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 High Hopes (pv Enora)

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Daniel Hopes
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Daniel Hopes


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MessageSujet: High Hopes (pv Enora)   High Hopes (pv Enora) Icon_minitimeMar 18 Oct 2011 - 5:45



LONDRES. BARRETT STREET. 15 Jours AUPARAVANT.


Daniel déposa la carte de visite sur le meuble d’entrée. Il s’absorba une minute sur la contemplation froide de la pluie tombant éparse sur le bitume de la rue en contrebas. La ville prenait souvent des allures intemporelles et sinistres durant cette saison où la bruine marquait de son emprunte corruptrice toute chose là au dehors. Les bâtiments entiers suintaient la décrépitude et l’humidité. La température était basse dans ce cloaque de misère dont l’aération à grand renfort de fenêtres victorienne ouvertes ne saurait cacher une odeur de poussière et de vieille mort.
Le désordre chaotique trahissait l’état d’esprit de celle qui s’était terrée en cette retraite pour y fuir bien plus qu’un monde, une vie entière en définitif. Dans cette vie, cet ultime visiteur qui se tenait face à elle y avait eu sa place jadis mais les entraves qui le rivaient à cette douleur commune s’étaient déliées depuis peu : de larmes en larmes, de sang en sang. Son alter ego avait finit par se perdre dans un dédale de brumes douloureuses qu’elle avait crée pour se défendre des autres. Elle n’y berçait plus que son amertume et un indicible refus d’un autre chemin. Hopes l’avait suivit dans cette descente durant une longue période mais alors le chemin alternatif l’avait hélé.
Il ne pouvait pas se résoudre a rester sourd à cet appel, aussi terrible puissent-être les sacrifices qu’il devrait faire. Il était de ceux qu’une vie faite de clous et d’attritions attire, elle ne survivait qu’à travers les chimères d’un passé mort-vivant qu’elle marionnettait d’ignobles ficelles, s’oubliant dans la tâche. La vie l’avait déjà déserté, il ne restait devant Daniel Hopes qu’un mausolée dont il pouvait à présent en dresser l’ex-voto.

« A Ashe Lovelace qui aimait la vie avant de découvrir que cette dernière ne l’aimait pas ».

Il remit son chapeau sur son chef tout en adressant un regard vide d’émotions à celle qui doucement consumait la cendre d’une ennienne cigarette dans un silence devenu surnaturel. Le teint cadavérique tranchait horriblement avec l’expressivité de son regard, dernier rempart d’un signe évident d’humanité dans cette pièce à l’ambiance d’éternité sinistre ; dernière lueur dans un tourbillon de noirceur qui lui avait finalement dévoré l’âme.

- J’ai appris qu’il est des mains que l’on ne doit pas saisir de crainte qu’elles nous entrainent vers les abysses d’une destruction mutuelle. J’ai été dans le rôle de celui qui vous tire vers la déchéance, il y a ce qui me parait être une vie de cela. Je n’avais pas de mérite, j’étais une machine à corrompre mais une machine indestructible. Les papillons de nuit se brulaient à ma lumière, j’en tirais l’illusion d’être en vie…je frôlais la mort…le frisson dans le regard de l’autre me suffisait. Ce n’était jamais une question d’amour..jamais.
Il fit une pause et s’alluma une cigarette dont il exhala la fumée dans un soupire de fatigue.
- Je t’aime, Ashe, comme j’ai rarement aimé une femme. C’est pour cela que je ne te laisserai pas me détruire. Cette spirale dans laquelle tu sombres n’a qu’un terminus, la destruction de tout ce que tu pouvais aimer et chérir et par répercutions, la destruction de ton intégrité même. Je sais ton amour et j’y crois. Je sais aussi que c’est pour cette raison que tu me traines avec toi vers l’humus du cimetière. Je ne te sortirais pas de cette dégringolade par des mots ou des gestes car ce combat que tu souhaites avoir avec moi, ce corps à corps torride n’est que le coup de grâce. Je te considère comme mon égal et je ne me dresserai pas contre toi..jamais. Me tuer est la dernière chose que tu souhaites, c’est pour cela que je sors de ta vie. Je te délivre du poids de mon âme, mon amour.


Il hésita un instant, les mots ne semblant plus trouver leur chemin et sentant que finalement tout venait d’être consumé une dernière fois dans leur connivente dualité. Enfin, après l’avoir considéré sous un éclairage inédit, celui de la fin, il se détourna d’elle pour ouvrir la porte d’entrée. Il hésita un nouveau et sans se retourner lui adressa ses dernières paroles.
- Il est temps de te battre à présent. Te voilà seule contre toi-même.


Le silence comme réponse et ses larmes, taiseuses et dignes se mêlant à la pluie d’automne tendit qu’il descendait la rue crasseuse d’un quartier en perdition, miroir d’une mégalopole en pleine décrépitude.

___________________________________________________________________




BATIMENT DU BAM : CELLULE DE DETENTION. Moment présent.



- Nous avons scrupuleusement suivit vos instructions, ca fait 48 heures qu’elle est tenue au secret depuis l’altercation, le transfert n’a pas posé de problème Monsieur…Cependant je peux vous dire qu’elle nous à chauffé sérieusement les oreilles avec « ses droits » et autres menaces de ce genre…une véritable peste !!


Le regard de Daniel quitta le formulaire qu’il était en train de remplir soigneusement pour aller se planter directement dans celui de l’Agent qui lui faisait face. Il hocha la tête en signe d’agacement. L’idée lui vint de perfidement parafer le document d’une manière inédite avec l’encre obtenue de cette manière violente d’un coup de stylo judicieusement placé dans un œil ou le dos d’une main.

- Je sais toujours lire un compte rendu, je n’ai nullement besoin qu’on m’en commente les sous entendus. Mademoiselle Lacourt et moi partageons un point commun, un caractère que l’on peut juger « d’emporté ». Je vous assure que si vous continuez à m’assommer de vos platitudes navrantes, vous pourrez réajuster le terme « peste » à sa juste valeur et vous trouverez à la verve de la jeune demoiselle des vertus apaisantes en comparaison à ce qui vous pend au nez.

La verve cinglante de Daniel Hopes était connue et redoutée par les agents de terrain. Eux qui pensaient leur calvaire terminé depuis la nomination du Time Tricker dans une mission sur le Vieux Continent , ne pouvaient se résoudre à le revoir réapparaitre aussi brusquement dans le Triskélion. Son retour n’était effectif que depuis quelques heures que déjà l’ombre de son regard transperçant planait sur le bâtiment. Il n’y avait guère eu que l’agent Patterson pour laisser échapper un bref sourire énigmatique à l’annonce de son retour aux affaires New Yorkaise.

- Agent Hopes, je voulais dire que..

- « Agent » ? Puis-je vous rappeler que je cosigne votre fiche de paie ? A défaut de m’indisposer, je vous suggère de disposer. Ca sera tout.

Il se replongea immédiatement dans la lecture du document indiquant par là même que le diatribe venait de trouver son épilogue.
Les bêtises d’une ado, rien de plus, rien de moins…beaucoup moins préoccupant que sa rencontre avec le turbulent Alexandre d’il y a quelques mois. Et Même si Hopes s’était montré plus présent depuis cette malheureuse affaire, elle ne le savait pas de retour, pas du moins de « cette façon » là. Il avait des choses à dire, importantes, il n’aurait pas pensé que cette rencontre puisse se faire dans un cadre aussi austère. La vie parfois nous pousse dans des combats rudes de sens mais toujours dans le but d’exprimer ce qu’il y a de plus vrai tapis au fond de notre âme : dans le pire comme dans le meilleur.

Il l’observa un moment depuis la glace sans teint. Cette moue boudeuse et renfrognée ne lui allait pas si mal mais c’est surtout parce que c’était elle et qu’indiscutablement, elle lui avait manqué. Il se sentait plus complet depuis qu’il l’avait enfin à sa vue. Les événements en prenaient plus de sens.
L’Angleterre et ses souffrances étaient derrière lui à présent, seul ce qui venait de l’avenir comptait, et cet avenir passait inévitablement par cette blondeur au bras croisées en une posture de Déesse courroucée. Il posa par instinct la paume de sa main contre la vitre, perdu dans ses pensées et fut surpris de la voir brusquement s’animait et braquer son regard vers la vitre.

Impossible qu’elle puisse l’avoir deviné là derrière.

Mais l’impossible n’est-il pas finalement l’apanage de ceux qui ne veulent pas croire ?
Il se surprit à sourire légèrement car l’idée n’était pas déplaisante. Un lien qui surpasse les lois physiques ? Pourquoi pas après tout ? Ils étaient mutants à défaut d’avoir un sang identique.

Le regard de la jeune fille se détourna et revint se fixer sur son verre d’eau qu’elle fixait d’un air rageur.

Il resta encore à l’observer perdu dans ses pensées une longue minute comme pour capter l’intensité de ce moment puis se décida à se diriger vers la porte qu’il franchit d’un air absent en déclenchant son pouvoir. Il prit le temps de s’installer et projeta le rapport sur la table en réactivant la continuité du temps. Le dossier manqua de peu de renverser le verre d’eau faisant bondir par surprise Enora. Le Time Tricker était déjà installé face à elle dans une posture sévère, comme si il s’était toujours tenu à cette place depuis des heures et laissa tomber d’une voix ou perçait l’agacement.

- Une fois je suis allé fêter la Fête du Vin un soir au village avec quelques amis, j’avais 15 ans et je me suis retrouvé ivre mort dans un fossé. Les gendarmes m’ont reconduit au poste où j’ai passé la nuit à cuver, il a fallut deux jours pour que mon père vienne me chercher…deux jours au pain sec et à l’eau. Tu sais ce qu’il m’a dit lorsqu’il m’a récupéré ? Il m’a simplement dit ceci. « Je ne t’ai pas laissé seul dans ta merde parce que tu étais rentré rond comme une queue de pelle..je t’ai laissé là parce que tu t’es arrangé pour tomber dans le seul fossé qui se trouvait face à la route du poste de gendarmerie…Quand on fait une connerie, on s’arrange pour ne pas se faire prendre..bêtement ».
- Que tu sois en âge de trouver que se trémousser sur une piste de dance à s’enivrer à coup de mauvais alcool est une chose « cool »..je veux bien le concevoir. Mais que tu trouves malin dans ta situation de déclencher une rixe en utilisant ton pouvoir et te retrouver dans une situation épineuse vis-à-vis de l’autorité…Franchement, tu me déçois.
- Bien entendu, je me contrefiche du pourquoi et du comment ? Sais tu où nous sommes et ce que ca suppose ? Sais tu ce que je suis censé faire, logiquement ?

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Enora Lacourt
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MessageSujet: Re: High Hopes (pv Enora)   High Hopes (pv Enora) Icon_minitimeDim 23 Oct 2011 - 18:32

Je commençai à trouver le temps long. En même temps, n'importe qui l'aurait trouvé s'il avait été à ma place. Bon, certes, j'avais en partie mérité ce qui m'arrivait. Mais delà à m'empêcher même de bouger, coincée entre quatre murs depuis un bon moment avec pour seuls compagnons un verre d'eau et mon reflet... Mais comment en étais-je arrivé là ?

Eh bien, après avoir passé une dizaine de jours à l'hôpital et une autre en déplacements réduits, j'avais eu ce besoin de remplir ma bulle d'un nouvel air. Savoir que, de nouveau, j'étais libre de mes mouvements. Ma rencontre avec Alexandre n'aurait pu rester sans conséquences. Mon état en avait effrayé beaucoup à l'Institut. Mais jamais je n'avais voulu lâcher ce mince espoir de vit qui demeurait en moi. Lentement, je m'étais remise de mes blessures. Je ne pouvais me résoudre à lui en vouloir. Je savais que ça n'était pas de sa faute, ça n'était pas lui. Pour moi, il avait lutté contre lui même, contre quelque chose de bien plus grand même. Et pour cela, je me devais de lui être reconnaissante. Nous avions préféré cacher au reste des étudiants les véritables raisons de mon séjour à l'hôpital. Pour eux, ces membres brisés et ces coupures étaient dus à un accident de la route. Point. Tout ce qui m'était arrivé ne les regardait pas. Impliquer mes parents et les professeurs était déjà de trop à mes yeux.

Après trois semaines, on m'avait libéré de mes plâtres, me conseillant la prudence. Mais la liberté m'avait rendu des ailes qui me donnaient des idées nouvelles. En temps normal, quelqu'un qui me connait aurait tout de suite vu que la suite ne me correspondait pas. Mais j'avais juste aspiré à devenir ce que bon nombre de mutant veulent : être normal. Alors, malgré mon léger boitillement, j'avais accepté une invitation lancée par mes amis de l'université. Celle-ci m'avait emmenée au Velvet. Et le Velvet m'avait plongé en Enfer.

Les verres s'étaient succédé. Moi qui les refusai catégoriquement en premier lieu, je me retrouvai à les réclamer par la suite. Rapidement, je devins quelqu'un d'autre. Une personne extravertie et capable de tout. Mais je n'étais plus maître de moi-même. Finalement, on pouvait m'estimer heureuse qu'aucun incident n'ait eu lieu sur place.

Une fois la fête finie, il avait fallu rentrer. Et c'est à ce moment là que tout bascula.
Je m'étais retrouvée seule à marcher dans la rue. Mes amis étaient rentrés chacun de leur côté. Seule, contre la nuit. Il n'y avait personne. personne pour m'agresser. Personne pour me dire ce que je devais faire. Personne pour me guider. Et quand une voiture de police s'est arrêtée à mes côtés pour me demander si tout allait bien, j'ai paniqué. Prise de panique, je m'étais mise à courir. Ils m'avaient suivis, évidemment. Mais l'alcool avait eu raison de moi. Rapidement, je dus m'arrêter avant de me laisser tomber contre un mur. L'un d'eux m'avait saisi le poignet... Et le champ de force était parti. Le policier s'était retrouvé projeté contre le mur opposé. Saisissant ce que je venais de faire, je m'étais excusée. Rapidement. Plusieurs fois. Mais ça n'avait guère suffit.

Une nuit dans une cellule de dégrisement. Une nuit qui vous fait promettre que plus jamais vous ne retoucherez à l'alcool de manière si prononcée. Car rien n'était drôle en prison. Avec Ernest, j'avais découvert les coulisses des visites. je n'avais pas eu besoin de lui pour ressentir ce que c'était, se retrouver derrière les barreaux. Le lendemain, nourrie de manière minimale, je m'étais longuement excusée de ce que j'avais fait. Mais lorsque l'on vint m'ouvrir, ce n'était pas pour me relâcher gentiment. Après de longues questions usantes et incessantes, l'un des policiers m'annonça mon transfert. Où ? Personne ne me le précisa.

Et voilà comment j'étais arrivée dans cette petite pièce. Si au début, j'avais retracé le code civil à moi seule, je m'étais tus. Je me sentais sale et j'étais épuisée. Durant tout ce temps, je m'étais contentée de garder les bras croisé, fixant mon verre d'eau avec une moue boudeuse d'enfant insatisfaite. Que pouvais-je faire d'autre ? Durant deux jours, je m'étais questionnée sur ce qui allait se passer par la suite. Ce que je risquai. Où je pouvais être. Autant de questions sans réponse me firent perdre notion du temps. Lorsque j'étais excédée, je me levai et m'adressai à ce miroir. Ils étaient derrière. Je le savais. Qui qu'ils soient, ils sont toujours derrière...

A cette pensée, je fixai de nouveau ce miroir, comme si je pouvais les voir. Je semblai les chercher du regard. Je me demandai à quoi ils ressembleraient. S'ils seraient gentils ou si ce serait de simples agents bornés dans leur orgueil. J'aurais tant aimé obtenir un soutien moral en cet instant. D'ordinaire, ce soutien, je l'avais grâce à un objet. Une montre à gousset que je portai continuellement sur moi. Car elle seul connaissait la vérité. Cette vérité qui assombrit un peu plus mes pensées... Mais cette montre m'avait été confisquée comme la quasi totalité de mes biens personnels à mon arrivée dans cette nouvelle cellule. Et mon droit de passer un unique coup de fil alors ?

Mes yeux se reposèrent sur mon seul compagnon en cet instant. Repenser à cette montre n'avait fait que me ramener à réfléchir sur mon lieu actuel. J'avais peur des conséquences que toute cette histoire pourrait avoir. J'avais peur d'avoir des comptes à rendre qui me dépasseraient totalement. J’avais le sentiment d’être injustement punie en cet instant. Je n’avais rien fait. J’avais juste réagit instinctivement, dans un état second. Pour eux, ça sonnait comme des circonstances aggravantes…

Soudain, un dossier tomba sur la table. Mon verre, déstabilisé par ces feuilles de papier vacilla. Il manqua de tomber lorsque, surprise, je fis un bond en arrière, percutant le plateau de la table du genou. Sur ma chaise, je venais de me redresser d’un coup, lâchant un petit cri de surprise. Mes yeux s’étaient écarquillés et mon cœur eu un raté. Je ne compris pas ce qui venait de se passer. Personne n’était entré. La porte aurait dû bouger. Et pourtant, il y avait bien quelqu’un assis en face de moi. Je levai les yeux… Et je le vis.

Il n’avait guère changé. Il était resté le même que dans mes souvenirs. Des souvenirs qui m’avaient aidée. Des souvenirs qui m’avaient permis de rester en vie, de lutter durant les heures les plus sombres que j’avais vécus lors de son absence. Il avait adopté cette posture qu’il aimait réserver aux cancres à qui il devait remonter les bretelles. Cette attitude que j’avais toujours trouvée plaisante à regarder. Ses yeux me fixaient. Un regard bleu duquel je ne pouvais plus me détacher de peur de le voir à nouveau s’envoler. Il m’hypnotisait. Car en cet instant, toutes mes craintes s’étaient envolées.

Mon cœur cognait lourdement contre ma poitrine. Ce tambour régulier et rapide était dû à la surprise que m’avait causée cette arrivée. Oui, arrivée réussie grâce à son pouvoir. Mais mon cœur sautait également joyeusement. J’étais heureuse de le voir. Lui, en face de moi. Ca n’était pas arrivé depuis tellement longtemps que l’idée me traversa l’esprit d’avoir affaire à un fantôme. Mais il n’y avait pas d’erreur possible. Il était bien là. Mon père mutant était là. Daniel Hopes était de retour dans ma vie.

Ses premiers mots, je ne pus les écouter. J’étais trop prise par l’émotion. Mais, rapidement, je reprenais mes esprits. Toutes ces questions qui fusaient dans ma tête, je les mettais de côté. Ces questions ne pouvaient être posées maintenant. Pas devant ce monologue qui s’annonçait. A dire vrai, j’avais perdu l’usage de la parole. Je n’avais même pas pu souffler son nom.

Il semblait me raconter une histoire. Son histoire. Un petit extrait de cette vie si longue qui semblait avoir déjà tout vécu. Mais cet extrait avait sa propre morale. Lentement, je compris où il voulait en venir. Avec sa propre expérience, il arrivait à me faire prendre conscience de ma bêtise. Son ton était du et agacé. Il ne semblait pas avoir envie de me prendre pour un de ces élèves à qui il fallait remonter les bretelles. Mais il le faisait. A la fin de sa petite histoire, il enchaîna sur ma propre erreur. A cet instant, j'aurais donné cher pour me transformer en petite souris et pouvoir disparaître de son champ de vision.

Il tint à me faire remarquer qu'il se moquer royalement du contexte. De l'idée d'origine. Il ne voyait plus que le résultat final. Il frappa là où ça faisait mal. On ne souhaite jamais décevoir ceux que l'on aime. On lutte de toutes nos forces, on se bat pour donner le meilleur de nous même, toujours dans le but de se montrer digne de ces gens que l'on chérit. Ainsi, ils pourraient devenir fiers de nos actes, fiers de nous. Petite déjà, j'étais honteuse de ramener une mauvaise note à mes parents. Ça n'arrivait pas souvent, mais cela suffisait pour que je m'imagine leur déplaire. Pour Daniel, c'était exactement la même chose. Depuis mon arrivée en terre américaine, il avait veillé sur moi et en retour, je m'étais donnée à fond pour toujours être à la hauteur de ses espérances. L'entendre me dire « tu me déçois » me brisa. C'était comme atteindre l'apogée d'une honte sans aucune gloire. Je baissai les yeux et commençai à gigoter sur ma chaise.

Enfin, il finit son discours. Il évoqua alors le lieu où nous étions ainsi que son propre devoir vis-à-vis de mes actes. Je lui lançai en retour un regard effrayé. Mon cœur ne cessait plus de marteler ma poitrine, ma respiration se faisait de plus en plus courte et un frisson d'angoisse me parcourut l 'échine. Jamais je n'aurais osé imaginer une scène aussi terrible. Je nageai dans un cauchemar en étant pleinement éveillée. L'avais-je déçu à ce point ?

« Daniel... »

Je ne pus poursuivre, ravalant ma salive. Je ne trouvais pas les mots exacts, je n'arrivais plus à formuler des phrases ayant le moindre sens. Les questions qui me parcouraient sans relâche la tête venaient toutes de se rentrer les unes dans les autres, créant une véritable ambiance chaotique dans mon esprit. Mes yeux restaient fixés sur mes mains que je ne cessai plus de tortiller. Je n'osai plus affronter son regard de manière constante.

« Je.. Je suis désolée... Je ne voulais pas... »

Tantôt fixés sur lui, tantôt sur mes mains, mes yeux s'accordaient à ma honte. Je ne savais quoi dire. Il n'y avait rien à dire. Il avait raison, j'avais tord. Je devais endosser cette responsabilité. Il me fallait assumer pleinement mes actes, qu'ils aient été volontaires ou non. Puis, songeant à ses dernières interrogations, mes yeux se plantèrent de nouveau dans les siens.

« Je... Si tu es là... Nous sommes donc au BAM... »

Ça ne me rassurait pas des masses. J'avais même l'impression que ma logique commençait à tourner au ralentis... Je guettai ses réactions mais, comme toujours, il demeurait indéchiffrable. Je tentai donc de poursuivre dans ce sens.

« C'était un accident... Pas intentionnel... On ne va pas m'enfermer pour ça alors que d'autres utilisent leur pouvoir de manière quotidienne... Ne serait-ce que pour faire des apparitions surprises après plusieurs mois sans un seul mot ou une seule nouvelle non ? Et puis... D'après ce que tu viens de dire, il n'y a pas qu'à moi que ça arrive, ce genre d'histoire... »

J'avais tenté cette phrase en me montrant à mon tour agacée. Mais à vrai dire, en la prononçant, j'avais eu l'impression de reprendre ces joutes verbales que l'on se donnait lorsque Daniel était encore à l'institut. Une légère pique taquine. Qui sait ? Peut être que cela me détendrai et nous permettrai d'aborder mon erreur avec plus de relativité.
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Daniel Hopes
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MessageSujet: Re: High Hopes (pv Enora)   High Hopes (pv Enora) Icon_minitimeDim 23 Oct 2011 - 20:15

Daniel la regarda une longue minute avec une expression figé. L’absence de mouvements aurait pu le le faire passer pour une de ces statue de cire que l’on pouvait admirer dans d’illustres musées. Ce calme trahissait au pire une colère froide contenue, au mieux une indignation feinte d’un chat dédaignant la sourie. Comme dans tous les jeux cruels, les griffes acérées ne sont pas loin.
Méfiez vous de Hopes lorsqu’il vous observe car lorsque ses lèvres se meuvent, il déjà trop tard.

« Mademoiselle Lacourt, Houdini ne donnait pas le coup de poing durant ses représentations et mes tours de passe-passe n’ont jusqu’ici jamais blessé quelqu’un…du moins de manière accidentelle. Étonnant que vos précepteurs ne vous aient jamais parlé de « responsabilité de ses actes ».


Il laissa passer un silence pesant et se leva pour perdre son regard vers la vitre teintée.

« Vous vous etes rendu coupable de dégradations et de coups ayant entrainés des blessures sur un tiers le tout en exerçant un pouvoir généré par votre nature mutante. Vous êtes donc sous le coup d’une arrestation dont les tenants et aboutissant tombent sous la juridiction du Bureau des Affaires Mutantes. Un mutant lambda aurait eu un fichage et un jugement rapide entrainant une peine d’intérêt générale et une amende. Seulement vous êtes une mutante « sensible » puisque résidente de l’institut pour Jeunes Surdoués de Charles Xavier. Le problème est donc plus complexe puisque certains mutants « dangereux » y ont trouvé refuge. »

Le ton était froid et professionnel, plus rien à voir avec le Hopes qui fut l’Intendant de l’Institut, il s’agissait d’un discours d’agent assermenté ne laissant aucune place au sentimentalisme ni à la leçon de morale.

« Le protocole dans ce cas de figure est plus strict. Outre les charges et jugement, un tuteur doit être nommé afin de s’assurer des « bonne intentions » du mutant…Une sorte de témoin de moralité. L’Institut même pourrait être sous le joug d’un audit et vos parents, en France, avertit des dangers de fréquenter un établissement si « sensible ». Autrement dit, une « bourde » anodine pourrait ternir l’image de l’Institut et votre avenir en Amérique même, votre visa pouvant être révoqué sur le champ… »

Il se tourna légèrement vers elle, l’expression de son visage trahissait cette fois ci une légère tristesse comme si l’énonciation le peinait en écho. Puis il chercha dans sa poche et lentement en sortit une montre à gousset. Il la fixa du regard un instant après avoir ouvert le clapet. Il s’approcha de la table et la disposa face à la jeune fille.
Le son de sa voix se fit plus doux.

- C’est uniquement à ce qui est gravé la dessus que tu dois d’échapper à tout cela, ma fille.*

Il soupira et posa sa main sur la joue de la jeune demoiselle en esquissant un demi-sourire.

- Les choses vont changer, Enora, parce qu’elles doivent changer à présent. Nous ne pouvons pas faire comme si de rien ne s’était passé. Je ferai en sortes d’aplanir les angles car j’en ai le pouvoir mais indéniablement, il y aura de la nouveauté. Je suis à présent ton tuteur légal en Amérique…tu n’as pas de chance, c’est un des responsable du plus grand organe de contrôle du « problème » mutant…autant dire qu’on nous guette tous les deux au tournant. Ce role implique des changements dont nous allons avoir tout le loisir de parler..puisque je reste à tes cotés dès maintenant.

Il s’installa à la table et la surveilla du coin de l’œil.

- J’ai toujours gardé un œil sur toi depuis mon départ mais..j’ai compris que c’est en fait bien plus que d’un regard dont tu as besoin. Cette mascarade du secret était une erreur de plus. Ce n’est pas en se cachant des gens qu’on aime qu’on peut les protéger le mieux mais simplement en déclamant à la face du monde qu’ils nous sont chers et qu’on est prêt au pire si l’idée germait dans un esprit retord de lui porter préjudice.
- A présent, ici, tous savent que tu es plus qu’un membre de l’Institut à mes yeux. Ils savent aussi que si ca leur pose un problème, je suis prêt à m’expliquer à ce sujet de vive voix. Seul, on est faible Enora, et la faiblesse finit par nous dénaturer. Voilà ce que je suis parti chercher à Londres, une vérité terrible.

- Tu es prête pour la suite du programme ou veux tu redécorer ce lieu pour t’en faire un loft ?


Il venait de se lever et lui tendait la main.


* En Français.
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Enora Lacourt
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MessageSujet: Re: High Hopes (pv Enora)   High Hopes (pv Enora) Icon_minitimeMar 25 Oct 2011 - 11:21

Le silence s'était fait dans la pièce. Seul le regard parlait. Car les regards en disent souvent bien plus que les mots eux mêmes. Dans le cas présent, les yeux de Daniel ne semblaient exprimer aucune émotion. Il ne semblait plus rien ressentir. Avait-il perdu la mémoire ? Non, c'était impossible. Il ne pouvait pas simplement nier notre passé commun. Je déglutis avec difficulté devant si peu de signes convaincants.

Il reprit la parole. "Mademoiselle Lacourt". Il ne m'avait guère appelé ainsi depuis mon arrivée à l'institut. Ca ne présageait rien de bon. Je le regardait avec un air desespéré. J'étais perdue. C'était comme si on venait de me prendre ma dernière bonne carte et que l'on me condamnait à un échec certain. J'avais envie de lui rétorquer qu'Houdini n'était pas un mutant. Que la différence entre lui et moi, c'est qu'il faisait usage de son pouvoir de manière délibérée. Il enfonça définitivement le clou lorsqu'il aborda mes précepteurs et la notion de responsabilité de ses actes. C'était le pompon. Le bouquet final. La cerise sur le gateau. Je n'avais plus aucune réponse. Je me contentais d'écouter ce qu'il avait à me dire en le regardant de manière absente. J'étais trop horrifiée par ses propos. J'aurais voulu devenir sourde en cet instant.

Il se leva et s'avança vers le miroir. Je le suivis du regard, m'aggripant à la table. La suite était encore plus dure à entendre. Tandis que Daniel fixait le miroir d'un air absent, il me récitai un texte qu'il semblait avoir appris par coeur avant de venir me voir. Son ton froid me scotchait sur place. Ca n'était plus le même homme. Mon père mutant n'existait plus. Il devait être mort, comme les rumeurs l'avaient certifiées. Cet homme, qui me présentait alors mes fautes avec des mots bien trop complexes pour que mon pauvre cerveau désarmé ne pouvait comprendre, n'était pas celui que j'avais longuement apprécié. J'aurais pu me retrouver face à un agent inconnu du Bureau des Affaires Mutantes, j'aurais eu le même discours. Un discours sans faille. Un discours face auquel les mots ne pouvaient plus rien, pas plus que les sentiments.

Lorsqu'à la fin, il m'annonça les sanctions que je pourrai encourir face à cette mince erreur de ma part, une larme glissa le long de ma joue. J'étais dans un cauchemar. Un cauchemar éveillé. D'un revers de manche, je l'essuyai. Je ne voulais pas qu'il la voit. Je ne voulais pas que mes propres sentiments prennent le dessus. Mais c'était bien trop dur. Et pas uniquement pour moi.

Lorsqu'il se retourna légérement vers moi, son visage était marqué d'une certaine tristesse. Alors enfin, je pus reconnaître le Daniel Hopes que j'avais connu. Celui qui avait un coeur et qui le reconnaissait. Je lâchai un mince soupir de soulagement. Mes sourcils s'étaient légèrement froncés, dessinant lentement un visage triste. Puis, il sortit un objet de sa poche. Un objet que je connaissais bien pour l'avoir observé longuement. Il ouvrit la montre à gousset et ne détachait plus son regard de l'inscription qu'elle contenait. Mon coeur battait durement contre ma poitrine.

Puis, il revint vers moi et déposa délicatement la montre sur la table. A mon tour, je pouvais lire ce secret qu'elle contenait. Puis, d'une voix bercée de douceur, il s'adressa à moi dans ma langue maternelle. Dans notre langue maternelle. Et ce secret si bien gardé fut prononcé à voix haute. Je le regardai sans comprendre où il voulait en venir. Sans savoir quoi dire ou même quoi faire. J'avais envie de me blottir dans ses bras pour m'assurer définitivement qu'il était bien là et qu'il n'avait pas changé.

Avec délicatesse, il posa une main sur ma joue, me souriant à moitié. Il m'annonça alors des changements prochains. Des changements qui, maintenant, étaient devenus inévitables. Et la première nouvelle ne pouvait en rien me déplaire.

"Je suis à présent ton tuteur légal en Amérique…tu n’as pas de chance, c’est un des responsable du plus grand organe de contrôle du « problème » mutant…autant dire qu’on nous guette tous les deux au tournant."

J'eus soudainement envie de crier de joie. De sauter partout dans cette petite pièce bien trop étroite pour me le permettre. Je n'en croyais pas mes oreilles. Daniel était devenu un tuteur légal. Un "parent". Un vrai. Il avait réussi l'un des plus beaux coups de maître possible et immaginable dans toute notre existence - et, en ce qui le concerne, c'est assez long. Mes yeux lui firent comprendre cette joie qui m'envahit même si mon visage restait figé. Il me parla alors d'autres changements dont nous discuterions plus tard. J'étais curieuse de connaître la nature de tous ces changements. J'aurais voulu en savoir plus là, tout de suite. Mais je devais me contenter de trépigner un peu plus avant de connaître tout ce qui nous attendait de A à Z.

Il se rassit en face de moi, sans me quitter une seule fois du regard. Lorsqu'il reprit la parole, il semblait m'expliquer la raison de son absence. Le fait qu'il ne m'avait pas donné de nouvelles. Il n'avait jamais cessé de veiller sur moi, de plus ou moins loin. Et alors, il m'avoua avoir eu tord de procéder ainsi. Il n'aurait pas dû s'éloigner. Au contraire. Cacher à tous notre lien de coeur avait été une belle erreur. La plus belle de toute. Et maintenant, tout ceci était terminé. Se cacher ne serait plus de mise. De toutes manière, le fait de l'avoir en tuteur n'aurait fait que corser la situation. Je lui souris, heureuse de tout ce qu'il avait fait pour moi.

Il finit son discours par une phrase qui m'amusa. Me tendant une main que je ne pouvais refuser. Je l'observai quelques instants, comme si une hésitation aurait pu s'emparer de moi. Puis, je saisis sa main et je me levai à mon tour.

"Dommage... J'ai un poster d'ours polaire qui aurait parfaitement collé à côté du miroir... Ah, et j'avais trouvé la couleur parfaite pour les murs..."

Un léger sourire taquin s'était dessiné sur mes lèvres. Enfin, j'allais avoir le sentiment de vivre. Enfin, j'allais me sentir en sécurité pour un certain temps... Mais des questions sans réponses continuaient à se promener dans ma tête. Après avoir tourné longuement ma langue dans ma bouche, je me décidai à poser certaines d'entre elles.

"Alors comme ça... Tu étais à Londres ? Et... Comment ça des mutants dangereux ont trouvé refuge à l'Institut ? Je ne comprend pas... Le professeur n'aurait jamais toléré ce genre de personnes dans son établissement..."
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Daniel Hopes
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MessageSujet: Re: High Hopes (pv Enora)   High Hopes (pv Enora) Icon_minitimeDim 30 Oct 2011 - 9:33

Daniel ouvrit la porte, guidant sa protégée à travers de vastes corridors désertiques d'une base souterraine à l'ambiance étouffante que quelques néons à l'éclairage surnaturel venaient couvrir de jeux d'ombre malsain.

- Londres ? J'y ai scellé des portes que j'aurais voulu laisser ouverte plus longtemps et franchis d'autre que je j'aurais préféré ne pas avoir à franchir. On dit souvent que les voyages forment la jeunesse; Pour les anciens : ils sont toujours destructeurs et particulièrement douloureux.
Quand à l'Institut, tu n'as pas à savoir la machinerie complexe qui se tapie derrière l'ambiance feutrée des bureaux et l'odeur des livres. Moins tu en sais sur l'envers du décors, plus tu vivras heureuse. Nous évoluons dans un monde qui ne se résume pas à une lecture manichéenne, Charles n'est pas blanc...il est de ces nuances de gris qui parfois blesse le regard trop curieux.


Les couloirs débouchèrent sur un ascenseur. Alors qu'ils montaient en silence, Daniel sortit de sa poche une sorte de badge qu'il attacha à la veste de la jeune fille. Sur ce dernier trônait fièrement la frimousse de la demoiselle, son nom ainsi que celui de Daniel Hopes. Un large 0 et 1 en écriture verte précédé d'un R.

- C'est un pass Biométrique. R pour Relatives (Famille), il te donne accès dans le Triskélion au Rez de chaussé concernant les intendances administratives et au Secteur 1...C'est à dire les appartements privés. Bien entendu, tête en l'air comme tu es, je te communiquerai mon numéro de portable et la liste des gens à contacter si je ne suis pas là...Il serait dommage que tu doives dormir dehors, roulée sous un tas de feuilles...Inutile de te préciser que tu n'as accès à rien d'autre dans ce bâtiment et que si tu fouines en quête d'un mauvais coups, les personnes y officiant pourraient se montrer bien moins compréhensive que moi.

Lorsque la porte de l’ascenseur s'ouvrit, un autre couloir plus accueillant, cette fois ci leur fit face. Il s'y aventura, la jeune fille toujours sur ses talons.

Mon affectation a changé, je vais être amené à bouger beaucoup, j'ai pensé que cette solution pouvait être la meilleur pour l'instant. Nous avons une journée chargée. Ce n'est pas le grand luxe mais j'y travaille...D'ici quelques moi, nous pourrions habiter ailleurs...J'ai réussi à obtenir trois chambres, tu pourras transformer l'une d'elle en bureau pour travailler...tu n'as qu'à me faire une liste de ce dont tu as besoin, l'argent n'a jamais été un problème.

Il s’arrêta devant la porte 304 et fit jouer une clé dans la serrure. Il resta dans l'encadrement, au seuil des lieux, afin de faire pénétrer Enora en premier dans ce qui ressemblait à un vaste loft, raisonnablement grand avec une large baie vitrée avec vue sur Elis Island et l'océan Atlantique. L'ameublement etait sommaire avec des cartons un peu partout non déballés. Les valises de Hopes étaient toujours posées au même endroit depuis son retour preuve d'un emploi du temps surchargé.

Tu aménageras comme tu l'entendras parce , vois tu..moi..ce n'est pas trop ma tasse de thé. Pour tout te dire, ceci est aussi nouveau pour toi que pour moi.

Il garda le silence. Il y avait plus que des mots dans cette dernière phrase. Il ne parlait bien entendu pas du fait d'emménager ici mais bien de la responsabilité de père et de surveiller au jour le jour sur un être cher.

Nous avons un peu de temps devant nous avant de repartir. Charles nous attend en fin de journée. Tu peux enfin de débarbouiller et grignoter quelque chose. Les conditions de la tutelle sont les suivantes : études a l'Institut et retour ici le soir dans le bâtiment le mieux gardé du monde. Tu n'es plus interne à l'Institut mais tu y restes étudiante. J'ai demandé a Morgan de te superviser personnellement, David y veillera aussi.

Il s'installa sur le sofa et se contenta de la regarder avec un certain amusement, elle semblait totalement désorientée. Puis il déposa une enveloppe sur la table basse à son attention.

Tout cela n'aurait pas été possible sans un accord en particulier. De Londres, j'ai gagné la France avant de venir...De là, je suis resté un jour à Nantes, j'en reviens à peine. Tes parents sont des gens formidables Enora, j'ai beaucoup discuté avec eux. J'ai pris le temps de leur expliquer, ils t'aiment énormément. Ils m'ont laissé une lettre pour toi, je ne sais pas ce qu'elle dit, je ne me serait pas permis..Il y a aussi un petit mot d'un certain Lucas, il semble lui aussi tenir à toi particulièrement. Nous irons les voir, bientôt...j'en ai fais la promesse.

Il se tue et posa son regard sur l’enveloppe.

Bienvenu chez toi, Enora.
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MessageSujet: Re: High Hopes (pv Enora)   High Hopes (pv Enora) Icon_minitimeJeu 3 Nov 2011 - 17:00

La porte s'ouvrit sur un couloir qui m'était familier pour l'avoir emprunté à mon arrivée dans la cellule. Corridors étroits éclairés artificiellement. Pour peu, cette scène aurait pu sortir d'un film de sciences fiction, la lumière donnant au couloirs ces teintes qui vous font perdre tout espoir. Daniel me guida dans ce dédale de couloirs. Je ne me laissai pas distancer. Je n'avais pas peur de me perdre. J'avais peur de le perdre de nouveau. Tandis que nous avancions, il me parla de Londres et de ses activités là bas. Je ne relevai pas le sujet mais sentait un bouleversement profond en lui. Un bouleversement qu'il souhaitait mettre dans son passé pour ne plus y avoir jamais à faire. Puis, il aborda le sujet de l'institut. ou plutôt, il me précisa qu'il ne valait mieux pas qu'il en parle pour conserver mon innocence sur un sujet bien plus lissant que je ne pouvais apparemment l'imaginer. Je lui aurais volontiers fait remarquer que je n'étais plus une enfant et que j'étais en droit de savoir. mais l'heure n'était pas à jouer les forte tête. Je me contentai de rester silencieuse et de réfléchir sur le sujet dans ma tête.

Notre long périple dans les couloirs s'acheva sur un ascenseur. Daniel y monta et je le suivis comme son ombre. Puis, sortant un objet de sa poche, il se pencha sur moi et s'attardit sur ma veste. Je baissai les yeux et le vis fixer une sorte de badge sur le revers du vêtement. Lorsqu'il eut fini, je pus prendre l'objet et le regarder attentivement. Une photo de moi, accompagnée par mon nom, le sien... Et une sorte de code qui m'était impossible de comprendre. Les sourcils froncs devant mon incompréhension, je le relevai mes yeux vers lui tandis qu'il commençait ses explications. Un pass biométrique. J'aurais voulu lui demander à quoi cela pouvait bien servir lorsqu'il répondit à la question. Voilà que j'avais accès à certains secteurs du Bureau des Affaires Mutantes. Et ces secteurs me mirent lentement la puce à l'oreille concernant notre destination. Des appartements privés ? Un "R" comme Résident ? Je n'osais rêver plus longtemps, ayant peur d'être déçue par ce que je pourrrais trouver là où cet ascenseur nous menait...

Il me fit sourire lorsqu'il releva mon côté étourdie. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas ressenti ce sentiment. Cette taquinerie qui nous animait tous deux. Cependant, il me rappella que si j'essayais de jouer aux espionnes, ça pourrait tout aussi bien mal finir. Avec un léger sourire, je lui répondis :

"Au vu de mon côté étourdi, il serait mal avisé pour moi de tenter quelconque fouilles... Qui sait, je pourrait tout aussi bien oublier de désactiver des caméras ou... Je ne sais pas moi, me tromper dans un mot de passe ?"

Ma phrase fut à peine finie que la porte s'ouvrit sur un couloir aussi accueillant que les précédents étaient repoussants. Je suivais toujours mon nouveau tuteur de près, écoutant sans relâche ses mots. Il me parla alors d'une nouvelle affectation qui risquait d'entraîner de nombreux déplacements. Mes lèvres se pincèrent tandis que j'avais longtemps espéré avoir enfin des jours et des jours pour lui raconter mes dernières mésaventures... Même si finalement, il devait être aussi au courant que moi...

Puis, il sembla parler immobilier. Alors mes espoirs se transformèrent en certitudes. Il n'eut même pas à s'arrêter devant la porte pour que je sache ce qui m'attendait derrière celle-ci. Un numéro. 304. Il glissa la clé dans la serrure et ouvrit la porte. Le couloir fut envahit par la lumière que dégageait l'espace. D'un léger pas de côté, Daniel m'invita à entrer. Plissant légèrement les yeux, je m'aventurait dans la large pièce. Des murs blancs, un sofa, une table. il entra à ma suite et je l'entendis refermer la porte. Cependant, mes yeux étaient captivés par cette vue splendide sur l'océan Atlantique. Je restai sans voix. Lorsque mes yeux parvinrent enfin à se détacher de cette vision aussi improbable qu'impossible, je jetai un coup d'oeil sur le reste de la pièce. Des cartons et les valises de Daniel étaient présentes. Je vis d'autres portes dont l'envie me dévorait de les ouvrir pour découvrir autre chose d'incroyable.

Daniel reprit la parole, me confiant alors l'aménagement de tout ça et soulignant la nouveauté que cela était également pour lui. mes yeux plongèrent de nouveau dans les siens et je lui souris. Au fond de moi, je savais d'ores et déjà que les changements ne daisaient que commencer pour l'un comme pour l'autre. Puis, il aborda un emploi du temps assez chargé. Le professeur nous attendait. Je lâchai une légère grimace, légèrement inquiète de me faire remonter les bretelles une seconde fois pour la journée. Mais bon... Ca valait peut être le coup... Puis, après m'avoir invité à prendre une douche et à manger un bout, il me parla des conditions de cette nouvelle situation. Des questions se créérent alors dans ma tête mais j'étais devenue muette par tous ces changements successifs. Il n'y avait pas de mots pour décrire la joie intérieure qui me faisait me sentir an osmose avec moi même.

Il s'installa dans le sofa et je retins un léger rire. Il fut un temps, j'aurais trouvé cela trop indécent d'être présente dans de tels moments où il était simplement lui même. Maintenant, j'avais presque envie de me glisser dans ses bras pour lui annoncer mes bonnes notes à l'école. Puis, d'un geste, il sortit une enveloppe qu'il déposa sur la table basse après l'avoir glissée vers moi. Je la regardai avec les sourcils froncés avant qu'il ne m'explique son origine. Mon coeur accéléra le rythme. Mes mains se mirent à trembler légèrement tandis que je prenais conscience de ce que l'enveloppe contenait. Mes parents. Lucas. C'était la France qui avait été amenée dans ce petit bout de papier. Je le fixai tandis qu'il achevait ses paroles sur quatre mots qui concrétisaient officiellement la chose.

"Bienvenue chez toi, Enora."

Je lui souris. Mes yeux se promenèrent lentement sur l'ensemble de la pièce. Cependant, ils étaient perpétuellement rappelés par cette enveloppe intacte posée sur la table basse. Je fermai les yeux quelques instants, prenant une profonde inspiration. Puis, mes yeux se reposèrent sur Daniel.

"Donc... On va vivre ici ? Ensemble ?"

C'était une question idiote quand on y pense. Mais elle était posée plus dans le sens où elle n'avait guère besoin de réponse. Juste d'être formulée. Je lâchai un rire à la fois nerveux et heureux. Puis, je me retournai et me lançai dans une rapide visite du loft. Ma chambre fut vite choisie. Rien de mieux qu'une chambre avec une aussi incroyable que celle du salon. Tout me paraissait démsuré. J'étais aux anges. Je me réjouissais d'avance de la fin de ma vie en communauté à l'institut. Tout semblait neuf. Tout me tendait les bras pour un nouveau départ. je revins dans la pièce principal et après quelques commentaires positifs sur les autres pièces, je me dirigeait vers la cuisine ouverte. J'ouvris le frigo et y pris une pomme. Puis, je revins lentement vers le sofa où Daniel semblait m'avoir suivi du regard durant toutes ces minutes. Puis, mes yeux se reposèrent sur l'enveloppe. Je me mordis la lèvre inférieure et fini par la saisir avant de m'asseoir à mon tour dans le sofa. Mes mains semblaient aller trop vite pour le pauvre papier qui ne voulait céder. J'étais angoissée. Angoissée du contenu possible de cette enveloppe. Mais finalement, j'extirpai deux lettres de l'enveloppe. Sur l'une, je reconnus sans le moindre doute l'écriture rapide et petite de mon meilleur ami.

Citation :
Chère compatriote blonde,
Que dire à part que tu me manques ?
Les cours ont pris une autre tournure sans toi mais bon, avec le Bac en poche, ça résoud déjà le problème du lycée où on parlait de toi... Mais pas forcément en bien...
Mais bon, comme toi, me voilà à l'université... Blablabla...
On se verra surement plus tôt que tu ne peux le croire... Qui sait...
Bisous !

Lucas

P.S.: Ton tuteur me fait rire. Dans le fond... Il me rappelle toi en plus agé et en brun aux yeux bleus... Ah, et au masculin aussi !

Je ris. Un rire franc. C'était du Lucas tout craché. Pas de blabla ennuyeux, juste un peu de lui sur ce bout de papier. Le PS avait quelque chose de drôle en tous points. Bref, le message dans son intégralité avait de quoi me faire rire. Je me tournai vers Daniel et lui dis avec le sourire :

"Je crois que Lucas t'a apprécié également..."

Puis, j'ai reposé mes yeux sur la deuxième lettre. Plus longue. PLus profonde dans ses paroles. Celle écrite par mes parents.

Citation :
Notre Enora,
Les jours sans toi s'enchainent et tes nouvelles semblent s'effacer peu à peu.
Quelle ne fut pas notre surprise lorsque l'un de tes professeurs de l'institut à sonné à notre porte !
Ils nous a raconté tes problèmes et tes petits faux pas. Nous te reconnaissons bien là.
Nous étions un peu inquiets concernant cette mise sous tutelle mais le professeur Hopes semble avoir les choses en main.
Nous lui accordons notre confiance autant que tu as su le faire.
Dès que tu le peux, n'hésite surtout pas à nous donner de tes nouvelles, quellle qu'elles soient.
Nous espérons vraiment que la prochaine fois que l'institut frappera à notre porte, tu seras celle qui poussera la poignée.
Nous t'embrassons fort et te souhaitons du courage dans ton périple américano-mutant.
A bientôt,

Tes parents qui t'aiment.

Je repliai lentement le papier. Un léger soupir m'échappa. Depuis plus d'un an, je n'avais pas eu l'occasion de voir mes parents. Seuls quelques SMS de temps à autres avaient tenu une correspondance avec eux. Je prenais conscience à présent à quel point ils me manquaient. Je relevai lentement les yeux, fixant le mur. J'avais conscience que Daniel m'observait. Je ne savais pas quoi dire. J'avais peur de fondre en larmes mais je ne le souhaitait pas. Je ne voulais pas gâcher nos retrouvailles. Je me contentai de faire le tri dans mes pensées. Puis, comme pour vouloir détendre l'atmosphère, je reposai mes yeux sur lui.

"Au fait... je ne vais pas avoir besoin de porter un GPS sur moi en permanence ? On ne sait jamais..."

Un petit sourire en coin chassa la pluie de mon visage, rappelant le soleil qui avait ses habitudes sur mes traits. Je croquai dans ma pomme.

"J'irais prendre une douche après... Mes valises sont arrivées aussi ? Et j'ai une question... Non, en fait... J'en ai plusieurs mais je crois qu'une pour commencer ce sera bien... Est-ce que je peux ramener quelqu'un ici ? Ou je dois me contenter de voir mes amis à l'extérieur ?"
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