Promenons-nous dans les bois... [ouvert]

C'était la fin de l'après midi. Andrej sortait du métro Broadway-Lafayette. Le ciel était à peine voilé par quelques altostratus, la soirée s'annonçait douce. Il entreprit de remonter Broadway et de flâner jusque Time Square, ça lui ferait une belle balade avant de retourner au squat puant de Mutant Town. Rien que l'idée de retourner dans ce quartier le déprimait. S'il ne risquait pas de finir au trou au moindre contrôle d'identité, il sortirait plus souvent du District X. Mais pour le moment, il doit adopter un profil bas. Même une promenade anodine comme celle-ci pouvait le conduire à une somme de problèmes qu'il ne connaissait que trop bien.

Il marchait lentement, autant pour profiter que pour être prudent à ce qu'il pouvait lui arriver. Cela faisait une petite demie heure qu'il remontait l'avenue ainsi, et il arrivait près de Union Square. Là, d'une ruelle entre les 15ème et 16ème rue, il perçut la rumeur d'une dispute. Il ralentit et alla s'appuyer sur un mur à l'angle de la ruelle, laissant traîner ses oreilles. Dans une ville comme New York, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver. Et pour un opportuniste comme Andrej, une bagarre qui dégénère peut très bien rapporter son lot de bonnes choses. Il tourna la tête de côté, pour mieux tendre l'oreille. Il arrivait maintenant à distinguer des bribes de conversation...

Spoiler:

Talia Wagner se baladait depuis le début d'après midi dans les rues de New York. Grâce à sa montre holographique et à son petit salaire qu'elle ne dépensait jamais puisqu'elle était nourrie et logée à l'institut elle avait pu faire du shopping sans encombre. Elle se sentait bien, vraiment bien! Elle était seule mais elle en avait bien besoin. Après avoir atterrit dans un monde inconnue, dû s'occuper d'élèves à l'institut et s'être fait des frayeurs impossible pour retrouver son amie disparue elle avait décidé qu'elle devait se détendre... seule.

Malheureusement, et comme Talia avait pu le remarquer ces dernier temps, on ne fait pas toujours, voir jamais, ce qu'on veut en ce bas monde.

- Hep m'amzelle! Z'êtes bien belle!

Talia fit mine de n'avoir rien entendu et traça son chemin.

- Oh m'amzelle j'vous cause là!!

Toujours aucune réaction de la mutante.

- Put** mais j'te cause la grosse!

Elle sentit un bras se poser sur son épaule.

*La grosse?? Mais quel co***rd !*

Nocturne attrapa le bras de l'inconnu et le fit basculer par dessus son épaule. Elle put alors voir de qui il s'agissait. Dans les 1m75, fin, peu musclé et une casquette sur la tête il avait l'air d'une racaille tout droit sorti d'un cliché... Elle détestait ça.

- Si tu me touches encore tu comprendras ta douleur!

Oui Nocturne a le sang chaud. Tout le monde sait qu'elle a un caractère bien trempé alors mieux vaut ne pas se mettre sur son chemin... sauf que... Alors qu'elle relevait la tête elle vit une bande de 5 autres délinquants arriver sur elle. Elle jeta un oeil alentour.

*Personne... voilà qui explique pourquoi il s'est permis de m'accoster si ostensiblement... et maintenant j'ai ses copains sur le dos!*

Le groupe s'arrêta juste devant elle et les jeunes délinquants se mirent à lui crier dessus, à la traiter de tous les noms et commencèrent à l'attaquer.

*Mais quels lâches...*

Nocturne entama donc sa danse martial et commença à esquiver les coups sans trop se soucier de l'issu du combat. Ils ne faisaient pas le poids mais elle devrait faire attention à ne pas leur faire plus de mal que nécessaire.

Spoiler:

Invité

J'étais sur ma moto, parcourant New York en direction d'un bar sympa où je pourrais prendre deus ou trois verres histoire de me changer les idées après une journée de travail. Ma moto, était une "Triumph Thruxton", la dernière du genre. Elle était magnifique, le bruit, le design... J'éprouve une telle jouissance quand je la monte que cela en deviens presque érotique, bref, un vrai plaisir. Elle était rouge, avec les pièces du moteur chromées, un vrai bijou.
Spoiler:
Je revenais de central parc et descendais la cinquième avenue. Direction le "119 Bar" où je connaissais le patron qui m'offrait quelques bières. En fait, c'était un de mes anciens élèves de la salle de sport, pas très doué, mais il faut toujours être en bons termes avec des patrons de bars. Ce n'était pas vraiment mon ami, mais avant qu'il reprenne le Bar, il ne payait pas toujours ces leçons, alors il me devait bien ça : quelques bières.

Ce jour-là, j'avais tourné trop tôt de la cinquième avenue et j'étais tombé dans une ruelle entre la quinzième et la seizième. Elle était vide, enfin, vide de passants, parce que ça chauffait dur pour cinq ou six jeunes hommes qui se faisait botter les fesses de manière admirable par une jolie femme. En fait, lorsque je suis arrivé dans la ruelle, je pensais que c'était la jeune fille qui se faisait martyrisée. J'étais donc descendu rapidement de ma moto, près à défendre la belle face à ces innommables délinquants, lorsque, bien que je sois assez loin, je me rendis compte que c'était elle qui esquivait avec une agilité déconcertante, toutes les tentatives des malfrats et leur rendait la monnaie de leurs pièces avec grâce.

Je suis donc resté planté là, bouche-bée, profitant de cette très belle démonstration d'arts martiaux sous mes yeux. Le plus étonnant, c'est que la jeune fille semblait se retenir pour ne pas fracasser trop les jeunes et en tant que prof d'arts martiaux, je trouvais cette attitude honorable, contrairement à la mienne qui ressemblait plutôt à l'attitude d'une betterave mal élevé. J'eus un peu de mal à reprendre mes esprits et je me demandais ce que penserait cette jeune femme, âgée à vue d’œil d'une vingtaine d'années, en me voyant l'observer se battre sans rien faire. Je craignais, oui, j'ai bien dit craignais, qu'elle ne me prenne pour un autre délinquants et vienne me botter les fesses à mon tour...

Spoiler:

Il se rapprocha imperceptiblement, un pas après l'autre. C'était le scénario classique. Une jeune femme qui se faisait agresser. Andrej jeta un coup d’œil furtif par-dessus une benne à ordures qui se trouvait entre lui et la scène. Une jeune femme, assez grande et élancée, et un homme au style vestimentaire indéfinissable se faisaient face. Lui, dégingandé, le visage creux, casquette sur le crâne, avait tout d'un post-ado au passé difficile. D'ailleurs, la peau grêlée de son visage laissait deviner des années compliquées par un acné tenace. Il cachait sa relative maigreur sous un survêtement ample, veste et pantalon coordonnés, dont une des jambes était remontée, laissant voir son mollet maigrichon.

Put** mais j'te cause la grosse!

Andrej ne pût réfréner un froncement de sourcil. Il n'aimait guère le ton de ce jeune branquignole. Si la situation venait à s'envenimer, il serait ravi de lui faire passer l'envie de manquer de respect. La jeune femme essayait de rester stoïque devant l'agressivité mêlée de désir du garçon. Ne doutant de rien, il pressa le pas pour la rattraper et passa un bras autour de ses épaules. S'ensuivit un superbe mouvement, très certainement inspiré d'un art martial. La femme se pencha en avant, jambes fléchies. Elle savait exactement ce qu'elle faisait. Le mouvement surprit la petite racaille, qui relâcha son étreinte, puis la jeune femme le saisit à la fois par la ceinture et la nuque pour le faire basculer vers l'avant et l'étaler au sol. Majestueux.

Si tu me touches encore tu comprendras ta douleur!

Tu m'étonnes ! Il devrait rester bien sagement couché, et laisser tomber. Mais c'était sans compter sur les cinq copains du gars, pas si courageux que ça, en fin de compte. Ils s'avancèrent tous vers elle, tandis que le premier se relevait, un rictus satisfait aux lèvres.

Ces сукин сын vont la massacrrrer ! Je peux pas rrrester planqué ici à rrrien fairrre...

Mais en fait de massacre, elle s'en sortait plutôt bien. Elle avait l'air bien entraînée, rompue aux sports de combat. Andrej pût reconnaître quelques arts martiaux auxquels elle avait dû se frotter, comme l'aïkido ou le jiujitsu. Mais même si elle esquivait bien les attaques des six petites frappes, elle ne pourrait pas tenir toute la journée comme ça. Ils finiraient bien par arriver à leurs fins. Il n'y tenait plus, il fallait qu'il intervienne. Il jaillit de derrière la benne à ordure et s'avança droit vers le petit groupe de combattants.

Hé les mecs ! Vous voulez pas jouer avec moi aussi ? Je connais des tas de trrrucs sympas...

Il avait tout juste fini sa phrase qu'un autre gars arrêtait sa moto et arrivait au pas de course. Finalement, les petits malins allaient peut-être la prendre, leur déculottée...

Nocturne parait les coups avec aisance et tentait de trouver une solution pour se sortir de là sans encombres, surtout pour les jeunes qu'elle avait face à elle. Lancée dans sa danse elle réfléchissait. Elle venait de parer un coup, d'en esquiver un autre... elle agrippa l'un des malfrats par les épaules et fit un bon par dessus lui e posant son épaule droite sur l'épaule gauche de son agresseur. Au moment où elle avait la tête à l'envers elle vit que ses sacs avaient été piétinés. Bien entendu cela l'énerva encore plus que ce qu'elle ne l'étais déjà.

Retombant souplement elle compris rapidement que le mieux était la fuite pur et simple, ils ne pourraient clairement pas la suivre... elle serait tranquille et ça lui éviterait de refaire le portrait aux petits c**s qui tentaient de l'attraper. Elle prit le temps de les détailler, tous assez grands, plutôt freluquet, tous les mêmes vêtements, casquettes et autres tissus trop larges... Bref une belle brochette de roquets.

Elle esquiva un autre coup, tordit un bras au passage et souffla avant d'entamer un retour vers ses sacs de shopping.

- Hé les mecs ! Vous voulez pas jouer avec moi aussi ? Je connais des tas de trrrucs sympas...

*Et me**e!!!*

Voilà qu'un idiot avait décidé de venir l'aider. C'était louable bien sûr mais ça aurait été beaucoup plus simple pour Talia de fuir gentiment. Maintenant elle allait devoir rester pour vérifier que le nouveau n'aurait pas de problème. Et ça sous entendait clairement ... démolir la brochette de racailles...

Eh bien soit! Il en serait ainsi.
Nocturne pivota sur elle même une fois, puis elle s'accroupit et pivota une deuxième fois jambe tendue. Elle faucha quelqu'un, se remit debout et se stoppa. L'intervention du nouveau avait momentanément stoppé les autres. Ils le regardaient d'un air peu commode.

C'est alors que Talia aperçu une personne de plus, encore un autre jeune homme, probablement proche de son âge. Soit il e mettait lui aussi dans le pétrin et ferait peut être un otage de plus soit il y avait une chance de faire fuir les racailles. Nocturne décida donc d'attendre de voir si ils allaient prendre peur avec l'arrivée de nouveaux participants ou pas. Elle prit le temps d'observer chaque personne pour les évaluer.

La jeune femme sembla décontenancée par l'intervention d'Andrej. Elle lui jetta un regard étrange. Puis, dans un mouvement rapide et d'une classe terrible, elle mit au sol l'un de ses assaillants, réduisant les autres au silence et à l'immobilité de l'hésitation. C'est là quelle vit l'homme à la moto.

Mais les agresseurs ne restèrent pas tranquille longtemps. Une fois la surprise passée, leur motivation s'avéra persistante, quoiqu'un peu ébranlée. Le plus costaud des six s'avança vers la fille, vite et d'un air sûr de lui. Elle ne l'avait pas vu, occupée qu'elle était à jauger du regard les deux nouveaux arrivants. Mais Andrej, lui, l'avait remarqué. Il avait aussi remarqué le poing américain qu'il portait à la main droite.

L'espèce de petit...

Dans un mouvement réflexe, Iefimovitch posa sa main sur le mur de briques à sa gauche. Il n'eût qu'à peine besoin de se concentrer. Au moment où le grand balèze allait asséner son coup de poing à la pauvre jeune femme, une brique du mur s'allongea à une vitesse ahurissante, le frappant en plein visage et le laissant inconscient au sol.

La fille et l'homme à la moto tournèrent aussitôt la tête vers Andrej. Maintenant ils savaient. Quels ennuis allait-il s'attirer cette fois ? En tous cas, son tour de passe-passe avait fait forte impression sur les délinquants, dont deux se mirent à déguerpir à toutes jambes. Il en restait trois, qui dévisageaient l'Alchimiste avec des yeux remplis de crainte. Mais ils semblaient vouloir tenter leur chance tout de même.

Vous en voulez aussi ? Votrrre copain n'a pas l'airrr trrrès bien. Et je peux fairrre bien pirrre, crrroyez moi !

Les agresseurs échangèrent un regard. Ils ne savaient que faire. Ils savaient que Union Square était tout proche. S'il fuyaient, ils pourraient se fondre dans la foule, et le mutant ne pourrait pas les suivre, ou du moins il ne pourrait pas faire usage de ses pouvoirs... Mais rien ne leur garantissait la réussite d'un tel plan. Et si l'un des deux autres était un mutant aussi ? Et si l'un des deux autres courait plus vite que le son, ou lisait dans les pensées ???

Ils semblaient déboussolés, mais ils devaient réagir vite, d'autant que maintenant, le mutant, le mec à la moto et la petite gonzesse s'approchaient d'eux. De chasseurs ils devenaient proies.

Invité

La jeune femme avait l'air de très bien s'en sortir, en tout cas, dans ses esquives, mais il était très clair pour un esprit entraîné au combat, qu'elle avait qu'une option en tête : s'enfuir, sans histoires et avec encore moins de blessés. Cela m'avait donc convaincue de ne pas intervenir et de simplement vérifier que la jeune femme se soit volatilisée avant de reprendre le chemin du Bar. Et puis, je n'avais pas l'intention vraiment de me battre, j'avais beaucoup perdus de mon niveau et à moins d'un cas de force majeur ou que la jeune femme se trouve en mauvaise posture, ce qui semblait dur à imaginer, je n'avais pas réellement envie de laisser ma moto sans surveillances le temps de s'adonner à quelques exercices physiques tels qu'ils soient. Cela peut paraître bête, mais ça fait la deuxième que je rachète après l'avoir laissée sans attaches devant mon appartement.

Un type surgit de l'autre bout de la ruelle et apostropha les délinquants. Il voulait sûrement sauver la belle en essayant de l'aider et de se battre lui aussi. Les jeunes furent surpris, c'est le moins que l'on puisse dire. Ils se regardèrent un instant avant de continuer le combat. Le sauveur en question était pour le moins trapus et il ne faisait pas de doutes qu'il n'était pas mauvais bagarreur. Les problèmes commencèrent à se corser quand un jeune, sortit son poing américain. Il ne l'avait peut-être pas sorti avant car il lui restait sans doute un reste de loyauté envers une femme, mais maintenant qu'il y avait un homme, la donne avait changée. Je ne pense pas que cela aurait pu faire peur à la femme acrobate qui, si elle l'avait remarqué, aurait pu neutraliser le jeune insouciant sans difficulté. Mais comme il était derrière elle, à environ trois mètres, personne ne le remarqua sauf moi. Cela m'impliquait donc directement dans le conflit.

Alors, je me mis à réfléchir, très vite, trop peut-être n'ayant pas évalué toutes les options qui s'offraient à moi, mais assez rapidement pour que cela ne dure pas plus d'une seconde. J'allais donc frapper le jeune homme bien qu'il soit à environ quinze mètres mais, avec un peu de concentration, deux frappes assez puissantes pour lui faire perdre son poing américain, avant que je ne mette en garde la jeune femme, étaient dans mes cordes. Au moment où j'allais le frapper, un phénomène étrange eu lieu. Une brique d'un des murs s'allongea à une telle vitesse qu'il vint frapper le jeune au poing américain en plein visage. Je mis du temps à comprendre le pourquoi du comment avant de voir notre sauveur national, la main sur le mur. C'était donc un mutant.

Deux délinquants se mirent à courir dans ma direction, comme pour s'échapper. Je fis un croche-patte à distance sur l'un d'entre eux qui me rappelait quelqu'un. Quand je le pris par le col, celui-ci me reconnut, c'était un jeune type que j'entraînais à la salle de sport, Brandon il s'appelait.

- Brandon ? Mais qu'est-ce que tu fous là, t'as pas honte ?! Agresser les gens dans la rue, c'est pas pour ça que je t'entraine moi ! Je veux plus te voir à la salle de sport sinon je te colle la dérouillée de ta vie ! COMPRIS ! hurlais-je.

Brandon, effrayé par ce qui venait de lui arriver, déguerpis aussitôt. Tout le monde me regardaient maintenant, les yeux grands comme des assiettes, ils ne semblaient pas en croire leurs yeux.

Nocturne observa la scène d'un air détaché. Un des agresseurs tenta d'en profiter pour l'attaquer mais ce dernier fut stoppé net dans son élan par... une BRIQUE??? Nocturne ne s'attendait pas réellement à ce qu'un mutant intervienne mais cela eu le mérite de faire fuir la bande.

Elle observa le mutant avec attention, un petit sourire aux lèvres, et elle lui fit un clin d'oeil pour lui faire comprendre qu'elle approuvait. Ensuite elle remarqua que le jeune homme qui était arrivé sur une moto n'avait pas l'air bien surpris non plus. Il semblait calme, soit il avait déjà croisé beaucoup de mutants, soit il en avait pour ami soit il tait un mutant lui même. Bon ... de toute façon elle se poserait ces questions là plus tard. Pour l'instant il était en train d'engueuler un des délinquants. Apparemment il le connaissait...

Nocturne lissa sa jupe courte rouge et réajusta son petit haut orange sans manches. Oui l'ensemble avec ses chaussures oranges et un bandeau rouge dans les cheveux était un peu flash et kitch mais elle adorait porter de la couleur sous "forme humaine". Elle se tourna vers ses sacs et les ramassa avec un air triste. ils étaient piétinés mais les vêtements à l'intérieur ne semblaient pas avoir trop souffert.

Elle prenait son temps, se releva lentement et se dirigea vers la personne qui était venu l'aider. Sans rien dire elle déposa un baiser du bout des lèvres sur sa joue et avec un sourire espiègle lui dit:

- Merci, c'est gentil de m'avoir aidée. Ca fera les pieds à cette bande de voyous. Je crois que tu leur as fichu une belle trouille, les gens ont toujours aussi peur des mutants semblerait-il.

En disant cela elle eu un air triste. Dans son monde à elle la majorité des gens acceptaient et appréciaient les mutants. Elle se tourna alors vers le second jeune homme.

- Et vous? Vous entrainez des délinquants et vous laissez les jeunes femmes se débrouiller toute seule?

Elle se mit à rire et lui fit un clin d'oeil pour lui faire comprendre que ce n'étais qu'une boutade. Bien entendu elle avait compris à ce qu'il avait dit au jeune délinquant qu'il était probablement un de ses professeurs d'art martiaux mais on ne savait pas forcément qui on avait en cours et on ne pouvait pas toujours contrôler ses élèves. En tout cas elle lui laissait largement le bénéfice du doute.

Invité

Je me rapprochais de la jeune femme et du sauveur, le casque de moto à la main, j'observais cette dernière remettre ses habits en ordre comme si de rien n'était. Les trois pauvres délinquants restant en avaient profité pour déguerpir pendant que j'engueulais mon élève, où plutôt, mon ex-élève. De toute façon ce n'était pas une grosse perte, il était mauvais, prétentieux et arrogant. Bref, il n'aurait pas tardé à être viré de toute façon. Mon club de boxe et d'arts martiaux recrutait dans les délinquants, marginaux à la fois mutant et humain. Le but étant de leur donner un défouloir où ils apprennent le contrôle de soi et de les sortir de la jungle urbaine. Ce n'était pas pour me déplaire : j'en suis le dirigeant et unique professeur.

La jeune femme avait déposé un baiser sur la joue de notre héros national qui devait se sentir aux anges. Je n'étais pas jaloux, simplement au fond de moi je riais de la situation. En effet, il m'a semblé évident et clair qu'au moment où le sauveur est arrivé, la jeune femme avait un air de dépit comme si elle ne voulait surtout pas que quelqun vienne l'aider. Enfin, tout cela était terminé, le sauveur avait accomplie sa bonne action et tout le monde serait allé vaquer à ses occupations. En arrivant près d'eux, à la fois pour me présenter et aussi pour ne pas partir comme un de ces délinquants, le jeune femme me lança, avant de se mettre à rire :

- Et vous? Vous entrainez des délinquants et vous laissez les jeunes femmes se débrouiller toute seule?

Sentant bien qu'elle se moquait gentiment de moi, je ne fus pas spécialement mal à l'aise, mais quand même un peu, le temps qu'elle fasse un clin-d'oeil pour me rassurer.

- J'entraîne des délinquants pour qu'ils fassent l'exact contraire de ce petit con et puis j'aime bien regarder les femmes se battre avec autant de talent. Répondis-je en souriant. Je m'appelle Brian, j'ai bien aimé votre petit numéro avec la brique. Dis-je en tendant la main au sauveur.

Nous venions, sans s'en rendre forcément compte de prouver la supériorité des mutants face aux humains, bien que cette idée ne me plaisait pas, il fallait bien s'y résoudre.

La jeune femme s'approcha d'Andrej pour le remercier. Il ne la détailla vraiment pour la première fois qu'à cet instant. Elle était plus grande que lui, ce qui ne manqua pas de raviver ce petit complexe qu'il avait étant jeune. Ses longs cheveux semblaient noirs, mais à bien y regarder, ils avaient comme une teinte bleutée, qui leur donnait un je ne sais quoi d'à la fois troublant et dérangeant. Elle avait un physique qui n'avait pas grand chose à envier à ces mannequins qu'on pouvait voir placardés aux murs à chaque coin de rue.

Elle déposa un baiser sur la joue d'Andrej. Il se mit irrépressiblement à regarder ses chaussures, car chose étrange, il en avait mis ce jour-là.

Puis c'est l'autre homme qui s'approcha et le salua. Ces deux-là n'avaient apparemment aucun problème à aborder un mutant. Peut-être étaient-ils mutants aussi, au bout du compte.

- Et vous? Vous entrainez des délinquants et vous laissez les jeunes femmes se débrouiller toute seule?
- J'entraîne des délinquants pour qu'ils fassent l'exact contraire de ce petit con et puis j'aime bien regarder les femmes se battre avec autant de talent. Je m'appelle Brian, j'ai bien aimé votre petit numéro avec la brique.

L'ukrainien regarda un instant la main tendue de Brian, et finit par la saisir.

- Andrrrej. Ce n'était qu'un petit tourrr de passe-passe, comme je les appelle, répondit-il avec un sourire. Vous semblez à l'aise avec les perrrsonnes étrrranges, tous les deux. Que dois-je en déduirrre ?

Il tourna le regard vers la jeune femme et la regarda avec insistance. Elle détourna les yeux un instant, puis il abandonna. Il avait oublié comme il pouvait mettre les gens mal à l'aise avec ce regard-là. Alors qu'elle passait sa main dans les cheveux, il remarqua la curieuse montre-bracelet quelle portait. Etrange, non pas par le style, qui restait discret et élégant, mais bien parce qu'elle n'affichait pas d'heure.
Il avait parfois vu de tels appareils. C'était un inducteur holographique. Elle était donc mutante elle aussi.

Spoiler:

Nocturne jouait avec ses cheveux tandis que les deux jeunes hommes lui répondaient et se serraient la main. Elle avait levé un sourcil lorsqu'on lui avait, de manière sous entendu, dit qu'elle se battait bien et avait même laissé échapper un sourire. Cependant il fallait bien dire qu' elle était quelque peu distraite ces derniers temps. Elle devrait bientôt se rendre sur l'ïle de Muir pour trouver des informations sur la façon dont ses pouvoirs de type "reality warping" fonctionnaient. De plus elle devait y aller avec une X-MEN qu'elle connaissait très peu, Magma. Ces courses devaient lui permettre de prendre du bon temps et de se changer les idées. Ce petit combat improvisé ne l'avait même pas réellement dérangé, cela mettait un peu de piquant dans la journée au final. Elle aurait bien voulu rester seule encore le reste de la journée mais elle ne savait pas trop quoi faire maintenant qu'elle faisait face à ses deux "pseudo-sauveurs".

C'est alors qu'elle était perdu dans ses pensées qu'on lui demanda:

- Vous semblez à l'aise avec les perrrsonnes étrrranges, tous les deux. Que dois-je en déduirrre ?

Elle passa alors la main dans ses cheveux cherchant une réponse adéquate. De toute façon cette personne était aussi un mutant et dans son ancien monde personne ne se cachait d'être mutant. Elle n'en avait rien à faire qu'on sache ce qu'elle était ou non. Au pire, en cas de problème, elle avait toujours su prendre la poudre d'escampette sans soucis. Entre son camouflage, ses réflexes et sa possession ça ne posait aucun problème. Elle opta donc pour la vérité.

- Si vous cherchez à savoir si nous sommes mutants ou non la réponse est "oui" pour ma part. Je suis bien contente de voir que d'autres n'hésitent pas à se montrer au grand jour. Elle marqua une pause pour dévisager le second jeune homme. Mais et vous alors? Hein? Lui demanda-t-elle avec un sourire en coin. Vous êtes juste un prof malchanceux et pervers ? Le sourire de Nocturne s'élargit encore, elle sentait qu'elle ne prenait pas de risque à le taquiner et qu'il ne le prendrait pas mal.

Invité

Il s'appelait Andrej, il avait un fort accent, un accent des pays soviétiques, ça devait être russe, ukrainien ou polonais, je ne savais pas vraiment. Je n'ai jamais été très fort pour reconnaitre les accents. J'étais habitués au bon accent américain, canadien et texan, mais tous ces étrangers qui débarquaient aux US venant de leur tout petit pays avait tous de drôle d'accent.

- Vous semblez à l'aise avec les perrrsonnes étrrranges, tous les deux. Que dois-je en déduirrre ?

Je me doutais que la personne étrange s'était lui avec son numéro de magicien manipulant les briques. Je me doutais aussi qu'il voulait savoir si nous étions, avec la jeune femme, des mutants également. Mais au moment où j'allais lui répondre, cette dernière eu la même idée. Décidément, il n'y a pas que dans le combat au corps à corps qu'elle était rapide.

- Si vous cherchez à savoir si nous sommes mutants ou non la réponse est "oui" pour ma part. Je suis bien contente de voir que d'autres n'hésitent pas à se montrer au grand jour. Mais et vous alors? Hein? Vous êtes juste un prof malchanceux et pervers ?

Elle parlait de moi et elle se moquait encore de moi, à croire que ça lui faisait plaisir. Mais je n'ai pas le tempérament à m'agacer pour ce genre de boutades, j'adore l'humour et l'auto dérision, enfin, avec modération. C'est vrai que l'on en vois de plus en plus des mutants qui montrent ostensiblement leurs pouvoirs dans la rue ou en public. À croire que les mentalités changent et que cela devient de moins en moins "mal vue" d'être mutant, même si le chemin est encore long des deux côtés pour espérer vivre en harmonie sur cette planète.

- Pervers, je ne pense pas, mais prof malchanceux, sans doute étant donné le nombre de jeune décervelé qui s'inscrivent à mes cours. Ce qui est sûr, c'est que je suis également un mutant, mais avec des pouvoirs un peu moins...

Le jeune délinquant qui était resté allongé après avoir reçu une brique en pleine figure venait de reprendre peu à peu connaissance. Il était dans le dos d'Andrej et il m'a semblé sur le moment que la jeune femme ne l'avais pas remarqué. Je ne lui prêtais pas plus d'attention que cela jusqu'à ce qu'il récupère son poing américain avec de mauvaises intentions. Bien que je sois à cinq mètres de lui, j'ai balancé mon poing droit dans le vide, juste devant moi qui alla se répercuter sur le poignet du jeune délinquant. Ce dernier lâcha son jouet en poussant un petit cri avant de s'enfuir en courant comme ces compères.

...extravagant. finissais-je par dire en souriant à Andrej.

Malgré cet air décontracté, je n'étais pas très serein, je savais que les petits délinquants que nous venions de rencontrer n'était qu'un apéritif comparé à ce qui se fait en matière de délinquance dans le quartier. En effet, si j'en crois les personnes que je côtoie à la salle de boxe, le petit Brandon est plutôt du genre à aller pleurer auprès de son grand-frère qui doit avoir mon âge. Et ce grand-frère a pas mal de copains dans le coin. Je songeais donc à ne pas trop m'attarder ici avant qu'ils ne rappliquent, d'autant plus que je n'avais pas très envie de voir ma moto se faire massacrer à coup de barres de fer...

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