Une serveuse si ordinaire (Karl+Erin)

Fatale en avait assez de l'inaction. Elle était restée trop longtemps immobile. Espérant des ordres qui ne venaient pas. Non ce n'était pas son genre de rester passif à attendre. Elle la reine de la dissimulation, ne supportait plus se fait. Elle avait fini par en avoir marre de cette passivité qui lui pesait. Non elle souhaitait un peu d'action. Elle voulait être en première ligne cette fois. Elle en avait assez d'envoyer ses hommes en mission et de rester bien sagement au sein de la confrérie, à attendre le résultat qui était bien souvent en dessus du résultat qu'elle espérait. Non s'en était trop. Elle était bien décidé se coup-ci d'aller dans le feu de l'action.
Elle avait après un bon moment fini par collecté des informations. Toutes ses sources lui avait indiqué un petit restaurant qui s’appelait la péniche et qui voyait se côtoyer les mutants de l'institut Xavier. C'était pour elle du pain bénie, quel meilleur endroit pour recueillir en toute discrétion des informations sur ses ennemis.
La tueuse avait passé des jours et des jours à guetter ses lieux. Elle avait vu les allées et venues de jeunes mutants accompagnés par leurs professeurs. Elle s'était focalisée sur le fin plus particulièrement sur une jeune serveuse, un peu gauche, mais tellement jolie. Cette pauvre fille était devenue l'objet de toutes les attentions de la tueuse. La mutante avait hésité pendant un moment à prendre sa place discrètement. Puis soudain elle avait changé de stratégie non plutôt que de la remplacer, elle avait décidé de s'en débarrasser afin d'obtenir sa place.
Un soir alors que cette pauvre serveuse rentrée chez elle, elle tomba nez à nez devant Fatale. Elle n'eut pas le loisir de crier, qu'une dague lui avait transpercer le coeur. S'en était fini de cette pauvre fille qui avait croisé le chemin de la criminelle. Fatale se débarrassa du corps assez facilement en le téléportant dans des sombres marécage du bayou. Là ou personne ne retrouvait le pauvre corps de cette pauvre fille. C'est ainsi que finit la vie de la pauvre Déborah.
Après il lui fallut seulement attendre patiemment que le patron du restaurant se fasse une raison que jamais sa jeune serveuse ne reviendrait. Au bout de quelques jours il finit par mettre une pancarte: Recherche serveuse. C'était l'occasion qu'attendait la tueuse. Elle se présenta sous les trait d'une jeune femme à lunette, au cheveux rousse des plus normal. Elle n'eut pas de mal à se faire embaucher. Quant vous excellez dans l'art du mensonge ce n'est qu'une formalité.

Premier jour, d'embauche, Fatale sous sa nouvelle apparence prit ses fonctions de serveuse.

"Tiens voila ta tenue Dawn."
Le patron qui était aussi le cuistot des lieux lui tendit un uniforme.
"Allez tarde pas top ma poulette, les premiers clients devrait arriver."
"Oui, j'y vais de ce pas." *Tu as de la chance que j'ai d'autres projets pour ce lieu sinon je t'aurais égorgé pour t'apprendre à m'appeller ta poulette.*

La tueuse ravala sa fierté. Sans se faire prier Fatale, alla dans le vestiaire et enfila l'uniforme qu'on lui avait remis. Elle garda bien sur elle sa combinaison et surtout deux dagues dissimulées. Elle revient en salle affublé de sa tenue bleue au couleur. C'est à ce moment là que le cliquetis de la porte se fit entendre.


(Voici à quoi ressemble Fatale )

Ce matin-là, Erin se réveilla envahie d'une étrange lassitude. Elle avait envie de changer d'air, et c'est sans doute cela qui la poussa à partir se balader sans vraiment réfléchir à l'endroit où elle allait se rendre.
Marcher dans les rues de New-York était toujours un plaisir pour elle : depuis trois ans qu'elle était à l'institut, Erin avait pris l'habitude de se promener régulièrement, afin de s'évader un peu, et de réfléchir tranquillement.

En se promenant, Erin laissa ses pensées vagabonder, ce qui les amena bien évidemment à tout ce qui avait changé depuis qu'elle était entrée à l'institut. Il était clair que tout était plus simple pour elle depuis trois ans. Elle avait appris à maîtriser son pouvoir, en partie du moins, ce qui lui simplifiait grandement la vie. Elle avait également rencontré des mutants qui la comprenaient, ce qui lui avait manqué durant le début de sa transformation. Erin s'estimait vraiment chanceuse de la tournure qu'avait pris les événements, même si sa vie d'avant lui manquait terriblement par moment, et par dessus tout, sa mère lui manquait.
Il y a un peu plus d'un an, elle avait repris contact avec Erin, au grand bonheur de celle-ci, et depuis, elles se voient régulièrement.

Cela faisait plus de deux heures qu'elle marchait, quand elle passa devant la Péniche, un restaurant où elle avait l'habitude d'aller, et où elle emmenait souvent sa mère. En regardant l'enseigne, Erin se rendit compte qu'elle avait faim, et décida de s'arrêter manger un morceau.
En entrant, elle regarda autour d'elle, et constata qu'il n'y avait pas encore énormément de monde, même si le restaurant commençait à se remplir.
Bien décidée à ne pas être dérangée, elle alla s'installer à une table pour une personne près de la fenêtre, en attendant que la serveuse arrive pour lui donner le menu.
Lorsque celle-ci arriva enfin, Erin s'étonna de ne pas voir la serveuse habituelle. Elle était rousse à lunettes, et semblait plutôt aimable.
Erin conclut qu'elle était nouvelle, et décida de se présenter, puisqu'elle la reverrait sûrement à l'avenir.

«  Bonjour. Vous devez remplacer Déborah, je suppose ?  Je suis Erin, et vous me verrez souvent ici. »

Fatale n'avait guère l'habitude de jouer les larbins. Elle n'avait guère le choix, mais déjà elle regrettais son choix.
*Punaise j'aurais du buter le patron. J'aurais pas eu autant à faire le larbin.*
Le métier de serveuse est un job exigeant surtout aux heures d'influence. Pour l'instant les clients commençaient à arriver petit à petit, mais Fatale se devait d'être irréprochable. Elle avait choisi ce lieu pour une bonne raison. Elle était venue là avec une idée en tête très précise, connaitre les petites habitudes des X-mens. Elle se devait donc pour le moment de jouer à la serveuse modèle. Elle distribua les cartes et commença à prendre les commandes. L'un des premiers client était un homme qui n'avait vraiment pas l'air de savoir quoi choisir.
Puis il eut un couple de jeune amoureux qui l'énervaient profondément à les entendre roucouler.
* S'il continue à la bécoter je vais lui trancher la langue.*
Vient enfin le tour d'une jeune femme qui connaissait visiblement l'ancienne serveuse puisque c'était une habituée.
*Ma pauvre chérie si tu savais, ta Débo elle est surement à l'heure actuelle manger par un alligator. Tu vois tu n'es pas la seule à vouloir faire un bon repas.*
La tueuse n'avait clairement pas fait dans la dentelle avec cette pauvre fille. Fatale ne s'encombrait de petits détails. Elle était machiavélique et malheureusement si on avait le malheur de croiser son chemin au mauvais moment on pouvait connaitre une fin tragique. Quoi qu'il en soit Fatale prit une voix douce et fragile.

"Oui tout à fait, c'est mon premier jour. Je suis un peu nerveuse à vrai dire. Oh, je suis sotte je ne devrais pas vous dire ce genre de choses."

Elle baissa légèrement les yeux au sol comme si elle était gênée. Elle aurait sans doute obtenu l'oscar de la meilleure comédienne pour son interprétation remarquable de la serveuse un peu écervelé.

"Je suis Dawn à votre service. Qu'est -ce que je peux faire pour vous ? Je vous laisse consulter la carte et je repasse."

Un joli sourire vient orner le minois de cette serveuse aux apparences si trompeuses.
Elle s'approcha donc du premier client qui était arrivé.

"Bonjour, avez vous fait votre choix ?"

Puis elle le regarda machinalement.
*Y a un truc pas très naturel chez cet homme.*
Fatale avait toujours eu un instinct très aiguisé qui l'avait sorti dans bien de cas de situations fort périlleuses. Elle n'arrivait pas à dire pour l'instant ce qui était louche dans ce type. Elle prit son crayon et son carnet attendant bien sagement que l'homme daigne lui répondre.
*Bon qu'il se dépêche j'ai pas que cela à foutre non plus.*

-Heu…

Karl était bien ennuyé. La serveuse était revenue et il ne savait strictement pas quoi lui répondre. En plus d’être préoccupé par son problème, il avait été distrait par l’arrivée des autres clients et s’était mis à les observer. Résultat, le voilà complètement prit au dépourvu. Quand la serveuse était revenue vers lui, il s’était un peu précipitamment caché derrière le menu pour faire semblant de l’examiner. Si Fatale était une bonne comédienne, lui était pour l’instant tout le contraire. Comment diable il allait se sortir de ce mauvais pas ? S’il n’y parvenait pas, il serait déçu. L’expérience serait un échec. Hâtivement, sans décoller son regard du menu, il réfléchit. Pour l’instant, il s’agissait juste de gagner du temps d’une façon ou d’une autre, histoire qu’il trouve un moyen de faire semblant de manger et de boire.

-…en fait…

Une idée, vite une idée ! Pinocchio fouillait ses souvenirs à toute allure. Quelle raison pouvait pousser un client à être si indécis ? Rien que sa voix, au timbre étrange, risquait de le trahir. Mais si on le prenait juste pour un mutant, ça irait. Il ne fallait par contre qu’on découvre son état de mannequin. Telle était la règle du jeu.

-…non, pas encore. J’ai une santé fragile, voyez-vous. Je fais attention à mes taux de cholestérol, de diabète et de cancer. Le choix du menu est difficile pour moi. Ne vous en faites pas, ne faites pas attention à moi. Quand j’aurais choisi, je vous ferais signe.

Ha, voilà une excuse ! Karl était coutant de lui. Il ne se rendit même pas compte que « taux de cancer » risquait de faire tâche dans son argumentation. Maintenant, ne restait plus qu’à voir le résultat. En attendant, le mannequin continuait de se cacher derrière le menu. Il ne fallait pas que la serveuse se rende compte que sa bouche était figée.

« Cette serveuse semble très sympathique » pensa Erin en plongeant son nez dans la carte. Elle la connaissait par cœur, et pourtant, à chaque, la mutante passait dix bonnes minutes à la lire complètement. Quelques mois auparavant, la jeune fille avait décidé qu'elle devrait goûter tous les plats de la carte. Pour l'instant, elle avoisinait un cinquième de plats dégustés.
Aujourd'hui, elle décida de prendre un plat en le désignant au hasard, ce qui, à son grand regret, l'amena vers un plat à base d'épinards. Elle les avait en horreur. Mais le jeu était le jeu, et elle commanderait ce plat.

Reposant la carte, Erin commença machinalement à regarder autour d'elle. Parmi les couples et les groupes de mutants, elle remarqua un homme, qui semblait absorbé par la lecture de son menu. Il y avait quelque chose d'étrange dans son comportement, et dans sa façon de se tenir, mais elle aurait été bien incapable de dire de quoi il s'agissait.
La jeune fille fut stoppée net dans son observation, par un cri poussé par une jeune fille présente dans le restaurant. Voyant que ce cri n'était dû qu'à une blague d'un ami, la mutante regarda de nouveau l'homme.
La nouvelle serveuse était près de lui, attendant visiblement qu'il se décide pour un plat. L'air figé de l'homme fit sourire la jeune fille.
Peu après, leurs regards se croisèrent, et sans trop savoir pourquoi, Erin adressa à signe de la main à cet homme étrange.

Fatale regarda donc plus attentivement ce client qui ne voulait rien commander. Sa justification était pour elle des plus saugrenu, elle n'était née pas de la dernière pluie, elle sentait bien qu'il y avait quelques choses de très louche chez cet homme.
*Comme si tu crois que je vais gober ton mensonge, il faut faire mieux que cela.*
Le fait qu'il se cache derrière son menu éveillait en elle une méfiance naturelle. Elle essayait de chercher la faille, en tant que tueuse, elle avait été habituée à trouver rapidement le point faible de ses ennemis pour en venir à bout le plus rapidement possible. Il lui avait semblé que cet homme n'avait pas bougé les lèvres pour parler.
*Est-ce un mutant? Après tout possible ce lieu les accepte, As-t-il un lien avec cette maudite bande à Xavier?*
L'homme avait éveillé chez la confrériste des questions qui pour l'instant ne restait sans réponse. Elle ne le quittait pas du regard. Surtout que cet homme ne lui disait rien qui vaille, mais elle n'en oubliait pas moins sa mission, en apprendre plus sur les habitudes de ces maudits X-men. De toute façon elle avait du trop traîné puisque le patron la rappelait à l'ordre en faisant sonner une clochette pour lui signifier qu'une commande était à servir. Elle s'était retournée aussitôt dans sa direction lui jetant un regard noir, avant de reprendre ses faux airs.
*Si je ne me retenais pas je t'égorgerais tout de suite devant toutes ses bandes de ploucs.*
Elle esquissa un léger sourire pour son drôle de client.

"Comme vous voudrez! Faites moi signe."

Puis elle se dirigea d'un pas léger vers le comptoir ou l'attendait sa commande. Elle attrapa l'assiette chaude et retourna à la table de la jeune fille qui l'avait commandé.

"Voilà vos croquette aux épinards, je vous souhaite un bon appétit."

La serveuse qu'elle était reprit son service. Fatale circulait entre les tables prenant les commandes qui commençaient à affluer.
Elle faillit bien renverser l'un des plats sur un client quand elle entendit un hurlement, elle s'était mise en mode défensif presque par réflexe.Prête à sortir un poignard quand elle réalisa que ce n'était rien. Elle reprit son attitude neutre comme si de rien espérant que personne n'ai remarqué quoi que ce soit. Elle s'aperçut au bout du compte que ce n'était que des cris de joie. Ce n'était rien d'autre que le fameux couple qui l'énervait depuis le début. Visiblement le jeune garçon venait de faire sa demande en mariage. *Elle me gave l'autre dinde à beugler, je vais lui faire bouffer sa bague pour qu'elle s'étouffe avec une bonne fois pour toute.*
Soudain le patron lui fit un petit signe de venir le trouver. Elle s'approcha pour voir ce que ce dernier voulait.
*Qu'est ce qu'il a encore l'autre gros porc.*
Le patron lui murmura.

"Bon si le mec à la table ne commande rien d'ici un quart d'heure tu lui diras que soit il prend quelques choses ou qu'il s'en aille ok."
"Comme vous voudrez patron". *Tu pourrais pas faire toi-même ton sale boulot non, c'est trop de demander.*

Fatale sentait qu'elle commençait à bouillonner, surtout qu'elle n'avait repéré aucun des X-men connu et qu'elle n'avait glané aucune informations intéressantes pour l'instant.

Ouf ! La serveuse s’éloignait enfin et Karl en était soulagé. Avait-il vraiment été convainquant ? Au début, il l’aurait juré ; maintenant, il en doutait. Sa logique lui disait que de toute façon, la serveuse ne pouvait rester longtemps à ses côtés, elle avait fort à faire avec les autres clients. Cela l’arrangeait mais ne réglait en rien son principal problème. Comment faire semblant de manger ? Alors qu’il se repenchait sur cette épineuse question, il remarquait une demoiselle, installée à une table non loin de la sienne, lui adressa un signe de main. Elle sourait. Pourquoi ce geste ? Lui était-il vraiment adressé ? Hodgkin tourna la tête, jetant un coup d’œil derrière son épaule. Derrière lui, il n’y avait que le mur. Donc, pas de doute possible, la jeune femme s’adressait à lui et à personne d’autre. La seconde question solutionnée, restait la première mais déjà Pinocchio appréciait. Même s’il jouait mal son rôle, il était un client. On le voyait, on le considérait comme tel. On le saluait ? L’idée lui plaisait. Il remit sa tête en place et observa la demoiselle tout en continuant de sa dissimuler derrière son menu. Il se senti obligé de lui-aussi faire un signe de la main. Alors il s’exécuta. Le moins qu’on puisse dire, c’est que sa main à lui, elle était affreusement raide. Mais tant pis. Ceci fait, il porta cette même main à sa bouche et chercha à la bouger. Rien à faire. Il cogna contre le bois de son menton. Le bruit fut instructif. Sa tête était creuse mais la paroi qui la constituait était épaisse d’au moins plusieurs centimètres. Impossible de la percer par ses seuls moyens. Il n’allait tout de même pas se servir du couteau à côté de son assiette ! Qu’allait penser les autres clients ? Zut et re-zut, Karl était dans une impasse. C’est alors que le destin lui sourit. Le bruit de la porte annonça l’arrivé d’un nouveau client. Hodgkin l’observa et fut surprit de reconnaitre Bachir.

Pas très grand, plutôt mince, les cheveux courts d’un noir profond, le teint mat, il était aisé de deviner les origines arabes de Bachir. Il était né en Algérie mais voilà bien dix ans qu’il vivait ici, à Ney York. Habillé avec simplicité mais sans être négligé, le jeune homme du haut de ses 22 ans dégageait un étrange charisme. Il paraissait sage, réfléchis, à mille lieux de ces nouveaux adultes arrogants qui ne jurent que par l’excentricités de leur tenue et le clinquant de leur téléphone portable. En cette ville, Bachir était comme une tâche, lui humble artisan à l’existence laborieuse. Mais il assumait. Il était bien dans sa peau et ça se voyait, ça se sentait. Pour Karl, il représentait beaucoup. Il avait été celui qui avait permis à Hodgkin d’échapper à son immatériel exil. Altruiste, il représentait également la bonne conscience de Pinocchio.

Bachir, donc, entrait. Il était rare qu’il quitte son atelier mais, une fois n’était pas coutume, il s’était donné quelques jours de vacances. Puisqu’il savait que son ami de jeunesse était venu à la Péniche, il s’était décidé à s’y rendre également. Cela faisait des lustres qu’il n’avait pas mangé dans un restaurent. Et puis, si jamais il pouvait être utile, il ferait d’une pierre deux coups. Il balaya la pièce de son regard perçant et repéra sur l’instant le pantin animé. Il n’était pas du genre à s’imposer. Si Karl avait fait quoi que ce soit pour lui faire comprendre qu’il désirait ne pas être déranger, il l’aurait laissé seul. Mais ce ne fut pas le cas, au contraire. D’un signe de tête, Hodgkin l’invita à sa table alors il s’y rendit.

-Alors, qu’est-ce qu’il y a de bon ? fit le jeune homme.

Mentalement, la discussion se poursuivit. Bachir était mutant lui-aussi. La télékinésie faisait parti de ses dons. Il constata le problème de Karl et le rassura. Il allait l’aider. Le mannequin donna le menu au jeune homme qui se mit à l’examiner. Il mit du temps à choisir. Tout ou presque lui plaisait. Il avait l’embarra du choix mais il finit par ce décider pour le plat du jour.

Il avait répondu à son signe de main. Il avait hésité, avait regardé derrière lui, mais il y avait répondu. Erin était ravie. La jeune fille, qui était très sociable, adorait rencontrer de nouvelles personnes. Elle avait un faible pour les gens qui paraissaient étranges, les exclus de la société, ceux qui étaient seuls... Sans doute était-ce parce qu'elle même avait été rejetée par tout le monde quand son gène X avait commencé à se manifester.
Et cet homme, au fond de la salle attirait son attention. Elle avait envie de le connaître.

Alors qu'elle réfléchissait au moyen de lui parler sans passer pour une folle à lier, un homme entra dans le restaurant, et s'installa à la table de son inconnu.
« Bon, ben ce sera pour une autre fois alors » se dit-elle, espérant qu'elle pourrait parler à son inconnu bientôt.

Cessant d'observer l'homme, elle sorti de son sac un cahier, et se mit à dessiner -enfin, gribouiller plutôt – en réfléchissant. Elle avait presque fini de manger, et s'ennuyait.
Elle pensait à sa mère, qu'elle allait bientôt revoir. Laissant son esprit vagabonder, la mutante promena son regard tout autour de la salle. Elle s'arrêta sur la nouvelle serveuse. Plus elle la regardait, plus elle l'intriguait. Quelque chose chez elle qui n'allait pas. Dans son attitude. Elle semblait constamment sur ses gardes. Peut-être craignait-elle les mutants, car il est de notoriété publique qu'il en vient souvent dans ce restaurant. Ou alors, c'était seulement son air habituel - ce qui ne serait pas très flatteur pour la serveuse - .

Machinalement, elle commença à enlever ses gants, pour manger son pain. Au moment même où sa main se reposa sur la table, elle comprit son erreur. La table étant en bois, le bout de ses doigts commença à adopter la couleur, et la texture de la table. Très vite, cela se propagea à tout son corps. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire , Erin était devenue ce que l'on pourrait appeler une " femme de bois ".
Un cri se fit entendre, la fille de tout à l'heure ayant remarqué sa transformation.

« Super, il ne manquait plus que ça... »

Fatale sentait qu'elle avait commis beaucoup trop d'erreurs dans son rôle de serveuse. Ce n'était pas dans ses habitudes de ne pas coller au personnage à la perfection. Elle se sentait légèrement rouillé, elle était consciente qu'elle avait été trop longtemps hors du terrain. Elle espérait seulement que cela passe pour du stresse dû à son premier jour de travail. Un nouveau client arriva et s'installa à la table de son fameux inconnu.
*Tiens tiens, je vais peut être en savoir plus*
Elle s'approcha donc et donna donc la carte.
*Il aurait pu dire tout simplement qu'il attendait quelqu'un pour commander au lieu de me faire tout ce chichi.*
Elle s'apprêtait à leur demander ce que les deux hommes désiraient commander quand soudain elle entendit un hurlement.
*Punaise.*
Aussitôt elle se retourna dans la direction du cri. Elle aperçut de la terreur dans le regard de la jeune fiancée.
*Qu'est ce qu'elle a encore cette gourdasse.*
Elle avait compris que cela venait encore de la même personne depuis le début. Elle tourna donc son regard en direction de ce qui pouvait bien provoquer cet effroi. Aussitôt elle aperçut la première cliente complètement changé.
* Voilà qui devient intéressant.*
Les changements de forme cela la connaissait un peu, elle la reine du déguisement. Son patron lui fit signe d'intervenir au plus vite auprès de la jeune personne qui était apeuré.
*Si elle n'est pas contente elle se casse, je déteste déjà les humains alors je vais pas jouer en plus les baby-sitter.*
Fatale savait qu'elle n'avait pas le choix, du coup elle s'approcha avec un faux sourire. La fille était en étant de choc, cela se voyait, elle n'arrivait pas à décoller les yeux d'Erin. D'une voix douce et rassurante Fatale voulu intervenir pour calmer le jeu.

"Mademoiselle, n'ayez pas peur c'est juste une jeune mutante qui..."

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que le copain de cette dernière se leva. Il mesurait facilement un mettre quatre-vingt-dix. Il était visiblement très en colère.

"Comment ne pas avoir peur avec ces monstres en libertés."

C'était la phrase de trop pour Fatale, elle voulait certes des renseignements mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin.

"Je vous conseille de vous calmer immédiatement."

Sa voix c'était faite plus dur, plus froide on pouvait même dire qu'il y avait maintenant un air menace qui contrastait avec l'aspect général de la serveuse. Le garçon la regarda d'un air assez en colère.

"Quoi j'ai du mal comprendre, on a payé et on voudrait surtout manger sans avoir une abomination devant les yeux."
*Tu vas surtout le payer de ta vie si tu continues ainsi.*

La patience de Fatale commençait clairement à être érodé. Surtout que rien dans sa journée ne lui avait donné satisfaction, alors pouvoir se défouler sur un être humain innocent pourrait parfaitement être son lot de consolation.

"Je te conseille de te rasseoir et de la fermer."
"Mais comment elle ose me parler celle-là! Elle est complètement folle. Je vais lui apprendre moi à me parler ainsi."

Le garçon qui était un être sanguin s'apprêta à lui déclencher coup qu'elle esquiva sans mal. Il en fallait plus pour déstabiliser l'acolyte. Sans demander son reste elle lui envoya un violent coup dans la figure avec le plateau qu'elle avait en main, lui cassant ainsi le nez. Le jeune homme poussa un cri de douleur. Sa copine fut encore plus horrifiée quand elle vit son copain pisser le sang. Fatale affichait un air de satisfaction, cela l'avait clairement défoulé de pouvoir lui donner une bonne leçon à sa façon.
La plus part des clients étaient restés interloqués par ce qui venait de se passer. Même le patron ne savait plus quoi dire, ni comment réagir. Il ne savait pas s'il devait donner raison à Dawn ou bien s'il devait la réprimander. Il en était resté comme deux rond de cuir ne s'attendant pas vraiment à une telle réaction de la part de son employée.
Le jeune amoureux n'avait cependant pas l'attention d'en resta là. La haine de son regard en disait long. Il attrapa le couteau qui était sur la table, il était prés à en découdre coûte que coûte. Blesser l'orgueil d'un mâle et la folie le prendra.

-J’au beau fouiller ma mémoire, Bachir, je ne me souviens pas t’avoir déjà vu en vacance par le passé.

Soucieux à la fois d’entretenir une conversation et d’éviter d’être le sujet de la dite conversation, Karl ne se priva pas d’évoquer à haute voix cette interrogation bien réelle mais déjà exprimée il y a peu. Le jeune homme, face à lui, parut ennuyé.

-Karl, on en a déjà parlé.
-Mais tu ne m’a pas tout dit. Tu m’aide volontiers mais aurais-tu du mal à accepter que les rôles s’inverses ?
-Que veux-tu dire ? Je n’ai pas besoin d’aide. Tu t’inquiètes trop.
-Crois-tu ? J’ai vu la lettre où on te réclamait deux mois de loyer. Tu travailles sans cesse et ça ne suffit pas. Tu ne gagneras pas assez en vendant tes pantins.

Bachir resta silencieux. Hodgkin avait sans doute raison, il aidait mais avait du mal à être aidé. Il ne pouvait le nier, sa situation financière devenait calamiteuse. Mais qui pouvait-il ? Il aimait tant son métier, il aimait tant façonner le bois, créer es visages, des personnages. Il reprit l’étude du menu et allait commander. Pinocchio, lui, allait exposer la solution qu’il avait trouvée pour aider son ami. Mais tous deux furent interrompu. Un hurlement s’élevait. Que se passait-il ?

Karl remarqua la demoiselle effrayée, puis la cause de son effroi : la jeune femme qui lui avait fait signe quelques minutes plus tôt s’était muée en bois. Ainsi elle était mutante ? Intéressant. Bachir, lui-aussi, avait remarqué. Il fit mine de se lever mais Karl l’en empêcha.

-Non, je vais m’en occuper, déclara le mannequin en se levant à son tour.

Il avait dans l’idée d’aller au côté de la fille en bois afin de savoir si elle avait besoin d’assistance, s’il pouvait faire quelque chose pour elle. S’il éprouvait ce besoin, c’était d’abord pour respecter son rôle de bon client. Ensuite, il fallait bien avouer que ce signe de main l’avait intrigué et le poussait donc à essayer d’en savoir plus sur cette demoiselle. Mais le déroulement des événements força Karl à changer ses plans. La serveuse et l’amoureux de la femme terrorisée eurent une altercation. Un coup de plateau, un nez cassé, un couteau attrapé… c’était l’escalade de la violence. Encore une fois, Bachir fit mine de bouger.

-Non. Reste là, moi je ne risque rien.
-Mais…

Trop tard. Quand Hodgkin avait une idée en tête, il était difficile de lui en faire changer. Avec cette effroyable raideur, il s’approcha de Fatale et de l’homme furibond afin de s’interposer.

-Monsieur, vous allez faire une bêtise, raisonnez-vous, fit-il avec calme.
-Toi, je t’ai rien demandé, connard ! Casse-toi ou j’te crève !

Karl ne pouvant effacer son sourire de play-boy, son intervention pouvait difficilement bien passer auprès de l’amoureux blessé dans son orgueil.

-J’insiste, reprit Hodgkin, inflexible.

Il n’en fallut pas plus pour que l’homme le poignarde en plaine poitrine. Quelques cris s’élevèrent. Pinocchio lui-même émit une sorte de grognement mais rien de plus. Sur le visage colérique de l’amoureux, la surprise apparut. D’abord, il ne s’était pas attendu à ce que le couteau rencontre une surface aussi robuste. Avait-il attient un os ? Il retira la lame qui n’avait pas une goûte de sang.

-Etes-vous satisfait ? demanda Karl, avec le même calme, comme si rien ne s’était passé.
-Enfoiré de mutant… marmonna l’homme qui ne trouvait que cette explication. D’ailleurs, cela expliquait aussi pourquoi ce grand type parlait sans même bouger les lèvres.
-Ecoutez cette charmante demoiselle, reprenez votre calme et reprenez aussi votre place. Il n’y a que vous, ici, qui provoquez un problème.

Mine de rien, Hodgkin allait régler la situation. L’amoureux était toujours autant énervé mais il était intimidé et sa dulcinée l’incitait elle-aussi au calme à présent. Les choses pouvaient si vite mal tourner, ce serait quand même bête, non ?

Erin était comme paralysée. C'était la première fois depuis trois ans qu'elle se faisait avoir par son pouvoir. Habituellement, elle ne laissait rien au hasard, et surtout, elle évitait d'ôter ses gants, ou alors, pas plus d'une minute. Mais ce midi-là, tellement perdue dans ses pensées, elle avait baissé sa garde, et évidemment, elle s'était transformée.

Derrière elle, le copain de la niaise qui avait crié commençait à se disputer avec la serveuse. Erin remit ses gants, sachant qu'il lui fallait à peu de choses près une dizaine de minutes pour retrouver sa forme humaine, puisque le cuir de ses gants lui servait d'isolant.
Se tournant vers le groupe qui se disputait, Erin assistait impuissante à la dispute qui dégénérait.
La jeune mutante vit la jeune serveuse casser le nez de l'imbécile qui l'attaquait – et qui avait insulté les mutants dans la globalité – et se dit qu'elle cachait plutôt bien son jeu. Elle vit aussi son inconnu venir, et s'interposer. Et, fait étrange, lorsque le jeune homme tenta de poignarder son inconnu, le couteau eut du mal à transpercer la peau, et l'inconnu resta curieusement calme, poussant juste un léger grognement, sans qu'aucun cri ne sorte, et sans qu'aucun sang ne coule. Il semblait évidemment que son inconnu était un mutant, au grand plaisir d'Erin.

Ces deux personnes qu'elle ne connaissait ni d’Ève ni d'Adam lui venaient en aide, et elle restait assise sur sa chaise. Bien qu'exaspérée par le comportement de l'homme, et résistant à l'envie de se jeter dessus pour lui montrer que les mutants savaient se battre, elle se leva à son tour. Elle se dirigea vers l'homme qui s'était énervé.
Ce faisant, elle se rendit compte que sa peau commençait à redevenir "normale".

« Écoutez, je suis désolée, c'était un accident. Pourquoi ne pas profiter de votre repas tranquillement ? Je suis certes une mutante, mais j'aimerais pouvoir passer une pause déjeuner sans encombres. »
Puis, elle se tourna vers la serveuse et l'inconnu : «  Je vous remercie d'avoir pris ma défense, c'était très gentil de votre part. » .
S'adressant à son chevalier inconnu -qui d'ailleurs semblait aller particulièrement bien pour quelqu'un qui venait de se faire poignarder- : «  Je suis vraiment confuse que vous ayiez dû vous interposer, et navrée qu'il vous ait attaqué avec un couteau, j'espère que votre blessure n'est pas grave, et que vous ne souffrez pas. »
Regardant Dawn, elle dit « Oh, vous pourrez dire à votre patron que je paierai pour le nettoyage, il n'aura qu'à envoyer la note à l'institut Xavier. »

C'était sans nul doute une chance pour le jeune homme que quelqu'un s'interpose entre lui et Fatale. Dans le cas contraire, il aurait connu une mort net et rapide. La tueuse n'était pas du style à se laisser agresser sans réagir. Non bien au contraire, elle aurait pris un malin plaisir à lui retourner sa propre arme dans la gorge et elle aurait trouvé très jouissif de le voir se vider de son sang. Le destin en avait décidé autrement. Elle n'avait donc pas réagi quand son client s'était interposé. Elle l'avait regardé d'un drôle d'oeil, se demandant pourquoi il était intervenu. Elle n'avait pas l'habitude des bonnes actions dénuées de toute contrepartie. Ce n'était pas si courant et elle se méfiait quand même de ce soudain justicier. Dans un premier temps elle fut sur ses gardes. Elle pensait que discutait avec ce type était peine perdue. Elle attendait le faux pas de ce dernier pour lui apprendre la vie. En tout cas le client réussit son coup puisque le garçon très énervé resta perplexe sous le coup qu'il venait de donner et qui n'avait pas eu d'effet. Aussitôt Fatale réalisa qu'elle avait affaire à un mutant puisqu'il n'avait pas bronché quand la lame l'avait touché.
*étrange, vraiment.*
Ce dernier s'était peut-être senti concerné par ce qu'avait dit le garçon ou tout simplement avait voulu être une âme charitable. Cet incident avait imposé le silence dans tout le restaurant comme si le temps était suspendu. Arriva la première concernée la jeune fille qui s'était transformée en bois.
*Pitié arrêter de te morfondre, fout lui une beigne pour ce qu'il t'a fait.*
Fatale détestait les bons sentiments, trop dégoulinant. C'était une femme d'action, elle allait droit au but. Elle ne pouvait pas passer sur ce qu'avait fait le garçon, soit elle jurait son rôle de bonne serveuse puisque la vie en avait décidé ainsi.
Fatale se tourna vers le garçon qui fulminait.

"Je vais vous demander de régler votre note et de prendre vos cliques et vos claques. Sinon j'appelle la police pour tentative de meurtre. Mutant ou pas je pense qu'il vous embarqueront et que vous irez faire un petit tour en prison."

"Mais j'hallucine."
hurla le garçon de colère, mais il fut stopper par sa copine.
"Allez stop."

La jeune fille avait l'air totalement terrorisé par ce qui se passait.
Fatale esquissa un petit sourire de satisfaction. Le jeune homme bredouilla quelques choses d'incompréhensible avant de se lever. Il déposa l'argent du et d'un ton sec lança en direction de Fatale.

"Tient voilà ton pourboire."

Il lui jeta deux cents à la figure, puis il attrapa par le bras sa copine pour la sortir de force.

"Mais rêver pas je n'en resterais pas là"

Fatale se maudissait de ne pas avoir prit sur elle un mouchard pour pouvoir le pister. Elle le suivit du regard, numérisant la plaque d'immatriculation de la voiture dans laquelle il était monté. Sa vengeance se mangerait froide. Puis elle se tourna vers le sauveur du jour.

"Vous n'avez rien? Vous êtes sur? Voulez vous une compresse? qu'on appelle les secours?"

Dit elle de façon innocente et faussement inquiète. Ce que venait de dire Erin ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde.
*bah la voila ta mine d'information.*

"Il faudrait petite demoiselle que vous appreniez à maîtriser vos dons, mais je croyais que c'était le but de l'institut Xavier?"

Avant d'ajouter très calmement.

"Quand à la note et bah voyez cela avec le big boss. Que d'aventure pour ce premier jour."


[HJ: Désolé d'avoir mis du temps à vous répondre.]

-Ho, non, non, non, ce n’est pas la peine, je n’ai rien, rien du tout, voyez vous-même…

Il devrait être en train de se vider de son sang, d’agoniser, de mourir, peut-être même aurait-il déjà trépassé s’il avait été humain… mais il ne l’était pas et il n’avait pratiquement rien. Son élégant costume était troué, un troue bien net épousant la forme de la lame qui l’avait transpercé. Le bois du mannequin était entamé. A part ça, rien de plus. Hodgkin, mal à l’aise car il n’avait perdu tout espoir au moins pour un mutant « ordinaire », se rendit compte qu’en fait, il valait mieux qu’on ne regarde pas sa « blessure ». Celle-ci montrait de façon assez évidente que son corps était fait de bois, non pas de chair. En un sens, cela ressemblait un peu au don de la demoiselle qui lui avait fait signe et qui à présent était venue s’excuser. Mais il ne fallait pas oublier que Pinocchio, depuis le début, avait le visage totalement figé. A ceci s’ajoutait l’étrangeté de sa voix. D’aussi près, on pouvait discerner une sorte de dédoublement totalement contre-nature.

-Heu… non, en fait, ne regardez pas. Il cacha sa « plaie » avec une main affreusement raide. C’est tellement insignifiant. Inutile de vous ennuyer avec ça. Je… heu… je vais vous laisser discuter.

Il se détourna de la serveuse pour faire face à la cliant.

-Vous n’avez pas à vous excusez, ce n’est pas grave. C’est cet homme qui a fauté avec ses sottes paroles.

Sur ce, il se retira. Il retourna s’assoir à sa place. Là, il poussa une sorte de soupir et s’exprima tout bas pour que seul Bachir puisse entendre.

-Je suis ridicule… je ne suis vraiment pas fait pour ça…
-Ce n’ai pas simple aussi, admit l’artisan. Tu es si différent, Karl.
-Je pense que je vais arrêter là cette mascarade. Mon expérience est un échec, c’est évident.
-Agis selon ta conscience. Essaye juste de ne pas effrayer les gens. Ils en ont eu assez je crois.
-…
-Je peux te comprendre, pas me mettre à ta place. Le passage au restaurant était peut-être de trop, non ? Surtout avec ce mannequin…

Hodgkin ne répondit pas. Il désirait se laisser encore quelques instants de réflexions avant de choisir.

HRP : je me sens un peu « bloqué » dans ce sujet. Cela ne vient pas de vous mais du contexte. Si aucun événement ne pousse Karl à rester, il va partir et quitter du même coup le sujet.