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 Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)

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MessageSujet: Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)    Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)  Icon_minitimeLun 6 Juin 2011 - 15:49

La vie vous réserve des surprises parfois. Un jour on est une pointure dans le trafique d'armes local, on a de l'argent, des nanas, des amis, presque des frères. Le lendemain c'est la rue, la galère, la solitude. Il suffit de peu pour que tout bascule, une jolie poulette pas farouche et tout est foutu, surtout si elle est promise à votre meilleur ami.
Mais parfois tout perdre c'est un mal pour un bien. Regardez ce garçon à l'allure miteuse qui fend la foule sans que quiconque ne le remarque. Il a perdu son statut et ses amis, mais par la même occasion il a gardé la vie et la liberté. Son nom, vous vous en foutez un peu, et il le sait. Son histoire ? Vous n'y accordez pas plus d'importance et au fond lui non plus. Il a appris qu'il fallait faire avec les cartes que la vie vous distribue, qu'il faut juste survivre à tout prix, quitte à faire du mal aux gens qui l'aiment, l'aimaient, quitte à être une ordure.

Au fond c'est un bon gars, bien au fond. Mais il a jamais vraiment eut les moyens d'exploiter cet aspect de sa personne. Il a fallut qu'il s'endurcisse vite, qu'il apprenne à frapper avant qu'on le frappe. C'est comme ça, c'est pas un drame, du moins pas pour lui. Puis maintenant, il est tellement dans la dèche que c'est pour survivre qu'il faut qu'il frappe. Il aime pas vraiment ça mais il n'a pas le choix, puis avec de la chance ça ne durera pas. Il suffirait d'un combat, un seul, où il accepterait de perdre, et les emmerdes seraient derrière lui. Mais voilà, il est trop fier pour ça.
Alors à la place, ce soir, il fait une connerie. Il sait que c'en est une, mais pourtant il fonce. Il enfile une cagoule, juste avant de pousser la porte de l'épicerie. Il est une heure du matin, et ça a beau être la ville qui dort jamais, on est en semaine, les rues sont calmes. Tout va très vite, le pauvre type qui tient la caisse a à peine le temps de remarquer que quelqu'un est entré que ce garçon paumé pointe son arme sur lui.

"La caisse ! Vite ! Et ne t'amuse pas à jouer au héros garçon. Ce serait dommage de mourir bêtement !
-Oui m'sieur ! Tirez pas, j'f"rais c'que vous voulez...
-Alors la caisse, là d'dans !"

Il lui jette un sac à dos vide, un vieux sac, usé de partout. Le mec le rempli mais il n'y a pas grand chose à mettre dedans. Le délinquant récupère le sac et jette un coup d'œil dégouté dedans, il n'y a vraiment pas grand chose. C'est à ce moment là que l'épicier fait une erreur. Peu enclin à perdre une longue journée de travail, aussi maigre la recette soit-elle, il pense profiter du moment d'inattention du braqueur pour sortir le fusil qu'il cache sous la caisse. Un coup de feu résonne dans le magasin, dans la rue. Le canon du jeune homme fume, l'honnête travailleur tombe.

"Je t'avais dit de pas jouer aux héros... Tout ça pour 120 dollars... J'espère que t'as pas de gosses abruti... "

Il referme le sac, il faut qu'il décampe, le coup de feu risque d'avoir attiré l'attention, peut-être même un de ces types en costumes qui jouent aux héros. Une mort sur la conscience c'est bien assez pour une soirée après tout. Il quitte l'épicerie et s'engouffre dans la première ruelle qu'il croise, l'objectif, rejoindre les toits.
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MessageSujet: Re: Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)    Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)  Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 13:17

C'est ce genre de journée où il faut que je remette tout en question, ma vie, mon existence, ma situation et le quartier pourris dans lequel je moisissais depuis quelques années déjà. C'est vrai qu'il est totalement horrible ce quartier : Insalubre, miséreux, moche et c'est pourtant là que j'avais mon appartement.

C'est d'ailleurs en m'y rendant après une journée à la salle de sport que je me posais ce tas de questions dont une qui m'effrayait en particulier : "Je sers à quoi ?". Ça peut paraître ridicule dis comme cela et je le comprends, mais je veux dire par là que je me demande sérieusement le pourquoi de ma vie. En effet, j'ai le cruel sentiment de ne servir à rien.

Je marchais donc dans ces rues, grises, vides de tout plaisir, avec des rangées de voitures qui se ressemblent toutes les unes des autres, avec des passants qui regardent leurs chaussures quand ils marchent et ne sourient jamais, avec des boutiques minuscules où le vendeur doit avoir bien du mal à boucler les fins de mois, et avec toutes ces choses qui me dégoûtent de plus en plus. Même les odeurs sont fades et répugnantes, composées d'un mélange de poubelle et d'égouts accentués par la chaleur du soleil qui tapent sur les murs et le sol en béton.

Soudain, un bruit m'arracha précipitamment de mes réflexions socio-philosophiques. C'était une détonation, un coup de feu de petit calibre, probablement un pistolet neuf millimètres. Ce coup de feu provenait d'une petite boutique, une épicerie plus précisément, c'est à ce moment que tout est allé très vite dans mon esprit, je me suis demandé ce qu'il fallait que je fasse : Soit attendre, passivement, que la police arrive et observer la scène comme tous ces passants puis rentrer tranquillement chez moi comme si de rien n'était. Soit agir, bouger au lieu de rester planté là et, peut-être, donner un sens à ma vie ou du moins, à ma journée. Le choix fut vite fait, je courus vers l'épicerie à toute vitesse et, au moment où j'allais y entrer, un homme, cagoulé, un sac dans une main et un pistolet dans l'autre, sorti. À l'intérieur de l'épicerie, le vendeur gisait dans une marre de sang derrière le comptoir, mort. Je sortit précipitamment du magasin, quelques secondes après l'homme cagoulé, je n'eus aucun mal à deviner où ce dernier avait bien pu fuir. Une ruelle adjacente à la boutique semblait être une solution évidente. Elle était plutôt longue et étroite et il y avait quelques grosses poubelles métalliques le long des murs. Je distinguais à moins de quarante mètres mon homme qui courait vers le bout de la ruelle.

- Eh, vous là ! Arrêtez-vous ! criais-je en poursuivant le criminel.

Je sais que mes réactions depuis le coup de feu peuvent paraître folles et que vouloir jouer les héros face à un homme potentiellement dangereux et capable de se servir de son arme au besoin peut paraître suicidaire. Et c'est vrai, mais il y a eu en moi une sorte de pulsion inconnue qui dirigeait mes actes et me poussait à agir ainsi.

L'homme fut surpris lorsqu'il entendit mes ordres et se retourna pour apercevoir qui osait le poursuivre. Cependant, il continua toujours de courir vers le bout de cette ruelle et moi aussi. Il courait beaucoup plus vite que moi et il fallait impérativement que je l'arrête avant qu'il arrive au bout, car il aurait, dans ce cas, tout le loisir de me semer, soit par les toits au moyen d'une échelle métallique, soit dans la rue qui, si je ne me souviens bien, est remplie d'autres ruelles entre les barres d'immeubles.

Le meilleur moyen d'arrêter un homme qui court c'est de lui faire un croche-patte et c'est ce que j'ai fais: Je me suis arrêté de courir, je me suis concentré sur ma cible puis j'ai donné un grand coup de pied dans le vide, juste devant moi. Au même moment, l'homme, surpris, ce pris le coup de pied bien qu'il soit cinquante mètres devant et tomba lourdement sur le sol.
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MessageSujet: Re: Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)    Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)  Icon_minitimeJeu 23 Juin 2011 - 11:28

Il court il court le braqueur, il est passé par ici mais ne repassera pas par là. Il court il court le braqueur mais voilà qu'on l'interpelle, à quelques pas de l'échelle. Il se retourne, heureux de porter un masque. Il n'a aucune intention de s'arrêter, ce qui fait que le type qu'il voir là bas est un témoin, le mutant qui s'ignore n'aura qu'à bruler ses fringues, se débarrasser du flingue, et personne ne pourra le relier au crime. Alors il reprend sa course, ce sale type au fond pas si mauvais, ou peut-être que si au fond. Après tout il n'y a pas un moment de sa vie où il a fait le bon choix, la bonne chose. Tout n'est que violence, trahison, fuite, et chaque fois il n'y a que lui qui s'en sort. Alors non, pas si bon le vagabond, enfin pas gentil, parce que bon il doit bien l'être pour s'en sortir comme ça à chaque fois.

Donc il court il court et puis la chute. Il tombe l'épaule en avant, mais il n'a pas vraiment put se préparer, alors la chute fait un peu mal quand même. Il va falloir un peu de temps, l'épaule doit être abimée. Pourtant il force, grimace sous le masque, fait une petite galipette et le revoilà sur ses jolies gambettes. Il jurerait qu'on lui a fait un croche patte, d'ailleurs il a un peu mal au dessus des chevilles, comme si il avait pris un coup. Pourtant le type est loin derrière, trop loin pour avoir put le toucher. Et pourtant... Perplexe le vilain garnement regarde partout autour de lui, cherche la source de ses ennui, mais il en revient toujours à lui, le héros du bout de la ruelle, le seul à pouvoir lui cherche querelle. Il cherche il cherche, puis il comprend, c'est la première fois qu'il rencontre un mutant. Un geste vif, un cliquetis, il pointe son arme vers le gêneur. Pourquoi personne ne le laisse jamais tranquille, c'est pourtant facile à faire dans une si grande ville.

"Un vendeur, un mutant, tu comprends pas que ça fait pas de différence ? Je sais que vous autre vous aimez jouer au héros, mais là faut être débile. J'ai pas peur de tuer crétin."

BLAM BLAM

Deux coups de feux qui résonnent dans la ruelle, il vise un peu au dessus de la tête du héros un herbe, une mort sur la conscience c'est bien assez pour ce soir, surtout que le butin ne vaut pas franchement de faire autant de morts. Enfin un peu, il lui faut bien survivre à ce pauvre type perdu dans un monde incongru. Il aurait tout donné pour vivre tranquillement avec famille, enfant et même un chien ou un chat. Il aurait put vivre dans le luxe, si enfant on ne l'avait pas abandonné, comme un chiot ou un chaton. Bah, avec des si on peut mettre Paris en bouteille, et d'ailleurs ça lui donne soif toute ces histoires.

"Dégage maintenant, tu pourras même dire à tes amis que tu as fait fuir un méchant ce soir."

Puis sans demander son reste il fait volte face et reprend sa course. Plus qu'un pas, un tout petit pas, et il touche enfin l'échelle. Quelques barreaux à gravir, en route sur les escaliers de secours et à lui la liberté. Enfin pour ça faudrait encore que l'inconnu le laisse y arriver.
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MessageSujet: Re: Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)    Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)  Icon_minitimeJeu 23 Juin 2011 - 12:57

Le type n'avait pas l'air bien, sur le moment, il avait dû se faire mal, j'en venais presque à regretter mon geste lorsqu'il se remit sur ces pattes d'une manière plutôt acrobatique. C'était intéressant, faudrait que je lui donne des cours un de ces jours, il a du potentiel. Il sort son flingue et menace de me tuer. J'allais lui demander de se calmer et de baisser son arme lorsqu'il se mit à tirer deux coups de feux. J'ai vraiment eu peur à ce moment et j'ai cru que j'allais y rester. Heureusement pour moi, il m'avait volontairement raté et tiré au-dessus de ma tête. J'ai entendu les balles siffler et les coups de feux résonner dans toute la ruelle. C'était un avertissement et ce type était près à tuer deux personnes dans la même journée pour la recette d'une épicerie de quartier. Il faut vraiment que la société tombe bien bas pour rendre certaines personnes aussi dans le besoin. En fin de compte ce type n'était rien d'autres que le fruit de la misère grandissante de cette ville, c'était presque écœurant.

Après m'avoir conseillé fortement de retourner d'où je venais, il s'était remis à courir vers l'échelle. Il pensait peut-être que ces sommations m'auraient fait assez peur pour que je laisse partir. Mais j'ai vu tellement de personnes innocentes se faire tuer pour rien, tellement de criminels continuer à avoir une vie normale après que la police ait laissé tombé l'affaire, pour devenir à mon tour complice d'un meurtre, en ayant laissé filé ce criminel. Si la police ne mettait plus les pieds dans ces foutus quartier pour y faire régner l'ordre, il fallait bien que quelqu'un le fasse, c'était peut-être ça le but de mon existence. Je ne dis pas que la prison est la meilleure chose pour un criminel, mais je suis sûr que dans le cas de celui-ci, il suffit simplement que quelqu'un s'y intéresse et le prenne pour autre chose que de la merde. Bien sûr, avant de pouvoir discuter, il vaudrait mieux qu'il arrête de courir...

Je me remets donc à courir derrière lui et lorsqu'il est sur l'échelle, je le frappe, fortement et toujours à distance, un coup dans la tête, un coup sur sa main droite où il tient son arme et un autre dans ses côtes. J'ai enchaîné ainsi les coups très rapidement et avec précision. Cela a eu pour effet de le faire chuter de l'échelle, une chute d'un mètre cinquante, peut-être plus. L'arme, elle, rebondit à environ cinquante centimètres de la tête du fugitif, s'il la récupère avant moi, je suis mort. Je donne donc un grand coup de pied dans le vide qui eut pour effet d'envoyer l'arme derrière une poubelle, un peu plus loin. Enfin, j'accourus vers le criminel parcourant les derniers mètres qui me séparaient de lui.

- Je vous avais demandé de vous arrêter ! Pourquoi vous avez descendu le vendeur ?! Il avait peut-être une famille et des gosses vous y penser à ça ?! Et puis pour combien ?! Combien vous avez volé ?! je suis sûr que c'est moins de deux cents balles !

Tout en restant vigilant aux potentiels réactions du criminel, près à utiliser mes talents de boxeur s'il déciderait de refaire une de ces pirouettes acrobatiques afin de se remettre sur ses jambes, j'étais tout de même submergé par l'émotion et je me sentis presque bête, au milieu de cette ruelle, hurlant sur un meurtrier au sol.
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MessageSujet: Re: Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)    Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)  Icon_minitimeMer 29 Juin 2011 - 10:30

[HJ : si tu pouvais éviter de jouer les réactions de mon personnage ce serait drôlement sympathique...]

Un barreau, deux barreaux, trois, quatre, cinq, bientôt la fin, il y croit, le héros du dimanche à dut décamper, comme tout homme censé. Six, la passerelle puis les escaliers, si proches maintenant. Mais non. De nouveau les coups venus de nul part, un dans la joue, ça sonne, un dans la main, il laisse tomber l'arme, un dans les côtes, il tombe. La chute paraît longue, comme au ralentit, lui sourit. C'est le genre de chose qu'il faut souvent, ce sale petit délinquant. Il courbe le dos, prend le choc sur les omoplates, roule en arrière et se retrouve sur ses pattes.
C'est tout bête, un truc d'athlète, c'est qu'il a passé la majeur partie de sa vie, enfin pas loin, à courir de toit en toit pour fuir les ennuis. Runing, art du déplacement, donnez à ce port le nom que vous voulez, ça ne l'empêche pas de la maîtriser. Il n'y a qu'une chose qu'il connaît aussi bien et le héros et sur le point de le découvrir. D'ailleurs ce dernier n'est pas entrain de le toiser de haut puisqu'ils se font face à face et que le criminel est un peu plus grand que je justicier.
Pourtant, même si la position n'est pas celle qu'avait espérée le mutant, il a tout de même le temps pour poser sa question qui déclenche un bref rire chez le fuyard, qui derrière son masque le toise.

"Il a sortit une arme, je lui avais dit de pas jouer au héros. Tu vois mon beau deux cents dollars c'est rien pour toi mais c'est tout pour moi. Maintenant déguerpit ou tu vas passer la plus mauvaise nuit de ta courte vie."

Cette fois-ci il ne tourne plus le dos à l'adversaire, il le fixe, le jauge, observe les épaules surtout. Ce gamin se croit bon parce qu'il a des pouvoirs, il va apprendre qu'il existe toujours meilleur que soit. Mais puisqu'il est bavard alors qu'ils discutent, ces deux jeunes hommes perdus dans le noir. Le méchant fait un pas en avant, l'air détendu même si tout son corps l'est, tendu, prêt à réagir au moindre mouvement, au moindre soupir.

"Vraiment, te prends pas la tête à essayer les leçons de morales. Laisse moi deviner, tu sais que la vie est dure, tu as perdu ton papa et ta maman dans une ruelle sombre, tu vas m'aider parce que tu sais ce qui est bon pour moi. Peut-être même que tu fais du sport et que c'est par ce biais que tu vas m'aider à m'en sortir, faire de moi quelqu'un de bien. Ou alors juste essayer de me livrer à la police parce que, quand même, j'ai été vilain, j'ai prit une vie innocente."

Un nouveau pas, ils sont assez près l'un de l'autre pour se battre à mains nues sans avoir à recourir à la magie de la mutation, si le gamin fait l'erreur de commencer ce combat, le vilain sait comment il le terminera.

"Mais tu vois c'est là que tu te plante. En fait tu fais pleins d'erreurs. La première c'est de croire que tu pourras m'arrêter, la seconde c'est de penser que c'était forcément un innocent. Tu vois, c'est lui qui a sortit son arme pour me buter, pour quoi ? Moins de deux cents dollars, moins que ce que l'assurance lui aurait remboursé si il avait été malin. Donc il avait envie de tuer, de prendre une vie pour se sentir puissant. Si ça avait pas été ce soit peut-être que cette envie aurait grandie, serait devenue un besoin, puis il aurait finit par péter une durite et par s'en prendre à des gens au hasard."

Il se marre le braqueur, comme si il y avait quoi que ce soit de drôle dans ces horreurs.

"Je fais les même allégations que toi, enfin du même genre, sans fondement, et on arrive à deux résultats opposés. Alors lequel de nous à raison ? Suis-je le grand méchant loup ou bien le bûcheron ? Vas-tu vraiment perdre ta santé à essayer de me stopper ou bien vas-tu faire ce qu'il y a de mieux pour toi et rentrer chez toi, boire un café et oublier tout ça, jusqu'au fait de m'avoir croisé ?"

Ses poings se serrent, il est prêt, quoi qu'il arrive la réponse sera vive et violente. Il en a couché des bien plus lourds, bien plus forts, que ce petit héros de pacotille, il ne s'inquiète pas, quoi qu'il arrive il rentrera avec son butin.
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MessageSujet: Re: Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)    Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)  Icon_minitimeVen 1 Juil 2011 - 19:10


L'homme n'est rien d'autre que la série de ses actes.
Friedrich Hegel
Le braqueur me fait face, semblant rire presque pouffer derrière sa cagoule. Il parle, sans retenue et avec agressivité, il tente de justifier son geste et ses actes pour prouver qu'en quelque sorte, c'est lui la victime et que c'est le vendeur qui est coupable de sa propre mort. Il affirme, sans retenue que si ce pauvre vendeur que je plains tant avait été plus malin, plus astucieux, comme le lui, il n'aurait pas sorti son fusil et il aurait attendu les indemnités. Il conteste, sans retenue et me met face à mes erreurs, face à ma précipitation pensant que j'ai agi précipitamment, sans connaissances de causes. Seulement, son discours, je l'avais entendu des centaines et des centaines de fois et il était toujours aussi déconcertant à écouter.

- Non, vous n'êtes pas une victime, vous êtes réellement le coupable et vous affirmer sans savoir. Je vis dans ce quartier, j'y habite, je vais toutes les semaines acheter des bières dans le magasin que vous venez de braquer et je discute avec le vendeur. Il a une femme et deux enfants, de 4 et 7 ans. Ce n'est pas son magasin, c'est le magasin de la grande entreprise qui l'embauche pour qu'il en soit le vendeur. Alors, l'assurance en cas de braquage, elle va pour la partie des dégradations matériels à l'entreprise, pas au vendeur. Pour le préjudice morale, il faut aller voir un médecin et qu'il fasse un rapport à l'assurance, vous dépenser plus d'argent en déplacement et en consultations que ce que l'assurance peut vous donner. Vous voyez, vous ne savez rien.

Je m'emballais, je ne maîtrisais pas aussi bien mes émotions que lui, mais je lui montrais que je n'étais pas un imbécile voulant simplement jouer aux héros, j'étais totalement conscient des risques que j'encourais. J'ai agi comme j'ai agi et je ne reviendrais pas dessus. Au fond, je pense que j'ai été poussé par une envie de servir à quelque chose, au moins une fois dans ma vie.

- Vous n'êtes pas le premier braqueur et le premier voleur. Il y en a eu un, puis un deuxième et peut-être un troisième. Et le patron de ce vendeur, assis confortablement dans son siège dans un bel immeuble demande à ce que les vendeurs de ses petits commerces défendent leurs magasins et qu'ils se munissent d'une arme. Alors le vendeur que vous avez tué il en achète une et lorsque vous arrivez pour le braquer, il la sort. Alors non, il n'aurait pas put attendre que ça se passe, pas la quatrième fois d'affilée, parce qu'il aurait tout simplement été licencié pour un motif grotesque et remplacé par de nombreuses personnes attendant un job. Et avec le crédit de son appartement pourris, il n'aurait pas pu nourrir ses deux gosses. Voilà pourquoi il a sorti son fusil !

Je parlais beaucoup, peut-être trop, mais ça, je ne m'en rendais pas compte. Je l'avais écouté étaler sa théorie sur le bien et le mal et j'en faisais autant maintenant. J'étais poussé par la haine et le dégout et, tentant de maîtriser mes émotions, je pensais que mon discours n'était pas très justifié étant donné la situation. Peut-être qu'il fallait mieux abréger cette rencontre et en venir directement aux mains. Ce qui était sûr c'est qu'en ce moment précis, je croyais en mes propos que je débitais avec beaucoup d'agressivité.

- Tandis que vous, vous êtes fort, intelligent et jeune il vous suffit de juste un peu de volonté pour trouver du boulot et gagner en un mois ce que vous avez du mal à gagner en un an. Vous le dites vous-même, 200 dollars pour vous c'est énorme ! Alors pourquoi ne voulez-vous pas en gagner plus ?


Je savais ce que voulait le braqueur il était prêt pour un affrontement physique et moi aussi. Il se pensait supérieur à moi car il pensait surement que je ne pourrais plus avoir recours à mes pouvoirs, mais je ne craignais rien : bien que conscient du réel talent de combattant de mon adversaire, je pensais que mes reflex et mes esquives d'une rapidités surhumaine me donnaient un avantage. De plus, je savais pertinemment que mes coups au corps à corps était beaucoup plus puissant qu'à distance et mes années de boxeur ajoutées à mon jeune âge jouaient en ma faveur.

- Vous avez eu tord toute votre putain de vie parce que vous pensiez que le sort s'acharnait sur vous et vous vous consoliez en vous disant qu'au fond de vous, vous êtes un type bien. Mais tout le monde s'en tape de ce que vous êtes au fond de vous, seul importe vos actes et si vous ne comprenez pas cela, alors vous resterez toute votre vie à voler et à tuer pour bouffer.

La leçon de morale continuait bien que le braqueur m'avait mis en garde, je ne cessais pas pour autant de lui dire ce que je pensais de ces actes, même si je ne pensais pas que cela pouvais avoir une quelconque conséquences sur ses actes futures, mais sait-on jamais.

- Alors j'ai peut-être commis des erreurs, des fautes, mais lorsque vous voyer des gens se faire agresser tous les jours par des personnes pommés et que la police, le gouvernement, les politiques ne font rien : vous arrêter de boire votre café et vous ne rentrez pas chez vous calmement en oubliant "tout ça", vous agissez, pour vous prouver à vous-même que vous valez mieux que des types comme vous.

Mon long discours maintenant terminé, je reprenais peu à peu mon calme et ma concentration, une vive poussée d'adrénaline tenait en éveil tous mes sens. Moi aussi j'étais prêt. Pourtant, je n'avais pas plus envie de me battre que ça, non par crainte, mais parce que je pensais que cela fermerait de futures discussions qui ne peuvent qu'être bénéfiques. Des fois, il suffit que l'on parle pour que les choses s'améliorent bien qu'en ce moment, cela paraissait difficile. Je venais de passer d'une envie d'en découdre à une envie de discuter, c'était pour le moins, étrange.

- Alors, vous voulez vous battre, très bien, je suis prêt. Mais cela ne ferait que montrer que vous ne valez pas mieux qu'un simple criminel.
Ajoutais-je en conclusion.

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MessageSujet: Re: Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)    Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)  Icon_minitimeSam 9 Juil 2011 - 9:10

Il y a des gens comme ça que la vie a oublié, ou c'est le contraire, elle s'acharne, sans raison, par pur cruauté. Parmi ces gens il y a deux grandes catégories, ceux qui se battent pour s'en sortir, qui lutte contre chaque obstacle, et les autres, qui se laissent porter, sombrer, sans rien y faire. Le vilain braqueur est de ceux là, mais c'est un gens encore à part. Si il se laisse emporter par la marrée il s'en réjouit, s'y complait. C'est peut-être ça son pouvoir à lui, trouver de la joie là où il n'y en a pas, savoir apprécier les petits plaisirs de la misère. Certes, des plaisirs malsains, répugnants pour certains, ça fait de lui un homme mauvais, mais ça fait longtemps qu'il le sait. Ça remonte à la première fois qu'il a tiré sur quelqu'un, qu'il a tué. Que ce soit l'absence de remords ou l'afflux d'argent qui s'en est suivit, tout fait qu'il a voulut recommencé. Alors il l'a fait, et durant des années il a roulé sur l'or et les victimes, cadavres, blessé, familles détruites ou simplement mari bafoué.

Celui qui vous dira que la morale est innée, que le bien et le mal sont des notions que possèdent tout les humains, celui là vous ment, effrontément. En vérité ces choses là s'apprennent, pire, elles se choisissent, inconsciemment, certes, mais ça n'en est pas moins notre décision. Bien sûr on est influencé, notre entourage, notre culture, encore une fois les enseignements que l'on reçoit, mais voilà, à la fin, ça reste un choix. Ce braqueur là a fait le sien alors qu'il n'était qu'un ado, ou peut-être même avant ça, juste un peu. Il faut comprendre que pour lui le choix c'est posé ainsi, être gentil et enfermé, ou bien libre mais mauvais, ors rien en ce monde n'a plus d'attrait que la promesse de liberté, surtout pour celui qui a grandit dans une cage loin d'être dorée.

Bien sûr, il est loin d'être le super-vilain qu'on voit dans les BD, encore moins un terroriste mutant cherchant à ravager la ville pour servir ses idées. Non, il est un type de vilain bien plus pernicieux, bien plus dangereux aussi car tellement plus courant. Il est partie intégrante de ce mal qui ronge chaque cité, que des types en collants la protège ou non. Il est de ce mal qui a l'excuse suprême de la survie, car au fond, tout le monde à le droit de faire tout ce qui est en son pouvoir pour survivre. Bien entendu il pourrait le faire légalement, mais ça ne signifierait pour lui qu'une longue partie de sa vie en prison, alors il a choisit l'autre solution.

Du coup, le gentil discours naïf du type qui cherche à l'empêcher d'emporter chez lui cet argent gagné au prix d'une vie glisse sur lui comme l'eau sur les douces rondeurs d'une femme. Surtout que le crétin ne l'écoute qu'à moitié.

"J'ai dit que que 200 $ c'était tout pour moi pas rien... mais bon"

Il l'a interrompu pour recadrer les choses, jouer au psy à deux sous sans savoir écouter c'est comme tenter de séduire la princesse avec le physique de Quasimodo, ça marche pas.

"Alors, vous voulez vous battre, très bien, je suis prêt. Mais cela ne ferait que..."

Il en a assez entendu, il interrompt le discours de la meilleur manière dont il ait connaissance, deux coups vifs.. Son poings droit, un crochet, vise le foie, le gauche, un uppercut, se charge du menton. Ça a été vite, faut dire que c'est pas n'importe quel boxeur, une star des combats illégaux, puis surtout il porte en lui, sans le savoir, tout le savoir faire en la matière d'une type qui a été deux fois vice champion du monde poids lourds, un talent qu'il a depuis son adolescence, un talent qu'il n'a fait que développer au fil des années.
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MessageSujet: Re: Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)    Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)  Icon_minitimeMer 13 Juil 2011 - 15:22

Ça y est, c'est parti, le combat inévitable est lancé. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne ressentais aucune émotion sur le moment, ni colère, ni peur, j'étais ailleurs. Ce fut très singulier car j'avais plutôt l'habitude lors de mes anciens combats d'être du genre très attentif, prenant conscience rapidement de chaque mouvement, de chaque rictus se dessinant sur le visage de l'adversaire. Mais il faut admettre que passer des années sans s'entraîner, sans un professeur digne de ce nom pour vous cadrer et de se laisser mourir dans le quotidien n'aide en rien. Cela doit être à ce moment, quand le premier coup est parti, que je me demandais vraiment si j'avais fait le bon choix. Ce fut en effet à ce moment que j'ai douté de mes actions, pour la première fois depuis le début de cette course-poursuite.

Le type en face de moi viens de me décocher un crochet dans le ventre et je n'ai même pas réagis, une simple contraction abdominal comme un réflexe de survie pour encaisser le coup. C'était le premier coup que je prenais depuis bien longtemps, il est fort, vif et précis, tout comme les miens lorsque je combattais dans des caves. Le coup fait mal et me ramènent rapidement à la réalité, m'arrachant de mes souvenirs. J'ai le temps de voir l'autre coup qui se préparait et de l'esquiver, en me reculant sur ma jambe gauche. L'uppercut me passe devant le nez, ça ne fait aucun doute, ce cambrioleur n'est pas qu'un simple délinquant, il est aussi un redoutable combattant, peut-être beaucoup plus fort que moi malgré mes dons de mutants. J'aurai pu sortir mon couteau de ma veste, où bien m'éloigner de lui et le frapper qu'à distance, mais mon sens de ce qui me semble être la loyauté du combat, l'honneur, me l'empêchais. Je savais que l'on était plus sur un ring de boxe et qu'il n'y avait aucune règles d'honneur. Je savais que le type, qui est en train de me donner une leçon, n'en a pas et qu'il serait peut-être prêt à tuer femme et enfant pour de l'argent. Mais je n'ai pas reçus cette éducation là et mon obsession ridicule pour de quelconques loyautés me paralysaient et pire, me condamnais. Je préférais mourir en martyr débile plutôt que d'inverser la tendance et jouer au plus malin. Je préférais crever pour une pseudo-justice à deux balles plutôt que de paraître lâche à mes yeux. Je ne savais pas bien comment répliquer à cette attaque, j'étais sur mes talons et mon adversaire, dans son élan, n'allait sûrement pas s'arrêter là. C'est alors que je lui portai un coup de pied vif et rapide, bien que prévisible, sur ces côtes gauches dégarnis par le mouvement non achevés de son bras gauche. Je sais très bien comment va finir le combat, je le sais pertinemment et je m'y prépare, à ma façon, à recevoir une leçon de boxe et de combats de rue. C'est bête, mais il y a quelques instants, emportés par la colère et les émotions vite retombées depuis, j'ai cru que j'étais le meilleur et j'avais confiance en moi, mais là, confronté à la réalité, je doute à une fin heureuse pour cette affrontement.

Comme pour effacer tout espoirs de ma pensée et de mes réflexions en total contraste avec la situation, un redoutable maux de tête, ceux provoqué quelquefois par ma mutation, me prend brusquement. C'est vrai qu'on ne pouvait faire pire comme entrée, mais ce mal de tête est bien réel. Il tape, plus fort que les coups de mon adversaire, juste au-dessus des yeux. Une douleur vive, mille fois plus forte que d'habitude. Je suis crispé de tel manière que mon coup de pied donné en direction de mon adversaire s'arrête en chemin, ma jambe se plie, je m'affale par terre, les mains sur ma tête, les ongles enfoncés dans mon crâne. Mes efforts pour chasser cette souffrance digne des plus belles tortures sont vains et je crie enfin pour exprimer cette douleur indescriptible. J'imagine mon adversaire surpris, presque rigolant devant le comique de cette situation et j'imagine la fin, la fin de ma piètre existence.
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MessageSujet: Re: Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)    Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)  Icon_minitimeMer 13 Juil 2011 - 16:29

L'uppercut manque sa cible, ce garçon a des réflexes de boxeur, le braqueur le voit immédiatement. Pourtant il réplique avec la jambe, dans la tête du mécréant ça va vite, ça conclut vite, combattant de rue. Il se contracte, s'attend à avoir les côtes endolories, rien de plus normal quand on se prend un coup de pied. Pourtant rien ne vient, juste un cri de douleur et le héros qui s'affale par terre. Le vilain frappe fort, mais peut-être pas à ce point. Il y a un truc pas normal, mais quoi ? Certainement un truc de mutant, quelque chose qu'il ne peut pas comprendre. Et puis encore faudrait-il qu'il en ait envie, ça c'est loin d'être garantit. Mais il est déçut tout de même, il s'était imaginé un bon combat, pais achever un cheval blessé. Pendant une seconde le délinquant songe à partir comme ça, sans demander son reste, à profiter de sa chance. Oui mais voilà, le mutant à prouvé que même de loin il pouvait l'arrêter. Alors que faire ? L'achever ? Appeler les secours pour qu'il se retrouve occuper ?

Non la dernière idée est idiote, pour ça il faudrait qu'il se démasque, qu'on puisse l'identifier, c'est vraiment recommandé.

"Raaaaah"

La frustration. Il se penche sur le pauvre type, l'attrape par le col. Il cherche son regard mais tant pis si il ne le trouve pas c'est pas ça qui est important.

"Tu viens de me retirer tout mon plaisir là crétin ! Mais j'suis cool, un grand homme, généreux et tout, alors j'vais t'aider."

Il frappe, au visage, violemment, dans cette situation les coups de font plus le même effet, ça a dut franchement le sonner.

"Quand tu s'ras inconscient t'aura moins mal, puis y aura bien quelqu'un pour te ramasser va. La ville est pleine de type dans ton genre."

Et il frappe à nouveau, plus fort, pas question de se retenir, le but est de le mettre KO rapidement. Il lui faut deux coups de plus, le dernier surtout pour le plaisir.

"Abrutit..."

Puis il laisse l'enquiquineur sur place. Il n'a pas oublié vers où son arme a glissé, il va la récupérer. C'est qu'il y tient tout de même. Puis il grimpe à l'échelle, monte vers le toit, et reprend la course qui l'attendait tout ce temps là. Moins de 200 dollars pour une seule vie, au fond c'est plutôt rentable. La soirée a été bonne, reste plus qu'a trouver quoi faire avec l'argent. Fumer ? Certainement. Boire ? Obligatoirement. Mais surtout parier, automatiquement. Pas sur n'importe qui, sur lui même. Dans trois jours, il le sait, Mike l'a appelé. Il était bizarre cette fois, mais le délinquant sait qu'il peut lui faire confiance, après tout c'est le seul pote qu'il ait en ville ces temps-ci.
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MessageSujet: Re: Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)    Je te braque tu me braque par la supérette (Fini)  Icon_minitimeJeu 14 Juil 2011 - 16:29

Je suis au sol, incapable de me défendre, tous mes muscles constituant mon corps sont crispés, contractés. Les contractions sont tellement violentes qu'ils sont à deux doigts du claquage. Même en ouvrant les yeux je vois trouble et presque noir, mes oreilles sifflent, je n'entends rien d'autres qu'un bruit aigüe strident résonnant dans ma tête. Le maux de tête est si violent que j'ai l'impression que l'on me poignarde juste au-dessus des yeux de multitudes de coups vifs et tranchant brisant mon âme. Je sens le cambrioleur qui me saisit par le col de ma veste, me soulève et me frappe, plusieurs fois au visage et dans le ventre. Paradoxalement, à ce moment-là, j'aime ces coups, je les idolâtres, c'est la meilleure chose qui me soit arrivée depuis mon maux de tête car ils me font penser à autre chose qu'à l'atroce douleur de mon cerveau. Les coups sont des caresses effleurant mon visage comme les caresses d'une femme au chevet de son mari mourant. Bien sûr, je sais que le vilain braqueur est en train de me tabassé vigoureusement et je sens d'ailleurs le sang coulé de mon nez sûrement fracturé et de mon arcades sourcilière ouverte.

Le braqueur me relâcha, me laissant sur le bitume froid de cette ruelle. Pendant toute la durée de notre altercation, personne n'était venu, ni homme, ni mutant, ni police, ni personne. J'ai mis du temps à me relever, mes membres endoloris ne suivait plus. Bien que le mal de tête soit passé après quelques minutes d'atroces souffrances, ma tête continuait de tourner et mes oreilles de siffler. Je regardais mes mains, les veines étaient étrangement visibles. En relevant une manche de ma veste, j’aperçus que cela n'était pas que sur les mains, j'avais du mal à respirer et je sentais mon cœur battre anormalement. Tous ces symptômes n'étaient pas dus aux coups ni à la pseudo-bagarre avorté, non. Ils étaient dus aux maux de tête qui devenait de plus en plus inquiétant pour moi.

Le braqueur était déjà sur le toit de l'immeuble, j'aurai pu en temps normal le frapper à cette distance, mais le simple fait d'y penser me relança quelque peu mon mal de tête. Il était impossible pour moi de me concentrer et je devais absolument que j'appelle des secours, car je n'étais, comment dire, pas au top de ma forme. La frustration et même la colère montait en moi. J'étais furieux de ne pas avoir pu me défendre convenablement face à ce braqueur qui finalement, avais raison : j'aurais mieux fait de rentrer chez moi et d'oublier tout ça.
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