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 L'univers meurt chaque fois que meurt un homme. [Aaron]

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Matthew Coffin
Humain
Matthew Coffin


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MessageSujet: L'univers meurt chaque fois que meurt un homme. [Aaron]   L'univers meurt chaque fois que meurt un homme. [Aaron] Icon_minitimeDim 20 Nov 2011 - 16:12

Les vols dans le Bronx étaient monnaie courante et de diverses natures : chaine hifi, voiture, enfant... Dans certains coins de ce borought même la breloque la plus inutile pouvait acquérir de la valeur, pour peut qu'elle ait été acquise dans l'illégalité la plus totale. Car c'était ça la condition suprême pour pénétrer sur ce marché obscur de l'économie souterraine : l'illégalité. Une garantie économique, évitant de passer par d'innombrables barrière administratives et légales pour la revente d'un autoradio ; mais c'était aussi une garantie humaine, acheteurs et revendeurs savaient ce qu'ils encouraient en échangeant des sommes d'argent contre du matériel volé.

Dans le Bronx personne n'imposait sa loi à personne. Pas plus la ville que les gros bonnets de Manhattan. Pas même Matthew Coffin. Le Bronx passait son temps à se faire la guerre, des gangs de chicanos prenaient le dessus sur d'autres gangs de chicanos, des bandes de noirs prenaient le dessus sur d'autres bandes de noirs... Personne n'arrivaient vraiment à s'imposer sur tout le monde. Coffin avait certes sécurisé ses positions et permettait à ses revendeurs de faire leur travail convenablement mais c'était uniquement grâce à une main d'œuvre mutante redouté et redoutable. Il s'était placé dans le Bronx parce qu'il ne pouvait décemment pas laisser une telle portion de territoire libre à toute concurrence, mais jamais Matthew n'avait voulu conquérir l'ensemble de ce quartier abandonné par Dieu.

Évidement le nom de Matthew Coffin ne disait rien à personne dans le Bronx, celui de Yamamoto Isoroku par contre avait de quoi faire frissonner plus d'un chef de gang. Ils circulaient d'étranges histoire sur ce japonais en costume italien, la plupart fausses mais toutes terrifiantes. C'était cette renommée, allié à une capacité d'abattre de sang froid n'importe quel énergumène, qui permettait au malfrat de se déplacer sur ces trottoirs avec des airs de propriétaire, la cigarette aux lèvres.

Ces jours ci l'humeur de Yamamoto n'était pourtant pas à la fête. Son patron et mentor, Matthew, recrutait des mutants. Mais il ne le faisait pas comme d'habitude, les jetant après utilisation, il leur offrait voiture de sport et appartement luxueux en échange de leur don. Il leur donnait une place intégrante dans le Groupe. Il leur offrait l'indépendance. Tout cela Yamamoto ne le comprenait pas.

Le japonnais les voyait comme des monstres parce qu'il avait côtoyé des monstres. Il avait vu le pire côté de Mutant Town, et le dernier mutant qu'il avait engagé, et qui avait par la suite assassiné la mère de Kattherine Pryde, le confortait dans son opinion. Alors voir Matthew les traiter comme des égaux... Il l'avait toujours fait, cela dit Yamamoto croyait à un genre que se donnait son patron, une mascarade sociale.

Cependant, Yamamoto n'oubliait pas qui était son patron : un visionnaire. En 1995 il avait prédit à ses boss yakuzas le grand retour de l'héroïne, ce qui s'était concrétisé. Dès son arrivé à New York il avait su que le trafic du crack serait le moyen de s'imposer au cœur du Bronx et de se payer les hommes de main les plus dévastateur set les moins couteux à entretenir : les mutants. Aujourd'hui il accordait à ces derniers une place de choix, malgré ses craintes Yamamoto ne pouvait nier le bon sens de Matthew Coffin, bon sens dont lui-même avait souvent profité.

Le yakuza retira le mégot encore fumant de sa bouche et le balança d'une pichenette dans le caniveau. Il ne manqua pas de remarquer que sa dernière alliance avec un mutant lui avait coûtée un annulaire, comme en témoignait le léger bandage qui recouvrait sa main gauche. Mais la volonté de Coffin valait loi.

Il y a quelques semaines de cela on avait parlé d'un jeune prodige, à la Arsène Lupin. Pas de matériel électronique dernier cri, pas d'outil, même pas de verrous fracturés. Il se contentait d'entrer et de ressortir. Maison de particulier, entrepôt, coffre fort... Personne ne connaissait tous les détails, et c'est bien ce qui avait alerté Coffin, ce manque d'informations. Bien entendu, la plupart des cambrioleurs gardent les secrets de leur méthode, mais il y a toujours quelques indices qui permettent de les relier avec leurs délits, une façon pour eux de signer leur œuvre. Or, ce voleur était tellement doué que sa signature était justement l'absence totale de marque d'effraction.

Coffin en avait entendu parler par l'un de ses collègues industriels, Harold Weis. Ce dernier possédait une émeraude de trois kilos huit qu'il aurait bien voulu faire expertiser par les services de la Worthington. Matthew avait accepté et fait le nécessaire pour organiser la prise en charge du joyau. Mais l'expertise n'eut jamais lieu : Weis avait ouvert son coffre fort personnel un matin et n'y avait trouvé que du vent. Pour Coffin, la casquette de PDG ne suffisant pas, il avait utilisé son autorité au sein du crime new-yorkais pour remonter certains contrats, c'est avec stupeur qu'il avait découvert que l'individu en question s'était "rangé des voitures". Ce qui expliquait la présence, un bel après-midi de novembre, de Yamamoto Isoroku devant un dinner d'Allberton.

A vrai dire la réelle raison de Yamamoto devant ce coffee shop était double, la première n'ayant rien à voir avec la seconde.

Le japonais ôta ses lunettes de soleil puis franchit les portes vitrées de l'établissement. Une clochette annonça son arrivée, quelques clients levèrent les yeux, ceux qui le reconnurent les baissèrent immédiatement. C'était pour la plupart des junkee tout juste réveillés et des petits vieux qui relisaient la même ligne de leur journal sans s'en rendre compte. Le patron était un quinquagénaire bedonnant, un brave type qui tenait le dinner avec sa fille qui faisait serveuse.

Yamamoto sembla parcourir les tables des yeux avant d'arrêter son regard sur celle d'un jeune homme brun. Trois secondes s'écoulèrent, le temps pour le gangster de fixer l'individu droit dans les yeux. La démarche souple, il s'approcha ensuite de la caisse enregistreuse derrière laquelle le tenancier s'activait fébrilement. Yamamoto tendis l'une de ses mains à quatre doigts. La caisse s'ouvrit avec un tintement sonore, le patron en sortis deux cents dollars qu'il glissa dans la paume ouverte du japonais.


-Frank, t'es un mec bien, déclara Yamamoto d'une voix calme. Ne me force pas à revenir juste pour ça.
-Ça ne se reproduira plus, répondit Frank.
-Parfait, dans ce cas demande à Carmen si elle aurait l'extrême amabilité de me servir un café. Un café noir, sans sucre.
-Tout de suite.

A en juger par l'air soulagé que pris Frank la tension semblait être descendue d'un cran. Le malfrat rangea les billets dans une des poches intérieures de son veston et alla s'installer à la table du jeune homme brun. En s'asseyant sur le canapé en skaï, la veste de Yamamoto s'ouvrit légèrement, dévoilant la crosse d'un pistolet. Le japonais ne sembla pas s'en soucier outre mesure, se contentant de croiser ses huit doigts sur la table et de fixer Aaron silencieusement.

-Merci, Carmen, déclara-t-il quand la fille de Frank lui apporta son café.
Yamamoto en savoura une gorgée avant de commencer.

-Dis-moi Shade, ça ne te gène pas d'avoir un talent en or et de travailler les deux pieds dans la merde ?
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Aaron Chad Gordon
Neutre Delta
Aaron Chad Gordon


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MessageSujet: Re: L'univers meurt chaque fois que meurt un homme. [Aaron]   L'univers meurt chaque fois que meurt un homme. [Aaron] Icon_minitimeDim 20 Nov 2011 - 23:07

Spoiler:



Après une bonne grosse journée de travail, j'avais prit l'habitude soi d'aller marcher, courir ou alors me poser dans un café. Aujourdhui, j'avais mal au dos à force de déplacer tous les meubles de la maison pour lui donner un air de nouveau. La seule chose qui n'avait pas bougé, c'était les murs sinon, tous les meubles avaient été déplacés. Enfin bref, j'ai bien travaillé et j'étais fatigué donc pas de marche ou de courses ce soir. J'opta alors pour un petit soda dans un café. J'alla me changer pour sortir et enfila un jogging épais avec une veste de sport pour être décontracte et je fila en ville.

Un peu de sport pour entretenir la forme n'était pas de top alors je parti en courant et me donna comme point d'arret, le Bronx. Oui, là où j'habitais avec Chad quand il revient " à la vie ". Ca me faisait mal, mais j'avais besoin d'y retourné, ça faisait longtemps qu'il m'avait de nouveau délaissé. Les larmes remontaient encore une fois, alors j'accéléra la course pour penser a autre chose, et ça marcha. Arrivé dans le Bronx, je ralenti le pas et entra dans le premier coffe shop qu'il trouva.

J'y entra et m'installa à un table, au fond, pour y être tranquille. Plusieurs clients entrèrent et sortèrent, et a chaque passage je dévisageais chaque personne. Un homme, typé japonnais attira mon intention quand il entra, et je crois bien que j'attira son attention. Ce type me paraissait louche, et j'eut la confirmation quand les clients baissèrent tous les yeux. Ne le comprennant pas, je fixa cet homme bizzare. Il me fixa quelques secondes puis se dirigea vers la caisse. Sans un mot, il tendit la main et l'homme de l'autre côté du comptoir qui lui tendit le contenu de la caisse. Ca paraissait être un rituel. Je remarqua que l'homme qui prit l'argent avait un doigt un moins. Il le remercia et j'écouta la conversation.

" Frank, t'es un mec bien. Ne me force pas à revenir juste pour ça."

Dit calmement l'homme a 4 doigts.

" Ça ne se reproduira plus. "

Répondit le prénommé Frank.

" Parfait, dans ce cas demande à Carmen si elle aurait l'extrême amabilité de me servir un café. Un café noir, sans sucre. "

L'asiatique commanda un café alors qu'il venait de prendre l'argent de la caisse ? Il était vraiment bizzare, et cette pratique me répugna. Ça me choqua, Frank était comme un toutou face à cet imposteur, soumis, il répondit.

" Tout de suite. "

Tout en rangeant l'argent dans sa veste, le japonnais s'approchait de ma table pour s'y installer.

* Qu'est-ce qu'il me veut ? *

Je le dévisagea et restais muet face à lui. Ca me disait rien de bon et je n'avais aucun échapatoire. Quand l'homme s'assit, je vis une crosse d'une arme courte. Son regard pesait sur moi alors je leva les yeux pour plongé mon regard dans le sien. Carmen, la serveuse, arriva avec le café de cet invité non désirable.

Il la remercia, bu une gorgée puis m'adressa enfin la parole.

" Dis-moi Shade, ça ne te gène pas d'avoir un talent en or et de travailler les deux pieds dans la merde ? "

Comment connaissait-il mon alias ? Personne ne le connaissait à part peut-être mon frère, et encore, ce n'était même pas sur. L'asiatique a 8doigts m'intriguai de plus en plus mais surtout, il commençait a m'inquiéter. S'il connaissait mon alias, ainsi que mon don, j'étais perdu. Je préféra répondre calmement.

" Qui êtes-vous ? Et surtout, que me voulez-vous ? "

Je leva la main en direction de la belle Carmen, lui tendant mon verre vide.

" Excuse-moi ! Un autre pepsy j'te pris. "

Carmen revint vers moi, prit mon verre, me sourit et tourna les talons. Moi, je ne la quitta pas des yeux, voulant éviter le regard de l'inconnu à ma table, mais j'attendais tout de même sa réponse. Carmen avait un beau déhanché et je me faucalisais dessus, évitant alors de sentir ce regard qui était de plus en plus lourd. Elle revenu avec un pepsy à la main, me le tendit avec son sourire charmeur. Quand elle repartit vers le comptoir, je n'eût pas le choix que de reporter mon attention sur l'homme face à moi. J'étais tendu ...


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