CDI: Contrat et Dessein D'infiltration [PV MAX] [TERMINE]

Une broche dans les cheveux et le tour était joué. La buée qui envahissait la pièce effaçait les miroirs du décor, ne laissant qu’à ses occupantes l’agréable sensation olfactive que procuraient les parfums délicats justement dosés. Assises sur un tabouret haut, les Sœurs Magus prenaient soin de leur apparence car ce jour était particulier pour elles, elles allaient enfin pouvoir approcher le célèbre Maximilien Fray, celui dont tout le monde parlait au sein du département Renseignements de la confrérie. Elles étaient restées patientes jusque là, même si par moment elles avaient songé à changer leur plan, mais leur conscience « professionnelle » les ramenait sur le droit chemin, et pour éviter de bouleverser le fonctionnement établit par Fatale, elles devaient s’en tenir aux plans. L’une des informations qu’elles avaient réussit à récolter durant cette longue période d’observation, était qu’il était un homme. Certes, cela ne demandait pas un talent particulier pour s’en rendre compte, mais elles pouvaient jouer sur beaucoup de facteurs, comme la séduction par exemple, chose qu’elles adoraient faire en général, à la différence qu’à la fin l’homme était bien souvent une victime, plus qu’un compagnon engagé dans une relation, aussi ambigüe soit-elle. La mission était en marche et il ne s’agissait plus de s’amuser (Bien sur elles n’allaient pas se gêner sir l’occasion se présentait.) mais bien de parvenir à leurs fins.


Une fois séchées, et habillées, les sœurs prirent en main un sac de marque, habilement chipé dans un grand magasin. Un dernier détour devant le miroir et elles étaient prêtes. Ce jour là, elles avaient choisit de mettre en avant Ava, la plus séductrice et la plus habile dans le jeu d’acteur. Du haut de ses talons aiguilles, elle marchait sur les trottoirs de New York, après avoir traversé le hall de l’Hôtel de luxe qu’elles avaient choisit d’un commun accord. (Le choix n’était pas très difficile, un tour de passe-passe et l’affaire était réglée) La robe noire tombait idéalement sur son corps de déesse, offrant un décolleté justement dosé, et le bruit de ses talons sur le pavé attirait l’attention de tous les passants. Sa coiffure classe et aguicheuse lui donnait un air plus professionnel et était en accord avec l’effet que lui donnait son sac à main. A l’intérieur de ce dernier se trouvaient un bloc note, une pochette en carton contenant son CV (Fortement Falsifié) et une trousse de maquillage que Vanessa avait gentiment offert pour le bien de la mission. Mais il ne s’agissait que de la couverture : car dans la doublure de son sac se trouvait le matériel de professionnelle offert des mois auparavant par l’ancien directeur du département, à savoir un 9mm et des seringues de toutes sortes.

Arrivées devant le bâtiment, Ava s’était arrêtée pour contempler son nouveau lieu de travail. L’affaire n’était pas encore réglée mais elle n’avait pas le choix et l’erreur ne devait plus faire partie de son vocabulaire. Bien décidée à atteindre ses objectifs, tous confondus, elle mit en place sur son nez poudré des lunettes de soleil de marque. Encore une idée de Vanessa qui considérait que cela allait lui donner un air plus hautain et forcément plus sur. Ava de manquait pas de confiance en elle, mais il fallait qu’elle le fasse comprendre, alors elle du se plier au choix de ses sœurs.
Elle s’avança alors vers l’immense porte d’entrée qui s’offrait à elle. D’un pas décidé elle ouvrit grand la porte et entra dans le hall sans avoir l’air perdue ou hésitante. Se dirigeant tout droit vers le bureau de l’entrée, elle changea son sac de main pour libérer sa main droite afin d’adopter la posture la plus adaptée à sa situation. Une main posée sur le comptoir, l’autre sur la hanche, elle s’adressa à la vieille assise derrière sans la regarder directement dans les yeux :

- Où puis-je trouver Maximilien Fray ?

Ecarquillant les yeux comme une poule sous extasie, la vielle le pencha sur son ordinateur en balbutiant une suite de mots incompréhensibles :

- Oui oui oui, je dois… euh…. Est-ce que…. C’est de la part de qui ?

Ava prit gout au jeu qu’elle était en train de jouer, mais sans le montrer, elle osa passer à l’étape supérieure. Elle s’avança solennellement en se penchant au dessus du guichet en soufflant puis lui dit d’un ton sec et ordonnateur tout en enlevant ses lunettes de soleil :

- Sa nouvelle Employée !

La vieille femme balbutia à nouveau une série de mots sans intérêts et finit par l’annoncer. Sans la remercier, Ava se dirigea dans les couloirs, en direction de la salle indiquée par cette femme incompétente (selon elle). Assise sur un des fauteuils de la salle d’attente, Ava contempla les alentours, mettant à jour sa mémoire photographique. Elle profita de ce moment de solitude pour sortir de sa trousse de maquillage un petit miroir dans lequel elle fit apparaitre ses sœurs pour s’entretenir avec elles. Elle était prête à tout pour parvenir à ses fins, elle mettait donc tout en œuvre pour parfaire son intégration au sein de Damage Control.

Ava ne pouvait pas être plus déterminée qu’à cet instant. Parfois trop pressée, il lui arrivait de changer les plans à sa convenance pour que tout aille plus vite, pour atteindre son but sans passer par les moyens traditionnels : c’était une fille impulsive qui devait évidemment faire un effort colossal pour s’en tenir à ce qui était prévu. Elle luttait à l’intérieur d’elle-même, et même si elle se débrouillait plutôt bien, il n’en restait pas moins qu’elle avait besoin de ses sœurs pour la tenir sur les rails. C’était donc pour cette raison qu’elle profitait de chaque instant de discrétion pour les contacter. Là il s’agissait d’un petit miroir de poche, mais elle les attendait également dans les vitrines, les fenêtres et tout autre objet à reflet.

Les sœurs s’étaient néanmoins renseignées à propos du directeur de Damage Control, et elles étaient au courant qu’elles n’allaient pas pouvoir passer inaperçues, au sujet de leurs dons extraordinaires. Elles ne se cachaient pas pour lui, mais pour le reste de l’entreprise, car il ne fallait pas éveiller de soupçons, mettre le doute sur leurs intentions, alors elles avaient décidé d’être minutieuses et sages à ce niveau là. Il était clair que cela était presque un évènement pour elles, la sagesse ne faisait pas toujours partie de leur éventail de personnalité, sauf en de rares moments de lucidité malvenue. Mais leurs pensées s’estompèrent aussitôt que Maximilien Fray fit son apparition. Le message de la vieille incompétente était apparemment passé plus vite que prévu, et Ava se fit surprendre par son arrivée. Miroir de poche à la main, elle lança un regard en coin, et frotta ses lèvres l’une contre l’autre avant de regarder fermement les sœurs pour leur annoncer son arrivée. Elle rangea son miroir dans son sac de luxe et se leva pour se tenir du haut de sa silhouette svelte et agréable. Elle l’écouta sagement (Pour une fois) un sourire léger dessiné en coin et lui tendit ensuite sa main pour le saluer. Les hommes faisaient ainsi, et les femmes respectables également.

- Je suis Ava Magus. Enchantée de faire votre connaissance. Finalement je vous connais assez pour venir vous faire une telle requête.

Lâchant sa main, elle changea son sac de main pour attirer son regard. Il fallait qu’il la regarde, il fallait qu’Ava sente ce regard poser sur elle c’était comme dire « Bonjour ». Certains attendent qu’on les regarde dans les yeux, d’autres comme la Sœur préfèrent avoir accès à une personne après avoir senti un regard global sur la totalité de leur corps. Ceci fait, Ava fixa son regard dans le sien, et prit à nouveau la parole, d’un air plus solennel et sérieux :

- Je vais vous exposer tout de suite la raison pour laquelle je me tourne vers vous Mr. Fray. Je suis sans doute une femme de caractère, et probablement une personne ambitieuse, et me voir ici doit vous paraitre étrange. Je connais votre entreprise, je me suis renseignée et je pense comprendre votre intention et la manière dont vous comptez diriger cette firme. Je ne vous cache pas que je suis des plus intéressée pour rejoindre vos rangs. Je peux vous offrir une aide qui pourrait vous être précieuse à l’avenir. Si je l’espère vous décidez de me laisser une chance de vous démontrer mes motivations, j’ai avec moi un CV et une lettre de motivation, qui je vous l’avoue n’est qu’un résumé de ce que je veux bien vous dire de vive voix.

Elle porta sa main dans son sac et sortit une pochète en carton, signée à l’intention de Mr. Fray. Elle lui tendit et ajouta ensuite :

- Voila un petit dossier. Lisez le et dites moi ce que vous en pensez.

Le culot. C’était exactement ce que souhaitait Ava. Mettre Maximilien Fray au pied du mur, jouant du charme et de la motivation pour accéder à son objectif. Les sœurs avaient supposé que Maximilien souhaiterait un personnel dévoué et hargneux, et c’était le rôle qu’elles comptaient jouer. Après tout elles étaient comme ça de nature… avec plus ou moins de frasques. Le dossier était passé, mais Ava se tenait sur ses gardes au cas où elle aurait à faire à un directeur douteux. Et de toute, elle lui avait envoyé plusieurs perches parce qu’elle savait qu’il savait qui elle était.

C’était parti pour un entretient qui promettait d’être rude et radical. Ava tentait le tout pour le tout, et la pression était bien là : entre ses sœurs, qui l’espionnaient au travers de divers points stratégiques, et le département renseignement qui attendait beaucoup d’elle, Ava avait une lourde responsabilité. Mais elle était courageuse, et rien ne semblait pouvoir briser ce colosse qu’elle était vraiment au fond d’elle-même. Voir que Maximilien l’attendait au tournant, voilà quelque chose d’excitant pour les sœurs magus. S’asseyant dans le fauteuil que lui proposait Maximilien, elle croisa les jambes, soutenant son regard dans celui du jeune homme. Elle déposa son sac au sol et croisa ensuite les doigts, avant de pauser la paume de ses mains sur ses genoux. Elle se mettait à l’aise, et était prête a présent à énoncer les véritables raisons qui l’avaient poussée à le contacter, ou du moins les raisons officieuses…

Bien… (Elle posa son doigt sur une des lignes de son CV) voilà l’entreprise dans laquelle j’ai travaillé avant de venir vous voir, « Tin Soldier Industry ». J’ai été 3 années employée à l’administration de cette entreprise. J’ai apporté de la motivation, une nouvelle vision à l’entreprise, mais également du talent.

Ava marchait au culot. De plus en plus d’ailleurs, alors que quelques mois auparavant, avant qu’elle ne découvre la confrérie, elle était plus sur la défensive. Ce temps là était révolu et les Sœurs Magus y allaient de bon cœur. Cela dit, la partie la plus intéressante de son plan arrivait à point nommé :

Cette entreprise est une firme discrète mais elle fait énormément de bénéfices. Mais ca ne me suffit pas. Je suis une femme d’ambition, et je veux être là où on ne m’attend pas, parce que c’est ce que je suis quotidiennement. Je recherche donc une entreprise qui m’offre cette opportunité, et la votre me parait comme toute indiquée. Entre vous et moi… j’ai vu clair dans les capacités que vous recherchez chez vos employés. Et je vous assure… (Elle leva le doigt, d’un air confiant) que vous ne pourrez plus vous passer de moi.

Le fait que Tin Soldier Industry était officieusement une énorme firme de trafic d’arme était un détail que les Sœurs Magus gardaient pour plus tard. Il fallait y aller petit à petit… et bien sur elles prendraient soin d’omettre qu’elle était une couverture mise en place subtilement par le département renseignement de la confrérie.

Ava se mettait en danger en cachant certaines parties de son affaire. Les Soldats de Plombs, une simple couverture destinée à offrir aux sœurs Magus un passé qu’elles n’avaient jamais eu. Elle n’avait pas encore parlé de la réelle activité de cette entreprise, qui résidait dans le trafic d’armes, masqué par la teneur plus que jeune et joviale du nom de la firme. C’était à demi calculé, en effet, mais ce qu’Ava n’avait pas prévu, ou du moins ce qu’elle avait eu du mal à cerner dans son temps de recherche, c’était l’impatience de Maximilien. Trop de suspense pouvait probablement le pousser à passer à autre chose, et le moment de la révélation était difficile à définir, surtout face à un homme tel que lui : Professionnel, charmant et méticuleux… elle n’était pas tombé sur le plus petit morceau de viande fraiche. Cet animal, comme elle le voyait, était difficile à dompter, mais son travail ne comprenait-il pas non plus une part d’improvisation ? C’est ce qu’elle fit lorsqu’elle entendit Maximilien la poser face au mur : Qu’est ce qui l’avait poussée à quitter son emploi fictif ? Ahlala… ce qu’il ne fallait pas faire pour plaire aux Hommes parfois. Portant sa main à ses cheveux, elle détacha la broche pour laisser tomber ses cheveux en cascade sur ses épaules. Elle secoua la tête, dégageant un parfum velouté et fruité qui fit frétiller ses cinq sens, puis elle ajouta :

Je vous l’ai dis. L’ambition est une marque de ma personnalité. Je veux apporter mes talents à votre entreprise… et ils seront bien plus utiles ici, à votre service monsieur Fray.

Maximilien reprit alors en lui demandant des détails sur ses qualités lui permettant d’intégrer son entreprise. Ava sentit l’appel de ses sœurs… elles voulaient lui faire un signe, la pousser à dire ou faire quelque chose… mais Ava ne se sentait pas du tout menacée dans cette situation. Elle était déjà prête à mettre cartes sur table, il fallait simplement qu’elle décide du moment. Décidée à prouver tous ses talents, elle se leva et posa ses deux mains sur le bureau de monsieur Fray. Son regard étincela de certitudes, et plongea dans celui de Maximilien tandis qu’un sourire malin et en coin se dessina sur ses lèvres.

Oh je vois que vous êtes plutôt du genre Impatient Monsieur Fray. Voyez donc ce que je peux apporter à votre entreprise.

Le corps d’Ava se changea de façon fluide en celui de Vanessa, puis il prit la forme de Keira, ensuite de Bianca puis enfin d’Alexa. Les Sœurs Magus venaient de montrer leur éventail de personnalités, puis Alexa ajouta :

Voyez vous… nous sommes cinq dans ce corps et ça je parie que vous l’aviez deviné. Cinq femmes à votre service, avec cinq personnalités différentes. Je ne crois pas que ce soit négligeable.

Alexa eu un rire simple et discret, tandis que dans le verre qui recouvrait les tableaux de décoration, les autres sœurs apparurent se présentèrent une à une. Maximilien avait là une vision globale de ce qu’étaient les sœurs Magus. Mais son plan n’était pas fini… il manquait un détail à ajouter :

Oh et au fait. Le double jeu est ma spécialité. Les Soldats de Plombs… n’avait rien d’un fabricant de jouets… Je m’occupais de l’un des plus gros trafics d’armes… J’ose alors espérer que vous me confierez une tâche toute aussi excitante à mes yeux… car Votre entreprise cache bien de sombres aspects n’est-ce pas ?

Elle resta là, le fixant droit dans les yeux… Elle n’avait plus rien à ajouter, car elle avait tiré l’une de ses meilleures cartes…

Plus elles passaient du temps dans ce bureau, plus les Sœurs Magus se rendaient compte à quel point Maximilien Fray était perspicace et en attente de l’étincelle qui allait faire qu’il allait accepter ou non cette candidature spontanée. De ce qu’elles comprenaient, tout ce qui sortait de leur sublime bouche était sujet à une analyse complète, destinée à cerner les moindres détails et les plus infimes erreurs qui ne conviendraient pas à Damage Contrôle. C’est alors que les sœurs magus s’étaient retrouvées face à la question de leurs pouvoirs qui était mise sur le tapis. Elles n’allaient pas pouvoir l’esquiver, même si pour elles il n’y avait aucun problème à ce niveau là, seulement se décrire par un pouvoir était lassant… à croire que la volonté et la personnalité des gens avaient disparues au profit d’un point bien plus superficiel qu’il n’y paraissait. Mais peut être que Monsieur Fray voyait les choses autrement :

Nous sommes en connexion permanente toutes les cinq. Nous partageons le même corps, donc les informations… disons qu’il s’agit d’une façade, ou plutôt de cinq façades. Imaginez un peu… je peux être cinq personnes à la fois, dans la société, je peux représenter cinq fois votre entreprise, et également prendre des identités que vous ne pourrez jamais soupçonner. Et la bonne nouvelle, c’est que nous sommes toutes les cinq dans le même bateau… alors il n’y a aucune raison de vous inquiéter à ce sujet.

Certes elles n’étaient pas des folles furieuses qui cassaient tout sur leur passage, néanmoins, elles avaient une force de caractère qui dépassait tous soupçons. Puis elles durent jouer la carte de l’improvisation… mais pour ce faire, elles n’avaient qu’à se baser sur leur histoire personnelle :

Vous savez lorsque ma mutation est apparue, je me suis retrouvée seule. Ou du moins, nous nous sommes retrouvées déconnectées de tout lien affectif et social. C’est de cette façon que je suis tombée dans le trafic d’armes : une connaissance, puis une deuxième… nous nous sommes débrouillées comme nous avons pu. Evidemment, au fil du temps mes intentions se sont précisées, et nous avons prit conscience qu’il en fallait plus pour vivre pleinement notre statut nouveau. Je voudrais apporter ma touche personnelle… apporter ce que j’ai de plus exceptionnel en moi pour servir des plans qui nous concernent, vous et moi entre autres. Le trafic d’arme ne m’apportait qu’un travail… votre entreprise, elle, m’apporterait cette utilité qui manquait chez Tin Soldier Industry.

C’est à ce même moment que les sœurs Magus s’étaient rendu compte de l’ampleur de leur probable affectation à Damage Control. Maximilien avait parlé de Mariage… il y avait de quoi donner un bon coup de sueur froide, mais elles avaient un but à atteindre : et elles en étaient pas loin.
Les sœurs Magus se levèrent alors, en prenant leur sac à main afin de le poser sur leur épaule. Puis ajoutèrent d’un ton décisif :

Je suis persuadée que ce mariage sera le premier et le dernier, tous domaines confondus Monsieur Fray, croyez ma parole !

Il fallait qu’elles donnent l’impression que Monsieur Fray était sur le point de passer a coté d’un excellent élément. Quelle histoire tout de même.

Les choses semblaient s’arranger enfin. Savoir se retourner dans toutes les situations… voilà ce que demandait Fatale aux sœurs Magus. Il fallait qu’elles prouvent leurs talents en faisant preuve d’adaptabilité… elles devaient changer d’âme comme de visage selon l’avancée de la situation, et cet entretient n’était pas une tâche facile. Maximilien leur annonça leur nouvelle affectation, et cela n’eu d’autre effet que de dessiner un sourire magique sur le visage d’Ava. Comme un ordinateur, son cerveau avait coché la premier étape de son plan : se faire embaucher, OK.

La suite n’allait pas être de tout repos, et c’était sans compter sur les sœurs Magus qui étaient prête à subir toutes sortes de tests et de mises à l’épreuve. Ava qui se trouvait déjà debout se dirigea alors vers la sortie, radieuse et ravie de faire partie de cette grande entreprise. Elle tendit sa main en réponse au geste de Maximilien et le remercia après lui avoir serré la main avec poigne. Elle le fixa subtilement d’un regard aguicheur, comme un mélange de remerciement et de mise en garde pour le prévenir qu’il n’allait pas le regretter. La porte se referma derrière elle… et Ava se dirigea à nouveau vers la vieille femme qui était au comptoir afin de lui donner les informations nécessaires à son inscription au sein de Damage Control.

Cette affaire conclue, elle se dirigea vers la sortie de l’entreprise, avec dans la poche de sa veste un papier contenant l’inscription : Coordinatrice des opérations extérieures. En passant dans le hall d’entrée, elle ne put s’empêcher de regarder sur le miroir qui se trouver sur la gauche… dedans se reflétaient ses sœurs… heureuses elles aussi. Ava leur fit un clin d’œil, avec une pointe de sournoiserie, puis s’en alla prenant la porte vitrée. Ses talons claquaient sur le sol et reflétaient eux, sa nature certaine et volontaire.