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 [PLAN NERON] Retrouvailles et embrasades [Alex+Felix]

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Maiwenn Short
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Maiwenn Short


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MessageSujet: [PLAN NERON] Retrouvailles et embrasades [Alex+Felix]   [PLAN NERON] Retrouvailles et embrasades [Alex+Felix] Icon_minitimeSam 28 Jan 2012 - 9:25

Deux heures du matin. Il était si tard qu’il en était tôt. Maiwenn passa une main dans ses cheveux et résista à l’envie de s’allumer une cigarette. Ce dont elle avait besoin c’était d’un bon café. Mais bon, il n’y avait pas franchement de commerces ouvert à cette heure là, à plus forte raison pour servir du café. Restait le bar mais la vodka n’est pas connue pour ces vertus anti-sommeil. Elle marchait donc dans le froid hivernal, ses cheveux lâchés lui cachant une bonne partie du visage. Elle était en alerte depuis plusieurs heures et arpentait les rues du quartier, les oreilles aux aguets du moindre bruit suspect. Elle s’était enfoncée dans Mutant Town, loin des rues qui permettait d’y entrer. Elle était fatiguée de garder les yeux ouverts. Elle entendait les pas de ses Confrères un peu partout dans les rues voisines. Eux aussi attendaient. Mais quoi ? Et si Striker avait finalement décidé de s’attaquer à un autre lieu plébiscité par les mutants ? Cela aurait été ridicule. Et puis après tout ce n’était pas que parce que ce Révérend de malheur avait fait son petit effet les journées précédente à la télévision qu’elle était là ce soir. Les groupes anti-mutants ne manquaient pas, si ce n’était pas lui cela serait un autre.

La Syrène s’arrêta un moment, cédant finalement à son envie de fumer. Il restait peu de cigarettes dans le paquet qu’elle avait fauché à Kyle en douce en partant de la Confrérie avant de venir à Mutant Town. Décidément il en consommait trop. Il avait du être furieux en ne retrouvant plus son paquet. Elle n’en avait cure. Elle alluma la clope et commença à fumer. Elle n’aimait pas l’odeur qui se dégageait. Elle n’aimait pas fumer en fait. Mais elle le faisait quand même. Parce que fumer la faisait se sentir un court laps de temps un peu mieux. N’y voyez pas là une addiction, juste un moyen plus ou moins agréable de passer le temps.

Quand elle eut finit la cigarette elle l’écrasa sur un mur et s’apprêta en bonne citoyenne écologique à la jeter dans une poubelle. C’est alors qu’un nuage de fumée à la puanteur presque insoutenable lui souleva le cœur et lui piqua les yeux. Ce n’était pas la cigarette, ça elle en était sure. Elle se retourna. Malgré l’obscurité et la fumée noire elle distingua à peu prés l’éclat de flammes. Pour une fumée pareille, l’incident ne devait pas être mineur. Alors quoi ? Un pyrokinésiste qui avait perdu le contrôle ? Un groupe anti-mutant qui faisait des siennes ?

Maiwenn jeta finalement la cigarette par terre et parti en courant vers l’origine de l’incendie. Elle hésita à s’envoler mais elle craignait que la fumée ne lui monte à la tête. Remontant son écharpe pour couvrir son nez et sa bouche, elle sortit finalement de la trajectoire de cette fumée. Pour voir le carnage. Les flammes dévoraient les murs des immeubles miteux de Mutant Town. Des cadavres jonchaient le sol et des bruits agonisant se faisaient entendre. Une odeur de cochon brûlé joignit celle de la fumée. Maiwenn sentit son cœur se soulever et elle continua de courir. Cet incendie allait proprement détruire Mutant Town à ce rythme. Et son pouvoir ne pouvait rien y faire. La seule chose qu’il lui restait c’était trouver le responsable.

Et c’est alors qu’elle entendit. Des pas groupés, un rythme soutenu presque militaire. Peu de mutants en fuite des flammes auraient adopté cette cadence. Va pour le groupe anti-mutant alors. Maiwenn attacha nonchalamment ses cheveux et continua de courir. Elle allait les prendre sur le flanc, ils ne devaient pas avoir une grande connaissance des ruelles de Mutant Town. Alors qu’elle s’engouffrait dans un coupe gorge rendu lugubre par la lumière joueuse des flammes, elle ne pensait pas qu’au moindre bruit ils tireraient à vu. Elle ne pensait pas non plus qu’ils auraient un lance flamme. Elle n’avait visiblement pas pensé à tout.

Sitôt qu’elle entendit le bruit de la gâchette que l’on presse la Syrène bondit et hurla pour s’envoler. Son cri, imperceptible aux autres. Dans le cas contraire elle aurait été tirée comme un pigeon. Mais son réflexe n’était pas non plus des meilleurs, les flammes toutes neuves dégagèrent une lueur telle que pendant un temps interminable ou elle s’envolait toujours plus haut elle fut visible. Ils tirèrent sans la toucher mais elle serra les dents plus d’une fois. Elle avait vraiment eu de la chance sur ce coup. Elle redescendit en flèche dans une autre ruelle adjacente à la rue dans laquelle le groupe se trouvait. Elle était dans le pétrin certes, mais pas autant qu’eux. Elle s’apprêta à attaquer quand elle vit quelque chose qui la laissa pantoise.

- Alexandre… ?
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Alexandre Wade
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MessageSujet: Re: [PLAN NERON] Retrouvailles et embrasades [Alex+Felix]   [PLAN NERON] Retrouvailles et embrasades [Alex+Felix] Icon_minitimeLun 30 Jan 2012 - 23:07


Alexandre marchait. Il ne savait pas depuis combien de temps, ni quelle heure il pouvait-être, mais il marchait. Suivant une rue, s'engageant dans une autre. Il n'avait pas de but précis, sauf celui de passer la nuit à l'extérieur de l'institut. Un professeur ne lui avait-il pas interdit de sortie? Sans doute. Mais peu lui important. Ce n'était pas pour désobéir qu'il était parti - le simple fait de désobéir ne lui apportait plus aucune satisfaction - mais il étouffait tout simplement. Depuis que les télévisions de l'institut s'étaient misent à diffuser des images dévoilant à la vue de tous des vidéos la plupart du temps amateurs - ce qui renforçait leur impact trouvait-il - la vie dans le grand bâtiment lui semblait insupportable. Il n'en pouvait plus des pleurs des plus jeunes qui la nuit se réveillaient, craignant qu'un groupe d'anti-mutants n'ait pu passer les grilles. Le monde semblait s'être écrouler pour bon nombres d'élèves, qu'ils soient plus jeunes ou plus vieux que lui, plus forts ou plus faibles. Les sujets de discussions - bien que ses échanges avec les autres se limitaient toujours à quelques mots de vocabulaire qu'il avait du mal à renouveler - semblaient ne tourner qu'autour de ça. Lui. Stryker. Un fou comme il y en avait tant sur cette terre. Un malade qui avait sut par de belles paroles enrôler dans sa folie tout un groupe fanatiques, s'improvisant chef d'une armée réduite en nombre. Réduite en nombre certes, mais étant animée d'une haine profonde pour les mutants. Quelles étaient leurs motivations d'ailleurs? L'adolescent était partagé sur ce point. La jalousie? Qu'y avait-il à jalouser? Tous les mutants ne gagnaient pas la vie parfaite avec leurs dons, la plupart du temps ça ne leur apportait que des ennuis. Alors quoi? Avaient-ils été des victimes de mutants? Était-ce un traumatisme dût à leur plus tendre enfance? Ou n'était-ce que pour le besoin de se venger sur autrui de la vie peu clémente qu'ils pouvaient avoir?

Les raisons expliquant le pourquoi du comment de la raison qui les poussaient à agir, n'intéressaient guère Alexandre de toute façon, tout comme il ne portait que très peu d'importance aux crimes qu'ils avaient put commettre. Ces hommes, ces femmes sacrifié, il ne les connaissaient pas. Et bien qu'il ne soit pas insensible puisque possédant un cœur comme tout être humain, il ne se sentait pas toucher - du moins pas directement. C'était un peu l'idée que beaucoup d'individus ont. Celle du mal qui touche mon voisin de droite, mon voisin de gauche, mais pas moi. Après tout, n'était-il pas le personnage principal de sa vie? C'était peut-être le fait qu'ils semblaient pour la plupart surpris des évènements. Comment pouvaient-ils être aussi naïf en passant que humains et mutants puissent cohabiter sans qu'une guerre n'ait éclater auparavant entre eux? Soupirant il leva les yeux vers le ciel. il était noir. La lune, il ne la voyait pas. S'était-elle cachée en sachant ce qui était à l'instant même en train de s'organiser dans l'ombre? Autour de lui, ici et là, il y avait des êtres vivants. Mutants ou simples humains? Il l'ignorait. Bien sûre, certains mutants étaient facilement reconnaissables de par leur apparence repoussante, mais beaucoup étaient comme lui, normaux. Alexandre ne s'était jamais autant aventurer dans Mutant Town. A vrai dire, il n'y était jamais véritablement allé non plus. Il n'avait aucune connaissance du lieu, tout comme il aurait été impossible pour lui de retourner dans l'immédiat son chemin. La nuit et la fatigue qui progressivement s'installait n'aidant en rien. Où dormirait-il d'ailleurs? Ça aussi, il ne le savait pas. A croire qu'il ne savait malheureusement pas grand chose...

Le sol n'était pas des plus propres. Quelques déchets gisaient par ci par là. C'est tout innocent qu'il s'approcha d'une cannette, n'ayant en tête que l'idée de faire s'écouler un peu plus vite le temps en le tuant. De son pied droit il la frappa, la faisant aller un peu plus loin sur le goudron dans un bruit affreusement métallique. Trouvant là une occupation, minable certes mais une occupation quand même, il répéta à plusieurs reprises cette opération, laissant son esprit flotter au dessus de sa tête, ses yeux rivés sur la boite de métal. Il ne fit tout d'abord pas attention à l'odeur gonflait ses narines pensant sans doute qu'ils n’agissaient d'égouts mal isolés, ni aux bruits d'ailleurs. Ce ne fut que lorsque la cannette envoyée un peu trop forte rebondit contre le trottoir de droite pour s'engager dans la rue adjacente à celle dans laquelle il se trouvait, avant de venir s'arrêter dans une flaque d'eau émettant une vive lumière orange. Ce n'était pas normal. Quittant le détritus du regard, le gamin releva sa tête dans la direction du bâtiment qui lui faisait face. Là haut, au troisième étage, une fenêtre crachait des flemmes. Ça aussi ce n'était pas normal.

Sur le coup, il n'eut aucune réaction. Il fallut qu'un individu d'une nature non identifiable vienne le percuter en poussant des jurons qui ne lui était pas destiné tout en l'invitant à le suite pour qu'Alexandre ressente que quelque chose n'allait pas. Mais quoi? La mutation ne l'avait pas doté d'un pouvoir de divination ou autre et la fatigue qui le gagnait ne l'aidait pas. Insouciant, et déclinant sans un mot l'offre de l'étranger qui n'avait attendu aucune réponse de sa part pour fuir, Alexandre s'avança dans la direction opposée à celle qu'avait pris le fuyard. Plus il s'approchait, plus les bruits devenaient distincts se divisant en deux; d'un côté des cris, de l'autre des coups de feux. Le spectacle qui se dévoila à ses yeux le figea. C'était beau, mais c'était effrayant à la fois. Toute cette destruction, tout ce cassage... Cette lumière orange, ces flemmes léchant les bâtiments, les hommes. Ces cris de détresses, ces appels aux secours. Il se sentait petit. Émerveillé comme un gamin découvrant un nouveau jouet. Pourtant l'angoisse ne tarda pas à l'assaillir. Ce fut si brusquement et si violemment que le contact avec la réalité lui fit presque mal alors que la fumée venait pénétrer ses poumons, l'obligeant à se pencher pour tousser. Il paraissait si petit au milieu de tout ça. Il se sentait tel un animal pris au piège. Ses yeux lui piquaient, sa gorge lui brulait. Le combat semblait s'être officiellement lancé, mais il ne pouvait dire qui avait l'avantage pour la simple et bonne raison qu'il ne pouvait distinguer dans toute cette cohue qui était de son côté et qui ne l'était pas.

Un homme le pointa du doigt - à moins que ce soit de son arme - avant de s'élancer dans sa direction. C'était vrai que là, tout seul et isolé, il représentait une proie facile pour n'importe quel prédateur. Sans même que l'idée d'utiliser son pouvoir Alexandre opta sans réfléchir pour la fuite. Faisant chemin inverse, passant sur les pas invisibles laissés par l'autre qu'il aurait sans doute dut fuir. Dans ce cas là, courir était une nécessité. Se mettre à l’abri avant tout. Il ne réalisait qu'à moitié ce qui se déroulait réellement, sans doute sonné en parti par la fumée noir et épaisse qui remplissait peu à peu les rues. Derrière lui, le son des bottes frappant le sol résonnait. Quelle distance les séparaient l'un de l'autre? Encore une chose qu'il ignorait. Il vira subitement à droite, sa nervosité déclenchant involontairement son pouvoir quelques instants, venant fissurer les murs qu'il avait effleurer en tournant. Il changea encore de ruelles, ne se rendant que trop tard compte qu'ils ne faisait que revenir par un autre chemin à son point de départ.

Les bottes ne sonnaient plus derrière lui. Pourquoi l'individu n'avait-il pas tiré? Peut-être préférait-il le corps à corps. Essoufflé par sa course, il se permis de ralentir, balayant ce qui l'entourait du regard. Cette rue avait déjà été nettoyée semblait-il, à en juger les quelques corps qui gisaient immobile ici et là. Automatiquement il s'avança vers l'un des corps, se penchant vers lui, allant jusqu'à le retourner. Il était mort. Défiguré par une balle qui lui avait été fatale. L'état de son corps laissant cependant présager le pire. Les doigts crispés du cadavre tenait encore une barre de fer. Sans attendre d'avantage Alexandre s'en saisie avant de rejoindre le mur qui n'était qu'à un ou deux mètre de lui. Il laissa glisser son dos contre ce dernier, retrouvant un contact étrangement rassurant avec le sol.

« Alexandre...? » Sursautant il tourna sa tête vers la personne qui venait de l'appeler. Une jeune fille. Il ne la reconnu pas tout de suite. Un visage étranger qui devint familier alors qu'elle s'approchait. Maiwenn. Il la connaissait. Sans esquisser le moindre sourire, ni même prendre le temps de lui répondre, il se contenta de l'observer fixement, comme s'il se rattachait par le regard à elle. Prenant une grande inspiration il se redressa à toute vitesse, tendit que des cris s'élevaient, se rapprochant de leur position. Toujours sans lui adresser le moindre mot il la dépassa, reprenant tout simplement sa course.

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Félix Quesero
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MessageSujet: Re: [PLAN NERON] Retrouvailles et embrasades [Alex+Felix]   [PLAN NERON] Retrouvailles et embrasades [Alex+Felix] Icon_minitimeJeu 2 Fév 2012 - 20:30

Un endroit sombre et humide de New York, par un temps qui l'est tout autant. Une sorte de grand orang-outan au visage noir et aux yeux enfoncés est dressé sur un pilier de béton surgissant -on ne sait pas trop pourquoi- du sol. Il tripote de ses mignons doigts griffus un téléphone portable qui paraît avoir pris l'eau. Une eau saumâtre ruisselle le long d'un canal, à sa droite. Rien que du très habituel. Le singe se désintéresse finalement du téléphone, et scrute l'endroit, à la seule lumière qui filtre à travers la bouche d’égout au dessus de lui. Dommage que la luminosité de soit pas meilleure d'ailleurs, ça aurait fait une belle toile dans le genre tâche de couleur au milieu de la tristesse urbaine, j'en sais quelque chose. J'imagine déjà l’œuvre d'un artiste contestataire et blasé de notre belle époque et nostalgique d'une plus ancienne où il n'aurait sans doute jamais pu exercer son piètre art. Et dire qu'il y a encore des imbéciles pour critiquer la ville, les rares personnes dignes d'intérêt ne mesurent pas la chance qu'elles possèdent d'évoluer au sein d'un monde de médiocres, alors que c'est entourés de la masse bêlante que se démarquent le mieux les êtres exceptionnels. Faisant partie intégrante de cette dernière catégorie, et plus encore, je suis bien évidemment au-dessus de tout ça.

En l’occurrence, là, comme je porte mon regard un peu partout, on pourrait commettre l'erreur fantasque de croire que je suis perdu. Je conçois que même les plus grands ont leur moment de faiblesse, néanmoins, ce n'est pas le cas de votre serviteur. Car pour m'égarer, il aurait fallu que j'ai une destination. Hors, je ne m'en connais pas de précise. Le seul élément négatif, c'est que je ne sais pas vraiment où je suis. Ce soir, j'étais censé mener un combat au Walhala, mais il se trouve que mon infortuné adversaire s'est dégonflé. Je compatis, pas simple de rivaliser avec ma truculente personnalité, mais c'est quand même dommage pour la foule d'admirateurs venus spécialement pour me voir. En plus, j'avais préparé le coup en me gavant de haricots en boîte. Conséquence de ce repas excessif, je suis plein d'une masse qui m’alourdit et dont le rejet serait un gâchis odieux. J'ai donc été obligé de trouver une activité sportive stimulante adaptée à une personne de ma qualité. Par exemple, faire le tour des égouts, un endroit où l'on fait des rencontres charmantes. Notamment des rats, beaucoup de rats. Ce n'est pas un mal, il faut bien que quelqu'un se nourrisse des déchets du dessus. Voilà au moins des animaux utiles. Un de ces jours, j’essayerai de me transformer en un de ces charmants rongeurs et de créer parmi eux un système social dont je suis le centre.

Toutefois, ma balade a été interrompue quand j'ai trouvé dans une flaque d'eau un objet à l'intérêt un peu plus immédiat que mes réflexions : un de ces appareils qu'utilisent les gens bien d'aujourd'hui pour s'échanger les moindres éléments de leur vie insignifiante. Je ne suis pas certain de savoir m'en servir -quel intérêt?- surtout que l'écran est légèrement fissuré sur le côté, et que l'humidité de l'endroit ne semble pas lui avoir fait le meilleur effet. J'hésite à le jeter. Il est tentant de céder à la facilité de se défaire des choses matérielles pour se consacrer aux trésors spirituels. Mais je ne suis pas de ceux qui se laissent influencer par des morales plus ou moins asiates. Alors que je me prépare à faire don de ma personne en conservant l'objet jusqu'au moment fatidique où sa présence m'indifférera, un nouvel élément vient suspendre le fil de mes pensées.

Un cri. D'après sa longueur d'onde, il doit appartenir à un humain femelle. Il provient d'au-dessus de moi, à travers la bouche d'égout. Sans doute lui fait-on la peau. Qu'on la convoite pour son porte-feuille ou pour ses attributs sexués, ça ne me dérange pas outre mesure, pour peu qu'elle fasse un peu moins de bruit. J'essaie de me concentrer pour comprendre comment fonctionne ce foutu téléphone. Il doit y avoir un bouton pour l'allumer, quelque part... Aux premiers hurlements aigus s'ajoutent des vociférations plus basses et puissantes, caractéristiques des mâles, et une multitude de sons que je n'arrive pas à identifier. Le tout reflète une certaine agitation. Peut-être se passe-t-il quelque chose d'intéressant, là-haut, finalement. Ma présence ne semble pas requise toutefois, je ne voudrais pas déranger. Sans doute est-ce la touche avec le cercle vert qui commande la mise en route du téléphone, pourtant ça ne fonctionne pas. Le tintamarre devient une clameur générale et j'entends l’écœurant bruit métallique d'un pied bousculant au passage la grille qui recouvre l'entrée vers les boyaux New-yorkais, suivi de plusieurs autres. Ça, c'est vraiment très énervant. Tant pis, je décide d'aller voir ce qu'il en est, quitte à arriver comme un cheveux sur la soupe au cœur de la petit scène de ménage.

Je remonte sans difficulté l' échelle aux barreaux d'acier (turpide), et soulève la plaque du même matériau (re-turpide) avec le sommet de mon crâne. Mes tendres yeux de primate n'en croient pas leurs yeux. L'incompréhension se lit sûrement sur mon visage : qui a eu l'indélicatesse d’omettre de m'inviter à la sauterie au thème estival que voilà ? Je bondis, propulsant la bouche à un bon mètre, décidé à ne pas rater le reste des festivités. Je remarque que tout une équipe de guignols avancent à un pas rapide, me tournant le dos. Intrigué, je les suis à pas d'orang-outan, faisant avec un certain plaisir l'état chaotique des lieux. Maintenant qu'ils sont plus proches, il me paraît évident qu'ils sont armés, et pas juste un peu. Je n'ai pas vu de pétoire comme ça depuis la guerre du Golf -il faudra que je replace ça dans une conversation, ça fait puissamment sérieux- et jamais dans les mains de quelqu'un de réellement prêt à s'en servir. Amusé, je m'arrange pour copier l'uniforme de l'un d'entre-eux. Je suis immensément doué, mais ça n'est pas du grand art. Juste les bases, ils n'ont pas un style bien compliqué à imiter. Je bifurque, et m'écarte de leur trajectoire, curieux de voir la réaction de l'indigène. Elle ne tarde pas venir. Au coin d'une rue m'attend un jeune homme à l'air rebelle, la face rougeaude, blouson noir et anneau planté dans le sourcil, toute la panoplie de la crapule anarchiste des temps modernes. Il m'agresse avec promptitude, ne me laissant pas le temps de réagir. En moins d'une seconde, le faux milicien est cloué au sol par une vague de force, pratiquement impuissant, alors qu'une deuxième vient presque instantanément lui faire exécuter une très longue trajectoire en cloche par dessus les toits.

Il devait avoir préparé son coup, me dis-je en m'envolant. Dommage qu'il n'ait pas eut un vrai... un vrai quoi d'ailleurs ? En tous cas, j'en suis presque triste pour lui. Pendant que les lois de la gravité font encore sur moi une action minime, j'en profite pour jeter un œil au quartier. Mutant Town. J'y suis allé une ou deux fois, et quelques uns des pires combattants du Walhala en sont originaires. Je n'aime pas cet endroit. Rien de pire que de se sentir pareil aux autres, et ici, la plupart des gens sont mutants. S'il y avait un enfer sur terre, il ne ressemblerait pas à Mutant Town ; mais il y aurait quand même quelques similitudes troublantes. Visiblement, un incendie touche une grande partie de la zone. Ce n'est pas une mauvaise nouvelle en soit. Il est temps de penser à l'atterrissage. La force de projection est trop puissante pour que je puisse la freiner facilement sous cette forme. En l'état, le choc pourrait me casser quelques os, et la douleur pourrait me faire perdre une partie de mes moyens. Je réduit en urgence mon poids et module ma surface pour faire résistance au vent. Un singe orange-vif, considérablement plus maigre que celui qui était sorti des égouts, mais dans un style comparable, tombe presque à la verticale. Une sorte de grande toile dans son dos réduit sa vitesse, faisant office de parachute de fortune. Je ne contrôle plus rien, et c'est véritablement plus amusant comme ça. Il ne me reste qu'à rentrer en collision avec la charmante demoiselle blonde juste en dessous. Poussé par un instinct obscur, je me dis qu'à défaut d'embrasade, ça va être une belle embrassade.
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Maiwenn Short
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MessageSujet: Re: [PLAN NERON] Retrouvailles et embrasades [Alex+Felix]   [PLAN NERON] Retrouvailles et embrasades [Alex+Felix] Icon_minitimeLun 6 Fév 2012 - 17:48

Visage encore juvénile pourtant le temps avait passé. Alexandre avait toujours été un peu extrême pour un enfant de son âge aux yeux de la Syrène. Le temps avait passé. Beaucoup de temps. Un vague souvenir effleura la conscience de la Syrène. Aeric les emmenant elle et Alex grâce à ses ailes suite à leur défaite contre le Béhémoth. Des détails du combat, le sale état dans lequel Mewen était à la fin, la trahison de David… La trahison de Shawn. Le bal. Le département Recherche. Son départ en Europe. La nouvelle de la trahison d’Alexandre. Oui le temps avait passé. Et Alexandre aussi, à l’Institut. Maiwenn s’était toujours muée dans un silence d’incompréhension quand quelqu’un avait abordé le sujet avec elle. Wade à l’Institut… C’était irrationnel elle ne pouvait pas comprendre comment cela était arrivé. C’était un gamin hargneux et sans manière, peu concerné par la cause en elle-même certes, mais décidé à détruire le maximum de chose qu’il pouvait sur son passage. Alors quoi ? Ils l’autorisaient à une heure de grabuge par mois à l’Institut pour lui permettre d’évacuer ? Il n’avait rien à faire là bas, c’était impossible.

Wade était comme figé, interdit devant cette vision surgie du passé. A la lueur fugace des flammes, Maiwenn tacha d’étudier son expression mais n’y parvint pas. Elle l’avait arrêté en pleine course, son rythme cardiaque le prouvait encore d’ailleurs. Que fuyait-il ? Les flammes ? Les anti-mutants ? Maiwenn eut comme un frisson désagréable quand elle formula sa dernière hypothèse : Les Confréristes ? Elle fronça les sourcils, plissant les yeux à cause la fumée qui commençait à envahir la ruelle et s’apprêta à faire une phrase un peu plus construite que son interjection. C’est alors qu’Alexandre déguerpit sans demander son reste, courant comme un dératé, comme si la Syrène ne venait pas juste de l’amener à s’arrêter.

Par réflexe Maiwenn eut envie de lui courir après pour… pour quoi au juste ? Sa raison même l’ignorait. Peut être pour des réponses même si ce n’était pas franchement le meilleur moment pour en exiger. Elle fit deux pas dans la direction qu’il empruntait mais s’arrêta. Elle avait d’autres chats à fouetter que ce traître, des mutants mourraient dans les immeubles avoisinants et il fallait arrêter les anti-mutants qui l’avaient manqué un peu plus tôt. Syrène secoua vaguement la tête comme pour chasser les souvenirs qui étaient remontés à la surface et se retourna vers la rue principale où évoluaient les Purificateurs.

Ils étaient cinq, habillés avec une sorte de bure noir. L’image de son cours d’histoire de quatrième refit une vague apparition. Les Croisades. Que de souvenirs à cette heure matinale ! Pour quelqu’un sensé avoir oublié son enfance et son adolescence ça revenait drôlement bien. Mais malgré l’amer sentiment qui l’occupa à cette pensée, elle avait maintenant au moins une idée relative de l’identité de ce groupe d’antimutants. La Confrérie se trompe rarement, et son instinct aussi. Les Purificateurs faisaient donc bien une petite expédition à Mutant Town. Ca promettait. Comme elle l’avait appris à ces dépends quelques minutes plutôt, ils devaient compter avec les membres les plus lourdement armés de ceux qui avaient été dépêchés ce soir. Maiwenn en tant qu’ancienne directrice du Départmeent Recherche de la Confrérie était bien placée pour savoir qu’un lance flamme était extrêmement cher et difficile à obtenir, surtout illégalement. Comment ce l’étaient-ils procurés d’ailleurs ? Habituellement les antimutants avec des armes basiques, de voyous même si elles n’en étaient pas moins efficace pour martyriser les faibles. Pour démanteler cette organisation c’était une bonne piste de départ.

Ils étaient donc apparemment plutôt portés sur le combat à distance et elle n’allait pas leur jeter la pierre, c’était sa spécialité, trop lente pour le corps à corps avec quelqu’un de plus musclé qu’elle (ce qui peut se traduire par quelqu’un plus lourd qu’une crevette). Maiwenn se prépara à hurler quand son ouïe perçu comme un projectile vivant qui lui tombait droit dessus. Elle n’eut pas le temps de l’esquiver, juste de rentrer sa tête dans ses épaules (l’instinct primaire de l’individu allergique au sport sur un terrain de basket). Le choc… Ne fut pas si terrible que ça. Enfin, tout est relatif, disons. Projetée au sol, mains en avant pour protéger son visage, une chose sur son dos. Elle mit un temps avant d’essayer de se redresser, un peu stupéfaite par ce qui venait de ce passer. Ce n’était pas logiquement explicable. Elle ne savait même pas ce qu’était cette créature volante. Enfin volante, vu l’atterrissage ça se discute.

Maiwenn tenta donc de se redresser, flanquant par terre la chose mais elle se rallongea illico presto. Une rafale de balle avait accueilli son mouvement. Ah oui. Bien sur. Elle n’aurait pas pu penser à faire en sorte que la collision soit discrète non ? Se traitant mentalement de sombre idiote Maiwenn roula discrètement –enfin autant que c’était possible – vers le mur le plus proche. Mal, mal, mal. Elle était mal et se comportait en amateur. Ca n’allait pas du tout. Une fois au mur elle se redressa et s’apprêta à attaquer, pour de bon cette fois. Elle avait totalement oublié Alexandre. Totalement oublié l’être qu’elle n’avait d’ailleurs même pas cherché à identifier. Il y a un moment dans la vie d’un être humain, ou quand on est frôlé par une balle rien ne compte plus que faire sauter la cervelle de celui qui tenait l’arme. Au cas où.

Maiwenn prit une inspiration et paupière mi-close hurla. Visant les Purificateurs et sans chercher à empêcher les autres d’entendre son cri même si aucun individu autre que les cinq antimutants qui constituaient sa cible ne serraient physique touché. C’était juste un son franchement désagréable et d’une intensité peu commune. Qui méritait amplement qu'on se bouche les oreilles, presque incapable de formuler une pensée cohérente dans ce tumulte mais en comparaison de ce qu'allait vivre les Purificateurs dans les cinq dernières minutes de leur vie c'était de la rigolade. Une nouvelle slave bien plus désordonnée fut tirée. L'un des Homo Sapiens tachaît de faire arrêter le bruit mais se bouchant les oreilles et décontenancé par le bruit qui l'assaillait et le faisait mourir de l'intérieur il n'était pas dans les meilleures dispositions pour viser.
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Félix Quesero
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MessageSujet: Re: [PLAN NERON] Retrouvailles et embrasades [Alex+Felix]   [PLAN NERON] Retrouvailles et embrasades [Alex+Felix] Icon_minitimeJeu 16 Fév 2012 - 19:12

HRP : Conformément à ce qui a été convenu, je poste donc avant Alexandre.

La réception se déroule dans les règles de l'art : sans aucun traumatisme pour moi. Pour ce qui est de ma piste d’atterrissage, en revanche... Hé bien, en réalité, ça n'a pas l'air de s'être si mal déroulé pour elle non plus. Évidemment, mon confondant tempérament lui a fait quelque peu perdre ses appuis, et elle s'est écroulé sur le sol, moi confortablement lové sur son dos, mais c'est bien le moindre mal. Je suis passablement déçu, pas de hurlement de terreur désarticulé, pas de cri alarmé et désespéré, pas même de petit ''oh mon Dieu'' qui en ma présence, aurait été sensiblement proche de la réalité. A sa posture lors de l'impact, elle m'a pourtant bien repéré, un peu avant qu'il n'ait lieu, encore qu'elle n'ait même pas pris la peine de tourner la tête. La jeunesse n'est plus ce qu'elle était, il lui manque en l'état une bonne dose de crainte vis à vis des chutes de primate. Il y a quelques années, tout le monde se serait mis à paniquer, ç'aurait été une réjouissante polyphonie de clameurs, certains auraient commencer à beugler, et les autres les auraient suivis, sans trop savoir pourquoi. La faute à l'extension de la mutation aux individus les plus vulgaires de la basse humanité, sans doute. Les gens sont tellement habitués à voir des monstres difformes (tout est relatif, bien sûr, l'humain étant déjà en lui-même une créature particulièrement difforme) arpenter les rues, à présent... Il va falloir que je redouble d'efforts, si je veux avoir autant d'impact qu'au temps jadis.

-Oh, je suis navré, vraiment. Excusez mes manières de singe, j'adresse poliment à la jeune femme.

Vexé, je constate qu'elle ne me prêtre même pas attention. Je la regarde avec des yeux courroucés, qu'elle ne remarque pas davantage ; elle préfère ramper. J'ai bien envie de lui enfoncer mes ''petites'' dents pointues dans l'arrière-train, histoire de la rappeler à l'ordre, mais des sifflements me distraient de mon juste raisonnement. Nous confondraient-on malencontreusement avec une cible ? Contrairement à elle, mes réflexes de survie en ce qui concerne les champs de tir ont été largement amoindris par toutes ses années de supériorité. Aussi, je ne vois aucun danger à me redresser légèrement pour mieux apercevoir les tireurs, dont je ne connais ni le nombre, ni l'apparence. Après analyse, eux et ceux que j'ai pu apercevoir en sortant des égouts sortent du même affreux moule. Je suis obligé d'avouer que le mauvais goût de leur costume est très travaillé, là, je m'incline bien bas. Toutefois, à part leurs frusques du siècle dernier et cet assortiment horrible de formes et de couleurs, je ne vois rien dans leur attitude qui justifie qu'on leur accorde un intérêt plus grand qu'à moi. Ou peut-être sont-ce les gros calibres qu'ils tiennent à la main, et le déluge de projectiles pointus dont ils arrosent notre position. Pourtant, les armes à feu m'ont toujours paru superflues. A quoi servent-elles, quand on peut étriper les grossiers messieurs à la seule force de ses grosses paluches ? Enfin, la crainte des êtres inférieurs ne s'est jamais trop embarrassée de raison, j'imagine. Soit, j'y penserai.

Je suis perplexe quand une des balles me traverse comme du beurre -quoique la comparaison ne soit pas très flatteuse- au niveau du thorax, avant d'aller finir sa course dans le mur d'un bâtiment derrière moi. Ça ne me met pas de très bonne humeur. Ça me rappelle les piqûres de vaccin qu'on m'imposait, étant petit. Elles non plus, elles ne sont plus ce qu'elles étaient. De mon temps, elles méritaient vraiment leur nom de piqûre ; elles transperçaient la chair comme si on la déchirait, provoquaient à en pleurer des élancements dans tout le corps, et déversaient dans la plaie un liquide brûlant qu'on sentait, presque corrosif, peu à peu se répandre dans le réseau sanguin, sans pour autant que la douleur cesse immédiatement d'être vivre. Aujourd'hui, les aiguilles sont minuscules, et on utilise même parfois des anesthésiants. Toujours est-il que, même s'il s'agit d'un des moyens les plus inopérant que l'homme ait inventé de se débarrasser de moi (me frapper avec une petite cuillère, pour peu qu'elle soit en un métal pur, serait plus efficace), le volume désintégré par l'impact étant ridicule, les dégâts peu incapacitants, et les alliages du projectile très divers, ce n'est pas vraiment agréable. Je décide donc de m'abaisser au niveau des personnes qui y sont plus vulnérables, aplatissant ma silhouette simiesque et faisant disparaître la toile qui pendait toujours dans mon dos.

-Je vois que j'arrive en pleine mise au point. Je devrais vous laisser continuer à discu...

Un son étrange interrompt ma phrase. Je tourne la tête vers sa source, qui se trouve être la demoiselle elle-même. Décidément, aucun des deux partis ne semble avoir la politesse dans ses priorités. On aurait pu s'attendre, venant d'une personne aussi frêle et délicate, une chanson douce et mièvre, mais je comprends vite que ce chant là n'a rien de naturel. En tous cas, l'entendre n'est pas beaucoup plus agréable que de se faire tirer dessus. Moi qui voulait il y a quelques secondes des décibels, je suis servi. Ça semble être plus pénible encore pour les guignols en bure qui semblent plus ou moins pris d'un dégoût pour leurs oreilles. Ils ne réalisent pas la chance relative qu'ils ont de pouvoir les boucher : des rares choses que je ne suis pas capable de faire, celle-ci en fait partie. Qu'on me vole encore le rôle principal m'agace. J'ai accumulé assez de frustration en l'espace d'un quart de minute pour avoir le droit d'agir avec espièglerie. Tant qu'à faire souffrir le martyr à mon raffiné sens auditif, autant que ce soit par ma propre voix. Le dos du primate gonfle considérablement alors que sa taille de sa bouche est multipliée par dix. J'intègre de grosses cordes vocales dans l'animal. Je prends une colossale inspiration, gonflant des poumons d'une trentaine de litres chacun. Puis tout cet air est expulsé. Mon hurlement à l’acoustique approximative, qui doit s'entendre à un kilomètre à la ronde, est entre le singe et la hyène, irrégulier, grave et ample ; à bien l'écouter, au fond, il paraît signifier ''tu vois, moi aussi, je sais faire du bruit''.
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