- Mais qu'est-ce que vous avez à rester plantés là tous les trois?
Les bras chargés de tasses, le tablier tâché de caffé et les cheveux en bataille, Katara bourra dans les côtes de ses trois collègues. Le gros Luigi lui indiqua d'un coup de tête méprisant un homme louche nochalemment tassé dans un fauteuil près de la fenêtre du Kaf-Kaf. Sinistre à vrai dire. L'oeil sombre, le cheveux clairsemé, le vêtement défraîchi, il toisait les client d'un regard arrogant. Il fumait une cigarette, tirant de longues bouffées qu'il soufflait voluptueusement tout autour de lui créant un sordide brouillard dans le café non fumeur.
- C'est du propre!commenta Katara.
- Il en est déjà à sa cinquième , la renseigna Luigi.
Katara tourna vers lui un regard furieux.
- Et qu'est-ce que tu attends pour aller lui dire d'arrêter au lieu de les compter, grand dadais?
Luigi la toisa de son immense masse graisseuse. Malgré sa taille, son poids et les prodigieuses colères toutes italiennes qu'il savait piquer, Luigi n'avait jamais fait peur à Katara. Elle était une employée modèle et sous-payée et il savait qu'il avait de la chance qu'elle reste travailler là.
- Tu as vu la dégaine de ce type? questionna-t-il de son accent zézayant. Tu es nouvelle en ville, tu ne peux pas tout savoir mais moi qui suis sicilien, je peux te dire que ce type est sûrement plus dangereux que la cosa nostra.
Katara regarda l'inconnu d'un oeil sceptique. D'accord, il ne semblait franchement pas engageant mais il n'y avait aucun néon violet qui clignotait au dessus de sa tête en anonnant "terroriste". Luigi avait simplement peur de se faire casser la geule. Une petite fille toussa plusieurs fois à la table d'à côté. Elle sorti un puff d'asthmatique et en respira une grande bouffée. Furieuse, Katara lacha ses tasses dans un bac sur le comptoir, tappa son tablier dans les bras de Luigi et attrapa la tasse qu'il avait posé sur un petit plateau.
- Espèce de gros pleutre! Vous les italiens vous n'êtes bons qu'à jurer vos grands dieux et à draguer tout ce qui bouge sur des airs d'opéra miteux! C'est son godet?
Luigi hocha la tête affirmativement.
- Parfait. Il va l'éteindre sa cloppe. Et si je reviens bredouille, c'est à la police que je téléphonerai!
Et sous le regard médusé de Luigi, Katara passa le comptoir et se dirigea droit sur l'homme en question. Au fur et à mesure qu'elle approchait Katara sentait tout de même son assurance s'amenuiser. Il n'avait vraiment pas l'air engageant du tout. Toutefois, il lui restait assez de colère pour se planter devant lui, le plateau dans une main, l'autre callé sur sa hanche. Campée sur ses deux pieds comme une matrone, les cheveux ébouriffés par les vapeurs de la machine à expresso, elle ressemblait assez à une ménagère des années soixante. D'une voix tremblante (elle ne savait si c'était de la peur ou de la colère) mais tout de même hautaine, elle apostropha l'inconnu.
- Excusez-moi.
Elle attendit que l'inconnu lève les yeux, ce qu'il fit lentement. Son regard n'était guère plus engageant que sa personne mais Katara ne pouvait plus reculer.
- L'établissement est non-fumeur monsieur. Mon collègue a eu la bonté de vous laisser fumer plusieurs cigarettes d'affilée (elle insista sur le "d'affilée"), vous ne risquez plus de manquer de nicotine. D'autre part, la petite fille à la table voisine est fortement incommodée par votre tabagisme. Je vous demanderai d'éteindre cette cigarette ou d'aller la fumer dehors.
Kyle Keneth Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Delta
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He wear no shoeshine he got toe-jam football He got monkey finger he shoot coca-cola He say "I know you, you know me" One thing I can tell you is you got to be free Come together right now over me
New York. Cette grosse merde. Vous me trouvez dur ? Non y'a pas d'autres mots pour résumer ma pensée. Je suis à peine revenu depuis cinq heures que déjà j'y retrouve tout ce que je déteste. Sa solitude, son politiquement correct, ses fantômes multiples qui finissent par se noyer dans des métros anonymes et mal odorants. Tout nous renvois à notre déclin, comme un crachat qu'on adresserait au vent. C'est dans cette ville qu'on peut tout oser sans qu'un voisin de s'en alarme, c'est une collection de vies inutiles et insignifiantes. Une sorte de large cimetière déguisé en bateau de croisière pour les foutus morts qui s'ignorent en partance pour les futilités de leur vie. Ca me fout la gerbe et c'est rien de le dire. Y'a une odeur particulière ici, une odeur de désillusion. Les pionniers où appelez ca comme vous voudrez, y sont venus les cœurs remplit d'espoirs et les Dieux de la Miséricorde et de la Destinés leur ont chié dans les mains tendue ...Pire qu'une bouse, un échec cuisant. Je déteste cette ville autant que ceux qui y végètent comme des furoncles sur les fesses d'une vieille prostituée. C'est moche, déglingué mais toujours fonctionnel, non ? Et c'est ce qu'on demande ici...que la peinture tienne encore un peu les murs. Que deux ou trois salades lancées face à la misère du monde suffisent à maquiller les cœurs. Il n'y a pas d'espoir...c'est déjà dans l'air..un jour tout ca s'écroulera comme les larmes finissent inévitablement par regagner le sol. Certaines villes s'habillent de couleurs, le rouge du sang, le vert de la renaissance, le bleu des rèves..New York, même sous la neige, s'habille du gris de l'emmerde absolue. Ca m'a sauté au visage dès le New Jersey, ca ne changera pas la donne. Des heures de routes depuis San Francisco pour retrouver cette morte vivante. J'aurai espérait retrouver les locaux de la Confrérie au plus vite mais j'ai préféré régler mes affaires de suite. De toute façon, Louise est en mission et les têtes de cul qui zonent dans les couloirs de la confrérie ne m'ont jamais véritablement manqué. Je cours après une ombre qui reprend consistance peu à peu.. Je l'ai sortit de sa tombe et à présent j'ai la confirmation qu'elle respire le même air que le mien à cette heure précise dans cet enfer urbain.
Caitlyn est vivante. Le mec du BAM ne s'était pas trompé et les informations que je venais d'obtenir au sujet de cet appartement à présent vide ne laisse pas de doutes. Deux locataires d'après certains témoins du voisinage dont la langue se délie à coups de pompe dans la tronche ou de billets verts. L'un des deux est un gars assez baraqué, toujours élégant et d'une discrétion absolue et sa "compagne" une petite rousse excentrique qui parle vite et fort...déménagés depuis 4 mois..ici s'arrête ma piste de l'ordonnateur de la tombe portant mon nom dans le cimetière familial mais parallèlement, l'espoir est à nouveau là. Il reste les comment et les pourquoi ..je vous avoue qu'à présent..ca me touche une sans bouger l'autre...elle est vivante, c'est un miracle. C'est une question de temps avant que toutes mes questions trouvent leurs réponses. Du temps, j'en ai..plus ou moins... J'ai deux trois réseaux à réactiver pour que je puisse dégoter les infos dont j'ai...
- Excusez-moi. Hum. Je déteste qu'on brise le fil de mes pensés, je suis aussi invisible que les autres et je ne vois pas en quoi je pourrais me faire emmerder en cette belle soirée d'Hivers. La vie est pleine de surprise, pas forcément celles qu'on aime. Je la dévisage un instant et j'hésite déjà entre m'esclaffer devant son attitude de petite matrone en colère ou de mettre un grand coup de pied à la table pour la lui propulser à la gueule. Son expression dit plus que cent mots, elle est furax, on du moins essaye de se montrer sous cette forme. Elle n'est pas venue pour le pourboire mais pour me les briser. Ca tombe bien, je suis d'humeur joueuse.
- L'établissement est non-fumeur monsieur. Mon collègue a eu la bonté de vous laisser fumer plusieurs cigarettes d'affilée , vous ne risquez plus de manquer de nicotine. D'autre part, la petite fille à la table voisine est fortement incommodée par votre tabagisme. Je vous demanderai d'éteindre cette cigarette ou d'aller la fumer dehors.
Je l'écoute attentivement comme on écouterait une information capitale ou une vérité depuis longtemps attendue. Une fois l'estocade portée avec fracas je laissais les anges passant jouer leur rôle me contentant de l'observer. Je savais déjà de nombreux regards braqués sur moi dont ceux des pleutres de l'arrière boutique. Avec malice je tire une nouvelle bouffée de ma cigarette par pure provocation et en exhale longuement la fumée en la clouant du regard. J'incline la tête comme si j'observais avec curiosité puis c'est avec la lenteur habituelle de mon phrasé nimbé d'accent de la cote Ouest que j'égrainais mon argumentaire.
Tout ceci est complexe...nous vivons un drame shakespearien non ? A tout bon drame, il faut une multitude de faits qui nous entrainent à ce duel au soleil entre toi et moi... D'abord ton collègue, le péteux de service n'a pas eu de bonté, la bonté c'est quand on te latte la tronche et qu'on finit par cesser de cogner parce que l'autre à sa dose, tu vois ?, Donc ton collègue , il chie tellement dans son froc que j'en sent l'odeur jusqu'ici..il aurait suffit qu'il me demande de ne pas fumer et on n'en serait pas là..moi ici a t'écouter jouer les braves et toi a te demander si tu ne vas pas faire signe discrètement à tes gus d'appeler les flics pour punir ce terrible crime.. Ensuite pour ma dose de nicotine, c'est mon affaire, je décide de ce qui est bon pour moi, je me doutes qu'avec ton taff de merde et votre préoccupations petites et mesquines, c'est pas chose commune...chacun sa life, petite.. Poursuivons avec l'argument de la jeune fille..m'est avis qu'elle crèvera d'un cancer avec les saloperies que tu leurs sert avant que ma fumée l'incommode..c'est pas de ta faute, je le sais...t'es juste un maillon de cette foutu chaine qui fait qu'un jour tu doives prendre la décision d'aller voir un mec qui je le pense te fous les jetons pour lui demander de respecter une règle hypocrite d'une société qu'oublie un peu trop de regarder parfois qu'elle est n train de se pisser dessus... Bon..arrivons en à la conclusion...tu me laisses deux chois qui inévitablement mène à l'escalade. T'en a conscience j'espère ? Si je sors, je perd la face, si j'etteins je perd la face... Tu croyais vraiment que ca serait si facile ? Alors...que va t-on faire ? Si je te dis qu'en prime..je suis un mutant et qu'il est en ma possibilité de vous exploser la tronche avant que le gros con là bas ne hurle "Maman", ca change ta donne ? On va où, fillette..
Je laissais un silence et lui souriant légèrement, puis j'ajoutais plus bas.
Ca fait quoi de voir la routine se casser un peu ? Ca fait quoi lorsque les choses ne se passent plus comme prévues et que le monde soudain ne tourne plus trop rond ? Tu gères ? Alors...on se le fait ce duel? Ou bien ?
Ou bien..tu descends d'un ton, tu me dis le mot magique et j'éteins ma clope et en échange de bonne volonté, je t'offre un verre à ma table..si t'es pas morte de trouille, bien entendu...car tu obtiendras bien plus de moi avec de la courtoisie qu'en me forçant à me plier à une règlementation..j'emmerde la loi.
Je posais alors mon coude sur la table et mon visage dans ma main sous tenant mon mentons dans une position d'attente amusée. De l'autre main je tenais ma cigarette au dessus du cendrier.
Katara croyait rêver mais hélas, le cauchemar (car c'en était un) était bien réel. Un mutant, encore. Et encore un détraqué visible. A croire qu'elle les attirait comme du miel attire des mouches. la salle avait assisté entière à la scène. La plupart des clients prennaient d'ailleurs la tangente, plus ou moins discrètement. Désemparée, Katar tourna la tête vers Luigi. Celui-ci, blanc comme un linge lui faisait signe de se calmer et de s'asseoir auprès du mutant. Il fallait éviter qu'il ne mettent la pagaille dans le café, surtout qu'on ignorait quel était son pouvoir. Avec une grimace de contrariété, Katara s'assit en face du sinistre personnage.
- Luigi! Un grand verre d'eau! Et laisse la carafe sur la table!
Quitte à faire face à un mutant, autant avoir un ou deux littres d'eau sous la main. Elle s'adossa dans son siège, croisa les bras d'un air décidé et rectifia une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux. Luigi apporta l'eau avec des mains tremblantes comme feuilles en octobre. Il s'encourut presque aussitôt. Avisant la cigarette qui continuait de fumer, Katara hésita. Après tout, les client avaient disparu. Mieux valait éviter de le mettre en colère. Il était tout de même gonflé de réclamer des excuses alors qu'une douzaine de ronds rouges barrant une cigarette ornaient chaque cartes et deux ou trois pans de mur. D'accord, il n'y avait pas eu droit à la première algarade mais Katara était restée on ne peut plus polie. Aussi, pour le principe, Katara insista.
- Vous avez ce que vous voulez. Voudriez-vous maintenant éteindre cette cigarette? S'il vous plaît.
Elle insista sur le "S'il vous plaît" de mauvaise grâce, un peu comme les enfants le fond lorsque les adultes remettent leurs phrases en suspend. Jugeant ce "verre" comme une corvée, elle se contenta de garder le silence, trempant ses lèvres dans son verre d'eau qu'elle gardait à portée de main, tout comme la carafe. Qu'allait-il bien pouvoir faire maintenant à part profiter de la situation? Il y a des jours où on ferait mieux de ne pas quitter son lit le matin...
Kyle Keneth Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Delta
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Elle a du cran. J'aime les femmes qui ont du cran, elle a l'air furieuse, je veux dire, encore plus qu'au départ. Il est rare qu'un humain ne se sauve pas lorsqu'on parle de mutation. Étrangement, ce n'est pas le fait d'avoir un mutant "potentiellement dangereux" ne semblait pas véritablement provoquer un émoi particulier chez elle ce qui m'étonnait un peu. Était-elle familier du monde des mutant ? Peut-être, en effet. Ca n'avait pas son importance pour l'instant, nous aviserions ensuite. Pourquoi diable faire apporter de l'eau alors qu'il lui avait indiqué qu'il lui faisait offrir un verre ? Il faudrait tirer au clair ce fait par la suite aussi. Dans ce monde où tout va trop vite, il faut savoir que tout peut avoir son importance et lorsque les choses quittent le nid douillet de la normalité, il faut savoir analyser et observer chaque petit détail.
Vous avez ce que vous voulez. Voudriez-vous maintenant éteindre cette cigarette? S'il vous plaît.
Je restais un peu perplexe.
Ce que je voulais ? Mais ce n'est pas moi qui ai exigé quoi que ce soit, je te signale. Je cherchais juste un compromis à une situation qui à priori posait problème...Quand on cherche, il faut s'attendre à trouver, c'est un adage on ne peut plus vrai. Franchement, je n'ai pas ce que je veux...j'aurais préféré un discussion plus tranquille en compagnie charmante ou non, histoire de couper une journée éprouvante et le retour dans une ville qui me gonfle..tu vois ? Au lieux de ca, j'ai une furie avec une carafe d'eau prête a me la foutre sur la tronche au moindre mouvement hostile, ce qui a part un rhume sur le moyen terme, ne pourra me faire grand mal... pour une connerie de clope.A se demander si de nos jours on se cherche pas des prétextes pour foutre sa vie en l'air, non ?
D'un geste vif , j'écrasais la cigarette dans le cendrier sans quitter la jeune fille des yeux.
Voilà...merci mademoiselle..et toutes mes excuses. A présent, allez vous accepter mon invitation ou doit-on jouer à ce jeu de con toute la soirée ? Je te préviens, ma jolie, j'ai un paquet plein dans ma poche et personne d'autres à faire chier cette nuit ...
Ah, ce discours tout bouffi de prétention, quel supplice. Chaque phrase de l'inconnu passaient sur les nerfs de Katara comme une rappe sur du gruyère. Lorsqu'il la traita de furie, son sang ne fit qu'un tour, peu importe qu'il soit mutant et potentiellement dangereux.
- Vous êtes gonflé de me traiter comme ça! Vous m'offrez un verre, je commande encore ce qu'il y a de moins cher, une simple carafe d'eau et vous arrivez à me le reprocher? Il ne vous est pas venu à l'esprit que j'avais tout simplement soif? Si j'avais envie de vous envoyer quelque chose à la tête, j'aurais demander un thé bien bouillant... ou une enclume si on en servait ici!
Derrière son comptoir Luigi se décomposait, imagiant déjà son café partir en fumée et lui avec. Il faisait de grands signes dans le dos de l'inconnu pour que Katara se calme et se plie à ses désires. Elle avait bien envie de lui répondre qu'elle n'était pas un morceau de viande qu'on jette au premier fauve venu pour apaiser sa faim et sa colère. Pourtant, l'inconnu ne se mit pas en colère sous l'insulte.
- Merci mademoiselle.
Visiblement le front de Katara semblait l'amuser, même lui plaire car il écrasa sa cigarette.
- Voilà...et toutes mes excuses. A présent, allez vous accepter mon invitation ou doit-on jouer à ce jeu de con toute la soirée ?
Il passa au tutoyement sans plus de façons.
- Je te préviens, ma jolie, j'ai un paquet plein dans ma poche et personne d'autres à faire chier cette nuit ...
Le muffle, s'il s'imaginait la traîner dans n'importe quel bar glauquasse toute la soirée, il se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'à la rate.
- Je crois l'avoir accepté... Au cas ou vous ne l'auriez pas compris, vous êtes en train de la vivre votre invitation. Cette carafe sera portée sur votre note et lorsque vous aurez fini votre café et moi mon verre, vous allongerez quelques petits dollards et vous partirez sans plus de manière.
Puis, pour couper court à toute réclamation elle ajouta d'un air entendu :
- Et estimez vous heureux de me voir assise ici, je n'ai pas pour habitude d'accepter les invitations oh combien peu élégantes de sinistres inconnus qui se permettent de m'appeler "ma jolie" sans même avoir eu la riche idée de se présenter d'abord.
Le reproche avait claqué comme le fouet. En matière de rendez-vous et autres galanteries, Katara entendait toujours mettre des priorités en bonnes et dues formes.
Kyle Keneth Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Delta
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La fatigue aidant je commençais à avoir un méchant mal de crane, le dialogue de sourd qui s'instaurait avec mon interlocutrice n'arrangeait pas les choses non plus. Je comprenais que la situation lui échappait un peu. Elle restait sur le registre de la défense, rejouant une prise d'otage de ma part quand il n'en était plus question. La ville m'était étrangère comme ses habitant, horriblement hermétiques aux choses qui les entourent. Du haut de son dirigisme, elle n'écoutait pas, elle ne voyait pas. C'était déprimant, quelle vaste tache si il nous fallait ouvrir les yeux de tous ceux qui ne veulent pas voir et qui se réfugient dans des schémas de pensées logiques et sécurisant ! Sans répondre à ses palabres je pris mon café et le vidait d'un trait avant de reposer la tasse dans un bruit de faïence tintant.
Bon..appelle moi comme tu veux, je m'en fiches. On est tous esclave d'un patronyme, non ? Rodrigo..tiens..pourquoi pas..je me sens d'humeur hispanisante...De toute évidence, je t'emmerde plus qu'autre chose, tu es sans doute la fille qui a le plus de couilles de tout ce rade, mais j'ai pas envie de jouer à celui qui a la plus grosse de nous deux ce soir... Y'a plusieurs raisons...j'suis fatigué, j'ai ce qu'il faut à la maison et en magasin en prime et puis passer pour ce qu'on n'est pas, ca m'amuse cinq minutes, moins quand ca devient trop prégnant... Donc je vais te décharger de cette lourde corvée, bois ton verre et retournes à ta vie. Je cherchais dans ma poche et j'alignais un billet de 100 dollars sur la table, somme excessive certes, mais à but compensatoire.
Ca couvre les frais divers on va dire, plus le dérangement. Laisse moi te dire quand même avant de retourner à notre anonymat mutuel que je ne piges pas ce qu'une fille comme toi fait entourés de ces gars. Bon sang, ca te plait d'avoir une existence qui ne mène à rien ? Ce pays crève à cause de potentiel gâché par l'indolence, t'as un sacré courage et tu donnes des leçons à bien des gens..ca pourrait te servir comme te desservir. Un jour tu pourrais tomber sur un barge qui lui ne t'accordera pas l'indulgence que j'ai et qui te collera une bastos entre les deux oreilles ! Bang ! Rideau ! Mais le pire dans la vie, tu vois, c'est de savoir qu'on peut faire quelque chose et de rester le cul sur sa chaise. Moi je ne respecte pas les gens comme ça...Ce soir tu m'as montré que t'avais ce qu'il fallait pour ne pas devenir de cette race de moutons passifs qui regardent leur vie se consumer sans rien n'en attendre..c'est juste pour ca que je voulais t'offrir un verre, rien de plus. J'ai passé l'age de draguer dans un bar.
Machinalement je sortis mon paquet de cigarettes puis jetant un regard amusé à mon interlocutrice après un moment d'hésitation, je le rangeais...puis j'observais la carafe en secouant la tète d'un air ironique.
Bordel..faire raquer une cruche d'eau..y'a qu'à New York qu'on voit ca...je te conseille de boire rapidement dès fois que ca s'évapore. De l'eau à 98 $, c'est pas donné. Je te souhaite le bonsoir Madame Nerf d'Acier, j'espère que tu ne te réveilleras pas trop tardivement dans ce monde qui s'écroule...
Je fis mine de me lever. Avec un peu de chance je trouverai bien un pigeon à arnaquer aux cartes dans un autre bar. Il n'était pas si tard et certains fruits ne demandent qu'à être cueillit qu'importe la saison du moment qu'ils sont murs.
Le café expédié dans le gosier, la tasse tintante, tant de signaux du départ qui firent chaud au coeur de Katara. Apparemment, il ne supportait pas qu'on le mouche car il ne répondit pas à ses reproches. Il s'inventa un nom, largua quelques phrases incompréhensibles pour la jeune fille non sans oublier de les broder d'injurers et de vocabulaire crasseux. Puis soudain, l'innatendu. L'inconnu, car elle était persuadé qu'il ne s'appelait pas plus Rodrigo qu'elle Léocadie, sortit un billet de 100$ qu'il tappa sur la table sans plus de façon. Katara se leva et prit le billet dans le but d'aller chercher sa monnaie. Mais alors la voix différente de l'inconnu accompagnée d'un regard pénétrant la stoppa net.
- Ca couvre les frais divers on va dire, plus le dérangement.
Katara voulut protester mais avec les clients qui étaient partis et sa suprême arrogance, elle décida d'accepter l'argent. S'il s'agissait d'un coup de bluff, ça lui ferait les pieds. Cependant, il n'en était rien et l'inconnu, une flamme au fond de ses yeux glauques continuait son étrange discours.
- Laisse moi te dire quand même avant de retourner à notre anonymat mutuel que je ne piges pas ce qu'une fille comme toi fait entourés de ces gars. Bon sang, ca te plait d'avoir une existence qui ne mène à rien ? Ce pays crève à cause de potentiel gâché par l'indolence, t'as un sacré courage et tu donnes des leçons à bien des gens..ca pourrait te servir comme te desservir. Un jour tu pourrais tomber sur un barge qui lui ne t'accordera pas l'indulgence que j'ai et qui te collera une bastos entre les deux oreilles !
Il cria tout à coup.
- Bang ! Rideau !
Instinctivement, Katara sursauta.
- Mais le pire dans la vie, tu vois, c'est de savoir qu'on peut faire quelque chose et de rester le cul sur sa chaise. Moi je ne respecte pas les gens comme ça...Ce soir tu m'as montré que t'avais ce qu'il fallait pour ne pas devenir de cette race de moutons passifs qui regardent leur vie se consumer sans rien n'en attendre..c'est juste pour ca que je voulais t'offrir un verre, rien de plus. J'ai passé l'age de draguer dans un bar.
Elle ne s'expliquait pas pourquoi mais à cet instant, le discours de l'inconnu faisait sur Katara un effet bien étrange. Elle se remémora alors l'injustice de la vie, tout ce qu'elle avait du fuir : sa famille, ses amis, ses études, sa carrière de nageuse olympique, son poste d'assistante à l'université ... et tout cela à cause d'un seul mutant névrosé et psychotique. Alors elle souhaita de tout son coeur que plus jamais un mutant ne conaisse la même douleur. L'inconnu semblait savoir se défendre et défendre les autres mutants aussi. Katara se dit qu'il pourrait peut-être l'aider plus que cet étrange institut où elle végétait depuis près d'un mois. Personne ne prenait la peine de se soucier d'elle ou même de lui expliquer la nature réelle de cet établissement. Seule Ashley et ses sempiternels problèmes de petite fille gâtée, et Kaitlyn, timide et transparente, faisaient son quotidien. La voix de l'inconnu la tira de ses réflexions.
- Bordel..faire raquer une cruche d'eau..y'a qu'à New York qu'on voit ca...je te conseille de boire rapidement dès fois que ca s'évapore. De l'eau à 98 $, c'est pas donné. Je te souhaite le bonsoir Madame Nerf d'Acier, j'espère que tu ne te réveilleras pas trop tardivement dans ce monde qui s'écroule...
La provocation à peine voilée acheva de convaincre Katara. Elle jeta plus qu'elle ne tendit le billet de 100$ au gros Luigi puis ratrappa l'inconnu avant qu'il ne passe la porte.
- Attends!
Il se retourna, un sourire satisfait au lèvres.
- Je n'ai pas tout compris à ce que tu as bavassé mais suffisemment pour te poser une question.
Elle marqua un temps de pause.
- Qu'est-ce que tu fais, toi, pour "sauver le pays" et ne pas "rester le cul sur ta chaise", hein?
La question était lancée, il était trop tard pour reculer. Derrière son comptoir, le gros Luigi était au bord des larmes, priant la vierge et tous les saints pour que le mutant passe la porte qui se trouvait vingt centimètres derrière son dos.
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Hear the trumpets, hear the pipers. One hundred million angels singin'. Multitudes are marchin' to the big kettle drum. Voices callin', voices cryin'. Some are born an' some are dyin'. It's Alpha's and Omega's Kingdom come.
J'avais quitté la scène déjà, mon esprit se mouvait ailleurs et ce qui se passait dans ce café déjà m'avait échappé. Il est des choses qu'on dit sans véritablement vouloir parler. Des choses parfois qui sont importantes et qui nous échappent. Des appels évidents qu'on lance à la nuit sans vraiment avoir conscience de ce qui pourrait arriver ensuite. J'avais livré mes états d'âme à la nuit, ca aurait pu être n'importe qui, c'était elle ce soir là. J'avais changé, j'en été conscient. J'avais grandis plus en moins d'un an qu'en 15 ans de fuite en avant. Je n'ai jamais été idéaliste et je me suis toujours marré de ceux qui défendaient des vivants par des morts et qui finissaient par se perdre dans un combat perdu par avance avec des idéaux figés dans le marbre du cimetière. J'étais cependant plus Malcom X que Luther King, on ne résout rien par les palabres stériles et avance plus par l'action, même si parfois , inévitablement, on se plante. J'avais appris à croire aux idéaux du Grand M parce que dans e fond, il avait parfaitement raison et nous partagions à deux une même lucidité sur un monde qui pue à dix pas la charogne. Si nous laissions les choses aller d'elles mêmes, dans moins de dix ans, la place du Mutant se trouverait dans un Museum d'Histoire Naturelle section "Curiosité de l'Évolution". Nous n'étions pas meilleurs que les humains, certes, mais nous étions un avenir qu'on cherche à étouffer. Et ca, voyez vous, j'y croyais.
Elle m'interpella alors que je souriais de mes propres pensées, jamais je n'avais vu une telle clairvoyance dans mes idées, une telle limpidité.
- Je n'ai pas tout compris à ce que tu as bavassé mais suffisamment pour te poser une question.
C'est l'évidence même. Il faut vivre tout ca pour le comprendre, ou du moins en avoir la conscience. Tout est fait pour nous enlever la vérité des yeux. Et heureusement, sinon quel terrible réveil ! On nous ensommeille les yeux par les mirages de la sécurité et de la consommation, ca s'est toujours vu et à n'importe quel époque.
- Qu'est-ce que tu fais, toi, pour "sauver le pays" et ne pas "rester le cul sur ta chaise", hein?
Un sourire. J'y fus forcé. C'est dans les endroits les plus improbables qu'on fait les rencontres les plus magnifiques. C'est une orchidée sauvage qui lutte contre un vent chaud et corrosif, elle a poussé sur un tas d'immondices et s'éveille à la vie. Je secouais la tête d'un air navré.
Moi ? je ne veux pas sauver un pays, je m'en fiche que celui là tombe pour être remplacé par un autre, c'est dans la nature des choses que ca se passe ainsi. J'ai passé des années à fuir alors que j'ignorais qui j'étais vraiment. J'étais pas si différent de toi..ou que ce gros con derrière toi..hum..si quand même, faut pas délirer. J'ai toujours eu une sympathie pariculière pour les mutants car ma soeur est était...hum..en est une. Un jour, la vérité s'est dévoilée à moi. Je suis un mutant et je suis venu en ce monde pour défendre ceux qui sont opprimés contre ceux qui nous oppriment. Je ne sauve pas un pays, ma belle, je cherche a sauver un peuple. Je ne veux pas me réveiller un matin alors que la police gouvernementale frappe à ma porte pour m'emmener dans un camp et me prendre la main dans la tête en me demandant ce que j'ai fais, moi, pour éviter tout ca. Je sauve mes fesses et ceux de mes frères. Mais ca passe par des sacrifices, tu vois, les sacrifices..la fuite, le danger la mort et être définitivement hors la lois. Parce que la lois est faite pour les humains comme toi, et non pour les gens comme moi. La vérité est que nous ne sommes pas fais pour vivre avec vous pour l'instant, pas tant que vous n'aurez pas compris que nous ne sommes que votre avenir..et rien d'autre. Nous ne souhaitons pas vous détruire, non, nous voulons juste que vous nous foutiez la paix le temps que les choses se fassent en douceur.. Le problème c'est que vous ne voulez pas nous écouter, du moins ceux qui sont aux commandes. Un peuple menacé d'être détruit à un droit fondamental..le Droit de survivre en prenant les armes. Alors moi, j'ai quitté ma chaise et j'ai pris les armes pour faire entendre ce droit. Je ne me laisserais pas enfermé dans un institut pour mutants à vivre cachés comme des lépreux tout en courbant l'échine...a se voir de plus en plus parqués et isolés, jusqu'à ce qu'un matin, l'ordre d'élimination vienne d'en haut. Je veux juste ce que tu as. Le droit de vivre sans qu'on t'emmerde. J'ai décidé cependant de l'exiger plutôt que de le mendier.
Avec un air plutôt triste j'écartais le bras droit des pans de ma veste pour matérialiser au bout de ma main mon arme psychique. Je la regardais avec une certaine fatalité avant de la faire disparaitre. Pas e haine, juste une tristesse non feinte. La lassitude de courir, sans doute.
Je ne m'attends pas à ce que des gens comme vous, nous comprennent. Mais certaines choses doivent être dites. C'est vous qui avez fait de moi ce que je suis devenu, c'est votre intolérance et votre peur qui nous poussent à être ainsi. Mais... Nous ne vous pardonnerons pas parce que vous savez très bien ce que vous faites Xavier veut mourir sur la croix, moi les armes à la main. Chacun son combat. Bonsoir, messieurs dames...
Je saluais d'un hochement de tête. Mon laïus avait jeté un froid abyssal, je m'y attendais. Je Suis Kyle Keneth. Je suis un terroriste, je me bats pour une cause, parce qu'un homme, un vrai, à besoin de croire à quelque chose. Ne serait-ce que pour justifier ses heures.
Katara avait la sensation de plonger dans un gouffre sans fond, obscur et glacé. Ce pouvait-il que ce que cet inconnu prétendait soit vrai? Cette peur du gouvernement, cette in copréhension, pire, ce dialogue de sourd... Bizarrement elle voyait des images défiler devant ses yeux. L'attaque de Sint John's par Exodus, les cris des passants, des femmes et des enfants couchés à terre, des policiers tués dans l'exercice de leur fonction... Elle comprit que n'importe quel humain se sentirait menacé par ce genre de mutants. De là à en faire un étendard de campagne, il n'y avait qu'un pas.
Katara n'était pas ignorante de l'histoire du monde. Elle savait très bien où l'intolérance peut mener l'homme et particulièrement l'homme blanc et occidental. Elle se remémora les immondes vues de camps de concentration que sa mère lui avait montré lorsqu'elle lui avait enseigné la seconde guerre mondiale. Elle se rapella le mépris de son grand-père pour les blancs qui avaient chassé pour ne pas dire exterminer ceux de son peuple qui ne se pliaient pas à leur mode de vie...
L'inconnu tenant sur Charles Xavier un discours bien différent de celui d'Icare. Icare lui avait assuré que Xavier était un mutant calme et pacifique mais néanmoins influant et respecté. Or, aux dires de l'inconnu, Xavier tenait plus d'un Gandhi sacrifié sur l'autel d'un combat perdu d'avance. Katara comprit alors pourquoi l'inconnu comparait l'institut à un parc à bestiaux près des abbatoires. On y vivait dans son petit cocon, enfermé dans sa chambrée avec des gens aussi insouciants qu'Ashley qui n'avaient aucune idée de ce qui se trâmait...
La peur, non, plus que de la peur, de l'épouvante se lisait sur le visage de la jeune fille. D'un geste crispé elle arrêta l'inconnu qui s'apprêtait à franchir la porte. Les yeux dilatés, le visage tendu et les dents serrées, elle lui intima un ordre plus qu'elle ne lui posa une question.
- Qu'est-ce que le gouvernement compte faire aux mutants?
Méprisant le souvenir de l'arme qui se matérialisait à volonter au bout de son bras, elle garda ses yeux turquoize légèrement bridés dans les siens.
- Je sens que tu sais quelque chose! Dis-le moi! J'ai besoin de savoir! Tout de suite!
Elle attendit la réponse, le souffle court, une sueur de panique perlant au coin de sa tempe.
Kyle Keneth Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Delta
Nombre de messages : 105 Autre(s) identité(s) : Grudge, le Précheur
Pouvoirs : matérialisation d'un revolver et guidage des balles
Son regard était captivant et intéressant, quasi hypnotique. Je restais interdit devant son expression de terreur durant une longue minute, je ne concevais pas une telle réaction. Mais bien sûr. C'était l'évidence même. Mutante, tout comme lui. A croire qu'il existait une sorte de lien invisible entre ceux de notre espèce. Combien de fois il avait croisé ce regard éperdu dans les bas fonds de San Francisco ? Elle venait d'ouvrir les yeux et comprenait que sa vie à présent était sur le point de prendre une tournure différente. Elle rentrerait chez elle ce soir et plus rien jamais ne serait pareil, la vie venait de perdre ce ronronnement si caractéristique. Je soutins son regard avec une expression de neutralité, dans d'autre circonstance, on ne m'aurait pas parler de la sorte sans recevoir une sévère correction en retour. Cependant cette réaction à la "vérité" ne m'était pas inconnue.
Inutile de te le dire, tu vivras assez vieille pour l'expérimenter et le voir de tes propres yeux. Ca viendra bien assez tôt, tu peux me croire.
Je me foutais de sa soif de connaissance et de son désir de voir la vérité droit dans les yeux et sans détours. Seulement, j'estimais que chacun avait le droit de faire sa route et d'opérer son propre cheminement une fois qu'on lui avait indiqué le chemin à suivre.
Le sujet te touche on dirait...bien bien...je sais certaines choses mais ne me crois pas assez con pour te les balancer comme ça, ici et devant témoins. Le monde est dangereux et je ne sais de toi que ce que je devine. Je ne te dirais que 2 choses. Il y a plusieurs sortes de Mutant, ceux qui se cachent chez eux ou derrière l'idéologie pacifiste mais utopique de Xavier bien au chaud dans l'Institut, ceux qui mènent leur barque en tentant de profiter des évènements pour gagner puissance et argent et enfin les derniers qui comme moi ont pris les armes pour lutter. Je t'annonce la mort pour les deux premiers, les uns par excès de lâcheté et d'aveuglement, les seconds car même en étant les plus riches et les plus puissants, leur ADN resterait le même et que faire seul contre des millions ? Les derniers....et bien ..on verra bien. La deuxième chose, on ne résout pas un problème en l'occultant...sache que le Gouvernement considère qu'il y a "un problème" mutant et qu'ils ont décidé de le résoudre par tous les moyens mis à leur disposition.
Je sortais de ma poche mon paquet de cigarette et le tapota pour en extraire une.
Sayonara, mademoiselle. Vous avez de très beaux yeux...je devine l'image que vous vous faites de moi, c'est dommage...nous aurions pu être amis. Je vous souhaites bonne route..choisissez judicieusement.
Cette fois ci, j'empoignais la porte pour l'ouvrir, je n'avais que trop tardé en ce lieu.
Katara était partagée entre l'envie de lui sauter à la gorge et celle de pleurer. De quel droit cet énergumène se permettait-il d'arriver ainsi et de détruire le peu de stabilité qu'il y avait encore dans sa vie sans même tendre la main en retour. Peut lui importait qu'il l'admire ou qu'il lui trouve du cran si c'était pour s'envoler de la sorte.
- Un instant!
L'inconnu se retourna visiblement excédé mais Katara n'en avait cure. Elle tenait à son idée.
- C'est facile pour vous de débarquer ici comme l'archange Gabriel, de me jeter à la figure un pareil discours sur l'avenir des mutants tous voués à la mort et ensuite repartir comme si de rien n'était. Cependant, moi je ne suis pas une brute sanguinaire qui crapahute à travers la ville ou même le pays comme vous. Je n'ai nulpart ou aller en dehors de l'institut de ce Charles Xavier qui me fait plus la charité qu'autre chose. Et ce ne sont pas mes frivoles camarades de chambrée qui pourront m'aider en quoi que ce soit si d'aventure j'ai des problèmes. J'ai juste mes 20 ans, deux bras et une solide trouille.
Elle le toisa du regard.
- Vous vous sentirez les couilles de sortir d'ici sans même me donner la moindre petite piste d'aide?
Elle employa volontairement son vocabulaire pour le stimuler à au moins lui répondre même si ce n'était pas de manière favorable.
Kyle Keneth Nouvel(le) Apprenti(e) de la Confrérie Delta
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Ahh l'Institut, nous y voilà...Xavier ramasse ses brebis égarées et les guides ver les verts pâturages des lendemains qui chantent.
Brute sanguinaire ? hinhinhin...c'est comme ça que tu me vois alors ? Parce que j'ai refusé d'éteindre une cigarette ? Et bien, mes couilles et moi, on préfère la solitude des rues froides aux aprioris de cette sorte. Une brute n'aurait pas pris le temps de t'expliquer et aurait utilisé un vocabulaire plus trash et moins argumenté et si en plus tu lui ajoutais l'adjectif haut en couleur de "sanguinaire", il m'est avis qu'il y a longtemps que ta cervelle aurait éclaboussée le comptoir, gamine. Fais gaffe à ce que tu dis et à qui tu le dis si tu veux survivre dans cette jungle.
Je portais ma cigarette aux lèvres sans l'allumer et lui adressais un sourire amusé, peut être le premier de cette soirée. Elle me plaisait bien, elle carburait à l'instinct et ne comprenait pas tout, mais elle me plaisait bien...
Un mutant c'est une denrée rare mine de rien..probable qu'un jour ou l'autre un bonimenteur cherchera à te récupérer pour t'utiliser comme un instrument. C'est pourquoi moi je te le dis..j'ai rien à te proposer que la vérité et c'est tout. ..T'en fais ce que tu veux et tu vas où tu veux. Je fais partis d'un groupe qui ne recrute pas et qui ne protège pas. Ce n'est pas lui qui vous trouve, c'est toi qui vient à lui lorsque tu te sens prêt à penser pour les autres et plus pour tes fesses. On renonce à vivre quand on y rentre, c'est simple...on n'y est que pour lutter et mourir en ayant tenté de servir la cause mutante...Non, j'ai rien à te donner ni à t'offrir sinon, je ne serai qu'un menteur..un de plus comme tous ceux que tu croises chaque jour. Je ne suis pas une brute sanguinaire, mamzelle, j'suis un soldat...après je dis pas qu'ils sont tous comme moi...mais y'a des gens bien dans l(tas..des gens qui croient en ce qu'ils font. Cool, ca ira bien..garde les pieds sur terre, c'est tout.
D'un geste lent , je lui caressais brièvement la joue. Je ne sais pas pourquoi, je la sentais paumé et ca me faisais chier réellement de la sentir troublée à ce point. Je reniflais..j'aurai pas du, je sais..mais parfois , on peut jouer la vie de quelqu'un sur un coup de poker. Je sortais une carte de visite blanche avec un numéro et une lettre "K" et lui donnais.
C'est tout ce que "la brute" peut faire en attendant...c'est une ligne, on va dire "sécurisée", un numéro d'une agence d'Interim à San Francisco..c'est juste un répondeur, laisse un message dessus à l'intention de "Monsieur K" et dès que le message me parviens, je rappelle...je te fixerais un rendez-vous si tu veux causer..si tu sents que tu perds pied ou que tu as des gros ennuis. J'viendrai, comme la grosse Brute Sanguinaire que je suis...
Cette fois ci de mon zippo j'allumais ma cigarette et lui adressa un clin d'oeil suivit d'un sourire désinvolte.
Ouais..je sais..dehors.. A un de ces quatre peut-être et gardes les yeux ouverts, Nerf d'Acier...
J'inclinais la tête et cette fois ci je passais la porte. L'air était rais et la neige boueuse sur le trottoir était gluante, une vrais plaie. Je ne sais pas si je la reverrai un jour mais j'ai dis ce que j'avais à dire, je ne ment pas dans ces cas là. Chacun sa merde. Une autre vérité, tiens !!
Quel étrange personnage que ce mystérieux K. Il croyait qu'on le traitait de brute pour une cigarette alors qu'il était capable de matérialiser un revolver au bout de sa main... Et puis, il n'avait pas spécialement la tête d'un enfant de choeur...
La colère et la rage de Katara étaient retombées comme un soufflé. Sous ses airs bourrus, le fond devait être bon car la leçon qu'elle lui avait faite avait porté ses fruits. Elle prit la petite carte marquée d'un K comme s'il sagissait d'une planche de survie. Le temps qu'elle la range dans sa poche et K était parti, allumant sa précieuse cigarette.
Ne sachant trop que penser, Katara tourna les talons et revint vers le bar. Le gros Luigi la regarda d'un air méfiant. Il siffla de son accent zézayant :
- Mais qu'est-ce qui te prend de parler à des gens comme ça? Trois fois j'ai cru qu'il allait t'exploser la tête. Et puis, qu'est-ce que ça peut te faire ce que le gouvernement va faire aux mutants?
Avec beaucoup de suspision, il lui demanda :
- T'en es pas une au moins?
Katara renoua rageusement son tablier.
- Oh, ferme-la Luigi! T'es vraiment trop con!
Grâce au ciel, il n'avait pas tout entendu de leur conversation. Mais son étrange réaction conforta Katara dans ses convictions.