Un tutorat exemplaire[PV. Akira]

Sujet: Un tutorat exemplaire[PV. Akira] Lun 3 Oct 2011 - 15:15

-Qui moi? Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
-C'est bien ce que tu veux, devenir un X-men?
-Oui, mais pas devenir gardien d'enfants!
-Allons, tu vas commencer à entraîner un homme de 21 ans, pas de 13.
-Mais je...
-À moins que tu ne préfères que l'on remette ta passation à plus tard?

***

Évidemment que je n'aurais pas accepté cela, et Xavier le savait parfaitement. Devenir un X-men était l'une de mes priorités, sinon ma plus grande priorité. Il était évident qu'en ce moment, avec les conneries de Shawn, je n'étais pas au sommet de mon intérêt pour cette vie, mais nier mon désir profond de changer le monde n'aurait pas de sens. Tous les X-mens devaient avoir des moments d'inattention à cause de leurs amis et familles, mais ils continuaient à tout donner pour le groupe. Je devais donc en faire autant.
Toutefois, il me semblait un peu stupide de m'envoyer comme professeur de combat avec un élève. D'accord, j'avais quelques cartes dans ma manche qui me donnait des avantages, mais je n'étais pas le seul avec un entraînement un peu particulier. Je pouvais donc très bien me retrouver avec un élève qui en savait plus que moi sur le combat et me retrouver au sol sans attendre. En faites, étais-je seulement certains que je devais lui enseigner et non apprendre de mes erreurs? Pourquoi ai-je soudainement l'impression qu'ils vont me refiler un combattant expert spécifiquement pour m'emmerder? Jean-Paul, si tu es derrière cela, je te jure que tu vas me le payer.

Je m'étais donc rendu dans la salle des dangers quelques heures avant mon nouvel élève, pour peu qu'il en soit vraiment un. Dans la salle de commande, je me fis la main sur les programmes d'exercices et tenta de trouver ce qui aurait le plus d'intérêt. Tout ce que je savais, c'était que l'homme, du nom d'Akira, contrôlait l'électricité, ce qui n'avait pas vraiment d'intérêt pour l'instant. Je modifiai donc la salle des dangers pour qu'elle ressemble à un immense gymnase où je pourrais faire quelques tests pour voir ce qu'Akira avait dans le ventre.
Une fois fait, je me rendis moi-même dans cette salle. Je retirai mon long manteau blanc, dévoilant une camisole blanche qui épousait les fruits de mes entraînements intensifs, et le laissa à l'entrée de la pièce sur un banc de bois. Je me déplaçai un peu dans la pièce. D'abord en marchant, sentant le plancher sous mes pieds nus puis en accélérant un peu le rythme pour sentir le vent sifflé dans mes pantalons blancs découpés assez larges. Après quelques minutes, je me déplaçais rapidement de la pointe des pieds dans des jeux complexes de déplacement. Sans aucune forme d'attaque, je me jetai une ou deux fois dans les airs pour tournoyer sur moi-même, les ails repliés pour ne pas qu'elles me dérangent. Je réchauffais rapidement mes muscles. Après, je ne sais pas, dix minutes de ce cirque, je ralentis pour me tenir droit au milieu de la pièce. Je levai mes yeux vers le plafond de la machine dans laquelle j'attendais. Je voyais les briques de béton blanches et les immenses lumières qui éclairaient la pièce. Rien de réel, seulement parti de la simulation. Une magnifique machine. C'est à ce moment-là que j'entendis la porte s'ouvrir.

Invité

L
es quelques semaines d'avant avaient été beaucoup plus animées que lorsque j'étais arrivé à l'institut qui étaient calmes, reposantes et surtout ennuyeuses. J'avais volé la voiture de Warren, j'avais rencontré un type complètement barge qui avait tenté de m'éliminer, j'avais rencontré une jolie fille, et enfin j'avais passé le reste de ce temps à l'infirmerie pour soigner mes nombreuses blessures, faites par le gros nounours bleu qui allait pas tarder à me le payer. Quoi de plus excitant?! Il fallait que je me venge de ce cinglé, que je lui rende la monnaie de sa pièce, mais j'étais encore un gros zéro devant des milliers, peut-être même plus, de mutants. Oh bien sûr, j'avais été un expert en karaté, cela remonte à bien des années et on ne peut oublier cela, c'est comme le vélo, mais mes pouvoirs restaient tout de même perturbants et assez gênants, ils n'obéissaient jamais et me mettaient beaucoup plus dans l'embarras qu'autre chose. Si seulement je pouvais me contrôler quelques fois, ça m'aiderait certainement à avoir une petite amie qui ne reparte pas aussitôt le brushing en pétard après m'avoir giflé... Voilà pourquoi, décidé comme jamais à faire payer à cet imbécile de McCoy ce qu'il m'avait fait subir, je devais m'entrainer à savoir utiliser mes pouvoirs, mais aussi m'entrainer à les maîtriser.

L
e soleil se levait, j'étais à peine réveillé que des rayons lumineux frappaient au travers de la vitre dans mes yeux. Quand apprendrais-je à fermer ce volet la veille? Je me levais alors puisque le soleil m'empêchait de me rendormir et j'allais dans la cuisine prendre mon petit déjeuné. C'était aujourd'hui qu'il fallait me rendre dans les sous-terrains, le prof Xavier m'avait accordé cet entrainement. J'en avais besoin, je lui avais demandé même vu mon état et je n'en revenais toujours pas qu'il ait accepté. C'est en ronflant le nez dans mon bol que je me rendais compte que nous étions le 4 octobre, jour de mon anniversaire, cette révélation me réveillait et m'envoyait directement dans la douche afin de me préparer au pire pour cette journée. Non, je ne dis pas que tous mes anniversaires ont été pitoyables, seulement on pouvait s'attendre au pire puisque ce n'était de toute évidence plus avec des gens normaux que j'allais passer ce jour, mais bien des mutants comme moi. Quelques heures après, je partais en balade pour éviter qu'on ne me saute dessus en me criant "le joyeux anniversaire" que je ne souhaitais pas entendre et je revenais en courant à l'institut. J'avais passé trop de temps à lécher les vitrines, quel idiot... J'étais en retard de deux heures au moins pour l'entrainement et je me doutais qu'on allait me passer un savon. Zut! Je me dirigeais donc à toute vitesse dans les sous-sols et j'entrais dans la salle aux grandes portes, feintant m'être perdu dans les couloirs en me grattant l'arrière de la tête.

- Je suis en retard! Désolé! M'écriais-je essoufflé.

O
h! Surprise, me voilà arrivé là où je ne devrais peut-être pas, sûrement m'étais-je trompé de salle, on m'avait bien parlé d'une salle d'entrainement, mais je voyais là une toute autre allure de la pièce à laquelle je ne m'étais pas préparé. J'entrais plus silencieusement, voyant un manteau sur un banc, je retirais moi aussi ma veste et je vis qu'un ange se tenait au milieu, Warren? C'était lui mon entraineur? Cela paraissait tout à coup plus facile, puisque je savais maintenant quel genre de prof c'était, néanmoins, je croyais que ses cours portaient sur l'économie. Étrange, en y regardant plus clairement, je vis que finalement ce n'était pas lui, il avait une autre allure, de ce que je pouvais remarquer en m'approchant. Il était brun, Warren blond... Bon tant pis, il fallait que je me présente, car de toute évidence je ne savais rien de lui.

- C'est toi mon prof? Il existe combien d'anges sur cette terre, on se croirait au paradis c'est fou... Ajoutais-je en souriant.

{{ HJ : C'est un peu court désolée. ^^'

Sujet: Re: Un tutorat exemplaire[PV. Akira] Mer 5 Oct 2011 - 2:13

Quelques minutes après l'entrée impromptue d'Angel qui voulait jeter un oeil sur le début de l'entraînement d'Akira, celui-ci partit beaucoup plus en colère. Il faut comprendre, j'ai eu mes cours avec Véga, un vrai professeur. Quand j'étais tombé sur Warren, j'avais crut me retrouver avec un professeur de maternelle un peu trop moralisateur. Véga avait immédiatement demander le maximum de mes capacités et je n'avais aucun autre choix que de tout donner. Il m'avait fait progresser à une vitesse que je n'attendais pas même si certains qualifiaient ses techniques d'injustes et d'indécentes. Combien de fois avais-je fait le tour de ce foutus parcs la première fois? Peut-être une vingtaine, largement au dessus de ce que j'étais préparé à faire. Je voulais mourir après cet entraînement, je lui en avait réellement voulu, mais j'avais vite compris.
Le monde humain, que ce soit homo superior ou homo sapiens, ne permet pas aux hommes de se reposer. Il demande un effort continue, intense et souvent injustifié pour atteindre le maximum de ses capacités. Sans cela, nous étions condamnés à nous fondre dans la masse et ne jamais faire la différence. De passer d'une victoire à une défaite sans cesse et sans effet durable. Ne jamais devenir plus, devenir l'apogée de soit, était une forme de faiblesse inacceptable. Nous étions une race de rapace carnivore sans pitié qui se leurre d'une forme d'empathie protectrice dont le fin voile s'élève dès que l'odeur de la chaire fraîche allume l'étincelle violente de nos yeux. Pour combattre cette nature et devenir réellement un Homme, il fallait faire des efforts considérables.
Ainsi, l'humain devait apprendre à perfectionner son corps jusque dans ses limites. Exiger l'excellence pour atteindre l'acceptable pouvait résumer la situation puisque c'était le seul niveau qui, certes, pouvait être « acceptable ». Le corps pouvait être amélioré de différente façon. Pour moi, ça avait été surtout d'atteindre le corps ayant la masse musculaire parfaite pour garder une dextérité maximale et une force optimale. Je n'étais toujours pas parfait, particulièrement considérant mes ailes, mais je m'en approchais jours après jours. Évidemment, la seule consistance physique n'englobait pas le tout. Savoir se servir de tous sens sens que ce soit, l'ouïe, la vue, l'odorat, le toucher ou le gouter était aussi de grande importance.
Ajouter à cela l'esprit, qui doit suivre l'évolution du corps et même le transcender. Véga avait à peine commencer à m'expliquer ce qu'était la philosophie et comment elle pouvait changer ma vision du monde. Il était aussi connu pour ses écrits économistes qui ne m'emballaient en rien mais m'avaient fait comprendre sa vision lorgnant beaucoup trop sur le communisme. McCoy m'avait fait comprendre que ma connaissance sur les technologies et le futur avait autant d'importance que celles sur le présent. Il avait ouvert ma vision à des niveaux que je n'avais jusqu'à maintenant jamais osé explorer. Lentement, je sentais mon esprit s'affranchir des limitations que je m'étais moi-même mis en place. C'était ces deux mentors que j'avais surtout en tête lorsque j'avais appris que j'allais devoir, du moins pendant un temps, tenter d'équivaloir. Je n'étais pas au bout de mes peines. Je ne savais même pas par ou commencer. Enfin, maintenant si.

Je jetai un oeil au jeune homme qui entrait dans la pièce. Il me semblait correspondre au profil que l'on m'avait donné. Son introduction me laissa de marbre. Je fixai ses yeux, debout, le corps droit au milieu de la pièce, les bras croisés. Je respirais tranquillement, me demandant ce que j'allais faire à ce moment précis. J'avais envie de faire déferler sur lui toutes les atrocités qui peuvent sortir de la salle des dangers et c'est tout simple, il y en avait beaucoup. En même temps, j'avais l'impression que ce n'était pas la bonne réponse. Ce serais la réponse facile qui ne résout rien. La réponse que Véga n'aurais jamais faite. La Réponse à laquelle je n'allais pas succomber non plus.

-Rakurai je suppose. Vous allez être en retard une fois. Une seule. Après ça, vous n'aurez plus de cours. Vous me vouvoyez à tout moment, c'est le minimum de respect que vous pouvez faire. Rappelez-vous que vous êtes ici pour vous entraînez, pas pour jouer. Je vais demandez le maximum de vos capacités en tout temps. Vous êtes fatigué? Continuez à travailler. Vous avez mal à la tête? Continuez à travailler. Vous ne sentez plus un foutus os de votre corps et l'air ne veut plus rentrer dans vos poumons? Travaillez deux fois plus fort. Maintenant sois le message est clair et on peut se mettre à travailler sérieusement pour la pauvre heure qui nous reste, soit vous retournez vous couchez sous vos draps et je ne veux plus jamais vous revoir. Dites-moi, Yoshikawa, es-ce que le message est clair?

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