Ground Zero Briefing 01 (Fatale et Mei Wong) [inactif]

Mei s'efforça de ne rien dire pendant le monologue de Fatale. Dans les services secrets, elle avait suivi quelques cours de profiling de base, et elle commençait à cerner le profil de la confrériste. C'était une femme vaniteuse, qui était persuadée d'être la plus belle, la plus forte, etc. Elle ne se gênait pas pour rembarrer les autres, qu'elle considérait comme inférieurs, mais ne supportait pas que l'inverse se produise. Tout à fait le genre de personne qui répugnait la jeune chinoise. Pour rien au monde elle n'aurait voulu avoir une telle femme comme patronne. Elle aussi était une forte tête, et entre elles il risquait d'y avoir des étincelles. Elle attendit que Fatale soit partie pour parler à Victor

-Finalement, je crois que j'ai des doutes quant à mon envie de rejoindre la Confrérie. Je n'ai jamais aimé qu'on me manque ainsi de respect. Que tes supérieurs se mettent en tête que si je suis ici c'est parce que je l'ai bien voulu. Je ne suis pas un de leurs fanatiques prêts à se faire sauter pour la cause. Je n'ai jamais ciré la botte de personne, pas même dans l'armée chinoise. Alors si c'est pour servir de serpillère que tu m'as fait venir, je crois que je ne vais pas rester.

Leçon existencielle en ce monde; quand deux femmes proches de toi se prennent la tête dans ta face, t'approche pas, ça mord. Je laissai les deux fortes têtes ventiler.

"Nous nous verrons, mais pas ce soir, j'ai d'autres obligations. Demain en début d'après-midi si tu es disponible. Re-contacte moi pour confirmer ce rendez-vous. Bonne fin de soirée."

Inutile de soutenir la cause de Mei, elle ne désirait pas rester, à quoi bon m'attirer plus d'ennuis.

- Cette date me convient parfaitement, on se reparle. Pareillement.

Elle quitta la pièce. Mei se tourna alors vers moi.

-Finalement, je crois que j'ai des doutes quant à mon envie de rejoindre la Confrérie. Je n'ai jamais aimé qu'on me manque ainsi de respect. Que tes supérieurs se mettent en tête que si je suis ici c'est parce que je l'ai bien voulu. Je ne suis pas un de leurs fanatiques prêts à se faire sauter pour la cause. Je n'ai jamais ciré la botte de personne, pas même dans l'armée chinoise. Alors si c'est pour servir de serpillère que tu m'as fait venir, je crois que je ne vais pas rester.

Inutile d'en faire davantage, elle ne désirait plus rien savoir. Roule dans le sens de la résistance, Victor.

- Ça va aller, Mei, je comprends que ce qui s'est passé avec Fatale t'ait entièrement dégoûté. Mais je ne t'ai jamais incité d'une quelconque manière de joindre la Confrérie. Si je t'ai amené ici, c'est pour te donner des outils. Te donner accès à des alliés qui pourront te fournir soutient au niveau de la force, du renseignement, des infos, en matériel, en contacts, en pouvoir, en richesse, de la protection. Tu n'as pas à les rejoindre, simplement te faire des alliés. Tu aurais accès à une grande technologie. Si tu n'en veux pas, je ne te forcerai pas à faire quoi que ce soit. Tu fais tes choix. Simplement...

Je marquai une pause et allai m'assoir directement sur la table, fixant le vide, l'air pensif.

- Je crois que tu devrais au moins rester le temps que l'on fasse les scans au labo. Afin que tu comprennes mieux ton don. Ça t'aidera à le maîtriser et à le rendre plus profitable. Ensuite, tu iras te reposer, tu dois reconnaître que tu as besoin de repos. Demain, on part à la première heure et on ne reviendra pas à moins que tu ne changes d'avis. Je te présenterai à d'autres potes... dans un milieu plus mâle, proche de ce que tu as connu, loin de ce que tu as vu aujourd'hui. Avons-nous un accord?

Je posai la main gauche sur son épaule d'un geste amical et lui tendis la main droite pour lui serrer la pince en signe d'acceptation.

Mei hocha la tête. Elle aimait bien Victor et voulait tout de même continuer à le côtoyer.

-Ok. Je ne souhaite pas rejoindre la Confrérie, car je ne crois pas en leurs idéaux et que, je crois que je peux te le dire honnêtement, je n'aime pas cette femme. Mais je veux rester avec toi et œuvrer en tant que mercenaire. Et si la Confrérie souhaite me confier des missions contre rémunération, j'obéirais. Mais sache que je n'autorise personne à me manquer de respect, même pas toi. Si tu t'adresses à moi avec décence et humilité, j'en ferais de même. Mais si tu te laisses aller à me prendre pour ta chienne, je mettrais ta tête dans un panier...

C'était net et sans détour, comme la récitation d'un poème guerrier chinois. Mais on ne sentait aucune animosité particulière. Ce n'était pas une menace, juste l'énonciation d'un fait.

-Sur ce, je suis prête à te suivre. Nous allons au labo, donc ? Parfait.

Elle serra la main qui lui était tendue, l'accord était conclu.

(HRP: pour le post suivant, tu peux dire que Mei te suit)

Mode modo: attention à la longueur de vos posts, s'il vous plait, certains sont vraiment très courts, notamment le dernier post de Creed qui ne respecte pas le minimum imposé. Il faut 5 lignes complètes, qui ne soient pas les paroles d'autres posts. Merci.

Quand au fait d'amener une neutre dans un laboratoire de la Confrérie, ce n'est pas la même chose qu'une salle de réunion, même si elle suit Creed. D'autant plus que Fatale a bien précisé que Mei n'a pas le droit de déambuler dans la base avant qu'elle ait fait les vérifications sur elle. Donc soit vous changez de destination...Autrement dit la chambre de Creed, voire une pièce plus neutre comme le réfectoire, soit vous allez au labo et vous vous exposez à l'intervention d'un anim...Autant dire que Mei risque de finir dans la prison de la Confrérie. Le fait que Mei soit sous la protection de Creed n'est pas un laisser passer pour poster n'importe où.

Merci d'en tenir compte.

Mei suivit docilement son mentor hors de la salle de réunion. à peine eut-elle passé le pas de la porte que le garde en faction dans le couloir (et qui devait avoir écouté la conversation pourtant privée) lui sauta dessus en faisant du zèle.

-Dent-de-Sabre, mademoiselle Fatale m'a informé de la situation, et j'ai le regret de vous annoncer que mademoiselle Wong verra restreint ses déplacements au sein de la base. Qui plus est, l'accès au laboratoire lui sera prohibé. Vous m'en voyez navré, mais Fatale est chef de département.

Mei avait déjà posé la main sur la poignée de sa baïonnette, mais Victor l'arrêta. Il s'approcha du garde et "BOUH !". C'était un truc de gamin, mais l'homme en eut pour ses frais et leva le camp. C'était bien l'homme craint et respecté dont elle voulait suivre l'instruction.

-Bon, les choses se compliquent un peu. Si on va au labo tout de suite, ça risque de devenir très difficile pour toi de revenir ici un jour. Néanmoins, je connais deux autres endroits où on aurait accès à un labo disposant de moyens suffisants afin d'élucider le mystère de ton gène mutant X. Le choix t'appartient, mais garde à l'esprit que je ne souhaite pas ruiner mes relations de travail inutilement, ça serait vraiment pas bon pour mon business. Alors ce que je te suggère, c'est de lever les voiles illico, d'aller au labo le plus proche et une fois sur place, on pourra dormir... ouais, plus j'y pense, mieux ça serait. De toute manière, j'crois que tu brûles à priori de quitter cet endroit. À moins que tu tiennes vraiment à aller au labo ici, mais ça ne ferait pas mon affaire à moi. On part? Tu pourras dormir dans l'hélico.

La jeune chinoise rêvait de se pointer au labo pour contrarier la petite chef. Mais elle savait ce qu'il fallait faire et ce qu'il valait mieux éviter.

-Partons. Cela vaut mieux.

Elle tourna les talons et précéda Dent-de-sabre en direction de la sortie du bunker. Elle ne savait pas grand-chose concernant son avenir, mais elle savait qu'à part pour quelques contrats rémunérés elle ne marcherait jamais avec la Confrérie.