Ernest au pays des cauchemars... (PV Ernest)

Sujet: Re: Ernest au pays des cauchemars... (PV Ernest) Lun 21 Nov 2011 - 16:20

Lorsque Cérès montra les habits, Vermine afficha une certaine surprise. Ce t-shirt et ce short lui firent un étrange effet. Jamais il n’aurait imaginé se vêtir ainsi. La couleur, sans doute… Aimait-il ? N’aimait-il pas ? Bonne question. Tout ce qu’il savait, c’était que cette tenue lui rappelait Esther. Voilà cette constatation qui tourbillonnait dans son esprit. Il réfléchissait, mais à quoi au Juste ? Oui, décidément, il ne pouvait nier qu’il était profondément perturbé. Son cerveau fonctionnait telle une machine endommagée. Des rouages manquaient alors les autres tournaient à vide.

Cérès, remarquant l’étrange réflexion du garçon, reprit. L’enfant-rat revint au moment présent et répondit, d’une voix tout de même songeuse.

-Oui, j’imagine…

Manger nu ne lui pausait pas plus de problème que ça. Par cette simple réplique, il montra clairement que la pudeur et lui, cela faisait toujours deux. Ceci dit, il ne voulait surtout pas contrarier Esther. Non, ça c’était hors de question. De plus, il n’allait pas dresser un raisonnement philosophique à la simple vue d’habits verts qui lui étaient destinés. Il se décida donc à s’extraire de sous ses couvertures. Il constata alors à quel point il était faible. Son corps, engourdi, lui obéissait à peine. Il eut toutes les peines du monde à sortir du lit. Il agit toutefois avec calme et méthode. Cette patience lui était si peu familière. Quand il mit pied à terre, il chancela. Pour éviter de s’effondrer, il marcha donc à quatre pattes jusqu’à la chaise.

-J’vais y arriver, pas besoin d’aide, commenta-t-il, toujours avec ce calme.

Il était tout entier absorbé dans cette tâche pourtant basique. Décidément, il n’était plus le même. Et pourtant, on pouvait encore le deviner. Cette fierté discrète, l’envie d’y arriver seul, vestige de son ancien caractère. Sous ses efforts, l’engourdissement s’estompa peu à peu. Ses forces revirent en partie. Déjà, quand il s’habilla, il le fit avec d’avantage d’énergie. Quand ce fut fait, il s’observa. Il eut presque l’impression d’être en uniforme. Lui et Cérès s’accordaient tant…

-Voilà ! Je suis prêt à manger ! J’ai si hâte ! fit-il, avec une pointe de joie.

Sujet: Re: Ernest au pays des cauchemars... (PV Ernest) Mar 22 Nov 2011 - 14:21

Lorsqu'Ernest tenta de se lever et chuta sur le sol, Cérès eut un petit pincement au coeur qu'elle n'avait plus ressentit depuis la fois où elle l'avait extrait des égouts de la ville. Elle s'en voulut d'en avoir été réduite à traiter Ernest de la sorte mais hélas, elle n'avait pas le choix. Il était trop instable psychologiquement parlant et il détenait la survie de Cérès dans son sang. Elle se pencha pour l'aider mais celui-ci le lui défendit en lui disant qu'il n'avait pas besoin d'aide.

Une fois qu'il fut habillé, il ressemblait tellement à "sa" petite créature que Cérès en sourit. Et lorsqu'il lui demanda d'enfin aller manger, elle lui répondit en lui tendant son bras pour l'aider à marcher.

- Tout ce que tu voudras. J'ai même prévu de la viande et un peu d'alcool pour toi.

Elle avait dit celà comme si elle avait du faire un effort bien qu'en réalité elle s'en moqua un peu. Elle se permit pour la toute première fois d'embrasser le rat sur le front. Pour une fois que son poil était propre et soyeux, il fallait en profiter...

- Je suis contente que tu sois tiré d'affaire Ernest.

Et dans la foulée, elle l'entraîna vers les cuisines.

[Fin du Topic pour moi ^^]

Sujet: Re: Ernest au pays des cauchemars... (PV Ernest) Mar 22 Nov 2011 - 16:41

-De l’alcool ? Chouette ! C’que j’ai soiffe ! s’exclama l’enfant-rat, enthousiaste.

Quel curieux paradoxe ! Ernest semblait à la fois si changé et si semblable. Son addiction à l’alcool, comme bon nombre d’autres choses qui le définissaient, perduraient. Et pourtant, ses manières, son ton, son attitude, tout différait. Quel était donc la cause de cette partielle métamorphose ? Fallait-il incriminer un effet secondaire du lavage de cerveau ? Point du tout. Ce n’était qu’un résultat logique. Le passé de Vermine était si atroce qu’il était une composante majeur de son comportement. A présent, ce passé, ce fardeau, n’était plus. L’acte de Cérès se révélait être à la fois une ignoble manipulation et une salvatrice libération. Le contraste était si frappant qu’on avait presque l’impression que le garçon avait rajeuni. On sentait de nouveau l’enfant qu’il était sensé être. Il semblait du coup plus fragile, plus sensible… plus humain. Et pourtant, quelque chose, en lui, continuait de clocher, de sonner faux. Complexe personnalité que celle de ce mutant surdoué. D’héritier d’une riche famille à l’ignoble condition de cobaye, son chemin avait balafré son inconscience.

Constatant l’expression d’Esther, le petit rat se sentit obligé de modéré sa joie, comme s’il était coupable. Il l’était, d’une certaine façon. Il reprit, de nouveau en faisant preuve d’une frappante conviction.

-Mais j’essayerai de me modérer, juré.

Cérès lui déposa un baisé sur le front. Il en fut heureux. Peu à peu, il tournait le dos à sa sensation de manque. Il voulait aller de l’avant. Seul comptait le moment présent et l’avenir. Il était contant d’être en compagnie de cette jeune femme si particulière. Il était honoré qu’elle s’intéresse à lui. Il ferait n’importe quoi pour elle. Elle était, désormais son seul, son unique, repaire.

-Et moi donc ! C’est bon de vivre ! Surtout à tes côtés !

Il rit, de bon cœur, tout en se laissant entrainé hors de la chambre vers un petit festin.

Il laissait tant de choses derrière lui…

HRP : fin du sujet. Ce fut un réel plaisir Very Happy

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