Prologue [Libre à tous les Bamers]

Général Hammond Cornelius Darger, dit Général D.
Membre du Trium Virat.

~ F

_ Mesdames, messieurs. Je serai bref mais concis, car je sais que la vue insupportable de ces petits fours innocents et sans défense ne tardera pas à en faire craquer plus d'un, moi en tête.

_ Vous n'êtes pas, bien sûr, sans ignorer la raison de notre présence ici à tous, le long travail harassant et parfois fastidieux qui nous attend et les buts que nous nous sommes fixés. Je ne peux, malheureusement, vous garantir de la réussite totale de notre entreprise, mais je crois en ce en quoi nous œuvrons, et je sais également que chacun parmi vous a été choisi individuellement et spécifiquement pour cette tâche. C'est pourquoi je n'ai ni doutes, ni appréhensions quand au chemin que nous allons parcourir ensemble. Le Bureau des Affaires Mutantes se veut un organe neutre dans ses actions et décisions, hors de toute controverse quant à sa position vis à vis des tensions actuelles concernant les relations humains - mutants. C'est pourquoi je compte particulièrement sur vous pour, non seulement donner une image éclatante de notre service, mais aussi pour avoir une conduite irréprochable sur ce point. La coopération entre humains et porteurs du gène X ne peut qu'être prolifique pour la sécurité de nos concitoyens américains et l'image de notre pays aux yeux du reste du monde. C'est pourquoi je suis fier de déclarer officiellement cette première cellule du Bureau des Affaires Mutantes, ouverte.

_ Sur ce, je vous souhaite une bonne journée de travail, du courage et je vous invite cordialement à venir vous servir et à faire plus ample connaissance entre vous. »

»

Invité

" Voilà donc le fameux Mr D.", se dit Origami, "la tête dirigeante de cette toute nouvelle police anti-mutante". La jeune femme femme n'était cependant pas dupe. Elle ne côtoierait le général qu'en de très rares occasions officielles, elle en était bien consciente. Les principales têtes agissantes se trouvaient avec elles, assises autour d'elles sur des chaises en métal particulièrement inconfortables mais choisies pour leur aspect pratique et économique, le mettre mot esthétique ici suggérait en effet la sobriété. Origami dévisageait chaque personne qui entrechoquait mollement ses paumes de mains dans un rythme régulier en gage d'un poli acquiescement. L'assistance semblait impatiente que le discours en finisse pour s'élancer d'un fracas retentissant en direction du buffet dégoulinant de hors-d'oeuvres et de mignardises préparés avec soin par un chef renommé du pays. "Même dans le domaine militaire, on se doit de jouer les raffinés", ironisa la jeune femme.

Les derniers mots du général Drager prononcés, l'assistance se leva pour applaudir et accompagner d'un regard plein d'envie l'orateur qui se dirigeait d'un pas lent vers l'assiette de petits fours. Une fois que celui-ci se fut servit, une ruée de bras se précipita vers ce même buffet, le fracas métallique des chaises faisant office de signal de départ pour les plus affamés. La course à l'empiffrage le plus obscène fut lancée.

Origami se leva, un entretien avec un agent de liaison du B.A.M. l'attendait en fin d'après-midi, afin d'intégrer une équipe de terrain dirigée par ce-dernier. Un certain Daniel Hopes d'après la convocation qu'elle avait reçue. Après avoir jouée les dirigeantes au sein de l'Olympe Corporation, et auparavant au sein de l'entreprise de son père, la voici simple subordonnée, au plus bas de la hiérarchie de l'organisation. "Il faut bien passer par là de toute façon", pensa la jeune asiatique, "c'est tout de même une reconversion intéressante après l'épisode catastrophique d'espionnage industriel et d'usurpation d'identité que j'ai enduré." En aucune manière elle ne regrettait ces actions passées, elle avait appris à mieux se servir de son pouvoir mutant, même si ce fut dans de basses exactions et elle connaissait bien mieux ses congénères dorénavant. Toutefois, son père l'avait avertie. Ce passage entièrement illégal, elle ne devait en aucun cas le révéler à qui que ce soit, ce devait rester inconnu du Bureau des Affaires Mutantes à tout prix, sinon c'était le renvoi assuré, voire pire : enquête, mise en examen, condamnation, prison. Elle pouvait peut être même être réduite à un silence... de morte. Son père l'avait avertie, lors de l'entretien qu'elle avait eue avec lui dans son bureau personnel, en haut du building de l'entreprise avec sa vue imprenable sur toute la ville. Puis deux agents gouvernementaux étaient entrés dans le bureau, avaient serré les mains de la jeune femme et de son père, et l'avaient complimenté sur son parcours de carrière et ses "talents" qu'ils suivirent d'une proposition plus qu'alléchante d'agir pour le compte du gouvernement en tant que police de contrôle sur les agissements néfastes de mutants sur humains et/ou autres mutants, et vice-versa. Son père l'avait encouragée à accepter l'offre d'emploi, "une opportunité pareille ne se représentera pas", avait-il argumenté d'un large sourire. Agir dans l'ombre n'enchantait guère Origami après la débâcle de son séjour à l'Olympe Corporation, mais ça demeurait le milieu dans lequel elle évoluait le mieux, elle devait s'y résigner. Elle accepta donc l'offre, et suivit sans mot dire les deux agents jusqu'à une berline noire garée en bas du building de l'entreprise. Elle jeta un dernier regard en direction de la fenêtre du bureau de son père, qui n'avait pas jugé adéquat de l'accompagner.

"Dans quel nouveau pétrin je viens de me mettre", ricana-t-elle intérieurement, comme pour soulager une angoisse sourde dont elle sentait les vibrations qui s'amplifiaient le long de ses vaisseaux sanguins.

Origami se leva de sa chaise presque la dernière, et se dirigea vers le champagne, envisageant la flûte remplie d'alcool comme l'élixir qui ferait taire les tambours qui résonnaient dans ses veines.

Darger n'était définitivement pas un expert en rhétorique.
Son discours était succinct et militaire mais il cadrait assez bien à l'image que se faisait de lui Daniel. Il se montrait plus loquasse en privé et surtout beaucoup moins généraliste sur les taches qu'il comptait confier aux différents agents et aux Agents de liaison. Il agissait avec Hopes d'une manière délicate et intelligente, ne s'embarrassant pas de mystère et insistant pour que surtout il ne laisse pas son esprit critique au vestiaire sous couvert de hiérarchie. Il cherchait évidemment a gagner la confiance du Time tricker sachant pertinemment où son cœur balançait. En ménageant le "professeur", c'est l'Institut qu'il cherchait à rassurer et bien entendu Xavier qu'il voulait convaincre.
Pour l'heure, Daniel le pensait honnête mais qu'en était-il des autres membres de ce mystérieux Trium ? Dager restait son unique interlocuteur mais pour autant il respectait la distance, somme toute sécuritaire, que les décisionnaires du BAM prenaient avec lui car il supputait que ces derniers respectaient aussi cette même distance qu'il leur imposait gardant le troupeau avec eux mais sans descendre du Cheval pour autant.

Daniel choisit donc de s'isoler le plus possible lors de cette réunion et d'assister en spectateur aux réjouissances du fond de la salle. Ce n'était pas de l'ennui, non, c'était juste un moyen comme un autre de se préserver de l'ambiance et d'observer ses collègues derrière ses lunettes rondes. Il croisa certains regards et esquissa quelques sourires discrets.
Certains le connaissaient déjà, sans doute la curiosité des Agents et la mise à disposition d'une partie des dossiers personnels mise à disposition y étaient-il pour quelque chose.
Daniel n'avait pas lu ces fameux dossiers.
Un seul cependant.
Georges Patterson.
Son homologue humain au sein du département qui supervisait le secteur de New York comme lui.
Il existait d'autres agents de liaison mais ces derniers étaient affecté à d'autres grandes villes.
Georges lui apparaissait "respectable" et il se dégageait de sa silhouette frêle, un charisme particulier qui respirait l'ingéniosité. Il n'était pas blanc, son dossier le supposait, et cette teinte grise plaisait beaucoup au "professeur", un homme sans faiblesses et sans erreurs brise comme du verre, lui semblait de ce métal longuement battu sur l'enclume alors rouge de sa naissance.

Lorsque Darger eu terminé son propos, Daniel resta en retrait jusqu'à ce que la voix du général l'interpèle.

Monsieur Hopes ! Venez que je vous présente...voici l'Agent Patterson, c'est avec lui que vous superviserez le Secteur A.

Hopes adressa un sourire discret de remerciement au Général et tendit la main.
La poignée de main fut chaude et un peu étrange.
Il eut un sentiment indéfinissable comme si cette poignée signifiait bien plus qu'il n'y paraissait.

Agent Patterson, j'ai beaucoup entendu parler de vos états de services.. Le Général Darger ici présent ne tarie pas d'éloges à votre propos. Vous avez été à bonne école, les services de la police de New York se sont toujours montré d'une efficacité remarquable. Je me réjouis à l'idée de collaborer avec vous à cette grande aventure.

C'était conventionnel mais largement suffisant pour une première approche.

Charmant rassemblement mondain. Loin d'être comparable aux petites sauteries des empereurs romains, voir aux diner privés de certains dictateurs. Pour une raison quelconque, les régimes qui se disaient démocratiques évitaient d'étaler en publique la preuve de leur richesse. Le gouvernement le plus puissant du monde mettait à jour son corps de maintient de l'ordre dans le but de juguler la criminalité du 21eme siècle, et tout ce qu'il y avait pour fêter cette nouvelle force de maintient de l'ordre étaient des coupes de Champagne bon marché, et des petits four commandé au traiteur du coin. C'en était presque amusant. Presque. Car l'une des choses que l'on appréciait lorsque le monde physique n'était pas une évidence comme cela l'était pour l'intégralité des personnes présentes dans cette salle, c'était les sens de l'être humain. Le toucher, l'odorat, devenaient des sources de plaisirs. Mais rien ne valait le plaisir gustatif. Plaisir qui se retrouvait souvent gâché par la médiocrité des plats qu'il mangeait. Georges n'était pas un fin gourmet avant de se retrouver possédé, et ce serrait une idiotie que de sacrifier sa couverture pour un plaisir aussi vain que celui la. Bien sur, il aurait également pu se servir des ses pouvoirs pour profiter incognito de cette satisfaction, mais la encore, c'était prendre des risques inutiles pour bien peut. Alors il se contentait des occasions qui lui étaient offerte. Et lorsque celle ci se révélaient des occasions manqué, il le prenait généralement assez mal. Par conséquent, ce qui, pour d'aucun, n'était qu'une preuve de plus de la pingrerie de l'état le plus puissant du monde envers ses serviteurs était dans l'esprit du roi d'ombre une sorte d'affront personnel. Certes, pas perpétré depuis le sommet de l'état directement envers lui, mais par des exécutants incompétent. Qu'il châtierait dès qu'il en aurait la possibilité. Ce qui ne saurait tardé.

Mais pour l'instant, il devait profiter de la situation. Il se trouvait dans une situation qui ne se reproduirait probablement pas avant longtemps : la majorité des employés et tête pensantes du Bureau des Affaires Mutantes se trouvaient réunis dans une pièce. Ce qui voulait dire qu'il avait une opportunité en or pour jauger qui lui serrait utile ou pas. Bien sur, il aurait par la suite tout le temps fouiller en détail dans l'esprit de chacun, mais aujourd'hui il pouvait s'épargner une certaine quantité de travail postérieur. Sans compter que des agents qui serraient par la suite stationnés dans d'autres grandes villes de l'État, voir d'États différents étaient présents, ce qu'il ne fallait surtout pas prendre à la légère. Cerner ceux qui serraient le plus à même de craquer, de faire des erreurs qui iraient dans son sens. Et les pousser à la faute, les programmer pour lâcher prise quand ce serrait convenable. Les pensées de surface ne lui en apprenaient pas des masses, bien entendu. La majorité était plus concerné par l'intérêt du poste qu'il ou elle venait de décrocher que par des considérations sur la futur façon dont il comptait traiter des affaires. Mais certaines pensées négatives surnageait. Ainsi, un agent, affecté sur la ville de Boston présentait une psychés intéressante. Un autre, qui devrait prendre ses fonctions dans quelques mois à Los Angeles, pourrait faire des étincelles... Au sens propre. D'autres aussi l'intéressait, mais nécessiteraient des examens psychiques plus poussés. Quand aux psychés des agents qui serraient stationner sur New York... Deux avaient retenues son attention. Une jeune femme, asiatique d'apparence. Une mutante, avec un pouvoir intéressant. Il avait flairé son stress, et capté une cause sous-jacente, plus profonde que celle qu'on aurait du sentir pour un simple entretien d'embauche. Une fouille rapide lui apprit qu'elle avait été agent double au sein d'une organisation criminelle... Très intéressant. Un moyen de pression idéal, sans compter qu'il avait eu de maille à repartir avec une organisation qui semblait correspondre à la description mentale que la jeune femme en avait. En apprendre plus permettrait de combler son insatiable curiosité. L'autre, était plus étrange, et des plus intéressant. Il s'agissait de la bonne conscience de l'organisation, le fameux Daniel Hopes, fraichement engagé après avoir été pendant une longue période l'un des membre du fameux institut Xavier. Institut ou résidait le seul homme qui l'ait vaincu sur le plan psychique. Il fallait donc se méfier de lui et agir avec prudence envers son porte étendard. Ce qui expliquait qu'il fasse preuve de deux fois plus de circonspection en sondant son esprit que pour tous les autres réunit. Même le général n'avait pas eu le droit à autant d'égard, et ce malgré les verrous psychique qu'on lui avait placé.

Car il y avait quelque chose de curieux. Il ne l'aurait sans doute pas remarqué s'il avait agit de façon habituelle. Enfin, pas remarqué à temps. Il y avait comme une ombre qui planait autour de l'esprit de l'agent de liaison. Il n'avait pas vu ce genre de phénomène souvent. En fait, il ne l'avait vu que dans des cas très particulier : lorsqu'il menait des expériences sur les esprits et les corps. Essayant de forcer plusieurs esprits dans un corps, ou voyant a quel point les liens entre le corps et l'esprit devaient être fragilisé avant de devenir complètement inefficaces. Des expériences nécessaire pour parfaire sa maitrise. Mais il n'avait pas devant lui une de ses créations, n'en ayant pas pratiqué depuis le moyen age. Il avait face à lui un être qui avait un esprit supplémentaire. Il était bien incapable de dire ce que cet esprit était capable de percevoir, s'il pouvait communiquer, ou pas. Il serrait idiot de forcer sa chance ici et maintenant, quand il ignorait tout. Il agirait envers cet homme plus tard. Pour l'instant, il se bornerait à lire les pensées de surface, envoyant des tentacules psychiques aussi discrète que possible. Si Xavier était impliqué, mieux valait rester discret. Ne frapper qu'au moment opportun.

Alors qu'il allait rejoindre certains de ses anciens collègues pour discuter, après le bref discours du Général, de façon à entretenir le moral des troupes et à savoir qui allait être placé ou parmi les hommes qu'il avait côtoyé et manipulé pendant quelques années, il du faire une halte. En effet, le Général Dagger avait l'intention de l'introduire auprès de son nouveau collègue et égal hiérarchique. Une excellente idée, qui ne manquait pas d'ironie. Après tout, dans la pièce, c'était effectivement lui que le Roi d'Ombre connaissait le moins. Il aurait préféré que cette rencontre se déroule après quelques tests, mais fuir maintenant sous une raison quelconque ne ferait qu'attirer l'attention sur lui. Il pouvait déjouer tous les pièges que Xavier lui aurait tendu. Il avait plusieurs millénaires d'expérience dans ces jeux d'esprits, alors, même si sa puissance brute n'était pas aussi conséquente que celle du Professeur, il saurait faire face.

"Monsieur Hopes. Je dois dire qu'on m'a également beaucoup parlé de vous. En bien, naturellement. C'est un plaisir de vous rencontrer. Sachez que je suis très touchés par vos compliments sur notre travail passé. Même si par soucis de réalisme et d'impartialité, je dois dire que nous avons été loin d'être aussi efficace que vous le dites. Les cas comme le tueur à l'étoile ou la bande à Bradford sont des exemples parfaits de nos manquement."

Ouverture polie pour ouverture polie. Inutile de faire plus ou moins que ce que la personne attendait. Il était essentiel de savoir se conformer à l'image que la personne en face de vous avait. Ca la confortait dans son illusion de vous connaitre, de familiarité. Et la familiarité est la première des grandes illusions. On ne se méfie jamais assez de ce qu'on connait trop. Il aurait été possible d'en rester la. Mais c'était une occasion d'en apprendre plus sur cet étrange personnage, a l'esprit étrangement conçu.

"C'est également un plaisir d'avoir une personne ayant eu un parcours aussi original que le votre en tant que collègue. Je suis sur que votre formation pour le moins unique pourra nous aider grandement, et nous en apprendre beaucoup."

La flatterie permettait souvent beaucoup, à peut de frais. Elle baissait souvent les barrières psychique que les personnes établissaient, sans même qu'ils s'en rendent compte. Et puis, une évocation comme cette phrase allait forcément lui faire se remémorer des souvenirs de sa formation. Même s'il ne capterait que des bribes, fautes de pouvoir accéder directement a l'esprit de l'agent. Mais un peu s'était toujours mieux que rien. Surtout quand on était aussi tarodé par la curiosité qu'il l'était...

La solitude.
Elle ressemble au repos. Le repos c'est ne plus avoir de conscience. Pas cette conscience comme on l'entend. Ma conscience. Je suis le passé, le présent et l'avenir. J'ai vu et je vois. Je ne peux lire la trame de chaque être mais j'ai la trame du temps en mon esprit, je sais certaines choses que je n'aimerai pas voir se produire, à l'époque où j'aurai pu influer sur les choses, je n'avais pas conscience que je pouvais avoir des désirs d'influer sur les choses, une volonté nimbée de valeurs sur le bien et le mal. A présent que ces notions me sont revenues, je n'ai plus aucuns recours pour modifier les choses. Je ressens toujours le temps mais je ne peux plus le modifier. Me voilà spectatrice en un monde fais de silence. Spectatrice esseulée. Mon hôte ne me voit pas, ne me suppose pas. Nous avons pu converser lors de son coma mais depuis sa conscience s'est muselée dans l'oubli. Il est devenu une sorte de véhicule que je ne conduis plus. Je finis par m'assoupir dans ma propre conscience. Mais quelque chose vient de m'éveiller là. En ce lieu.
Quelqu'un cherche à pousser la porte des esprits, je le sens, noir, négatif, malfaisants..je le sent car nous sommes d'une nature similaire, il est corrompu par sa puissance comme je l'étais. Je le connais, je suis sur de l'avoir déjà rencontré ou entre aperçu sur la trame du temps.
Je ne sais plus...j'ai l'impression que c'est là, non loin dans mes souvenirs...se souvenir d'une éternité, c'est un labeur assommant...
Hopes lui déverse certains souvenirs, sans doute son interlocuteur, qui n'est lui aussi qu'un véhicule, je le sais déjà, l'a amener à le faire.
Il lui montre les champs de batailles de la Sommes, les camps de la Mort, des batailles sans nom et il lui montre une scène, une seule..un enterrement, une mutante..c'est à l'Institut Xavier, sa "famille" est rassemblée devant sa tombe et Hopes est en colère, il ressent cette perte comme si c'était un des siens..cette colère..mauvaise conseillère..facilement..manipulable...
IL SUFFIT !
..........
J'interviens et lui impose, à ce voyeur, l'obscurité totale sauf mon regard braqué sur le sien.
Je te vois...oui...je te vois....et toi, tu me vois...
Il coupe la liaison..il est prudent. Il reviendra...cette présence est trop..familière...si seulement je pouvais savoir qui il est ?
Hopes et lui s'échangent des banalités, l'autre observe..il brule de me revoir mais il est malin...très malin il ne tentera plus rien ce jour et bientôt les véhicules se quittent.
Hum.....
A bientôt.
Très bientôt.

Au dehors le fil de la pensée de Hopes se brise. Une brusque envi de savourer un peu de Champagne se manifeste étrangement. Il incline la tête pour remercier les dires de Georges.

Vous êtes trop élogieux, je n'ai rien fait d'exceptionnel en soi, j'ai hâte cependant d'essayer de changer les choses avec les moyens dont je dispose. J'ai été à l'École de la vie pendant une trop longue période, je veux que les choses se passent de manières différente pour ceux qui viendront après nous. Il n'y a pas de destin, il y a seulement ce que nous faisons du présent pour imaginer l'avenir.
Au plaisir de vous revoir..sincèrement.

Il le salua chaleureusement et se dirigea vers le buffet.

Invité

Une cérémonie d'ouverture, c'était vraiment pas ce que je pouvais appelé
une "bonne soirée" vu que généralement c'était plutôt des formalités
plutôt que du concret. Mais bon, mon rang de "petite nouvelle"
m'obligeait quand même à venir histoire de voir ce qui se trame par ici.
Ce qui me géne le plus dans ce genre de réunion c'est les longs monologues sans but précis excepté dire "Bonjour". Je m'étais quand même habillé un peu convenablement. Il fallait bien faire bonne impression, c'était en quelques sortes "Mon premier jour". La hierarchie et les bleues je connaissais bien certes mais ici ce n'est pas une simple question d'arme à feu. Lorsqu'il n'y a pas de mutant je suis vulgairement utilisé pour les prises d'otages et tout ce qui va avec, les missions sont aussi palpitantes que le niveau facile de Pong. Je risquais rien avec mon armure, même leur RPG-7 (lance roquette) n'égratignerais même pas ma mandroide. Je n'avais qu'a fait un bon tir éléctrique et voila les criminels étaient arrété, c'était pas franchement passionnant. Mais enfin on me reconnaissais à me juste valeur ici, de l'action, du danger, des heures de boulots, et je ne suis pas utilisé uniquement pour de la paperasse ! J'ai rien d'une bureaucrate moi !

J'entendis la fin du monologue du général pour applaudir comme tout le monde. Je me levais, bon après tout le plus dur est passé, je vais rester un peu plus longtemps histoire de voir si y a de la nouveauté. Après tout si je m'étais déplacé c'était pas uniquement pour des raisons administratives mais aussi parce que je devais me présenté à mon supérieur hiérarchique. Il se nommait Patterson et c'était quoi son prénom déjà ? Zut, sa commence par un G... Rhoo et puis zut, je n'ai qu'a l'appeler Mr Patterson et sa ira parfaitement. Je récupérais une flute de champagne. Je fus bousculé par un grand gabarit qui m'était familier

"Daryl ! On t'a jamais apprit à t'excuser ? (sourire au lévre)"

"Aisha ! Mais qu'est ce que ce tu fou la ?"

"Bah tu vois j'ai cassé un carreau et je suis rentré ? (ironiquement bien entendu)"

"Excuse je t'avais pas vu, bon sang j'ai perdu mon portefeuille sa m'énerve ..."

"T'as du le faire tomber en te levant, comme d'habitude. Au fait tu saurais pas ou ya un certain Patterson ici ?"

"C'est le grand brun la bas qui discute avec le général et un autre gringalet qui m'est inconnu, c'est pas un flic en tout cas..."

"Merci Daryl !"

Je repartais et je m'élance à travers la foule, une route semé d'embuche mais bon j'avais fait preuve d'une agilité hors norme, j'avais réussis à ne pas faire tombé mon verre ! Miracle ! Je m'approchais du groupe, le général semblait être occupé à faire les présentations. Je vais attendre un peu non loin d'eux. Je regardais autour de moi, il y avait la une chinoise si j'en juge à ses yeux bridés qui semble se faire ch*é comme un rat mort. Je détourne le regard d'elle et voit que le Non-Flic (pour reprendre les termes de Daryl) s'est éloigné. Je m'approchais donc pour me présenter à mon nouveau supérieur Hiérarchique. Je commençais d'abord par me présenter auprès du général

"Bonsoir Mon Général, je suis Aisha Keizakovich, nouvelle recrue du BAM. Mon supérieur vous a fait passer récemment mon dossier mais j'ai constaté avec joie que j'étais prise et il vous passe le bonjour (sourire). (se tournant vers Georges) Monsieur Patterson, il semble si j'ai bien tout comprit que nous allons être amené à travailler ensemble, c'est un honneur. Mon supérieur m'a dit le plus grand bien de vous, j'espére que notre collaboration sera efficace."

Voilà, sa c'est fait, je m'étais présenté. Comment était il au fait, je ne savais pas grand chose sur lui, on m'avait juste donner son nom et son prénom (je l'ai oublié d'ailleur). Il avait l'air d'être quelqu'un de sérieux et efficace, tant mieux, il n'avait pas cet air bureaucrate que d'autre ont, c'est déjà sa.

Sublime discours ! De quoi donner un moral exceptionnel aux employés. Enfin, il découvriraient bien assez vite les difficultés de ce travail à tout les niveaux. Les mutants puissants, l'opinion publique, les hippies, les politiques, le comité de contrôle du sénat, et un aspect qui l'intéressait personnellement, l'opinion internationale. Ça avait été son travail vingt ans durant d'anticiper la réponse de la communauté internationale sur le problème mutant, surtout issue de la situation aux États Unis. Les USA étaient souvent précurseurs sur beaucoup de point, et la mutante ne faisait pas exception à la règle. En prime, la BAM était belle et bien une première mondiale qui ferait des émules dans le monde entier, il fallait donner un bon exemple, sans verser dans le tout répressif trop violent ni être inefficace au risque d'avoir des soucis à l'intérieur du pays. Vaste programme pour toutes les équipes.

Il était temps de quitter le fond de la pièce où il était caché dans les ombres pour éviter la panique et de se mêler à la foule. A ce jour, personne ne le connaissait, il était un des dernier éléments rajouté au programme sous la pression de la NSA. Officiellement, Bones avait changé d'affectation et la NSA c'était fini, en vrai, il continuait à bosser pour la sécurité nationale depuis son nouveau poste à la BAM. Une nouvelle orientation dans sa carrière qui le sortait de son bureau et le transformait un peu en agent de terrain. Plus une taupe qu'autre chose mais bon, il était payé, et ça s'annonçait passionnant. Il s'avança dans la lumière des néons et pénétra la foule disparate provoquant des réactions contrastées. Certains le regardaient avec un air blasé assez surprenant tandis que la majorité avait une réaction de recule, de peur ou au moins de surprise. Comment leur en vouloir, il avait bien conscience de sa difformité qui lui donnait une apparence de film d'horreur. Il n'y pouvait rien et continuait de fendre la foule qui souvent s'écartait devant lui à son grand dam. Il repéra un groupe au profil intéressant, le général, un agent, et deux responsables. L'occasion de faire connaissance avec ses nouveaux collègues ! Zut, celui qui s'appelait Hopes venait de quitter le groupe, tant pis, il n'allait pas lui courir après, il aurait bien l'occasion de le voir plus tard. Il s'installa dans la lacune que venait de laisser Hopes dans le cercle l'air de rien.

Bonsoir. Excellent discours Général ! Mr Patterson je présume ? Enchanté de vous rencontrer ! Je suis Mr Bones, nous allons être appelé à travailler ensemble dans un avenir proche.

Il était légèrement plus grand que tout les autres à cet assemblé se qui ne devait pas manquer de le rendre encore plus visible. Il ignora les murmures autour de lui tout en attrapant une coupe de champagne.

Sujet: Re: Prologue [Libre à tous les Bamers] Sam 1 Jan 2011 - 22:17

Que ? Impossible. C'était impossible. Malgré toutes ses précautions, il avait été vu ? Comment étais ce possible. Il l'avait sentit, au travers de ses sondes, l'esprit l'avait détecté. Incroyable. Il n'avait jamais vu ça. Et pourtant au cours de sa longue existence, il avait eu l'occasion de lutter contre de nombreux télépathes. Il n'avait jamais perdu, quelques soient les ruses qu'on avait tenté d'utiliser contre lui. Il les dépassait tous en expérience, et savait parfaitement utiliser sa puissance combinée à des stratagèmes habiles. Et quand ceux qui l'avaient défié tombaient sous ses coups, il absorbait leur esprit, et augmentait d'autant ses connaissance en la matière. La seule ombre dans ce tableau était la fois ou il avait lutté contre Charles Xavier. Mais il avait alors baissé sa garde certain de sa victoire tant il avait dominé l'intégralité de la rencontre. Et il avait été balayé au dernier moment par une puissance brute qu'il n'avait pas su contenir, et l'avait expulsé hors de son corps physique. Mais la... Ce n'était pas ça. Il avait été vu par cet esprit, malgré toute ses supercheries. Cependant... Rien. C'était étrange. Si, comme il le supposait, il s'agissait d'une défense psychique que Xavier aurait tissé autour de son envoyé... Alors pourquoi celle ci ne réagissait elle pas ? Avait il doté celle ci uniquement d'une capacité d'alarme ? Une capacité d'alarme envers qui dans ce cas ? Car après tout, il ne captait rien dans l'esprit de son vis à vis. Seulement un changement brusque dans le cours de surface de ses pensées, mais rien qui ne laissait paraitre qu'il avait été informé d'une quelconque intrusion télépathique. Alors qui. Cet esprit n'était relié qu'a son hôte. Il avait vérifié avec minutie. Ou alors, quelqu'un avait réussit à trouver une méthode pour cacher à sa vue psychique un lien spirituel ? Hum. Improbable. Vexant, même. Alors... De quoi pouvait il bien s'agir. La réponse se trouvait très probablement quelque par dans l'esprit de cet homme, ou dans l'esprit du spectre qui l'accompagnait. Mais tenter maintenant d'en apprendre plus serrait idiot. Ça ne conduirait qu'a éveiller des soupçons. Il voulait en savoir plus. Qu'es ce qui les avait conduit à se trouver dans cet état. Pourquoi cet esprit le voyait il ? Était ce une sorte de parasite télépathe comme lui ? Mais dans ce cas, pourquoi ne percevait il aucune protection psychique ? Que des questions. Les questions sans réponses faisaient partit des choses qu'il appréciaient. Elles mettaient du piment dans sa longue existence. Et ce nouveau mystère avait l'air particulièrement passionnant. Tout en restant prudent, le Roi d'Ombre avait laissé trainer ses volutes psychiques à la suite du nouvel agent de liaison...

Hum. Toutes ces réflexions et ses sondes lui avait fait baissé sa vigilance. Il n'avait pas perçu l'approche de la jeune femme qui venait de s'adresser de façon pour le moins cavalière au Général. Il rattrapa rapidement son retard, scan son esprit. Il s'agissait d'une de ses futurs subordonnée, une pilote de mandroide. Aucun pouvoir. Une certaines propension au dégout envers les mutants. Intéressant. Ainsi, malgré leurs belles paroles, tous les agents du B.A.M. n'étaient pas complètement neutre dans leur travail. Excellente opportunité d'augmenter les frictions qui ne manqueraient pas de se produire entre la police et les mutants. Quel dommage qu'elle soit dans sa brigade, ça aurait été plus simple si elle avait été dans celle de Hopes. Il aurait ainsi pu faire apparaitre des frictions au sein de l'équipe, et lorsqu'il déciderait qu'elle craquerait et commettrait une bévue. Bien sur, rien n'était perdu, mais il lui faudrait juste faire preuve d'une peu plus de rouerie. Et modifier un peu le plan d'ensemble. S'arranger pour qu'elle paraisse isolée de sa structure, et qu'il ait semblé avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour alerter les personnes qu'il fallait. Mais patience, patience. Il avait tout le temps du monde. D'ailleurs, même sans lire dans les pensées de la jeune femme, il était évident qu'elle lui avait sortit un joli mensonge. Les pilotes de Mandroides considéraient pour la majorité les mutants comme des nuisances, et eux comme la seule barrière entre l'ordre et le chaos. Ils n'avaient aucun respect pour ceux qu'ils qualifiaient de "bureaucrate" du service des crimes et délits extra ordinaires. Quand bien même la force qui était le plus souvent en contact avec les mutants et leurs pouvoirs était son département, et sans une armure blindée d'acier et de technologie pour se protégé. Mais ainsi allait la vie de la police, les rivalités étant présentes à tous les niveaux, et entre les différents secteurs d'un même commissariat. De bonne guerre. Mais le Roi d'Ombre, s'il appréciait les intrigues, appréciait mal qu'on lui manque de respect. Par chance pour elle, les ondes psychiques qu'il avait lancé lui apprirent qu'elle n'avait que des aprioris positifs à son égard. Elle échappait à une petite vengeance télépathique humiliante.

"Bonsoir Mlle Keizakovich. C'est un plaisir de vous rencontrer en personne. On m'a dit beaucoup de bien de vous, et de votre mission d'infiltration. Je suis sur qu'ensemble nous ferons un excellent travail."

Ou comment déguiser une insulte sous un compliment. Bien entendu, il était impossible de déceler si insulte il y avait vraiment eu. D'ailleurs, le ton, les gestes, les mouvements du visage, tout indiquait l'amabilité, et la sincérité. Un véritable compliment, en somme. Mais complimenter un pilote de char d'assaut pour une mission de routine hors de son char, c'était mettre en doute ses capacités principales. Bien sur, il était aussi tout à fait possible d'y voir un compliment sincère sur un agent de terrain envers un autre agent de terrain capable de faire preuve d'une subtilité peut courante. Bien sur.

"C'est également un plaisir de vous rencontrer, monsieur ... ? Je ne crois pas que nous ayons été introduit..."

En fait il avait déjà connaissance de tout ce qu'il y avait à savoir sur le dernier arrivé dans le petit groupe. Il s'agissait d'un ex agent de la NSA. Un ex qui apparemment n'avait en rien oublié ses origines, ni ne projetait de le faire. Et qui avait apparemment un rang comparable au sien, bien que différent... Une sorte d'agent d'administratif chargé des relations avec les autres antennes du B.A.M. Excellent. Une futur mine d'information et un collègue qui serrait facilement malléable une fois les bons arguments exposés. Et en plus il était mutant. Un mutant avec un physique des plus étranges, ce qui ne manquerait pas de focaliser sur lui une bonne partie des remarques et critiques et moqueries qu'un service "mixtes", comme celui la ne manquerait pas d'engendrer. La direction en ferrait certainement une figure de proue de l'intégration, ce qui rendrait encore plus évident ce chantage... Il s'en délectait d'avance. Tout en continuant de jouer son rôle de chef passé et a venir. Ce qui incluait, s'il avait bien jugé, une certaine dose de surprise à l'égard de ce Mr Bones, tout en restant stoïque, car son rôle avait du l'amener à voir la mutation sous bien des formes, et à voir bien des choses étranges.

Sujet: Re: Prologue [Libre à tous les Bamers] Dim 2 Jan 2011 - 19:18

Lucas s'était ennuyé à mourir pendant le discourt. Il était resté stoïque écoutant d'une oreille, il n'avait rien trouvé de remarquable à ce qui avait été dist Il avait tapoté des mains comme tout le monde histoire de donner le change. Si dans la salle on pouvait sentir une légère effervescence, Lucas ne la partageait pas. Tout cela lui faisait penser à des faux semblants, tout le monde se félicitait de la création du BAM. *Mon dieux vivement que je puisse boire une coupe de champagne. Je crois que c'est l'inauguration la plus rasoir que j'ai pu assister.*
Il espérait ainsi trompé son ennui. Au moins cela ne le changeait pas de ses anciens employeurs. Il avait l'habitude de ce genre de palabre. C'était toujours les mêmes discours, le même ton, seule la forme était différente, peut être un peu plus protocolaire, non plus militaire pour être exacte.
C'était l'occasion de découvrir de nouvelles têtes, ses nouveaux collègues. Lucas n'avait jamais été confronté à autant de mutants dans une même pièce. Au moins sur ce coup-là le BAM avait déjà réussit un joli mélange de mixité. Cela avait même eu de quoi impressionné l'avocat qui n'en côtoyait que très peu jusqu'à présent.

Lucas se demandait à quelle sauce il allait être mangé. Ses nouveaux employeur avaient déployé beaucoup d'effort pour le convaincre de rejoindre l'organisation. Dans un premier temps, l'avocat n'avait pas été convaincu. Il devait au moins admettre cela ses nouveaux patrons savaient s'y prendre quand il voulait obtenir quelques choses il faisait le maximum de parvenir à leurs fins. Le BAM s'était montré très obstiné et avait surtout fini par trouver les mots qui avaient touché Lucas.

Lucas avait clairement défini ses priorités financières. Il avait finement négocié, c'était peut-être le cas pour tout le monde ou pas. Le jeune avocat n'enavait que faire le principal c'est que lui y trouvait son compte. Il était sans nul doute bien différent de la plupart des présents ici qui avaient rejoint l'organisation par idéologie. Lui prenait cela comme un nouveau job, il exercerait non plus pour les petits bourgeois New-Yorkais, mais pour le gouvernement, qui allait le payer très gracieusement pour enfermer des méchants mutants. Au moins peut-être qu'avec un peu de chance les cas qu'il allait traiter serait sans nul doute plus passionnant et cette perspective là était clairement alléchante.

Dans cette foule, Lucas n'avait repéré que deux visages familiers le premier en la personne du Général, le second en celui de Georges J. Patterson. Comme le monde était petit, après s'être croisé pendant un temps au sein du commissariat, ils se croiseraient ici. Il fallait croire qu'il était lié d'une façon ou d'une autre.
Ce faisant Lucas se dirigea bien sagement au buffet et prit un coupe de champagne qu'il porta délicatement à ses lèvres. *Beurk , franchement il a pas du leur coûté bien cher ou sinon ils se sont fait avoir sur la marchandise. Faut pas trop en demander c'est l'état.*

Invité

Origami ne put retenir la crispation de sa langue au contact du champagne. Cette crispation s'étendit sur tout son visage la forçant ainsi à grimacer de manière ostentatoire. "Il est affreux ce truc !" murmura-t-elle. La jeune femme avait eu l'occasion de goûter des millésimes d'exceptions, notamment français, lors de réceptions d'entreprise qu'elle organisait pour le compte de son père. Elle savait reconnaître un bon cru, elle savait distinguer le bon du mauvais champagne, et celui-ci relevait clairement de la seconde catégorie. Les gens s'affairaient tout autour des petits fours qui devenaient de plus en plus rares sur les plateaux d'argent. Le brouhaha ambiant semblé ponctué de quelques exclamations gourmandes ou enjouées, de cliquetis de cuillères dans les verrines, et d'entrechoquements de flûtes pleines comme vides.

Origami n'avait pas faim, et l'allure grasse des mignardises la rebutait. "Rien de pire pour avoir les doigts poisseux" pensa-t-elle. Elle refusa deux ou trois flûtes proposées par le personnel de service avant de se résigner à tourner son regard vers l'endroit d'où le général avait clamé son discours d'introduction. Elle aperçut un homme d'environ la trentaine qui s'entretenait avec une jeune femme aux longs cheveux noirs et raides, au physique assez sportif. Le général quant à lui en était déjà à son 6ème petit four et à sa troisième flûte, il commençait à prendre quelques couleurs au niveau de ses joues. En regardant à nouveau en direction des deux personnes décrites juste avant, elle se rendit compte que l'homme donnait une impression bizarre, à la fois hypnotisante et intimidante. Elle ne savait pas qui pouvait être cet homme, mais il semblait occuper une fonction de relative grande importance au vu des fréquents regards complices que lui jetait le général entre deux gorgées d'alcool au milieu de discussions barbantes. Jetant son regard une nouvelle fois vers ces deux personnes elle fut saisie d'un tressaillement qui lui parcourut toute l'échine, remontant vers sa nuque et finissant à l'extrémité de ses doigts. "Un SQUELETTE ?!?" laissa échapper la jeune femme en un gloussement mal articulé. Un squelette parcourait la salle en direction de l'homme et de la femme aux cheveux noirs. Le plus surprenant fut qu'il sembla s'adresser à l'homme en faisant bouger ses mâchoires osseuses comme pour lui parler. Quelle ne fut pas la surprise de la jeune asiatique lorsqu'elle vit l'homme répondre au squelette animé. La main devant sa bouche, l'air interdit, la jeune femme ne pouvait quitter son regard de l'étrange nouveau venu qu'elle n'était pas la seule a étonner, à part peut-être quelques personnes que l'on pouvait compter sur le doigt d'une main, le général y compris. "Ce squelette effrayant, serait-il possible que ce soit un mutant ?" s'imagina Origami. Elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de rencontrer un mutant si ... à ce point ... déformé par sa plausible mutation auparavant. Elle demeurait donc ainsi captivée par l'entrevue de ces trois personnes, la jeune femme aux cheveux noirs n'ayant pas encore tourné son regard en direction du squelette, Origami se mit à envisager toutes les réactions possibles que pouvait avoir l'autre jeune femme. Immobile, appuyée sur la table du buffet, toujours la main devant sa bouche, les yeux écarquillés ... Elle avait défaillit face à un homme sans peau ni chair.

Mais si, Mr Patterson, je viens de vous dire que je me nommais Monsieur Bones, encore que comme vous vous en douterez se n'est pas mon véritable nom, mais d'ordinaire tout le monde m'appelle ainsi pour une raison qui m'échappe quelque peu, et comme c'était mon identifiant et nom de code à la NSA, c'est devenu mon nom de travail. Les organismes du gouvernement ont parfois plus d'humour que l'on ne pourrait croire au premier abord.

Un humour décalé, moqueur et méchant la plupart du temps. Pas spécialement contre lui, peu de personne le connaissaient et presque tous avaient appris à l'apprécier ou au moins le respecter et les quelques traits d'esprits qu'il entendait à son sujet, et bien se n'était pas plus déplacé que quelques moqueries sur les faces de citrons bouffeurs de riz aux yeux bridés ou sur les narines lunettes de soleil des afro-américains. Non souvent c'était plus sur la toute puissance des Etats unis se qui incluait que le reste du monde était négligeable.

« Engagez vous, rengagez vous, vous verrez du pays ! Visitez des lieux exotiques et inédits ! Découvrez d'autres cultures ! Rencontrez des gens nouveaux et intéressants... et tuez les ! »

Un exemple typique du point de vue du renseignement sur la propagande d'engagement des Marines. Et tout les peuples de la terre avait droit à leur petit diminutif moqueur qu'on se cachait bien de transmettre par cable diplomatique ou de laisser les journalistes les entendre. Il ne manquerait plus que les français augmentent les taxes sur l'exportation d'escargots et de cuisses de grenouilles parce qu'ils avaient appris qu'on les appelait amicalement les « fromages qui puent » entre camarades espions et analystes.

Alors comme ça vous étiez dans la police de New York jusqu'à se qu'il y a peu ? A la criminelle et spécialisé dans les mutants en plus ? Vous avez fait vos preuves et vos armes sur le terrain tandis que j'ai eu les miennes à l'adolescence puis dans les études. Deux parcours différents, j'espère que nous serons complémentaires ou que nos approches ne seront pas trop différentes.... Je suis un rond de cuir alors que vous êtes un agent de terrain. Mais vous êtes montez en grade maintenant, vous allez découvrir les joies du compromis, de la politique politicienne et des séances du sénat. Un vrai plaisir ! Je ne pense pas que vous me contredirez général n'est ce pas ? Les Sénateurs sont assez envahissant sur cette échiquier ! Sinon dans un autre registre, quelles sont les priorités de la BAM, expédiez les affaires courantes ou se mettre en chasse de la confrérie dés le début ?

» Bain de soleil [libre a tous]
» La nuit tous les chats son gris (LIBRE)