Bloody Mary, please. [PV Crimson/Kent Lyon]

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Indéniablement, les rues de Mutant Town étaient un puits de souvenirs. Plus elle y faisait de pas, plus elle avait l'impression de retrouver l'ambiance des nuits dangereuses de son adolescence – et pourtant, Dieu sait quelle époque et quel environnement différents cela ramenait en son esprit...
Un endroit fort peu recommandé pour une femme seule, surtout si la dite femme est belle et manifestement pas désargentée, et d'autant plus qu'ici, on n'aime ni l'on n'a peur des étrangers. Les gens qui peuplaient les rues ce soir-là étaient nécessairement tous en mesure de se défendre contre toute éventualité, si ce n'était pour garantir leur paix, au moins leur survie pour un jour de plus.
Pourtant elle n'avait pas peur, cette icône de luxure qui s'aventurait sans précaution suspecte dans les rues plus ou moins sombres de ce coin de New York. Un trench-coat noir et des jambes nues montées sur des escarpins de satin de jais, c'était ce à quoi se résumait sa silhouette si ce n'est le borsalino noir emprisonnant sa chevelure qui couvrait son visage d'une ombre d'oubli, au dessus de ses lèvres carmines. Elle n'avait pas peur parce que la lourdeur de l'air ambiant, cette tension chaude d'un mois d'avril estival, étaient pour elle l'effluve fané et nostalgique d'une jeunesse dont elle n'avait rien perdu.
Mais parce que trop de témérité n'est jamais un bon point, lorsqu'elle arriva dans une zone plus vivante des rumeurs de la banlieue noctambule, elle prit comme si c'était prévu un escalier d'immeuble afin de poursuivre par les toits.

Là-haut, elle ôta ses souliers qu'elle garda ferrés et se balançant à sa main, et telle un chat dans sa virée solitaire, elle poursuivit son errance en se jouant du parcours le sourire aux lèvres, son sens de l'équilibre et son agilité lui permettant l'audace de se créer quelques fausses frayeurs le long des toits, des gouttières et des divers entrelacs de métal qui jalonnaient le quartier. La souplesse silencieuse et féline de la belle n'attira l'attention que d'un compagnon quadrupède qui l'accompagna une minute ou deux, comme pour lui indiquer les voies les plus sûres.
Après bien des ascensions et des descentes, elle en aborda une dernière, à quelques mètres seulement du lieu qu'on lui avait indiqué précédemment. Deux des danseuses qu'elle employait vivaient non loin d'ici, et venaient parfois trinquer avec des amis dans un bar du coin dont le barman, jeune homme séduisant si l'on en croyaient leurs dires et supposément d'agréable compagnie, était connu pour son talent et sa rapidité de service, entre autres qualités requises pour être LE barman que Mademoiselle Delacroix désirait absolument enchaîner à son établissement. La raison de sa venue à Mutant Town n'était donc pas une lubie extravagante de bourgeoise en manque de sensations fortes, ou en tout cas pas seulement puisqu'il fallait bien reconnaître qu'elle aurait tout aussi bien pu demander à ses filles ou à un recruteur de faire le chemin à sa place. Elle voulait expérimenter. Mettre ce prétendu dieu des cocktails et autres boissons affriolantes à l'épreuve sans l'annoncer.

Bien sûr, le type qui ne pouvait pas fermer son méchant blouson à l'entrée ne manqua pas de la reluquer, mais elle passa avec tant d'indifférence devant lui et son tabac incandescent à l'odeur de mauvaise sèche que s'il fit un quelconque commentaire, elle ne l'entendit pas. L'éclairage n'était pas ce qu'on pouvait qualifier d'éclatant, loin de là, elle en avait l'habitude et cela facilitait les choses. Afin de rejoindre le comptoir, elle passa donc sans emphase au milieu des convives, effectivement venus en grand nombre – ce qui contribuait à affirmer la véracité de ce que lui avaient confié les jeunes femmes. Se mouvoir dans la masse était aisé pour l'ombre filiforme, qui prit finalement place sur un tabouret libre, croisant ses jambes fuselées devant elle et observant de ses yeux érubescents le jeune homme qui s'affairait de l'autre côté du zinc avec un intérêt non dissimulé, bien qu'il pût être interprété de toutes sortes de façons. Chose qui n'était pas forcément involontaire, d'ailleurs.

Invité

Vendredi soir, Minuit.

Comme tous les soirs de week end, c'était la corrida dans le taureau dorée.
Ce petit bar du quartier de mutant town faisait depuis peu l'attraction du vendredi car tous les habitué savait que le nouveau serveur travaillait ce soir là.
D'ailleurs celui-ci avait marque les esprits, un soir il s'était tous simplement présenté et avait demandé à voir la patron pour lui annoncer au culot qu'il savait tous faire au bar.
Bien évidemment à ce moment Kent n'avait aucune connaissance des cocktails, mais lorsque le vieux Bill le laissa s'installer du côté des boissons il se passa quelque chose que peu de gens avait pu voir, ce gamin qui étai incapable de dire ce qu'était un morito venait tous simplement d’en préparer un magnifique au patron en dosant parfaitement le menthe et en utilisant le shaker afin de ne pas avoir à laisse l'alcool reposer avec la menthe.

Cela avait d'abord attiré pas mal l'attention, un peu comme l'effet d'une légende urbaine, mais l'effet s’essouffla très vite et finalement il ne resta dans les esprit qu'il y avait un bon barman au bison dorée et il et vrai que cela attirait pas mal les clients et pas mal de clientes aussi car la séduction avait un part importante dans le rôle de barman, cela permettait de faire consommer plus aux clients.
Et ce soir comme toutes les semaines depuis ces trois derniers mois, la salle était pleine, certain s'étaient juste posés en salle pour manger et profiter de la télé alors que d'autre était clairement là pour le bar et en plus des habitués il y avait un groupe de filles probablement du coin.

Aussi le jeune homme en chemise noire, dont il avait les manches remontées jusqu'aux coudes, se trouvait devant trois verres vide et avait un shakers en inox dans la paume de la main droite qui tournais tous simplement dans le creux de sa main.
Aller savoir comme il savait que grâce au liquide à l'intérieure le récipient avait un centre d'inertie lui permettant de faire cela, à vrai dire lui même ne savait pas comment cette information était arrivé jusqu'à lui, mais cela lui paraissait tous à fait normal.

Enfin bref il finit par stopper le mouvement de l'objet métallique et en ouvrit très rapidement le couvercle avant d'en verser le contenue dans les trois verres devant lui, le plus impressionnant étant que les trois verre était remplit de la même façon et surtout la vitesse à laquelle il avait exécuter ces dernier mouvement pouvait presque paraître inhumaine pour quelqu'un n'ayant pas l'habitude.

D'ailleurs les trois cliente qui venait de commander semblait plutôt impressionnées et à son habitude le jeune homme se contenta d'un simple sourire charmeur avant de s'occuper des clients suivant, car si il allait vite cela ne compensait pas le fait qu'il y avait beaucoup de demande.
Du moins c'était surtout le cas ce soir, à croire qu'il y avait un événement spéciale ce soir, car le bar était rarement aussi bondé.

Cette fois-ci la commande était bien plus modeste, on lui demandait juste un mazoute, le serveur sortie donc du frigo sous le comptoir une canette de coca et une bouteille de bière qu'il ouvrit sans même utiliser de décapsuleur,, en fait il avait tous simple posé le haut de la bouteille sur le comptoir et l'avait tiré vers lui la capsule s'élevant alors dans les air alors qu'il remplissait le verre de 50cl à l'aide des deux boissons, il ne laissa qu'un nuage de mousse dépasser un peu du verre alors que la capsule retomba sur le zinc et le jeune homme la pris pour la jeter dans un poubelle réservé à cet effet.

Apparemment il n'y avait plus de demande pour le moment, aussi il alla se replacer au centre du comptoir alors qu'à celui-ci il n'y avait que des gens servi, enfin presque il y avait une femme qu'il n'avait pas remarquer, mais elle en tous cas elle semblait bien l'observer.
Le jeune serveur espérait juste qu'elle n'était pas là depuis trop longtemps car sinon elle aurait put carrément croire qu'il l'avait ignoré, aussi il se dirigea vers elle puis avec le plus charmant sourire que l'on peut adresser à une dame

- Bonsoir, je suis désolé de vous avoir fais attendre, pour la peine je vous offre la première consommation.

Vu ce qu'il rapportait à l'établissement il pouvait se le permettre et puis ce n'était pas rare qu'il offre une boisson et que finalement la personne consomme plus qu'elle ne l'aurai fait sinon, cela pouvait peut être tenir de la manipulation
Enfin pour le moment le jeune homme se demandait juste pourquoi il ne l'avait pas remarquer auparavant, ce n'est pas comme si il s'agissait madame tous le monde, apparemment elle était plutôt bien vêtu et il était clair qu'il ne l'avais jamais vu dans le quartier auparavant, bon peut être que le monde autours avait dissimulé sa progression jusqu'ici, mais le jeune homme se rappela qu'il faudrait qu'il fasse quand même attention car si son pouvoir l'aidait beaucoup il ne faisait pas tout.

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