Rancoeurs communes... [Etan Sword] [terminé]

Une lune ronde se découpait au dessus du plus grand gratte ciel du coin, et dans une pénombre perturbée par quelques lampdaires, je m'avancais d'un pas lourd le long de cette ruelle. Lorsqu'il arrivait à la lumière blanche de passer au travers du long manteau de cuir noir qui me couvrait, ma froide silhouette luisait d'argent. Mon regard, caché sous un masque ne lâchais plus l'immense tour vers laquelle je me dirigeais. Mes pas étaient lents, lourds, et laissaient sur le bithume des nids de poules de la taille de mes pieds. Bref, la scène avait tout l'air d'un vieux film d'horreur dont on connait déjà la fin. Pourtant ce soir, j'étais dans la peau du héros, et une fort désir de vengeance courrait en moi, comme il en faillit parfois dans le coeur des grands malfrats. Ma main frôla les six couteaux de pierre qui entouraient ma ceinture, le contact des lames me tira alors une idée foudroyante. Je réalisais avec une certaine lucidité à quel point ces pas étaint la conséquences directe d'un mois de préparation, et pourtant, j'avais rêvé de cet instant précis depuis mon tombeau. Voilà l'aboutissement d'une réflexion, ce soir, alors que je m'apprêtais à détruire ce qui m'avait détruit, je disais aussi un au revoir définitif à Icare et à la chaleur qu'il m'avait offerte depuis ma sortie de terre. C'était en quelques sorte un point d'orgue à toutes mes tentatives de réinsertion, cette touche finale se finirait sur un crime, ce soir, le sang d'un salaud allait couler...

Mes pas se raprochaient dangereusement de mon destin, un destin qui pour une fois répondait à mes propres envies. Je me rappelais alors de la rudesse du mois qui venait de passer... Ayant pris conscience de la nature de mes nouveaux dons, je me suis entraîné, sans relâche pour maîtriser cette pierre qui naissait de mes mains. Le résultat était plutôt bon. Je me souvenais de ces heures à essayer de planter l'un des si couteaux dans le centre d'une cible improviser sur une planche à pain. Il m'avait fallut plusieurs jours pour arriver à donner une vitesse correcte au couteau sans qu'il s'écrase lamentablement sur le bois. La semaine qui suivit cet exercice fut encore plus éprouvante, je m'étais entraîné, avec une rare ferveur à dévier des trajectoires, si bien qu'au bout du sixième jours j'arrivais é détourner une direction de presque quatre-vingt-dix degrés tout en concervant une vitesse correcte. Plus le temps passait et plus je parvenais à maîtriser cette pierre. Un ultime effort me permis de prendre dans ma maîtrise plusieurs éléments en même temps, d'où les six couteaux de cuisine, qui étaient pour l'instant le nombre maximal d'objets que je pouvais maîtriser. A présent je me sentais prêt à affronter ce type, et c'était d'ailleurs la haine que je ressentais à son égard qui avait tant motivé ma progression. Le souvenir fut tardif, mais ce bout de mémoire qu'il me manquait il y a encore un mois fut décisif quant à mon implication dans son futur meurtre. C'était alors que je me rendais dans mon ancienne résidence, ma tombe , que le nom de Rupert Grown avait ressurgit de je ne sais où... Le souvenir de la prise sanguine qu'il m'avait faite, de la drogue qu'il avait versé dans mon verre de champagne... Toute cette violence avait réveillé en moi un haine qui murissait déjà dans mes entraille depuis ma "mort". Je me souvint avoir alors foncé au cyber café le plus proche et tappé ce nom sur un moteur de recherche, le résultat était sans appel. Je reconnaissais bien dans son sourire toute la hantise qu'il m'avait transmise. Il étit le grand patron de la Falcon International, une des principales concurente d'une certaine Sword's Industries dont le patron avait été tué dans une explosion... Bref autant dire que d'un point de vue extérieur ça sentait la magouille à plein nez.

Un pas de plus, cette fois j'étais au pied de l'immeuble que la lune éclairait d'une funeste splendeur... Ca sentait les soucis, la porte principale était défoncée, et le "N" doré de Falcon International jonchait les pavés. Je priais pour avoir au moins le temps de venir à bout de mes intentions, mais une peur grandissait en moi, celle d'être devancé. Le garde que je retrouvai adossé au comptoir sur le sol n'arrangea pas cette désagréable sensation. Il fallait faire vite, or je ne savais pas où se trouvait le bureau de Grown, je savais par une simple recherche qu'il ne le quittait jamais, sauf pour se rendre à quelques réunions brumeuses. J'empoignais le type par le col et le soulevais au dessus de moi.

-Où se trouve le bureau de Grown? J'ai besoin de cette information pour vous laisser en vie...

L'homme déjà foudroyé d'une peur récente balbutia un nombre, évidemment le grand méchant était au tout dernier étage. Il tronait tout en haut du gratte ciel, d'où il devait avoir une vue sur tout New York. Je laissais tomber l'homme qui finit par perdre connaissance. A peine ai-je eut le temps de faire un pas vers les ascenseurs que trois impacts de balles ricochèrent sur mon corps en prenant soin de trouer un manteau tout neuf. Les trois auteurs des coups se ruèrent sur moi en tirant toujours plus. Ma main frôla ma ceinture et décrivit un arc de cercle vers les types. Trois des six couteaux se détachèrent par eux mêmes et se plantèrent dans un violent choc. Les trois se retrouvèrent à terre sans même avoir pu vider leurs chargeurs. Un fin sourire se durcit sur mes lèvres grises, j'approchais du but... Trois pas vers l'ascenseur, et des cris à l'impératifs qui venaient du couloir voisin. Mes trois couteaux revinrent les uns après les autres dans ma main. Le cliquais sur le bouton pour appeler la cabine, mais il semblait bloqué au dix-huitième, alors que la tour en comprenait vingt. Je fus donc forcé d'affronter les dix gardes qui se ruaient à présent vers moi. Otant des mes mains mes mitaines de cuir je pétrifiais sans réel soucis le sol sur lequel les dix gardes évoluaient. Le choc fut douloureux, l'explosion mortelle, pas un ne se redressa. Une telle offensive avait tendance à alerter les agents qui bossaient pour la sécurité de cet endroit, mais je m'en foutais, ce soir, je me sentais invicible.

-Allé, putain d'ascenseur...

A ces mots, la porte s'ouvrit sur un fond de cabine dévasté par plusieurs plombs de calibres variés... Les portes se réfermèrent, mis la cabine n'eût pas l'effet souhaité, en effet elle resta immobile, laissant sa musique bas de game entamer ma patience... Il me fallait un plan, je ne pouvais pas monter les vingts étages par les escalier sans mettre trois heures pour arriver à destination et laisser le temps à la police de faire de moi un homme mort! Il me fallait être efficace. Un brillante idée traversa mon esprit, ma main frôla le sol qui se solidifia instentanément. Il me fallut faire le vide, l'exercice allait être rude, très rude...

-Bien... C'est parti.

Mes mains s'inclinèrent vers le plafond, et mes bras en croix vibrèrent. La cabine entière se souleva ainsi très lentement. Parcourant un mètre toutes les dix secondes, ma force me quitta passé cinq minutes... Je fus contraint de me jeter à toute vitesse par la porte ouverte au quatorzième étage...

-Rude... Je vais peut être me reposer moi...

Mais évidement, comme dans tout bon film d'action, le héros ne se repose jamais. Une pluie de balle frappa mon corps de pierre sans laisser aucun dégât, les tirs étaient bien trop éloignés pour avoir un queconque effet sur ma carapace. Je fonçais vers eux, bien déterminé à garder ma maitrise de la roche pour achever Grown, et à laisser aux sous-fiffres la douce violence de mes poings incassables. Deux crochets du droit, deux mâchoires fracassées. Trois violent coup de boules pour trois crânes explosés... Les ennemis étaient tous morts, et aucune sueur froide ne glaçait mon sang aussi solide que mes poings ou mon front. Il ne fallait plus perdre une minute, les flics n'allaient pas tarder, j'en étais certain... Je fusais, montant quatre par quatres les marches des étages, défonçant dans mon élan les balles et les boulets qui se mettaient dans mes pattes. Il m'étis moi même impossible de m'arrêter sans avoir au moins quatre mètres de marches pour ne pas défoncer un mur au freinage. Les quelques gardes pourtant ne semblaient pas comprendre l'inutilité de leurs plombs face à la résistence de mon corps, et ils vidaient sans même viser leurs chargeurs qui s'illuminaient dix fois par dizaine de secondes. Bref, plus je montais, plus la population se faisait dense, sauf lorsque je passais le dix-huitième où sur le sol
étient déjà plongés dans le silence un bon nombre de colosse...

-Qui est la raclure qui me devance depuis tout l'heure?

l'homme que je venais d'empoigner, ouvrit un sourire rouge de sang, et pauvre en dentition avant de lâcher une remarque qui me tira un fin sourire...

-C'est un putain de power-rangers!

Je laissais le mastodonthe avaler son sang jusqu'à ce qu'il en crève et montais les deux derniers étages étrangement vide... Il n'y avait plus un chat, aucun corps, et pire même, il y régnait un silence glaçant. Ma main frôla la porte du bureau de Grown... La porte devint pierre et croula sous l'explosion qui l'envoya se répendre à travers toute la pièce. Un pas, j'entrais...

Face à moi une dizaine d'hommes aux allures diversement monstrueuses entouraient un type assis à son bureau. Le personnage central me regardais droit dans les yeux, il savait déjà tout... La scène était seulement éclairée par la verrière qui remplaçait le plafond où la lumière de la Lune passait au travers. Lieux lugubre pour fins funestes... Mais à ce point de mon parcours, j'en venais à douter de ma réussite qui, il y a encore une demi-heure me semblait évidente...

Etan regardait la façade de l'immeuble où devait se trouver le meurtrier de son père, le commanditaire de l'explosion de son laboratoire. Sa fureur aurait du faire trembler ses membres si l'Adrénaline n'arpentait pas son corps, en quantité astronomique...

Adrénaline 47 %...

Il traversa la rue en un éclair, il avait repéré depuis longtemps le gardien présent derrière l'immense porte vitrée de l'entrée du building. L'Armure d'un noir profond le rendait presque invisible, même avec le faible éclairage publique. Le pauvre gardien réagit beaucoup trop tard. Lorsqu'il aperçut Etan, il arrivait sur lui comme un fou et c'est à trois mètre de la porte seulement, qu'il comprit qu'il allait se craché contre la paroi de verre épaisse de quatre bon centimètres. Il en avait vu des timbrés dans son boulot, surtout depuis qu'il gardait le siège de Falcon International, des vendeurs d'arme... ça attirait tous les manifestant pour la paix dans le monde... Celui là étati bizare tout de même avec sa tenue entièrement noire, qui brillait légèrement sous la lune... On aurait dit qu'il portait une armure futu...

La vitre explosa, le gardien de plus de 100 kilos fut projeté en arrière et fini son vol plané par une glissade de presque six mètre, s'encastrant dans le comptoir de l'accueil, littéralement assommé...

Alors qu'Etan Sword passait à côté du comptoir, se dirigeant vers les ascenseurs, une des lettres dorée de Falcon International fixée au comptoir, tomba sur le sol, preuve de la violence du choc.

Un deuxième vigile se trouvait devant les ascenseurs, comme le premier, il portait une arme de poing, un gilet par balle léger. Sur son biceps droit, Etan reconnu le tatouage des forces spéciale américaine.

Adrénaline 53 % , situation de combat engagée, gilet nanorobotique opérationnel à 100 %

Sur son torse, un talkie-walkie, cracha : « Alerte sécurité, je suis à l’accueil... Mike est K.O. ! »

Sans détourner le regard d'Etan qui s'était arrêté curieux de ce qui allait arrivé, le vigile presse lentement le bouton du Talkie et dit : « J'ai le suspect en visuel, secteur B » .Puis, le plus sereinement du monde il déplia sa matraque télescopique, si rapidement qu'Etan comprit que se geste devait être naturel chez lui, un réflexe buriné par l'habitude du combat... Il allait enfin pouvoir s'amuser !

Surtout ne te rend pas sans te battre... j'en ai marre de ses hippies qui viennent taguer les murs, j'ai envi d'un peu d'action !

Il souriait , laissant apparaître deux dents en or, vestige d'un combat peut-être un peu rude. Si seulement le casque de l'Armure pouvait laisser paraître son visage, l'ancien soldat aurait vu les dents parfaitement blanches d'Etan et ses lèvres étirées en un sourire encore plus grand.

Dés le premier pas du garde vers Etan, il entendit déjà, ceux, précipités, du vigile qui avait donné l'alerte arrivant derrière lui.

Chance de survie 0%...

Quoi ? Tu rigoles

Chance de survie des adversaire 0%

Ouais, ben précise la prochaine fois...

Le premier garde, face à lui, chargea, pendant que l'autre (Etan l'avait repéré de suite) s'approchait plus discrètement, pour le ceinturer par derrière.

Malgré l'expérience du garde, Etan le trouvait particulièrement lent, et au moment de se baisser pour esquiver une droite digne d'un balourd, il plaça un parfait crochet sur ses côte flottantes, la où le gilet pare-balle était inexistant. Sans se retourner il plaça un coup de pied arrière dans l'arcade de l'autre gardien s'étant rapproché et finit le premier d'un coup de poing dans la gorge, bloquant sa respiration pendant quelques secondes. Etan se retourna pour affronter le second garde, lui n'avait aucun tatouage, mais il avait dégainé son arme de poing, un glock 17, maniable et précis. Malheuresement il était un peu trop près, et alors qu'il hurlait son ordre à Etan de ne plus bouger, celui ci par une clé ingénieuse apprise à l'aïkido, retourna l'arme contre son propriétaire (il frappa dans le creux du coude de son bras droit, repliant l'articulation et réduisant la distance entre eux, tout en sortant sa tête de la trajectoire du canon. Sa main gauche se plaça sur la main droite du garde tenant son arme déjà placé sur la gorge de son propriétaire, l'indexe d'Etan, appuyé sur celui du vigile prêt à le forcer à se tirer dans la tête )

Eh mec, déconne pas s'il te plait, tu... tu ne veux pas ça...

Qu'es ce que tu en sais ?

La voix glacée d'Etan, finit de tuer l'espoir du vigile, son visage déjà blème, devenait cadavérique...
lorsque le gardien arrêta de forcer, se sachant déjà mort, Etan le retourna en une fraction de seconde, serrant de son bras la gorge du pauvre homme, empêchant l'artère carotide d'apporter de l’oxygène à son cerveau. Il s'effondra quelque seconde plus tard... d'une simple syncope...
Etan se pencha et récupéra le glock 17 et son étui... se le passa autour de la taille et se dirigea dans l'ascenseur.

La musique de l'ascenseur était insupportable... et longue en plus ! Bon sang heureusement que l'interphone d'urgence rompit la monotonie du voyage...

Je sais ce que vous faite ! Et ce n'est pas la solution... Falcon International ne vend pas que des armes, elle a un contrat avec les pompiers, qui sauve des vies et tout nos contrats sont propres et les allégations des journaliste sur une certaine vente sale en Afrique subsaharienne et totalement fausse !

Etan éclata de rire... les ventes d'armes en Afrique... il était là pour son père et seulement pour satisfaire sa vengeance.

Soudain l'ascenseur stoppa net sa course, deux étages avant la fin... le but que sa rage avait fixé arrêtait de sa rapprocher, lui tirant un grognement. Il fut suivit par un hurlement de rage quand les porte s'ouvrirent sur un couloir et une dizaine de mercenaires en armes, alors que l'interphone hurlait : Voici mes mercenaires rentré tout droit d'Argentine avec leur nouvel équipement... on ne s'attaque pas à moi sans en subir les conséquences !

Gilet nanorobotique enclenché, analyse de trajectoire activé...

Une dizaine de militaire, armés de g-36 et d'ump 45 ou de spas-12 avec des gilets par balle complet, et des bérets verts au logo de Falcon International. Tous avaient le même sourire carnassier, et Etan allait leur enlever un par un...

pendant l'instant de flottement où Etan faisait face à ses adversaires, il ne se souvint plus vraiment mais il avait cru entendre dans son casque : Adrénaline 73 %

Il s'élança... à la première détonation, il était contre le premier mercenaire, un grand blond, d'un mètre 90 environ. Pendant que d'un bras il levait l'arme automatique du deuxième, il tirait quatre balles à bout portant dans le bas-ventre du type avec le glock, dégainé en une fraction de seconde.

Se servant du cadavre comme bouclier humain, il avança jusqu'au second garde, armé d'un spas 12, Etan lui lança son poids mort comme il put, et se fut au moment où les deux corps s'effondrèrent, tué par les balles de leur propre camp, que Etan reçut sa première balle...

Le choc fut si léger qu'il se surprit à fermer les yeux quand même.

Dégât armure, plastron 0,2 %, trajectoire déviée...

Le tireur reçut une balle entre les deux yeux avant de pouvoir tirer une nouvelle rafale. Chaque fois, Etan parcourait la distance qui le séparait d'un garde en une fraction de seconde, les détonations normalement si assourdissante n'étaient pour lui que des bourdonnements et les hurlements des gardes des échos dans le lointain...

Le garde suivant prit un monumental coup de pied qui lui cassa net le genou, le canon de son arme cracha des flammes vers le sol, oubliant sa cible première qui n'était d’ailleurs déjà plus là...
Le mercenaire suivant, portait un long couteau de combat sur la poitrine, parant de justesse la g-36 qui crachait son chargeur, les balles qui lui étaient destinés, finirent dans le dos du garde au genou pété qui essayait de se relever... Il y eut un bruit mat écœurant lorsque le couteau des force spéciale se ficha dans la poitrine de son propriétaire. Passant ses bras sous les aisselles du corps fraichement tué, Etan plongea en tournant sur lui même de sorte qu'il finit en glissant entre les trois derniers mercenaires le corps du mastodonte sur lui, interceptant les dernière balles de ses adversaires. Au moment où Etan entendit le choc des chargeurs tombé sur le sol, il sortit ses bras de sous le cadavres et abattit avec le glock-17 et l'arme de poing du garde les trois dernier mercenaires lui barrant la route...

Il se leva tant bien que mal, le poids du grand chauve qui lui avait servit de bouclier n'aidait pas...

Sa tête tournait légèrement, son cœur battait si vite qu'il avait du mal à suivre son rythme effréné.

Adrénaline 86 %... Filtrage...

D'un coup, Etan sentit son ouïe revenir, son cœur ralentit, d'un coup, les bouffés de chaleurs qui l'envahissait le quittèrent, ses muscles se détendirent, et sa respiration retrouva un rythme normal... une explosion retentit loin en dessous de lui, par réflexe il se retourna et remarqua que l’ascenseur partait sans lui redescendant vers le rez-de-chaussé. Il avait l'impression de voir le couloir pour la première fois, cette puissance qui arpentait ses veines pouvait faire de grande choses... et de terribles choses surtout... Pourtant la puissance que lui apportait l'Adrénaline couplée à l'armure ne lui plaisait pas tant que sa, son envie d'en profité pour transiger les règle se limitait à sa vengeance... et pendant ses quelques secondes de répit, entourées d'un calme absolu, il décida de se servir de sa mutation et des fonds de son père pour rétablir un certain équilibre, comme l'Adrénaline et l'Armure en lui, dans la société en éliminant ceux qui la détruisent de l’intérieur...

L'ascenseur parti, il se dirigea vers les escaliers, les montants quatre à quatre il fut surpris de ne pas retrouver le même comité d'accueil aux deux derniers étages. Un silence pesant, un peu trop à son goût, remplaçait le cliquetis des armes et avec lui, la tension presque palpable qui précède un danger mortel... Etan s'élança dans les escaliers menant au toit : son don n’empêchait pas la prudence... quel homme aurait poster des gardes partout, sauf devant son bureau : ça santait le piège à plein nez !

Le toit était tranquille, pas un garde à l'horizon... derrière un cabanon prévu pour la ventilation de tout le bâtiment Etan se trouva face à un hélicoptère à l'arrêt, un pilote de dos s’affairant à préparer l'appareil. Etan sourit avant de se diriger vers lui...

… après s'être occuper de sa petite affaire, Etan se dirigea vers la grande verrière qui surplombait la fameuse pièce. Ses soupçons étaient fondés, le bureau du président de Falcon International était infesté de mutants chargés de sa protection. Rupert Grown était derrière son bureau, si seulement il pouvait imaginer ce qui allait lui arriver...

Alors qu'il allait sauter au travers de la paroi de verre. La porte du bureau explosa un homme à la peau argenté parsemé d'éclat de lumière de la lune, portant un long manteau noir et un chapeau venait d'entrer... Malgré son allure plus qu'étrange, il avait dans les yeux la même lueur de vengeance qu'Etan...

Adrénaline 68 %, en constante augmentation...

Ça promet d'être intéressant !

Sur le coin de mes lèvres, germait un pâle sourire argenté... L'aboutissement... Un mot bien fade en comparaison avec tout ce qui flambait en moi depuis trop longtemps et qui ne trouvait pas sa traduction orale. Mon cœur battait dans la poitrine, mes nerfs tremblaient d'excitation, mes poing frémissaient de vengeance... Pourtant, face à moi, Rupert Grown croisa les doigts, à présent s'était certain, ce visage n'avait jamais réellement disparu de ma mémoire... Son front fin et rigide, son nez aquilin, presque menaçant... Son allure de squelette, ses pommettes dures... Bref, le portrait collait au personnage. Plus son regard soutenait le mien, plus la tempête que je contenait se faisait menaçante... L'affreux bonhomme se tenait derrière son bureau, affichant sa décontraction par sa posture avachie. Il n'avait pas peur, ou du moins il ne la laissait pas paraître. Son torse bombé ne tremblait sous aucune sueur froide, son regard soutenait le mien, sans qu'il n'en défit le lien par un seul battement de cil. Autant dire qu'a cet instant précis, un coup de bluff du genre n'enflammait que d'avantage le salpêtre qui brulait dans mes veines. Grown devait le savoir vu le large sourire qu'il dégaina suite au poing que je serrai face à lui... S'en était trop, sa clique de rigolos qui l'entourait ne serait qu'un mince obstacle à ma vengeance.

-Tu vas payer Grown... Tu vas juste comprendre ce que ça signifie d'enfoncer dans une tombe quelqu'un qui essayait de s'en extirper!

Grow laissa couler dans son rire toute sa fourberie, toute sa répugnante personne... Cette réaction mit un terme à ma patience déjà battue par ce long mois d'attente. D'un pas décidé, je m'approchais vers lui, marquant chaque avancée d'un boom boom peu rassurant. Puis mes veines s'échauffèrent encore, et soudain, prit d'une hargne sans pareil, je fusai vers cet homme d'un rythme déterminé. Mais au moment où j'approchai du but, l'un des neuf clampins se détacha du cercle protecteur... C'était une femme brune,au regard d'une obscure profondeur, elle tendait vers moi, pile dans ma ligne de mire, en prenant le soin de me cacher à Grown, une main fermée. Sans vraiment me poser de question, je ne pris pas la peine de décélérer ma cadence, mes pas se faisant de plus en plus menaçants. Évidemment je ne compris ma bêtise qu'au moment où les doigts fins de la jeune brune s'entrouvrirent pour laisser s'échapper une onde de choc assez violente qui me traina sur cinq mètres à terre. Ses deux lèvres se serrèrent, en signe de satisfaction personnelle.

Spoiler:

-Bouge pas la gargouille...

Cette saleté employait donc d'autres mutants... La situation sembla s'inverser tout à coup, lorsque prit de lucidité je détaillais le neuf individus qui servaient de garde rapprochée à Grown... A cet instant précis, je regardait mon intrusion ici d'un point de vue purement objectif, et je me trouvait affreusement stupide... Comment aurais-je pu, avec un minimum de réflexion, sous estimer la garde de Grown sachant qu'il était capable de m'envoyer un type tel qu'Amnésik pour me détruire... Je m'étais jeté dans la gueule du loup, et mon corps de pierre ne m'y sauverait pas. J'étais tout simplement foutu... Car les neufs qui encerclaient Grown devaient être tous aussi bon qu'Amnésik, soit bien plus forts que moi...

Dans cet étrange flottement, j'entendis la voix grave de Rupert qui désignait tour à tour les neufs individus qui composaient une équipe qu'il nomma "Magenta"... Et soudain, mon regard suivit les nominations, comme un enfant incompétent qui découvrirait un devoir où il aurait la certitude d'avoir un zéro. Plus les pseudos défilaient, plus je me rendais compte de mon erreur. Et pourtant, une vague sensation instinctive s'amusait à narguer ma peur. Ma terreur devint fureur, j'étais prêt à l'attaque... Grown achevait sa présentation de Wave, la femme qui venait de me traîner à terre, dont le palmarès de missions me laissa une sueur froide en guise de signature le long de l'échine. Ses courbes fines arboraient une décontraction totale, comme l'ensemble de la clique qui me voyait comme un grain de poussière qui ose faire face à un balais... Les sourires n'étaient pas rares, et le sadisme qu'ils sous-entendaient piquait mon instinct de survie... Après plus ou moins deux mois de solitude autant dire que j'étais devenu un vrai animal, me méfiant de chaque coup de vent comme potentiel prédateur... Et ce soir, je brûlais d'une sorte de rage de vivre bestiale qui plus tôt n'était qu'une simple rage vengeresse propre à l'homme.

Le rire gras et sale de Grown résonna dans toute la pièce... Mais je m'étais déjà redressé, prêt à faire face aux neuf s'il le fallait pour enfin avoir ce que je désirai tant. Rupert Grown trouva donc bon de prendre la parole, d'une voix si méprisable qu'elle en devenait agaçante.

-Si tu penses pouvoir arrêter à toi seul cette équipe... Tu es juste naïf... Tu as tué Amnésik... Certes, bel exploit, mais cela donne encore plus de motifs aux neuf autres pour t'éradiquer... Je te présente l'équipe Magenta, elle m'entoure depuis maintenant cinq ans... Et je dois dire me porter de mieux en mieux... Tu viens de faire la connaissance de Wave... Ses ondes de chocs dévastent tout, même le poids de ton nouveau corps... Ah, et tu connais déjà Fata Morgana non?

Spoiler:

-Comment va ton copain à plume Kaleb?

Je reconnu dans la noirceur charbonneuse de cette femme, l’illusionniste de talent qui avait jadis faillit faire de moi un mort... Mais un vrai cette fois... Morgana ne me quittait pas des yeux, comme si tout au fond de moi elle lisait mes plus grandes peurs Sa peau d'une noirceur inquiétante éveilla en moi quelques souvenirs d'un horrible combat où Icare m'était venu en aide... Cette mutante était une redoutable illusionniste, capable d'intégrer à ses mirages les cinq sens qui nous confirmaient que notre monde est bien réel. Mais le plus terrifiant était sans doute qu'elle pouvait se fondre sans aucun soucis dans le monde qu'elle projetait. Un sifflement de hargne s'envola en moi, plus on m'encrait à mon passé, plus je me sentais d'une affreuse humeur... Ils allaient tous y passer... Fata Morgana posa l'une de ses mains sur ses hanches, et sembla se vexer du peu d'importance que j'extériorisai envers sa question... Pourtant, elle était loin de se douter que le souvenir d'Icare avait d'autant plus souligné mon envie d'en finir avec Grown que je voulais tout simplement en finir avec mon passé...

Grown pointa du doigt un jeune asiatique d'une vingtaine d'année, il le désigna comme étant Slide... Un téléporteur... Le jeune homme me narguait de toute sa personne... Et fier des éloges que lui fit Grown, il trouva bon d'afficher son sadisme en laissant finement paraître ses dents, qui m'apparurent tel des crocs auteurs de ma future perte... Il mit un pied devant l'autre, se courba en guise de salutation et se redressa sans jamais quitter son noir regard du mien. Il ajouta à la mise en scène de sa présentation une réplique de mauvais goût...

Spoiler:

-Il va falloir être rapide la statue... Ce qui n'a pas l'air d'être ton point fort...

Une phrase de trop, un poignard se décrocha de ma ceinture et fusa vers le téléporteur... Le niveau était très haut, avant même que la menace ne se fit purement ressentir, Slide se téléporta en avant et arrêta le projectile de ses deux mains. Il disparu de nouveau et se trouva à moins d'un mètre de moi ou il reposa le poignard entre mes doigts. La seconde qui suivit, j'avais beau avoir donné toute ma vitesse dans cette action, mon poing cravacha quand même le vide. Slide était de nouveau à sa place...

Tous me regardaient, et chacun élaborait déjà une manière de me démembrer... Or l'un d'eux retint mon attention, Grown l'identifia comme Leath... En gros, mon ennemi direct, une peau de cuir noir, et une apparence plus que parfaite pour un insectophobe dans mon genre... Leath, outre sa monstrueuse apparence affichait un malin sadisme dans le sourire qu'il semblait vouloir donner entre ses mandibules... Voila un ennemi qui, en plus des huit autres, avait la folle envie de me voir démembré. Seulement voila, comment détruire ce genre d'individu, quand vous savez d'avance que votre unique avantage n'a pas la donne face à lui? Comment, à ce moment précis de la prise conscience, espérer un minimum de chances de survie... A l'heure actuelle, il m'aurait fallu un miracle... Certes, je restais tout de même un bloc de pierre presque indestructible, mais la troupe ne devait pas manquer de stratagèmes pour pallier à cet invulnérabilité.

Spoiler:

Leath, en plus d'être inhumain, s'exprimait aussi dans un sombre langage qu'une jeune femme rousse traduisit pour moi...

-C'est dommage pour toi, tu ne peux même plus faire demi tour

La rudesse des traits de la rousse me fit soudain oublier l'affreuse face de l'insecte humanoïde... Comme si sous ce masque de beauté exquise, un monstre bien plus redoutable me dévorait déjà de ses crocs dans une terrible violence... J'avais en plus d'une tendance à la paranoïa, un certain goût pour l'abandon soudain de tous mes plans. Or à cet instant précis, je n'avais plus le choix, faire machine arrière aurait eu la même conséquence que de rester ici... La hargne de vivre qui plus tôt animait mes actions, s'étiolait peu à peu dans l'ivresse que procure l'adrénaline combinée à la peur. Cet unique regard, cette unique rousse venait de briser mes derniers espoirs de survie... Sa longue chevelure de feu tombait sur ses épaules, donnant l'apparence d'une déesse à l'un des monstres qui fut surement le pire dans la clique...

Spoiler:

-Tu trembles la statue...? Principe pas très innovant dans la sculpture pour un artiste tel que toi...

-Il n'y a plus d'artiste, il n'y a plus de Morgan... Il n'y a que ses ruines, il n'y a qu'une vie qui peine à retrouver son sens... Alors, fais moi ce plaisir, ferme-la...

Un instant, je me trouvai fou d'une telle réplique face à cette néfaste personne... Pourtant, le ton menaçant qui roulait dans ma gorge eut son effet sur le jolie rousse... Elle se faisait surnommer Mantis, allez savoir pourquoi... Elle devait réduire en bouillie tous les hommes qui passaient sous son bras... Rupert qualifia ses pouvoir de super agilité accoutumés d'une vitesse surhumaine... Rien de pire quand on savait que j'atteignais très vite mes limites dans ce domaine. Soulever la masse que j'étais par la simple maîtrise de ma pierre me posait encore quelques soucis. Son allure de femme fatale était à son avantage j'imagine avec ses proies, et pourtant, je venais de la déstabiliser, et le commentaire lancé eut pour conséquence de lui faire ravaler son venin. Mais elle contenait très mal la rage que je venais de déclencher dans son cœur. Rien de mieux qu'un ennemi colérique pour en finir dans les plus brefs délais.

Je fis un pas en avant, mon chapeau de cuir soudain quitta ma tête suite à une détonation d'une extrême précision. Mon regard laissa Mantis et dériva sur l'auteur du coup de feu. Il était à moitié caché dans la pénombre, et pourtant luisait à son œil droit une sanglante lumière. Grown m'en fit la présentation détaillée.

-Target est un mutant compatible à la technologie... Il a donc été facile d'intégrer à l'immensité de son talent un oeil viseur qui ne rate jamais sa cible... Dommage pour toi Kaleb, mais tu finiras bien par passer sous ses balles de cuir...

Spoiler:

-Un pas de plus et c'est entre tes deux yeux que se nichera la prochaine balle...

Pétrifié, je ne pouvais plus rien dire... La précision du tir avait soufflé ma combativité... J'étais l'esclave face à une horde de lions affamés... Plus d'issue, plus aucun échappatoire... Une homme, qui devait arborer les deux mètres, se pencha aux oreille de Grown, je vis dans la faible lumière qu'il émanait deux yeux bleus dans un visage blond, au front orné d'une croix divine.

Spoiler:

Pourtant Rupert ne prit pas la peine de faire les présentations, et préféra ordonner aux deux derniers qui m'étaient encore inconnus d'avancer.

Spoiler:

L'un se faisait surnommer Rock... Super Force, rien de bien méchant, di compter qu'il devait lui aussi faire un peu plus de deux mètres, et que toute son allure semblait travaillée avec soin dans l'unique but d'horrifier l'adversaire. En l'occurrence, l'effet était plutôt réussi... Sa grande silhouette noire, son regard aussi morbide que tout le reste, et en prime, une musculature à en faire frémir plus d'un, dont moi... L'autre qui se tenait face à lui devait avoir à peu prêt ma taille... La similitude entre nos deux mutation me frappa net... C'était une statue de bronze, qui vivait surement par la même maîtrise que moi qu'il avait sur son corps. Grown le nomma Bronx, rien de plus original... Mais à ce stade des hostilités, je n'étais plus en mesure d'un quelconque jugement moral... En revanche, je me réjouissait de savoir que si sa composition corporelle se résumait à ce métal, alors il me serai d'une extrême facilité de déliter son corps en gravas informes. Les deux s'approchaient vers moi, et alors que je me plongeais dans une rude concentration pour affronter ces deux types... La verrière explosa et tomba se tout son tranchant sur les deux types. Bronx n'eut rien, et je découvrit avec malheur que Rock possédait aussi une peau ultrarésistante. Les morceaux de verres brisés se brisaient encore contre son épiderme. La réflexion fut rapide, car j'étais soudain plus intrigué par l'étrange power ranger qui venait se tomber avec splendeur face aux deux types. Tenant sa position prêt du sol, dans une de ses postures héroïques qui sonnèrent en moi comme la venue d'un miracle. Voila l'auteur du carnage du 18eme étage... Intéressant. Dans la faible lumière qui donnait vie à la pièce, un néon bleu brillait dans le dos de l'inconnu...

Spoiler:

Le combat allait commencer... Et j'avais peut être un allié de taille... Sauf si le sort voulu que cet étrange personnage se retourna vers moi pour rejoindre les rang de la magenta team... Mais l'heure en était à l'espérance d'un sauveur... Car force était de constater à quel point une étoile brillait au dessus de ma tête pour me sauver des beau-draps dans lesquels je me glissais... Haut d'un mètre quatre-vingt à peu prêt, cette apparition brillait de la classe et de la prestance que lui donnait son costume... Mon accoutrement paru bien fade en comparaison au sien... Mais mes moyens étaient autres...

Le combat allait commencer...

-Une proie de plus pour vous la magenta team... Allez, balayez moi ces raclures...

Bronx et Rock foncèrent... Le combat débutait...

Sujet: Re: Rancoeurs communes... [Etan Sword] [terminé] Sam 15 Oct 2011 - 15:31

Pas besoin de se casser la tête pour comprendre que le gros caillou qui avait fait irruption dans le bureau de Rupert Grown en avait après le président de la société d'armement, tout comme lui. Etan se surpris à éprouver une certaine colère contre cette créature... sans doute un mutant qui n'avait pas de chance. Alors qu'il essayait tant bien que mal de passer la barrière de mutants qui protégeait Grown, Etan regarda avec attention son concurrent direct pour le meurtre de cet enfoiré, se faire mettre en pièce par de bon combattants... Les présentations étaient faites par le patron lui même qui s'amusait devant se spectacle... tout comme Etan finalement. Enfin... il y en avait un ou deux qui promettaient d'être coriaces, voir sacrément dur à vaincre. Mais bon, il n'allait pas abandonner maintenant, encore moins face au visage du meurtrier de son père, qui à chaque coup d’œil devait faire grimper son tôt d'Adrénaline en flèche.

En dessous, alors que l'inconnu semblait en difficulté face au Slide, le téléporteur, Etan affinait sa stratégie : traverser la paroi de verre sortir son arme et faire éclater le crâne de Grown comme un fruit trop mûr. Si un de ses mercenaires se mettaient en travers, et bien il subirait le même sort...

Etan s’élança, tout son corps combiné à cette technologie était magnifique, la courbure bleuté de sa colonne vertébrale ne faisant plus qu'un avec la machine, cette peau aux nuances de noir et au éclat de lune qui s'y reflétaient. Ces pieds recouverts de cette même surface sombre ne touchaient pas le sol, et pendant cet instant de flottement qui devait précéder son entrée fracassante accompagné de verre brisé dans le bureau de Grown, il était parfait. Etan, ses jambes repliés dans un saut, ses bras comme les ailes d'un oiseau pliés non loin de son corps tout en lui donnant une portance et un équilibre indispensable, sa tête, penchée en avant sur la pièce du dessous... ses yeux fixant ses proies... voilà ce qu'il était devenu, un chasseur, un rapace majestueux au plumage noir. Sa communication avec l'armure ne prenait que le temps d'une pensée, il savait ce qu'il devait savoir sur ses adversaires avant de combattre... c'était lui-même qu'il devait trouver, comprendre qui il était et jusqu'où sa force et son don pouvait l'amener. Etan allait tout donner, il espérait juste ne pas apercevoir ses limites encore ce soir... Ce fut avec cette pensée qu'il traversa la vitre qui séparait le bureau de Grown du toit.

Il tomba sur le sol, se réceptionnant à la perfection sous une pluie de verre... Les deux monstres de Grown s'étaient arrêté dans leur élan pour tuer le caillou. Etan tourna sa tête vers l'inconnu gris avant de se redresser, il lit dans ses yeux un espoir, celui d'avoir un cooéquipier pour une bataille qui pourrait bien lui être fatale. Etan en avait rien à faire, même si lui aussi ne pensait pas s'en sortir, il préférait juste ne pas y penser... L’issue incertaine d'un combat qui l'était tout autant... un frisson parcourut son échine. Quel délice !

L'Adrénaline arpentait son corps, son excitation à son comble, tout ça avait un sens, il avait un but... il lui suffisait de l'atteindre, cela rendait les choses si simple qu'il n'avait pas peur de faire face à la mort en marche, au contraire, il préférait ça à son ancienne existence.

Rock et Bronx... Un mastodonte et une statue animée...

Heureusement que le ridicule ne tue pas !

Les deux mutants furent surpris par le manque, non, l’absence totale de réaction chez leur adversaire face à leur charge impressionnante. La réplique les stoppa net.

Après une seconde de battement ou Etan changea ses appuie pour adopter une garde de combat parfaite. Rock donna le premier coup de poing... Super force : Etan esquiva en se baissant plutôt que de parer le coup, il riposta en frappant son ventre, au niveau du foie, de toutes ses forces. L'effet escompter ne vint jamais... Rock avait super résistance aussi !

Bronx enchaina le deuxième coup, parer dans ce cas fut finalement une aussi mauvaise idée que dans le cas de Rock. Etan finit son vol plané dans le mur, encastré à un mètre de la porte déjà explosée. La fureur augmentait son adrénaline de façon exponentielle. Il avait besoin d'action, c'était sa nouvelle drogue. Etan se dégagea et avant que le Caillou se défende face à ses deux premiers adversaires, Etan avait parcouru la distance qui les séparaient et il enfonçait son poing couvert de l'Armure dans la face de Bronx, repliant légèrement son nez sur lui même.

Adrénaline 65 %, augmentation constante, capacité au combat améliorée...

D'un coup, l'Armure lui sembla plus légère, elle s'était adaptée à ses mouvements pour les anticiper et faire en sorte que les nanites épousaient le même mouvement que lui. Dégainer lui prit moins de temps que d'habitude, Si Rock avait la peau super résistante, il ne devait quand même pas apprécier les balles, Bronx non plus... A la première détonation, la balle ricocha un peu partout dans la pièce, après avoir arraché un morceau de l'oreille à la statue de bronze. Rock, se battant à nouveau avec le Caillou, se retourna quand son coéquipier de métal se mit à hurler, poussant un son strident et inhumain. Etan n'entendait déjà plus grand chose, mais le cris le perturba assez pour être pris au dépourvut par Bronx qui l'envoya, d'un seul coup de poing, à l'autre bout de la pièce.

J'en ai mare de tout ça ! Qu'est ce que vous attendez pour les tuer tout les deux...

A peine Etan s'était-il lever que Slide le téléporteur apparut devant lui, une lame recourbée fendant l'air. Par pur réflexe apprit durant ses année d'entrainement aux art martiaux, Etan se décala, laissant la lame s'abattre dans le vide, passant à un centimètre de sa peau nanorobotique. Au moment ou il faisait sa clé au bras de Slide, l'asiatique disparut simplement, laissant tout de même à Etan la dague effilée et recourbée tranchante comme une lame de rasoir. Etan sonda la pièce à la recherche de Slide pour finalement voir que Bronx aussi c'était rabattu sur le Caillou qui commençait à être sérieusement en difficulté...

Au moment où il regardait cet homme qui était venu ici pour les même raison que lui, il vit Slide apparaître derrière lui et le frapper... Etan n'avait plus d'adversaire. Il se retourna... Face à lui le bureau de Grown, l'assassin de son père. Son arme jaillit dans ses mains, il leva son bras droit si vite que le geste en était flou. Au travers de son casque, Etan voyait le viseur, il l'ajusta entre les deux yeux de Grown. La trajectoire était parfaite, sa vision si spéciale lui montrait la goute de sueur qui coulait le long de son front, qui allait bientôt atteindre son nez et qui serait stoppée par la balle du glock 17 d'Etan...

Un coup de feu retentit, et l'arme d'Etan vola de ses mains, Target, le tireur d'élite de Grown, venait enfin de réagir. Le canon de son arme encore fumant il rengaina et se radossa contre le mur, rappelant le mépris et le peu d’intérêt que les mercenaires de Grown avaient pour leurs invités.

Toi ! Tu vas le payer !

Slide était déjà devant lui, l'empêchant d'aller tuer Target. Il lui reprit son arme, le frappa aux côtes et lui tordant le bras comme Etan lui avait fait un peu plus tôt. Il se téléporta derrière Etan et lorsque il se retourna lui enfonça la lame jusqu’à la garde dans le torse. Etan ne compris pas comment ça avait put arrivé mais c'était arrivé.

Adrénaline 72 %, blessure grave, pronostique engagé... Dégats Armure 24 % irréparable à 0,6%

Etan sentit la vie s'écouler le long de la lame pour sortir, en coulant sur la garde, tendis que du sang remonta dans sa gorge... et soudain plus rien, il était devant Slide comme un peu plus tôt, juste avant qu'il se téléporte, comme si rien ne s'était passé. Ce phénomène lui était arrivé auparavant, mais jamais de façon aussi intense. Il venait de se voir mourir. Et sans plus avoir le temps de réfléchir, Etan vit Slide se téléporter à nouveau, de la même façon. Il savait où le téléporteur allait atterrir. Etan balança son pied derrière lui, pivotant sur lui même, sa jambe armée propulsa son pied à hauteur de visage et là... Slide apparut, sa gorge se plaçant dans le creux de sa cheville. Slide, si troublé par cette pression qui s'était appliqué d'un coup sur sa gorge ne réagit pas. Etan avait déjà sortit l'arme piquée à un des mercenaire du 18ème étage. Le coup de feu retentit et le crâne de Slide explosa. Le téléporteur était mort...

Head Shot !

Sujet: Re: Rancoeurs communes... [Etan Sword] [terminé] Ven 28 Oct 2011 - 13:55

Il flottait dans l'air comme une étrange ambiance, d'un côté l'équipe Magenta venait de découvrir avec dégoût l'un des leurs finir à terre, et de l'autre, il y avait moi, rassuré du coéquipier qui se battait à mes côtés. Nous tremblions, tous autant que nous étions, d'une froide envie de vengeance... Il était clair que ce type en armure était là lui aussi pour des règlements de comptes. Mais contrairement à moi, il avait l'air nettement préparé... Car en effet les deux colosses qui m'affrontaient s'en tirait pour l'instant bien mieux que Slide, si ce n'est que leurs poings endurcis s'étalaient sans douleur sur ma peau grise... Nous formions comme une sorte de bloc instable où les coups pleuvent sans jamais le déformer. Bronx, aussi dur qu'il était n'avait pas une chance contre moi... Mais je préférai laisser leurs forces décroître pour surprendre sans contre-partie. Quand le moment fut venu, et qu'une droite légèrement trop lourde frappait en ma direction, je saisi à pleine main le bras froid de la statue de bronze. Une onde sourde traversa le corps de Bronx, et avant qu'il n'eut pu crier, sa peau se figea de nouveau. Mon poing frappa le torse et la pierre se répandit dans l'espace...

-Et de un!

Comme il aurait été facile de le deviner, ce deuxième coup de froid mina les visages durs de l'équipe... Rock en particulier, qui fut premier témoin du carnage, frappa toute sa haine sur mon visage. Et par je ne sais quelle puissance il me souleva et m'offrit un mur comme zone de crash... Le choc fut rude, même pour l'insensible que j'étais... Pourtant il me fallait venir à bout de toute l'équipe pour avoir la prétention d'ôter la vie à Grown de mes propres mains. Je devais affronter ce fléau qui, cinq mois durant, avait mené corps et âmes à faire de ma vie un cauchemar paranoïaque. Ce n'était pas une claque qui devait m'abattre... Mes yeux s'ouvrirent, et face à moi le visage de Rock me foudroyait... Il me tenait au dessus de lui, par ma nuque indéformable... Mon bras frôla les couteaux, l'un d'entre eux se lova sous ma main. Rock lui était persuadé de mon étouffement éminent, et la concentration qu'il mettait à serrer de plus en plus fort lui fit défaut. Mon avant bras se raidit face à ses deux yeux, et le poignard qui flottait sous mes doigts traversa son crâne. La sanglante mélodie qui s'en éleva fit même arrêter l'homme en armure. Mais l'état second dans lequel j'étais plongé ne se fixa pas sur la froideur du crime que je venais de causer. Le colosse tomba a terre, déversant avec lui une chaude flaque rouge. A ce moment, le plus naïf des survivants ne pouvait plus rien espérer d'humain en moi. Mais après tout, y avait-il encore quoi que ce soit dans ce bloc froid que j'incarnais. De la vie certes il devait bien y en avoir, car je voyais, sentais... Mais à part une forme clairement humanoïde, plus rien ne me rattachait à ces êtres de chair. La comparaison aurait été facile entre l'homme en armure et moi même, l'un robot, l'autre statue, il y avait entre nos deux apparences de vagues similitudes qui s'exprimaient d'une même rengaine. Une soif inhumaine de vengeance, l'anti-raison bestiale... Comme par simple instinct de vendetta, ce soir, nous étions deux à signer la macabre fin de Grown...

Mais revenons à mon massacre, car il faut bien l'avouer que je n'avais pas pris le soin que l'homme en armure avait adopté pour tuer ses ennemis... J'y étais allé comme un fauve, et j'avais encore faim... C'était horrible comme sentiment, j'étais l'auteur deux trois meurtres, et aucune sueur froide ne me glaçait la conscience. J'étais ivre de rage. Un pas brisa le parquet, et avant que je n'eut la moindre pensée d'avancer encore, une onde me projeta avec violence contre un mur. Inutile de dire que l'impact me fit mal, je ne ressentais plus la douleur, mais le choc percuta ma froide soif de sang... Il me fallut quelques absurdes pensées pour me redresser et pour oser affronter de nouveau le bouclier qui m'éloignait de Grown. Le mur, sur un mètre de rayon, devint gris argenté, et les fissures qui en détachèrent des lambeaux finirent par détruire le pan entier pétrifié. L'ensemble des gravats bougeait sans trop d'agilité autour de moi. Et, une fois toutes les seconde, l'un d'entre eux se détachaient pour fuser sur Grown. Mais chaque tentative était réduite en poussières par Wave. Autant dire que le flot destructeur qui s'échappait de ses mains offrait une épaisse carapace au commanditaire. J'aurais voulu leur crier à quel point leur maître était un salop, mais à coups sûrs, Grown avait déjà du user d'un de ses mutants télépathes pour laver leurs cerveaux trop lucides. C'était comme lutter contre un machine formatée pour obéir aux moindres ordres... Et sur ce point là, il n'y avait pas de retours possibles.

Wave trouva bon d'éclater un nouveau mur en se servant de mon corps comme bélier, mais rien n'y faisait, j'étais bien trop résistant pour qu'une seule fissure ne se sculpte sur ma peau. J'avançais, recommençant à la case départ, mais la jeune femme fatiguait, et doutait même de sa survie. Mes six poignards se détachèrent de ma ceinture, et dans une ronde parfaite ils dansaient comme des esclaves dansent sous les ordres du maître. Un couteau se détacha du cercle pour se nicher dans le coeur de Wave, mais le coup de feu de Target dévia la lame qui s'écrasa lamentablement contre la peau cuirassée de Leath... Vous savez, l'insecte humanoïde... Et bien il n'avait pas l'air de m'apprécier, à juste titre bien sur, car j'avais déjà éliminé trois de ses camarades. Il se laissa donc porter jusqu'à moi, mettant entre notre combat et Grown une distance bien navrante. En plus de ne craindre mes pétrification, l'homme insecte avait dans ses poings une force et une rapidité qui dépassaient de loin la mienne. Mes poignards ne m'étaient d'aucune utilité, il n'y avait que la force de mes poings... Mais j'étais bien trop mauvais en combat rapproché, et Leath bien trop entraîné...

Les coups pleuvaient et martelaient ma douleur. Car oui en effet je sentais ses coups, et cela piquait ma colère. De mon coté aussi l'abondance de rage offrait à mes poings d'incroyables puissances. Leath pourtant était bien trop fort, même s'il subissait chacun des impact comme de violentes offensives. Sans compter que ses poings frappaient du dur continuellement... Je prenais soudain conscience que ma force dépendait seulement de ma volonté à déplacer mon corps de pierre. Malgré la fatigue de mes mouvements, je posai mes dernières forces dans ce coup de poing sur le thorax de Leath... Impact de 2 tonnes, autant dire que le vol qui le conduisit droit au mur finit par l'achever. La description fut brève, mais le combat dura presque dix minutes où à chaque instant je mourrais un peu plus. Wave, Target, Mantis et Morgana ne purent encaisser une mort supplémentaire d'un des leurs... Il lancèrent à trois leur funeste offensive...

Wave se décala sur ma droite où elle laissa s'échapper une onde de choc si violente qu'elle engloba aussi l'homme en armure, nous fûmes projetés d'une tel violence qu'il ma fallut plusieurs minutes pour m'en remettre. Mantis se lança à son tour, c'était l'homme en armure qui l'intéressait... Quelle vitesse, en moins d'une seconde elle traversa la pièce... Mon poing frappa le vide et une balle tapa mon épaule en y laissant une impact béant... La douleur qui s'en suivit fit battre à l'unisson la vengeance et la rage qui cramaient dans mes veines... Je ne laisserai personne m'éloigner de mes objectifs, et aujourd'hui, mon but était d'enterrer ce malfrat... J'étais bien trop épuisé pour faire quoi que ce soit de grandiloquent, je dû donc laisser à mes ennemis le loisir de s'avancer vers moi. Pour être honnête je n'avais aucune autre chance que celle d'être indestructible face à leurs coups, car le moindre effort supplémentaire m'aurait juste immobilisé à vie. Target martelait mon coprs de ses balles de cuir qui laissaient d'affreux impact... Et Wave, lui succédant à trois reprise déchargeait sur ses fissures d'affreuse ondes destructrices... J'étais foutu... Mais par je ne sais quel prodige, l'homme en armure élimina Wave... Je n'avais malheureusement pas eu le loisir nécessaire pour regarder l'odieux spectacle mis en place par mon allié. C'était d'ailleurs bien dommage...

Un vent hivernal glaçait les perles de sueurs sur les fronts de chacun d'entre eux. Après leur série glorifiante de victoires, voilà que deux simples rivaux leur tenaient tête. Allez savoir, il y avait peut être dans l'équipe improvisée que nous formions une étincelle de puissance. Je n'eut pas le temps de choisir une cible que la pénombre dépeignit mon univers. C'était l'œuvre de Fata Morgana, dont l'amertume n'avait pas eut de conséquence sur sa réactivité. Autour de moi il n'y avait ni sol, ni murs, ni plafond, j'étais plongé, englouti, dans le noir absolu... Pourtant les balles pleuvaient, les coups frappaient, tous invisibles, inatendus, sans sons, sans odeur, sens image... Quel pouvoir de lâche pensai-je. Mais je me doutais bien que Morgana s'en fichait pas mal... Je criai, espérant de toutes mes forces que l'homme en armure m'entendais depuis l'illusion où j'étais emprisonné.

-Il faut tuer Morgana, sans elle, les autres seront foutus...

Dans le cadre obscur où j'évoluai, un visage, d'une monstruosité inouïe, se détacha de la pénombre. Ses grands crocs de serpents crevaient l'ombre par le contraste de leur blancheur. Et comme s'il se trouvait réellement face à moi, je sentais sur ma peau l'affreuse haleine de la bestiole. L'odeur âcre du sang coulait sur ma peau, et la peur intense d'une regard jaune qui vous fixe sans jamais s'attaquer à vous... J'étais pétrifié, l'illusion bien trop convaincante pour un naïf dans mon genre. Pourtant, il faut croire que l'homme en armure débarquait à chaque coup durs, car l'illusion se mit d'abord en pause, et finit par perdre de sa noirceur... J'étais à nouveaux parmi eux, et je découvrais avec horreur les impacts qui criblaient mon corps...

Mais Fata Morgana n'était pas morte, elle avait concentrée son illusion sur mon allié...

Sujet: Re: Rancoeurs communes... [Etan Sword] [terminé] Lun 2 Jan 2012 - 17:08

Chaque pas est plus dur que le précédent... Il avait voulu jouer les grands méchants vengeurs masqués, maintenant il était face à une multitude d'ennemis maitrisant parfaitement leur pouvoirs et malgré la mort du téléporteur, le combat se terminerait sans doute par sa propre mort et celle imminente du caillou qui lui servait d'allié. Etan avait d'abord cru que cet être était seulement stupide, mais il semblait doté d'une force phénoménale et d'une résistance inimaginable... et en attirant sur lui, les coups de leurs ennemis, il lui avait sans doute sauvé la vie... ou du moins rajouté quelques minutes à son existence.

Tous quittèrent leur immobilité pour rejoindre le combat alors que le corps de Slide heurtait à peine le sol, tous sauf l'homme qui restait toujours dans l'ombre de Grown, plus terrifiant que la team magenta au complet. Avant de pouvoir esquisser un geste Etan fut fauché par une des ondes de choc de Wave. Cette attaque l'avait éloigné du combat.

Adrénaline 78 %, capacité au combat optimisée à 100%, filtrage de l'Adrénaline en mode régulation face à l'engagement sur cible multiple. Dégât Armure 3%...

Sa vision améliorée, se jeta sur une des pointe métalique qui dépassait du mur de béton contre lequel le caillou avait du être envoyé. Pendant cette seconde où toutes les attentions se portaient sur son pote le caillou, Il saisit la barre de fer et tira de toutes ses forces. Le mauvais timing de Target lui sauva la vie. Alors que son chargeur vide tombait sur le sol Etan tenait son javelot improvisé. Quand ses adversaires reportèrent leurs attention sur lui il était trop tard, Mantis était trop loin pour réagir, Target n'avait pas fini de recharger son arme et les autres étaient trop occupé avec son allié improvisé pour intervenir. Grâce à l'Adrénaline qui arpentait son corps le poids de son arme rudimentaire semblait inexistant, sa propulsion ne lui demanda aucun effort et quand la barre de fer torsadée fusa vers Wave, elle était déjà condamnée. Son adversaire leva son bras paume ouverte vers lui pour lancer une onde de choc salvatrice, mais il était trop tard. La pointe de la barre brisée transperça sa main comme si elle n'avait tout simplement pas existé, pour enfin finir sa course dans un bruit mat et écœurant, s'enfonçant dans le torse de la jeune femme à hauteur de poitrine. L'impact fut tel que ses pieds se soulevèrent du sol et que l'élan de son corps sans vie ne fut stoppé que par le mur du bureau derrière elle, laissant une tache dégoulinante de sang là où son cadavre avait heurté la paroi bétonnée su mur. Désormais assise au pied de la tache de sang, la longue lance gardait figée son bras et sa main ouverte, dernier geste jamais exécuté par la mutante.

Mantis lui sauta dessus une fraction de seconde plus tard. Il profita de cette attaque au corps à corps pour se décaler légèrement pour placer Mantis entre lui et Target. En une seconde le tireur d'exeption avait rechargé et ajusté sa mire, sans l'attaque de la jeune femme, il aurait du se battre contre un chargeur entier de balles bien plus rapide et mortelles que la jolie rousse qui lui faisait face. Alors que les coups pleuvait sur lui et qu'il réalisait que prendre Mantis pour adversaire n'était pas une si bonne idée, un cri surhumain retentit derrière lui, aucun doute qu'il s'agissait du caillou qui hurlait :

Il faut tuer Morgana, sans elle, les autres seront foutus...

Sans la présentation de Grown, il aurait eu du mal à savoir qui était Morgana... ironie du sort maintenant qu'il le savait il aurait préféré rester dans l'ignorance. Son allié improvisé semblait dans une situation bien pire que la sienne. Plus de vision surprise d'une mort toute proche, avec un peu de chance cela voulait dire qu'il n'allait pas se faire tuer aussi vite qu'il le pensait. En tout cas le facteur chance ne rentrait pas en ligne de compte avec Mantis et Target. Si l'adrénaline lui permettait d'esquiver ou de bloquer la plupart des coups de Mantis et ses lames et pendant que la solide armure se chargeait de ceux qui parvenait à passer sa garde, Target pointait toujours son arme dans le dos de sa coéquipière, attendant le moment propice pour abattre Etan. Il était coincé et dans l'incapacité de venir en aide au caillou. En même temps si ce qu'il disait était vrai, il devait éliminer cette Morgana au plus vite avant de tomber sous les attaques de ces deux adversaires. Un regard jeté sur la pièce pour repéré sa cible et déjà il entendit une déflagration. Mantis s'était légèrement baissé pour frapper les côtes d'Etan, le tir venu de l'arme de Target érafla l'armure sans la transpercer, la balle ricocha seulement sur son épaule.

Protection Armure opérationel, déplacement nanorobotique suivant l'axe de la balle effectué, Dégat Armure 4%, Aucune blessure sur le sujet.

Cette transmission du prototype de son père n'avait duré que le temps d'une pensée, mais ce rappel indirect à la raison de sa venu redonna à sa colère toute sa vigueur.

Adrénaline 81%, stade critique, régulation exceptionnelle suivant les risques pour l’hôte engagée.

Etan était là pour la vengeance et il n'allait pas reculer maintenant. Baissant sa garde, il profita de l'attaque de Mantis qui s'était jeté sur l'occasion pour la surprendre. L'une des dagues de la jolie rousse passa à un milimètre de sa peau nanorobotique alors qu'il se collait à elle. La deuxième s'enfonça dans sa cuisse déchirant le métal et la chaire.

Target derrière la jeune femme gardait son arme pointé dans leur direction. La tactique d'Etan était incompréhensible.

Grown lui hurla : Qu'est ce que tu attends tire ! Élimine moi ce mec !

Ce fut au tour d'Etan d'être surpris. S'il avait récupéré l'arme à feu qui lui avait permis de tuer Slide, pour rendre la monnaie de sa pièce Target, il avait pensé que Mantis lui servant de bouclier humain, le cyborg n'oserait pas tirer. Personne n'avait remarqué que lorsqu'il s'était empalé sur la lame de Mantis, enserrant sa taille pour la bloqué, son bras libre tenait l'arme à feu discrètement plaqué contre la hanche de la jeune femme. Ce fut donc pour Etan un peu perturbant d'entendre la déflagration de Target avant la sienne. Le tir parfaitement ajusté, transperça l'épaule de la jeune femme pour frapper Etan en plein cœur. Il ne se souvenait plus si il avait lui même tiré, l'impact l'avait jeté à terre. Mantis toujours dans serrée par son étreinte était tombée avec lui. Les yeux clos, il attendait la fin, sans douleur, l'Adrénaline lui offrant se dernier cadeau.

Dégat Armure 38%, Dégat critique 11%, perforation incomplète, sujet sauf.

Alors qu'Etan cherchait un sens à cette voix qui raisonnait dans sa tête, il entendit

Boost Adrénaline danger mortel, mise en alerte du dispositif de régulation sanguine. Injection !

Etan ouvrit les yeux d'un coup, il n'était pas à terre depuis deux secondes que son torax se souleva pour aspirer une grande bouffé d'oxygène. L'Adrénaline bouillonnait dans ses veines comme un poison, brûlante et piquante, elle venait en un instant de réveiller tous ses nerfs dans une effroyable douleur, le ramenant de son traumatisme à la réalité.

Adrénaline 90 %, capacité physique optimale !

Au travers de la chevelure rousse de la jeune femme inconsciente qui couvrait son casque, il vit Target, titubant, appuyé sur le bureau de son patron. Il avait donc bien tiré lui aussi. Ne sachant si il était mourant ou simplement blessé, Etan essaya de bouger. Son bras gauche était coincé sous le corps pour l'instant inanimé de Mantis, sa main droite à demi ouverte tenait encore son arme. Alors que Target et Grown s'appercevait de leur méprise il tandis son bras vers le mutant. Appuyé sur la détente sans chercher à viser lui avait offert la rapidité qui avait empéché Target de riposter. La première balle toucha l'épaule, la deuxième le ventre, et alors qu'il tirait une troisième fois sur sa cible déjà chancelante, sa vision se brouilla à nouveau. Plongé dans le noir le plus complet il gardait le contrôle de son corps... Fata Morgana ! Cette femme avait donc la capacité de produire des illusion visuelle et elle l'avait piégé. Il lacha son arme qu'il ne voyait d'ailleur plus. Aucun son ne se produisit mais il sentait encore les vibrations du sol au rythme des combats. Avec de la chance Target et Mantis étaient hors jeu, il lui suffisait de sortir de cette pénombre pour s'en sortir. Rien à faire, les sensation du monde réel l'avaient quitté à leurs tour. Il était sous son emprise. Chuter dans les ténèbres voilà ce qui était son lot pour l'instant. Il ne sentait plus Mantis, son Armure ou le sol sous lui, il chutait sans fin, sans perception du temps et de l'espace dans une terreur sans nom. Aucun son ne semblait sortir de sa bouche alors qu'il hurlait, il était seul dans les ténèbres...

Pourtant il entendit raisonné dans sa tête la voix robotique familière de son Armure. Comment était ce possible alors qu'il ne sentait pas son poids rassurant.

Régulation urgente, vitesse de filtrage 100%,!taux d'Adrénaline 89 %... 83 %... 76 % en baisse constante, Protection des systèmes vitaux assurée.

Morgana pouvait créé des illusion mais pas manipuler son cerveau. Le lien avec son Armure, reliée directement à son système nerveux restait intact. De toute ses forces il essaya de faire abstraction de ses sens et d'oublier sa chute vertigineuse. Balança son bras droit dans tout les sens, main ouverte, il finit par sentir ses doigts buter contre le sol, et finalement son arme. Il la saisit se servant des limites physique de l'illusion comme nouveau sens du toucher, son incapacité à serrer son poing signifiait qu'il tenait la crosse de son arme ( ou un caillou décroché du mur pendant le combat, mais il préféré rester optimiste ). C'était à lui de créer son illusion de la réalité grâce à ses souvenirs maintenant. Alors que l'ilusion changeait, il était maintenant debout face à Fata Morgana, toujours dans le noir le plus sombre. Elle avançait vers lui un sabre à la main. Son cœur s'emballait mais il parvint à se dire qu'il était couché sur le sol. Au lieu de pointer son arme vers l'illusion qui lui faisait face, il choisit un angle bizarre mais qui devait aboutir à la vraie place de Morgana dans la réalité. La pressions qu'il exerça avec son index était la seule preuve qu'il avait réussit à tirer. Ca et le fait que la Fata Morgana qui lui faisait face s'était figée de stupeur. Il appuya encore et encore, mais ce n'était déjà plus la peine. Le noir qui les entouraient s'éclaircissait et la femme qui lui faisait face perdait de la consistance. En quelques secondes il était revenu à la réalité. Son arme était vide et Mantis était toujours contre lui. Le silence était complet dans la pièce. Il ne pouvait pas voir le caillou derrière lui, mais Target et Morgana gisait bel et bien sur le sol, de chaque côté du bureau de Grown.

Bien, on dirait que c'est à ton tour de t'amuser maintenant.

Cette phrase n'avait aucun sens, jusqu'à ce qu'Etan aperçoive le seul adversaire qui n'était pas encore entré dans l'arène, sortir de la pénombre pour se placer à droite de Grown. Si ses deux mètres de chaire et d'os pouvait sembler impressionants, son regard indescriptible et sa croix tatouée sur le front l'était d'autant plus...

Finissons-en, tu veux bien ?

Sujet: Re: Rancoeurs communes... [Etan Sword] [terminé] Mar 3 Jan 2012 - 10:44

Un véritable carnage digne des plus grands péplums. Une anarchie complète dans un décors dévasté, où les murs en lambeaux font échos aux cadavres qui jonchent les gravats de ce qu'il reste du sol. Voilà à peu prêt comment se dressait la scène lorsque la dernière de la Magenta Team s'effondra. Morgana, un cauchemar qui me hantait depuis des mois déjà, venait de tomber. Je ne prendrai pourtant pas la peine de détailler sa mort. Car s'il eut fallu décrire ce que venait d'exécuter mon allié le power-ranger, rude serait votre effort pour ne pas rires aux éclats. En effet, l'homme hurlait, seul, sous le corps inconscient de Mantis, et bougeait avec difficulté ses bras dans toutes les contorsions qu'ils pouvaient lui offrir. Cependant, par je ne sais quel prodige, le robot parvint à éliminer Morgana, alors même qu'il devait être en train d'assister à l'une de ses illusions. J'éprouvais une certaine admiration, piquée en filigrane par une irrésistible envie de rire aux larmes. Mais il fallait être lucide, je ne pouvais pas pleurer.

J'étais resté immobile alors que mon coéquipier improvisé s'était tapé tout le sale boulot. Et sur ce point là je ne pouvais plus me permettre le moindre relâchement. Je lui étais en quelque sorte redevable. Je n'en avait éliminé que trois, et je n'osais même pas faire son décompte. Ceci expliquant cela, il ne fut pas difficile de comprendre mon élan de camaraderie lorsque le der des der sorti de l'ombre pour nous cacher Grown à la vue. Une espèce de géant athlétique de deux mètres que ce dernier n'avait pas prit la peine de nous présenter. Contre toute attente nous n'eûmes pas plus de détails à son compte. La grande croix rouge qui barrait son visage nous expliqua juste la nature de son pseudonyme: Le Saint.

N'ayant pourtant pas froid aux yeux je m'avançais vers lui, mettant entre le robot et moi quelques mètres. Cela signifiait dans un langage classique des duels que je prenais seul l'ennemi qui me faisait face.

Lourde erreur!

A l'instant où son pied gigantesque frappa le sol, il y eut dans ma conscience comme un ralentissement progressif. Une sorte d'arrêt sur image... De sa large stature saillante s'échappaient de minces fumées lumineuses qui se perdaient inlassablement dans le vide. Une sorte d'Aura confuse et divine. Son visage, raidi par la colère dans laquelle il s'était soudain plongé, sembla se figer sur mon funeste futur. Sa respiration, lente et contrôlée accompagnait le mouvement perpétuel de l'essence divine qu'il dégageait. Il fit son second pas. La temps s'élargit encore plus, sans que je n'y puisse rien changer. La scène, en remake de quelques mauvais films d'action, semblait figée dans une lenteur ennuyante à mourir. Les coeurs baissaient leur tempo, les coups de sangs dans les veines ralentissaient leurs rythmes, et le calme ambiant flottait dans quelques airs apocalyptico-dramatique. C'était comme une vaste seconde avant le reste de votre vie. Un grain de sable qui, pour une durée indéterminée, devient une vaste plage. Une goute d'eau un océan. Et je passe la suite, malgré que le temps ne me manque pourtant pas. Les bras de l'individu formèrent une demi cercle parfait, ses doigts s'enroulaient successivement dans des figures géométriques impeccables. J'étais face à mon rite funéraire. Mais ne connaissant pas la nature de son don, j'étais de loin le dernier informé de ma propre descente aux Enfers. Et ça s'était pathétique, parce qu'il régnait sur mon visage argenté une fierté égoïste digne des plus grandes caricatures américaines. Et plus je me sentais fort, plus je me pensais imbattable, plus ma tête enflait. Je fis un pas en avant, peut être un de trop.

Grossière erreur!

Le Saint brilla, sa main se tendit face à moi, et me voilà fiché dans un mur, à bout de force, retenu par un immense pieux lumineux qui m'y cloisonna. Le robot eut aussi droit à son atterrissage, juste à côté de ma zone de crash. Nous étions deux brochettes, deux ridicules bouchées qu'il aurait été facile de dévorer. L'un à côté de l'autre, saignant ou bleu pour ma part. La cuisson idéale.

Il n'est de mots capables d'expliquer ce que ça vous fait à l'estime d'être empalé à un mur. Vous vous sentez le héros d'une histoire ridicule où depuis le début vous êtes voués à l'échec. A défaut de nous transpercer réellement, le pieu lumineux bloquait mes pouvoirs de pétrifications et me retenait prisonnier. Notre heure était venue, je me tournais vers cet acolyte, tristement déçu que notre cavalerie ne se fut pas terminée en de meilleures circonstances. Il n'avait pas l'air en forme...

Grown se frottait les mains, bien en évidence, lavant le sang de ses sbires qui coulait sur ses doigts. Il avait l'air fier, et pas qu'un peu. Pourtant alors que je me voyais déjà au dîner du Saint comme plat principal: "tournedos de statue aux éclats d'Armure robotique", ce dernier fut stoppé dans son élan par son tyran qui réclama qu'il fallait partir. Que tant pis pour ces deux imbéciles qui finiraient bien par crever. A ce moment là, ce fut un peu comme quand on se réveille d'un affreux cauchemar, vous savez, cette agréable sensation de bien-être. Et bien je vivais ça avec une force qui m'en tira un sourire de béatitude. Certes, je n'accordais plus vraiment d'importance à mon estime, encore en ruine par la claque qu'elle venait de se prendre.

Grown et le Saint et Mantis à présent redressée, quittèrent les lieux sans cérémonie. Ne nous considérant plus que comme de potentielles charognes qu'il faudrait un jour nettoyer...

NOUS ETIONS SAINT ET SAUF!!!

Quoique quelque peu prisonniers, mais vivants!

Au dessus de nos têtes, par la verrière que le robot avait crevée, nous entendîmes les lourdes pales d'un hélicoptère qui se mirent en route. Il décolla, et nous nous retrouvions là, seuls, empalés, emmurés, emprisonnés, en piètre état...

Sujet: Re: Rancoeurs communes... [Etan Sword] [terminé] Lun 16 Jan 2012 - 14:17

Chaque pas est plus difficile que le précédent... Pour sûr, il était allongé sur le sol du bureau de Grown, Mantis contre lui et une de ses dagues de combat planté dans la cuisse. Pourquoi cette phrase absurde lui tournait elle encore dans la tête ? Humour morbide sans doute. Le dernier mutant debout, surnommé le Saint, ne semblait éprouver aucune rancœur contre ceux qui avaient anéanti son équipe. En fait il ne semblait ne rien éprouver du tout. Cas de conscience : il avait tué lui aussi... Plusieurs fois... Et il n'éprouvait rien. La seule douleur qui l'assaillait était celle de son corps meurtri, l'Adrénaline évacuée, la douleur revenait et les coups qu'il avait reçu étaient plutôt violents. Il sentait le sang ruisseler contre sa cuisse et la lame enfoncée dans sa chair réveillait ses nerfs plus efficacement que l'Adrénaline ne les avaient insensibilisés. Les pas du caillou résonnaient, seuls souverains du silence qui emplissait la pièce. Comme une scène au ralenti, Etan sentit Mantis bouger contre lui. Il bougea son bras engourdit pour se dégager et se relever pour faire front commun avec son allié. Alors qu'il tentait de se relever il vit du coin de l’œil le Saint esquisser un mouvement. Au son semblable à un coup de tonnerre qui retentit derrière lui il savait déjà que c'était trop tard. Il ne put que se redresser pour faire face à son sort à son tour. Le Saint paume ouverte et bras tendu fit jaillir de sa main une lance lumineuse. Etan se baissant par réflexe, fut transpercé au niveau de l'épaule, la matière inconnue déchirant tout sur son passage il fut entrainé par la force du coup sans que l'impact sur son corps n'ai freiné le projectile. Il finit sa triste course à coté de son compagnon épinglé au mur comme un vulgaire insecte. La douleur était insoutenable et la mort en marche n'allait pas tarder à pointer le bout de son absence de nez. Mantis c'était relevée, elle avait l'air dans un sale état. Elle se tourna vers eux et son regard s’attarda sur Etan, et sur sa lame plantée dans sa jambe. Elle ne vint par récupérer son arme et suivit son patron et le Saint qui quittait la pièce. Sa vision commençait à se troubler et il savait qu'il n'en avait plus pour longtemps. Etan eut une absence, il ne savait pas combien de temps cela avait duré sans doute quelques minutes. Il était revenu à lui au son des pales de l'hélicoptère de Grown qui fauchaient l'air lui rappelant encore sa mort toute proche et son échec. L'hélicoptère... merde il se souvenait de s'être occupé du pilote et il avait fait autre chose. Bouger ses doigts lui demandait un effort colossal, tout son corps était engourdi, si c'était ça de mourir, cela ressemblait étrangement à une cuite à la téquila, sans le mal de crâne. Il palpa sa ceinture pour trouver ce qu'il cherchait, il devait faire vite. Le caillou lui demanda ce qu'il lui arrivait, il était dans un bien meilleur état que lui, il s'en sortirait sans doute. Enfin sa main heurta la coque plastique de l'objet qu'il convoitait. Pas plus grand qu'un portable, il le saisit, perdant le contrôle de ses extrémités il manqua de le faire tomber. Avec son pouce il fit sauter le haut de l'objet laissant apparaître un bouton rouge. Sans plus attendre il l'enfonça et une seconde plus tard l'explosion la plus jouissive de sa vie retentit. Elle était magnifique et se serait sans doute la dernière chose qu'il entendrait. La détonation d'abord, sèche et un peu courte, suivit du vrombissement de l'explosion, il imaginait la vague de feu annihilant toute vie dans le cockpit de l'hélicoptère. Puis la seconde explosion qui venait du réservoir de carburant de l'appareil. Magnifique, si il avait pu avoir un fond de musique classique cela aurait été parfait, limite artistique. Alors qu'il délirait totalement avec l'Armure qui passait en boucle son message d'alerte du système vital, il sentit sa blessure à l'épaule le tirailler un peu moins, et se fut le choc du sol sous son corps. Il avait réussit son coup, l'attaque du Saint avait disparue. Il était maintenant couché au sol. Son dernier geste fut d’ôter la lame figée dans la chair de sa cuisse. L’Armure changea de registre et il eut un peu moins mal. Il parvint même à reprendre ses esprits. Maintenant que plus rien n'obstruait les plaies, une fine couche nanorobotique translucide les avait recouvertes, endiguant l’hémorragie et injectant de faible dose d'Adrénaline pour rendre la douleur supportable. C'était provisoire et avec le sang qu'il avait déjà perdu, si il ne se trouvait pas dans un hôpital très vite il était fichu. Mais maintenant au moins il y avait un espoir.

Adrénaline 42 %, injection. Adrénaline 58 %, constante stable.

Ce regain d'énergie lui avait donné la force nécessaire pour se relever.

Ca va ?

C'était le caillou qui lui demandait ça, sa voix était assez douce pour pour une bestiole uni-moléculaire.

Non pas trop... Je ne vais pas tenir très longtemps.

Il lui tendis la main en se présentant.

Kaleb Kardigans... plutôt cool ton attirail, c'était énorme le truc que tu as fait avec Slide.

Etan recommençait à pouvoir réfléchir clairement. Tuer des gens impliquait une enquête de police et si le caillou était facilement reconnaissable malgré sa tête de pierre, lui était toujours anonyme. Il y avait des caméra partout et ils n'étaient pas passés inaperçus.

Appelle moi Shift.

Il serra la main de Kaleb en se disant que ce nom lui convenait bien même si il n'avait pas eut trop le temps de se pencher sur la question. Un nom qui impliquait le changement, l'évolution, le déplacement et la vitesse, qui évoquait l'équipe qu'il formait avec la machine de son père... et une touche de clavier.

L'ordinateur de Grown... Pendant que je télécharge les données et que j'essaye d'effacer les traces de notre venue ici, tu vas me dire ce que tu fous là. Sinon on aura le B.A.M. au cul d'ici peu.

D'accord...

Il sentait déjà ses forces le quitter à nouveau, alors qu'il se dirigeait vers l'ordinateur du meurtrier de son père. Il écouta à moitié ce que disait le caillou, se concentrant sur les données à récupérer. Il devait savoir ce qui était arrivé à son père, savoir l'étendue de l'organisation et si Grown était le seul impliqué et effacer les enregistrements vidéos de la tour. Il réussit en quelques minutes, l'ordinateur du PDG de la société d'armement concurrente, n'était que très faiblement protégé. Sans doute qu'avec l'armée de mutants qu'il possédait il ne pensait pas avoir besoin d'une protection informatique poussée. Il avait du mal à tenir debout et après avoir téléchargé le contenu de son ordinateur, il ramassa l'arme de Target à côté de son cadavre et vida le chargeur sur l'unité centrale de l'ordinateur, sous le regard surpris du caillou. Il lâcha l'arme sans le vouloir. Là même si il n'y tenait pas il allait devoir faire confiance à son allié improvisé, sa vie en dépendait. Alors qu'il s'effondrait contre le bureau, il lâcha dans un souffle :

Sword's Industries... amène moi là bas et tu auras tes réponses... par le toit.

Le caillou acquiesça. Le soulagement qu'il ressentit lui fit abandonner ses dernière forces et sombrer dans l'inconscience. Maintenant il devait faire confiance à son nouvel ami.

Sujet: Re: Rancoeurs communes... [Etan Sword] [terminé] Lun 16 Jan 2012 - 17:05

Boom! BOOM!

Je m'effondrais soudain à terre, alors que le pieux lumineux qui me clouait au mur venait de disparaître. Je compris que l'hélicoptère avait été la dernière victime du power-ranger qui se tenait à terre à mes côtés. Brillant fut le mot qui me vint derechef aux lèvres. Cet être technoligico-mécanique m'épatais de tours en tours. Malgré mes blessures sans douleur, j'étais encore capable d'identifier celle qu'il devait éprouver. Au départ je doutais de l'humanité de cette machine de guerre, mais le sang qui perlait sur l'armure était bien le sien. Je m'empressai aussitôt de prendre nouvelle de son état, desquelles il m'avoua n'être pas à son fort. J'en profitai pour me présenter, ce qu'il fit de même. Shift, un pseudo, cela me rappela cette énorme confiance que je distribuais naïvement à tout un chacun. J'aurais du lui dire "enchanté, Tombstone" ou encore "Appelez moi Gargouille". Mais non, je lui avait d'ors et déjà indiqué que je portais le nom d'un sculpteur de renommée mondiale, et mort qui plus est... Il ne parut pourtant pas s'en soucier, ce qui ne m'alarma qu'a moitié.

A première vu, son plan était bien plus élaboré que le mien, il avait même pensé à récupérer les données de Grown, à effacer toutes traces de notre présence sur les lieux, ainsi qu'à détruire l'unité centrale du bureau. Bref, je ne devais ma survie qu'a sa présence. J'étais à la fois admiratif, tout en étant franchement déçu de mes compétences. Moi qui durant deux mois m'étais battu pour progresser un maximum, j'étais surpassé, et de loin par les compétences de mon coéquipier.

-Je suis ici pour vengeance, comme vous j'imagine. Cela fais presque six moins que ce type m'envoie ses sbires à mes trousses. J'ai finit par craquer, et venir tuer la source de mes problèmes ici même.

Pendant qu'il exécutait ses manœuvres informatiques, je me chargeais du sale boulot. Les uns après les autres, je solidifiais puis détruisais les cadavres, réalisant avec effroi que ma difficulté à pétrifier des corps ne provenait que du souffle de leur vie. Il ne restait qu'un tas de poussière, et le corps de Leath, dont l'épaisse cuirasse était restée insensible à mes pétrifications. Je trainais toutefois son corps prêt du bureau et plaçais entre ses doigts le flingue de Target pour faire croire à une attaque mutante dont il était l'auteur. Fier de moi et prêt à recevoir mes louanges du robot, ce dernier s'effondra sans le moindre compliment. Il me souffla un lieux où le conduire et ferma ses yeux pour de bon. Panique totale, j'entendais déjà les sirènes bien particulières du B.A.M. retentir dans tout l'immeuble. Il fallait être inventif et créatif, dans un espace temps plutôt réduit. J'apposais à l'une de mes mains un de mes gants de cuir et attrapais le corps dés-animé du robot. Lorsque son sang toucha ma pierre d'argent, il y eut comme un flash en moi, j'étais responsable de sa survie. Et je devais tout faire pour éviter le pire, sa mort.

Je me ruai, tenant mon coéquipier sur l'épaule, vers un mur, ma main en pétrifia un pan raisonnablement grand pour nous deux. L'instant d'après le bloc d'environ deux cent kilos s'en détacha. Grâce à mon contrôle incroyable, qui n'était dû qu'a la conséquence des évènements je le fis pivoter et y déposai le corps. A mon tour je grimpais sur la plateforme. A présent, toute ma maitrise ne se concentra plus que sur l'objet que je soulevais. Mon corps en redevint chair tant l'exercice était rude. Pourtant la plate forme s'élevait lentement, et parvint jusqu'au plafond. De là, la ville entière de New-York s'offrit à ma vue. J'étais stupéfait, mais terrorisé à l'idée de ne pas tenir jusqu'au bâtiment "Sword's Industries". Je ne savais d'ailleurs pas où se dernier pouvait bien se trouver. L'armure de mon nouvel ami réagit seule à mes pensées.

"Pivoter d'un quart de tour"

Je suivis les instructions à la lettre.

"Suivre cette direction trois kilomètres"

Ce fut peut être l'étape la plus rude de toute ma vie, jamais auparavant je n'avais eu à soulever autant sur une distance aussi longue. Mais, je me doutais bien que le contact sanguin avec le robot y était pour quelque chose. J'étais tant absorbé par ma tâche que je ne vis même pas l'hélicoptère en feux sur l'immeuble voisin, ni les dizaines de voitures de flics qui encerclaient les lieux. S'était irréel comme situation, et pourtant, tout était concret. Lorsque les trois kilomètres pointèrent leur nez, j'entrevis, dans un énorme flash lumineux les insignes "royales" de cette fameuse Sword's Industrie. L'armure me demanda de me poser sur le toit, ce que je fis dans un atterrissage plus ou moins contrôlé.Là l'armure dit quelque chose du genre:

"Connexion wifi à la base de donnée de l'immeuble. Connexion réussie. Signalisation d'un état d'urgence. Dévérouillage de la porte d'accès B13. Renforts en route, veuillez patienter cinq minutes"

Sans vraiment chercher à décrypter l'absurde scène qui se déroulait là, je m’effondrais à mon tour, sentant par déflagrations les failles creusées dans ma chair. Si j'étais un insensible il y a quelques secondes, je peux vous dire que la douleur qui percuta mon corps fut telle que je failli perdre connaissance, ou mourir, un résultat du genre. Les secours arrivèrent et durent transporter deux blessés de guerre. Le reste fut silence, excitation, voix pessimistes et ordres chirurgical. Mon corps trop faible ne tint pas longtemps, dix minutes après que les soins eurent commencés mon esprit quitta ce monde pour aller se reposer ailleurs...

Sujet: Re: Rancoeurs communes... [Etan Sword] [terminé] Jeu 26 Jan 2012 - 18:07

Lumières aveuglantes par intermittences, il y voyait flou mais il arrivait à reconnaître la lumière de néons placé à deux mètres d’intervalles. Etan était allongé, mais il avançait dans un long couloir. Impossible de bouger il devait être bourré de sédatif. Il sentait toujours le lien rassurant avec son Armure même si celle ci était rétractée. Il essayait de ce concentrer pour se réveiller mais impossible il retomba dans le néant.

Sujet stable, souhait du sujet : reprise de conscience accepté

Putain, il était temps toi je te désosse en arrivant si tu tarde encore à faire ce que je te dis...

Adrénaline 17 %, je ne ferais aucune remarque sur l'impossibilité de me desosser, vu que ma constitution et faite de composé nanorobotique microscopique, il te faudrait des siècles pour arriver à tes fins. Injection.

Tu fais du sarcasme maintenant.

Etan ouvrit subitement les yeux, il était dans un hôpital. Ses blessures était pensées et recousues, il devait sortir de chirurgie. La chambre n'était pas très grande mais s'était une chambre individuelle.

Les effets contradictoires de l'Adrénaline sur les opiacés injecté avant cotre opération va vous rendre maître de votre corps mais la douleur reviendra avec le contrôle de vos mouvements. J'apprécie l'ironie de l'utilisation du mot désosser dans votre phrase vu l'impossibilité de la réalisation de cette action.

Je sais... lâcha t'il dans un grognement.

Vous êtes réveillé.

Etan faillit sursauté d'une façon totalement ridicule mais heureusement la douleur qui était réapparue dans son corps et l'idée de l'accentuer fut plus rapide que le réflexe stupide et inutile. Il n'avait pas remarqué la jeune femme assise dans la chaise qui se trouvait juste à côté de son lit. Très belles avec ses boucles brunes tombant en cascades sur ses épaules, elle était habillée comme une femme d'affaire et son regard remplie d'une détermination sans limite le fixait au travers de ses lunettes.

Je suis Pamela Stewart, appelez moi Pam je suis votre nouvelle secrétaire... Vous êtes dans une clinique privée depuis seize heures, dont Sword industries et vous êtes les principaux actionnaires, personne ne parlera au sujet de la machine de votre père de peur d'être subitement licencié. Vous étiez accompagné d'un certain Tombstone, inconnu dans les fichier de l'Etat, un mutant. Il s'est rétabli plus vite que vous et il n'a rien voulut nous dire sur les faits survenu hier soir. Nous attendons vos ordres pour l'interroger de façon plus musclé.

Etan soupira, avoir autant de chance ne devrait pas être permis. S'en sortir vivant après la nuit qu'il venait de passer, il devait une fière chandelle à son pote le caillou. Son Armure lui transmettait au fur et à mesure les faits que son coma lui avait malheureusement empêché de voir. Après quelques secondes de silence pendant lesquelles Etan apprenait de son Armure les derniers évènements de la nuit.

Bien, merci beaucoup pour ce que vous avez fait pour nous mais je vais me passer de vos services...

Mais... Je suis diplômée de droit à...

A Harvard je sais, vous êtes la personne parfaite pour un tel job. Bien sûr si je dois me passer de vous c'est avec une rémunération en conséquence, une lettre de recommandation qui vous ouvrira les portes de n'importe quel institution, que vous partirez.

Etan se leva, il portait un caleçon sous la blouse de patient.

Je...

Il ôta sa blouse dévoilant son corps et l'Armure rétractée dans son dos.

Vous ne vous attendiez pas à ça ?

La jeune femme ne s’intéressait pas vraiment à la greffe nanorobotique dans son dos, le rose lui étant monté au joues.

Non.

Etan reprit comme ci de rien était alors qu'il enfilait le costume déposé sur la chaise à côté de son lit.

J'en suis sur, vous m'en voyez désolé, d’ailleurs votre dernier travail sera d'écrire cette lettre et de signer une close de confidentialité sur l'ensemble de votre période à mon service qui vous vaudra cette rémunération supplémentaire.

Bien sûr, mais vous ne devriez pas sortir vous venez de vous faire opéré.

Et bien, justement chargez vous des papiers pour ma sortie pendant que je quitte les lieux et si vous pouvez faire en sorte d'effacer les traces de nos admissions, celle de monsieur Tombstone et moi même, je vous en serais reconnaissant.

Je... Je m'occupe de tout.

Merci, amenez moi les papiers que je dois parapher cette après midi.

Etan ajusta le nœud de sa cravate dans le reflet d'un bassin en inox et quitta la pièce, laissant la pauvre secrétaire stupéfaite par la scène qui venait de se dérouler devant ses yeux. Dans le couloir il retrouva Kaleb en train de se disputer avec un de ses gardes du corps. Quand il arriva à leur niveau tous se turent.

On y va, on rentre à Sword Industries...

Et pour monsieur Tombstone ? Demanda le gardes qui haussait le ton contre Kaleb quelques secondes plus tôt.

Considérez-le comme un invité permanent possédant toute les accréditations sécurité de la tour Sword Industries.

Kaleb sourit à son nouvel ami en pensant que toute cette histoire promettait pas mal d'action à venir...

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