Fun House Mirrors [Mission PV Malicia/Alexandre]

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Fun House Mirrors [Mission PV Malicia/Alexandre] Mirror10

Regarde, mais ne crois pas ce que tu verras...

La fumée se dissipe lentement. Le gaz qui avait assommé les deux jeunes mutants inconscients s’évapore et sa couleur verdâtre disparait s’éclaircissant peu à peu. Plus le décor devient visible, plus l’angoisse risque de se faire ressentir, car aucun repère visuel ne permet stabilité. Auparavant enfermés dans la pénombre d’une maison hantée à petit budget, Marie et Alexandre se retrouvent enfermés dans ce qu’on appelle communément un labyrinthe. Finies les secousses troublantes et l’adrénaline mal exploitée, maintenant le deuxième acte vient de commencer et les X-mens tiennent le premier rôle.

L’endroit est silencieux, ni le bruit des faibles néons bleutés, ni celui du plafond rotatif décoré en spirale noire et blanche ne troublent ce silence qui en dit surement déjà trop sur l’atmosphère qui règne dans cette pièce. Les murs du Labyrinthe sont en verre, transparent au possible, et chaque plaque de verre est séparée par une tige noire opaque et fine. Aucun itinéraire conseillé, seul un chemin à suivre. Au sol, des plaques de forme carrée établissent la largeur du couloir, seulement 80 cm. Et chaque pied posé dessus provoque l’illumination de la plaque en question, au départ grise (dans les tons bleus), puis blanche lorsqu’elle est active. Il est donc impossible de se repérer dans l’espace et l’affolement peut devenir très vite dangereux dans ce genre d’endroit, d’autant plus que les vitres atteignent le plafond ne laissant aucune échappatoire. Les murs qui clôturent cette salle sont recouverts de plaques de miroirs, aussi larges que les plaques de verre, et aucune source de lumière naturelle ne pénètre dans le lieu. C’est dans ce bloc que Marie et Alexandre ont été déposés délicatement après leur asphyxie. Séparés l’un de l’autre par une vitre, les deux carrés illuminés de blanc sous leur corps, ils portent autour du coup un collier de métal probablement assez serré pour être désagréable.

[HJ : C’est à ce moment que vous êtes censés vous réveiller ]

Les deux jeunes mutants reprennent alors leurs esprits et sont loin de se douter qu’ils viennent de signer un pacte avec le diable. Certains parleraient d’amuse-bouche, mais dans ce cas précis, il s’agit bien de fous du roi. Ils découvrent alors leur nouvelle attraction qui finira bien par devenir attrayante à leurs yeux également. Les pauvres… venus l’un pour surveiller l’autre, ils se retrouvent seuls face à leurs craintes et rien ni personne n’est au courant de la situation dans laquelle ils se préparent à avancer… c’est une scène touchante, on en viendrait presque à verser une ou deux larmes. Subtilement, et sans bruit parasite, une voix retentit dans la pièce. Impossible de savoir d’où elle vient, cependant elle semble réelle et rien que ca suffirait à troubler un claustrophobe en manque d’assurance :

- "Bienvenus chers amis. (rires) Avez-vous profité de votre sieste occasionnelle ? J’espère bien en tous les cas, car vous ne risquez pas de trouver le sommeil d’ici un long moment ! (Rires) Inutile que je me présente, car vous me verrez bien assez tôt, en attendant je suis ravie de vous avoir en tant qu’invités aujourd’hui, cela faisait tant de temps que ca ne m’était arrivé… je ne sais pas pourquoi mais généralement je n’ai jamais le temps d’en profiter… ils disparaissent bien trop vite… (Sanglots forcés) Mais… vous êtes différents, je le sens ! Hihihihi.
Vous savez quoi ? J’ai un super jeu que je rêve d’essayer et je suis sure qu’il vous plaira !
Mon maitre l’adore, et me l’à lui-même conseillé, il dit que nous nous entendrons à merveille tous les trois (Gloussements) alors la règle est simple. Vous vous trouvez actuellement au beau milieu d’un Labyrinthe… Rien de bien impressionnant je vous rassure ! Imaginez le palais des glaces, c’est là même chose ! (Rires) Il n’y a qu’une seule sortie possible, et cette sortie n’est rien d’autre qu’une porte recouverte d’un miroir. Ca… c’est la première étape, la suite est bien plus marrante parce que nous ferons enfin connaissance !"

La voix est féminine, et contraste avec sa façon de parler qui demeure pour le moins enfantine. Un soupçon d’angoisse peut se lire sur le visage des deux prisonniers, et la voix semble prendre plaisir, comme si la situation n’avait rien d’étrange. Quelques secondes plus tard, la voix reprend :

- "Oh J’oubliais quelques petits détails ! Excusez moi je suis si maladroite ! (Rires) Les colliers que vous sentez autour de votre cou sont des merveilles technologiques ! Ils entrainent votre déstructuration moléculaire, alors essayez de ne pas les casser ! (Rires) Autre chose… Les carrés au sol s’illuminent si vous marchez dessus. Ce sera plus facile pour vous repérer, mais certains carrés vont se colorer de noir, ceux la activent l’action de votre collier, alors ne marchez pas dessus. Et sachez aussi que 5 carrés parmi les autres peuvent apparaitre en rouge quand vous marchez dessus, ceux là par contre accélèrent l’apparition des carrés noirs. A vous de faire vite, surtout qu’ils apparaissent au hasard dans le labyrinthe ! Je crois que je vous ai tout dit… Bien sur si vous ne faites pas rire mon maitre votre collier s’activera également. (Sanglots) Alors écoutez moi bien d’accord ?
Vous voyez ? Je vous avais dis que ce jeu allait être marrant ! Amusez vous bien ! Et surtout ne perdrez pas de temps ! (Rire long et moins enfantin)"

La lumière des néons bleutés devient plus sombre, laissant la luminosité nécessaire pour différencier la couleur des dalles au sol. Le but se trouve sur l’un des murs extérieurs, et une seule porte peut s’ouvrir, offrant la possibilité aux deux victimes de passer à la seconde étape. Aucune triche possible, le verre étant indestructible et le plafond censé tourmenter quiconque regarderait au ciel, ils se doivent de rester concentrer… au moins le maitre et son pantin vont pour s’amuser un peu… Et la partie ne fait que commencer.

Spoiler:

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La maison hantée ? Pourquoi pas ? Ca semblait amusant, voir des monstres en carton du faux sang et peut être quelques effets spéciaux bas de gamme. Ce genre d'attraction permettait généralement d'avoir un bon fou rire, plutôt qu'une quelconque frayeur. Elle monta avec le jeune Alexandre dans un wagon, un sourire déjà amusée aux lèvres. Tout était parfaitement cliché, les fausses toiles d'araignées, des ombres projetées de manière à mettre dans une certaine ambiance. Tout était fait dans les règles. Sauf un détail. Une chose, un être qui paraissait un peu trop réel. Malicia n'eut guère le temps de vérifier cette constations qu'elle sombrait déjà dans un sommeil profond.

Lorsqu'elle se réveilla, elle fut bien incapable de dire combien de temps elle avait dormis. Une heure, une minute ? C'est la lumière qui la réveilla, une lumière intensément blanche, ses paupières papillonèrent un instant, avant qu'elle ne porte sa main à son cou. Quelque chose l'y dérangeait, dur froid métallique, un collier. Elle se redressa, le retour à la réalité était brutal. A côté d'elle Alexandre, elle tendit la main mais ne rencontra qu'une vitre. C'est à cet instant qu'une voix désagréable s'éleva. Désagréable parce qu'elle semblait venir de partout et de nulle part à la fois. Marie finit de se lever, guettant les environs. Mais rien, rien, si ce n'était cette lumière blanche qui provenait du sol.

Leur interlocuteur, était fou. Complètement fou et elle en fut persuadé dès qu'il fit mine de sangloter. Dans quel jeu tordu étaient-il tombés ? Au final elle aurait préféré l'ignorer. Marie se sentait comme un rat dans un labyrinthe. Sa mâchoire se crispa légèrement lorsque la voix repris, sa main se porta machinalement au collier. Un jeu, ils étaient tombés dans le jeu d'un espèce de sadique ! Le carré où elle se trouvait était blanc. Elle pouvait voler, et éviter tout contact avec ses foutus cases. Malheureusement, ils étaient la distraction d'un taré psychopathe qui avait le droit de vie et de mort sur eux. S'il ne s'en prenait pas à elle, il pouvait sans doute décider de faire payer son action à Alexandre. C'était un élève et il n'avait rien demandé à personne, il était hors de question de lui faire prendre le moindre risque. Pouvait-il l'entendre à travers les vitres ? Il fallait qu'elle trouve le moyen de le rejoindre, si lui tombait sur une case noir elle ne se le pardonnerait pas. La lumière s'abaissa, une lumière bleutée

« Alexandre soit prudent. »

Marie pris une inspiration et changea de case, elle s'éclaira de blanc et elle s'autorisa à respirer à nouveau.

« Je vais essayer de te rejoindre. »

Ainsi elle pourrait passer devant, et lui éviter le pire. Elle préférait ne même pas y songer, elle n'avait strictement aucune envie de mourir ici. Mais Marie préférait que se soit elle plutôt qu'un élève. Un autre pas, une autre case blanche, elle guettait du coin de l'œil Alexandre. Elle tendit le bras, et sa paume rencontra une vitre, elle devait tourner. Pas à droite, se serait trop beau. A gauche, alors. A chaque pas, elle retenait son souffle, s'interrogeant parfois, évitant de faire une ligne droite parfaite. Ce qui l'inquiétait le plus, c'est qu'elle semblait s'éloigner d'Alexandre, un pas, puis un autre. Elle se tourna, enfin un embranchement qui semblait pouvoir l'amener jusqu'à son élève. Une case rouge. Elle blémit et ferma les yeux une fraction de seconde. Foutus psychopathe !

Plus rien ne bougeait. Son corps n'était plus en mouvement. Il ne sentait plus le léger balancement du wagon frottant contre les rails usés. Il n'entendait plus les bruits électroniques des masques et autres objets construits et accrochés là dans l'unique but de distraire les visiteurs, et si possible de les effrayer. Non. Il n'y avait plus rien. Une vive lumière cependant semblait percer l'obscurité que ses paupières closes lui offraient. Étrange. Doucement il ouvrit ses yeux, mais il les referma automatiquement à moitié lorsqu'ils furent éblouis. Portant une de ses mains à son visage il se passa une main dans les cheveux, ayant l'impression de sortir d'une longue nuit de sommeil, pourtant il n'avait pas le souvenir de s'être assoupit. Le trou noir. Quelque chose lui manquait pour pouvoir faire le lien entre ce lieu et la maison hantée. Entre l'obscurité et la lumière. Entre le réel et la réalité, car oui, il aurait presque crut qu'il rêvait. Idée qui s'était dissipée lorsque Malicia avait fait irruption dans son champs de vision; il ne rêvait jamais des X-mens, sauf s'ils étaient en train d'agoniser, baignés dans une mare formée de leur propre sang. Or, Malicia semblait être intacte, de plus elle était dans la même situation que lui. Grimaçant, Alexandre prit l'initiative de se relever, s'appuyant sur une vitre qu'il venait à peine de remarquer...

Une voix vint résonner dans ses oreilles. Une voix si étrange qui donnait l'impression d'être proche mais loin en même temps, d'être nul part et partout. Automatiquement il releva ses yeux vers le plafond à la recherche de la moindre caméra de surveillance. Mais il fut forcé de bien vite le quitter des yeux, dont les spirales lui donnaient plus le tournis qu'autre chose. Sentant la colère monter en lui, il écoutait la voix féminine, s'obligeant un maximum de concentration à son égare. Tout ceci n'était qu'un jeu. Une scène dans laquelle ils étaient les acteurs. Ils devaient distraire un maitre. Tout semblait si simple dans la première explication des règles. Sortir, juste sortir. Pourtant, lorsque la voix rompit de nouveau le silence pour ajouter quelques petits détails, le jeu devint bien plus mortel. Bien plus dangereux. Bien moins facile. Alexandre ne savait pas comment interpréter ce qu'il ressentait. Il sentait qu'une partie de lui avait conscience que sa vie pouvait prendre fin d'une minute à l'autre, pourtant il sentait que l'autre partie aimait ça, qu'elle ne demandait que ça...

« Alexandre soit prudent. Je vais essayer de te rejoindre. »

« Va crever! » eut-il soudainement envie de crier à l'attention de Malicia qu'il voyait s'éloigner toujours plus. Il ne savait pas vraiment d'où lui venait cette envie, mais mis cela sous le compte de la colère. Oui. Cette attraction l'énervait. Le fait d'être pris au piège l'énervait. Il se sentait à l'étroit dans ce couloir de vitres, et le collier qui lui entourait lui déplaisait. Il avait l'impression d'être un animal. Son regard ne se détachait pas de Malicia. Lui, il n'avait toujours pas bougé. Il restait immobile, les pieds joints, sur sa case toujours éclairée de blanc. Puis il se mis en mouvement. Un pas. La case s'éclaira de blanc. Deux pas. Toujours blanc. Trois pas. Idem. Le gamin commençait à croire que la voix bluffait. Qu'il n'y avait que des cases blanches, qu'aucune ne se teindrait en rouge et encore moins en noir. Il continua donc sa marche, sûre de lui, affichant même un léger sourire sur ses lèvres. Sourire lorsque Marie marcha sur la première casse rouge. C'était donc vrai? Jeu stupide.

« FAIS ATTENTION P*TAIN! »

Il avait crié sans savoir s'il serait entendu par l'X-men. Mais peu lui importait finalement; ça faisait tellement de bien de crier un peu. Cependant il ne ralentit pas son allure, continuant sa marche à l'aveuglette, suivant les vitres à l'aide de ses mains. Il ne savait pas où il allait, et c'était ça le plus embêtant. Il commençait à en avoir plus que marre, mais il s'efforçait à garder son calme pour éviter que son pouvoir ne touche le collier de chien qui tiraillait son cou. Ce n'était pas prudent. Mais son impatience était visible. Son pas s'accélérait, il ne prenait pas le temps de réfléchir, et dès qu'une vitre lui barrait la route il râlait, insultant la voix, le jeu, les vitres, ou encore Malicia.

Alexandre s'arrêta subitement en plein élan. Il fixait le sol, là où une de ses baskets reposait à moitié sur une case. Ses sourcils se froncèrent, ses poings se refermèrent brutalement. Là, par terre, une lumière noire était allumée. Prenant peut-être conscience pour la première fois depuis le début de la partie, de ce qui était véritablement en jeu, Alexandre sauta par dessus la case, se mettant à courir, les yeux détachés du sol, concentré sur les vitres à la recherche de la porte de sortie. Il voulait sortir. Rien de plus. Juste sortir...

Il n’y avait plus aucun bruit provenant des hauts parleurs, qui tournoyaient sur le plafond au rythme de plus en plus effréné de la spirale rotative. Le temps semblait manquer tant l’atmosphère devenait oppressante et la hâte semblait contrôler l’état émotionnel des deux participants du jeu. Toute cette peur qui débordait de tous les cotés amusait le maitre du jeu, même si ses rires n’étaient pas retransmis via les haut parleurs, mais derrière ses écrans Holographiques, il jouissait d’un pouvoir qu’il ne saurait remplacer. Les voir enfermés dans cette prison de verre l’excitait, et il comptait bien les pousser à bout, pour voir ce qu’ils étaient capables de faire. Les limites de l’Homme étaient maintenant connues de tous, et elles s’arrêtaient bien trop vite selon le maitre du jeu tout puissant. Ici, tels des rats de Laboratoire, il profitait de leurs conditions de mutants pour surpasser ces limites trop peu intéressantes à son gout. Ils étaient des héros ? Qu’ils le prouvent, et s’ils s’en sortent, qu’ils le méritent. Cet esprit tordu et malsain ne cessait d’accentuer la difficulté, comme dans les jeux vidéos, où pour s’amuser il fallait passer au niveau au dessus, pour faire ses preuves et pour continuer d’apprécier le jeu. Comme une drogue, l’envie de prouver son talent était ancrée en lui, et il n’allait pas se contenter de simplement les regarder. Il fallait de l’action, il fallait que ca bouge, et Arcade avait tout prévu.

Tandis que les deux pauvres victimes se débattaient avec leurs émotions, le stress et l’angoisse de marcher sur une mauvaise dalle, ou même l’inquiétude qu’il arrive quelque chose à l’autre, le plan continuait de tourner. Cette étape n’était que le prélude d’une symphonie qui devait se terminer en apothéose, et maintenant il fallait entamer la partie dramatique de l’œuvre. Bouleversement ! Surprise ! Panique ! Ils étaient les maitres-mots de ce qui allait suivre. Les hauts parleurs de cette salle de tous les dangers crépitèrent doucement avant de transmettre à nouveau le récit ironique et sombre du personnage étrange qui se cachait quelque part dans toute cette folie :

- Je suis heureuse de voir que vous amusez comme des petits fous ! Vous m’aviez caché que vous étiez aussi doué par contre… alors j’ai une bonne nouvelle Hihihihi (rires enfantins)… je vais faire avancer le scénario ! J’ai presque l’impression que c’est trop facile pour vous (snif). Aller, on se motive, le meilleur reste à venir, patieeeeeeeence.

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Après le texte fut transmise une musique, en même temps que de la fumée rouge qui commençait déjà à recouvrir le sol. Les dalles devenaient de plus en plus invisibles, mais le pire était que cette fumée ne semblait pas ce qu’elle était. Un Gaz ! Une légère petite odeur laissait supposer qu’il était toxique… et par chance, le débit de sortie des machineries était faible. Le Gaz était sur le point d’englober le moindre centimètre cube de cette prison de verre… comme l’eau versée dans un bocal, le niveau de gaz montait au fur et à mesure… obligeant les participants à allier rapidité et concentration, car oui, cela n’empêchait pas les dalles de suivre leur cours.
Il fallait faire vite… pour peu qu’ils souhaitent sortir en vie de cet endroit diabolique. La porte qui menait à la sortie était bien là, quelque part sur la paroi extérieure du labyrinthe de verre, encore fallait il la trouver. Entre la fumée, et le labyrinthe il n’était pas facile d’accéder aux extrémités de cette prison… sans compter les dalles qui menaçaient de faire exploser les bijoux précieux qu’ils portaient autour du coup… et la créature rôdant dans les couloirs. La créature ?! Ah oui… la voix suspecte n’en avait pas parlé, et ne comptait pas le faire. Il s’agissait d’une femme… Sa poitrine élancée tels deux obus ne parvenaient pas à se cacher sous l’uniforme blanc qui enveloppait son corps. Autour du cou une sorte de collerette ondulée, teintée de blanc cassé. Aur l’uniforme était peint un large trait rouge sang, de l’entre-jambe au collier… le visage était peint de blanc et les lèvres étaient grossies par l’effet d’optique. Sur ses yeux deux taches rouges accentuaient son sadisme. Des dents monstrueuses décoraient un large sourire sinistre et mesquin… tandis que des cheveux ébouriffés de couleur orangée couronnaient un crâne presque dégarni. Un nez rouge luisant surmontait la pointe de son nez et d’énormes chaussures rouges claquaient sur le sol tel un marteau sur une plaque de métal.

Spoiler:

La silhouette parcourait les couloirs à une vitesse étonnante… elle seule semblait connaitre le chemin qui se cachait entre tous ces miroirs étonnamment propres… trop propres. Filant tel le vent entre les feuilles d’un arbre, la silhouette ne se laissait pas apercevoir. Plongée dans la fumée rouge qui commençait à monter au niveau de la taille, quand elle n’était pas brassée, elle ne laissait entendre que le bruit de ses chaussures claquant au sol. La vitesse de ses pas était hallucinante… et soudain elle s’arrêta. Malicia devait probablement se sentir épiée, car c’était à 2 mètres d’elle qu’elle s’était arrêtée. Derrière, pour être plus exact. Un pas lent mais bruyant, toujours cachée dans la fumée qui ne semblait pas vouloir retomber au sol… un deuxième… puis un troisième…. C’est seulement là que la silhouette pouvait être identifiable. Cigarette à la bouche… regard aiguisé, couplé au sourire diabolique qui se dessinait sur son visage, Malicia pouvait aisément reconnaitre cette personne. Mais ce n’est qu’au moment de l’action véritable que tout devint clair. Big Bang était là, devant Malicia, comme pourrie par le temps, et délaissée par la nature. Comme si elle avait été retrouvée des décennies plus tard après un naufrage en haute mer. Big Bang éclata alors de rire… pendant que la musique retentissait encore dans les hauts parleurs puis soudainement envoya une décharge explosive sur sa collègue. Aucune pitié ne se lisait dans ses yeux… Big Bang voulait exterminer Malicia, devant les yeux d’Alexandre.

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Encore cette satanée voix ça commençait à lui taper sérieusement sur le système, ça et la réflexion d'Alexandre. Elle avait sans doute oublier que ce gamin, n'en était plus vraiment un, et qu'il était sensiblement nerveux. C'était peu dire il était même au bord de la crise de nerf. Et ce psychopathe qui parlait avec une voix enfantine n'arrangeait strictement rien. Une musique stressante emplie la pièce, alors qu'une fumée rouge se répandait sur le sol. Ils ne verraient plus ou ils marchaient, génial ! En plus l'odeur prenait à la gorge, sans doute un gaz toxiques, dans ses conditions qu'elles étaient leurs chances de survies ? Minime. Malicia avait envie de frapper dans un mur, mais qui sait cela pourrait être un motif pour activer ce foutu collier. Ou celui d'Alexandre. Elle continua sa progression, marchant plus rapidement. Repérant tant qu'elle le pouvait la luminosité qu'elle percevait encore à travers le fumigène.

Les nerfs à fleur de peau, elle avançait, sautant par dessus une case sombre, mais cela devenait de plus en plus compliqué à discerner. Si elle avait été croyante, elle aurait adresser une prière à Dieu, mais elle ne l'était pas, elle se contenta de maudire le dingue qui avait crée ce jeu, ses ancêtres et ses descendants sur une bonne dizaine de générations. Elle jura entre ses dents un nombre incalculable de fois, quand soudain, elle se stoppa. Elle se sentait épiée, pas par une caméra, par quelque chose de plus proche, trop occupé à ne pas mourir, elle n'avait pas fait attention. Puis un pas, bruyant, trop bruyant, Marie fit volte face.

Ce qu'elle vit lui souleva le coeur. C'était une parodie, une parodie vulgaire de Tabitha. Complètement déformée, le visage figée dans une grimace sadique et grotesque à la fois, Marie eut un mouvement de recul, plus pas dégout que par réel frayeur. Une chose était certaine ce n'était pas Tabitha. Une évidence lui vint, ce malade jouait avec leur esprit, c'était bien la seule explication, ça ne pouvait être que ça, comment seraient-ils arrivé ici ? Le volume de la musique monta, mais le rire hystérique de la copie la couvrit. Rire suivit d'une attaque, une attaque fort heureusement peu précise, que Marie esquiva en s'envolant. Il fallait sortir d'ici et vite. Elle ne réfléchit pas avant de lever haut son poing et de foncer vers la silhouette déformée de Big Bang, elle n'avait pas retenu sa force. Ce n'était qu'une poupée au service d'un dingue. La vraie Big Bang, pour cette affront lui aurait fait bien pire. Nulle doute la dessus. De nouveau au sol, elle décida que ça suffisait pour la prudence, elle en avait plus que marre d'avancer lentement dans ce labyrinthe, de toute façon, elle ne voyait plus la couleur des gaz, et la fumée commençait réellement à lui bruler la gorge, elle ôta un de ses gants, qu'elle plaça devant sa bouche. Puis courus, elle aurait bien lévité, mais elle n'était pas assez égoïste pour ignorer que son acte pouvait avoir des conséquences sur Alexandre. Elle courrais, bifurquais de temps à autres, toujours dans le même sens. Lorsqu'elle trouvait la luminosité d'une case étrange à travers la fumée, elle sautait, sans réellement savoir si ce n'était pas un reflet. Son cœur battait la chamade, mais enfin elle parvint à rejoindre l'élève. Elle décolla le gants de sa bouche, juste pour lui dire une chose.

« Bon écoute tu es énervé, on est deux, t'as envie de me crier dessus, crois moi je crie plus fort. On est dans la même galère, donc on se sert les coudes et on prie pour notre vie ! T'es capable de faire ça ? »

Elle n'avait pas envie de s'expliquer, elle n'avait plus la patience de se montrer gentil, elle voulait sortir, prendre un bol d'air frais, et frapper quelque chose. Ou quelqu'un.

« Si on décide de tourner, on tourne toujours dans le même sens, au moins on aura un minimum de repaire. »

Un instant, Marie se demanda comment se débrouillait les autres, elle doutait qu'ils soient les deux seuls dans ce pétrin, ça sentait l'embuscade. Quelles genres d'épreuves les autres pouvaient bien traverser ?

« ...le meilleur reste à venir, patieeeeeeeence. »

Cette personne ou cette chose semblait éprouver du plaisir à observer la scène qui se déroulait plus bas, et Alexandre n'aimait pas ça. Il n'aimait pas cette humiliation qu'il vivait, s'énervant un peu plus à chaque secondes qui s'écoulaient. Il voulait sortir désormais, juste sortir. Le jeu avait assez duré, et il ne supportait plus la vue de ces dalles et de ces vitres presque invisibles. Combien de temps cela durerait encore? Il l'ignorait mais ne pouvait s'empêcher de se le demander. A vrai dire, à cet instant, il y avait de bien nombreuses questions qui tournoyaient dans son esprit. Serrant ses dents, et refermant ses yeux, le gamin resta quelques secondes immobile, dans l'obscurité qu'il s'était lui même crée en un battement de paupière, avant de les rouvrir dans un sursaut. Une musique venait de démarrer. Une musique pesante, stressante, mais joyeuse à la fois. Un peu le genre de mélodie que l'on rencontrait parfois dans les jeux télévisés lorsque les candidats sont proches du but ou à l'inverse dans une position des plus cruciale. Il lui fallait quelques secondes encore avant de véritablement apercevoir la fumée rougeâtre qui couvrait peu à peu le sol. Était-elle toxique? Nouvelle question, et il fallait avouer que pour une fois il préférait de pas le savoir.

Inspirant profondément il se remis en marche, parcourant à une vitesse plutôt soutenue le labyrinthe, suivant à l'aide de ses mains les parois de verre difficiles à distinguer. Une sourie. Voilà ce qu'il était à cet instant. Une sourie cherchant la sortie. De nouveau il dut s'arrêter, attiré par un bruit qui masqua légèrement la musique qui résonnait toujours plus forte. Balayant du regard l'espace qui l'entourait, il finit par apercevoir l'X-men en plein combat avec ce qui ressemblait à un... clown. Frissonnant légèrement et activant sans le savoir son pouvoir d'explosion, Alexandre restait figé, presque hypnotisé par ce duel d'anciennes amies. Dans une autre situation et dans un autre lieu, il aurait sans doute applaudit ou rigolé, mais là, tout de suite, il n'en avait pas envie.

Le gaz continuait son ascension machiavélique vers le plafond, s'infiltrant par petites doses dans les poumons du jeune mutant qui le sentait passer. Combien de temps leur restait-il? Une heure? Trente minute? Dix minutes? 30 secondes? Et même s'il l'avait sût, qu'aurait-il fait de cette réponse? Il ne pouvait rien - ou presque rien - changer à ça. Du moins, pas temps que ce malade qui les observait y prenait du plaisir. Du plaisir... cet être voulait s'amuser? Très bien.

« Bon écoute tu es énervé, on est deux, t'as envie de me crier dessus, crois moi je crie plus fort. On est dans la même galère, donc on se sert les coudes et on prie pour notre vie ! T'es capable de faire ça ? Si on décide de tourner, on tourne toujours dans le même sens, au moins on aura un minimum de repaire. »

Alexandre s'était mis à dévisager la jeune femme qui venait de le rejoindre, affichant une grimace qui en disait long sur ses pensées du moment. Ainsi l'X-men voulait garder sa place d'X-men. Soit, mais qu'elle garde ses paroles pour elle. Qu'en avait-elle à faire d'un ancien confrériste qui avait depuis longtemps perdu toute innocence? Tous les mêmes ... Quelque chose d'humide se mis subitement à couler de son nez. Il y porta une de ses mains qu'il fixa ensuite; du sang. Son pouvoir d'explosion était toujours actif, cherchant sans doute la moindre faille dans une des vitres pour la faire exploser.

« Non... » Comme s'il fuyait la peste, le gamin se recula. « Laisse moi au moins CREVER en PAIX! TROP TE DEMANDER? »

Lui tournant enfin le dos, il se mis à courir, sautant de temps en temps, ne voyant plus les dalles sur le sol, tentant de se calmer pour faire taire son pouvoir qui en fin de compte commençait à le vider progressivement de ses forces. A plusieurs reprises il leva ses yeux vers le plafond, comme s'il défiait l'observateur. Mais il était très vite forcé d'arrêter à cause des spirales qui tournoyaient inlassablement. Alexandre ignorait si Malicia le suivait ou non, et pour dire vrai il s'en fichait. Qu'elle crève dans son coin, ce ne serait pas une grosse perte. Marmonnant à chacun de ses pas et essuyant à intervalles réguliers le sang qui s'évadait toujours de ses narines, il fonçait tête baissé, heurtant de temps en temps des vitres. Et soudain la porte fut là, juste devant lui. Esquissant un sourire il accéléra son allure, avant de se trouver de nouveau bloguer par une de ces plaques de verres. A bout de souffle, il n'eut pas le courage de redémarrer. Fou de rage - car il l'était - il porta ses deux mains contre la vitre, la salissant de son propre sang. Puis il commença à taper dessus du plus violemment qu'il le pouvait.

« M*rde... MONTRE TOI, S*LAUD! M*RDE A LA FIN! FAIS CH*ER... fais ch*er... »

Que la vie était belle...

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