Ne faites pas attention au sang sur la moquette.. [Pv Mewen]

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New-York, plus édifiant sur le papier que sur le visage de ses habitants ... La morosité de la vie avait plus vite fait de toucher les grandes villes que les résidences paumées en plein désert alors que le niveau de vie n'y est pas du tout équivalent, cherchait l'erreur.

Trouble errait dans ces rues pourtant pavoisées de couleurs, de vie et d'énergie sans y trouvait un réel réconfort . Lui, plus seul que jamais, ne s'était pourtant pas senti à ce point isolé du reste du monde . Il était un mutant, l'évidence n'était plus à nier . Et pourtant, dans les profondeurs abyssales de ses petits neurones, il cherchait encore un échappatoire . En temps normal, cela ne l'aurait pas dérangé, voir même pas du tout étonné. Mais le contexte actuel ne lui permettait pas tellement de l'assumer publiquement . Parti deux ans en Europe et revenu le jour même aux Etats-Unis, sans savoir ce que le phénomène mutant provoquait dans l'esprit des humains . Il avait bien entendu de l'histoire du "Cube", les télévisions du mondes entier l'avait retranscrite, mais c'était plus une prison pour dangereux criminels . Cette histoire avait-elle marquée les humains ? Surement, mais à quel ampleur ?
Trouble marchait donc dans les rues de New-York, les yeux rivés sur les ruelles qu'il croisait, tandis que son esprit vagabondait sur tous les soucis qui avaient lieu d'être . Il espérait voir un mutant, reconnaître une part de surnaturel sortant des paumes d'une personne. Malheureusement, il n'y avait que ces gueules de dépressifs qui rentraient à présent dans leur foyer après une journée arrasante à classer des dossiers rasoirs pour des patrons tout aussi rasoirs . Le soleil déclinait à l'horizon, parsemant les rues d'éclats orangés, ignorant le haut des immeubles pour éblouir leur base .

Avec la conviction qu'il ne trouverait pas Mutant Town ce soir, Trouble dû se résoudre à interpeller un groupe de jeunes étudiantes peu vêtues et aux sacs à main trop remplies pour elles . Il leur demanda la boîte la plus proche, histoire d'insérer sa vraie question sans trop éveillé leur curiosité . Quand il finit par leur demander si une boîte était réputée pour être dangereuse ou du moins agitée les filles éclatèrent de rire , lui indiquèrent en effet une boîte de ce style et s'éloignèrent, l'une d'elle lança quelques mètres derrière : " Mais t'as pas le tour de bras nécessaire pour entrer, ils ne laissent entrer que des hommes, des vrais !"
Ainsi donc, après avoir pris un casse-dalle dans une sandwicherie miteuse, il se dirigea vers la rue qu'on lui avait indiqué . A ne pas s'y tromper, c'était ici. Une queue discrète dépassait derrière une barrière de plusieurs mètres de hauteurs et d'un rouge flamboyant, une procession de filles aux vêtements plutôt inexistant tenait lieu de clientèle. Entrecoupé d'hommes dont le tour de bras, comme on lui avait indiqué, était celui de vrais durs. La distance qui le séparait de la file d'attente était d'environ cinquantes mètres. Il entreprit de la combler. Arrivé à mi chemin, sa vue devient floue, et un sifflement assourdissant retentit dans ses tempes. Il sentis une de ces épaules partirent en arrière et le déstabiliser sous le coup d'un choc, le phénomène s'arrêta aussitôt et les couleurs, devenues un réel tourbillon informe, reprirent leur place originelle. A trente mètre devant lui, un homme se massait l'épaule, et cherchait du regard un homme dans son dos. Le sifflement s’estompa. Trouble remarqua qu'un de ses genoux touchait à terre, et sur le jean de son autre jambe repliée, une goutte de sang s'écrasa. Il sentit un liquide chaud couler sur ses lèvres et y porta les doigts. Son nez saignait légèrement, il compressa la narine concernée et s'avança vers la queue, en lançant des regards furtifs à l'homme de forte carrure qu'il avait percuté et qui n'avait toujours pas compris l'origine du choc. D'ailleurs, personne mis à part Trouble n'aurait pu la deviner.

L'édifice comportait 2 étages, et ressemblait plus à un appartement luxueux qu'à une discothèque . Les deux grandes portes rouges massives où rentrait les clients étaient grande ouvertes et encadrés par deux videurs à l'air féroce et impartial . Une fois devant leur deux mètres vingts, Trouble ne put s'empêcher de défaillir du regards, le leur était perçant et vide de sentiment que s'en était angoissant . L'un deux, le plus petit, secoua la tête négativement et lui fit signe de faire demi-tour, mais à peine eut-il levé le bras qu'une main s'agrippa au sien. La tête d'une femme d'un quarantaine d'année apparut. Ses yeux était vert émeraude, sa coupe à la garçonne n’enlaidissait pas sa beauté et son charme naturel et sa robe noire longue et fine mettait en valeur un physique avantageux . Elle fixa Trouble plusieurs secondes et finit par dire, en lâchant son étreinte sur le bras du videur :

- Lui, il peux entrer.

Le temps que Trouble entre et paye sa place, la femme avait déjà disparue.
La boîte sentait la sueur à en vomir, les femmes se déhanchaient sur la musique pendant que les hommes, attablé par deux ou trois, regardé leur fessier d'un air vaguement intéressé en sirotant des cocktails bien corsé. Trouble réprimanda un sourire, le contexte était plus que parfait. Il s'installa à une table vide après s'être fait servir un verre de whisky au bar qu'il ne comptait absolument pas boire . Il n'aimait pas ce genre d'endroit; où l'homme recherche le contact de l'autre et se laisse enivrer par toutes les tentations . Il voulut poser son verre sur la table et sans avoir à baisser son bras, ce dernier entra en contact avec le fer luisant du meuble. Son appréhension grandit démesurément, pourvu que personne ne l'ai vu. Au vue des regards qui s’intéressait à lui, c'es t à dire aucun, il fallait croire que non. La fatigue devenait de plus en plus forte, et ses crises ne feraient que s'amplifier. Il ne pouvait se permettre de rester toute la nuit ainsi exposer à tant de regards. De sa place, il avait une vue absolument complète sur toute la piste de dance et sur une fenêtre qui donnait sur la partie fumeur d'espace assez restreint . Il fallait vite trouver quelqu'un .

Kyle était de retour, mais il semblait plus interessé par construire quelque chose avec Ampère qu'avec Mewen. En quelque sorte il l'avait gentillement éconduite. Mewen cherchant un échappatoire à sa douleur traîna un peu dans les rues pour se procurer du Marteau avant de se diriger vers une boite de nuit où elle pourrait danser toute la nuit sans que personne ne pose de question. Elle était passée chez elle se prendre son shoot et avait une douce sensation de toute puissance. Les deux videurs de la boite de nuit ne l'impressionnèrent pas malgrè leur carrure. Elle se déhanchait sur la piste de danse, sans se soucier des regards qui glissaient sur elle. Lorsqu'un gros bras vient tenter de l'embarquer avec lui dans les backrooms, elle électrifia la surface de sa peau, donnant au malotru une leçon de savoir vivre. Il se tétanisa sur le choc, se demandant si la jeune fille qu'il avait tenté d'agrippé avait un taser en sa possession. Lorsqu'il repris connaissance, Mewen s'était déjà écartée dans la foule des danseuses. Il se décida donc à entraîner une autre fille plus consentante.

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