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 Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale)

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Waylon Talker
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MessageSujet: Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale)   Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale) Icon_minitimeMer 10 Fév 2010 - 22:46

Rien de tel que l'aube pour sortir de son lit et aller humer l'air frais de cette ville lorsque les usines sont encore éteintes, ou presque. Cependant, sortir de son lit était une autre histoire car Waylon n'avait pas réellement eu de vrai sommeil cette nuit-là, car il avait enchaîné cauchemar sur cauchemars, tous plus bizarres les uns que les autres, car le rêve ne suivant que les fourberies de l'inconscient du sujet, il n'en reste pas moins que l'inconscient de Waylon était plus difficile à comprendre encore que les énigmes du sphinx ou d'un oracle. Ainsi ses cauchemars s'attribuaient les peurs de ses nombreuses personnalités, que ce soit une peur du feu, de l'eau, des fantômes, du diable, de l'obscurité et bien d'autres encore. Mais tergiverser sur les nombreux mauvais rêves que ce dégénéré peut faire en une seule nuit ne servirait à rien, et il aurait eu le temps de changer du tout au tout de personnalité avant qu'une psychanalyse, psychiatre ou autre docteur de ce genre n'ait pu clarifier précisément son mode de pensée mais aussi le ruiner.
Et peut-être au bout du cinquième ou sixième tourment nocturne il décida de se lever et de mettre un terme à tout cela, non pas parce que cela le dérangeait particulièrement, car au fond de lui il aimait les cauchemars mais aussi parce que sa mémoire ne retenait pas ses activités inconscientes en pleine nuit, surtout lorsqu'ils se chevauchaient aussi rapidement, mais il avait fait un trait sur cette nuit-ci car le ciel était étrange, apparaissant encore violet et masquant les étoiles. Puis Waylon eut une révélation, il voulait peindre ce paysage nocturne si saisissant, reproduire la beauté de ce spectacle sous un point de vue impressionniste. Oui, il avait décidé qu'avant que la nuit ne s'éteigne complètement, il aurait peint sur toile et de façon inattendue ce que les peintres n'avaient pas encore fait, ou tout du moins, il ne l'avait jamais vu lui personnellement, et il comptait tout de même être le premier à le faire, seul l'avenir saurait lui dire s'il avait tort ou non.
Il prit tout son temps pour se préparer, voulant à tout prix paraître inaperçu auprès de ces new-yorkais qui pourraient le reconnaître au premier coup d'œil s'ils avaient eu connaissance de la toute dernière fusillade dans un bar d'une rue paumée. Bien évidemment il avait été bien maquillé et arrangé de manière à ce que ça ne ressemble pas à son teint naturel, à son visage ordinaire et ainsi de suite. Et pour cette fois-ci, eh bien il fit de même, cela allait de soi, il ne savait pas encore si les forces de l'ordre et les autres institutions avaient d'ores et déjà fait passer son visage partout dans le monde, ce qui par ailleurs aurait fort étonné l'auteur de tous ces meurtres mais surtout de nombreux crimes ou délits sensiblement non élucidés un peu partout à Londres. En ce début de matinée, il avait finalement opté pour un masque ancien, moulé naturellement pour garder une apparence visiblement réelle, ainsi qu'une perruque blonde. Cela lui donnait un âge à peu près similaire à celui qu'il avait d'ordinaire, mais il avait très clairement un autre visage. Il se regarda une dernière fois dans la glace : parfait, il était méconnaissable. Il rangea alors quelques affaires dans sa valise et partit de bonne humeur, chevalet et toiles en mains, prêt à commencer son œuvre qu'il espérait réaliser avant que le soleil ne soit trop haut dans le ciel.

Mais il ne savait pas trop où aller en fait, car fraîchement débarqué dans cette immense ville, et il n'avait alors autre choix que de demander à certains passants s'ils connaissaient une vue splendide pour peindre le ciel, et pour la plupart ils le considérèrent comme un fou de vouloir peindre à cette heure-là, comme si on y voyait quelque chose. Soit dans un sens ou même deux sens ils n'avaient pas entièrement tort, on voyait très peu mais surtout il était réellement fou et qualifié de tel. Après quelques tentatives il finit par obtenir des informations de la part d'un jeune homme qui lui mentionna alors le parc, lieu de repos par excellence pour certains, lieu de méditation sereine et tranquille pour d'autres, synonyme de rencontres inattendues pour d'autres personnes encore, bref, si a priori cela ne semblait pas être un endroit particulier pour le contact humain, il semblerait qu'au contraire il en soit tout disposé. Fort bien, après quelques remerciements bien placés et politesses charmantes, Waylon obtint toutes les informations sur le lieu, etc, et finit par se rendre encore plus gaiment dans l'allée du parc dont il venait d'apprendre l'existence.
Cette allée n'était pas fréquentée des masses, mais suffisamment cependant pour que les passant réellement intrigués décident de venir voir ce qu'il trafiquait dans un coin quelque peu avancé à l'abri de la lumière, et plus étonnant encore avec une petite lampe qui se baladait du sol vers le chevalet. Pourtant on ne voyait pas ce que le sol avait de si attractif pour que le peintre regarde assez régulièrement celui-ci. Dans les fait, le peintre, confortablement installé sur un tabouret, avait déposé une bouteille tout juste à côté du chevalet, soigneusement fermée et qu'il n'ouvrait que très rarement, ainsi qu'un chiffon, que l'on pouvait croire pour effacer la peinture, bien que cela soit stupide d'une certaine façon, mais qui servait surtout à être imbibé de chloroforme pour endormir ceux qui passaient près de lui, car ils étaient peu nombreux, et ceux-là lui servaient fort bien. Une fois endormis, il les mettait devant lui, bien muni de gants évidemment, et à l'aide un pinceau, avec un côté dont la fonction est celle conventionnelle d'un pinceau et l'autre à l'apparence d'un porte-plume tranchant comme pas deux, il ouvrait la peau de ses victimes au bout des doigts et peignait ainsi la nature à l'aide de la peinture de sang. Et quant à expliquer la raison d'un tel stratagème, c'était pourtant simple, qui à avoir des couleurs de différents ton de rouge, autant avoir différentes sources de sang, et prendre son propre sang risquerai de gâcher le plaisir de peindre à cause des picotements, alors pourquoi faire compliqué quand on pouvait faire simple ?
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MessageSujet: Re: Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale)   Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale) Icon_minitimeJeu 11 Fév 2010 - 1:22

La nuit n'avait pas été des plus prolifique pour la belle. Elle s'était mise en quête d'informations, de rumeurs qui pourraient la mettre sur de nouvelles pistes. A son grand désarroi ce soir rien n'avait su retenir pleinement son attention. Ce n'était pas faute de s'être démené. Elle avait fait le tour des bars, empruntant tant tôt le masque de l'homme d'affaire finissant le boulot, tant celui de la secrétaire voulant faire une rencontre. Changeant de visage à chaque fois et jouant sa nouvelle identité à la perfection. Cette nuitée aurait tout de la faire devenir schizophrène si elle n'était pas une experte dans l'art du déguisement. Pour finir elle s'était résigné par prendre contact avec certains de ses indiques. Même cette piste ne se révéla pas concluante. Aucun n'avait eu la moindre petite information valable. Elle avait l'impression d'avoir perdu son temps ce qui l'agaçait fortement. Elle savait qu'elle devait de toute façon passer par là et qu'un soir ou l'autre se serait payant.

Il ne lui restait plus qu'un seul contact à aller voir, ce bon Petit Jimmy Party. C'était petit lascar de seconde zone qui vendait de la drogue dans le parc. Elle savait parfaitement ou le dénicher à cette heure. Elle avait fixé le rendez-vous à l'aurore. Ce dernier aurait l'esprit libre une fois toute sa dobe vendu. Elle savait qu'il serait disposé à lui parler. Surtout qu'elle prenait les traits d'une prostitué qui ne l'avait jamais laissé indifférent. Il se confiait sans trop de mal et il avait souvent de bons tuyaux.
Elle avait l'apparence de ses filles de la rue. Vulgaire, outrageusement maquillé, vêtement en cuir très provocant pour attirer le client. Jupe trop courte laissant voir des longues et magnifiques jambes dans un collant troué. A y regarder de plus prés elle avait un magnétisme cette fille de la rue. Son regard vert, et ses long cheveux roux bouclé lui donnait un certain charme. On pouvait penser au gâchis de la voir ainsi. C'est ce qu'avait pensé Fatale quand elle l'avait retrouvé dans le caniveau. Non pas que la mutant en eu été éprouvé, elle n'était pas sentimentale. Ce ne fut pas une perte pour tout le monde, Elle s'était donc appropriée son identité et son physique. Elle avait bien entendu fait disparaitre le corps à sa manière.
Quoi qu'il en soit notre belle et chère mutante était entrain de déambuler dans le parc pour se rendre au lieu de rendez-vous pour rencontre son cher Jimmy. Vu l'heure il n'y avait pratiquement personne. Elle arriva enfin dans cette fameuse allée ou elle avait l'habitude de voir son homme. Ce dernier n'y était pas mais ce qui l'intrigua encore plus c'est qu'en lieu et place il y avait un peintre. Vu le peu de luminosité l'affaire avait de quoi être intrigante. Elle attendit patiemment Jimmy. Au bout de 10 minutes ne voyant pas son petit trafiquant arriver elle décida de lui passer un coup de téléphone. Tout en s'approchant tranquillement de l'artiste pour voir ce que ce dernier peignait. Aussitôt le calme du parc fut brisé par une sonnerie de portable. Le son provenait non loin de l'artiste. Très intrigué Fatale raccrocha puis renouvela l'opération et aussitôt de nouveau une sonnerie retentit. Il ne faisait pas de doute que Jimmy était au prés du badigeonneur mais pourquoi ce dissimulait il? Elle décida de s'approcher du peintre tout en gardant une distance raisonnable.

"Drôle d'heure pour peintre!"

Lui lança t'elle. Elle ne distinguait pas grand chose d'où elle était. Son instinct de tueuse lui disait que quelques choses ne tournait pas bien rond ce soir et qu'il y était pour quelques choses.
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MessageSujet: Re: Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale)   Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale) Icon_minitimeVen 12 Fév 2010 - 15:32

Quel doux plaisir que de peindre avec du sang qui n'était pas le sien, cela évitait de prime abord les petits troubles sur le doigt et permettait par ailleurs d'utiliser sa main comme bon nous semble, sans que le sang n'afflue plus vite sur le pinceau que ce qui était demandé. Son tableau avançait bien il faut dire, enfin en considérant naturellement que la peinture du sang soit un art qui puisse s'assimiler à la peinture plus traditionnelle, mais cela avait au moins l'avantage d'une chose : les étoiles bien visibles accompagnées de quelques filets de sang qui dégoulinaient donnaient réellement l'impression que le ciel, les cieux ou les dieux selon les différents points de vue versaient des larmes de sang, comme s'ils étaient blessés par quelque chose venant du bas-monde, mais Waylon ne savait pas encore ce qu'il voulait réellement peindre en dessous de la ligne distordue que représentait la cime des arbres. L'envie de peindre quelque chose avait pris le pas sur le contenu de son tableau, et en attendant il continuait tout simplement d'illuminer le sommet de sa toile grâce aux petits points rouges.
Et son enthousiasme fut soudain perturbé par une tonalité atroce et résonnante qui émanait d'un des deux corps tout juste à ses pieds. Waylon ne savait pas comment réagir, cela risquait de faire porter tout un tas de soupçons sur lui car il ne pouvait décemment pas décrocher, et il se demandait même si ce n'était pas un de ces téléphones derniers cris avec déverrouillage par mot de passe et tout le bazar associé. Enfin la musique se tut, une musique stupide en plus, sans doute lié à un film sur les organisations terroristes d'Italie, plus précisément la mafia, une musique que Waylon avait certes déjà entendue mais dont il n'arrivait absolument pas à mettre le doigt dessus. Reprenant un souffle régulier qui avait crû à cause de la panique, il s'apprêtait de nouveau à peindre lorsque la même musique retentissait encore une fois, et là c'en fut trop. Waylon posa le pinceau et se mit à fouiller le corps pour l'instant inerte de celui qui lui servait de source de sang et dénicha plusieurs sachets étrange avec une poudre blanche, qu'il balança dans le lac, il se doutait naturellement de la valeur que cela avait, il était loin d'être stupide dans ses heures à peu près lucides, mais il ne voulait pas avoir d'autres ennuis avec les autorités pour cette raison. Lorsqu'enfin il mis la main sur le téléphone, il balança ce dernier au loin qui finit dans l'eau en criant : « La ferme foutu téléphone ! » Et ceci sans chercher à savoir si cela attirer les regards des éventuels passants en cette heure si matinale, voire tardive en fonction des gens.

Et lorsque de nouveau il s'apprêtait à reprendre le cours de son œuvre picturale, il fallut de nouveau qu'il soit dérangé, et manqua de renverser la toile à cause de la voix qui survint tout juste derrière lui. Il serra les dents, cela commençait vraiment à bien faire d'être sans cesse perturbé dans son travail. Il reprit le pinceau dans une main et le mouchoir imbibé de chloroforme dans l'autre, peut-être que le sang d'une femme allait donner de plus belles couleurs, c'était une expérience à tenter, il n'avait rien à perdre en tous cas, enfin c'était ce qu'il pensait à l'heure actuelle, sous les effets grandissant de la colère. Il se leva et se retourna subitement, aveuglant au passage la personne qui venait de lui adresser la parole, et commençait déjà à dire : « Ça te pose un problème que je… » Et il s'arrêta immédiatement dans son élan, il ne s'était pas attendu à un tel spectacle à vrai dire, enfin, disons plutôt à ce mélange d'artifices qui cachaient la beauté d'une femme, et la rendait plus affreuse qu'autre chose.
Toutefois, le reste de son corps donnait l'impression strictement inverse, c'est à dire qu'elle était loin de paraître repoussante, bien au contraire elle exerçait même une certaine attirance, charnelle à n'en pas douter, sinon quoi elle ne serait pas habillée de la sorte. Mais si but avait été de susciter les désirs de Waylon, elle se trompait royalement, en tous les cas, pour le moment. Car dans la tête du peintre actuellement, la beauté n'était pas réellement physique mais plutôt spirituelle, enfin dans l'esprit du beau philosophique et pas le beau purement physique d'un corps féminin exposé à quelque activité primitive que ce soit. Cependant, Waylon finit par reprendre son calme tout en gardant ses ustensiles, sait-on jamais, ils pouvaient toujours servir pour des raisons diverses, la plus évidente étant qu'ils pouvaient effacer les témoins potentiels. Il ôta la lampe frontale qu'il avait sur la tête pour la poser sur le chevalet, en prenant grand soin de ne pas éclairer le sol, c'était un risque beaucoup trop grand. Puis il adopta un ton posé et répondit à cette femme, pas loin de l'état de prostituée si ce n'était le cas : « Oh mais vous savez, l'art n'a pas d'heure, qu'il soit midi ou minuit, c'est du pareil au même. Tout est une question de feeling comme disent les jeunes, et je me suis senti envahi par l'art en cette heure aussi matinale, voilà tout. » Bien sûr cela n'était que mensonge, ce n'était qu'une envie ponctuelle et pas une idée d'art mais bon, il n'avait pas de compte à lui rendre, mais surtout il voulait qu'elle s'en aille, les deux corps au pied de son tabouret lui pesaient en présence d'une tierce personne…
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MessageSujet: Re: Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale)   Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale) Icon_minitimeSam 13 Fév 2010 - 0:53

Les magouilles de cet individu n'échappa à la perspicacité de la mutante. Elle n'était pas professionnel de l'infiltration pour rien. Cette nuit avait tout pour l'agacer et cet individu visiblement venait de compromettre ses derniers plans. Tout ce qui fallait pour qu'elle passe ses nerfs sur lui. Elle l'avait observé discrètement tout en essayant de joindre son homme. Elle le vit clairement farfouillé non loin de son tableau. Il semblait visiblement gêner par quelques choses. Rapidement il lui donna matière à tirer des conclusions plus alarmante sur ce qu'était devenu son Jimmy. C'était la sonnerie d'un téléphone qui le perturbait. L'artiste se débarrassa de l'objet qui clairement l'asticotait. Il n'était pas trop dur pour elle d'en déduire les conclusions qui se devaient. Ce qui lui échappait pour le moment c'était la raison. Elle ne pouvait pas se douter de ce qui se dérouler sous ses yeux. Ni même de l'horreur qui se dessinait.
Tout ce qui la préoccupait c'était de savoir ce qu'il avait bien pu faire à son indique Les bons informateurs ne couraient quand même pas les rues. Si jamais ce dernier n'était plus en service c'était dommageable pour elle. Retrouver quelqu'un d'équivalent pouvait prendre plusieurs semaines, voir plusieurs mois. Cela elle ne pouvait le concevoir. Elle avait déjà extrapolé des déductions qui étaient bien loin de la vérité. Elle voulait surtout connaître ses motivations.
Quand l'homme se retourna et qu'il l'éblouit avec sa lampe elle recula et se mit sur la défensive. S'il voulait qu'elle lui donne une leçon elle était prête à en découdre. Elle s'en méfiait. Visiblement sa présence dans un premier temps le gêner. Vu le ton qu'il avait commencé à employer. Il avait l'air agressif. Elle connaissait bien la nature humaine qui était si prévisible. Il était clair qu'il s'était ravisé en voyant son apparence. Les hommes était si faible face aux charmes de ses dames. Ce n'était pas le premier qu'elle arrivait à séduire grâce au sex-appeal d'une autre. Elle en profita pour essayer à son tour de voir à qui elle avait à faire. Le manque de luminosité ne lui permettait pas de distinguer clairement le visage de cet inconnu.
Quoi qu'il en soit le peintre lui donna une explication dont elle n'en avait rien à faire. Elle devait s'assurer pour qu'elle organisation il travaillait. Pour elle s'était forcément un concurrent. Il n'avait rien à voir avec un dealer à en juger par son attitude. Elle avait donc éliminé d'emblée cette piste.

« Fort bien c'est pour l'amour de l'art et moi je suis la reine d'Angleterre.»

Dit elle d'un ton très désinvolte tout en se dandinant sur elle. Elle n'avait pas spécialement envie de tourner autour du pot ni même l'envie de perdre son temps. Il la prenait sans nul doute pour une imbécile. Les apparences étaient souvent trompeuses.
La situation exigeait qu'elle agisse assez promptement.

Elle lança d'un ton assez ferme.« Bon tu as fais quoi de mon Jimmy? »

Elle maintenait pour l'instant l'attitude de la prostitué. Après tout ce genre de fille s'acoquinait avec des petits voyous. Il n'y avait rien dans son ton qu'une fille de la rue n'eut pas fait. Surtout si son mac avait des problèmes.

« Pas la peine de me monter un bateau sinon tu risques de le regretter. »

Elle n'avait pas envie de plaisanter. Sa nuit avait été suffisamment mauvaise. Elle voulait tiré au clair toute cette affaire. Elle y emploierait les moyens nécessaires.
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MessageSujet: Re: Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale)   Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale) Icon_minitimeDim 14 Fév 2010 - 14:15

Mais pourquoi ne voulait-elle pas le croire ? Il avait pourtant presque tout ce qu'il fallait de crédible, surtout si elle n'avait pas encore vu les deux corps inconscients aux pieds du tabouret. Bien sûr que son activité nocturne ait eu de quoi attirer les suspicions des autres passants ainsi que la sienne mais il n'y avait là pas de quoi s'énerver. D'autant que son explication qui apparemment était douteuse, il semblait y croire dur comme fer et avait écarquillé les yeux face à sa réponse transpirant ce sentiment hautain qu'ont ceux qui croient avoir sans cesse raison. Mais elle se faisait menaçante derrière son allure de prostituée, et même si Waylon semblait être particulièrement sous le charme de cette femme, il ne l'était pas non plus au point d'en être totalement hypnotisée, obnubilée ou quoi que ce soit d'autre. Aussi répondit-il sur un ton entre la réponse sèche et la tentative pour calmer l'ambiance : « Écoutez, ma nuit fut mauvaise et j'ai été subjugué par l'envie de peindre, alors ça vous gêne que je fasse ça ici ? En plus, après avoir déjà vu la reine, il me semble pas me rappeler qu'elle arborait un look aussi grossier. »
Ceci dit, elle devint par la suite vraiment méchante, ou du tout c'était ce que lui s'imaginait, sans doute qu'elle ne l'était pas vraiment encore et que là elle ne faisait que parlementer, tout en restant calme, soit l'excuse la plus bidon qu'il lui ait été donné d'entendre mais enfin bon. On ne refait pas le monde. Qui plus est, il ne savait même pas de quoi elle parlait, il venait tout juste d'arriver ici et même encore en Angleterre il ne connaissait personne répondant au nom de Jimmy. C'était qui, son client préféré ? Fort probable, mais à la vérité il ne le savait et ne voulait même pas le savoir, il n'avait aucun compte à rendre étant donné qu'il ne connaissait ni l'un ni l'autre. Puis soudain il tenta machinalement de comprendre de quoi elle parlait, car si elle était venue lui parler à lui précisément pour lui poser cette question, c'était qu'elle avait eu le moyen de savoir qu'il avait pu être en sa compagnie, d'une manière discrète ou pas du tout, et il se souvint du portable jeté au fond du lac, et surtout du corps qui le possédait juste avant. Il arriva rapidement à la conclusion que l'homme qu'elle recherchait était un des deux qui dormaient juste là. Il commença alors à répondre : « Votre ami a été soudain pris de… » mais il s'arrêta brusquement lorsqu'elle le menaça directement.
Là il voyait très clairement qu'elle ne rigolait pas, et cela lui passa intégralement son envie de discuter, disons calmement. Les mots calmes pouvaient permettre de discuter gentiment, mais il semblait que là elle ne le voulait absolument pas, c'était même le contraire, plus il parlait et plus cela l'énervait, et ce n'était alors plus qu'une simple question de temps avant qu'elle ne finisse par vouloir se battre, et au vu du ton adapté, il finit par se dire que tant d'assurance nécessitait une condition suffisante, donc soit des armes permettant de le neutraliser rapidement, ou alors un style de combat partiellement ou parfaitement maîtrisé, si ce n'était même plusieurs. Se levant enfin, se surprenant même plus petit que cette femme des rues, il lui répondit sous le même ton, presque à l'identique, que celui qu'elle avait employé en modifiant également le son de sa voix pour aller dans l'aigu : « Bon alors écoute-moi bien, je savais pas qui était ton Jimmy avant que tu m'en parles, aussi je l'ai envoyé faire un somme de quelques heures. Et si c'est sa came que tu cherches, tu n'as qu'à aller la chercher toi-même, au fond du lac, elle est fraîche en ce moment ça te remettra peut-être les idées en place et arrangera ton maquillage désastreux. »
Mais il n'attendit pas réellement qu'elle lui réponde, c'était un risque qu'il pressentait beaucoup trop grand, et ne voulait pas non plus trop attirer les ennuis sur lui, même en cette heure trop matinale qui éviterait sûrement que les forces de l'ordre ne rappliquent. Et il voulait par ailleurs éviter que la tension n'atteigne des sommets trop vertigineux où la chute n'en serait que plus renforcée. C'est la raison pour laquelle il s'élança contre elle, le pinceau pouvant tuer si le coup était bien placé bien calé contre bon bras mais ce n'est l'arme avec laquelle il s'en prit à cette prostituée, il tenta plutôt de l'endormir avec le chloroforme, mais il ne parvint à lui faire sentir cela à peine une seconde qu'il se prit les pieds sur une des jambes d'un des deux corps et manqua de s'étaler mais ne fit au final que repousser la trop curieuse. Il en était en même temps désespéré, vu son attitude, elle ne laisserait pas les choses se passer de la sorte, et le combat était imminent, allait-il seulement au moins pouvoir rivaliser avec quoi que ce soit, lui qui ne s'était jamais réellement battu ?
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MessageSujet: Re: Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale)   Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale) Icon_minitimeLun 15 Fév 2010 - 14:05

Elle n'avait vraiment pas pris de gants avec cet homme. Elle avait été droit au but. Dans un premier temps, il bredouilla des fausses excuses. Entendre ses justifications étaient pour la mutante une perte de temps. Elle aussi avait connu des nuits bien meilleures. Il y a des soirs ou rien ne va comme vous l'avez prévu. La preuve elle était entrain de parlementer avec cet artiste qu'elle jugeait de plus en plus ridicule. Elle n'en faisait pas tout un psychodrame. Elle n'aurait même fait attention à lui s'il ne s'était pas mêlé de ses affaires. Au moins elle ne le laissait pas totalement indifférent vu sa réaction. Elle devait admettre qu'il avait de la réparti. Ce qui était assez rare. Cela promettait d'être follement distrayant pour la mutante. Tant qu'elle ne se serait pas lassée de ce petit jeu.

« En temps normal ce que vous faites ici je me balance sauf quand on touche à mes activités! »

Elle désigna vaguement d'un signe de la main l'endroit ou devait ce situer Jimmy. Pas de chance pour le peintre, il s'en était prise à la mauvaise personne ce soir. Elle n'était pas dupe, il essaya dans un premier temps de noyer le poisson. Rapidement il changea d'attitude. Il se montra clairement plus agressif. Il faut croire que les menaces qu'elle avait émise furent prise aux sérieuses. Au moins elle avait provoqué une réaction. C'était déjà cela. C'était donc le soir des fausses suppositions. Lui la prenait pour une droguée, elle l'avait prise pour un contre espion. Vive les quiproquos en pagaille. Elle avait ravisé son jugement au fur et à mesure des dires du peintre. Elle le sentait plus perturbé par sa présence qu'autre chose. Elle n'était donc pas la seule ce soir à porter un masque. Elle était bien loin de ce douter à quel point il était un peu semblable dans l'art du déguisement. Elle supposait qu'il n'était pas vraiment un artiste tout comme elle n'était pas cette fille de petite vertu. Elle aurait du savoir mieux que quiconque de ne pas ce fier à l'apparence. Elle avait l'attention de répondre à ses remarques sur son maquillage désastreux quand ce dernier fit une tentative d'agression sur sa personne. Elle n'avait pas prévu que cet homme ose un tel acte. Par sa nature profonde à toujours être prête au combat aussitôt elle fit un saut sur le coté. Elle aurait pu facilement foncé dessus et l'attraper par derrière pour lui faire une clé de bras. Elle décida de prendre un moyen plus radical de régler cette affaire. Elle passa sa main derrière son dos et en sortit une arme à feu. A son grand étonnement la tentative d'attaque fut voué à l'échec. Ce dernier prit d'une grande maladresse s'emmêla les pieds. Ce qui provoqua un sourire chez la mutante. On avait par le passé déjà essayer de la tuer mais de façon aussi grotesque jamais. C'était une première. Elle resta un moment l'air pendard braquant son arme dans la direction du peintre. Aller c'était assez jouer au chat et à la souris. Il voulait en découdre avec elle, il n'allait pas être déçu.

« Tu lâches immédiatement ce que tu as dans tes mains, tu retournes sagement t'assoir sur ton siège. Sinon je t'en colle une autre les deux yeux. »

Son ton ne prêter vraiment pas à la plaisanterie. * Punaise, quel bouffon.* A force d'avoir affaire à des tueurs d'élite , elle en avait presque oublié le commun des mortels. Cette tentative désespéré lui paraissait ridicule. Elle mit cela sur l'instinct de survis. Cet homme lui paraissait de plus en plus surréaliste dans ses actions. Maintenant elle voulait tirer les choses au claire. Au moins il venait de pimenter leurs échanges.

« C'est pas la drogue qui m'intéresse mon choux, juste le bonhomme. Lui et moi on a quelques deals à faire ensemble et tu viens de me pourrir aussi ma soirée en l'envoyant dans les bras de Morphée. Mais t'as au moins raison sur un fait, j'ai besoin d'un ravalement de façade.»

Aussitôt dit aussitôt fait. Tout le maquillage super flux disparut comme par enchantement. Laissant découvrir un visage naturel fort mignon de surcroit. Le phare à joue avait masqué jusqu'à présent des petites taches de rousseur. Son visage était plutôt pale, et ses lèvres d'un rose délicat. Le tout soutenu toujours par son regard vert profond. On aurait dit l'une de ses poupées en porcelaine.

« C'est mieux ainsi! »

Elle l'avait fait pour l'esbroufe. Quoi qu'il en soit elle ne perdait pas le fil de la conversation. Il était temps d'en apprendre un peu plus sur cet homme.

« Alors mon lapin, qu'est que tu magouilles ici dit moi tout? »

Elle braquait toujours son arme dans sa direction. Visiblement elle avait l'habitude de s'en servir. Elle attendait qu'il coopère comme elle lui avait demandé. Dans le cas contraire, si ce dernier voulait faire de la résistance il aurait sans nul doute à en découdre avec la belle. Ce qui ne la gênait en aucun cas. Elle n'était plus à un meurtre prêt.
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MessageSujet: Re: Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale)   Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale) Icon_minitimeSam 20 Fév 2010 - 1:27

Toucher à ses activités ? Comment osait-elle dire qu'il avait touché… bon d'accord, avouons-le, pour l'envoyer dans les bras de Morphée il avait fallu entreprendre un contact physique adéquat mais en dehors de ça, il n'avait jamais mis la main à la patte ou mis les pieds dans le plat, il suivait son envie soudaine et cela s'arrêtait là. En quel honneur se permettait-elle de juger si oui ou non il était responsable de tout cela et de façon volontaire qui plus est ? Mais elle était visiblement beaucoup trop stupide pour comprendre que ses intentions vis-à-vis de ces personnes, bien que ne manquant pas d'être qualifiées de totalement criminelles, étaient véridiques par rapport au motif qu'il avait donné. Il faisait réellement ceci comme étant une pulsion spontanée provoquée par l'art, mêlée cependant à une envie de faire dans l'original. Soit, en somme, c'est ce que certains nommeraient le génie que cette obsession à repousser les règles, mais Waylon n'avait pas l'audace de se qualifier de la sorte, il reconnaissait ses dons naturels mais ça s'arrêtait tout bonnement là.
Mais dans sa tentative désespérée pour réduire au silence temporel cette femme qu'il pressentait comme une menace existentielle, il ne fit que provoquer un fiasco plus grand encore que cela ne l'était déjà. C'était étonnant cependant qu'aucune force de police de soit de patrouille dans le parc, il ne devait donc compter que sur lui-même, ce qui en somme n'était pas des plus réjouissants en connaissant le personnage. Il sentit une pression sur son dos juste avant de manquer de s'écrouler lamentablement sur le sol, et alors qu'il allait reprendre vainement son essai pour endormir cette prostituée, il tomba nez-à-nez avec un révolver, infaillible et dont il s'imaginait lui qu'il n'y avait aucun tremblement dans la main, même si bien évidemment il n'était pas en mesure de le voir avec cette obscurité ambiante. Curieusement elle ne profita pas de la peur qu'elle pouvait décemment lire dans les yeux de Waylon pour réellement lui faire comprendre les risques qu'il encourait, mais c'était tant mieux pour lui. À l'inverse il fut obligé de déposer ses « armes » s'il ne voulait obtenir de troisième œil et exécuta les ordres qu'elle lui invectivait, et s'assit enfin sur le tabouret.

Il n'avait plus du tout l'option de céder à l'humour ni à la plaisanterie et refusait même catégoriquement de laisser libre-cours au jeu qu'il aime tant, à savoir jouer sur les mots. Mais ce qu'il redoutait en même temps que de se recevoir une balle dans la tête, c'était que son esprit finisse lui aussi par se dérégler et qu'il fasse n'importe quoi, et donc qu'il finisse par irriter suffisamment cette femme qui n'hésiterait pas à le descendre au moindre geste brusque. Elle avait vraiment l'air d'être plongée en plein cœur du monde de la drogue et pourtant elle ne parlait manifestement pas comme une droguée qui se retrouvait dans un état de dépendance tel qu'il suscitait le manque. Certes elle mentionnait les noms de deals, mais ce mot à lui seul ne pouvait pas détenir tout le sens qu'on lui attribué normalement, il semblait y avoir un autre truc caché là-dessus mais Waylon ne pouvait absolument pas deviner ce que cela pouvait bien être, il n'était pas de ces mutants qui avaient de bien curieux pouvoirs.
Et en parlant de mutants, c'est sous un regard apeuré que Waylon observa cette femme changer les traits de son visage, ceci en ôtant les imperfections causées par un maquillage atroce dont il n'avait jamais compris les beautés pour ceux qui employaient leurs services, même s'ils ne faisaient sans doute même pas attention au visage. Enfin plus exactement, il avait été plus surpris que réellement terrorisé, car il n'en était pas à sa première rencontre avec un mutant, dont le premier avait dû être lorsqu'il était encore à Londres, ou alors dans les cercles de pierres en Écosse ? Et voilà que ses lectures commençaient à supplanter sa propre réalité, il ne portait pas ce tatouage au poignet pour des prunes et des bananes. Cependant il ne dit mot après la métamorphose de cette femme dont la beauté aurait enfin pu se dévoiler si elle n'était pas masquée par une âme aussi noire. Une réflexion qui est aussi un comble lorsque l'on connait le type de personne qu'il était déjà lui-même, ce fou à lier capable des pires atrocités en souriant gaiement.

Bon, c'était vraisemblablement l'heure de donner des explications, voire même à en inventer puisqu'elle ne voulait absolument pas croire à la vérité. Il émit un soupir d'exaspération, il n'avait pas envie de se prendre la tête à chercher à formuler un mensonge, d'autant plus que l'arme braquée sur lui ne l'y incitait pas du tout. Enfin il commença à formuler une réponse : « J'viens d'te l'dire, t'es sourde ou totalement abrutie ? Je suis là pour une raison purement artistique et… » Mais il stoppa brutalement sa phrase, et son corps ne bougea plus d'un seul mouvement, même sa respiration était totalement stoppée, et il colla d'un coup sec sa main contre son front, réflexe absurde mais conventionnel quand la douleur fait rage. Il dut attendre quelques secondes avant que la douleur finisse par s'estomper pour laisser place à… un calme presque surnaturel. Il avait une arme presque sur la tempe et pourtant il n'en avait même pas peur, comme si les balles n'allaient, pour lui, rien lui faire. Mais ce n'était pas vraiment cela en vérité, certes ça pouvait très bien arriver qu'il s'imagine plus résistant qu'il ne l'est réellement, et qu'une blessure bien placée ne manque de le remettre à sa place, mais dans ce cas de figure-ci, c'était plutôt une résignation.
Il se leva du tabouret tout de même, en douceur, et se retourna en élançant sa jambe contre l'herbe, en dessinant des demi-cercles parallèles au sol à l'aide de ses deux bras, et il se remit alors à parler : « Eh bien tu attends quoi, tu veux me tuer, n'est-ce pas ? Alors pourquoi perds-tu ton temps à essayer d'obtenir des réponses que tu n'es même pas prête à accepter ? Tu sais quoi ? À mon avis c'est une histoire que tu as inventée, et dont le seul objectif est de vouloir effrayer quelqu'un en le menaçant. Manque de bol, t'es pas tombée sur quelqu'un qui aura peur de mourir. » Puis il revint sur ses pas et lorsque ses yeux tombèrent finalement sur le début de tableau fait de sang, il ne put réprimer un : « Ah tiens, encore un qui a voulu faire de la peinture de sang… mais… Hey ! mais c'est à moi ce matériel ! Et en plus il a osé salir mes instruments en utilisant le sang de deux autres personnes. Bon ce n'est rien, ils ont juste le bout des doigts ouverts mais ça va se refermer dans quelques jours. Bon pendant que tu es là, tu peux me dire si tu sais qui a fait ça ? » Amnésie réelle ou pure simulation ? Au fond il y avait des deux, mais l'amnésie temporaire était bien plus forte. Et il simulait simplement d'être médecin, un rôle parmi tant d'autres…
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MessageSujet: Re: Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale)   Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale) Icon_minitimeLun 22 Fév 2010 - 23:39

Fatale fut satisfaite de voir cet homme devenir coopérant. Elle ne le quitta pas des yeux le temps que ce dernier soit sagement assis. Même si de premier abord il ne représentait pas une menace elle se méfiait tout de même de lui. Elle se montrait toujours sur la défensive. Elle ne relâchait pas pour l'instant son attention. Un revirement de situation était toujours possible. Elle fut cependant contente de son coup. Elle savait qu'avec une bonne arme elle arrivait toujours à ses fins. Elle aimait l'effet dissuasif qu'elle provoquait. De plus cela lui évitait de rentrer dans des discours interminables qui ne menaient à rien. Son homme était redevenu doux comme un agneau, elle adorait avoir le contrôle sur les autres. Elle dominait la situation ce qui était clairement grisante. Cette rencontre avait pour elle un coté surréaliste. Elle se demandait bien ou tout ce petit manège allait la mener. Ses menaces étaient réelles. Elle n'aurait pas hésité à l'abattre sans autre forme de procès. Elle attendait avec une certaine impatience de connaître enfin le fin mot de cette histoire. Elle n'allait pas être déçu. Elle écouta l'artiste une nouvelle fois. Elle commençait à croire qu'il disait vrai. Qu'il faisait vraiment cela pour de l'art, mais un art horrible selon elle. Ce concept lui échappait quelque peu.
Elle ne vit pas de bon augure quand il se releva. Elle se demandait ce qu'il pouvait encore bien manigancer. Elle l'observa sans rien dire. Restant impassible à la réplique de cet homme. Voulait il vraiment la maitre en colère. Elle pouvait mettre fin à sa vie s'il le désirait tant. Il y avait bien pire que la mort, elle pouvait lui faire ravaler son arrogance. S'il se croyait plus malin qu'elle il n'allait pas être déçu. Elle ne voulait pas attirer les badauds. L'heure avançant elle se doutait qu'il y aurait de plus en plus de monde dans le parc. Elle se devait agir rapidement. Soudain et à son grand étonnement il rechangea de discourt. Cet homme l'intriguait de plus en plus. Elle commençait à croire que c'était un fou échappé de l'alise. C'était bien sa chance d'être tombé sur ce cinglé pour sa fin de soirée. Il ne servait à rien de se débarrasser de ce déchet. Bien au contraire s'il pouvait enquiquiner ses amis homo sapins alors elle n'en pouvait qu'être satisfaite. Elle devait cependant lui donner une petite leçon. Un souvenir de leur rencontre pour lui apprendre à faire le mariole avec elle. Pour lui faire passer l'envie de recommencer si un jour il devait se revoir.

« Mais c'est toi mon lapin, qui a fait cette croute. Je vais te rafraichir la mémoire. »


Elle se dirigea ensuite vers le corps de Jimmy. Elle s'accroupit en ne perdant pas de vu l'artiste. Elle prit le pouls de son indique pour s'assurer qu'il était toujours en vie. Elle fut rapidement rassurée sur ce point le peintre ne lui avait pas menti.

« Avant de te dire adieu je vais te laisser un souvenir. »


Elle pointa son arme en direction du pied de Waylon et tira un coup de feu.
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MessageSujet: Re: Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale)   Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale) Icon_minitimeMer 3 Mar 2010 - 16:03

Waylon allongea les deux corps l'un à côté de l'autre, ces deux personnes étaient sensiblement dans un état similaire l'une de l'autre, à savoir que le bout des doigts avaient été ouvert, assez proprement d'ailleurs, et ils semblaient éprouver des difficultés à se sortir du sommeil. Waylon les secoua un peu, mais rien n'y fit, il vérifia ce qui était en mesure de ses capacités, à savoir le rythme cardiaque et respiratoire, mais ce n'est véritablement qu'en trouvant la bouteille de chloroforme qu'il réalisa que quoi qu'il fasse, il ne parviendrait pas à les réveiller, l'organisme ayant été contraint au sommeil, à moins d'avoir un matériel spécialisé mais il n'était pas à l'hôpital, et n'avait donc rien. Toutefois, lorsque la femme auprès de lui dénonça ses propres actes, il bascula dans une sorte de déprime mêlée à une horreur passagère car il était bien conscient que parfois son esprit lui faisait défaut, mais pas à ce point-là jusqu'à mettre en péril la vie d'autrui. Bien évidemment, cette méconnaissance n'était causée que par une défaillance mémorielle à cause des changements de rôles, d'imitation et de modes de pensée, mais il se sentait tout de même responsable du mal qu'il avait causé à ces deux personnes.
Toutefois, l'horreur qu'il avait pour lui-même face à ce spectacle s'estompa pour laisser place à celle qu'il éprouva alors pour elle. Car si quelques instants auparavant il avait proclamé qu'il se fichait royalement de mourir, qu'elle décide alors de lui laisser un souvenir, pour reprendre ses termes, signifiait donc qu'il n'allait pas mourir, sinon quoi ce ne serait pas un souvenir pour lui, mais il allait en prendre pour cher à n'en pas douter, et effectivement un coup déchira son tympan et une balle traversa son pied comme si ce n'avait été qu'une vulgaire motte de foin. Il hurla une fois, une seule fois, mais du plus fort qu'il l'avait pu, pour espérer ainsi attirer l'attention de tout le monde sur cette femme, forces de l'ordre, mutants, peu importe, du moment qu'il n'était pas le bouc-émissaire dans toutes cette affaire et qu'il puisse faire porter le chapeau pour les deux corps à cette femme, dont la violence n'avait d'égale que la laideur de son visage précédemment. Il s'effondra sur le côté en se tenant fermement le pied, attrapa le chiffon imbibé et le serra autour du trou pour tenter de limiter la perte de sang, mais au final il finit par en mettre plusieurs, ceux qui consistaient en le matériel du peintre, cela réduisait un tant soit peu les dégâts.

Puis lorsque l'adrénaline commença enfin à faire quelque peu d'effet, et à calmer momentanément la douleur, enfin, adoucir d'un degré seulement, cela restait intensément douloureux, Waylon tenta de se relever, en appuyant de tout son poids contre le tabouret, sinon autant rester au sol. Le plus difficile avait cependant été de se relever complètement sans que son pied ne frôle le sol, et par ailleurs il n'y était pas parvenu et lorsque cela arriva il gémit un coup en grinçant des dents. Puis une fois en appui sur ses bras, ceux-ci se mirent à trembler dangereusement et il chercha un appui efficace sur sa jambe valide, et eut enfin un semblant d'équilibre. Outre la douleur, il ne savait cependant pas comment il viendrait à guérir cette blessure, car les hôpitaux exigeraient des documents d'identité, tôt ou tard, et il n'en avait pas d'une part et ne pouvait pas encore montrer les siens, il allait devoir attendre de pouvoir s'en faire faire des faux, bien qu'il ne connaissait encore personne qui en aurait les talents, mais cela viendrait en son temps, pour le moment, ce n'était pas sa priorité première.
Et Waylon décida de partir, il ne pouvait pas rester ici plus longtemps, car le jour finirait par se lever, enfin il le commençait déjà mais l'allée deviendrait bien plus fréquentée, et si les deux corps restaient non loin, il finirait par découvrir qu'il en était responsable, d'une manière ou d'une autre. Assimilant le tabouret à un déambulateur croisé avec des béquilles, il l'utilisa pour se déplacer, mais à peine avait-il fait un pas pour se retrouver proche de cette femme, qu'un léger coup d'œil en coin lui permit de saisir l'instant présent et de se munir du tabouret pour l'envoya tout droit dans les poignets de cette femme et la faire lâcher prise sur l'arme qu'elle tenait, au moins, ça éviterait une autre balle, et pour éviter de perdre l'équilibre, il le renvoya dans l'autre sens pour la frapper au visage. Il manqua de chuter tout juste après, mais après avoir reposé le tabouret de force il s'y assit, ses forces commençaient à lui manquer sérieusement, et il eut tout juste le temps de prononcer ces quelques mots en respirant difficilement : « La prochaine… fois… tu seras… sûrement… plus laide que… maintenant donc… je te reconnaîtrai… même pas… » et il s'évanouit après avoir achevé cette phrase, faisant allusion au pouvoir de la mutante qui l'empêcherait de faire le rapport entre celle qu'il verra et cette scène inoubliable. Désormais il appartenait à l'entière décision de cette femme, à moins qu'autre chose n'intervienne.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale)   Peinture dans le sang ou du sang sur la peinture ? (Fatale) Icon_minitimeLun 29 Mar 2010 - 14:18

Fatale affichait un air très satisfaite. Elle éprouvait une grande jubilation intérieure. La balle avait atteint sa cible, l'artiste avait enfin reçu la leçon qu'il méritait. Son petit jeu de folie avait profondément agacé la tueuse. Pour elle, il s'en sortait à bon compte puisqu'il était encore en vie. Elle aurait pu mettre un terme à toutes ses souffrances, mais pourquoi priver l'humanité d'un tel spécimen. Non tout était parfait comme cela. Elle n'avait plus rien à faire ici, même si elle se délectait de voir l'homme souffrir. Pour une personne qui n'avait pas peur de la mort, elle lui avait donné un avant gout de ce qui se passait quand on appelait la faucheuse à soi. Fatale n'aimait pas qu'on lui résiste, ni même qu'on lui tienne tête, Ce pauvre hurluberlu l'avait appris à ses dépends.
Fatale croyait en avoir enfin fini avec lui, mais elle n'avait pas prévu sa réaction. Elle croyait qu'il avait enfin compris la leçon. C'était sans nul doute trop en demander à cet esprit déranger, ou est-ce simplement l'instinct de survie qui reprenait le dessus. Elle n'eut pas le temps s'esquivait le premier coup qui tapa dans son poignet avec une certaine violence. Elle dut lâcher l'arme qu'elle tenait pourtant fermement. Le pistolet allait s'écraser par terre, près d'un buisson. Fatale serra les dents et dans un ultime réflexe devient invisible tout en se baissant pour ne pas se prendre le second coup. Le tabouret frôla ses cheveux. Elle était furibonde. Comment oser t'il l'attaquer de nouveau. Cet être venait de commettre un second affront. Elle rageait encore plus d'elle même de s'être fait avoir ainsi. Ce n'était pas très professionnel. Elle fit une roulade sur le coté prête à en découdre. Elle était bien décidée à lui donner la leçon de sa vie. Avec l'aube qui se levait elle aperçut son arme non loin d'où elle était elle courut la récupérer pour en finir une bonne fois pour toute. L'artiste était à sa merci puisqu'il était tombé inconscient. Elle était sur le point de l'achever d'une balle dans la tête. C'était tout ce qu'il mériter, aux yeux de Fatale il devait mourir ici comme un chien. Elle allait tirer quand elle entendit des voix non loin. Toute cette agitation n'était pas restée inaperçu. Les premiers joggeurs étaient présents sur les lieux. Elle entendait déjà leurs voix qui s'approchaient. Si elle achevait l'artiste elle n'aurait pas le choix que de laisser Jimmy. Un dealeur sur les lieux d'un crime cela ne faisait pas vraiment bon ménage. Il fallait aller à l'essentiel. Au diable ce fou furieux, le plus important pour la tueuse s'était de sortir son indique de là. Elle pesta intérieurement, elle rangea son arme et elle s'approcha rapidement du corps endormi de Jimmy, tout en restant invisible. Elle s'assit à ses cotés, l'attrapa et le serra contre elle. Le corps semblait se mouvoir d'une façon inexpliquée et surtout pas forcément cohérente. Elle réapparut quand elle eut saisi le corps. Il était grand temps de quitter ces lieux et d'en finir avec cette soirée maudite. Elle généra un portail juste en dessus d'eux. Une lumière bleuté les engloutit et se referma au moment où elle entendit.

"et les mecs, y a une personne au sol par là!"


Il s'en était fallu de peu. Elle réapparut aussitôt dans une chambre miteuse d'un hôtel sordide des bas quartier de New-York. Elle traina tant bien que mal le corps inerte jusqu'au lit.
Puis elle prit son téléphone portable. Son interlocuteur ne décrochant pas,elle ré-essaya plusieurs fois jusqu'à que ce dernier daigne enfin répondre.

"Allo, le doc! C'est Fatale! Wais je sais, j'ai vu l'heure! J'aurais besoin de tes services! faut que tu passes voir un mes indiques, il est dans un sale état! faudrait que tu le requinques rapidement. Il se trouve dans la chambre onze du motel blues Lady dans le Bronx! Je te laisse trois cents dollars dans le tiroir de la table de chevet. Ok bye."

Elle raccrocha, aussitôt elle sortit l'argent dit qu'elle mit dans le tiroir. C'était l'argent destiné à son Jimmy pour les informations qu'il devait lui donner. Il avait de la chance d'être un bon indique. Sinon elle l'aurait laissé dans cet embarras.
Elle reprit son apparence normale, cela ne servait plus à rien de maintenir cet illusion surtout que Jimmy en avait pour un bon moment avant de refaire surface.
Elle avait un gout d'amertume dans la bouche, elle n'avait pas eu le temps d'en finir avec cet être qui lui avait bien gâché sa fin soirée. Elle se jura que si jamais elle venait à le croiser elle n'en resterait pas là. Bien au contraire elle finirait ce qu'elle avait commencé. Si elle pouvait lui pourrir sa misérable existence elle s'en donnerait à cœur joie.
Elle avait passé une mauvaise nuit, il était grand temps pour elle de retourner à la base et de profiter d'un repos bien mérité. Dans l'aube levant elle quitta la chambre comme elle était venue.

( hj:j'espère que cette fin te convient)
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