Après un drame, le suivant [PV. Inscrit]

*Musique d'introduction du télé journal de 17 heures*

Mesdames et messieurs, bonsoir. Ce soir, plusieurs événements terribles sont arrivés dans les rues de New-York. Nous commençons par une attaque mutante, d'une ampleur moyenne mais étonnante, qui vient tout juste d'arriver. Un mutant volant a plané sur les rues de New-York, pour les bombarder de grenades. Rejoignons sur place Jeremy. Jeremy ?

Oui Robert, c'est exactement ce qu'il c'est passé. Le mutant, de sexe toujours indéterminé, a survolé cette rue achalandée de Brooklyn, larguant quatorze grenades. On a compté quatre morts et dix-sept blessés jusqu'à maintenant. Les voitures de police sont arrivées en grande trompette et les ambulances commencent à peine à les rejoindre. Une flotte de sept véhicules est en approche, pour donner les soins d'urgence aux blessés. Il y a...

L'explosion prit tout le monde par surprise. Une ambulance passa derrière le commentateur. Dans la folie de l'attaque précédente, personne n'avait remarqué l'ambulance laissée sans surveillance par un homme très corpulent. Certaines personnes s'étaient rendu compte de l'incongruité d'un type de cette taille dans un domaine aussi exigeant, mais qui aurait prévu ça ? Personne. Dans une série de sauts d'une taille exemplaire, Sumo était parti à toute vitesse, si quelques personnes avaient réagi à son départ, ils n'avaient pas pu croire que cela allait arriver.

L'ambulance explosa tout près des lieux où l'équipe médicale se concentrait un petit instant pour donner ses ordres aux effectifs. Les humains encore en état de marcher s'étaient rapidement approchés, hurlant pour qu'on soigne leurs blessures si graves. Et puis, l'explosion : elle avait été puissante, sur cent mètres, presque rien n'avait survécu. Un cratère apparut au cœur de la rue. Après le tonnerre et les flammes, le silence se fit sur les lieux. Personne ne faisait un son, on n'entendait même pas le vent. Lentement, le geignement de blessés se fit entendre, l'odeur de la chair brulée se fit sentir, et la peur. La peur explosa dans tous les cœurs.

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Affalé dans son canapé, Vance réfléchissait. Sa rencontre avec Lucas Slang n'avait en rien arrêté sa fougue d'héroïsme. Il continuait de sauver ceux qui en avaient besoin, sans pourtant se faire beaucoup remarquer. Prévenu par l'avocat, il préférait ne pas tenter le diable, et n'intervenait présentement qu'en costume, un inédit qu'il ne portait que depuis peu, personne ne sachant ainsi qui il était réellement. Soupirant devant la banalité des informations, il se promena dans l'appartement, réchauffant une tasse de café dans son micro-onde. Patientant tranquillement durant les deux minutes qui le séparait du doux nectar noir de jais, Vance écoutait d'une oreille distraite un flash spécial du journal de 17 heures. Il n'aimait pas vraiment regarder les informations, mais le fait est qu'il préférait rester au courant des récents évènements. Et sa mise en garde avait été utile. « Mesdames et messieurs, bonsoir. Ce soir, plusieurs événements terribles sont arrivés dans les rues de New-York. Nous commençons par une attaque mutante, d'une ampleur moyenne mais étonnante, qui vient tout juste d'arriver. Un mutant volant a plané sur les rues de New-York, pour les bombarder de grenades. Rejoignons sur place Jeremy. Jeremy ? » Et merde. Qui était le débile qui s'était décidé à mettre la ville à feu et à sang ? Une attaque mutante hein ? La Confrérie continuait la lutte aux premiers abords. « Oui Robert, c'est exactement ce qu'il c'est passé. Le mutant, de sexe toujours indéterminé, a survolé cette rue achalandée de Brooklyn, larguant quatorze grenades. On a compté quatre morts et dix-sept blessés jusqu'à maintenant. Les voitures de police sont arrivées en grande trompette et les ambulances commencent à peine à les rejoindre. Une flotte de sept véhicules est en approche, pour donner les soins d'urgence aux blessés. Il y a... » Et tout s'accéléra. Une ambulance traversa l'écran, avant d'exploser, une silouette bondissante s'éloignant à la va-vite. Ce fut l'horreur totale, Vance ne resta pas longtemps en place. Il attira à lui son costume, l'enfila, s'enquit de mettre son masque et lévita à quelques centimètres au dessus du sol, avant de s'enfuir par la fenêtre.

Brooklyn

Le chaos était total. Vance se réceptionna avec délicatesse au sol, s'entourant d'un champs de force par mesure de précaution. Les gens hurlaient, du moins, ceux qui le pouvait encore. Les morts s'entassaient, le jeune homme n'avait jamais vu un tel spectacle de désolation. Il souleva un maximum de voitures, les décalant sur le côté, avant d'en faire une espèce de rempart, protection bien sommaire face aux mutants qui s'étaient enquis de tout détruire. Sans nul doute qu'après avoir explosé une ville entière, un mur de voitures ne serait que trop facile à évincer. Il s'en fichait. Seul l'importait le bien-être des humains étendus sur le sol. Il se déplaça vers la plupart, s'assurant de ce dont ils avaient besoin. De secours, bien sur. Et de soins, beaucoup de soins. Vance s'empara de son téléphone portable, et composa le numéro de la police. Lucas avait été clair, laisser les forces de l'ordre faire leur travail. Travail que présentement, elles n'étaient pas en état d'assurer. Que pouvait-elles faire contre des mutants de cette puissance ? Le jeune homme s'éleva ensuite de quelques mètres dans les airs, recherchant les fauteurs de trouble, même si, manifestement, plus personne n'était encore présent. « Si quelqu'un est prêt à aider, qu'il se manifeste, humain ou mutant ! »

Invité

« Il y a un homme, près d'une ambulance … S'il vous plaît, est ce que quelqu'un peut m'aider ?! Cet homme, tout va exploser, il faut l'en empêcher, bon sang est ce que quelqu'un m'entend ?! » Un grain d'impatience se fit entendre dans sa voix sur la fin de sa phrase. Et pour cause, Maud parlait dans le vide depuis 10 bonnes minutes. Personne ne prêtait attention à ce qu'elle disait, elle ne savait pas dans quelle rue elle se trouvait, ni à quoi ressemblait le décor autour d'elle. Cela dit, la jeune aveugle pouvait s'en faire une vague idée, vu les cris et les appels au secours qui résonnaient un peu partout.
Elle avait entendu quelques instants plus tôt, les grenades qui étaient tombées dans une rue voisine à celle où elle se trouvait. La panique s'était installée sur les lieux depuis, et il avait été impossible à Maud de trouver de l'aide. À la base, elle s'était retrouvée à Brooklyn par hasard, elle avait voulu prendre l'air, et profiter de la journée. Elle n'avait trouvé personne pour l'accompagner mais ce n'était pas ça qui l'avait freiné. Elle s'apprêtait à rentrer à l'Institut quand les premières grenades avaient fait leur entrée un peu plus loin.

La jeune femme elle, arrivait plus ou moins à garder son calme. Si elle avait d'abord chercher de l'aide pour qu'on puisse la guider dans un abri le plus proche, elle avait revu ses priorités quand elle avait eu une prémonition concernant une autre explosion. Elle en avait retenu les détails les plus importants, mais étant seule, il lui était impossible de contrecarrer les plans du gros cinglé près de l'ambulance.

« Droop, c'est moi qui vais devenir cinglée si personne ne s'arrête pour m'écouter ! Attrape le prochain qui passe ! » À voix basse, elle avait maugréé à son chien qu'elle tenait en laisse près d'elle. C'était le seul qui puisse la guider pour le moment, il ne fallait pas qu'elle s'en éloigne.
Au loin, elle entendit une voix posée et continue, qui contrastait complètement avec l'ambiance actuelle.
« La télé … Comme si c'était le moment ! Mène moi à eux Droop, à droite ! » Si elle n'y voyait rien, Maud savait très bien s'orienter par rapport aux bruits environnants.

Seulement, à peine eut-elle le temps de terminer sa phrase que l'explosion se produisit. Trop tard. Sous son effet, Maud fut contrainte de s'étaler de tout son long au sol, frappée par le souffle de l'explosion. Elle avait eu le réflexe de plaquer ses bras devant le visage, cela dit sa tête heurta tout de même le trottoir, de quoi la sonner quelques instants.
Une voix venue de nulle part la sortit de ses songes. Aussi bizarre que cela puisse être, elle venait du ciel. Elle fronça les sourcils avant d'essayer de se mouvoir. Ses côtes hurlaient de douleur, mais le reste répondait bien à priori. Elle appela son compagnon à 4 pattes qui vint à sa rencontre au bout du 3eme appel. De quoi faire paniquer la jeune femme, qui avait déjà entreprit de se mettre sur ses deux jambes pour le chercher. Une main sur l'endroit de sa tête qui avait cogné le sol, Maud leva instinctivement les yeux comme si elle allait voir celui qui avait hurlé plus tôt.

« Ici ! S'il vous plaît, je peux peut-être vous aider... » Elle fit la grimace quand sa main rencontra la blessure sur son front. Ah si quelqu'un avait pu l'écouter plus tôt, ils n'en seraient pas là ! Ce qui était frustrant en plus de ça, c'était l'étrange silence qui s'était installé autour.

« Est ce que quelqu'un a besoin d'aide ? … Est ce qu'il y a quelqu'un ? » Elle avait lancé ça à tout hasard, en cherchant à tâtons le bout de la laisse de Droopy.

16h30. Je venais de sortir des cours. Comme toujours, je passais dans Brooklyn, cherchant dans ce quartier une bouffée d'oxygène quotidienne. Je portai mes écouteurs, la musique se balançant dans mes oreilles. Un bout de chemin m'attendait pour rejoindre l'institut et même si je commençai à le connaître, le temps me semblait toujours moins long lorsqu'autre chose que le bruit de mes pas sur le macadam m'occupait l'esprit. La routine semblait au rendez-vous alors que l'après midi touchait à sa fin. Du moins, c'est ce que je pensai.

La première grenade fut la plus surprenante. Après tout, on ne s'attend jamais à voir quoi que ce soit tomber du ciel. l'objet tomba, une dizaine de mètres devant moi. Surprise, je stoppai net tandis que l'objet métallique ricocha maintes et maintes fois. Je levai la tête, voyant cette ombre qui passait au dessus de ma tête. Un homme. Ou du moins, quelque chose s'apparentant à l'espèce humaine avec quelques soucis chromosomiques en plus... Il laissa de nouveau tomber un peu plus loin un objet semblable à celui qui se trouvait non loin de moi. Alors, dans une illumination, je réalisai quelle était la nature de ces objets. Rien de bon. Et tandis que certains s'en approchai, j'écarquillai les yeux et tentai desespérément de les stopper... En vain. l'explosion eu lieu et le cachemar commença.

J'étais à la portée du tir mais la peur m'aida à former un bouclier suffisement solide pour résister au choc de l'explosion même si l'impact me fit perdre l'équilibre. Plus loin, la seconde grenade explosa également, créant dans les rues un enfer. Je restai assise, pétrifiée, ne pouvant plus bouger ni parler. Autour de moi, j'entendai quelques cris, des gémissements de douleurs... Et tout semblait passer au ralenti.

Les secours arrivèrent et, voyant mon état, ils me firent patienter à l'écart du carnage. Je tentai d'oublier ce que je venais de voir, en vain. Les voix environnantes n'étaient plus que des murmures... Sauf une. Celle d'une jeune femme dominait toutes les autres. Et ses paroles m'effrayèrent.

« Il y a un homme, près d'une ambulance … S'il vous plaît, est ce que quelqu'un peut m'aider ?! Cet homme, tout va exploser, il faut l'en empêcher, bon sang est ce que quelqu'un m'entend ?! »

Je la fixai, elle et son chien et ne mis pas plus de 30 secondes pour deviner son statut. Mais cet avertissement... Je regardai plus loin dans la rue et vis une ambulance... Et un homme. "Tout va exploser" ? Mais comment pouvait-elle...?

L'explosion eut lieu. assourdissante et aveuglante, un véritable son et lumière du chaos. De nouveau, mes pouvoirs vinrent à moi sans que je ne leur demande. J'avait été épargnée. Secouée, tombée à terre, mais épargnée. Je secouai la tête tandis que l'un de mes bras commençait à se montrer douloureux. A force de tomber, il n'y avait rien d'étonnant. je regardai de nouveau le carnage autour de moi, un sifflement pénible criant dans mes oreilles. Où étais-je tombée ?

Et de nouveau, cette voix. La voix de cette jeune fille aveugle. Je tournai la tête et la vis à terre, tatonnant le sol. Je m'approchai d'elle lentement et posai une main sur son épaule.

"Oui ! Oui !... Je... Je suis là ! Ne vous inquiétez pas je vais vous aider..."

Et tandis que je tâchai de me montrer rassurante, j'essayais de comprendre comment cette jeune fille avait pu prévoir ces événements. Par réflexe et de peur qu'une nouvelle explosion ne survienne, je nous entourai toutes deux d'un champ de protection, demi sphère argentée et nacrée, tandis que mes yeux s'illuminait d'une lueur étincelante. Grâce à cela et malgré la poussière, nous étions repérable à environ 20 mètres aux alentours.

Invité

L'air était lourd. Lourd de cris, de souffrances, de sang, la tragédie avait été assez importante pour détruire une grande partie de la rue. Ces terroristes -quels autres mots pouvaient les nommer ?- pouvaient se vanter d'avoir réussi leur coup. Vance ne s'étonnait plus de la bêtise humaine. Dans sa globalité. Oui, ce n'était autre que des mutants qui avaient commis un tel acte, mais il les englobaient dans l'humanité. Ce fut une voix qui transperça le nuage de fumée qu'il surplombait, tandis qu'une lumière argenté lui donna la vision de deux jeunes filles, toutes deux protégées par un quelconque champs de force. Un bon réflexe. Le garçon leur jeta un regard avant de se diriger vers elles, gardant tout de même son champs de force, autant pour le protéger des explosions que de la fumée environnante. Il posa le pied au sol, avant de dégager une onde télékinétique qui ramena au petit groupe un peu plus de fumée, afin de masquer au mieux leurs présences. Il arbora un air chaleureux, malgré la peine qu'il ressentait en voyant les dégâts produits par l'explosion. « Vous allez bien ? » Il porta son regard sur elles, et s'aperçut bien vite que tout semblait aller pour le mieux, du moins à ce qu'il y paraissait. L'une d'elle ne voyait pas, étant aveugle. Son chien était près d'elle, l'autre était blonde et semblait être à l'origine du champs de force. « Si cela te fatigue, le mien est disponible. Je peux l'envoyer à plusieurs centaines de mètres au besoin. »

Il ne voulait pas se vanter ou se comporter comme un chef, juste la soulager. Elle semblait jeune, et ce qu'elle venait de vivre n'était pas rien. Vance observa les environs, ne voyant rien d'autres que la fumée. Il ne voulait pas prendre de risques, mais il devait s'assurer qu'il y avait d'autres survivants. Alors il repoussa doucement la fumée avec sa télékinésie, l'envoyant de plus en plus loin. Le spectacle se découvrait peu à peu. Voitures chamboulées, corps étalés sur le sol, débris en tout genre, c'était présentement une vision apocalyptique qui régnait dans la rue. Il se dirigea un tant soit peu en avant, avisant de la situation. Certaines personnes se tenaient debout, une main contre la bouche. Il divisa son champs de force en d'autant de personnes, les protégeant partiellement le temps que tout danger soit écarté. Il revint près des deux filles, plongeant ses yeux dans celle de la blonde, la seule qui pouvait le voir. « Tu crois que tu peux m'aider à protéger ceux auprès de qui mon pouvoir ne peux rien faire ? » Il caressa ensuite la tête du chien avant de s'adresser à l'autre fille. « Je m'appelle Vance, j'ai appris ce qu'il s'est déroulé ici grâce à la télévision. Sais-tu des choses sur ce qu'il s'est passé ? » Improbable, elle n'avait rien vu. Mais savait-on jamais... Son regard se fit vague tandis qu'il cherchait un quelconque moyen d'apporter son assistance.

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Ah cette odeur … Elle parlait mieux que tout le reste. Pas besoin d'y voir pour s'imaginer le chaos autour d'elle. Heureusement, une voix vint et une main vinrent la trouver. Qui que ça pouvait être, cette personne était devenue malgré elle un point de repère important pour Maud, qui dans ce silence de plomb était totalement déboussolée.
« D'accord, merci … Il y a t il des gens … Des gens qui ont besoin d'aide ? » Elle s'adressait à la jeune femme qui de toute évidence avait l'air de bien mieux y voir qu'elle.

Celui dont elle avait entendu l'appel d'en haut vint à leur rencontre finalement. À sa question, elle y répondit en acquiesçant d'un signe de la tête. Elle n'était pas sûre que tout aille bien mais elle allait sûrement mieux que la majorité des gens autour. Quant à savoir ce qu'elle avait vu, Maud marqua un temps avant de répondre, juste de quoi se remémorer correctement la scène et faire en sorte de rien oublier. « J'ai juste eu le temps de voir un homme … Assez corpulent, il est resté près d'une ambulance jusqu'à ce que tout explose et qu'il prenne la fuite. C'est lui qui est responsable de ce chaos, mais je n'ai pas pu voir comment il a réussi à tout faire exploser … Et je m'appelle Maud. »

Avait-elle omis un détail ? Elle grimaçait, elle s'en voulait de toute évidence. Elle avait forcément oublier quelque chose. Elle avait le lieu, le personnage … Il lui manquait des précisions sur l'action. Il y avait eu tellement de monde autour de ce véhicule qu'il avait été aussi difficile d'apercevoir correctement le visage de l'individu présumé responsable.

« Excusez moi, mais ... De quoi parliez vous ? Que voulez vous envoyer à plusieurs centaines de mètres ? » Elle avait froncé les sourcils quand Vance s'était adressé à la jeune femme d'à côté. Elle ne comprenait pas de quoi il s'agissait et dans une situation comme celle ci, il valait mieux tout comprendre.

Il n'était jamais facile de rassurer les gens lorsque l'on a soit même la peur au ventre. Pourant, je me devais de faire cet effort. Je restai concentrée sur mon bouclier. Mon énergie allait en patir mais tant que la sécurité n'était pas assurée, je ne baisserai pas cette protection. Les sons environnants me revenaient lentement. L'explosion m'avait quelque peu sonnée et c'était mes instincts qui avaient pris le dessus. Mais désormais, ma raison reprenait sa place. Non loin de la jeune fille que je protégeai, un chien semblait agité. Je rattrapai la laisse et tentai de calmer l'animal pour le ramener à sa propriétaire. Cependant, autre chose me fit lâcher prise. Un homme arrivé. Oui... Mais par la voie des airs. Pour moi, c'était le retour du terroriste. j'étais prête à attaquer lorsque que finalement, contre toute attent, le jeune homme nous demandant si nous allions bien. Je ne répondis pas immédiatement. Le jeune femme à mes côtés lui répondit par un signe de tête. Puis, contre toute attente, le jeune homme me posa une colle.

« Si cela te fatigue, le mien est disponible. Je peux l'envoyer à plusieurs centaines de mètres au besoin. »

Je ne sus trop quoi répondre dans l'immédiat. Mais sa présence semblait me montrer qu'il n'était pas là en ennemi. Cependant, delà à baisser sa garde...

"Euh... je veux bien oui... C'est un peu fatigant et instable..."

Je relâchai mon bouclier et la lueur dans mes yeux disparut. Je pris une longue inspiration. Puis, la fumée s'écarta, manteau poussièreux et opaque. Cela prenait la forme d'un film d'épouvante. Quoique vu les événements récents, on était plus dans le film catastrophe style "la fin du monde est proche". Et la fin du monde était là. Vision apocalyptique d'un monde qui s'effondre. Ma vue se brouilla tandis que les larmes me piquaient les yeux. je ne savais plus quoi penser. C'était affreux. tout simplement. Un vide total.

Ce fut le nouveau venu qui me ramena à la réalité plus que nécessaire en me demandant si je pourrais l'aider à protéger le quartier et les survivants. Je grimaçai légèrement.

"Je peux... Mais il ne faut pas qu'ils soient trop loin de moi..."

Mon regard planté dans le sien, j'essayais de lui montrer que, pour le moment, j'étais un peu perdue. Puis, il se présenta et Maud également. Il nous expliqua comment il était arrivé là et lui demanda ce qu'elle avait vu. j'allais lui faire remarquer qu'elle était aveugle et que, par conséquent, voir aller être compliqué pour elle quand cette dernière lui répondit. Alors je compris. Ou plutôt, je pensais avoir compris. J'allais faire part de ma remarque à voix haute quand la jeune fille aborda le sujet de nos boucliers. J'avais là un moyen de rebondir sur le sujet. Je lançai un petit regard à Vance avant de répondre.

"Eh bien... Nous avons le don de nous protéger avec un bouclier... Mais apparemment, nous ne sommes pas les seuls dans le coin à avoir un don... Ah, et je m'appelle Enora. Enora Lacourt... Tu ne peux pas nous en dire plus sur ce qu'il s'est passé ?"

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