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| Imposer le silence de l'agneau [PV Alice] | |
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Jamie Arthur Madrox X-Men Delta
Nombre de messages : 32 Autre(s) identité(s) : L'homme-Multiple
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Age du perso : 28 ans Date d'inscription : 20/05/2011
| Sujet: Imposer le silence de l'agneau [PV Alice] Ven 23 Sep 2011 - 1:56 | |
| « Tire-toi de là espèce d'ordure ! » J'avais attrapé l'autre type par le col avec une telle rage que je l'avais décollé du sol et le maintenait fermement à bout de bras, comptant les secondes avant qu'il ne se fasse sur lui. Il avait voulu jouer les durs, croyant avoir une viande molle en face de lui, mais pas de chance il était tombé sur un os. C'était le dernier avec qui j'avais eu à faire, j'espérais au moins un peu d'amusement mais je ne pensais pas avoir si peu à faire pour mettre un terme à tout cela. Bon ok c'est vrai que j'ai pas toujours envie de me compliquer la vie, mais y a des fois où faudrait un peu de difficulté quoi, par exemple gagner de l'argent avec la bourse ça n'a rien de drôle si on ne peut même pas voler des véhicules pour les revendre au plus offrant. Bon d'accord, j'ai peut-être usurpé un peu les comptes de l'autre abruti qui a voulu me faire plier à sa volonté, mais c'´était pour la bonne cause, là c'est différent. Mais comme vous semblez ne rien comprendre, comme d'habitude, je vais tout vous expliquer depuis le début. Comme quoi faut pas en demander de trop aux gens… * * * * * * Alors, comme tous les jeudis soirs, je me réunissais avec des gars pour aller faire un peu le tour des bistros, s'enfiler une bonne demi-douzaine de verres et parfois même quelques pétards, puis on allait tous ensemble dans notre bar préféré, le « Iron Fist » réputé pour servir les boissons les plus corsées. Et c'était pas que des conneries d'ailleurs, c'est arrivé des fois où on ne retrouvait même plus notre chemin. Ce soir-là on était que trois, au lieu de cinq ou six d'habitude, les autres étaient pas là, avec leur copine ou j'sais pas quoi et puis je m'en tape de toute façon, moi je voulais juste boire et m'éclater. Bref on arriva au bar, après avoir déjà pris quatre verres bien dosés quand même, et à peine rentrés qu'on cherchait déjà à nous mettre dehors. Non pas le patron du bar, parce que lui c'était une bonne connaissance et il savait que j'arrose suffisamment, cela l'ennuierait de perdre des clients. Mais c'était des autres gars qui sortaient d'on ne sait où et qui voulaient s'imposer dans le bar. Pas de chance il était pas tombé au meilleur endroit car le patron les mit à la porte rapidement, fusil en main accompagné de son clébard de chasse. Et il valait mieux pas qu'ils touchent à l'un ou à l'autre, parce que ce taulier là, c'est lui qui me faisait boire les meilleures boissons. Du coup on a pu boire deux verres encore, faire quelques parties de billard ou des bras de fer pour quelques poignées de dollars, tout ça avant de passer réellement aux choses sérieuses. Si le bar s'appelait comme ça, il y avait une raison autre que celle que j'ai déjà dite. Car passé 2h du matin, le bar avait ses habitués, surtout ce jour-là, car le patron allait ouvrir une salle dans le fond de la salle, qui sous des airs de porte de sortie, cachait dans le mur une échelle qui descendait à un sous-sol, de la taille du bar, où étaient organisés des bagarres et des paris. Les gars et moi on y allait toutes les semaines, on était donc connus, enfin surtout moi qui étais depuis un mois l'imbattable. Mais il y avait toujours des volontaires, c'est ça qui est bien. Et comme tout le monde est toujours plus ou moins bourré, les résultats changent parfois du tout au tout. Ça rend les paris un peu plus aléatoires, c'est sympa de voir les bouseux perdre leur argent là-dedans. Moi je résistais plutôt bien à l'alcool, enfin le soir même toujours, le lendemain c'était le bordel, parfois dans tous les sens même. Sans doute l'expérience des fêtes avec les gangs et autres trucs débiles dans le genre. Et c'était plutôt une bonne chose car personne ici ne connaissait ma vraie nature mutante, ou ne s'en rappelait plus vraiment étant donné que je portais toujours des accessoires comme de fausses cicatrices ou un visage à moitié recouvert par un masque. C'était d'ailleurs préférable car l'autre Madrox se montrait assez souvent comme ça en public pour me nuire encore. Par conséquent, je m'étais entraîné à résister au déclenchement de mon pouvoir, même si je n'y arrivais que lorsque je savais que j'allais prendre des coups, mais ça m'efforçais à me concentrer sur deux choses en même temps. C'est d'ailleurs pour ça que je perdais les premiers combats avant, mais maintenant ça va, et en plus les combats ne durent jamais trop longtemps. Comme ce soir-là. J'évitais quelques coups, j'en donnais bien plus, j'en prenais aussi parfois, mais de part ce que j'avais hérité, je n'avais pas trop à m'en faire. Mes adversaires restaient sur le tapis plus souvent et plus longtemps que moi. Et c'est une fois arrivé contre le dernier que je revis un des types qui voulaient me mettre dehors de force. Je compris mieux pourquoi il voulait pas que je sois là, il voulait être le numéro un. Il est vrai qu'il avait un bien meilleur niveau que les autres avant, sans compter qu'il était moins saoul, ce qui aidait. Mais je lui rendis la monnaie de sa pièce tout de même, et j'empochais la récompense, soit mille dollars. * * * * * * Et la scène que j'ai décrite avant n'était rien de plus que la suite. Les gars ayant pris une dérouillée, j'étais reparti seul pendant qu'ils étaient restés dans le bar, à attendre de pouvoir repartir. Quant à moi, j'allais je ne sais plus où sauf que j'étais attendu, non pas pour être acclamé, mais pour qu'on s'occupe de moi et pas tendrement. Dans la ruelle derrière le bar, on m'accosta violemment avec tous les mots doux qui vont avec, ils étaient trois, tous armés de couteaux ou de battes. Je souriais car je reconnaissais un peu le genre, puisqu'ils portaient le même bandeau que les péquenauds tout à l'heure. Apparemment ils n'avaient pas aimé le traitement que j'avais infligé à leur membre. Oui car il en avait pris pour ses dents, son estomacs, ses reins, enfin ils n'allaient pas marcher avant plusieurs jours sans hurler à la mort. Les deux au couteau ont été vite mis hors d'état de nuire, en revanche celui à la batte était un peu plus difficile à atteindre, car outre la portée de sa batte, il ne s'en servait pas seulement pour mettre de grands coups mais l'utilisait comme un vrai bâton. Je prix d'ailleurs de méchants coups mais je feintais tout de même le temps de comprendre sa technique. Mais je ne voulais pas le tuer, c'était plus drôle de lui laisser la vie sauve pour qu'il fasse passer le mot selon lequel j'étais le chef de ce coin-là. Après quelques blessures je lui avais dit cette phrase, après avoir pris soin de lui casser les poignets. Sauf que, alors que je le tenais fermement pour l'empêcher de bouger, je vis qu'il y avait eu un témoin, qui était resté un peu en retrait mais qui n'en était pas moins resté là. J'assommai alors le type car s'il appelait les forces de l'ordre, j'allais avoir quelques ennuis de plus. Je ne suis pas insensible aux balles hein. Une tête blonde relativement jeune se tenait à quelques mètres de là, contemplant la scène d'un œil… je ne sais comment, je commençais à voir un peu flou. Sans hésiter, je courus vers elle, l'attrapai par les épaules et la plaquai contre un mur. À côté de l'autre homme elle semblait être une plume. Bien évidemment ses pieds ne touchaient pas le sol, et je la fixai d'un regard noir, presque assassin, en approchant mon visage du sien lui laissant tout le plaisir de voir mes fausses cicatrices. Je lui lançai alors : « Je sais pas qui tu es, mais si tu es une de celles qui répondent à tous leurs désirs, alors je me ferai un plaisir de leur couper ce dont tu te sers pour te faire de la thune. De toute façon il ne te reste plus que deux choix, soit tu pars en courant leur dire ce qu'il s'est passé et va te falloir trouver un métier autre que te vendre dans la rue, soit tu restes avec moi et tu fais exactement tout ce que je veux que tu fasses. Tu as de la chance, c'est pour ton bien que je t'offre ce choix. » | |
| | | Alice Rigby Neutre Delta
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| Sujet: Re: Imposer le silence de l'agneau [PV Alice] Mar 18 Oct 2011 - 10:13 | |
| Alice errait, accompagnée de ses "mecs", dans les rues de New York. Elle commençait à avoir l'habitude de ces soirées entre potes. Quelques verres dans un bar, quelques joints fumés au fond d'une ruelle sombre... Une routine qui n'était pas là pour déplaire à la jeune fille qui se sentait en sécurité tant qu'elle était avec eux. Elle vivait en osmose avec les membres de son groupe. Depuis peu, ils ne se quittaient quasiment plus. Ils étaient les cinq doigts de la main. C'était comme s'ils s'étaient connus depuis toujours. Une bande d'ados, libres comme l'air, sans foi ni loi.
Les quatre garçons - Chris, Ben, Tim et James - étaient vêtus de noir de la tête au pied, couleur qui s'accordait à leur tignasse rebelle. Alice, pour sa part, était habillée de façon qualifiable au bas mot de légère. Un mini short en jean qui aurait pu être un boxer et qui semblait avoir été taillé dans un pantalon, un T-Shirt blanc transparent qui permettait de voir son sous-tif rouge sang, maquillée comme si elle était tombée dans le pot avec ses yeux verts cerclés de noir et ses lèvres assorties à son soutien gorge. A ses pieds, des bottines en cuir noir qui avaient serieusement besoin d'un bon cirage. Bref, la rock'attitud étaient bien de la partie ce soir.
Lorsqu'ils avançaient dans la rue, on ne pouvait s'empêcher de se retourner sur leur passsage. Beaucoup les montraient du doigt, changeait de trottoir pour éviter une confrontation directe. d'autres se contentaient de garder profil bas. Mais eux, ils s'en fichaient. Ils avaient le sentiment d'être intouchables lorsqu'ils étaient ensemble. Ils étaient les enfants de la révolution.
Après un passage rapide dans un bar où ils avaient leurs habitudes - le patron ayant récemment solicité un concert des Ruthless Children - Tim lança :
"Bon, qu'est ce qu'on fout maintenant ? -J'sais pas... Alice ? - James - Boire ou fumer, tant qu'on fait l'un ou l'autre, j'en ai rien à foutre... Choisissez..."
Les garçons se regardèrent. D'ordinaire, elle ordonnait, ils obéissaient. Point. Mais Alice n'avait pas la tête à cela depuis quelques jours. Elle s'était réfugiée dans ses pensées. Celles qui la ramenait au Blood Orchid. Celles qui la ramenait à Matthew Coffin. Elle ne pouvait plus s'empêcher de songer à lui et à ses paroles. Bientôt, sa vie toute entière prendrait un tour nouveau. Il fallait juste le temps que cela se mette en place. Elle ne pouvait pas non plus oublier ses actes. Ses nuits devenaient agitées à cause de cauchemars bien réalistes. Chris, le bassiste du groupe ainsi que le dealer chez qui elle crêchait commençait à trouver tout ça bien louche. Mais le silence était de rigueur et il ne lui parlait de rien.
Un homme fringué d'un costard croisa leur route. Avec préméditation, il attrapa Alice par le bras, la détachant du reste du groupe qui continua sa route sur quelques mètres avant de se retourner. L'homme se pencha sur la jeune fille, unsourire carnassier aux lèvres, lui glissant quelques mots que tous purent saisir.
"Eh ma belle... Lâche donc c'est gamins pauvres et viens avec moi... Ton prix sera le mien... On va chez moi si tu veux..."
L'adolescente mit du temps à comprendre où il voulait en venir, lui, profitant de cet instant d'hésitation pour glisser une de ses mains au creux des reins de la demoiselle. Ses camarades réagirent plus vite et plus fortement.
"Eh bouffon, lâche notre pote ou on t'éclates ! -Tu la prends pour une pute ou quoi ?"
Aussitôt dit, aussitôt fait. Alice n'eut qu'à appuyer ces mots d'un regard glacial voir même quasi polaire et il lâcha son étreinte avant de se confondre en excuses ridicules et de s'éloigner lentement. Chris jeta un rapide coup d'oeil à la demoiselle.
"Ca va ? - Ouai... On roule... Il y a un bar pas lion et j'ai soif, ç'tombe à pic..."
Les quatres mecs suivirent sans broncher, même s'ils devinaient aisément que ce genre de mauvaises rencontre avait tendance à plonger la jeune fille dans de sombres pensées.Ils entrèrent dans un bar sans même en regarder le nom. Tous commandèrent quelque chose à boir et Alice en profita pour glisser à l'oreille du patron quelques éloges de leur groupe. Il lui rappela alors que ce bar-ci donnait peu de concert mais savait bien s'amuser autrement. Malgré tout, il prit en note un numéro de portable et Alice lui rendit en échange son plus beau sourire. Ils se posèrent à une table et trinquèrent.
Au bout de plusieurs longues minutes passées à discuter, plaisanter et bien d'autres choses encore, Alice sortit fumer, suivie de près par le bassiste. Après quelques lattes et quelques tentatives vouées à l'échec, il se décida et se lança enfin.
"T'es sûre que ça va en ce moment Alice ? - Ouai... C'té qu'un connard de plus, j'commence à avoir l'habitude... - Et c'est un de ces connards qui t'empêche de dormir p't'être ?"
Pour toute réponse, elle lui lança un regard noir. Il n'avait pas à s'inquiéter pour elle. Elle n'avait plus grand chose à craindre.
"T'es pas mon père, Chris, rentre toi biença dans ta caboche, pigé ? Mêle toi plus de ton cul et moins du mien, on s'en portera mieux tout les deux. Et si c'est notre colloc' qui t'inquiète, panique pas, bientôt, ça sera fini..."
Oui. Bientôt, elle n'aurait plus besoin de cela. Elle vivrait différemment. Mais ils ne pouvaient pas comprendre. Le jeune homme abandonna d'aillleurs l'idée de lui parler de tout cela. Il jeta son mégot au sol et rentra rejoindre ses camarades de musique. Alice se retrouva seule. Elle s'éloigna légèrement de l'entrée du bar. Elle venait de prendre conscience que son trouble devenait difficile à cacher. Elle respira profondément, finit sa clope et retourna vers le bar. Mais des cris l'alertèrent. Elle s'arrêta, fronçant les sourcils. Puis, lentement, elle se dirigea dans la ruelle qui passait derrière le bar, source de cette nouvelle agitation nocturne.
Malgré la nuit et le peu de lampadaires éclairant cette rue, elle vit. Elle vit un homme se faire aborder de manière violent par trois autres, armés jusqu'aux dents. Apparemment, il n'y avait pas que du gaz dans l'air. L'éclat de la lune fit refléter les lames des couteaux portés par deux d'entre eux, le troisième étant armé d'une batte. Le pauvre mec qui venait de se faire aborder risquait de se prendr eune bonne dérouillée, digne de ce nom.
L'adolescente serait volontiers intervenue, ne serait-ce que pour détourner l'attention des agresseurs. Mais rapidement, elle réalisa que l'homme en danger n'était pas si en danger que ça et que si Superman était de sortie ce soir, il pouvait aller s'occuper d'un chien à rattraper. Avec une facilité déconcertante, il se débarassa de deux d'entres eux, faisant voler leur lame à plusieurs mètres de là, les plaçant définitivement sur le banc de touche. Alice resta spectatrice de ce combats digne de ceux que l'on nous montre dans les films d'actions. L'homme à la batte semblait poser plus de problème à notre "attaqué" mais de nouveau, la tendance s'inversa. Malgré quelques coups qui parraissaient violents aux yeux de la blonde, il reprit le dessus de la bataille. Un craquement sourd, un cri et Alice comprit que la victoire était proche même si quelques os avaient du céder pour cela. Elle grimaça, prise d'un mouvement de recul. Mouvement de trop. Mouvement qui la trahit.
L'homme ne l'avait pas vu mais le blessé la fixait, cloué au mur, comme cherchant une aide dans cette situation désespérée pendant que l'autre lui beuglait dessus. Et ce fut ce regard qui la trahit. L'autre, suivant les yeux de son ennemi, la repéra. il lâcha prise et assoma l'homme aux poignets cassés. Puis, il se tourna vers elle. Elle, qui ne trouvait rien de mieux à faire que de lui lancer un regard de défi qui semblait vouloir dire "Eh ouai, mon pote... j'ai tout vu... C'est quoi le plan B ?". Elle n'eut cependant pas le temps de le dévisager qu'il était déjà sur elle. Avec une force phénoménale, il la souleva du sol, la plaquant à son tour contre le mur sale de la ruelle. Le choc fut dur et Alice ne put contenir le gémissement de douleur qui l'accompagnait. Ce type devait pas être au courant que les nanas, c'té pas du béton...
Alice vit alors son visage, si proche du sien. Ce visage qui aurait pu parraître effrayant. Mais l'adolescente parvint à le trouver charmant. Le regard noir qu'il lui adressa fut accueillit par son jumeau féminin, plus sombre encore car pus maquillé et voilé par quelques mèches blondes.
Le ton qu'il adopta pour lui parler aurait du sembler désagréable aux oreilles d'Alice mais elle était tellement out qu'elle n'y fit même pas attention, se concentrant plutôt sur ce qu'il avait à lui dire. Mais bon, à force de parler par métaphores, il avait presque réussit à ne pas se faire comprendre. Cependant, lorsqu'il arriva à la fin de son petit discours, l'adolescente comprit enfin où il voulait en venir. Pour le coup, son charme venait de perdre une bonne dizaine de points. Aussi, avec l'amabilité d'une porte à prison, elle lui répondit sans la moindre once d'hésitation.
"Attend, mais j'hallucine ! Tu m'prend vraiment pour une pute ? Vous êtes dingues les mecs ! Ca y est, une nenette s'habille un peu léger et vous prenez ça pour une invitation pour rentrer dans not'lit ? Mais bordel, z'avez jamais entendu parler du Rock'n'roll ou quoi ?"
Apparemment, ce n'était pas exactement le genre de réponse qu'attendait le jeune homme. Son étreinte venait de se relâcher légèrement et Alice en profita pour tenter de se débattre, n'hésitant pas à balancer des coups de pieds dans le ventre du guignol.
"Wow, le balafré, lâche moi putain de merde ! J'vais t'aider ! T'façon, ça finit toujours comme ça, on a toujours besoin de mon aide pour arriver à ses fins. T'as pas frappé assez fort ton pote aux poignets cassés et il va pas tarder à nous lancer le chant du coq... Alors laisse moi faire, j'te jure que demain, il aura juste l'impression d'avoir un peu trop poussé sur les verres. Après on fera c'que tu veux mais ce connard m'a vu aussi j'te rappelle.... Si j'pouvais éviter les problèmes..."
Oui, à vrai dire, c'était plutôt ça qui gênait l'adolescente. Elle ne souhaitait pas être mêlée à ce genre d'histoire et il allait falloir qu'elle efface subtilement quelques preuves si elle souhaitait s'arrêter là question problèmes. D'un simple regard dur et froid accompagné d'un petit sourire en coin, elle prouva à monsieur le-créateur-d'emmerdes qu'elle était sûre d'elle et qu'il risquait d'avoir besoin d'elle bien plus qu'il ne pouvait l'imaginer... | |
| | | Jamie Arthur Madrox X-Men Delta
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| Sujet: Re: Imposer le silence de l'agneau [PV Alice] Sam 29 Oct 2011 - 14:25 | |
| En entendant son petit cri de douleur, très certainement aussi lié à la surprise du geste, que la fille émit, je réalisai que j'avais peut-être exagéré un peu. Je dis bien peut-être, de toute façon c'était pas ma faute, elle n'a qu'à pas être aussi faible et puis c'est tout. De toute façon, je vois pas pourquoi je me laisserais emmerder par une fille, et puis quoi encore ? En plus d'être chiantes à la maison faut en plus qu'elles nous fichent la honte à l'extérieur ! Enfin, elle n'avait pas que des défauts. Ouais bon ok elle n'était pas moche, mais c'est pas ça que je pouvais apprécier, c'était surtout son attitude visant à répondre activement lorsqu'on la provoquait. C'était à la fois irritant et amusant. Rien à voir avec les pétasses qui se la pètent et se mettent à pleurer dès que tu fais mine de vouloir leur coller une baffe. Non celle-là, j'étais persuadé que même si elle prenait une baffe, elle garderait son regard revolver dans tous les cas. C'était mieux ainsi, je l'avais sans doute mal jugée. Tout le monde sait qu'une fille de joie ne sait pas répondre, de toute façon elles sont toutes camées ici alors. En revanche ce que je n'aimais pas, c'était non pas la façon qu'elle a eu de me répondre, mais plutôt ce qu'elle m'a dit, ce qui me donnait au final un avis assez mitigé sur sa personne. Certes elle avait le cran de répondre, mais alors peut-être qu'il valait mieux qu'elle se contente de la fermer. Ouais je l'avais considérée comme une de ces filles qu'on trouve à des prix inabordables, mais est-ce que c'est pour ça que j'avais laissé sous-entendre que moi je la voulais au pieu ? Elle est débile ou quoi ? Depuis quand je traîne des gamines dans mon lit moi ? Ça accroche les mecs avec des tenues volontairement provocantes et après ça va porter plainte pour viol devant papa et maman. Et ça vous réclame des millions de dollars pour dommages et intérêts. Bon ça rapporte plein de thunes, enfin surtout si on gagne, mais ça fait rien d'autre sinon détruire la vie d'un autre mec, aussi simplement et efficacement que ça. Bon il avait qu'à avoir un peu de jugeote aussi mais ça c'est pas donné à tout le monde. Du coup je lui répondis, sur un ton volontairement plus agressif et d'une voix presque hurlante :
« Nan mais tu délires pauvre tâche ! Tu crois franchement que moi je veux une gamine à peine sortie du berceau dans mon lit ? Tu dérailles meuf ! Quitte à m'envoyer en l'air avec quelqu'un, autant en choisir une de qualité, et à te voir, on dirait franchement pas. Et le rock'n'roll c'est quoi sinon une grande histoire de cul ? Hein ? La liberté de son corps tout ça, c'est la même chose pour moi. Ouais c'était surtout les hippies, mais c'est pareil au fond. Donc avant de m'assimiler à tous les autres, genre les cas sociaux sur le carreau là, essaie pour une fois d'essayer de réfléchir avec un cerveau et pas avec un miroir. »
Elle me prit toutefois de court en tentant soudainement de se débattre, me donnant de méchants coups dans le foie et l'estomac. Par chance l'adrénaline encore active avait continuer de me faire résister à mon propre pouvoir, mais il fallait rapidement que je l'arrête sans la lâcher. Ce qui fit que je l'ai violemment rabattue vers le sol, en prenant garde tout de même à ne pas lui exploser le coccyx, et je m'accroupis pour lui bloquer les jambes afin de ne pas faire mes adieux à mes valseuses, même si donner un coup de pied dans une telle position est assez rude. Après quoi elle recommença à brailler, se lançant des fleurs elle-même pour chercher peut-être à se rassurer, ou à essayer de se rendre indispensable. Peine perdue et complètement inutile, m'enfin fallait pas lui en vouloir, c'était une fille après tout, et pas vieille en plus. Le plus étrange restait quand même qu'elle avait l'audace de m'expliquer comment me débarrasser des preuves. Non mais putain elle me prenait pour un noob ou quoi !? Elle va pas m'apprendre mon travail ! Plus bizarre encore était que je ne parvenais toujours pas à déterminer si elle était de mon côté ou pas. Ou alors elle était paumée et ne savait pas non plus ce qu'il fallait faire. Elle en avait l'air toujours. C'est pourquoi je repris, en lâchant encore un peu mon étreinte mais sans relâcher mon attention, elle m'avait eu une fois, pas deux :
« Alors écoute-moi bien gamine, j'en sais plus que toi sur la manière de faire, c'est juste que tu t'es pointée quand il fallait pas. De toute façon je suis connu, en bien comme en mal, alors après tout, ça m'est égal. Et puis franchement j'ai pas besoin de toi, des situations comme ça j'en ai connu, et bien des pires. Même quand ils sont dix ça me gêne pas. Ou vingt. Et crois pas que c'est juste de la vantardise, j'ai mes méthodes, alors ne fais semblant que j'ai besoin de toi, parce que c'est complètement faux. Je la fixais droit dans les yeux, toujours avec le même regard. Bon, tu voulais t'en charger ? Alors vas-y je t'en prie, montre-moi donc comment tu t'y prends. Mais à une condition, tu m'en laisses un et moi je vais te montrer comment on fait, ou comment je fais. J'aurais préféré qu'il en reste au moins un de vivant, mais puisque tu insistes pour ne pas avoir de problème, la trouillarde, alors il n'y en aura pas. T'as pas peur d'avoir du sang sur les mains au moins ? Ou il faut que je te file des gants en plus ? »
J'attendis donc qu'elle fasse ce qu'elle avait à faire, après quoi c'était à moi de m'y mettre. Observant les lampadaires ayant été un terrain de jeu pour les gamins et leurs lances-pierre, tout était très simple. Je m'approchai du corps inerte mais vivant restant, et lui retirai sa ceinture. De fait c'était devenu un peu plus compliqué étant donné que je ne voulais pas lui montrer mes pouvoirs, et je dus faire autrement. Néanmoins, j'accrochai la ceinture au lampadaire et au cou de l'homme, et serrai jusqu'à bloquer la respiration totalement. De toute façon il était inconscient alors il n'allait pas sentir le manque d'oxygène. Cela passerait pour un jeu du foulard grandeur adulte après tout, bien que j'aurais préféré l'accrocher ainsi au sommet du lampadaire mais bon tant pis, il faut savoir s'adapter, comme le font les animaux chez Darwin. Rien n'avait changé depuis son époque, tant chez les animaux que chez les hommes, les plus forts restaient les survivants, point barre. Je récupérai leurs bandeaux et autres signes distinctifs de leur gang ridicule puis je revins vers la fille, pour lui dire :
« Bon t'as dit que t'allais faire c'que j'voudrais ? Alors dans ce cas, tu me suis et on va dans un autre bar, ce serait un peu risqué dès que ça allait être vu par la populace frémissante. Sauf si tu veux rester ici, mais comme Madame ne veut pas de problème, y a pas le choix. »
Et c'est ainsi que je l'emmenais dans un autre bar, certes un peu mieux fréquenté et où je n'étais pas connu du patron ni des clients, et où vraisemblablement il n'y aurait pas de combats organisés dans les sous-sol. Pendant tout le trajet je lui avais demandé de la fermer et de se contenter de me suivre, chose qu'elle n'a pas forcément respectée mais passons, c'était pas là le plus essentiel. Et puis le trajet ne dura qu'une petite dizaine de minutes, où j'avais volontairement accéléré le pas pour m'éloigner des lieux. Même s'ils allaient commencer par interroger tous les gens présents dans le bar, ce qui prendrait un bon moment sûrement. | |
| | | Alice Rigby Neutre Delta
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| Sujet: Re: Imposer le silence de l'agneau [PV Alice] Mar 1 Nov 2011 - 18:38 | |
| La réponse surprit Alice. Il n'était pas énervé, non. il était plus que ça. Pour peu, elle aurait volontiers parié avec quelqu'un qu'il allait lui balancer une bonne droite. Mais bon, au vu des circonstance, il n'y avait pas grand monde pour prendre le pari qui n'en valait donc pas la peine. Ainsi donc, la méprise s'était faite à double sens. Il l'avait pris pour une prostituée. Elle l'avait pris pour un pervers sadique violent. Un partout. Ils étaient donc quittes, non ? Sauf que la notion d'être quitte, c'était quelque chose qui était rentré dans l'oreille de la jeune fille pour resortir par l'autre. Car voyez-vous, lorsque l'on dit à une adolescente de 18 ans qu'elle n'est rien de plus qu'une petite fille.... Ca a tendance à donner ça :
"Attend... Après la pute, le bébé ? C'est deux extrème que tu me sors. T'es gentil, tu me fous pas dans une catégorie de merde avant d'avoir vu par toi même ! Espèce de con va ! t'es quoi toi ? Du genre à cogenr et on discute après ? Bah vas-y ! Cogne ! Tu vas voir le bébé ce qu'il te répond !"
De la provocation. Alice perdait légèrement les pédales. En même temps, sa petite soirée de routine semblait tournait en cauchemar. Elle venait d'atterrir dans le trou du lapin blanc mais elle n'était pas au pays des merveilles. Le mec la fit glisser sur le sol, la paralysant. Voilà qu'elle se retrouvait maintenant sur le cul, aussi littéralement que possible. Elle lui adressa un nouveau regard noir, n'hésitant pas à grogner légèrement pour montrer son mécontentement. Une chose est sure, si ce type la comparait maintenant à une fille facile, il risquait de se retrouver avec des yeux aussi noirs que ceux de l'adolescente mais pas pour excès de maquillage...
Lorsqu'il reprit la parole après avoir relâché de nouveau son étreinte, sa voix se fit plus calme. Plus posée. Comme s'il semblait analyser cette situation. Oui, elle s'était pointée quand il fallait pas... Mais c'était toujours mieux d'avoir une gamine dans ses pattes plutôt que les flics non ? D'après monsieur on-se-tape-et-après-on-discute, il n'avait guère besoin d'elle, ayant l'habitude de ce genre de situation. Ah bah oui tiens, voilà que c'était un habitué des forces de l'ordre qui se prenait à lui tout seul pour les Trois Mousquetaires. Seul contre 20 ou 30 ? Ok, il avait ses méthodes, mais là, ça dépassait l'humainement possible.
Il la relâcha, lui ordonnant de faire ce qu'elle aurait à faire sur deux des trois hommes. Le troisième aurait alors un sort plus funeste. Alice se releva et s'essuya les fesses. Elle continua de lancer un regard d'assassin sur le balafré et s'approcha de celui qui avait les poignets cassés. Elle le remua un peu et il ouvrit les yeux. Alice n'eut plus qu'à suivre son instinct. Elle effaça les images de cette mésaventure et les remplaça par une aggression par une bande. C'était comme tourner un film. Tout ce qu'elle espérait, c'était que les effets de son pouvoirs tiennent au minimum 2 mois avant de s'estomper. Pour cela, elle avait mis la dose. Puis, elle resortit de sa tête. Elle attendit un peu et quand l'homme devait revenir à lui, elle l'assoma d'un coup de genou. Elle fit de même avec un second, tâchant de se montrer discrète vis à vis du balafré cinglé. Quand elle eut fini, elle lui lança un regard en coin avant de pincer les lèvres. Et il se mit au travail.
Elle ne perdit rien de ses faits et gestes. Elle l'observait régler son compte à ce type qui n'avait rien fait. Qui avait probablement une famille... Et puis merde, pourquoi elle se souciait de ça ?! Ca n'était pas ses problèmes. Elle détourna les yeux et fixa le mur. Puis, quand il eut fini son sale boulot, il revint vers elle. La première chose qu'il lui rappela fut qu'elle lui avait dit qu'elel ferait tout ce qu'elle voudrait. Avec une mimique ironique, le jeune fille lui montra qu'elle s'en souvenait et qu'il n'avait pas besoin de régler ce genre de détails inutiles. Son plan ? Aller dans un autre bar. Ah... D'accord. Puis, d'un pas rapide, il quitta la ruelle, l'adolescente blonde sur ses tâlons.
A chaque question qu'elle posait, il se contentait de l'envoyer bouler d'un "feme la" plutot radical. Alice finit par s'éxecuter avant de se souvenir qu'elle, elle n'était aps seule. Bientot, ses camarade musicaux ne tarderaient à la chercher... Et cela risquerait de les conduire jusqu'à la scène de crime. Elle se mordit la lèvre inférieure.
"Merde ! Attend, faut juste que je fasse un autre truc qui pourrait nous éviter plus d'ennuis..."
Elle sortit son téléphone de sa poche et appela Chris. La sonnerie retentit deux fois avant que le jeune homme ne décroche.
"... Alice ? Un problème ? - Non... Non... Rien dut tout... Juste pour vous prévenir que je suis sur le retour. Désolée de pas vous avoir attendu les mecs. J'té trop fatiguée et j'crois que mon joint m'a achevé... - Oula, t'es où attend, on te rejoint... - NON ! J'veux dire... pas utile, j'suis grande Chris. J't'ai dit de te mêler de ton cul alors soit cool et arrête de me traiter comme une gamine. A tout' "
Elle raccrocha sans attendre la moindre réponse. Puis, elle entra à la suite du jeune homme dans le nouveau bar. Moins fréquenté, plus discret. ils s'assirent à une table et un serveur ne tarda pas à leur apporter la boisson qu'ils avaient choisi. Durant tout ce temps, la rockeuse blonde avait gardé le silence. Mais elle finit par craquer.
"Alors c'est ça la suite de ton plan de naze ? On se bourre la gueule et on attend que ça passe ? Même un môme aurait fait mieux. Tu sais que dès que quelqu'un sera tombé sur la ruelle, ils vont interroger tout le quartier? Et toi, tu veux rester là, à attendre que ça passe ? Bah ok mon pote... Mais sans moi..."
Elle se leva de sa chaise et lui tourna le dos, prête à partir comme une furie. | |
| | | Jamie Arthur Madrox X-Men Delta
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| Sujet: Re: Imposer le silence de l'agneau [PV Alice] Lun 7 Nov 2011 - 15:36 | |
| Non mais elle était vraiment casse-couilles cette fille ! Déjà qu'elle vient se mettre dans vos pattes, mais en plus il faut qu'elle prenne le temps de téléphoner à d'autres débiles pour leur dire qu'elle les rejoignait pas. Non mais sérieusement, on lui avait pas appris à se démerder ou quoi ? Elle laisse les autres en plan et puis c'est fini, surtout si c'est elle qui donne le ordres visiblement. Mais une chose est sûre, ils n'ont pas intérêt de venir la chercher, sinon il va manquer une partie des dentitions. Mais j'aurais préféré qu'elle se taise, et ce tout le long du chemin mais c'est comme demander à un aveugle de vous dire si le feu est rouge ou vert. Heureusement elle avait vite compris qu'elle pouvait hurler même si elle le voulait, j'allais pas lui répondre, et enfin elle se tut. Ouf s'il y avait un paradis je l'avais trouvé. Après quoi le chemin avait été tranquille, je faisais mine de ne pas la surveiller mais en réalité je prenais bien garde qu'elle ne s'enfuit pas, bien qu'elle aurait sans doute eu du mal à me filer entre les doigts. Malgré son poids plume, je doutais réellement qu'elle puisse échapper indéfiniment à mon joug. Une fois dans le bar, je choisis une table où nous pourrions être tranquilles, mais le calme fut bientôt perturbé par cette saugrenue puisque nous venions à peine de recevoir les boissons qu'elle recommença à foutre le bordel et même à vouloir se barrer. Elle ne lui avait pas non plus appris ce que c'est la discipline ou quoi ? Je pris toutefois le temps de boire une autre gorgée et je me levai à mon tour, je l'attrapai par les épaules et lui fit faire volte-face. Si elle aimait se faire malmener elle allait être servie cette saloperie. Je saisis alors sa veste des deux mains et l'obligeai à rapprocher son visage du mien, et je la fixai avec un regard plein de haine, lui faisant comprendre qu'elle n'avait pas vraiment intérêt de me chercher des noises. Mais forcément, « violenter » une fille de cette façon ne manqua pas d'attirer l'attention des chevaliers minables qui ont décidé de noyer leur manque dans l'alcool et voyant là un moyen de satisfaire une envie pressante. Et bien sûr il fallut qu'il y en ait un qui vienne s'en prendre à moi pour essayer de me contraindre à la laisser en paix : « Eh monsieur vous laissez cette fille tranquille maintenant, ou vous aurez à faire à moi. » Fort amusant un gringalet qui s'imagine avoir une chance. En tenant toujours fermement la blondasse, je regardai le type qui se prenait pour Superman et je lui fis un sourire faussé avant de répondre : « Écoute moi bien mec, un jour quand t'auras fait de la chirurgie tu sauras peut-être ce que c'est d'avoir des gosses, et t'apprendras que c'est pas tous les jours cui-cui les beaux oiseaux. Donc t'es gentil tu me lâches la grappe, c'est CLAIR ? » Ce dernier haussement de ton lui fit peur et j'aurais juré qu'il s'était fait dans son froc.
Puis je ramenais la jeune fille à la table, en la poussant volontairement alors que j'avais mis ma main dans son dos en prenant bien soin d'appuyer de mes doigts le long de la colonne vertébrale. Puis je la forçai à s'assoir encore une fois, je ne souhaitais pas avoir à l'attacher mais s'il le fallait je n'hésiterais pas. Il manquerait plus qu'une corde autour du cou mais bon, ce serait un peu exagéré du coup. Je m'installai de nouveau à ma place mais je gardai le silence. Elle croyait quand même pas que j'allais céder à ses caprices, non ? Je sirotais toujours ma boisson, ne la quittant pas une seule fois des yeux. Au moindre mouvement pour partir, c'était sûr, je lui mettais une baffe, et pas des moins fortes. D'ailleurs ce n'était pas l'envie qui me manquait déjà à cet instant, mais bon, il aura fallu que je mette le feu au bar après parce que les autres gus ne me voudront sûrement pas me laisser de nouveau l'approcher et ça se finirait mal. Donc ce serait pour plus tard, peut-être. Il y avait ceci dit quelque chose qui clochait avec la blonde et son travail juste avant qu'on arrive. Je n'avais rien dit jusqu'ici mais ça n'allait pas. Je l'avais laissée faire, ce qui déjà était en soi une grosse erreur, mais surtout je n'arrivais pas à déterminer si elle avait été sérieuse en disant qu'elle ne voulait pas d'ennui après la petite altercation. Parce que si j'avais réduit à jamais au silence l'homme, de son côté à elle, y avait pas eu effusion de sang, et c'était bien ce que je craignais. Quand ils allaient se réveiller, ok peut-être qu'ils ne s'en rappelleraient pas mais c'était comme jouer à la roulette russe avec un chargeur plein – un jeu assez drôle au passage – il y avait peu de chances pour qu'on s'en sorte sans répercussion. Mais j'avais à peine eu cette réflexion que la porte du bar s'ouvrit discrètement, laissant entrer quelqu'un qui ne m'était pas inconnu, bien au contraire. Je lui adressai un léger signe de tête et il vint à notre table, sans s'assoir, seulement pour venir me susurrer à l'oreille qu'il s'était chargé de faire disparaître le corps du malheureux, ou du fou qui avait cru pouvoir m'envoyer à l'hôpital, et que les deux autres ne se rappelaient absolument pas de la scène. Si c'était là au sens littéral ou juste une façon de masquer le fait qu'on entendra plus jamais d'eux si ce n'est dans la rubrique nécrologique, allez savoir. On était peut-être sous écoute ici-même. Je lui donnai de l'argent, environ 300 dollars et il repartit. Je regardai à nouveau la gamine dans les yeux, je ne savais pas du tout si elle avait eu le temps de voir son visage, identique au mien, mais j'imagine que si c'est le cas elle me le demanderait bientôt, et si ce n'était pas le cas, eh bien tant mieux. Dans tous les cas, je la fixais intensément en me demandant ce que je pouvais bien faire d'elle maintenant. Je n'avais pas envie de lui donner le même sort qu'à l'autre type, mais je ne voulais pas non plus prendre le risque de la laisser filer comme ça et apprendre dans quelques jours que je suis encore recherché, même si au fond ça pouvait très bien être les deux autres qui sont comme moi mais tellement différents qui seraient inculpés. Ce qui m'embêtait le plus c'était celui qui se montrait partout à la télé, lui il rigole moins, et si je me rappelle bien il bosse avec des gens qui eux sauraient clairement me différencier des autres. Et ça c'était moins drôle, mais bon fallait bien espérer un peu qu'ils ne remontent pas jusqu'à cette piste. Je laissai encore quelques secondes de silence avant de m'adresser à elle de nouveau en m'approchant pour ne pas être entendu :
« Bon, je crois bien que tu as en partie raison. Je vais peut-être avoir besoin de toi. Mais te fais pas d'idée, c'est seulement parce que je suis obligé, et ça aurait été quelqu'un d'autre si t'avais pas ramené ta fraise. Maintenant on a pas vraiment le choix, ou tu restes avec moi et t'auras pas d'ennui, ou tu fais j'sais pas quoi pour me contrarier et t'auras des soucis. Ah oui aussi, je sais pas ce que tu as fait avec les deux mecs dans la rue, mais ne t'avise pas de faire la même chose avec moi, parce que crois-moi, si je te connais pas encore, j'ai les moyens de te retrouver. Là il te faudra bien plus qu'une bande de toutous qui remuent la queue et qui lècheraient la poussière à ton ordre pour te débarrasser de moi. Et je déconne pas tu es prévenue. Bon sinon, question pratique, il t'en reste encore ou t'es trop crevée ? Et ne fais pas semblant d'ignorer de quoi je parle, tes conversations sont aussi mes conversations maintenant. » J'avais peut-être bien trouvé une utilisation à ce morceau de viande blond finalement. | |
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