When the shadows bring pain ● Georges

« - La Renaissance marque le retour des canons antiques, fins, épurés. On ne mesure plus à l’échelle de Dieu, mais de l’homme… La perspective donne une autre perception de ce monde où le plus grand n'est plus le plus saint mais le plus proche… »

La voix du professeur lui parvenait, lointaine, monotone et discordante. Ce qu’il racontait semblait vaguement intéressant mais sans plus…Dans des circonstances différentes et plus, disons, normales, Autumn aurait pu trouver le sujet passionnant et digne de son attention, mais cette fois-ci, l’esprit n’y était vraiment pas. Avec les évènements des deux dernières semaines, la jeune femme ne parvenait tout simplement pas à trouver la concentration pour parvenir à suivre. Revenir à l’université, arpenter de nouveau ses couloirs…tout cela lui paraissait étranger, et elle s’exécutait avec l’impression étrange qu’elle y mettait les pieds pour la première fois. Sa rencontre avec Matthew, la trahison et la mort de son père, et enfin l’entrée chez les Maraudeurs lui paraissaient lointains, comme s’ils avaient eu lieu il y a bien longtemps. Comme si se vie antérieure d’étudiante tranquille n’avait jamais existé. Et, assise en silence sur sa chaise, Autumn ne pouvait s’empêcher de laisser son esprit voguer vers sa nouvelle vie. Comment parvenir à se concentrer sur de vieilles peintures, comment redevenir normale alors qu’une nouvelle existence s’ouvrait à elle ? Elle était excitée comme une gamine, prête à suivre Matthew n’importe où, et sans doute encore peu consciente du traquenard dans lequel elle mettait les pieds. Pourtant, l’ancien soldat lui avait bien expliqué, et oui, elle savait que leurs missions seraient dangereuses, mais aux côtés du grand blond, elle se sentait presque invincible. Comme si la présence de Matthew lui octroyait une bulle de protection et de sécurité que rien ni personne ne pouvait faire exploser. On aurait beau l’envoyer à la mort, elle se sentait prête à le suivre. D’ailleurs, si ça n'avait tenu qu'à elle, elle aurait carrément laissé tomber les cours, mais l'homme avait réussi à la persuader de continuer pour l'instant. Son statut d'étudiante lui offrait une protection et surtout, un pied à terre pour ne pas perdre totalement son identité d'avant...Elle était membre d'une organisation criminelle certes, il n'avait pas non plus envie d'en faire un monstre sanguinaire, dédié exclusivement au crime.

La fin de l’heure marqua la pause déjeuner et sa libération. Matthew lui avait donné rendez-vous dans un petit restaurant près de l’université. Il lui faudrait bien vingt minutes pour s’y rendre en voiture mais ses cours ne reprenaient pas tout de suite, lui laissant deux bonnes heures devant elle. Assez de temps pour aller et venir, et profiter d’un repas tranquille aux côtés de l'homme. Rapidement, elle récupéra ses affaires, les fourra dans son sac sans trop faire attention, froissant une bonne dizaine de feuilles mal rangées au passage. Puis elle fila, le sac négligemment accroché à son épaule, et se dépêcha de passer avant les gens pour éviter la cohue de la sortie. Une fois dans les couloirs, elle sortit son téléphone de la poche de sa veste et composa le numéro de l'homme.

« - M&Ms?...Oui, je viens de sortir et je suis là dans vingt, vingt-cinq minutes. Ok, à toute à l'heure.»

Pressant le pas pour ne pas le faire trop attendre, la demoiselle accéléra pour sortir du bâtiment et rejoindre sa voiture, garée un parking proche. Le temps d’y arriver, à peine cinq minutes. Puis elle balança son sac sur le siège arrière et fit simplement le tour pour s’installer au volant. Juste, avant de partir, elle prit le temps de sélectionner la musique qui l'accompagnerait sur le chemin. Fit pivoter le rétroviseur pour pouvoir s'y regarder, histoire de remettre correctement en place ses cheveux et s'assurer qu'elle était présentable, avant de rejoindre Matthew. Réflexe de fille tout simplement.

Tout allait bien. Pas de cernes excessives, pas de bouton disgracieux. Sa queue de cheval était refaite, et présentable, ses vêtements corrects. Ce matin, elle avait fait un effort sur le choix de sa tenue, on ne risquait pas de lui interdire l'entrée du restaurant. Parce qu'aux dernières nouvelles, l'électrokinésiste n'avait pas l'habitude de manger n'importe où. Pas de fasfood, pas de petit restaurant minable...Il avait de l'argent, et il en profitait. Et Autumn en profitait largement au passage. Juste une chose, cela impliquait accorder un peu plus de soin à sa présentation...En réalité, peu importait. Il n'y avait rien que son pouvoir ne lui permette d'arranger.

Enfin, elle était prête. Il ne lui restait plus qu'à démarrer et à filer...

Un bon stratège doit avoir besoin de plusieurs qualités. Une capacité de planification impressionnantes, une bonne connaissance du cœur des hommes. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi savoir improviser et avoir de la chance. Car si tous les plans que l'on pouvait faire avant la bataille étaient toujours parfait, le jour venu, ils n'étaient plus que de bonnes idées, dépassées par la réalité du terrain. C'était ainsi que le roi d'ombre voyait les choses après plusieurs millénaires à broder des plans et à agir dans l'ombre pour que sa puissance et son influence ne cesse de s'étendre, tout en réduisant celle de ses adversaires. Et aujourd'hui encore, il en avait la preuve. Alors qu'il n'avait rien prévu de particulier, il venait de tomber sur l'un des agents d'un ennemi. Un ennemis assez jeune, à son échelle, mais qui en peut de temps avait su devenir un joueur avec qui il fallait compter. Mister Sinister. L'élève de Apocalypse. Pas vraiment un gay luron. Bien sur, comme tout les joueurs dans la partie, ses pouvoirs étaient conséquents. Mais il y avait plus. Il s'était attaché la loyauté d'une bande de mercenaire qui disposaient de pouvoirs destructeurs, et qui pour de l'argent étaient prêt à exécuter ses moindres désirs. Une idée que le roi d'ombre avait lui même plusieurs fois mis en application avec de simples humains au cours des siècles passé. Mais ici on ne parlait pas de simples humains remplaçable, mais bien de valet bien plus puissants. Mais moins nombreux. Donc, potentiellement d'avantage au courant des projets de leur maitre. Ce qui était une bonne chose pour le roi d'ombre. D'un autre côté, Sinistre n'était pas idiot, et il avait probablement préparé une excellente défense contre un éventuel ennemi qui chercherait à apprendre ses petits secrets par le biais de l'esprit de ses sbires. Mais le roi d'ombre était loin d'être n'importe qui. Quand on en venait au domaine de l'esprit, il n'était second que devant une personne. Et encore, rien ne le prouvait réellement. Il avait d'avantage été surpris par les capacités de son adversaire que réellement mis à mal par celui ci. Le jour de la revanche, il serrait prêt.

En attendant, alors qu'il était assis à la terrasse d'un café en lisant un dossier enquête. Il n'avait pas de raison particulière d'être aux aguets, mais il savait d'expérience qu'il ne pouvait pas laisser sa garde se baisser. Il y avait bien trop d'opportunité ou il avait été tué a cause d'une négligence de sa part. C'est ainsi qu'il avait perçu un esprit qui possédait des défenses mentales supérieurs à la moyenne. Il avait également... comment définir les sensations dans le monde des esprits ? Senti ? Ce serrait le mot à défaut de mieux. Il avait sentit l'empreinte caractéristique de Sinistre. Ce qui voulait dire qu'il était en présence d'un agent de celui ci. Et qu'il allait devoir prendre une décision. Es ce qu'il devait fouiller dans son esprit et avertir de ce fait son maitre qu'il était en ville ? Autant en apprendre autant que possible tant qu'il avait une occasion. Cependant, il fallait dans un premier temps prendre la mesure des défenses psy en présence. Les défenses étaient orientés sur ses souvenirs. Hum. De même, il pouvait sentir que s'il forçait la sécurité trop brutalement, l'agent n'y survivrait pas. Ce qui voulait dire qu'il allait devoir jouer un peu avec l'esprit de celui ci. Ça tombait bien, il avait envie de se détendre. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait sombrer quelqu'un dans les abimes du désespoir. Sa victime, il venait de l’apercevoir, du coin de l’œil. Une femme, l'air plutôt séduisante, qui venait de s'installer au volant d'une voiture. Le plus simple serrait d'agir maintenant, avant qu'elle ne commence à rouler. Non que la distance puisse poser problème, mais il était plus facile de manipuler un esprit s'il n'y avait pas de contrainte physique en même temps. Maintenir une conduite valable tout en récoltant des informations était faisable, mais pas forcément nécessaire.

Hum... restait la question du comment. Comment allait il agir ? La force, était hors de question. Mais il existait un certain nombre de techniques qui pouvait mener à baisser une défense mentale. Le plus simple, c'était de laisser les souvenirs quitter leur état premier pour devenir des pensées. Par conséquent, il fallait forcer la jeune femme à les évoquer. Hum. Vu qu'il ne pouvait pas fouiller dans ses souvenirs, inutile d'espérer prendre une figure familière dans un premier temps. Tout ce qu'il percevait dans les pensées de surface concernait un homme blond qui répondait au nom de Meyers. Un centre d’intérêt romantique pour la femme, ainsi qu'un autre agent de Sinistre. Une autre futur cible, à prendre en compte. Par contre, elle venait de l'avoir au téléphone, donc inutile d'espérer l'utiliser d'une façon quelconque. Cela risquerait juste de la mener à se méfier, et donc à renforcer ses défenses. Contre productif, donc. Il allait donc utiliser un petit scénario, et la plongé dans une illusion. A partir de l'instant ou elle avait croisé son regard dans la glace, plus rien n'était réel. Il avait séparé son esprit de son corps, et l'avait placé dans une réplique psychique identique. Aucun détail ne manquait, tout simplement parce que son cerveau comblait lui même les détails, remplissant les éventuels vide de l'illusion de la façon la plus efficace. La familiarité est la première des grandes illusions. On ne se méfie jamais assez de ce qu'on connait trop.

Puis, un homme s'approcha de la voiture, toquant à la fenêtre. Il avait une apparence qui n'incitait pas vraiment à la confiance, le genre homme de main. Bien sur, il s'agissait d'une création de toute pièce. Il n'y avait pas une tel personne dans la rue. Mais la jeune mutante, dont dont le pouvoir était la seule métamorphose, de ce qu'il avait pu capter, était bien incapable de s'en rendre compte. Il n'avait que partiellement décris l'apparence, laissant le soin, la encore, à l'idée que la jeune femme se ferait de l'homme vis à vis de sa suggestion de finaliser l'apparence. C'était le plus efficace. Il avait également fait en sorte que l'homme lui semble relativement familier, comme si elle l'avait déjà vu dans un endroit. Il voulait bien entendu qu'elle ait envie de l'associer à Sinistre. Bien sur, il n'avait rien fait de trop évident, comme il avait déjà été dit, il n'avait absolument pas envie qu'elle se méfie de trop. Ce ne serrait pas très productif. L'homme tapota une seconde fois à la fenêtre, et articula :

"J'ai un message pour vous".

L’appât était lancé. Il était temps de voir comment le poisson allait mordre. Et si ce n'était pas le cas, et bien... Il avait tout le temps du monde pour obtenir les informations qu'il désirait. Dans la réalité des esprits, le temps était purement relatif. Et c'était lui qui fixait les règles... La jeune femme pourrait bien vivre le temps de voir toutes les étoiles s'éteindre qu'il ne se serrait écoulé que quelqu'un instant dans le monde matériel. Et le temps, chacun le savait, était un ennemi auquel rien ne résistait. Tôt ou tard, il aurait sa réponse.

Évidemment, c'est toujours au plus mauvais moment, lorsque vous êtes pressé et sans temps pour rien, que l’on vient vous déranger. Autumn avait déjà la main sur la clef de contact, prête à la tourner mais l’apparition soudaine, presque celle d’un fantôme, la retint dans son geste. Légèrement contrariée, la jeune femme mit le contact, pas pour démarrer mais histoire de pouvoir simplement abaisser la vitre électrique. Puis elle jeta un coup d’œil à l’extérieur, lorgnant un regard suspicieux vers l’homme et le dévisageant des pieds jusqu’au visage. Autumn n’avait pas l’habitude d’être trop aimable quand on l’abordait…Sans être totalement exécrable, elle n’accueillait pas non plus les gens le sourire aux lèvres. D’autant plus que cet homme, elle l’avait déjà vu vaguement et il ne faisait pas précisément partie de l’honorable fratrie que représentait l’université. Non, elle l’avait déjà croisé, mais arpentant les couloirs de la planque de Sinistre. Sans être une habituée des lieux, la mutante avait déjà commencé à entrer dans le monde de son nouvel employeur.

Un message ? Première nouvelle. On ne l’avait jamais contactée comme cela, dans la rue. Peut-être venait-il lui parler d’une mission ? D’une soudaine réunion ? Pas encore un combat à mort dans l’arène pour la survie quand même ? Matthew lui avait expliqué comment l'organisation fonctionnait, et les gens de Sinistre lui avaient donné eux mêmes un aperçu de la situation, mais jamais on ne lui avait parlé de l'aborder dans un lieu au hasard. Une autre question lui assaillait l'esprit...Comment avait-il pu la trouver ici? Ils la suivaient, ils lui avaient implanté un chip pour la localiser à toute heure, ou quoi?

Inutile d'extrapoler pour rien, autant lui demander directement. Elle soupira et laissa sa tête aller en arrière en se frottant la nuque.

« - Je vous écoute.»

Elle jeta un coup d’œil à sa montre...Elle avait déjà perdu cinq minutes et l'homme ne semblait pas du genre pressé. Mais peu importait, s'il s'agissait de Sinistre, elle ne pouvait pas fuir en prétextant quoi que ce soit. On ne fuyait pas les responsabilités d'une organisation telle que les Maraudeurs sous aucun prétexte, et encore moins celui d'un repas en ville. En contrepartie, Matthew l'attendait et à moins qu'il soit à ce même moment assailli par un sbire de Sinistre, l'homme devait être en train de patienter. La dernière fois qu'elle avait reçu un message du genre et que M&Ms n'était pas au courant, elle avait failli mourir et comble de tout cela, l'électrokinésiste lui avait fait la morale sur le fait de ne pas l'avoir consulté.

Bon. De toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix.

« - Par contre, je suis assez pressée, alors si ce n'est pas très important, j'aimerais que vous fassiez vite.»

Le poisson avait bien évidemment mordu. Elle n'avait pas encore baissé sa garde, mais ça, c'était on pouvait plus normal. Elle se trouvait dans une situation de dilemme, tout bêtement. Et dans ce genre de cas, personne ne songerais à se relâcher. Mais bientôt cela viendrait. Avec le bon dosage. Pour l'instant, la discutions lui avait permis d'apprendre quelques notions de bases sur l'apparence intérieurs de quelques bases de Sinistre. Loin d'être suffisant. Il fallait qu'il la fasse progresser. Hum. Qu'es ce qu'il pouvait bien faire qui puisse lui permettre d'obtenir un matériaux suffisant ? Le mieux, ce serrait de pouvoir obtenir des informations sur ses proches. Il n'avait pour l'instant que le géant blond, mais celui ci ne pouvait pas apparaitre comme ça. Il le gardait pour plus tard. D'autant qu'il était terriblement proche de la jeune femme. Ce qui voulait dire qu'un coup porté par sa personne aurait largement plus d'impact que celui par le tout venant. Il n'y avait rien de tel que le sentiment de trahison pour briser quelqu'un. Mais il ne fallait pas aller trop vite en besogne. Chaque chose devait être faite en son temps. Pour l'instant, il devait s'arranger pour la forcer à lui donner plus d'information. Peut être serrait elle plus à même de se confier à sa famille ? C'était une idée qu'il fallait creuser. Le tout était de faire en sorte que rien ne paraisse trop étrange. Hum. Peut être que ... Oui, sinistre n'était pas connu pour être très tendre. Ça ne devrait pas être trop surprenant qu'il montre qu'il dispose d'un moyen de pression sur ses employés. Une pression sur la famille proche était un excellent stimulant. Par contre... mieux valait espérer qu'il lui reste de la famille. Enfin, le mieux serrait de rester vague. Comme toujours, l'esprit du sujet était généralement suffisamment bon pour compléter lui même les détails avec qu'il voulait ou ne voulait pas entendre. Les hommes sont stupide, première leçon du télépathe.

L'homme illusion sembla réfléchir un moment à ce que venait de dire la jeune femme, comme s'il était un peu surpris, ou un peu lent. Le fait ait que le roi d'ombre voulait laisser le doute d'implanter quand à la compréhension que la jeune femme avait du message. Après tout, elle avait déduit toute seule qu'il s'agissait de Sinistre. Peut être que cela n'avait rien à voir ? Il ne voulait pas spécialement qu'elle soit trop sur d'elle. Il fallait l'amener dans un état de doute, de façon à pouvoir briser ses défenses. Mais pas trop, afin qu'elle ne se referme pas sur elle même. Bref, il fallait rester sur le fil de l'épée, ne pas trop forcer d'un côté ou de l'autre. L'homme prit ensuite une profonde inspiration, avant de débiter sa phrase :

"On vous a pris rendez vous avec un proche. Allez à cette adresse. Ca ne devrait pas être long. Le retard n'est pas accepté"

Il tendit un petit morceau de papier à la jeune femme, puis s'éloigna de la voiture et se fondit dans la foule. On aurait dit un fantôme s'évanouissant. En fait le roi d'ombre avait juste arrêté de projeter cette illusion une fois que sa vue avait été caché à la jeune femme par les autres illusions. La meilleurs manières de créer un être impossible à suivre, c'était encore qu'il n'ait pas le moindre existence réelle. Maintenant, la jeune femme était orienté. Son esprit allait pouvoir évoluer de la façon qu'elle souhaitait dans cet univers fantoche. Si elle se rendait en voiture à l'emplacement indiqué, elle aurait les même sensations familières qui accompagnait la conduite que si elle l'avait réellement fait. Encore une fois, ce serrait d'avantage son cerveau qui apporterait les informations que le roi d'ombre lui même, ce dernier se contentant de fournir des suggestions. C'était le meilleur moyen pour fournir des illusions crédibles, le cerveau se trompant lui même.

Maintenant que le poisson avait mordu, il était temps de le ferrer d'une tel façon qu'il ne puisse plus s'enfuir. Mais il fallait aussi éviter de trop blesser l'animal pendant l'opération. Ce serrait dommage de ne pas avoir les informations souhaités avant cela.