Pause shoping [libre]

Béatrice, suite à sa rencontre nocturne avec deux autres mutants, était sortie de la passivité relative qui l’avait guidé ses derniers mois face à sa propre situation. Elle devait faire quelque chose, seule elle n’était pas vraiment en sécurité et elle devait qui plus est arrêter de se voiler la face. Si elle était tomber d’accord sur ce principe avec elle-même, une question demeurait néanmoins toujours : que faire ?

Elle avait ressortie pour l’occasion la vieille brochure que lui avait donné Xavier près de 5 ans au par avant.
Déjà 5 ans … D’un coup elle en aurait presque l’impression d’être vieille.

Bien qu’elle ait senti plus ou moins dès le début de sa réflexion quelle serait sa décision, après trois jours à faire les cent pas dans sa chambre, elle hésitait encore. Ou dans tout les cas, si elle savait plus ou moins ce qu’elle voulait faire, elle ne parvenait pas à se résoudre à bouger ses fesses de sa chambre et à se rendre trouver ce fichu professeur pour de bon.
Non, elle restait assise en face de sa brochure sans bouger.

Elle ne s’était pas montré particulièrement aimable la dernière –et seule- fois où elle avait vu le professeur, elle avait donc peut-être des raisons d’être hésitante. Mais à ce point ?
Elle tapota nerveusement ses ongles sur la table basse qui lui faisait face, à côté de la brochure de Xavier. Nerveusement. C’était un mauvais signe, ce n’était jamais bon quand elle était nerveuse.

Béatrice tacha de se calmer, puis comprenant qu’elle n’arriverait à rien en restant enfermée en face de la maudite brochure du professeur, elle se leva, prit son sac et appela la réception pour qu’une voiture soit prête en même temps qu’elle.


En traversant le hall de l’hôtel, elle ne savait toujours pas vraiment ou elle allait, elle savait juste qu’elle voulait sortir. Prendre l’air. Elle se souvint alors de ce qui s’était passé la dernière fois qu’elle avait eut cette envie et frissonna à cette idée.
*Les choses sont différentes cette fois* tâcha t-elle de se rassurer. *Il fait jour, au moins*

Une fois dans le taxi, elle indiqua néanmoins tout naturellement où elle voulait aller au chauffeur, comme si sa sortie avait été un peu plus réfléchie qu’elle ne l’était vraiment.

*Le centre commercial, bien sûr* Son père avait continué à alimenter son compte, mais malgré tout, jusque là elle avait fait attention à ses dépenses, se contentant du nécessaire.
En arrivant aux alentours de ses anciennes boutiques préférées, elle se demanda alors pourquoi elle s ‘était autant privée, le shoping ayant au moins comme vertu celle de détourner son esprit de tous ses petits problèmes.

Un moment de répit rien de plus, mais qui n’en a jamais besoin ?

Elle s’offrit un tel moment, puis quand la plante de ses pieds commença à être douloureuse, elle se posa un instant. N’ayant plus aucun modèle dans une taille précise à trouver, ses pensées et ses préoccupations revinrent peu à peu, mais elle était comme espéré plus calme et plus apte à les aborder.
Elle allait s’y consacrer en sirotant un Milk-shake à la fraise quand un « Béatrice » détourna son attention.

Machinalement, elle se retourna -c’était son prénom après tout- et se retrouva en face de…
« Tom ! ». Elle n’avait pu s’empêcher de prononcer son prénom en se retrouvant face à l’un des rares amis qu’elle avait gardé après la « révélation » de sa mutation, mais quoi de plus naturel ?
Ce dernier néanmoins paru d’abord surpris, puis se redressant un peu sur sa chaise, afficha un sourire amusé.
« Tu, tu peux me voir ? » demanda t-il alors en souriant de plus bel.

Ce fut au tour de Béatrice d’être surprise. Pourquoi ne pourrait-elle pas le voir ?
« Oui » se contenta t-elle de répondre en haussant les épaules l’air agacé. Elle jeta ensuite un coup d’œil autour d’elle et se rendit alors compte que la plus par des gens qui les entourait la regardait étrangement. Pour eux, elle venait de s’adresser à deux reprises à une chaise vide.

Sa dernière mésaventure dans un centre commercial n'avait pas à enlevé à Maiwenn son goût du risque mais aussi -et surtout- son manque vestimentaire. Apès avoir dévalisé la moitié des boutiques de vêtement du centre elle se décida à partir, non sans avoir au préalable regardé si cette fois les portes n'était pas gardées. Mais non, cette fois on ne l'avait pas repéré. Tant mieux pour elle, Leki ne serait pas toujours la pour la ratrapper du deuxième étage. Elle allait ce prendre une bouteille d'eau plate lorsque tous les regards convergèrent vers une même jeune fille. MAiwenn esquissa un sourire en la voyant. Ainsi donc elle était encore en vie. Quoique... On aurait pu la confondre avec un mort vivant tant elle était pâle. Sans doute n'avait elle plus oser sortir après leur rencontre avec Dent-de-Sabre. Maiwenn commprit alors pourquoi tout le monde la regardait. Elle venait de parler à quelque chose que personne à part elle ne pouvait voir. Son don ! pensa-t-elle. Ca devait être son don. Réagissant rapidement elle murmura :Asscha ! Et la vitre du magasin le plus proche explosa. Maintenant que l'attention générale était détournée elle bondit discrétement vers Partage. L'empoigna par le col elle lui murmura :

- Hey, girl ! Bienvenue dans le monde réel, ou parler avec une chaise ça se fait pas en public. Suis moi avant de provoquer une chasse au mutant. J'ai eu mon compte pour la semaine au moins là.

Malgré le regard que les gens lui lançait, elle reporta le sien, sur Tom afin d’avoir une petite explication. Ni lui ni elle n’eurent néanmoins le temps de se dire autre chose que le bruit d’une vitrine qui explose les firent tous deux –elle et Tom- tout en détournant comme souhaité l’attention des autres personnes de Béatrice qui chercha elle aussi des yeux l’endroit où l’incident venait de se produire.

Elle avait à peine localisé le magasin dont la vitre n’était plus qu’elle sentit qu’on l’attrapait et entendit les paroles que Maiwenn venait de murmurer à son oreille.
Elle ne reconnu la fille de l’autre soir qu’une fois qu’elle eut fini de parler. Pendant un quart de seconde, elle voulu se dégager et demander des explications mais les gens autour d’eux commençait à s’agiter et, comme l’autre jeune femme semblait savoir ce qu’elle faisait elle n’en fit rien.

Autre chose dans ses propos l’avait en outre interpeller : elle parlait à une chaise vide ?
Elle se retourna alors vers Tom qui bien qu’il semblait soucieux lui fit un sourire rassurant avant de se remettre à parler.

« Je crois qu’elle a raison, je suivrais aussi t’inquiète pas. Oh fait, ravi de voir que tu t’es fait de nouveaux amis »
Béatrice ne comprenait toujours pas grand chose à la situation et en fut contrariée mais elle suivit l’autre jeune femme comme on le lui avait maintenant deux fois demandé.

« Je ne parle pas aux chaises vides » dit-elle alors à cette dernière. « Et c’est quoi ces histoires de chasse aux mutants ».
Malgré la tournure que venait de prendre la situation, Béatrice avait eut assez de présence d’esprit pour parler sur un ton semblable à celui qu’avait employé l’autre jeune femme.
Un flot de questions avaient néanmoins envahit son esprit tandis qu’il lui semblait qu’une fois encore les choses dérapaient.

« Je ne parle pas aux chaises vides. Et c’est quoi ces histoires de chasse aux mutants ».

Maiwenn eut un rire incertain. Elle l'entraina dans un coin du centre commercial et la pria d'attendre un moment. Elle commença à fredonner. Contrairement à l'acoutumé, le chnat ne servait pas à convaincre d'obéir mais de partir. Vite, le coin fut dégager et elle se tourna vers Partage, un demi-sourire aux lèvres.
- Ces histoires de chasses au mutant ? Bah c'est simple : il suffit que quelqu'un croit repérer un mutant, qu'il l'accuse de n'importe quoi et même si c'est insolite, une émeute ce déclanche et le soi disant mutant à toute les chances de finir en garde à vue. Et ça si il a de la chance. Sinon il peut aussi se faire battre... La totale. Comme dans les vieilles chasses aux sorcières. T'es pas sortie ces dernièrs jours ? Tu t'en serais rendue compte... J'ai personnellement faillit y passer parce que quelqu'un m'avait reconnu. J'ai du sauter du deuxième étage de l'autre centre commercial de la ville. Heureusement quelqu'un m'a aidé pour la reception.

Elle sourit entièrement à ce souvenir et pensa " Merci Leki ".

- Quant aux chaises vides, excuse-moi de te contredire mais si ce n'est pas à la chaise tu devais parler à l'homme invisible parce que personne n'a vu ton interlocuteur.

Curieuse, Maiwenn se demanda qui Partage avait vu. Mais elle se doutait que la jeune fille aurait un choc en devinant que c'était son pouvoir qui lui avait fait voir cette personne.

Béatrice regarda Maiwenn chanter sans un mot. La sirène, le chant, c’était logique.
Toujours pas très à l’aise avec ce genre de chose, elle laissa néanmoins faire sans rien dire. Après tout, elle venait peut-être de lui sauver la vie ou autre chose. Peu à peu, les gens désertèrent la place comme par magie.
*Comme par magie* répéta t-elle mentalement, en secouant légèrement la tête. *Grande enfant, va*

Grande enfant ou pas, Béatrice comprit néanmoins très bien ce que la magie n’y était pour rien et Maiwenn pour tout. *La syrène… C’est vrai que c’est pas trop mal trouvé*
Elle lui avait dit qu’elle contrôlait sa voix de manière spéciale… mais à ce point. Comme elle-même n’avait pas envie de partir, elle crut devoir comprendre qu’elle pouvait faire le tri parmi les gens qu’elle influençait avec sa voix et ne pu s’empêcher de ressentir une pointe d’admiration pour sa maîtrise de son pouvoir.

Elle en était là dans ses pensées, lorsque Maiwenn reporta son attention sur elle, lui donnant une explication à sa seconde question.

-T'es pas sortie ces dernièrs jours ?
Un peu honteuse à l’idée de l’avouer, elle répondit néanmoins à sa question d’un signe de tête (non, elle n’était pas sortie).
Elle ne savait néanmoins que penser de tout ça. Parlait-elle des habituels actes anti-mutants ou bien la situation avait-elle vraiment dégénéré pendant sa petite retraite ? Autre hypothèse : elle s’était rendu dans les bois comme l’avait encourager à le faire dent de sabre et ils lui avaient définitivement bourré le moue contre les humains si bien qu’elle s’imaginait à présent qu’ils étaient tous anti-mutant.
C’était possible aussi, mais elle n’avait toujours aussi sûre d’elle et elle préféra la croire.

La conversation dériva alors sur un sujet qui l’intéressait peut-être encore d’avantage –du moins dans l’immédiat.
Maiwenn confirmait sa version. Elle n’avait pas vu Tom qui lui-même avait été surprit en constatant qu’elle pouvait le voir…
*Ca y est, ça fait le tour ?*
*Euh… non. Pourquoi est ce que je serait la seule à voir Tom ? Pourquoi est-ce que personne d’autre ne pourrait le voir ?*

« Je ne parlais pas à l’homme invisible » dit-elle alors. « du moins je ne crois pas. Je parlais juste à un ami. Il devrait être là d’ailleurs. »
*Mon Dieu, ça y est. Je suis devenu barge*
« Je le suis » entendit-elle alors ce dernier parler.
Et de ce fait, lorsqu’elle se retourna, elle le vit.

« Là, il… » dit ensuite Béatrice en jetant un coup d’œil à la jeune femme.
« Elle ne risque pas de me voir. » reprit Tom. « Jusqu’à présent, tu es la seule personne à l’avoir fait. Et tu sais ce qui m’a fait rire lorsque j’ai compris que tu me voyais c’est qu’à mon humble avis tu aurais été capable de le faire dès tes 15 ans… »

« Tu ne vois toujours personne ? » demanda alors Béatrice à l’adresse de la jeune femme, coupant Tom malgré elle pour ne pas risquer de donner l’impression de fixer le vide trop longtemps.

« Je ne parlais pas à l’homme invisible » dit-elle alors. « du moins je ne crois pas. Je parlais juste à un ami. Il devrait être là d’ailleurs. »

- Ca doit être ton don. Je n'ai pas bien compris tes capacités mais si tu peux le voir est personne d'autre, c'est paranormal donc quasi certainement mutant.

Partage semblait écouter quelqu'un. IL devait être arriver.

« Tu ne vois toujours personne ? »

Voilà qui confirmait sa version. IL était bien là et elle ne le voyait pas. Mal à l'aise à l'idée d'un ennemi invisible elle s'étira et dit :

- Non... Tu dois me prendre parano pour le coup de la chasse au mutant. Ne t'inquiète pas, c'est comme avant. La police est juste plus sur le qui vive et avec tous ces cambriolage, les mutants sont suspectés. C'est pour ça que utiliser son talent devant une foule n'est pas une bonne idée. Sauf quand ça ne se voit pas genre comme ce que j'ai fait tout à l'heure.

- Ca doit être ton don.
Béatrice hocha lentement plusieurs fois la tête –c’était sûrement ça- et essaya de se concentrer sur la conversation qu’elle avait avec Sirène.

« Je suis du même avis que la demoiselle » intervint alors Tom, chose qui songea Béatrice allait bientôt finir par l’agacer, qu’ils soient amis ou non.

Elle se mit ensuite à secouer la tête dans l’autre sens se donnant elle-même l’impression d’être une demeurée.
« Non, c’est la première fois que ça m’arrive. Et en temps normal tout le monde voit Tom. »
« Ca ça ne veut rien dire » fit ce dernier, l’air plus grave qu’il ne l’était habituellement.


Maiwenn répondit ensuite à sa question, conformément à ce que Béatrice attendait et craignait à la fois. Cette fois néanmoins, Tom ne dit rien et Béatrice pu porter toute son attention sur l’autre jeune femme.
- Tu dois me prendre parano pour le coup de la chasse au mutant
« Non » l’assura alors Béatrice. « Enfin, ça m’a peut-être traversé l’esprit » admit-elle alors en toute honnêteté. « mais si tu as vraiment du sauter du deuxième étage et tout ça, ça peut se comprendre ».
Béatrice écouta ensuite Maiwenn sans intervenir à nouveau. La police, les cambriolages…

-…comme ce que j'ai fait tout à l'heure.
Une « idée » vint alors à l’esprit de Béatrice. *Est-ce que…*
« La vitre brisée, c’était toi ? » demanda t-elle alors, sans trop savoir ce qu’elle pensait de cette idée.

« Oh » dit-elle ensuite. « Je m’appelle Béatrice Duval »
Elles avaient déjà été présentés bien sûr, mais si ses souvenirs étaient bons –et pour le coup ils ne l’étaient pas forcement- Béatrice ne lui avait donné que son petit nom mutant –Partage- et non celui de son état civil par lequel Béatrice préférait qu’on l’appelle.

Apparement l'Autre invisible s'apellait Tom ey il n'était pas courant qu'on ne puisse pas le voir. Partage l'écouta sans l'interrompre puis demanda si s'était elle qui avait brisé la vitre.

- Je n'avais que ça sous la main à ce moment mais je pense que l'assurance va rembourser la boutique donc ce n'est pas trop grave.

Puis elle se présenta. Effectivement elles ne se connaissaient que sous leurs noms codés. Ainsi donc elle s'appelait Béatrice. Repensant fugitivement à la nuit où Dent-de-Sabre avait voulu la recruter et avait failli tuer un homme saoul et Béatrice par la même occasion, qui d'ailleur ne devait sa survie qu'à sa mutation. Béatrice aait refusé, secouée par le choc et Maiwenn avait réfléchi. Leki avait parlé en passant de la Confrérie. Mais elle n'avait rein dit qui aurait pu aider Maiwenn dans son choix. Sans doutes n'aait-elle pas voulu l'influencer. Aujourd'hui encore, Maiwenn réfléchissaità ses options. Puis elle décida de se présenter aussi :

- Maiwenn. Il te dis quoi ce Tom ?

Elle était intriquée par le fait qu'elle ne puisse pas voir quelqu'un. Etait-il mort ? Non, bien sur que non. D'après Béatrice son pouvoir ne lui permettait pas de voir les morts. Enfin, d'après ce qu'elle lui avait dit la dernière fois. Peut-être était-elle inconsiente de cette partie de son pouvoir... Peut-être.

hrp : Pardon je ne me sui pas relue après. Je ferais plus attention. Encore pardon.

-Je n'avais que ça sous la main à ce moment mais je pense que l'assurance va rembourser la boutique donc ce n'est pas trop grave.
Béatrice acquiesça d’un signe de tête. Elle n’avait pas vraiment penser à ça, à vrai dire les problèmes d’argent de la boutique en eux-même lui avait un peu passé au dessus de la tête mais que Maiwenn y ait pensé était un bon signe, cela voulait au moins dire qu’elle se souciait des conséquence de ses actes.
Dents-de-sabre n’a pas trop déteint sur elle.

-Maiwenn.
« C’est ça ! » dit alors Tom qui s’était fait silencieux jusque là, un air de triomphe dans la voix. « J’étais sûr de l’avoir déjà vue quelque part » expliqua t-il alors. « Cette fille est ou plutôt était chanteuse…
*Une chanteuse ?* se répéta mentalement Béatrice en fronçant les sourcils.
… elle s’est fait virer quand son imprésario à apprit pour sa mutation, ou quelque chose dans le genre »
*Et depuis quand tu t’intéresse à ça toi ?* pensa t-elle en le regardant d’un air interrogateur.

« Ta mère avait une réflexion sur le sujet, en l’apprenant via un de ses magazine à la con. »
*Super Tom, maintenant j’ai même l’impression que tu lis mes pensées*

-Il te dis quoi ce Tom ?
« Oh. Beaucoup de chose. Il dit que tu étais chanteuse et que c’est pour ça que tu lui disait quelque chose. »
« Ca fait un bail qu’on s’était pas vu c’est normal que je sois bavard » intervint alors ce dernier.
« Sinon, il pense comme toi que si je suis la seule à pouvoir le voir cela un rapport avec ma mutation et que le fait qu’un jour tout le monde ait pu le voir n’indique en rien le contraire. »
Sa voix manquait un peu d’entrain lorsqu’elle prononça ces phrases là, mais lui répéter ce que Tom disait était la moindre des choses.

« T’écoute ce que je dis l’air de rien ça fait plaisir. »

Béatrice eut alors une idée –encore une.
« Si personne ne peut le voir sauf moi alors qu’avant ce n’était pas le cas, c’est peut-être lui qui a changé » dit-elle alors à la fois pour Maiwenn que pour Tom.

Tom réagit le premier néanmoins en commençant par secouer la tête l’air réprobateur.
Au bout d’un moment, il soupira –du moins on eut dit qu’il soupira- et eut un rictus amer.
En quelques mots, Béatrice en informa l’autre jeune femme mais continua à focaliser son attention sur le jeune homme.
« En fait, d’une certaine façon, tu n’as pas tout à fait tord » dit-il alors. « J’ai changé aussi d’une certaine manière. »
Béatrice en temps normal aurait crier victoire mais quelque chose dans la mine de son ami l’en empêcha.

« Il dit que je n’ai pas tout à fait tord » dit-elle alors à Maiwenn, contente malgré elle.
« Béatrice, je suis mort » lâcha alors ce dernier.

Béatrice sembla écouter le vide un petit moment puis elle dit :

« Oh. Beaucoup de chose. Il dit que tu étais chanteuse et que c’est pour ça que tu lui disait quelque chose. »

Maiwenn faillit s'étrangler de rage en éntendant l'eploi de l'imparfait dans la phrase. Etait. Certes ce n'était plus on métier à part entière. Certes elle n'avait plus de fan. Certes elle était concidérée comme un monstres par tou t ceux qui était dépourvude dons.Mais elle restait chanteuse. Grâce àn son exceptionel contrôle d'elle, elle parvint à afficher une apparence impassible elle observa Béatrice qui refaisait une pause pour écouter ce qui devait être une phrase et continua :

« Sinon, il pense comme toi que si je suis la seule à pouvoir le voir cela un rapport avec ma mutation et que le fait qu’un jour tout le monde ait pu le voir n’indique en rien le contraire. »

Là, Maiwenn fronça les sourcils. Ce tom savait où était le problème. Il fallait qu'il l'explique. Et vite.

« Si personne ne peut le voir sauf moi alors qu’avant ce n’était pas le cas, c’est peut-être lui qui a changé »

- Ca doit être ça.

Béatrice écouta de nouveau le vide et Maiwenn se tut pour ne pas la déconcentrer. Elle lui rapporta l'aprobation de Tom à sa théorie. Puis son visage se décomposa. Maiwenn, conciliante lui tapota le bras et demanda :

- Mauvaise nouvelle ?

- Ca doit être ça.
Béatrice avait légèrement sourit lors de l’intervention de Maiwenn, même si elle songea que la jeune femme ne disait peut-être ça que pour la ménager ou autre chose du genre.

- Mauvaise nouvelle ?
Béatrice reporta son attention sur la jeune femme en entendant sa voix. Elle avait l’impression d’avoir le cerveau engourdie et qui ne savait pas comment encaisser la nouvelle.

« Il dit qu’il est mort » dit-elle ensuite, d’une voix blanche.
En s’entendant le dire cependant, elle se rendit compte que tout ça était ridicule. Son meilleurs ami mutation ou pas ne pouvait pas être mort et se trouver dans le même temps en face d’elle.

« Mais c’est impossible » dit-elle ensuite. « Ca ne tiens pas debout. »
« Tu sais à quel point j’ai le lever de coude facile et puis les facs sont aussi connues pour ça. Fêtes et alcool à volonté.» intervint Tom.

Béatrice regarda jeta alors des coups d’œil autour d’eux. En réfléchissant très vite, elle s’était rappelé avoir lu que certains mutants pouvaient provoquer des hallucinations.
« Ton pouvoir tout à l’heure, il aurait fait partir même les mutants » demanda t-elle alors à Maiwenn tandis que Tom qui savait pour bien la connaître que lorsqu’elle ne voulait pas voir la vérité en face, elle était très forte, tentait de la raisonner en prononçant son nom.

Ainsi donc elle avait raison. Tom était mort. Le fait que Béatrice puisse voir un mort devait être une extension de son don. Béatrice semblait décider à ne pas croire à cette hypothése, pourtant énoncée par son ami.

« Ton pouvoir tout à l’heure, il aurait fait partir même les mutants ? »

- Bien sur ! Je n'ai empéché que toi de ne pas partir.

Puis après avoir compris où elle voulait en venir elle dit d'une voix douce sans être mesmérisante :

- Béatrice, je... Je pense qu'il est réelement mort. Si tu pense que c'est un illusionniste qui est derrière tout ça, je dois te dire que c'est impossible. Un, parce qu'il n'y a personne qui fait attention à nous dans un rayon de huit mètre, deux, parce que j'aurais... Comment te l'expliquer ? Disons... J'aurais sentit les ondes de l''illusion. C'est compliqué à comprendre je le sais mais ça ne s'explique pas ça fais partit de mon don.

Maladroite tentative pour lui faire oublier le chagrin qu'elle devait éprouver au fond d'elle. Son ami était mot et elle tentait déchapper à cette dure réalité. Mais il y à des choses que l'on doit obligatoirement affronter ou bien être hanté tout sa vie.

Après les deux réponses successives de Maiwenn, Béatrice se mit à faire fébrilement quelques pas.
« Ils auraient prévenus Mathieu qui m’aurait prévenu moi » essaya t-elle alors encore en regardant successivement Tom et Maiwenn et en se demandant pourquoi est-ce qu’ils n’arrivaient pas à comprendre qu’elle ne voulait pas que Tom soit mort.

« Béatrice, je suis mort à l’hôpital où leur priorité est de prévenir la famille mais appelle Peter si tu veux, il est au courant. » lui répondit Tom.

« Génial, donc en gros en plus de rien pouvoir toucher quand je suis énervée sans voir tout un tas de choses généralement désagréables, j’en vois même quand je ne touche rien. » résuma t-elle avec humeur.
« A une époque tu ne me trouvais pas si désagréable que ça à regarder » la charia ensuite Tom avec un léger sourire.

Béatrice le regarda un instant comme si son cas était désespérer.
« Même mort, il continue à être agaçant » dit-elle alors pour l’un comme pour l’autre bien qu’elle s’adressa surtout à Maiwenn.
« Je suis désolée pour tout ça » continua t-elle alors en s’adressant toujours à Maiwenn et en se demandant comment elle avait pu faire pour ne pas la prendre pour une folle en phase terminale.
« Et moi donc » renchérit Tom.

« Je vais y aller » dit-alors Tom comme le silence retomba un instant. « Ton père et ma mère son peut-être arrivé mais qui sait, je repasserais surement te voir ».
Sur cet entre fait, Béatrice eut l’impression de le voir s’évaporer.

*Super, en plus mes visions donnent dans le cliché, c’est grandiose.*
« Il n’est plus là » dit alors Béatrice, réalisant après coup, qu’elle avait peut-être merdé en se montrant aussi bornée et en ne pensant qu’à sa propre petite personne.
D’un autre côté qu’aurait-elle pu dire ou faire alors d’une part qu’ils n’étaient pas seuls tous les deux et d’autres parts qu’elle avait vraiment été déboussolé par tout ça.

Voir les morts en plus du reste, elle aurait pu gérer, mais que l’un d’entre eux soit un ami voir même plus…

Une fois Tom parti, Béatrice retrouva un minimum de sang froid, assez en tout cas pour répondre à la question au question qu’avait posé Maiwenn après sa petite boulette.
Béatrice avait remarqué cette dernière bien sûr, mais elle n’avait rien dit, elle avait comprit l’idée générale qui plus est et puis les gaffes, ça pouvait arriver à tout le monde.
Essayant de ne plus repenser à tout cette histoire et surtout à Tom Béatrice essaya de trouver quelque chose à répondre à la jeune femme.

Qu’est-ce qu’elle devenait ? Malheureusement pas grand chose songea t-elle légèrement amère, mais il était hors de question qu’elle réponde quelque chose dans ce style surtout après ce qui venait de se passer.
Se rappelant l’ensemble de ce qu’avait dit la jeune femme, elle comprit alors de quoi elle voulait réellement parler. Y réfléchir…. Si Béatrice était allé faire du shoping au lieu d’aller voir Xavier, elle savait parfaitement où elle en était concernant la proposition de Dent-de-sabre.

« Je ne sais pas trop non plus » dit-elle alors. « Enfin, si je sais ce que je pense des mutants comme Dent-de-sabre et pas seulement parce qu’il m’aurait découpé en rondelle si je ne lui avait pas dit que j’étais une mutante ».
« Mais je ne sais pas pourquoi, j’hésite encore à aller voir Xavier. »
*Ta fierté mal placée peut-être ?* *Ou ce que tu lui as dit la dernière et seule fois où tu l’as vu ?*
Repensant encore à ce qu’elle lui avait dit, elle ajouta encore.
« Tu as déjà entendu parler de lui ? »

Cherche à savoir la vérité. C'est un conseil. Appelle ses proches, sa famille. Si tu as un coup de blues n'hésites pas à m'appeler. Dit ensuite l’autre jeune femme.
« Oui, je… je vais appeler le gars qui partage sa chambre à la fac comme il me l’a suggérer. »
*Respire, tu n’es pas folle, ou seulement à moitié*
« A parement nos parents respectifs ne sont pas encore au courant ou… peu importe de toute façon je ne leur parler plus. »
Elle soupira alors et hésita à donner plus d’explications pendant qu’elle prenait le bout de papier que lui tendait Maiwenn.
« Merci » dit-elle en le rangeant dans son porte feuille, esquissant un sourire encore un peu crispé.
« Tu faisant du shoping » reprit-elle alors en voyant ses propres sacs reposant négligemment contre un mur. « Tu as trouvé ce que tu cherchais ? »

Béatrice écouta la réponse de Maiwenn avec un certain plaisir qui lui redonna même un semblant de sourire. Ca faisait des lustres qu’elle n’avait pas parler chiffon, même si elles ne venaient que d’effleurer le sujet. Elle aima beaucoup en outre la touche d’optimisme par laquelle elle termina.
*Prends-en de la graine, toi qui a tellement eut tendance à te morfondre, ses dernier temps* Elle légèrement les sourcils à cette idée, priant pour qu’elle fut en grande partie fausse.

Elle faillit presque faire une réflexion sur Toad. Antipathique vraiment ? Plus que Dent-de-sabre ?
Bon, si on y réfléchissait bien ce dernier n’était pas à proprement antipathique face à un mutant, mais il restait quand même flippant et à son avis peu fréquentable.

Elle ne dit rien cependant, se contentant d’enregistrer les informations avant de revenir sur Xavier, presque surprise que Maiwenn n’en ait pas entendu parler.

« C’est un mutant » dit-elle alors en réalisant qu’elle ne savait pas trop par où commencer.
*Et pourquoi pas par le début ?*
« Il est venu chez moi quand j’avais à peu près 15 ans. Il disait qu’il voulait m’aider et qu’il avait fait de chez lui un institut où les jeunes mutants pouvaient apprendre à maîtriser leur pouvoir en plus des cours que tout le monde doit supporter. »
« A cette époque personne ne savait que j’étais une mutante, alors je l’ai disons… un peu envoyé promener. Je crois aussi qu’ils s’opposent régulièrement à la confrérie. »

Béatrice marqua une légère pause, avant de poser une question qui avait dû inconsciemment la tarauder depuis le début de cette seconde rencontre.
« Tu y es aller ? Tu as suivi son plan et c’est là que tu es tomber sur ce Toad antipathique ? »

Béatrice sourit plusieurs fois pendant que Maiwenn parlait. La première lorsqu’elle émit l’hypothèse que tous les confréristes n’étaient des Dent-de-savre en puissance. Dans le fond, elle-même s’en doutait un peu, même si elle préférait penser le contraire.

Elle sourit encore à l’image de ce mutant-crapaud se prenant un lustre la figure, ne doutant pas que Maiwenn ait provoqué la chose avec son pouvoir et sa voix.

Elle hocha ensuite plusieurs fois affirmativement la tête lorsqu’elle lui parla de ses pouvoirs : elle n’était elle-même que trop consciente de la réflexion que Maiwenn venait de faire sur le sujet.
*Ni offensif, ni défensif…*
Dans le fond, cela l’avait toujours un peu gênée. Quitte à avoir le statut de mutante en effet, elle aurait au moins aimé pouvoir faire quelque chose d’à première vue plus utile.

« Je n’avais pas trop l’intention de m’y rendre « dit-elle alors.
« Xavier m’avait laissé une espèce de brochure sur son institut » dit-elle ensuite « Des informations sur lui ne doivent pas être trop difficile à trouver mais besoin… »
Réalisant qu’elle n’avait pas donner de coordonnée à la jeune femme elle lui dit ajouta
« Je t’enverrais mon numéro de portable et celui de ma chambre par texto au cas où » dit-elle ensuite.

Elle regarda ensuite un instant autour d’elle ne sachant que dire d’autre. Ces paroles et ses échanges de numéro ressemblaient beaucoup à un au revoir à son goût.
Elle même n’avait pas grand chose de prévue à part rentrer à l’hôtel et passer un coup de fil des plus désagréable, mais elle comprenait parfaitement que ce ne soit pas le cas de Maiwenn.

Béatrice qui avait cru comprendre que leur seconde rencontre touchait à sa fin, fut un peu surprise par la proposition de son interlocutrice.
Elle hésita peut-être même un court un instant : ne fallait-il pas mieux qu’elle vérifie au plus vite si ce que venait de lui dire Tom -ou ce qu’il en restait- était vrai ? Une partie d’elle pensait que oui, mais d’un autre côté, elle n’avait pas non plus envie de dire non à l’autre jeune femme.

Elle accepta donc sa proposition et suivit la syrène vers le restaurant dont elle parlait et que, personnellement Béatrice ne connaissait pas, sans même s’être demandé au par avant si elle avait faim.
Elle avait du mal à se sortir toute cette histoire de l’esprit cependant, et se repassant les paroles de son ami dans la tête, une question lui vint à l’esprit.

Le but de la jeune femme étant certainement de lui changer les idées elle hésita à lui en faire part mais dans le genre obsessionnelle, plus elle essayait de penser à autre chose et plus elle y pensait.
« Tu crois que… tu crois que j’ai pu voir Tom juste parce qu’on était proche ou… que ce truc est éventuellement valable avec d’autre ? » demanda t-elle en baisant un peu la voix sur la fin, comme si tout les esprits de défunts espionnaient leur conversation et allait venir faire la causette avec elle.

Cette idée lui fit littéralement froid dans le dos. Elle avait déjà vue des films avec des gens qui avaient ce genre de capacité et dans ses souvenirs il lui semblait qu’ils devaient plus souvent aider ces pauvres âmes qu’elles ne leur rendait service.

Béatrice passa donc à un autre sujet.
« Tom m’a dit que tu étais dans la chanson, c’est vrai ? » demanda t-elle ensuite comme la chose l’avait marquée.
Béatrice n’étant pas vraiment calé musique, il n’y avait rien de surprenant à ce qu’elle même ne se soit pas fait la réflexion.

Béatrice sourit à la réponse que lui fit la jeune femme à propos de cet éventuel second pouvoir. Son idée était loin d’était loin d’être bête…
« C’est pas bête » répondit-elle donc en conséquence.
Elle haussa ensuite légèrement les épaules à sa question. Là tout de suite, elle n’en savait trop rien.
« Les souvenirs, les « fantômes » » dit-elle ensuite une fois le serveur parti, tout en mimant les guillemets. « C’est pas forcement loin ».

La conversation tourna ensuite autour de la profession qu’avait exercé la jeune femme, d’après les dire de Tom.
La réaction qu’avait eut Maiwenn la première fois qu’elle avait aborder le sujet au passé lui avait alors échappé, mais ce ne fut pas le cas cette fois. Elle la comprit néanmoins parfaitement en l’écoutant parler.

Elle se demanda alors, si partout et tout le temps, les mutants finissaient par raconter ce genre d’histoire. « Je faisais ça jusqu’au jour où un tel a apprit pour ma mutation ». Si c’était le cas, et Béatrice n’avait pas vraiment prit le temps de se renseigner, elle comprenait un peu mieux certains confréristes bien qu’elle refusa de changer d’avis à leur sujet sur cette seule pensée.

Maiwenn continua à parler et elle à l’écouter, attentivement même, bien qu’elle ait eut le nez dans la carte que leur avait apporter le serveur.
Lorsque la jeune femme en vint à parler de sa situation familiale, Béatrice eut l’impression de prendre une grosse douche froide. Elle savait que certaine personne avait ce genre d’histoire, mais même en sortant un peu de New York et en allant à la fac elle n’en avait jamais vraiment rencontré et avait continué à fréquenter un petit cercle de privilégiés aux histoires semblables à la sienne le problème mutant en moins. Elle avait en outre été un peu surprise par la manière dont la jeune femme en avait parlé.
Elle n’en montra pas grand chose cependant, et se reprit très vite.
Ce genre d’histoire déballée de la sorte avait quand même de quoi vous faire un peu relativiser.

Maiwenn revint ensuite sur la chanson et les inconvénients de sa propres mutations. Pendant ce temps, Béatrice qui poussa un léger soupire, referma sa carte après avoir fait son choix.

« Je comprends, t’inquiète pas » dit-elle alors avec un sourire d’excuse pour son emploi de l’imparfait, en pensant à son propre renvoi de la fac sans trop savoir si c’était vraiment comparable.

« De mon côté je crois que je pourrais exactement te dire qui es ma mère » reprit-elle ensuite rebondissant sur le sujet qu’avait déjà abordé Maiwenn.
« C’est une pauvre bourgeoise coincée dont les plus gros soucis sont généralement d’aller demander à la bonne pourquoi elle n’a pas changé les fleurs de l’entrée ou bien de pester après un nouveau traiteur qui a le vent en poupe et un carnet trop remplis pour s’occuper de son dîner. » continua t-elle l’air un peu agacée par son souvenir.
« Elle a travaillée bien sûr mais elle se permettait de voir ça comme un genre de passe temps. Elle n’a jamais comprit pourquoi je m’obsédais à vouloir rentrer à Harvard sans que mon père paye quoi que ce soit et en faite on ne s’est jamais comprise tout court.
Après le divorce de mes parents elle est partie en Ecosse et on a tout doucement coupé contact. » acheva t-elle, sans avoir l’air peinée le moins du monde ce qui était conforme à ce qu’elle ressentait.

Elle bue ensuite une gorgée d’eau. Elle savait qu’il y avait pire comme situation, de même elle savait aussi qu’elle n’était nullement comparable à celle de l’autre mutante, mais elles étaient là pour discuter et Béatrice aimait toujours parlé de sa famille, même si elle devait en dire du mal.