença à aider le pilote pour les ultimes préparatifs. Quant à leur aventure, Icare préférait ne pas y penser, occupant son esprit à autre chose alors qu'il aidait Jeff. Tout pour ne pas imaginer le visage tordu de rage d'Exodus revenant vers eux pour les attaquer.

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Lorsque Icare déposa son corps moulu sur le tarmac de la piste de l'aéroport de Sint-John's, Katara sentit ses jambes défaillir sous son poids. Se ratrappant de justesse, elle tapota ses jambes engourdies par le froid et la fatigue qui fourmillaient comme elles ne l'avaient encore jamais fait. La couverture qu'il lui proposa fut accueillie à bras ouverts. A peine eut-elle le temps de lui murmurer un merci qu'il s'engouffrait déjà dans une porte du hangard pour faire "un brin de toilette" comme l'avait suggéré le pilote. Katara s'assit à même le sol, la couverture serrée contre elle, goûtant avec délice la chaleur procurée par le grand morceau de tissu feutré. Chose typiquement masculine, Icare revint de sa douche après 10 minutes chrono.

- ça fait du bien je t'assure! A toi maintenant. ça va te réchauffer de te sécher et de t'habiller convenablement.

Il lui tendit une pile de vêtements propres et frais. Au premier coup d'oeil, Katara remarqua qu'il s'agissait d'un sévère taileur gris souris et d'un chemisier blanc, probablement une tenue de rechange destinée à une de ces insipides secrétaires anonymes et revêches qui suivent les milliardaires de près. Katara se garda cependant bien de faire la moindre remarque. Elle profitait déjà suffisemment de la générosité d'Icare et du mystérieux prêteur du jet. Et puis, ces vêtements n'étaient que provisoires. Tout valait mieux que ses vêtements imbibés de sel et de sable qui lui brûlaient la peau. Elle abandonna sa couverture, prit les vêtement et le petit nécessaire de toilette qu'Icare lui tendait. Oh joie! Un peigne se trouvait parmi les affaires. Les soins primaires qu'elle avait apporté à ses cheveux dans la rotte n'avaient pas suffit à démêler tous les noeuds et sa natte n'était plus qu'une sorte d'énorme dreadlock chiffonnée par le vent de leur petite ballade. Alors qu'elle se dirigeait vers la porte dont parlait Icare, celui-ci lui demanda avec un sourire enfantin :

- Comment tu me trouves? Le costume taillé sur mesure me va bien?!

Katara réprima un petit rire. Le smoking lui allait certe à ravir mais la coupe "sur mesure" avait du être prise sur celles d'un autre. Les épaules étaient légèrement trop grandes et le pantalon avait quelques centimètres de trop dans la longueur. Hormis cela, Icare avait la classe, Katara devait l'avouer.

- On dirait James Bond en version angélique. Je reviens, Mister Bond, je vais passer ma tenue de Miss Moneypenny.

Et sur cette petite boutade, elle prit le chemin de la douche. Une douche qui lui fit l'effet d'une fontaine de jouvence. Soigneusement frictionnée, massée, rincée, sêchée et les cheveux doucement et longuement démêlés, Katara se sentit revivre. Elle se dit que le prêteur du jet devait être un homme riche, habitué et prévoyant. Tout se trouvait là jusqu'au chaussures et même des sous-vêtements de rechange! Après avoir ajuster les bretelles de son soutient gorge, Katara se glissa dans la paire de bas nylons, la jupe, puis enfila le chemisier. Elle ne le passa pas dans la jupe et ne passa pas non plus la veste du tailleur, trop cintrée et trop rigide à on goût. Elle laissa pendre ses cheveux pour éviter de tomber dans le personnage de la vieille secrétaire et glissa enfin ses pieds dans les horribles chaussures à talons carrés et mi plats.

Sortant de la salle de douche pour rejoindre le hangard, elle secouait doucement ses cheveux pour que ceux-ci continuent de sècher. Icare semblait s'impatinter, le regard sur sa montre. Katara lui sourit.

- Et quoi, Monsieur Bond? Vous immaginez peut-être qu'une femme se douche en dix minutes montre en main?

Katara laissa vite tomber l'humour sous le regard courroucé que lui envoya le pilote. Elle avait du fortement contrarier leur planning de vol. Décidémment, elle n'était pas douée pour se faire des amis ces temps derniers... Avec un petit sourire d'excuse pour le pilote, elle commença à grimper les quelques marches pour entrer dans le jet.

Le pilote les pressa, Icare se contenta donc de répondre à la jeune fille d'un sourire. Il pénétra dans le Jedi, attacha sa ceinture puis attendit que l'engin décolle. On entendit le ronronnement des moteurs puis des vibrations se firent sentir. C'était très étrange pour lui que de s'envoler au moyen d'un appareil et avouons-le, moins agréable. Son champ de vision était plus restreint. Il faut dire que le jeune homme n'avait pas assez d'expérience encore pour effectuer de trop longs vols donc venir ici comme ça, à vol d'oiseau, sans rien... Sans compter que le Jet était plus rapide et qu'en atteignant une altitude mine de rien élevée, lui-même ne pourrait plus le supporter sans l'apport d'oxygène interne dans la machine.

-Bon, on n'a pas vu la tête de ce fou furieux, c'est déjà un signe prometteur. Peut-être t'a-t-il attaqué au hasard? Je l'espère...

Inutile de lui poser des questions sur d'éventuels ennemis de ses parents ou autre; Katara ne semblait rien savoir c'était juste une simple étudiante mutante... Point barre! Mais Exodus l'avait attaqué elle: coïncidence ou secret étrange dont sa comparse elle-même ignorait les rouages? Le mieux était de se reposer, ensuite ils arriveraient à l'institut, et Icare contacterait Warren. Pour le moment, après la terreur, le froid de l'eau puis la fatigue du vol, mieux valait que les deux jeunes gens lèvent un peu le pied.

-On va arriver d'ici une heure ou deux, je crois qu'il faut prendre un crochet par le nord ou l'ouest je ne sais plus trop par sécurité... Enfin ça nous laisse le temps de nous reposer un peu. Tu peux dormir si tu le souhaites ou me poser des questions... Voir simplement discuter, même si je t'avoue que pour l'instant je n'ai aucune idée sur le sujet que l'on pourrait aborder.

Après tout autant être honnête! Icare n'était pas là pour faire belle figure et la draguer. Il était trop timide, trop épuisé désormais qui plus est pour vraiment trouver une conversation. Peut-être que Katara le trouverait-elle? Après toutes ces émotions, certains avaient besoin de combler le vide par un flot de paroles, comme pour se rassurer quant à leur capacité d'interagir encore, de vivre, de discuter... Mais lui non, bien que ça ne le dérange pas, se reposer était plus efficace pour lui permettre de récupérer, d'oublier un peu. La tête appuyée contre un hublot, le corps bien calé derrière la ceinture, il finit tout de même par reprendre la parole. Avant d'éventuellement parler de choses banales, il restait quelques petites choses à régler...

-Quand tu arriveras là-bas, je ne pourrai pas t'accompagner. J'ai demandé au pilote de prévenir l'institut...

Jeff arriva juste à ce moment et murmura quelque chose dans l'oreille d'Icare. Non pas qu'il n'ait pas confiance en Katara mais Warren avait confié le Jet à l'ange et par habitude, il ne se "confiait" qu'au chef... Évidemment puis qu'en temps qu'homme d'affaire, son homonyme à plumes avait besoin de quelqu'un qui lui donne discrètement les dernières informations, pas d'un braillard qui dévoile tout. Jeff avait une formation de pilote privé mais aussi de "gentil homme" qui servait d'intendant, donc il possédait une certaine classe même si à force de n'être qu'utilisé en tant que pilote, cette formation s'émoussait un peu, ce qui le rendait parfois légèrement enclin à se laisser aller à la grossièreté. Mais pour Icare toutes ces marques d'attentions étaient déjà immenses et il était un peu mal à l'aise dans son rôle de "boss".

-C'est déjà chose faite. En arrivant, Alessandra Sykes t'accueillera, c'est une professeur de l'institut nouvellement arrivée. Elle est très gentille, je la connais.

Ses deux petits jobs se croisaient, en tant que secrétaire de Daniel Hopes il avait aidé la femme à s'inscrire définitivement puis à s'installer et enfin, l'aidant aussi à sortir son chien ou vérifiant la coordination des affaires internes de l'institut... A moindre échelle bien sûr car Jay restait un gamin, non formé à ce genre de travail complexe. Pour Warren, il assistait aux réunions auxquelles ce dernier ne pouvait se rendre, prenant des notes sans rien comprendre la plupart du temps ou classant quelques dossiers grâce à une formation sommaire. Comme quoi Jay se retrouvait finalement très impliqué dans cette école, il en était fier mais aussi inquiet à chaque seconde de ne pas bien remplir son rôle. Rôles minimes au fond mais que l'on avait su rendre importants à ses yeux pour lui permettre de sortir de sa bulle.

Attendant d'éventuelles réactions de la part de Katara il détailla ses traits joliment mis en valeur grâce à ses cheveux lâchés. Le vêtement ne lui allait pas très bien, ça lui donnait une attitude de vieille secrétaire... Mais elle était présentable et si l'on ne tenait pas compte des habits, c'était vraiment une belle fille! Elle méritait de s'en sortir, et Icare espérait de tout coeur que l'institut l'y aiderait.

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Serrant sa ceinture au mépris de son chemisier, Katara posa ses pains sur les accoudoirs de son fauteil, la mine détachée. Elle était taciturene et rêveuse. Aussi, bien qu'assise exactement en façe d'Icare, elle ne le regardait pas, perdue qu'elle était dans sa rêverie. Le décollage se passa sans anicroche. Après le vol expérimental qu'elle venait de subir, Katara aurait été mal payée de retour d'avoir peur dans ce jet sécurisé et luxueux. Le silence sembla pesant car Icare le brisa d'un badinage anodin.

-Bon, on a pas vu la tête de ce fou furieux, c'est déjà un signe prometteur. Peut-être t'a-t-il attaqué au hasard? Je l'espère...

Katara répondit sans lever les yeux de ses mains jointes devant elles. Sa voix était dure. Maintenant qu'elle avait retrouvé un semblant de sécurité, son angoisse et sa fatigue disparaissaient et sortaient sous forme d'une sourde colère, froide et dangereuse, de celles qui font naître les vangences les plus tenaces.

- Je ne le sais pas et je ne le saurai probablement jamais. A moins de le rencontrer à nouveau, ce à quoi je ne tiens pas pour le moment.

Le "pour le moment" sembla inquiéter Icare. Continuant comme pour elle-même, Katara expliqua.

- Un jour, Exodus devra payer pour ses crimes... et pas seulement ceux qu'il a commis à Sint John's. Il devra expier les crimes de toute une vie... et je serai là pour voir ça! Il a détruit ma vie! Désormais ma seule raison de vivre sera de détruire la sienne!

Icare semblait apeuré par la dure et impitoyable créature assise devant lui, cette reine des glaces dans laquelle il ne reconnaissait pas la jeune fille paniquée qu'il avait serré dans ses bras en volant au dessus de Signal Hill. Il préféra détourner la conversation.

- On va arriver d'ici une heure ou deux, je crois qu'il faut prendre un crochet par le nord ou l'ouest je ne sais plus trop par sécurité... Enfin ça nous laisse le temps de nous reposer un peu. Tu peux dormir si tu le souhaites ou me poser des questions... Voir simplement discuter, même si je t'avoue que pour l'instant je n'ai aucune idée sur le sujet que l'on pourrait aborder.

Ceci dit, Icare lui tendit une de ces grandes couvertures polar qu'on trouvait dans les avions de Luxe pour dormir au chaud. Katara leva lentement ses yeux vers lui, se saisit de la couverture et l'étendit sur tout son corps. Puis, plantant son regard dans le sien, les bras serrés sous la couverture remontée jusqu'à son cou, elle murmura :

- Merci Icare. Je n'oublierai pas ce que tu as fais pour moi aujourd'hui... et je compte bien te rendre la pareille avant qu'il y ait longtemps...

Elle ferma les yeux, décidée à dormir. Juste avant de sombrer dans le sommeil, elle entendit Icare ajouter :

- Quand tu arriveras là-bas, je ne pourrai pas t'accompagner. J'ai demandé au pilote de prévenir l'institut...

Icare s'était interrompu. Des bruits de pas furtifs se firent entendre. Katara ouvrit les yeux grand, d'instinct, comme un petit animal traqué peut se réveiller en une seconde. Elle vit l'austère pilote murmurer à l'oreille d'Icare. Elle trouvait ridicule ces manières de conspirateur. Ne conaissant Icare ni d'Eve ni d'Adam, toute fraichement repêchée qu'elle était, elle ne pouvait mal d'être une espionne tentant de saisir un des petits secrets du big boss. Sans compter qu'à peine trois secondes après, Icare lui révéla le contenu de la messe basse.

- C'est déjà chose faite. En arrivant, Alessandra Sykes t'accueillera, c'est une professeur de l'institut nouvellement arrivée. Elle est très gentille, je la connais.

Kataraenregistra le nom et referma les yeux en murmurant :

- Je te remercie.

Enfin, elle tomba dans un sommeil aussi profond qu'il devait être réparateur.

[H.J. : Je ne sais pas si tu veux encore poster, moi je trouve que comme ça c'est une belle fin ^^]

» nouvelle embauche (PV Katara)
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