Nombre de messages : 260 Autre(s) identité(s) : Fuzzy, Buse Cendrée, Castor Roux
Pouvoirs : tranformation de la douleur en décharge électrique
Age du perso : 21 ans Date d'inscription : 28/03/2010
Sujet: [Hotel CrossRoad] Became. PV Kurt Wagner Dim 26 Juin 2011 - 23:10
I walk down the staircase /Magnetic pull Back to the other place/That I cannot go I’m sending a chopper/To steal you away The pot is full/Let me take control Let me take control/The pot is full Of secrets to be told
Parce que personne n’ y pense, et parce que c’est ainsi.
Il n’y a pas plus anodin et neutre que le salon de thé d’un Grand Hotel New Yorkais, savez-vous pourquoi ? Parce que là dehors c’est la vie.
Grouillante et anonyme là où chacun traine le pas vers ses habitudes ne s’encombrant déjà plus du passé et surfant sur le présent vers un avenir au zénith. Ils vont, ils viennent et personne n’y pense car ce n’est qu’un de ces lieux de décollage vers l’après. Mais si au dehors c’est la vie, au-dedans ce n’est rien….enfin pas vraiment…Il y a bien quelque chose mais la subtilité n’est pas évidente à saisir, c’est une vie « en devenir ». Dans ses halls fonctionnels fleurant le propre et l’usage unique des situations, tout n’est qu’éphémère car à cet endroit les regards se posent sans se poser, les sons s’endorment et l’immobilité, plus qu’improbable aux vivants sonne inévitablement au couleur du mobilier.
Ses yeux verts s’accrochent à chaque visage tentant avec une malice pleine d’ennui d’en deviner l’envers du miroir. Un battement de cil suffit à jauger et souvent dans l’action du mouvement le quidam s’oublie à feindre, le maquillage sociale se désajuste de façon amusante. Là c’est un regard au fessier d’une femme de chambre, là un rictus d’énervement devant ce temps qui fuit et dont on ne retient même pas le souvenir, là la culpabilité d’être ici avec l’autre sans que l’autre légitime, il va de soi, ne puisse en souffrir cette bombe amorcée qui peut être lui explosera à la gueule un jour…ou peut-être pas. Ah ca ! Personne n’a dit que la vie se devait d’être juste. Elle en voit déjà dans la place si l’occasion d’un palabre leur en était donnée, objectant que le concept de justice est humain et qu’il flatte la valeur progressiste de notre belle espèce. Elle répondrait avec un sourire mutin que par son anabase humaine, il en est inévitablement subjectif. Elle ne le dirait pas avec ces mots, certes, elle ponctuerait de quelques injures qui au demeurant n’enlèvent rien à la vérité ni du fait, ni de l’injure en elle-même pour tout vous dire
Mais cette réalité, le flot idiot de la foule bigarrée de l’Hotel la foule du pied des biens pensant en brandissant leur crédo : une petite vie tranquille, dans un petit monde tranquille et la justice leur serait due. Ce qu’ils ignorent à l’abri de leur routine hébétée c’est que la justice se veut et surtout se prend.
Et voilà pourquoi après deux mois de planque en exil en Amérique latine, le vent l’a posé à nouveau ici. Elle est venue pour mordre avant d’être mordu mais sans doute pas avant quelques temps car des choses en souffrances doivent être réglées. Ce n’est qu’une étape intermédiaire avant une fuite plus en avant qui la mènera sur un autre continent. Il faut bien un océan pour séparer l’espoir du malheur.
Pour l’heure, dans une robe très élégante et un coiffée chignon lui donnant l’air d’un aristocrate ou d’une de ces filles de bonne société qu’elle n’a jamais été, elle sirote son verre de Perrier menthe attablée dans une table à l’écart du grand salon. Le tissus ne peut cacher ses formes de femme s’apprêtant à donner la vie, elle n’est qu’à six mois…elle a suffisamment le temps, c’est du moins ce qu’elle estime être nécessaire pour mettre un point final à une aventure qui a commencé comme une tragédie et se finirait par un coup de théâtre.
Elle joue l’anonyme, qui pour la reconnaitre ? L’exubérante Rousse ? Elle a changé, c’est une adule. Mieux, c’est une mère qui défendra bec et ongles sa progéniture. Pour l’heure, elle a besoin de créer du lien et retrouver dans la foule de cette vie qui nous malmène et nous noie sous un flot « d’autres » à qui ont a le fol espoir de porter bien trop souvent une once de crédit, les fantôme d’un passé à qui elle avait dit au-revoir en pensant adieu.
Elle n’est pas sur d’elle.
Enfin pour être honnête, elle est plus sur que lui répondra à l’appel plutôt que ce qu’elle va lui dire. Ils se sont appelés une ou deux fois depuis cette rencontre incongrue au cœur d’une église, puis l’absence du à sa disparition en Amérique du Sud et le message qu’elle lui avait laissé hier sur son répondeur. « J’ai besoin de te voir. » Une adresse, ni plus, ni moins. Elle avait choisi un lieu anodin mais tout public pour le forcer, lui, à venir comme Dieu l’avait fait et sentir ce poids du regard sur lui avec ce gout d’inacceptable. Elle voulait savoir s’il avait changé et dans ses iris, sans doute, voir son reflet à elle changé tout pareillement. Il est dit que le temps ne produit que des vieillards à défaut de sages, et si la sagesse c’était simplement accepter de ce remettre en cause et d’échapper aux chemins faciles que d’autres ont mille fois rabattu devant vous. Ils se sont connu à un carrefour et salués sur deux chemins pas si différents que cela. Il était à présent intéressant de se raconter le voyage.
Une carte postale n’a jamais la chaleur des mots.
Kurt Wagner X-Men Gamma
Nombre de messages : 478 Autre(s) identité(s) : Diablo
Pouvoirs : téléportation, adhésion aux parois, dissimulation dans le noir, queue préhensible, vision nocturne
Age du perso : 30 Date d'inscription : 25/11/2010
Sujet: Re: [Hotel CrossRoad] Became. PV Kurt Wagner Mer 29 Juin 2011 - 11:11
Il y avait des mois de cela, le mutant nommé Kurt Wagner avait fait une rencontre charnière, celle d'une jeune femme rousse aux airs de poupée trop fragile, aux yeux de fillette qui a trop vécu. Une simple rencontre au hasard de la vie qui l'avait mené à changer, radicalement. Elle n'était pourtant pas si extraordinaire que ça cette rouquine si charmante. Pas la plus futée, pas la plus jolie, pas la plus meurtrie. Non, elle n'avait rien de spécial au fond, hormis ce détail, cet infime détail. En elle il avait cru voir son reflet, un peu de son âme miroitant dans les yeux d'une inconnue qui était devenue son amie. Ils s'étaient à peine reparlé depuis, juste pour se dire des banalités. Il aurait presque put l'oublier si il l'avait voulu.
Aujourd'hui pourtant il allait la retrouver, boire avec elle un café. Il ne savait pas trop pourquoi maintenant, il ne savait pas trop si il devait vraiment y aller, mais il sentait qu'il le lui devait. Alors il s'était habillé en civil, dans ce costume marron qu'il affectionnait tant ces derniers temps. Il en avait marre de ce costume un peu trop moulant, de ce qu'il représentait également. Puis il avait appelé un taxi, et s'était mit à penser ou plutôt réfléchir, sur ce qu'il avait accomplit depuis cette rencontre un peu magique, dans la froideur d'une église.
Le principale changement avait été de prendre un élève, mais était-ce seulement une bonne chose. Aux yeux de Kurt cela ressemblait trop à un pas en arrière, non pas pour mieux sauter mais bel et bien pour reculer. Pourtant il n'avait cessé de s'éloigner de l'institut, du moins par l'esprit puis qu'il y avait toujours sa vie. Peut-être était-ce à cause de ses amis, sa seule véritable famille, qu'il restait là-bas, n'osant franchir le pas. Peut-être attendait-il la présence du professeur, pour pouvoir lui annoncer face à face son départ. Peut-être avait-il seulement peu de ce qui l'attendait, de ce nouveau tournant nécessaire à sa vie. C'était la première fois qu'il se sentait si lâche, lui qui avait affronté tout les dangers, risqué plus d'une fois sa vie pour des étrangers. Mais alors il était entouré de ses amis, ceux-là même dont il craignait que, une fois qu'ils sauraient, ils lui tournent le dos, comme avec d'autres ils avaient déjà fait.
Déjà le taxi s'arrêtait devant l'hôtel, le lieux du rendez-vous avec celle qui l'avait tant perturbé. Il avait au creux de l'estomac ce nœud de ceux qui craignent ce qui va venir, ce nœud qu'on appelle le trac. Quelques billets échangés, et le voilà qui se dirigeait vers son épreuve, car c'était bien là une épreuve à ses yeux, certain de décevoir ce petit bout de femme qui si jeune portait déjà la vie en elle. Oui, la décevoir d'avoir changé dans ses idées et de pourtant ne pas totalement l'assumer. Comment réagirait-elle en le voyant, en le sentant, si craintif face à l'inconnu, face à ce hasard qu'est la vie. Car c'était bien là la vraie vie, cette route sombre dont on ignore ce que nous réserve le prochain virage, cette route qu'à l'abri d'une vielle école, il n'avait jamais réellement emprunté.
Enfin il entrait dans le salon de thé, et subitement tout les regards se tournèrent vers lui, provoquant sur ses lèvres un sourire quand c'était des murmures qui s'échappaient de celles des autres. La première table devant laquelle il passa était occupée par deux femmes et leurs enfants respectifs, dont une petite fille qui regardait le mutant de ses yeux ronds. Il lui tira la langue avant de lui sourire, elle pouffa, la mère la serra contre elle en regardant le diable, la crainte dans le regard. Cette fois-ci le sourire du mutant devint triste, jamais les chose ne changeaient, et il ne faisait rien pour y aider, trop paralysé par sa peur mal placée. Se détournant de cette scène qui lui était familière mais pourtant douloureuse, il fouilla la salle du regard et enfin la trouva.
Elle ressemblait à une vrai femme, presque une bourgeoise, avec ses cheveux flamboyants ramenés en un chignon que son visage rond rendait moins sévère. Femme, voilà ce qu'il pensa en la voyant. Était-ce l'enfant qui grandissait en son sein, ou bien simplement le temps qui les avait séparés ? Mais elle semblait être la féminité pure, débordante. Ce fut avec un sourire retrouvé qu'il traversa le grand salon pour la rejoindre à cette table un peu à l'écart, les regards suivant sa traversé, tandis que pour s'amuser, et agacer son publique, il faisait battre l'air à sa queue de démon, l'appendice inhumain ondulant, fendant l'air comme l'aurait fait un ruban. Enfin il était face à elle, Caitlyn, dont il ne connaissait finalement que le prénom.
"Bonjour..."
Sa voix était aussi douce que son sourire, comme l'aurait été son regard si ses yeux n'avaient pas été ces deux amandes d'un jaune presque rayonnant. Il vint prendre délicatement la main de la jolie rousse dans la sienne, avant d'y déposer un baiser, comme il se devait de le faire avec l'aristocrate à laquelle elle ressemblait. Puis il prit place face à elle, ne la quittant plus du regard, son trac comme envolé, simplement content de la revoir enfin.
"Comment vas-tu ? Comment allez-vous plutôt ?"
Tout en se reprenant lui même il avait jeté un regard vers le ventre de son amie, bien qu'il lui fut dissimulé par la table délicatement nappé qui les séparait. Un bref coup d'œil avant de les replonger dans ceux de Cait tandis qu'une jeune femme venait lui demander ce qu'il désirait boire, la voix tremblante et le regard fuyant, ou plutôt cherchant une échappatoire, comme si elle avait cru que c'était son sang qu'il allait réclamer.
"Une pinte de bière allemande si vous avez, avec un café serré pour lui tenir compagnie."
La jeune sotte était repartie aussitôt la commande passée, et Kurt doutait qu'elle revienne le servir rapidement, mais après tout il n'était pas bien pressé, il avait tout son temps à consacrer à sa jeune amie enfin retrouvée, un temps bien trop court à n'en pas douter.
Caitlyn Elioth Neutre Beta
Nombre de messages : 260 Autre(s) identité(s) : Fuzzy, Buse Cendrée, Castor Roux
Pouvoirs : tranformation de la douleur en décharge électrique
Age du perso : 21 ans Date d'inscription : 28/03/2010
Sujet: Re: [Hotel CrossRoad] Became. PV Kurt Wagner Jeu 30 Juin 2011 - 19:25
Elle le vit traverser l’espace et elle fut au spectacle de son espièglerie. Au bout de quelques instants, elle ne put s’empêcher de sourire sans le far des convenances usuelles. Elle aimait ceux qui bousculaient les protocoles et qui s’imposaient, entier, dans la conversation comme dans les situations les plus emprunte de retenues. Le voir si à l’aise dans sa non humanité lui procurait une sorte de frisson fraternel qui était à la fois délicieux et rafraichissant dans ce temple dédié au non dits et au conformiste moquetté. Elle le trouvait beau, une beauté toute singulière. Peut-on danser avec le Diable parce qu’on le trouve séduisant ? Non c’est sans doute parce qu’on le trouve semblable à ce qui se tapit au fond de notre âme. Il osait et c’était formidable de le voir ainsi tout comme il était formidable de les voir étouffer dans leur carcan de convenances idiotes. Ce monde sommeille par manque d’imprudence, et Cait ne le savait que trop bien.
Une ombre passa dans le regard de Cait tendit que le diablotin orientait sa parade cursive vers la table. Les mots de Kyle lui revenaient en mémoire, des mots durs et emplit d’une vérité cruelle concernant les mutants « La peur de l’autre est le plus grand propagateur de haine de ce monde. Ceux qui ignorent cette peur deviennent les plus tolérants du monde…et les plus pacifistes. Pourquoi lutter par la violence quand on sait se comprendre par les mots ? ». Cait n’avait jamais réellement réfléchi au concept de mutanité, ni à une certaine philosophie existentialiste : tout cela la dépassait complètement et aussi surement que l’Art Moderne et ses illusions d’une réflexion géniale née d’une imposture à l’hypocrisie contagieuse. Nos vies n’étaient que des accidents en devenir, des trajectoires de balle dont la course s’arrêtait un jour où l’autre sans qu’on puisse avoir la preuve de l’avoir maitrisé de bout en bout. Cette fois ci, la Petite Rousse en avait la prétention. L’ombre s’évapora tendit que le farfadet prenait place. Elle lui offrit un sourire sincère se laissant embrassait la main « comme dans les films de vieux cons » qu’elle s’envoyait en divan comateux alors que le sommeil s’obstinait à la fuir.
« Hum Kurt…arrête ton vouvoiement…c’est pas parce que j’ai le ventre plus rond qu’j’ai choppé 10 ans dans les dents. Si c’est l’cas…au moins avec ta tronche, on risque pas d’me prendre pour ta grand-mère…c’est déjà ça de gagné »
Elle le laissa commander sa boisson tout en s’amusant une fois de plus des regards jetés à la dérobade sur leur table provenant de leurs eternels outragés et décida de ne pas laisser de silence gênant s’installer entre eux.
« Merci. »
Elle n’en dit pas plus, c’était inutile. Ce merci valait tous les discours. Il répondait à l’appel, ce qui était loin d’être évident alors qu’ils étaient presque étrangers finalement. D’un geste plein d’automatisme charmant et protecteur, elle caressa légèrement son ventre en souriant.
« C’est pour bientôt…ca sera une fille. Je m’souviens plus si j’te l’ai dis. »
Elle porta sa tasse de café aux lèvres et grimaça.
« Tsss Ca ne m’a pas manqué ça à New York…mais quel café de merde ! C’est pas El Gringo qui va l’chercher, c’est El Macdo ! Au moins au Brésil, y’avait du bon Kawa….hum…y’avait que ça là bas, malheureusement, en plus ...y’a que des pauvres la bas, t’imagine pas. Avec ce qu’ils claquent en Papier cul parfumé dans cet hotel, y’a d’quoi faire vivre 15 golios faméliques pendant 1 mois ! Du coup on relativise. »
Elle posa la tasse tout en soupirant d’un air très las.
« J’suis revenu ici parce que…j’sais pas…je crois que tu es l’un des seuls contacts qu’il me reste ici. Tu sais que je faisais un job pas très honnête mais…je crois que c’est bien pire que tu l’imagines. Je connais l’Institut Kurt, et pour cause…j’ai souvent été du mauvais coté de la frontière, t’vois. »
Elle laissa écouler un silence, le regard légèrement perdu dans le vague.
« je regrette rien…j’ai fais des choix, ils ne sont pas super tip top. T’en pis, j’ai joué, j’ai perdu. Dieu me jugera, personne d’autre n’a le droit de l’faire »
Elle reposa la main sur son ventre en baissant les yeux avec un sourire navré sur les lèvres.
« Mais la gamine, elle y est pour rien elle. J’aimerai qu’elle puisse faire ses propres choix…Mais j’suis fatiguée de m’battre toute seule. J’ai fais une dernière mission, j’ai été laissé pour morte mais j’suis sur qu’on m’laissera pas tranquille, c’est qu’une question de temps avant que les chiens de guerre me reniflent le fion. Le père de la gosse est morte. J’suis seule et j’ai nulle part ou aller. »
Elle leva ses iris vertes vers lui et planta son regard dans le sien avec une expression franche.
« Tu t’souviens de ce que tu m’avais dis quand on s’est rencontré au sujet de l’Institut ? »
Kurt Wagner X-Men Gamma
Nombre de messages : 478 Autre(s) identité(s) : Diablo
Pouvoirs : téléportation, adhésion aux parois, dissimulation dans le noir, queue préhensible, vision nocturne
Age du perso : 30 Date d'inscription : 25/11/2010
Sujet: Re: [Hotel CrossRoad] Became. PV Kurt Wagner Sam 9 Juil 2011 - 9:51
Kurt souriait sans vraiment s'en rendre compte, un sourire doux, chaleureux. Il avait sur Caitlyn un regard tendre, protecteur, des sentiments à l'égard de cette femme que leur seule et unique rencontre ne suffisait pourtant pas à expliquer. En quelques minutes partagées, il s'était forgé entre eux un lien étrange, réconfortant, sûrement pour l'un comme pour l'autre, qui était encore trop rare en ce monde, du moins pour lui. Il se souvenait de cet instant dans l'église avec une clarté surprenante. Un court instant la jeune femme avait eut peur en voyant la sombre silhouette du diable dans la maison de dieu, puis, en un instant tout aussi court, elle avait compris ce qu'il était et l'avait accepté sans compromis. C'était une réaction rare, même au sein de l'institut, quelque chose de précieux auquel l'elfe s'était raccroché depuis. Il existait en ce monde des être capable d'une acceptation instantanée, parfaite, inexpliquée.
Il s'était apprêté à la harceler des question habituelle, banale, en cas de retrouvailles, mais déjà son amie y répondait, sans qu'il n'ai rien eut à formuler. Le brésil donc, une mission dont il ne voulait rien savoir. Dont il ne devait rien savoir en réalité, car comme étaient les choses, si il était venu à apprendre la réalité des activité de la jolie rousse, il aurait dut s'y opposer, peut-être même la livrer aux autorités compétentes, une chose qu'il ne voulait pas faire, elle lui était si nécessaire en ces temps aussi sombres que troubles.
"Ce n'était encore qu'un enfant lorsque nous nous sommes rencontrés, mais je suis ravis d'apprendre qu'elle est devenue une fille depuis."
Un réponse qu'il avait placé le temps d'une pause de Cait, la laissant ensuite reprendre. Elle avait besoin de parler, c'était évident, sinon pourquoi l'aurait-elle appelé. Les activités illégales, la perte du père du bébé, Kurt perdit son habituel sourire, l'air désormais sincèrement désolé. En si peu de temps elle semblait avoir vécu plus de malheur que la vie ne devrait le permettre. Désormais le x-man regrettait de ne pas avoir cherché à la contacter plus souvent, de ne pas avoir cherché à la retrouver quand au fond de lui il savait qu'elle aurait eut besoin d'être soutenue.
"Je suis désolé pour la mort de ton ami... désolé aussi que tu ait due en arriver à de telles extrémités pour te sortir de tes ennuis..."
Il était sincère, comme toujours. Peut-être était-ce là son pouvoir le plus singulier, sa capacité à être, en toute circonstance, sincèrement empathique. Puis vint la question sur l'institut, sur ses propos lors de leur rencontre. Cette fois-ci le sourire fut un peu plus contrit, tandis qu'il recherchait dans sa mémoire les mots qu'il avait alors prononcé.
"J'ai dit bien des choses cette nuit-là. Rien de bien flatteur sur l'institut si je me souviens bien."
Il avait parlé de ce qu'était l'institut lorsqu'il y était entré. Une école avec peu d'élèves, jouant aux héros parce que c'était nécessaire à la protection des mutants, si peu nombreux alors. Puis il avait parlé de ce qu'elle était devenu, de la façon dont ses objectifs s'étaient dénaturés. Rares étaient les élèves qui finissaient par quitter l'institut pour s'intégrer réellement à la société, tandis que nombreux étaient les mutants criminels à l'intégrer pour échapper au courroux de la justice. Une réalité qui n'avait pas changée, et qui le gênait toujours, plus encore.
"Serais-tu entrain de demander asile ?"
De tout les gens peu recommandables que Kurt connaissait, dont la majorité étaient déjà à l'institut, Cait était certainement la seule pour qui le diablotin trouvait on ne peu plus logique de l'accueillir à l'école. C'était quelque chose dont, du moins selon lui, elle avait besoin, pour elle autant que pour son enfant à venir. Et si c'était bel et bien ce qu'elle lui demandait, il réalisait qu'elle était certainement la seule raison valable qui le ferait rester dans cet endroit qui le dérangeait chaque jour un peu plus.
Finalement la serveuse arriva plus tôt que ne l'avait escompter le mutant, déposant devant lui le café et la bière demandés, accompagnés de la note, avant de s'éloigner rapidement, non sans jeter un regard par dessus son épaule, d'abord sur lui puis sur la rousse, se demandant certainement si elle était mutante aussi, ou bien comment elle faisait pour supporter de côtoyer un être si différent.
Caitlyn Elioth Neutre Beta
Nombre de messages : 260 Autre(s) identité(s) : Fuzzy, Buse Cendrée, Castor Roux
Pouvoirs : tranformation de la douleur en décharge électrique
Age du perso : 21 ans Date d'inscription : 28/03/2010
Sujet: Re: [Hotel CrossRoad] Became. PV Kurt Wagner Mar 12 Juil 2011 - 8:11
Les gens ne nous surprennent pas, enfin ceux qui ne nous sont rien. On attend d'eux qu'ils meublent cet espace qui nous est dédié. Ils passent et repassent puis disparaissent sans qu'on prête une réelle importance. Ils ne deviennent vivant que dans l'extraordinaire, dans l'ordinaire, ils se contentent de décorer. Cette serveuse avait le visage d'un milliard d'humains, un milliard de peur et d’incompréhension. C'est ce visage là que parfois Cait aurait aimé écorner et modifier. Le déstructurer à la manière d'un Dali juste pour l'exposer au reste de la meute avec comme légende de "voir au delà du miroir. Ce qui n'est pas nous n'est pas forcément dangereux, ce qui est différent n'est pas inné : ca le devient car c'est vous même qui y voyez le concept de différence par rapport à votre normalité : à la base, elle était vous, à l'arrivé : elle le reste." Elle la fixa une légère seconde puis avec malice lui fit signe de dégager d'une min lasse comme on révoque un laquais ou on chasse une mouche à merde désireuse de déposer sont infect progéniture sur votre pique-nique estival. Elle y ajouta une légère décharge électrique qui prit la forme un arc bleuté sautillant entre ses doigts. Elle aurait pu s'abstenir, elle le fit par perfidie, accompagnant la démonstration d'une signature de non conformité de la race d'un sourire carnassier et d'un hochement de tête amusé devant la fuite rapide de cette dernière. Elle porta doucement une main ingénue à ses lèvres rosés avant de conclure à l'intention de son invité.
Et ben, elle aura un truc intéressant à raconter à son Raoul avant la culbute du samedi soir. Pikatchu roux et le diable qui se pète la ruche dans son claque, c'est pas tous les soirs...j'adore ses regards posés sur nous...nan, sans dec...j'adore ça, ils me donnent encore plus l'envie de justifier mon existence, de leur imposer par la force ce que j'suis. J'conçois qu'ca puisse être lourd parfois, mais ça nous force à être plus fort : ça c'est pas un mal. Ils nous voient comme des aberrations qu'on peut corriger, ils oublient que c'est de l'imperfection que né l'chef d’œuvre. Bon certes, j'aurai aimé un tantinet plus de rembourrage dans mon décolleté pour peaufiner l'tout mais quoi, hein...y'a bien des mutos gonfleur de nibars il parait ! Si si ! j'te jure, j'en ai rencontré ! Elle parti d'un rire léger et ravissant, elle se sentait bien avec lui mais il lui restait à aller jusqu'au bout des choses.
Oui...j'demande asile et j'ai une autre raison d'le faire. Je sais que tu vas comprendre de quoi j'parle et j'aimerai que tu gardes à l'esprit ce qu'ca implique que je te le dise..j'veux dire..ce que ça implique pour moi en terme d’espérance de vie et de dangerosité d'la chose. A personne d'autre je n'pourrais confier un truc aussi énorme. Ca implique que j'te fasse confiance à 200 %...
Kurt.....kshhhh kshhh...JE SUIS TON PERE !!! ..... Elle le regarda avec des yeux ronds puis baissa le regard en riant légèrement.
Bordeeeeel.....c'est vrai qu'j'ai un humour merdique.....
Elle passa la main dans ses cheveux d'un air embarrassé puis mis ses coudes sur la table en le regardant droit dans les yeux.
Je suis une criminelle, j'ai beaucoup de sang sur les mains. J'appartenais à un groupe terroriste nommé les maraudeurs avec un rang assez élevé dans la hiérarchie. Cette organisation est dirigé par un dénommé Sinistre. Je collaborerais pleinement avec l'Institut en vous donnant toutes les informations dans le but de le mettre hors d'état de nuire définitivement . En échange je veux votre protection à l'Institut et tous les soins nécessaire pour mon bébé à venir.
Elle laissa passer un silence puis sortit de sa poche un petit boitier qu'elle garda en main avant d'actionner un bouton. Un compte à rebours en affichage numérique apparut alors en réponse.
J'ai toujours été une pro, Kurt, et je le reste. Ceci est un déclencheur à pression métrique que je viens d'enclencher. J'ai confiance en toi mais pas trop en l'Institut....et comme tu es l'Institut...tu m'excuseras de retrouver certains ...réflexes. Ce gadget actionne des charges explosifs planqués dans quatre grands building de New York, bourré de foutus connards. Vois ça comme de la négociation au cas où l'idée farfelu vous viendrait de m'coller au BAM ou dans une de vos cellules de l'Institut. On a 72 heures devant nous avant que ca pète. J'suis pas fier de faire ça, surtout à toi, mais j'suis dans une situation où je ne peux rien faire d'autre que jouer ma life aux cartes...
Kurt Wagner X-Men Gamma
Nombre de messages : 478 Autre(s) identité(s) : Diablo
Pouvoirs : téléportation, adhésion aux parois, dissimulation dans le noir, queue préhensible, vision nocturne
Age du perso : 30 Date d'inscription : 25/11/2010
Sujet: Re: [Hotel CrossRoad] Became. PV Kurt Wagner Mar 12 Juil 2011 - 11:12
Toute personne possède en lui le potentiel de décevoir l'autre, la seule chose qui nous différencie les uns des autres c'est notre capacité à exploiter ou non ce potentiel. Une vérité banale, comme tant d'autre, qui une nouvelle fois allait se vérifier. Ce jour là Kurt n'eut pas longtemps à attendre... Pourquoi avait-elle fait ça ? Quel intérêt trouvait-elle à provoquer la crainte quand au fond elle savait que c'était tout à fait inutile, purement mesquin.
La démonstration de pouvoirs faite à cette serveuse dont le seul crime était d'être comme la grande majorité des Hommes, effrayée par ce qu'elle ne comprenait pas, n'avait aucune justification, aucun intérêt, pas même comique, aux yeux du diable indigo dont le regard c'était durcit et le visage refermé. Face à beaucoup il se serait levé et serait partit. Penser que la force que donnai aux mutants cette incompréhension résidait dans une démonstration de supériorité était absurde, à la limite du ridicule. Le véritable pied de nez c'était de répondre à cette peur par un sourire chaleureux, un mot agréable peut-être même une invitation à diner, bien que pour ça il aurait fallut que la serveuse soit vraiment jolie. Il s'apprêtait à rappeler la jeune rouquine à l'ordre, lui faire remarquer son désaccord, lorsqu'elle reprit la parole, n'arrachant pas même un sourire à un Kurt déçut avec sa référence à Vador. Puis venait la demi-confession, l'aveu du sang et du besoin de protection.
C'était là des choses que le X-man comprenait, qu'il était près à accorder, sous le simple prétexte que c'était elle, et parce qu'il savait qu'avec un peu d'effort elle pouvait devenir une femme réellement bien. Alors pourquoi sortir ce détonateur, pourquoi menacer quand elle n'avait qu'à demander ? Étrangement c'était ça qui fit sourire de nouveau l'elfe.
"Et là je suis censé paniquer et te dire que toute tes conditions seront acceptées sous la menace je suppose ?"
Ce fut paisiblement qu'il prit une bonne gorgée de sa bière, bien trop fade pour son palais allemand. Puis, après un soupir de contentement, il replongea son regard dans celui de Caitlyn,
"On va prendre les choses dans l'ordre veux-tu ? D'abord ce que tu as fait à la serveuse. Tu ferais mieux d'éviter à l'avenir, c'est ce genre de réaction idiotes qui renforcent la crainte qu'ils ont de nous, qui prouve que nous ne valons pas mieux qu'eux. C'est un comportement bien plus insidieux que la réaction de peur qu'ils ont, et qui agit bien plus profondément que les actes de terrorisme qui ont eut lieux récemment. Mais surtout c'est indigne de toi, de la jeune femme que j'ai rencontré dans cette église, celle dont instantanément j'ai eut envie d'être l'ami. Elle a sut que tu étais mutante à l'instant où je me suis assis en face de toi, tu t'en doutes. C'est idiot je sais, mais pour la plupart il n'y a qu'un mutant pour pouvoir côtoyer quelqu'un qui a mon physique. Bien sûr nous savons que c'est faux, moi plus que toi de toute évidence, que des gens sans mutations peuvent avoir l'intelligence de chercher à comprendre ce que je suis, à connaître qui je suis. Mais la peur impose des raisonnements illogiques, simplistes. Ce que tu ne considère que comme une simple démonstration de ce que tu es, elle l'a perçut comme une menace... "
Une nouvelle gorgée, qui cette fois laissa sur ses lèvres des traces blanches de mousse qu'il essuya délicatement avec la serviette à disposition sur la table.
"Tu es plus intelligente que ça, mais abordons le véritable sujet de notre rencontre. Dire que j'ai cru que c'était pour le plaisir de ma conversation... Enfin, passons. Si ce que tu me dis est vrai, que tu es prête à trahir Sinistre pour protéger ton enfant, tu fais preuve de plus de courage que n'importe lequel de ses maraudeurs avant toi. Mais bon, même sans les informations l'institut t'aurais ouvert ses portes. Bien sûr ta condition sera particulière, tu seras surveillée, mise à l'épreuve en quelque sorte. Nous sommes peut-être les gentils mais pas complétement naïfs non plus. Pour ce qui est des soins pour ton enfant c'est une évidence, pas une faveur que l'on te ferait ou une clause à ta rédemption. Tu dois avoir une piètre opinion de moi pour penser que je laisserais un nouveau né sans soins, ou que je puisse être ami avec des gens qui le feraient."
Il poussa un nouveau soupir, posant son regard sur le fameux dispositif.
"Bien sûr tu as conscience qu'en deux secondes je peux te neutraliser en te forçant à maintenir la pressions sur ton jouet, t'emmener à l'institut et qu'à partir de là on mettrait moins d'une heure à retrouver les bombes à partir du signal puis à les désamorcer. C'est le soucis quand il y a un peu plus d'une centaine de mutants qui vivent sous le même toit. Il y a beaucoup de chance qu'il y ait parmi eux des téléporteurs, des technopathes et des cyberpathes, le tout rendant ce type de menace tout à fait superflu. Mais bon vu que nous sommes amis, on va passer l'étape de la violence et de l'humiliation. Ça m'évitera aussi de te voir enfermer dans une cellule, ce serait particulièrement déplaisant. Au lieu de ça je vais espérer que tu comprennes que ton meilleurs atout ce ne sont pas ces bombes mais bel et bien notre amitié, qui te garantit une sorte d'immunité pour peu que j'ai envie de la demander pour toi. Une envie qui risque de me passer si tu me traites un peu trop souvent comme un adversaire."
D'un signe de main il fit signe à la serveuse de venir à leur table, ce que la femme fit rapidement, certainement craintif de recevoir un nouveau coup de jus si elle avait le malheur de les faire attendre.
"Mademoiselle, pourriez-vous m'apporter deux spéculos pour accompagner mon café ? -B..bien entendu m...monsieur. -Prenez votre temps surtout, rien ne presse, mais si vous accompagnez mes biscuits d'un sourire vous feriez de moi un homme comblé."
Concluant sur un clin d'œil il laissa la jeune femme repartir, les joues rosies.
"je disais donc ? Ah oui, tu es la bienvenue, ton enfant aussi, ça va de soi, mais il va falloir revoir tes méthodes auquel cas ce n'est pas l'institut ou Sinistre qui te poseront problèmes mais bel et bien moi. Je déteste être déçut par les gens que j'aime."
Durant tout son discours il n'avait pas haussé une fois le ton, pas laissé paraître une seconde qu'il était tendu, et ce fut avec un sourire qu'il conclu, prenant la dernière gorgée de son demi.
Caitlyn Elioth Neutre Beta
Nombre de messages : 260 Autre(s) identité(s) : Fuzzy, Buse Cendrée, Castor Roux
Pouvoirs : tranformation de la douleur en décharge électrique
Age du perso : 21 ans Date d'inscription : 28/03/2010
Elle leva le bras et le replia vers le visage, l'appareil toujours en sa main et touchant à présent son front. Tout en faisant elle ne quittait pas le jeune homme du regard. Un regard pénétrant et véritablement énigmatique où les ombres semblaient danser quelques rites tribales oubliés aux lueurs d'un feu émeraude. Elle resta ainsi presque une minute comme complice d'un jeu d'immobilité ou le premier rompant le suspens se verrait déclaré perdant. L'ambiance fort pesante pour ce microcosme semblait se colorer en un million de futurs potentiels partant tous de ce même instant de rapport de force : ce fameux carrefour incertain ouvrant vers une multitude de peut-être tous radicalement différent les uns des autres.
Avec de gestes lents, infiniment calculés mais qui ne ressemblaient qu'à elle et avec l'aide d'un sourire s'esquissant plein d'une malice tinté de désespérance, elle ouvrit la paume de la main, le pousse toujours fixé le détonateur. De son autre main cachée sous la table, elle actionna le dispositif à aiguille raccordé sur son poignet en faisant jaillir la pointe afin d'être prête à s'entailler pour entamer l'amorce de son pouvoir.
Elle reteint son souffle et brusquement décolla son pousse du détonateur. Le silence qui suivit en fut assourdissant, le temps lui même semblait s'être brisé par ce geste plein de conséquences. Elle reprit sa respiration et roula des yeux énorme à l'intention de Kurt tout en s'écriant "KABOUMMMMMMM !!!!!!" Puis partant d'un rire léger, elle balança l'appareil dans l'assiette à tasse à café du diablotin. Sur l'affichage, un rappeur endiablé dansait la maggarena avec l'inscription digitale "Ready to Party" en fond d'écran. La voix de la petite rousse commenta.
" 2 $ sur ebay...si tu veux, j'te l'donne....ça sera ton trophée du jour à Top Bluffe...T'as les roubignolles an acier trempé, Kurt Wagner..." Elle s'avança vers lui, soudain très sérieuse et murmura à voix basse.
" Maintenant, écoute...J'crois pas dans les beaux discours intégrationnistes de pépé roulette et je sais qu'au fond de toi, t'en doute un peu aussi, alors ne t'avise pas à me resservir une soupe trop tiede sur "on est tous des freres ". c'est pas l'cas, ca l'a jamais été et ca ne l'sera jamais. Cette serveuse...je m'en cogne mais je ne lui aurais pas fait de mal pour autant. Cependant, si je n'avais pas fait mon tour de passe passe, j'sais pas, peut être qu'elle m'aurait moins montré de respect. C'est pas vraiment un problème de respect...c'est juste que...bordel, Kurt OUVRE LES YEUX ! Si tu ne te montre pas un peu menaçant, on te persécute, c'est pas le but premier de leur faire peur, c'est juste le but qu'ils me foutent la paix..qu'ils..qu'ils ne me fassent plus d'mal ! J'préfère qu'on ai peur d'moi plutot qu'on m'fasse souffrir et t'as surement une vague idée de combien on peut souffrir dans note cas, non ? Ne m'blame pas pour ce que j'sais pas faire : on m'a jamais appris qu'à me défendre, on n'a jamais fait que m'attaquer. Vas pas m'blamer de ne pas savoir tendre l'autre joue alors que j'ai les joues en sang à force de me manger des pains. J'suis loin d'être idiote, j'sais qu'c'est pas une bonne solution d'effrayer pour avoir la paix, mais c'est la seule que j'ai et la seule qui ai tenue la route pour moi jusqu'ici. J'ai pas l'temps d'apprendre à aimer les autres ou que les autres m'aiment...j'ai pas l'temps tout court. C'est pareil pour ce petit bluffe...j'ai plus d'amis Kurt, plus personne, la notion de confiance dans mon taff, j'sais même pas ce que c'est. Alors ok, j'ai des choses à apprendre, et j'suis loin d'etre fermée au dialogue mais...pour le coup, j'crois qu'on en a à apprendre tous les deux mon pote. T'es pas un adversaire, crétin, sinon, j'serai pas là mais j'ai confiance en personne et j'suis paumée : ça tu peux l'comprendre cinq minutes ou non ? C'est juste que...merde..j'sais pas comment m'y prendre autrement...je suis une rolling Stone depuis mes 15 piges, ma vie est cramée de toute part. Mais celle de la gamine...c'est TOUT ce qui compte à présent, je veux lui éviter d'avoir...d'avoir.. une vie aussi merdique que celle de sa conne de mère." Elle ferma un instant les yeux laissant ses lèvres trembler quelque peu puis maitrisant ce spasme elle se retira et s'adossa à nouveau contre sa chaise.
Kurt Wagner X-Men Gamma
Nombre de messages : 478 Autre(s) identité(s) : Diablo
Pouvoirs : téléportation, adhésion aux parois, dissimulation dans le noir, queue préhensible, vision nocturne
Age du perso : 30 Date d'inscription : 25/11/2010
Sujet: Re: [Hotel CrossRoad] Became. PV Kurt Wagner Jeu 21 Juil 2011 - 10:41
Le silence, entaché bien sûr du bruit ambiant des conversations incessantes et ô combien futiles en comparaison de la scène qui se déroulait dans ce salon de thé. Le silence insoutenable de deux êtres s'estimant, s'aimant certainement un peu, mais pourtant se défiant. Kurt observait son amie, mais l'était-elle encore, ne serait-ce qu'un peu. Chacun de ses gestes, son regard, la tension qui l'habitait et qui ne faisait que refléter celle qui tiraillait le mutant. Mutant dont le cœur dont si peu voulaient croire l'existence s'arrêta un instant alors que le pouce fragile de la nymphe se relâchait, libérant la pression qui écartait jusqu'alors le danger. Puis vint le "Kaboom" qui fit sursauter le diable autant que se retourner tout les visages vers la table. Oui, Kurt Wagner sursauta, paniqua même un instant avant de voir dans l'assiette de la belle la supercherie. Ses mots avaient été plus grands que la réalité. Comment aurait-il put la téléporter hors d'ici en sachant que ce geste mettrait sans nul doute fin à l'existence de cet enfant qui grandissait en son sein, cet enfant qu'il aimait déjà de par le simple fait qu'il était celui de cette femme qu'il voulait croire son amie ? Puis il y eut un soupir, un seul, avant qu'il n'écoute cette femme en détresse.
Bien sûr il comprenait, bien sûr il compatissait, mais il ne partageait pas. La douleur peut-être un peu, mais ce qu'elle tirait de cette douleur, ce qu'elle apprenait de sa vie pleine de peur. Non, ça il ne l'acceptait pas, ne le voulait pas. Bien sûr, elle avait le droit de ne faire confiance à personne, peut-être était-elle même la dernière en qui elle croyait. Mais comment dire qu'on veut le meilleur pour son enfant et pourtant se préparer à l'élever pour un monde de violence, de peur et de combats inutiles ?
"Calme toi... C'est mauvais pour ton enfant."
Oui l'argument bateau, marteau, stupide et vide. Il fallait l'excuser le petit diable, il avait besoin de temps, peu mais de temps tout de même.
"Tu sais ta gamine, sa mère n'est pas si conne qu'elle veut bien le croire. Tu viens me demander de l'aide au moment où tu en as le plus besoin, ce n'est pas de la bêtise et très loin d'être de la faiblesse. Tu fais le bon choix, le seul choix viable. Pas de venir à l'institut, je te rassure, mais de te tourner vers moi. Je ne dis pas que je suis le seul à pouvoir t'aider, mais du peux que je sais je suis le seul que tu connaisse."
Il marqua une pause, et but une gorgée de son café, petite car il attendait toujours ses biscuits.
"Tu m'as fait peur quand même... J'aurais jamais put nous téléporter tout les deux vu ton état, ça aurait été dangereux pour le bébé..."
Il fallait qu'il le dise, et il le fit avec un soulagement palpable, relevant les yeux de sa tasse pour les plonger dans ceux de la rousse. Il souriait de nouveau, de ce sourire chaleureux, profondément humain, dont la plus part étaient dépourvus.
"Ce n'est pas aujourd'hui, certainement pas ici, que je réussirais à te convaincre que le respect et la crainte ne vont pas ensemble. Ce n'est pas non plus maintenant que je pourrais te rassurer quant à l'avenir, le tien comme celui de la petite. Mais il me reste un chose que je peux t'assurer sans plus attendre c'est que tu n'es pas dépourvue d'amis. Tu en as au moins un, ici, en face de toi, qui ne demande qu'une chose, pouvoir t'aider. Soyons clairs, l'institut est une chose, et j'avoue ne plus vraiment y croire, plus comme avant. Mais si je te propose d'y venir c'est avant tout parce que moi j'y suis, qu'il m'y reste mes plus chers amis et qu'avec eux, ou même malgré eux, je pourrais t'y protéger, veiller sur toi et sur ta grossesse. Je sais, c'est étrange, nous ne nous sommes vu qu'une fois, appelés pas beaucoup plus, mais voilà. Quelques mots échangés avec toi et je me suis vu transformé, parce que tu m'as fait prendre conscience de mes doutes, certes, mais aussi parce que je t'ai immédiatement aimé. Non ne panique pas, je ne parle pas de cet amour là. Tu m'attire à peu près autant qu'un porte. Pas que tu ne sois pas jolie, mais ce n'est pas ce que je ressens pour toi. Non, j'ai aimé ce que j'ai vu de ton âme, de cette bonté que tu refuse pourtant d'accepter. De ta fragilité comme de la force avec laquelle tu lutte contre. Alors oui, tu as fait des choix merdiques, et puis quoi ? Après tout Jésus se baladait bien avec une pute au bras, on a tous le droit à l'erreur."
Il poussa un nouveau soupir en regardant au plafond. Les mots venaient mais pas comme il fallait. C'était frustrant.
"Pour un ancien prêtre je fais un orateur pitoyable. Ce que je veux dire c'est que ce qui est bien dans les choix c'est qu'il s'en présente toujours de nouveaux. Tu peux changer, si tu le veux, mais ne te mets pas en tête de le faire pour ta gosse, faut que ce soit avant tout pour toi, sinon elle le sentira, c'est comme ça. Si tu décide de tenter de faire les bons choix, je t'aiderais du mieux que je peux, mais je peux aussi me tromper alors on se plantera à deux. Et sinon ? Bah je t'aiderai quand même, parce que je suis une bonne pâte, mais ce sera pas pareil, je t'épaulerais pas. Tu comprends ?"
Décidément ce n'était pas très clair, mais la journée était jeune, si il le fallait il avait bien des heures pour mieux s'exprimer.
Caitlyn Elioth Neutre Beta
Nombre de messages : 260 Autre(s) identité(s) : Fuzzy, Buse Cendrée, Castor Roux
Pouvoirs : tranformation de la douleur en décharge électrique
Age du perso : 21 ans Date d'inscription : 28/03/2010
Sujet: Re: [Hotel CrossRoad] Became. PV Kurt Wagner Jeu 28 Juil 2011 - 8:11
Caitlyn l'écouta la mine grave, religieusement pour ainsi dire. Kurt même s'il semblait jongler avec ses mots ainsi qu'il procéderait des burnes enflammées d'un dragon susceptible, savait trouver les mots que la Petite Rousse comprenait. Rien d’étonnant à cette compréhension pour quelqu'un capable d'utiliser 9 adverbes, 15 adjectifs et 4 subordonnées pour expliquer à son compagnon pourquoi il manquait une page d'une édition originale et signée de Guerre et Paix de "Tolstoit" comme elle le disait si bien, un jour de pénurie de papier hygiénique aux toilettes ( dont la pointe de l'argumentation se parachevait dans un "tain, c'est pas grave, on va le chopper et on lui refera signer un autre truc, pourquoi il publie pas en Ebook cet abrutit aussi !"). Elle laissa dont passer un bref silence et lui adressa un étrange sourire qui ressemblait à celui d'une musaraigne devant un gros bout de fromage ce qui la rendait...comment dire...plus proche du pokémon séducteur que de la james bond girl. Puis elle se leva de manière énigmatique avant de faire le tour de la table, attirant une fois de plus tous les regards des convives sur leur petit théâtre "Mutant Tonight !". Parvenu près de Kurt, elle passa derrière lui et l'entoura affectueusement de ses bras lui enserrant le torse pour poser sa tete et sa crinière rousse contre sa joue. Elle lui déposa alors un baiser sonore sur le front en un geste tendre avant de lui murmurer à l'oreille.
Je te fais confiance bien plus qu'tu l'crois msieur ! La vie de ma fille c'est mon trésor et j'serai capable de tout pour la préserver. C'est toi mon "personnal Jesus"... Ce que j'ai tient dans une petite valise, ca et une gratte que j'ai "emprunté" c"matin dans un magasin de musicos, j'peux pas vivre sans ma musique. Je crèche entre un gros boeuf qui mate des pornos toute la nuit dans la chambre 304 et un âne geek qui a tenté de faire un trou dans l'mur de ma douche pour vérifier si j'étais pas un alien genre "V" dans la chambre 306 du motel " K Sauce" a 10 bornes d'ici. Je te mentirai en t'disant que la protection de l'Institut j'm'en bat l'oeil, c'est clair que ca va m'aider mais cependant j'veux qu'tu comprennes que c'est surtout parce que, toi, tu y es que j'y vais...C'est ca qui m'importe, t'es quelqu'un de bien Kurt, je te l'ai déjà dis dans cette église, je te l'répète parce qu'à force de ne pas dire les choses importantes, on finit par les oublier et les croire sans valeur. Deux choses ont de l'importance maintenant.
Est-ce qu'il y a le Wi Fi a l'institut ?J'peux prendre ton Lit ? On peut fumer des joins ? ah non..merde j'ai plus l'droit..
Secondo : je te veux comme parrain de la gamine et c'est pas discutable. ... Heu.. Y'a un troisième truc... Dis ? J'ai plus une thune pour payer mon café, tu peux m'inviter ???
Elle le regardait avec des grand yeux ronds de chat de manière qu'il soit impossible de savoir si elle plaisantait ou si elle disait effectivement la vérité. Ceux qui la connaissait un minimum aurait pu vous le dire : Cait était ainsi capable de passer de la femme marquée par les aléas stigmatisantes de la vie à la gamine espiègle à l'improbable sérieux.
Kurt Wagner X-Men Gamma
Nombre de messages : 478 Autre(s) identité(s) : Diablo
Pouvoirs : téléportation, adhésion aux parois, dissimulation dans le noir, queue préhensible, vision nocturne
Age du perso : 30 Date d'inscription : 25/11/2010
Sujet: Re: [Hotel CrossRoad] Became. PV Kurt Wagner Dim 31 Juil 2011 - 8:20
"L'amitié ne rend pas le malheur plus léger, mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids et ouvre les portes de l'apaisement."
Tahar Ben Jelloun
Kurt pensait à cette citation d'un livre qu'il avait lut il y a longtemps alors qu'il écoutait presque religieusement la petite rouquine qui lui faisait face. Qu'en était-il lorsque les deux amis, chacun à sa façon, se retrouvaient meurtris ? Quand l'un avait une détresse plus grande que l'autre ? L'autre devenait-il égoïste de penser à ses ennuis ? De vouloir les partager aussi avec cet ami ? Pour le moment la réponse semblait être oui. Alors le diablotin écoutait en souriant avec cette douceur qui lui était propre, qui semblait surnaturelle sur son visage qui ne l'était pas moins. Il s'efforçait d'oublier le bruit des remarques et autres sons de chaises provoqués par le départ pressé des badots répugnés par cette démonstration d'affection que fut le baiser de la belle sur le front de la bête.
"Pour ce qui est d'être le parrain de ta fille je me vexerait de ne pas l'être. Mais en échange je veux que tu promette de ne pas mourir tout de suite. Je suis pas prêt à élever un enfant."
Tout en répondant, mi sérieux mi plaisantin, il avait posé sur les bras de Cait ses étranges mains, voulant, semblait-il, prolonger le câlin.
"Pour le Wi-Fi tu serais surprise. On a la meilleur connexion du pays ou pas loin. J'ai moi même quatre téraoctets de films et dans le tas un nombre incommensurable de scheize."
Avec un petit rire l'elfe se leva alors, sortant de la poche arrière de son pantalon quelques billets qui suffiraient à payer l'addition. La serveuse pourrait alors garder la monnaie car déjà Kurt prévoyait de partir.
"Tu préfères passer chercher tes affaires d'abord on aller payer la guitare ?"
Ce serait son cadeau de bienvenue, ça et la surprise qu'il réservait à Cait lorsqu'ils iraient chercher ses maigres possessions.
[HRP : c'est un peu...enfin désolé...]
Caitlyn Elioth Neutre Beta
Nombre de messages : 260 Autre(s) identité(s) : Fuzzy, Buse Cendrée, Castor Roux
Pouvoirs : tranformation de la douleur en décharge électrique
Age du perso : 21 ans Date d'inscription : 28/03/2010
Sujet: Re: [Hotel CrossRoad] Became. PV Kurt Wagner Ven 5 Aoû 2011 - 7:24
Payer la guitare...
Tout en se laissant envelopper par le câlin de l'elfe, la petite rousse répéta ces mots comme si ils étaient si incongrus qu'ils en prenaient une sonorité de langue étrangère. Depuis qu'elle avait pris un train de vie de Jet setter avec Dimitry, la notion d'argent devenait très floue à ses yeux, un comble pour quelqu'un qui avait vécue une partie de sa jeunesse dans la rue. On finit par s'habituer à un certain train de vie, même si on s'en défend.
Tain...dire qu'y'a une période, c'est les Beattles entier qu'j'aurai pu me payer, les cercueils de Harrison et Lenon inclus ! Tu sais quoi ? La fortune c'est comme les pucelages : il s'en perd tous les jours, et on en retrouve très rarement...Bahhh...Il parait qu'j'ai un petit talent de styliste (Sans doute l'une des plus grosse contre vérité que Cait ai pu sortir dans sa vie, elle qui pensait que le bleu foncé se mariait idéalement au jaune poussin)...Peut-être que je gagnerai de la thune en redessinant les costumes de l'équipe à Papy Roulette.
Elle posa sa joue sur une de mains de l'Elfe en soupirant. Quelque chose en elle remuait et ce n'était certainement pas sa fille qui s'amusait prendre son ventre pour un terrain de squash, non c'était plus viscéral et étouffée. Elle ferait tout pour assurer le futur de sa progéniture et même descendre en Enfer pour tirer le diable par la fourche et c'est exactement ce qu'elle faisait. Elle appréciait énormément Kurt mais devait se référer à son plan, au PLAN qui leur permettrait de regagner à elle et sa petite famille, ce que des montagnes de frics ne pouvaient pas leur permettre d'acheter : la liberté. Quelque part elle abusait Kurt, elle abusait un homme qu'elle jugeait être "bon et juste", mais personne ne pouvait les comprendre, Dimitry et elle parce que ca avait toujours ete ainsi : eux contre le monde entier. l'Institut était une étape, certes chiante aux yeux de la Rousse mais cette conversation où transpirait toute la bonté de celui qui se nommait son ami était encore plus éprouvante. Cette main tendue. Elle venait trop tard. Cette décision ne lui revenait plus entièrement, c'était sa fille qui lui dictait ses actes, et celle ci voulait vivre. Mais Cait savait jouer la comédie, c'était là un de ses rares talents et jouer la désespérée n'était pas si difficile car après tout, elle etait réellement désespérée.
L'idée lui vint qu'un jour peut être elle trouverait la force de s'ouvrir à Kurt de ce projet fou qu'ils avaient mis en branle : tuer celui qui tenait les ficelles dans l'ombre, atomiser Sinistre. Mais c'était trop tôt, trop tôt et trop dangereux. Joy savait ce qu'il faisait, ce gros fils de P... avait médité 200 ans sur sa vengeance, il savait EXACTEMENT ce qu'il faisait et ce qu'il pouvait offrir en échange pour avoir les pièce du piège qu'il refermait doucement sur sa Némésis. Dimitry et elle étaient des pièces, l'Institut aussi.
Pour l'heure , elle étouffera ces états d’âme et comme elle l'avait jurer autrefois dans l'ombre d'une chambre à une heure tardive de la nuit à son compagnon " sa main ne tremblera plus". Pour mettre fin à ses débats intérieurs, elle déposa un baiser furtif sur la main du farfadet avant de se lever de table afin de le suivre.
Je te rembourserai des que je peux pour la gratte...
Pourquoi les choses sont elles toujours si compliquées ?
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: [Hotel CrossRoad] Became. PV Kurt Wagner