There's no place like home... (PV Alice)

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Pamela remontait l'allée sablée vers l'Institut. Elle avait froid, soif, le moindre bruit de feuille frôlée la faisait sursauter et son arcade, même si elle ne saignait plus la faisait encore souffrir. La douleur allait et venait, lançant dans son oeil.

* Avec ma veine, j'en serai certainement quitte pour une belle cocarde.*

Sa rencontre avec le mystérieux mutant aux griffes rétractiles l'avait vraiment bouleversée.

* C'est la dernière fois que je sors seule à New York! J'ai eu si peur...*

Elle avait voulu se changer les idées. Sa première soirée à l'Institut et personne avec qui la passer. Elle n'avait pas eu le courage de défaire ses cartons, persuadée qu'elle allait chialer comme une madeleine. Elle avait préféré aller jusqu'en ville, se taper une toile pour se changer les idées. Résultat des courses, elle s'était fait agressée par unfou furieux, collé une baigne, ouvert l'arcade et n'avait du son salut qu'à sa condition de mutante.

Le taxi avait tiré une drôle de tête en voyant son visage maculé de sang. Il lui avait proposé de l'emmener chez la police ou à l'hôpital mais Pam n'avait pas voulu. Elle savait que l'Institut avait une infirmerie tout ce qu'il y a de plus convenable. Elle avait tenté d'essuyer le plus gros de son visage avec son mouchoir. Le sang coagulé était parti mais la plaie suintait encore.

Il devait être passé minuit et demi lorsque Pam arriva en vue de l'entrée. Le hall était encore éclairé par des lampes tamisées comme des veilleuses. Il devait l'être toute la nuit. Soudain Pam s'apperçut qu'une jeune fille se trouvait dans un coin de la terrasse, une grande tasse à la main et un grans pull sur les épaules. Après avoir eu un petit sursaut de peur, Pam sentit ses nerfs se détendre. Elle était en sécurité à l'Institut. Tombant sur ses genoux juste dans la lumière de la porte, elle sentit un étrange sentiment de soulagement l'envahir. Elle fondit alors en larmes. Ses nerfs se relâchaient enfin.

Alice avait passé une journée plutôt tranquille cependant elle était fatiguée. Malgré cela, Alice ne voulait pas dormir. Le repos ne lui apportera pas ce qu'elle veut: des amis. La fraîcheur du soir ne dérangerait pas Alice, elle n'aimait pas le chaleur de toute façon. Une tasse de chocolat à la main et un pull blanc confortable sur les épaules, Alice demeurait dans ses pensées. Elle se demandait comment se faire des amis quand on est si méfiant ? Alice n’utiliserait surement pas son pouvoir ce soir, il allait être trop tard pour pouvoir entrer dans leur tête et d'amuser avec leur consciente. Tant pis.

Alice entendit des pas derrières elle. Sans franchement avec peur, elle se retourna et vit une jolie fille blonde. Elle semblait un peu perdue. Oh mais elle pleurs ?

"Ca ne va pas ??" demanda Alice en se rapprochant de la jeune femme.

Alice ne savait pas pourquoi elle pleurait mais elle souhaitait vraiment l'aider. Une fois assise sur les marches, Alice resta là, à côté de la fille sans rien dire.

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Secouée de sanglots nerveux, Pam vidait la tension et la peur qu'elle avait ressenti ce soir. La jeune fille qui buvait son chocolat sur la terasse vient s'asseoir à côté d'elle visiblement ennuyée. Pam était blessée, dégoutante d'eau boueuse et malodorante. Toutefois, elle demanda timidement :

- Ca ne va pas?

* Comment ça pourrait aller?* pensa Pam. *Tu n'as pas vu l'état dans lequel je suis?*

Incapable d'aligner un mot, elle se pencha sur l'épaule de la jeune fille et sanglota de plus belle. L'épuale même d'un lépreux lui paraîtrait un havre de paix après sa rencontre de ce soir. Interdite, la jeune fille lui tapota maladroitement l'épaule. Entre deux sanglots, Pam réussit à articuler :

- J'ai... eu si peur! Il ... voulait me ... tuer!

Et de reprendre ses larmes de plus belle. De vaguement soucieuse, la jeune fille devint franchement inquiète.

Alice remarqua enfin que cette jeune fille n'était pas dans son état normal. Elle était sale, blessée et franchement bouleversée. Qu'avez-t'elle bien pu faire pour se retrouver dans cette état ? Aucune idée. Quand la jeune femme a déposé sa tête sur l'épaule d'Alice, elle c'est vraiment senti mal. La pauvre jeune fille avait du beaucoup souffrir pour se retrouver à pleurer autant. Alice lui tapota doucement l'épaule pour qu'elle se calme mais elle savait que ça ne suffirai pas bien évidemment. Puis la jeune femme blonde dit :

- J'ai... eu si peur! Il ... voulait me ... tuer!

Mais qui avait bien pu vouloir la tuer ! Surement un déranger comme il y en a beaucoup à New York la nuit... Pauvre fille... Alice chuchota quelques mots pour tenter de la calmer:

"Qui a voulu te tuer ?! ... Comment était-il ? ... Ca va aller ne t'inquiète pas tu es en sécurité ici."

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Les sanglots de Pam s'espacèrent, ses larmes diminuèrent d'intensité. Les systèmes de surveillance de l'Institut, la présence de cette jeune fille douce et apaisante rendirent à Pam un sentiment de sécurité qui la calma quelque peu. Elle se redressa, frotta ses yeux rougis prit ses genoux dans ses bras et répondit :

- Je ne sais pas comment il s'appelait. Il ne m'a pas dit son nom. Il avait un type étranger, des tatouage plein son bras gauche et il avait une paire de griffes longues et acérées à chaque extrémité de ses mains. Il avait aussi un revolver avec lui et il m'a tiré dessus. J'ai vraiment cru que je mourrais.

Elle porta sa main à sa tempe :

- Il m'a d'abord frappée. Et puis, il m'a plaquée contre un mur. Je ne sais pas pourquoi mais il parlait sans cesse de l'Institut. Ca l'obsédait. On aurait dit un dément. J'ai eu si peur. Je n'ai pas compris comment mais J'ai fini par m'enfuire en plongeant dans les égouts.

Elle garda un peu le silence puis reprit à haute voix.

- Il faut que j'en parle au directeur ou à un des X-men. Mais je ne connais personne ici, je suis arrivée hier. Et puis, il faut aussi que je passe à l'infirmerie. J'ai presque besoin d'un point de suture.

Elle fit mine de se lever, eut un sentiment de vertige, se sentit très faible et s'appuya à la rampe de pierre de la terrasse.

- Ca ne va pas..., marmonna-t-elle. Je me sens toute chose.

La jeune fille se calma peut à peut. Alice l'écoutait raconter son histoire.

- Je ne sais pas comment il s'appelait. Il ne m'a pas dit son nom. Il avait un type étranger, des tatouage plein son bras gauche et il avait une paire de griffes longues et acérées à chaque extrémité de ses mains. Il avait aussi un revolver avec lui et il m'a tiré dessus. J'ai vraiment cru que je mourrais.

Puis cette description rappela à Alice cette homme qui l'avait aidé. Non ce ne peut pas être lui ! Il était tellement différent avec elle. Et puis il il lui a sauvé la vie... Mais les tatouages... et les griffes ! Comment peut-il avoir voulu tuer une fille du même âge qu'elle... Alice garda le silence, elle demeurait dans ses pensées et puis elle ne savait plus quoi penser.

"- Il m'a d'abord frappée. Et puis, il m'a plaquée contre un mur. Je ne sais pas pourquoi mais il parlait sans cesse de l'Institut. Ca l'obsédait. On aurait dit un dément. J'ai eu si peur. Je n'ai pas compris comment mais J'ai fini par m'enfuire en plongeant dans les égouts."

"Je..."

Alice n'arrivait pas à en dire plus, c'était surement une erreur sur la personne. Alice voulait se rassurer en imaginant que cette homme n'était pas son "sauveur". La jeune fille repris la parole pour dire :

''- Il faut que j'en parle au directeur ou à un des X-men. Mais je ne connais personne ici, je suis arrivée hier. Et puis, il faut aussi que je passe à l'infirmerie. J'ai presque besoin d'un point de suture.''

La jeune fille se releva et puis elle s'écroula sans avoir réussit à faire un seul pas. Alice sortit enfin de ses pensées pour venir l'aider. Elle déposa son chocolat sur la rambarde et elle l'aida à se relever en murmura à l'oreille de la jeune fille blonde des mots qui se voulaient rassurant:

"On va aller voir l'infirmière ensemble je suis là avec toi il ne te fera plus rien crois moi..."

"- Ca ne va pas..., marmonna-t-elle. Je me sens toute chose."

Alice retient la jeune femme avant qu'elle ne s'écroule encore une fois, elle l'emmena jusqu'à l'infirmerie en la maintenant par la taille. La pauvre quand même... Alice ne pouvait pas comprendre sa douleur physique mais elle comprenait assez bien le traumatisme mentale.

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Lorsque la jeune fille retint Pam avant qu'elle ne tombe, Pam eut comme un sentiment de retour à la réalité. Enfin elle comprit qu'elle était sauvée. Peut-être était-ce le fait d'avoir passé la porte de l'Institut et de se retrouver dans le hall si calme à cette heure dont les lumières étaient tamisées. Pam sentit sa respiration devenir plus régulière, son sentiment d'angoisse s'estomper et ses nerfs se relâcher. Elle se sentait désormais en paix, comme les petits enfants se sentent soulagés après un gros chagrin qui a vidé leurs tensions. Elle tourna un visage plus calme vers son soutient inconnu et lui sourit faiblement.

- Au fait... J'ai oublié de te dire. Je m'apelle Pamela.

Tout en marchant vers l'infirmerie, La jeune fille se présenta. Elle s'appelait Alice.

* Quel joli prénom*, pensa Pam. *Il respire la douceur. Tout comme elle.*

Il était vrai qu'Alice avait un prénom qui lui allait comme un gant. Elle lui rendit à nouveau un sourire plus assuré. Lorsqu'elle arrivèrent à l'infirmerie, Pam s'assit sur la table d'auscultation pendant qu'Alice allumait les lumières et appelait l'infirmière depuis un téléphone interne. Pendant ce temps, Pam retira son blouson maculé de boue et entreprit de rectifier un peu sa tenue. Il ne restait plus qu'à attendre que l'infirmière arrive. Avisant un évier dans le coin de la pièce, Pam se leva et s'y dirigea.

- Je vais me débarbouiller un peu, histoire de nettoyer un peu ma plaie avant que l'infirmière ne l'examine.

L'eau coulant sur son visage lui fit un bien fou... Une sensation de renaissance, comme si ses problèmes disparaissaient avec la crasse...

La jeune fille se calma peu à peu. Elle arriva même à dire son prénom. Pamela c'est un joli prénom, il lui va bien en tout cas.

"Moi c'est Alice"

Une fois à l'infirmerie, Alice alluma les lumières et prit le téléphone de service pour appeler le x-men en charge de l'infirmerie. Personne ne répondit au téléphone. Ils doivent surement tous dormir à cette heure-ci. Enfin normalement il y a une surveillance d'urgence pour prévoir des accidents mais apparemment personne n'est prévu pour les évènements comme celui qui venaient de survenir. Alice se retourna alors pour voir si Pamela était toujours en "bonne état". Elle se nettoyait le visage. On dirait qu'elle va bien.

"Je crois que personne n'est prévu pour cette nuit..." dit Alice l'air désolé.

Alice cherchait des pansements dans les armoires. Après plusieurs tentatives, Alice trouva enfin ce qu'elle cherchait. Elle aida Pamela a s'asseoir sur le brancard pour vérifier l'état de ses blessures. En apparence, il n'y a que l'arcade qui est vraiment endommagée. Les autres ne sont que des blessures superficielles. Alice désinfecta les blessures avant de mettre un pansement sur chacune des coupures. Pour l’arcade, Alice avait peur de faire mal à Pamela alors elle mouilla légèrement un coton d'alcool et elle tapota doucement la blessure. Une fois ceci effectué, Alice plaça des points de sutures adhésifs pour éviter que le saignement ne reprenne.

"Ça devrait aller. Tu peux attendre jusqu'à demain que l'infirmière revienne ?"

Après avoir ranger le matériel, Alice proposa:

"Je te ramène jusqu'à ta chambre si tu veux te reposer."

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