Promenons-nous dans les bois... (Libre)

Le Canada.

Instinctivement, si l'on me demandait où est-ce que je me sens vraiment chez moi, je pense que je dirais un coin perdu d'une vaste forêt canadienne. Attention, ne vous méprenez pas sur ce que je veux dire. Je considère les X-Men comme une véritable famille, et la main tendue par Charles est pour moi véritablement salvatrice. Mais les possibilités pour se retrouver seul face à soi-même sont... Comment dire... C'est quasiment impossible. Et bon, malgré mon appartenance à cette équipe, on ne me qualifie pas de "loup solitaire" pour rien...

En ce qui concerne Madripoor, bien que j'apprécie la compagnie de certaines personnes une fois sur l'île, je n'y vais pas pour me tourner les pouces en général, bien que ce ne soit pas mon genre.

Donc oui, un coin perdu d'une vaste forêt canadienne, sans hésitation. C'est pourquoi, il y a environ dix ans, j'ai construit au sein de l'une de ses vastes étendues de conifères une petite cabane. Dès que j'en ai la possibilité, je viens ici pour faire le point, pour tenter de faire surgir le vrai Logan.

La cabane n'est pas très grande, mais au finale, sur deux pièces, elle couvre environ vingt-cinq mètre carré. Je parle de cabane, mais ce petit habitat a plus des allures de chalet. Avec le temps j'y ai apporté ce qu'il faut pour avoir un certain confort.

Pas d'eau courante, pas d'électricité. Une fenêtre par pièce. Le sol et les murs isolent parfaitement du froid. Dans la pièce où l'on arrive en passant par la porte d'entrée, une table. Une seule chaise. Et un vieux divan ramassé sur le bord de la route que j'ai remis à neuf vite fait. Un tout petit buffet, dans lequel s'entassent une fourchette, un bol, une boite de cigares, un verre, et une bouteille de whisky.
La seconde pièce, c'est "la chambre", si on peut la nommer ainsi. Un lit deux places avec ce qu'il faut comme couvertures et oreillers. Une petite commode pour y ranger mes vêtements, quand j'en emporte avec moi. Ce qui est rarement le cas.

Car je ne viens pas ici uniquement pour me ressourcer. Je viens aussi dans ce lieu pour affûter et exercer mes talent de fin limier. Et pour cela, rien de tel que la chasse. La forêt grouille de gibiers...

Après une balade à moto qui durera plusieurs heures, j'arrive enfin à ce petit coin de paradis, mon petit coin de paradis, en utilisant un vieux chemin de terre. Pas de sac de voyage, pas d’ustensiles inutiles. Juste moi, mon instinct et mes griffes.

Je me tiens face à la maisonnette, droit comme un I, alors que bien malgré moi, un sourire en coin commence à s'afficher. J'espère que si les X-Men venaient à me contacter, ce serait pour une raison plus que valable...

Le Canada...

*Malicia adorait partir en exploration sur cette contrée.. Synonyme de terre sauvage, elle y est restée pendant longtemps; se réfugiant de tout ce qu'elle connaissait, y compris les X-Men. Car en effet, même si elle avait trouvé un nouveau foyer en leur sein, il n'en reste pas moins que malgré son ouverture aux autres, Malicia restait profondément quelqu'un de solitaire. Il faut dire que son pouvoir n’arrangeait rien; aucun contact physique avec qui que se soit, ça pèse*

*Et c'est en quoi Malicia ressemblait beaucoup à Logan. Il était plus qu'un ami pour elle et c'était de manière assez évidente réciproque. Ils avaient beaucoup de points communs; tout comme Wolverine, Rogue adorait parcourir les routes sur sa moto; cette sensation de liberté, elle ne la ressentait nulle part ailleurs. Insolente lorsqu’elle était adolescente, son fort caractère et sa manière de s'exprimer avaient beaucoup plu à Logan. Rebelle et pas vraiment intégré au groupe; plutôt solitaire; autant de points communs qui avaient rassemblé les deux amis. En l'absence de Scott et Jean; Malicia avait même était désignée chef des X-Men par Logan, ça signifie bien toute la confiance qu'il avait envers Rogue; et dieu sait que c'est difficile d'avoir la confiance de Wolverine. Peut-être que ça vient du fait que Malicia s'était mise en danger de mort pour sauver la fiancée de Logan, c'est en effet à partir de là que Wolverine commença à s'intéresser à la jeune femme. Peu peuvent se vanter d'être aussi bon ami*

*Il est donc normal qu'en passant au Canada juste avant de retourner chez les X-Men, Malicia souhaite voir Logan. Il aurais était étrange de le trouver directement là-bas*

Avec un temps pareil, obligé de prendre sa moto!

*Elle se souvenait d'une cabane qu'il avait construit.. Il l’appelait même son "petit coin de paradis", cette dernière était située dans la forêt, si l'on ne connaissait pas son emplacement; il serais alors difficile d'y accéder tant elle est quasi inaccessible*

- Brkkk.....

*La moto de Malicia se mis à zigzaguer.. Elle venait inconsciemment de lâcher le volant. Les réflexes qu'elle a acquit aux cours de ces dernières années ont tout de suite eut raison de cet incident. C'est en un instant qu'elle se redressa et redoubla de vitesse; faisant crisser le bruit du moteur.

T'es bonne à changer toi!

*Logan avait probablement déjà sentit la jeune femme, elle n'était plus très loin et les sens de Logan étaient autant voir plus aiguisé qu'un félin. C'est d'ailleurs ce qui faisait de lui un super chasseur. Avec un brusque coup de volant vers la gauche, Malicia s'engouffra dans la forêt, quittant la route. C'est après quelques minutes de route qu'elle vit enfin la "cabane". Malicia fut surprise elle était plutôt jolie! Logan avait bien travaillé! Elle descendît de la moto, rattrapant au passage le seul sac qu'elle avait à l'arrière de la moto. Elle était de retour chez les X-Men; mais avant, une visite d'un vieil ami ça ne fait pas de mal! En se rapprochant elle distingua la moto de ce dernier, garée assez brusquement devant le paillasson de la porte d'entrée. Elle esquissa alors un sourire satisfait*

Malicia- Logan.. tu es là?

J'ai perdu la notion du temps. Depuis quand je suis ici? Quinze jours? Trois semaines? Un mois? Quelle importance de toute manière. Ce qui compte, c'est que je me sente bien. Que je me sente à l'aise. Que je me sente moi-même. Je vis de la chasse et de la pêche. Il n'y a que moi. Mes griffes. Les proies que je traque.

Je suis un cerf depuis deux jours. Je le pourchasse ainsi car je ne veux pas qu'il m'échappe. Cela fait donc quarante-huit heures que je ne suis pas revenu à ma cabane. Mais c'est maintenant chose faite. Ma proie chargée sur le dos, fraichement abattue, je suis sur la route pour retourner à ma tanière.

Mais une odeur spécifique m'irrite les narines. Celles d'un tuyau d'échappement. Je sors les griffes de ma main libre. J'ai l'air d'un barbare, simplement vêtu d'un jean tout déchiré, et mon gibier sur le dos. Une seconde odeur, plus subtile que la première, me parvient. Celle d'un parfum familier. Celle d'une femme. Brune, avec une mèche blanche. Au physique athlétique. Aux yeux perçants. Que je connais. Et qui ne devrait pas être ici. J'ai pas deviné tout ça juste via l'odeur, je l'ai devant les yeux...

- Malicia...

Je jette ma proie au sol, et me dirige vers sa bécane.

- Y avait pas plus proche comme mécano?

Un peu d'ironie. Elle me connait. elle sait que je l'apprécie. Je sais que c'est réciproque. Elle sait aussi comme je peu être quand j'ai le sentiment que l'on envahit mon espace vital...