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 Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)

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Elizabeth Anne Sherman
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Elizabeth Anne Sherman


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MessageSujet: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeMar 15 Fév 2011 - 19:59

Ma main devant mon visage, contemplant ce liquide rouge, répugnant qui coulait sur ma gueule. Mes larmes se mélangent avec le pauvre petit sang de mon visage. J’étais dans le tord encore une fois, je me suis encore trompée, je me suis encore engueulée avec Wesley sur des dépenses. Il me disait toujours qu’il faut être brutal dans la jeunesse d’un enfant pour éviter qu’ils deviennent complètement rebelles pendant leur crise d’adolescence. J’ai décidé de répliquer, oui je suis encore capable de répliquer devant des remarques qui ne me semblent pas acceptables. Je ne veux pas que mes enfants deviennent des petits soldats. Je ne veux pas qu’ils deviennent des nazillons de services comme Wesley. Je veux simplement qu’ils deviennent des enfants comme les autres, je veux simplement que mes enfants deviennent ce que je ne suis pas. Je veux simplement qu’ils poursuivent un chemin très différent. J’avais une blessure proche de mon œil droit à cause de ce connard. Je ne peux pas le dire, il est beaucoup trop impulsif. Il ne m’aime pas vraiment, quand il devient beaucoup trop violent contre moi, il essaie de se faire pardonner, mais je sais très bien ce que je suis pour lui. Je ne suis personne. Je ne suis qu’un instrument basique, qu’il y a décidé de manipuler pour les douze dernières années.

Un peu d’alcool sur la petite ouverture de mon visage, je fais attention, il est simplement six heures du matin, je risque de réveiller Billy ou Suzie. Cette salle de bain me rappelle plusieurs souvenirs importants. Des souvenirs qui sont souvent très pénibles et désastreux, ils se sont enfuis, ils se sont faits oubliés selon mes désirs, j’essaie de perdre tous les souvenirs les plus pénibles dans l’oubli comme les larmes qui disparaissent dans la pluie.

'' Je ne suis plus capable de résister, je ne suis plus capable de rien faire. Je suis épuisée, je n’ai plus de vies, je n’ai plus de couleurs, je n’ai plus d’identités. On m’a trompé toute la vie, on m’a ridiculisé dans tous mes désirs. Je ne suis presque plus capable. J’arrive dans la soirée de trois heures de l’après-midi. J’ai décidé de finir plus tôt avec la mauvaise blague de Luba sur certains corps qu’il avait vérifiés. Je rentre chez moi, dans ma salle de bain, je me regarde dans le miroir quelques secondes. Je laisse mon arme sur le comptoir, je vais cherchée une bouteille de vin et je reviens dans la salle de bain. Je barre la porte.

Je ne peux pas le faire selon ma religion, je ne peux pas le faire selon mes responsabilités civiles et je ne peux pas le faire par principe, mais je vais quand même le faire. Je vais le faire. Oui! Je vais le faire. Je prends le fusil, je le mets sur ma tempe, quelques secondes, je le retire et je pleure. Je remets le fusil après quelques secondes.

Un petit saut, quelqu’un vient de cogner à la porte.

« Mammmaaannnn!!! »

Oui… Billy?

« N’oublie pas pour demain… »

Qu’est-ce qu’il se passe… demain?

« Tu as encore oublié… maman… Demain… tu dois venir à l’école pour présenter ton travail. Tu ne sais pas comment j’ai hâte. Tu es peut-être la maman qui a le travail le plus cool de toute l’école… »

Je passe ma main sur ma bouche pour éviter qu’il entende mes pleurs.

Pourquoi tu n’amènes pas ton papa?

« Parce que papa n’a jamais été là pour ma première journée à l’école, parce que papa n’a jamais été là pour la pièce de théâtre et parce que papa ne vient jamais me faire des muffins le matin… »


Billy?

« Oui… maman? »

Je t’aime. ''

Je pense que ça va aller. Je vais dire que je suis tombée sur la glace en allant travailler. De toute façon, presque personne n’a vraiment remarqué mes mensonges au FBI, je ne vois pas comment ils pourraient percevoir mes mensonges au BAM. Je dois attendre encore un peu, c’est une journée de congés pour mes enfants et la gardienne n’est pas encore arrivée. Elle me rappelle encore mon innocence à Kansas City.

''Je suis quand même son grand-père, j’ai le droit de lui dire ce que je veux.
Tu veux lui dire quoi, encore? Que Dieu n’existe pas et que tu es un foutu communiste qui va aller directement en enfer?

Au moins en enfer, il va avoir des gens intéressants, maudite folle.

C’était encore la dispute, pendant que je jouais avec Dimitry. Je ne comprenais rien du tout du conflit, mon papa m’a dit que grand-père est devenu communiste et qu’il voulait me tuer. Mais, je sais très bien qu’il me ment, mon grand-père m’a offert un magnifique collier pour Dimitry. Et c’est quoi être communiste?

Bon, tes parents m’ont laissé venir. Ils sont vraiment fous, quand ils le veulent.

Je voulais te dire Elizabeth, je pars bientôt en Afrique du Nord. C’est un continent très pauvre et je voulais quand même te prévenir. Tu es quand même mon meilleure amie. Tu sais, j’ai écris quelques choses pour toi… Est-ce que tu veux je te le lise?

« Bon, on commence.

Ma chère Elizabeth.

Je pars en Afrique du Nord. Je ne vais peut-être jamais revenir, mais je dois t’écrire ses mots pour que tu te rappelles au moins de moi.

L’Univers compte 14 milliards d’années.

La planète Terre compte 65 millions d’années.

Nous sommes Sept milliards sur cette planète.

Nous comptons des millions de religions, des millions de façon de penser et des millions de paysages magnifiques.

Mais sache…

L’univers ne peut t’aimer.

La Terre peut te rejeter.

Les gens peuvent te renier.

Mais, moi, je vais toujours t’aimer.

Vivant ou mort.

Je t’aime. »
''


J’arrive devant les bureaux du BAM. J’aligne ma voiture dans un parking, je débarque de ma voiture et je me dirige vers la porte d’entrée, encore quelques marches. Aujourd’hui, je dois me présenter devant mon responsable, un certain Daniel Hopes que je ne connais pas du tout. Jamais vu son nom dans les dossiers du FBI, jamais vu son nom sur un dossier légal et jamais vu son nom dans mes enquêtes les plus complexes. Je cogne deux fois à sa porte.

« Bonjour… C’est Elizabeth Gibson… on m’a dit de venir me présenter, ici… »
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Daniel Hopes
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeJeu 17 Fév 2011 - 14:02


Does anybody else in here feel the way i do ?

Une chute libre ne se termine que lorsqu’on atteste de la dureté du sol.

L’explosion salvatrice vient mettre fin à ce train lancé à toute vitesse sur des rails dont on sait déjà qu’ils n’amèneront pas vers la promesse de jours meilleurs. Fut un temps où il s’y est perdu dans ce rêve humain de stabilité et d’espoirs sonnant comme ironiquement avec son patronyme. Fut un temps où son réveil au monde sonnait comme la rédemption et l’éternel couplet de la seconde chance.
Il s’était alors trouvé orphelin de tout un monde, pire, orphelin d’un temps qui ne vit même plus dans les souvenirs des hommes. Il pensait qu’il pourrait rattraper, voir réparer. Le destin le rattrapa alors plantant une fois de plus en son sein le poison de l’amertume. De était fini de ces grandes espérances et de ces grandes émotions, il avait fallu du temps et une âme sœur pour étouffer la dernière lumière qui le guidait vers l’humanité.
Daniel Hopes avait 117 ans et n’avait plus rien d’humain. L’aspect raffiné d’un homme de gout dont l’élégance et la délicatesse n’était pas une légende usurpée se heurtait d’une manière monstrueuse avec ce vide abyssale qui a présent l’habitait.

Daniel n’était plus guidé que par une vision, empêcher un futur teinté de sang de se réaliser. Définitivement déconnecté du présent qui l’avait laissé exsangue et encombré d’un passé qui tendait à le changer en un monstre nihiliste et neurasthénique, son regard ne quittait plus l’horizon des évènements à venir. Cette vie n’en n’était pas une, il en avait parfaitement conscience.

Il préférait s’absorber dans ses fonctions jusqu’à l’épuisement. L’esprit toujours en mouvement, le corps était forcé de suivre jusqu’à l’ultime limite qu’il lui imposerait.
Ashe Lovelace, fantomatique démon s’était abimée physiquement dans ses errances, Daniel Hopes touché en écho avec plus de retenus s’abrutissait psychiquement. Il ne se l’avouait pas, mais cette vieille douleur de vivre était à nouveau présente, il ne la connaissait que trop bien et savait comment tenter de l’apaiser. Il s’y refusait pour l’heure, il n’avait pas le temps…aussi ironique que puisse être cette situation, l’Homme pour qui le temps n’était qu’un jouet qu’on manipule n’avait pas le temps. La vérité se lisait derrière les masques du mensonge, il ne voulait pas s’accorder de pause de peur de ne pas pouvoir repartir.

La notion du temps lui échappait, était-on le matin, le soir, la nuit ? Depuis combien de temps consultait-il les archives du BAM à la recherche de faits notables ? Et surtout qu’est ce qu’il cherchait véritablement ? Tout devenait de plus en plus abscond, de plus en plus dénués de sens.


Il ne la remarqua pas tout de suite, absorbé par les photos innombrables épinglées sur son immense tableau, sa cigarette presque entièrement consumée entre ses doigts. Le son de sa voix lui parvint mais il lui fallut un temps pour comprendre les mots comme pour se reconnecter au temps présent. Un sursaut brisa la sculpture de cendre qui neigea poétiquement vers le sol et son regard fatigué et d’un bleu quasi surnaturel se déporta vers la source qui avait mis fin à cet état d’errance. Il pensait voir Lisbeth et sa « présence » feutré, ce ne fut pas le cas.

Le surprise le laissa interdit une seconde. Ce temps lui suffit pour faire l’analyse de la situation, recollant faits passés et informations présentes. Oui…il savait. On lui avait dit qu’elle viendrait. Origami était en mission, Lisbeth devait être formée. Des renforts lui étaient détachés, une femme..pas une jeune fille…fait notable et intéressant car cela supposait l’expérience, mais ce fut un autre type d’expérience qui l’attira, celle dont lui seule pouvait en supposer l’existence : l’expérience de la vie.
Daniel plissa les yeux un instant.

Ses yeux.

Il y avait là une fragilité qu’il connaissait bien, une douleur qui l’attirait forcément. Il faut bien des années pour savoir interpréter la couleur d’un regard, encore plus pour en déjouer les mensonges et les illusions. Là , dans ce bureau, son regard mentait de toute son âme et il criait « faite que je sois autre, ne me vois pas ». C’est la vérité universelle de « ne pensez pas à un éléphant. » Inévitablement, votre psyché vous y pousse. Daniel la voyait aussi distinctement que l‘étoile polaire dans une nuit froide. Il trouva cette « fêlure » charmante mais se refusa à y penser d’avantage où à l’exploiter.

Contrairement à d’autres rencontres qui furent des évidences, celle-ci n’en fut pas une pour lui alors que paradoxalement cette femme qui s’annonçait d’une voix un peu mal assurée allait prendre dans sa vie une place essentielle. Elle lui réapprendrait à être humain d’une manière où d’une autre


Bonjour, Elizabeth Gibson…il me semble..qu’on m’a effectivement informé de votre arrivé. Veuillez me pardonner, nous sommes un peu débordés pour l’instant. Je suis l’Agent de liaison Daniel Hopes. Vous êtes placée sous ma responsabilité, vous avez du voir passer l’agent Salander ou alors ca ne saurait tarder. Je suis navré, je n’ai pas eu le temps de consulter votre dossier, c’est pourquoi nous allons jouer carte sur table


Le Time tricker se déplaça jusqu’à son bureau et s’adossa à sa chaise tout en désignant un autre bureau d’un geste de la main.

Cette place…ceux qui l’occupent ont tous une bonne raison de la faire, moi tout ce qui m’importe c’est qu’on m’en donne une qui me semble « crédible ». Nous ne parlons pas d’avancements, de privilèges ou de rémunérations ici : si c’est le cas..le bureau de l’Agent Bones vous est ouvert à la coordination. Je suis une sorte de franc tireur qui travaille avec une équipe à qui je fais confiance. Je n’ai qu’une seule question pour vous, Agent Gibson.
Pourquoi devrais-je choisir de vous faire confiance ?
C’est tout ce qui m’importe..mutant ou pas…vos problèmes personnels, votre vie, votre cv…ca n’entre pas en compte ici. Je joue ma vie et bien plus au sein du BAM, j’entends savoir pour qui je la met en jeu.

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Elizabeth Anne Sherman
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeJeu 17 Fév 2011 - 19:56

Je ne cherche pas vraiment à l’analyser par son comportement gestuel et de voir tous les faiblesses de cet homme ; Simplement parce que je ne le pouvais plus vraiment, je n’avais plus cette capacité depuis plusieurs années. Je connaissais encore plusieurs membres dans le FBI, ils sont restés proches et certains de ceux-ci ont été transférés comme moi dans le BAM. Je me rappelle que Luba m’a envoyé un hotmail, hier soir, pour dire son transfert dans le département d’Autopsie pour le BAM. Il était très loin d’être mon meilleur ami, mais bien une petite connaissance depuis les années de travail dans le FBI. Très différent de moi, il possédait quand même un plus grand bagage au niveau de la vie personnelle à cause des massacres des russes contre les musulmans tchétchènes ; Dont ses parents faisaient partis. Je rentre dans le bureau, qui ressemblait à tout bureau du FBI; Un tableau hiérarchique exposant les rangs d’une mafia ou des criminels les plus dangereux à arrêter, une petite fumée qui s’échappe de la bouche du patron et ma petite timidité qui se présente par un manque d’ouverture sur moi.

Mon ouverture se limite beaucoup, je ne les regarde que quelques secondes dans leurs yeux pour voir la couleur et le jugement, pour ensuite baisser mon regard vers le sol. Mes mains sont toujours sur mes pantalons noirs et je souris naturellement bêtement devant mon supérieur. C’est ma façon de cacher un peu tout ce qu’il se passe dans ma vie. Je cache presque tout, de la mutation à mon histoire devant les autres. Je reste toujours dans le plus simple, parce que je sais très bien que ma vie est encore très complexe.

Je n’ai jamais été capable de faire ce que j’aime vraiment, je me suis mariée avec un trou de duc traumatisé par une affaire de mutants qui a mal tourné, je suis battue au moins deux fois par semaine, j’invente des excuses autour de mes blessures de mon coté maladroit pour éviter de me faire prendre par un psychologue ou un super-héros policier et j’ai pensé me suicider deux fois ; Sauvé une fois par mon enfant et une autre fois, perdue dans les pensées de ce que mon grand-père me disait quand j’étais gamine. D’une façon, je reste en vie pour les autres, parce que ce n’est pas moi qui me donne un sens dans ma vie, mais ce sont les autres.

La vie n’a aucun sens, ce sont tes amis, tes proches et même ta famille qui en donnent un sens, c’est une raison de rester en vie, même si tu es mort mentalement. Je pense, je pense que ce monde est limité par notre conscience, je pense que ce monde est surtout limité par une espace et je pense que je suis limitée dans ce monde. Je n’en dis rien. Parce que je ne peux presque rien dire. Je ne suis pas fais pour parler, je ne suis pas fais pour avoir des idées et je ne suis pas fait pour être créative ; Parce que je suis limitée de ce monde. Je voulais devenir théologienne et maintenant, je me retrouve devant lui :

Daniel Hopes ; Mon nouveau patron qui a un risque de 50% des chances qu’il soit le plus chiant possible et un autre 50% qu’il soit le plus sympathique possible. Jamais rencontrer son nom dans un dossier, je m’interroge pourquoi il est plus haut gradé que moi dans le BAM. Je suis vantarde, je l’avoue, mais je suis quand même expérimentée dans les enquêtes. Il a peut-être fait plein de choses dans sa vie, il a peut-être joué au super-héros ou il a sauvé des enfants de la prostitution au Burkina Faso, j’en sais rien. Mais, je trouve que je mérite d’avoir quelques choses dans ma vie. Je mérite d’avoir de la reconnaissance comme les autres, je mérite à ce que j’ai accumulé à mon travail.

Je suis triste.

J’en ai rien à foutre de mon grade, je recherche simplement la reconnaissance.

Je recherche quelques choses de plus.

Je parle pour rien dire.

Je pense pour rien faire.

Je suis triste.

Je ne cache rien, je semble être triste de l’extérieur et je suis triste à l’intérieur.


« J’ai rencontré Madame Salander dans la salle de repos, une fois… Elle était sympathique… »

Je m’installe sur le siège. C’est confortable pendant quelques secondes, mais sa question me donne encore plus de malaise. Je me suis toujours demandée la question, pourquoi les autres personnes pourraient me faire confiance quand je ne suis même pas capable de me faire confiance?

« Euh… »


La seule chose intelligente que je peux dire avec sa question. Je me frotte le crâne avec mes doigts, je dois paraître mal avec mon hésitation.

« Je peux fumée? »

Encore, je reste très vague, mais je réfléchis encore pour ma réponse.

« Vous savez… ? Je ne suis pas Rambo, je ne suis pas Chuck Norris ou je ne suis pas digne d’être une X-Woman et je risque peut-être d’être la plus faible au niveau physique de votre groupe. Je ne suis pas aussi la plus performante des enquêteuses… Je suis très loin d’être comme dans les séries américaines sur mon travail et je pense parfois que je suis un échec dans ma matière.

Toutefois, je pense être une bonne personne.

Les gens me font souvent confiances, parce que je me donne force et âme, simplement pour leur vie. Je pense être compétente, je pense être capable de donner ma vie pour une autre personne, parce que malgré tout ce qu’il se passe…

Je pense que c’est un devoir…

Je ne crois pas au patriotisme américain anti-terrorisme après le 11 Septembre 2001.

Je ne crois pas aux valeurs de libertés et de démocraties.

Je crois à l’être humain, je pense que c’est pour cette raison que je continue dans cette carrière, j’ai rencontré des cas complètement désespérés, des suicidaires, des pédophiles et des terroristes, mais je pense…

J’ai vu des humains qui méritaient de vivre, des individus simplement altruistes, bourrés de défauts, mais qui ont toujours pensé être capable de changer ou de sauver une vie. Je veux aidée les gens et aussi les comprendre, parce que je pense…

Vous comprendre et comprendre les autres… va me donner cette confiance, une confiance qui risque d’être réciproque avec le temps. Je sais que je suis laborieuse. J’ai toujours eu beaucoup de difficulté avec ma communication. Je suis désolée…

Toutefois… je pense que vous pouvez me faire confiance… simplement parce que je ne suis pas l’agent Elizabeth Gibson… je suis Liz Sherman. Je ne vous promets pas la lune, mais je vous promets une protection humaine et pas une protection simplement parce que c’est mon travail…

Parce que je vous promets de vous aider en tant qu’humaine et non en tant qu’agente fédérale.
Je pense même qu’on doit dépasser ce genre de limites bureaucratiques pour se faire confiance, parce que je vais être capable de…

Devenir…

Votre amie… »


C’est difficile à dire, être amie avec une personne est quelque chose de très personnelle et d’intimes. Peu de personne peut dire être amis avec moi, parce que je suis toujours aussi renfermée sur moi et parce que je ne veux pas mêler tous les gens que je connais, dans mes problèmes personnelles.
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeJeu 17 Fév 2011 - 21:02

Hopes se contenta de lui tendre son paquet de cigarettes et d'en extraire une pour lui pour ensuite l'allumer en reportant son attention sur elle. Elle était visiblement mal à l'aise et un peu gauche, le "professeur" ne comprenait pas pourquoi on lui avait adressé une telle personne qui a première vue ne semblait pas faire l'affaire. Son visage était marqué par des ecchymoses, peut-être qu'elle était une femme de terrain contrairement à ce qu'elle laissait supposer par ses dires et son attitude.

L'expression de Daniel se figea lorsqu'elle évoqua son rapport à la nature humaine. Qui d'autre que lui pour l'avoir si longuement observée pouvait en saisir toute la complexe fragilité ? Qui d'autre que lui avait pu en attester toute la cruauté et toute la décadence ? Il n'y avait pas d'Homme bon pour Daniel, il n'y avait que des circonstances qui faisaient les hommes. Les époques révélaient les héros et les tortionnaires, il n'y avait que peu de place à la prédisposition. la Nature Humaine était un filin lancé entre deux abimes le bien, et le mal. C'était une lutte éternelle qui ne trouverait son épilogue que lorsque le dernier homme aurait rendu son dernier souffle.
Ce fut cependant les dernières paroles de la jeune femme qui touchèrent le plus le Time Tricker. Il ne s'attendait pas à une telle chose et s'en trouva un instant légèrement déstabilisé. Il désira un instant la reprendre pour être sur d'avoir bien compris la teneur des propos ou pour être certain qu'elle même en saisisse bien toute l'importance. Mais les mots ne franchisèrent pas ses lèvres et il se contenta donc de laisser passer un silence pesant.

Il ne s'était pas trompé, cette fragilité lui affleurait la peau et la rendait touchante malgré tout. Sa réponse était déplacée, son comportement était déplacé et même sa proposition aussi honnête soit-elle, était déplacée. Et pourtant.
Et pourtant, elle le touchait comme rarement on l'avait touché ces dernières années. Il se laissa envahir par un trouble qui le laissait véritablement perplexe puis doucement, il se leva de son siège pour venir se placer près d'elle contre le mur comme si les mots qu'il allait lui adresser avait soudain un gout d'intimité mâtiné d'un ton de connivence.

Devenir mon ami ?
Elzabeth...vous n'aimeriez pas, croyez moi.
Je n'ai pas d'amis pour la simple raison que c'est un luxe que je ne peux pas me permettre et c'est surtout parce que...ca me fait souffrir.
Je suis un mutant, madame, j'ai vécu plus de 117 ans dans ce monde..j'ai vu la mort sous toute les formes, la folie, les guerres les génocides..j'ai vu ce qu'il y a de pire à voir. Je n'ai rien retenu de beau...l'amour...l'amitié...les beaux sentiments. Je crois qu'il n'y rien au bout de la route, je suis désolé de vous le dire mais votre franchise appelle la mienne. J'aimerai vous dire que je pense que l'Homme peut progresser, malheureusement je ne le peux pas.
Je ne suis pas quelqu'un de bien, Elizabeth, mais je veux bien croire que vous le soyez parce que je pense que dans un monde si laid, il nous faut tous nous rattacher à quelque chose pour trouver la force de continuer à avancer. J'ai passé ma vie à chercher des réponses à vos questions, je n'ai rien trouvé : ni chez dieu, ni chez les hommes et encore moins chez les mutants.
Cependant je crois en certaines choses tout de même.
Nous sommes des humains et c'est le même mal qui nous ronge tous et il ne vient pas d'une modification génétique. Cette bêtise nous bouffe le cœur et nous pousse les uns contre les autres sous des prétextes fallacieux. C'est pour ça que je fais ce job, parce que je lutte contre cette idée que les mêmes erreurs doivent toujours se répéter et faire couler un sang innocent.

Quand a cette drôle d'idée de vouloir devenir mon ami...j'aimerai que vous ne vous fassiez pas trop d'illusions. On ne devient pas ami avec un mort. J'ai trop vécu pour être réellement encore en vie.
Mais...faites comme bon vous semble.
Votre réponse me satisfait, bienvenue dans mon équipe...désirez vous savoir quelque chose à mon sujet, Elizabeth ?
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeJeu 17 Fév 2011 - 22:11

Un petit silence s’installe entre moi et lui, j’étais en train de fumer une petite cigarette que Daniel m’avait donnée. Gênée et surtout intimidée par les manières de mon supérieur, les agissements de mon patron étaient surtout remplis d’une certaine assurance devant moi. Je ne semblais pas très stable devant cet homme, cet homme qui avait toujours être rempli de sinistres, mais qui avait une certaine assurance. Cette assurance, c’est ce qui manquait le plus dans ma vie, je n’ai presque pas d’assurances devant des gens comme lui. Je ne ressemble pas du tout à un leader devant Daniel, je ne m’aventure pas trop. Je reste quand même très réservée, je reste quand même dans mon coin et je ne dis pas grand choses.

Son histoire est peut-être touchante, mais j’ai eu l’impression qu’il refusait un peu l’adhésion à son département, ce qui est dommage; Je me suis quand même un peu attaché à la jeune Lisbeth. Toutefois, il revient rapidement sur sa décision pour m’accepter très rapidement, je ne sais pas vraiment si c’est mon devoir d’ajouter quelques commentaires. Je voulais simplement lui dire quelques commentaires sur la vie, sur la vision de sa vie et surtout sur la définition de cette vie.

« Je suis désolée pour ce qu’il s’est passé dans votre vie, mais… je dois quand même m’opposer un peu sur les dires… que vous avez dit. Je sais très bien que votre vie est très différente de la mienne… Je sais que je peux paraître bizarre… et je sais très bien que je risque peut-être d’une faiblesse dans le groupe, mais je dois vous le dire quand même…

Plusieurs de mes amis, peut-être les plus proches, ils ont vécu beaucoup de difficultés dans leurs vies, ils ont souffert de guerre, de famine et de massacre, mais ils sont quand même capables d’être heureux, je me suis toujours demandée la question : Pourquoi ils sont heureux? Ils ont vécu tant de difficultés et ils sont encore capables d’être heureux.

Quand, j’étais jeune. Je ne pensais pas être une bonne personne, parce que mes parents m’ont toujours dit que les mutants étaient des démons ou un complot du genre. Je ne pouvais que les croire, un jour… je les ai tous tués… mon frère, ma mère, mon père… mon chien… mes voisins… c’était mon pouvoir…

Je souffrais… je souffre encore aujourd’hui. J’ai honte d’avoir perdu le contrôle, malgré que mes parents fussent des créationnistes et malgré que ceux-ci m’aient renfermé dans un monde sectaire. Je croyais que j’étais mauvaise, tout ce que je pensais, c’était que je tournais vers le mal.
Peut-être que oui, nous sommes remplis de maux…

Mais, peut-être que nous sommes quelques choses de plus…

Simplement se rendre compte du malheur d’une personne, nous donne l’avantage de mieux vivre et de mieux comprendre. Quand mon premier enfant était dans mes bras, j’étais vraiment trop heureuse. Parce qu’il me donnait un sens dans ma vie… un vrai sens… pas un sens religieux, politique, humanitaire ou économique, mais un renouveau…

Je suis peut-être trop innocente…

Peut-être que vous êtes trop désabuser…

Je ne le sais point…

Mais, j’espère simplement… vous donner de l’espoir dans le futur. J’espère que vous allez être capable d’accepter… de nouveau… l’amitié…

Parce que je pense…

Que tu ne peux peut-être pas te donner un sens dans ta vie, mais que les autres en te donnant un rôle… c’est avoir un sens à la fois dans leurs vies… mais ils donnent aussi un sens dans ta vie…

En tout cas…

Désolée… je dois parlée trop…

Merci de m’avoir accepté… dans votre groupe… »
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeVen 18 Fév 2011 - 21:41



Loving is fine if it's not in your mind
But I've fucked it up now, too many times
Loving is good if it's not understood
Yeah, but I'm the professor
And feel that I should know


Daniel une fois plus resta scotché depuis sa position où il se tenait en retrait.
Comment pouvait-elle parler de la sorte sans aucune retenue et avec cette sincérité qui ne pouvait être feinte? Elizabeth, tout un mystère dans un prénom mais cette rencontre prenait une tournure qui une fois épuisé les ressources du déconcertant lorgnait carrément du coté du surprenant. C'était le mot exact, une surprise dont la curiosité éveillait une malicieuse lueur dans les yeux du "professeur" car il devenait rare de croiser une personne qui devisait de la sorte au point de lui donner des leçons qu'habituellement il prodiguait lui même.

Il se mit à lui sourire, un sourire sincère et qui soudain changea ses traits jusqu'ici si maussade et le ramena vers ce qu'il était jadis dans sa jeunesse devenue si vieille. Il la trouvait rafraichissante par ce qu'il jugeait être une fausse naïveté cachant sans doute des qualités humaines d'une richesse assez rare. Quel curieux spécimen venait-on de lui envoyer ! Entre la retenue glacée et quasi diaphane de Lisbeth et l'expansible Elizabeth, il était entouré d'une équipe de drôles de dame assez disparates, surtout si on lui ajoutait la très militaire Origami.

C'était sans doute ce dont il avait le plus besoin, quelqu'un qui lui rappelle qu'avant d'être l'Agent Hopes, il était tout simplement Daniel Hopes. Quelqu'un qui lui rappelle qu'avant de défendre un idéal de préservation de l'espèce mutante, il était tout simplement un homme comme les autres avec ses forces et surtout ses faiblesses. Quelqu'un qui lui rappelle qu'avant de ne penser qu'aux autres, il devait se souvenir qu'il était important pour certains et que quelque part, il comptait.

Vous êtes surprenante...sincèrement.
Mais oui, vous avez raison.
Vous êtes innocente et je suis désabusé, c'est assez bien résumé je trouve...surtout alors que nos vies viennent de se rencontrer depuis moins d'une heure. Méfiez-vous des jugements hâtifs, Elizabeth, il pourrait vous amener à faire des choix que vous n'auriez pas forcément voulu faire.

Je n'ai pas toujours été seul, j'ai eu une famille, il y a une éternité. J'ai perdu le sens de la vie lorsque je les ai perdu...depuis, je perds tout ce qui m'approche.
Méfiez vous, je pense qu'il traine quelque odeur de malédiction autour de moi, ne venez pas consumer vos ailes curieuses aux flammes d'un soleil noir qui dévore tout ceux qui cherchent à l'apprivoiser. Ce n'est ni un ordre, ni un souhait, c'est juste un conseil parce que je ne voudrais pas que vous souffriez plus...que vous ne semblez souffrir déjà.


Daniel laissa se poser un silence lourd de sens lui faisant comprendre qu'il soupçonnait qu'un lourd secret planait sur cette frêle silhouette, une souffrance qu'il savait reconnaitre même si la cause lui en échappait totalement.
Il poursuivit sur un ton plein de douceur en lui souriant avec indulgence.


Vous ne parlez pas trop, rassurez vous.
Je préfère les personnes qui parlent trop que mal.
Je suis Français, vous savez, nous passons, entre autre pour des incorrigibles bavards. Oui, je sais, je n'ai pas d'accent...n'oubliez pas que je suis né à la fin du 19eme siècle...ca m'a laissé beaucoup de temps pour travailler les langues...et l'observation de mes contemporains.


Hopes tourna la tête vers le tableau et son sourire s'estompa un peu.

Oh bien sûr, nous nous berçons d'idées fausses ...la violence à toujours existé, elle fait parti de notre nature et cette époque n'est pas plus violente que les précédentes. Plus sournoise, oui sans doute, pas plus violente. Rien ne distingue le criminel d'un quidam qui traverse la rue alors on cherche à montrer du doigt d'autres différences plus "visibles" et c'est ainsi que du coupable on décline la cause et la solution. "Le problème Mutant". Noous en sommes là...le "Problème Mutant". Malheureusement, ce problème n'en est pas un, il trouve son anabase dans l'idée même qu'il suppose : le bouc émissaire.
En France lorsque j'étais enfant, alors que j'allais à l'Eglise on cultivait un certain antisémitisme...c'était dans l'air du temps. Ca ne m'évoquait rien d'autre et sans doute que le mystère de savoir ce qu'on pouvait trouver sous les jupes des filles m'attirait plus que la véracité ou non de la culpabilité du peuple juif d'avoir livré le Christ à la croix.
Alors que je découvrais de moi même les mystères féminins, d'autres se chargeaient de colporter des rumeurs sur le "problème juif". Tout cela m'indifférait. On m'a appris la haine de l'Allemand contre qui nous sommes allés mourir quatre ans dans les tranchées puis les idées sont passées de rumeurs à chants de raliement.
Je vous épargne la suite, il se trouve dans les livres d'Histoire. Histoire que j'ai vécue de mes propres yeux au plus près.
Nous sommes ici parce que des gens penses qu'il y a un "problème mutant". Je vous demande de garder l'esprit ouvert Elizabeth et de ne pas avancer avec les œillères de la clameur. Je suis ici pour démontrer à ces gens que les mutants ne sont pas le problème mais que le problème réside dans les solutions qu'on tente de leur imposer.
Je suis un idéaliste.
Je ne crois pas en l'Homme...
Pas plus que je ne crois en la mutanité.
De nos faiblesses naissent nos défaites.
Alors si à mon niveau, je peux tenter de tendre une corde entre ses deux camps qui se défient, sauver les uns en rassurant les autres...j'y vouerai ce qu'il me reste de vie.

C'est un combat solitaire, mon amie.
Je ne demande pas qu'on me suive.

Mais je demande que vous ayez au moins votre opinion sur le sujet et que vous soyez lucide la dessus.
C'est ce qui fait la spécificité de "mon" département.
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Elizabeth Anne Sherman
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeVen 18 Fév 2011 - 23:31

Simplement réservée, simplement silencieuse ou un simple petit malaise de réunion? Plusieurs questions se posent encore sur ma nouvelle assignation, entre le moment de donner une argumentation concrète sur le pourquoi on doit me faire confiance. Je ne savais jamais trop quoi répondre devant cette question, parce que je suis une personne de confiance? Non, je ne suis pas une personne de confiance, parce que je n’ai jamais eu tant d’assurances devant les autres. Je ne fais que mes enquêtes et après je ne demande que quelques détails, je ne demande que les bases et je fais ensuite les enquêtes comme un petit robot. Je ne suis pas empathique, je ne suis pas sympathique et je ne suis pas une bonne personne dans les relations interpersonnelles. Je suis Liz, l’agente fédérale qui doit quand même assurée pour rester dans le FBI ou dans le BAM.

On ne me demande jamais une question aussi vague pour ce genre de travail, c’était beaucoup plus une question digne de certains professeurs de philosophies durant mes années au collège. Je savais déjà quoi répondre quand un officiel du gouvernement demandait mes compétences, je pouvais répondre sans ennui que je suis une agente spécialisée depuis de nombreuses années dans les scènes de crimes, mais aussi du contexte du crime organisé et des tueurs en séries. Je croyais vraiment être une excellente enquêteuse, peut-être la meilleure depuis quelques années, mais mon manque de confiance me faisait encore beaucoup de tords, surtout dans ce genre de cas.

Il me donne un peu raison sur certains points; avouer d’être désabuser est quelque chose de beaucoup plus concret que toujours sombrer dans le noir. Je sais très bien que je suis une personne triste, mais je suis bien capable d’être heureuse avec mes enfants et encore quelques autres bonheurs personnelles.

« Je suis désolée pour votre famille… Je ne le savais pas… mais, tu sais… il avait un médecin dans le FBI, qui est maintenant rendu dans le BAM pour faire les autopsies. Il n’avait plus de familles, plus de groupes, c’était un musulman tchétchène, alors tu peux deviner qu’il n’était peut-être pas la personne la plus aimée dans le FBI… mais… il a découvert…

Que le plus important, ce n’est pas de se faire aimer par tout le monde ou des gens presque toujours intolérants, mais de se faire apprécier par des gens proches… Bon, je ne vais pas vous dire que je suis directement votre amie… mais vous êtes une personne attachante. Je vous apprécie bien, peut-être que ce n’est pas réciproque, mais je veux simplement vous le dire… euh… que vous êtes une bonne personne… »


Je commence à rire timidement, un petit rire honnête simplement parce que je ne pouvais presque rien dire de très important. C’était un rire de malaise, mais j’étais quand même un peu plus confortable avec Daniel. C’était étonnant qu’il n’ait pas un grand accent, mais ce n’était pas un grand défaut. Je ne fais qu’ajouter un petit commentaire de nature humoristique.

« Mes parents ont toujours été très xénophobes contre les français et pratiquement contre tous les étrangers, ils disaient toujours que vous étiez les gens plus snobes de la planète… ouf que mon grand-père était là pour mettre un équilibre beaucoup moins manichéen que mes parents… »

Je me lève tranquillement de mon siège, je reste encore très silencieuse. Je fume encore un peu de ma cigarette qui se consume pour une dernière fois. Il se lance ensuite dans un grand monologue, qui était quand même très touchant. Je ne savais plus vraiment quoi répondre, je reste silencieuse, parce que je ne savais plus vraiment quoi dire, il connaissait beaucoup plus de choses que moi.

Je m’approche donc de Daniel… Je mets ses bras dans son dos pour le serrer contre… et sur quelques mots:

« Ce combat n’est plus ton combat solitaire…
C’est maintenant notre combat… »
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeSam 19 Fév 2011 - 13:12


Il aurait du la remettre à sa place pour ce geste déplacé. Il aurait du lui signifier qu'il n'était pas intime avec elle, ni une sorte de peluche à qui on prodigue des câlins. Une fois de plus, il se trouva désarmé la sentant blottit contre son dos. Depuis combien de temps personne n'avait recherché par un tel geste ?
Depuis Ashe sans aucun doute et la blessure ne s'en refermerait jamais, d'une certaine façon elle avait raison, il l'avait abandonné, seule livrée à ses démons qui avaient finit par lui dévorer la raison comme Amélie. Il contaminait tout, il y posait une emprunte corruptrice et putride. Il aurait du l'éloigner, elle qui sans malice venait lui donner un peu d'espoir et de chaleur mais c'est justement parce qu'il n'y avait aucune malice qu'il ne put se résoudre à le faire.
Il laissa le moment s'éterniser, le visage triste toujours tourné vers le tableau avec elle à ses cotés.
Que voulait-elle à la fin ? Prendre son fardeau d'un poids déjà trop lourd pour une vie ? Ce n'était pas sa place, c'était la place du mort.
Il se tourna doucement vers elle, leur visage étant alors quasiment au contact. Son regard se perdit dans le sien à la recherche d'un pourquoi, à la recherche de choses que lui même ne pouvait pas encore comprendre. Ce dont il était sur par contre, c'est quand moins de une heure, cette personne venait de forcer des portes qu'il pensait solidement gardées et qu'indiscutablement, il commençait à la désirer comme on désire ce qui peut nous apporter un renouveau ou un soutient. Mais il ne se le permettrait plus. Pas d'autres vies brisées, c'était sa décision.

Elizabeth.
Ca ne peut pas être ton combat, tu as un enfant d'après ce que j'ai cru comprendre et tu sais où sont les belles choses de cette vie. Tu peux m'aider du mieux que lu peux mais gardes toi surtout de prendre quelque étendard d'une croisade qui t'aliènera tout comme je me suis aliéné. Vis pour les autres, mais pas pour ça...j'ai le temps, toi non.


Il se dégagea de cette étreinte fantomatique plus par peur de céder à sa candeur qu'autre chose, cet entretien était véritablement le plus déstabilisant qu'il avait connu jusqu'ici au point qu'il commençait à douter lui même sur l'identité de celui qui était censé le mener. Il s'installa à nouveau à son bureau et lui montra d'un geste lent celui qui lui faisait face.

C'est le bureau d'Origami, celui là bas et celui de Lisbeth. Tu peux prendre celui d'Origami, elle est souvent à l'extérieur.
J'ai encore une petite question te concernant avant que nous nous mettions au travail. Quelle est la nature exacte de ton pouvoir et comment se manifeste t-il ? Est-ce que tu le contrôle bien ?


Tout en la questionnant, il sortit à nouveau son paquet de cigarette et s'en alluma une. Il n'avait que faire du règlement, ici, on jouait avec les mêmes règles. C'est alors qu'il recrachait la fumée dans un réflexe qu'il se fit la réflexion qu'elle était très belle, chose qu'il n'avait pas noté jusqu'ici.

Ce fut ainsi que Elizabeth Sherman venait de ramener le Time Tricker dans le présent. Fait amusant parce que ni l'un, ni l'autre n'en avaient encore conscience.
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeSam 19 Fév 2011 - 20:27

Bon, je dois vraiment ressemblée à une folle devant mon patron, mais il semblait être aussi désespéré que moi. Je ne comprenais pas pourquoi on lui donnait un poste si important, quand il semblait être aussi brisé que moi. Peut-être qu’il avait des fortes compétences en enquêtes sur le crime organisé ou sur les mutants, un peu comme moi. Je ne savais pas trop encore pour lui, son état psychologiquement était loin de correspondre à mon ancien patron qui était beaucoup plus sévère et stricte sur plusieurs règles au FBI.

Il se détache un peu de mon câlin, je reste donc sur place en laissant un petit malaise dans mon gestuel et surtout dans mon regard qui descend pour revenir au sol. Je m’en voulais un peu de rentrer dans sa bulle personnelle. Il parle de ma vie personnelle dans ma vie professionnelle, j’avais toujours été un peu critiqué pour avoir un travail qui prend encore beaucoup de place dans ma vie personnelle. Toutefois, je peux encore argumentée…

« J’ai rentré dans le FBI pour mes deux enfants, je sais très bien qu’il y a plusieurs chances que mes enfants soient des mutants et je voulais d’une façon un peu changer le visage des mutants pour les autorités. Je sais que c’est peut-être innocent de ma part, encore une fois, mais je crois vraiment que je peux changée certaines choses dans la vie de quelques personnes. Ce genre de combat est à la fois pour mes enfants et pour moi. Parce que je voulais accomplir quelques choses d’importants dans ma vie et en donnant quand même une chance… au futur…

Bon… je dis n’importe quoi… désolée… »


Encore une fois, ma communication était très basse. Je n’étais pas la plus oratrice et je le savais très bien, je n’étais jamais capable de choisir exactement les mots et les expressions que je désirais. Je frotte délicatement mon bras droit avec ma main gauche en restant toujours aussi renfermée sur moi-même. Il me montre ensuite un petit bureau qui appartient à une femme nommée Origami pour m’installer à son bureau pendant son absence.

Il me pose ensuite des questions sur mon pouvoir, bon je vais encore un peu me sous-estimer et me dégrader en lui expliquant mes problèmes avec mes pouvoirs. Je ne contrôle presque rien de mon pouvoir, je m’en sers simplement en cas d’urgences extrêmes.

« Pour être franche avec toi, je ne contrôle presque rien de mon pouvoir. Je ne m’en sers presque jamais… je pense que la dernière fois que je me suis servie de mon pouvoir ; C’était dans le FBI en 2007 pour défendre un coéquipier. Alors, je ne le contrôle pas très bien, mais je suis capable de le garder en réserve pour presque toutes les missions…

Sinon… »


Je mets mes doigts devant mon visage pour faire apparaître après quelques secondes une flamme qui prend de l’ampleur sur ma main avant de s’éteindre. Je reste ensuite silencieuse pour ajouter quelques mots…

« Désolée… mais je dois être en sensation forte pour amplifier plus mon pouvoir… je pense qu’il faut le garder en réserve… je suis meilleure avec un fusil qu’avec mon pouvoir… c’est avec mon pouvoir que j’ai tué mes parents… »
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeDim 27 Fév 2011 - 8:51

Hopes inclina la tête tout en l'écoutant. la pyrokynésie était un pouvoir extrêmement puissant mais bien difficile à contrôler. Il avait souvenir de quelques mutants ayant développé cette capacité et qui avaient trouvé refuge au sein de l'Institut. Il y avait bien sur des manifestations plus lourdes de pouvoirs liés au gène X mais la dangerosité du feu posait naturellement la question de la nécessite d'un contrôle.
Elle avait été franche avec lui, posant d'emblée les limites de son pouvoir et lui offrant une démonstration discrète de ses capacités. C'était une bonne chose, il était bon lorsqu'on opérait en équipe de savoir ce que l'autre était capable ou non de faire si la situation devenait problématique. Une entente quasi instinctive dans un binome permettait souvent de fractionner une action dans la précipitation des combats, savoir sur qui compter dans le feu de l'action est toujours la clé de la réussite. Cette leçon, il la connaissait par cœur, Hopes était un soldat avant tout même si il faisait parti à présent de l'archéologie des ages militaires.

Ne t'excuse pas Elizabeth, je trouve au contraire que tes paroles sont parmi les plus pertinentes et censées que j'ai entendu ces derniers temps. J'aimerai qu'une telle foi m'habite encore mais sans doute seras tu assez forte pour y croire pour moi aussi, non ?

Le Time tricker lui adressa un léger sourire puis activa à son tour son pouvoir afin de figer le temps dans la pièce et les couloirs attenant. Une fois fait, il en profita calmement pour aller se chercher un café et en verser un à son hôte. Lorsque il revint dans la pièce, il déposa sur le bureau la tasse qu'il destinait à la jeune femme toujours aussi immobile qu'une statue et le regard braqué vers la place qu'il occupait auparavant. Il s'immobilisa sur sa droite et relança le temps en s'amusant légèrement de l'effet de surprise visible sur son visage. En effet de l'extérieur, le temps semblait avoir eu une sorte de "raté" créant un sentiment d'illogique pour la personne en ayant été témoin. Hopes semblait avoir bougé instantanément et comment expliquer la présence de cette tasse sur le bureau ?
Daniel décida de ne pas la laisser dans l'expectative plus longtemps.

Il est judicieux que vous connaissiez mes talents. Je suis capable d'altérer le temps dans un espace délimité. C'est à dire que je fige presque le temps et je peux me déplacer dans cet espace intemporel comme bon me semble. Ce qui implique que je suis maitre de tout ce qui s'y trouve, je peux tuer un ennemi sans que ce dernier ne puisse ni agir, ni s'en rendre compte. Je peux maintenir ce temps durant de longues heures à présent, voire plus. Pour toi ou le monde extérieur, ce temps n'existe pas ce qui donne l'illusion de déplacement instantané. Je suis aussi capable de ramener avec moi une personne à l'intérieur de ce temps alterné, c'est à dire qu'il en ai conscience.
C'est une expérience unique.
Un pouvoir n'est jamais à prendre à la légère, Elizabeth. Même le plus incongru de tous peut s'avérer être d'une efficacité terrifiante si on sait comment l'utiliser judicieusement. Tu vois, ce n'est pas une question de maitrise mais plutôt de tactique.
En 117 ans, j'ai été rodé sur tous les fronts et tous les champs de bataille, j'ai appris l'Art de tuer et la stratégie, j'ai commandé des hommes et les ai vu tomber. J'ai aiguisé ce talent mutant comme on affute la lame, je peux dire qu'à l'heure actuelle et à mon niveau de maitrise, lorsque je renferme mon piège temporel sur une cible, je suis imbattable et indestructible.
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeLun 28 Fév 2011 - 15:13

Je n’étais pas la meilleure agente du FBI, comme je ne vais pas être la meilleure agente du BAM. Je suis très limitée par presque n’importe quelles limites au niveau de mon pouvoir et aussi la forme physique. Au moins, il comprenait bien mon malaise avec ce pouvoir, je déteste mon pouvoir, j’ai toujours essayé de le dompter par orgueil quand il faisait parti de moi. Je n’ai jamais eu confiance envers mon pouvoir, mais parfois j’étais capable de m’en servir pour protéger des gens que j’appréciais bien ou même je m’en servais pour mieux réussir les missions. C’était un peu de la triche, mais je ne veux pas simplement souffrir du martyr à cause de mon pouvoir, je pouvais bien m’en servir pour être beaucoup plus efficace dans la vie de tous les jours.

La question de Daniel me déstabilisait un peu, mais je savais très bien quoi répondre. J’ai déjà répondu deux fois à mon enfant, pourquoi je combattais pour le futur. J’ai déjà donné deux réponses, peut-être pas les meilleurs réponses pour justifier mes buts, mais je pouvais très bien faire un effort considérable pour aider les autres qui n’avaient peut-être pas les mêmes rêves que moi.

Je reste quand même renfermée sur moi-même, je prends une petite pause pour afficher un petit sourire. Je dois mettre mon 100% pour le sourire et pour mettre un peu de mon bonheur là-dedans. Je ne suis pas la meilleure pour afficher les grands sourires et rendre les gens heureux, mais je pouvais bien faire un petit effort.

« Oui, je peux essayée… »

C’était encore avec mon petit sourire, avec ma petite innocence et surtout en essayant de regarder dans les yeux de Daniel. J’essaie de rester quand même la plus silencieuse possible, même si on essaie de sociabiliser beaucoup plus dans une équipe. J’avais toutefois un peu de malaise à travailler avec une personne qui semblait beaucoup plus réfléchir que mes anciens patrons. Il ne demandait jamais ce genre de choses, il me faisait juste confiance pour des missions qui sont quand même très dangereuses selon les différents cas.

J’ai eu une petite surprise quand la tasse est arrivé devant moi, Daniel m’a rapidement expliqué tout son pouvoir, il pouvait contrôler le temps et l’espace? C’était très loin de mes cordes de comprendre la physique et le voyage dans l’espace, mais j’ai simplement compris que son pouvoir était quand même très puissant au niveau du terrain. Peut-être qu’il faisait un peu référence à mon pouvoir, en parlant de son pouvoir, pour essayer de me mettre beaucoup plus en confiance.

« Je vais quand même essayée de maîtriser mon pouvoir pour vous aider beaucoup plus. On doit quand même confronter des mutants terroristes, alors je pense que je vais essayée d’améliorer mon pouvoir pour les confronter.

Sinon, est-ce que je peux vous demander d’éviter de dire à tout le monde que je suis une mutante? J’ai toujours eu honte de mon pouvoir et presque que tous mes patrons ont toujours détesté les mutants.

Et… j’ai un peu peur des retombées… »


C’était encore une fois un monologue toujours aussi étrange qui manquait nettement de précisions. J’ai toujours été habitué par ce genre de commentaires ou de demandes. Habituellement, on me demande une nouvelle reformulation pour mieux comprendre ma requête. Je prends timidement la tasse en essayant de trouver quelques choses de plus à dire.

« On doit travailler sur quels dossiers? Euh… pour commencer… »
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeJeu 10 Mar 2011 - 20:08

Le Time Tricker se contenta d'incliner la tête et lui adressa un sourire plein d'indulgence. Le maitre mot qui caractérisait Elizabeth semblait être un abyssal manque de confiance en elle. Cette fragilité mentale la rendait terriblement attachante aux yeux de Daniel mais l'alarmait cependant quand à sa capacité à ne pas craquer psychologiquement en ca de coup dur. Sa demande, même si elle était légitime soulignait encore plus ce fait étrange d'un pouvoir subit plutôt qu'accepté. Elle refoulait sa nature mutante comme d'autres travestissent leur sexualité ou enfouissent au plus profonds des recoins inavouable de leur âme une nature qu'ils tentent de faire taire.

Soit.
Je ne suis certainement pas homme a définir un individu par sa singularité. C'est pourquoi j'ai toujours trouvé idiot les noms de code mutant que nous imposaient ce cher Charles. Ah oui...autant que tu le saches, je suis pro -mutant activiste et j'ai défendu les idéaux de Charles Xavier jusqu'à un certain point. Un de nos crédos était d'abord l'acceptation de ce que nous étions avant toute chose. Ne pas en retirer ni une fierté malsaine qui souvent nous pousse vers l'élitisme mais ne pas la dégrader non plus en la rejetant de toutes nos forces.
Tu auras beau faire tout ce que tu veux, tu es et restera une mutante et le regard que les autres posera sur toi s'en trouvera affecté. Tu n'as certes pas choisi d'être ainsi et ça je le conçois mais il te faudra l'accepter afin de dépasser toute cette rancœur et atteindre une autre perception de ta personnalité, tu comprends ?
Je peux t'aider sur ce chemin si tu le désires, mais je n'y marcherai pas à ta place car je l'ai déjà arpenté il y a bien longtemps.
Je suis certain que ton contrôle de ton pouvoir est lié à un blocage psychologique concernant l'acceptation de ce que tu es, j'ai déjà vu ça.

Quoiqu'il en soit, Elizabeth, je respecterai ton désir, ce qui se dit entre ces murs ne regardent que nous.


Il jeta un coup d'oeil vers le tableau blanc constellés de photos et de notes.

Nous travaillons sur le plus gros dossier du BAM outre la confrérie et les groupuscules anti-mutant...une simple affaire qui à mon avis est bien plus complexe et vaste que ce qu'elle sous entend. Nous travaillons sur la bande à Bradeford...meme si ce dernier n'est qu'un pion qui ne donne plus signe de vie.
Qui tient les pièce de cette partie d'échec urbaine ?
Certainement pas le jeune Ace...
Ni l'exubérante Caitlyn Elioth dont on a mis la mort en scène et dont j'ai demandé expressément de ne pas émettre d'avis de recherche au BAM et dans les médias pour ne pas l'"éloigner"
Encore moins son protecteur russe, je le nomme Shadowman, la découverte de son identité est une de mes obsessions..j'y suis presque.

Il y a plus...c'est la partie émergé d'un iceberg beaucoup plus vaste.
Leurs pitreries prêtent à sourire, certes...mais...il y a d'autre affaires où leur signalements revient..des affaires plus sérieuses et beaucoup plus meurtrières.


Il s'agit de crime organisé...et ils sont tous trois mutants, j'en suis certain.
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeVen 11 Mar 2011 - 18:18

Je savais très bien que je n’allais pas beaucoup plaire, je savais très bien que mon rejet de ma mutation, pouvait très bien créer un malaise chez les mutants les plus activistes. Il ne me comprenait pas beaucoup, j’ai tué ma famille à cause de mon pouvoir, la totalité de ma famille a été complètement brûlé par ma faute. Je sais très bien que plusieurs personnes pouvaient critiqués bien mon choix de rejeter un peu mon pouvoir, mais ils ne pouvaient pas se mettre dans ma peau. Ils ne pouvaient pas sentir ma douleur, j’ai détruis une partie de ma vie à cause de mon pouvoir. Je ne pouvais pas me remettre, je ne pouvais pas être fière d’un pouvoir qui a tué tant de personnes. Je ne voulais, j’étais peut-être beaucoup trop jeune et mal blasée pour en être fière. Je ne pouvais pas concevoir d’être heureuse depuis ma jeunesse et je ne peux pas encore concevoir d’être heureuse durant mon âge adulte.

C’était le plus grand choc dans ma vie d’avoir ce pouvoir en tuant toutes les personnes que j’aimais bien. Je suis vraiment triste, je n’étais plus capable et j’avais toujours de la difficulté à vivre. C’était à ce moment, quand j’ai perdu de l’espoir en moi, c’était à ce moment, que j’ai perdu ma grande innocence de jeunesse. J’avais de la difficulté à intégrer mon pouvoir dans ma vie de tous les jours et dans mon identité.
Je ne pouvais pas concevoir durant ma jeunesse, que j’étais une vraie mutante. Je le refusais toujours, je ne pouvais pas dire que mon pouvoir faisait parti de ma vie et dans mon identité. Je n’ai jamais été vraiment capable de concevoir que ma mutation faisait partie de mon identité.

« C’est plus complexe que ça. Merci de votre appui, mais j’ai…

Je ne suis pas…

Je peux comprendre que vous soyez fier de votre mutation, je peux comprendre que vous avez peut-être sauvé beaucoup de vies et que vous avez construit une solidarité avec les mutants. Mais…

J’ai tué mon père, ma mère, mon frère, mon chien et mes voisins à cause de mon pouvoir. Je ne peux pas être fière de ça. J’ai perdu… »


C’est superbe comme dialogue, c’était vraiment beaucoup trop vague, mais je ne pouvais rien faire d’autres que de dire des phrases trop ambigus et sans me rendre compte vraiment que ce n’était pas cohérent du tout. Je place l’une de mes mains devant mon visage et j’essaie de reprendre un peu de calme pour être plus cohérente.

« Je vais y réfléchir. »

Je sais. Je ne vais peut-être jamais acceptée, mais il ne pouvait pas comprendre, c’est tellement difficile à comprendre. J’écoute ensuite son dossier spécial sur les trois criminels indépendants, qui ne faisaient pas partis, de la confrérie ou des groupes criminels anti-mutants. C’était étrange comme dossier et je ne connaissais pas encore vraiment Daniel, mais cela doit être un dossier fort spécial. Il semblait avoir trois membres dangereux. Trois membres complètement différents, deux connus par les autorités et un autre qui n’avait qu’un pseudonyme.

Je regarde le dossier au tableau avec une petite hésitation, on dirait presque qu’il était en train de devenir paranoïaque, autant que moi durant mon enquête avec le tueur en série. Je dois quand même restée neutre. C’était peut-être sa plus grosse inquiétude, sa plus grosse enquête.

« Tu as des missions de reconnaissances pour essayer de les retracer? Comme de l’espionnage? Je peux me porter volontaire. »
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Daniel Hopes
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeVen 11 Mar 2011 - 22:14

Hopes gardait les yeux fixés sur le mut et laissa un long silence s'installer avant de s'emparer lentement de son paquet de cigarettes d'où il tira un bâtonnet qu'il alluma avec nonchalance.

Ne te méprends pas sur mon compte, je ne suis en rien quelqu'un qui peut s'enorgueillir de posséder le gène X, c'est un fardeau aussi lourd que le tien. Je suis condamné à voir toutes les personnes que j'apprécie vieillir et périr. Mon espérance de vie se compte à présent en millier d'années car plus j'affute ce pouvoir plus je me rapproche d'un état de stase en ce qui concerne mon vieillissement. Crois moi, j'aurai préféré naitre normal et ne plus à subir cette époque de temps troublé. Je ne sais même pas pourquoi je me refuse au suicide.
J'ai accepté ce pouvoir parce qu'il fait parti de moi, je n'en suis pas plus fier que mon foie ou mes reins.

Tu lui imputes la mort d'être chers mais tu as tord, tu n'es en rien responsable d'un fardeau que tu t'imposes à toi même. Blâmes tu tes pieds écrasant les insectes invisibles dans les hautes herbes ? Pourtant l'analogie n'est pas si idiote lorsqu'on y réfléchis.
Les faits sont là...certes ! Mais pas l'intention. Bien sur, si tu n'avais pas eu ce pouvoir, rien ne serait arrivé mais de là à dire que c'est de ta faute lorsque tu n'en avait pas l'intention, là tu fais fausses routes.
Laisses le crime aux vrais criminels, Elizabeth.
Moi j'ai tué volontairement plus d'une fois, je suis un meurtrier. Tu n'es qu'une victime de quelque chose qui te dépassait, tu es le fusil qui pleure la mort du cerf.


Recrachant sa fumée il se déplaça pour se poster à ses cotés, le regard à nouveau rivé sur son tableau.

Bien sur que tu m'accompagnes sur cette affaire, je ne veux personne d'autre que mon équipe.
Demain à la première heure j'ai rendez-vous avec un chef de clan d'une triade russe dans Downtown, c'est risqué mais cette personne a semble t-il des informations sur le "personnage mystère". Tu feras parti de la fête, il ne viendra surement pas seul.
Le Personnage Mystère...un russe qui fréquentait un entrepôt ou des mutants étaient exploités à des fins de recherches génétiques, du clonage...Nous avons semble t-il, soulevé un lièvre qui pourrait se révéler aussi dangereux qu'un razorback.
J'ai aussi une piste pour Miss Elioth, elle semble tout aussi dangereuse que ses acolytes mais tôt ou tard, elle finira par faire un faux pas et nous serrons là pour lui éviter de mordre l'asphalte, ou pour l'y précipiter : c'est selon.

Encore une chose, Elizabeth...hum...puis-je vous appeler Betty ?
Donc je disais...sii j'ordonne de tuer, j'attends de vous que vous n'ayez pas une hésitation, est-ce clair ? J'en assumerai l'entière responsabilité morale et hierrarchique.
Cela vous pose t-il un problème ?
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Elizabeth Anne Sherman
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MessageSujet: Re: Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes)   Conversation dans l'oubli (Daniel Hopes) Icon_minitimeSam 12 Mar 2011 - 15:24

Je savais très bien que j’allais me faire critiquer, je savais très bien que Daniel pourrait essayer de me faire croire que je n’étais coupable de rien. Mais, j’étais involontairement coupable pour mes pouvoirs, et encore pour moi. Il avait toujours une grande différence entre lui et moi, bien qu’il avait plusieurs malheurs à cause de son pouvoir, parce qu’il vivait bien trop longtemps, il ne pouvait peut-être pas comprendre ma douleur interne. Parce qu’on ne peut pas comprendre une personne sans être dans sa peau. Peut-être qu’il pouvait le comprendre en analysant ma psychologie et ma vision des choses, mais je ne me suis jamais pardonnée de cette acte, je suis toujours restée aussi enfermer dans mon monde. Je ne pouvais pas acceptée pleinement mon pouvoir dans la vie de tous les jours. Je sais que c’est peut-être mauvais pour ma santé mentale, mais je ne pouvais rien faire d’autres. L’effort était trop immense pour l’accepter.

Il avait aussi une grande différence entre lui et moi au niveau mental. Il jouait aux défenseurs des droits mutants dans la vie de tous les jours, parce qu’il s’est trouvé un but politique, un sens dans sa vie pour son futur et le futur de certaines personnes, mais il n’en reste pas que les mutants connaissent peut-être l’étape supérieur de l’évolution de l’être humain, mais il peut toujours avoir une autre étape supérieure. Il n’avait aucune assurance que les mutants étaient bien différents des humains, ils ont simplement quelques choses de plus que les êtres humains. La mode de trouver une différence à chaque choses, a traversé les époques, pour créer une différence entre les humains et les mutants, quand en réalité, la différence est très maigre et presque nulle.

Il pensait d’une autre façon que moi, je me suis moi-même définie comme une postmoderne plus tard durant ma scolarisation, mais je ne pensais pas être absorbée dans une façon de nihilisme aussi présent dans mes questionnements et dans mes réflexions. Il était contre le suicide, parce que c’était son principe de vie, mais je ne crois pas être proche de son mental, je crois m’approcher de cette fatalité, reniée par les religions, mais acceptée par des philosophes. Je suis peut-être comme une enfant qui a perdu ses parents dans un centre d’achats.

Je suis restée perdue.

Voila.

J’essaie de retrouver mon chemin, mais je ne le retrouve pas.

« Oui, tu as peut-être raison. »

J’essayais d’être la plus convaincante solide dans ma phrase, mais je savais très bien que mon ton fragile ne marchait presque jamais. Je ne suis pas une policière convaincante avec mes coéquipiers, certaines personnes s’attachaient souvent à moi, je ne pouvais pas comprendre ce comportement. Je ne comprenais même pas pourquoi j’étais vraiment attachante avec les autres. Je ne comprenais pas pourquoi les gens étaient capables de m’apprécier autant. Je suis tellement renfermée dans mes problèmes que personne ne me connaît vraiment.

Peut-être parce que je suis honnête devant les gens, parce que j’écoute toujours aussi bien les autres, malgré que je manque parfois d’empathies pour des problèmes réelles. Peut-être parce que je ne suis pas une créationniste débile qui marche avec des fondements totalement irréalistes. Peut-être parce que je ne cherche pas à me fondre dans la masse, mais bien que je cherche à me fondre dans ma vie.

Peut-être que c’était mon coté innocent? Non, je ne suis plus vraiment innocente depuis les années dans le FBI. Je ne pouvais plus être innocente, j’ai vécu beaucoup trop de choses dans ma vie pour être innocente. Peut-être que c’était pour une autre raison totalement? Est-ce que vous pensez c’est parce que je ressemble à une enfant? Je ne suis même pas capable de répondre à cette propre question. Je ne suis capable de ne répondre à aucune de mes questions existentielles. Vous savez pourquoi?

Parce que c’est la définition de la postmodernité. C’est parce que c’est ma construction de pensées qui me rends si triste, qui m’oblige à m’évaporer dans des débats, parce que je n’avais aucunes certitudes, parce que je ne pouvais pas combattre mon doute avec la bible. Je crois en Dieu, mais je suis toujours capable de douter. C’est la différence. Il ne croit plus en Dieu, mais il n’est pas capable de douter de ses propres croyances.

Nous sommes différents dans une réflexivité, dans nos origines et dans nos doutes. D’une façon, sa tristesse est toujours dirigée vers lui, ses doutes ont toujours existé depuis la nuit la mort des premières personnes qu’il a apprécié. Quand à moi, ma tristesse s’accumule vers mon doute, ma tristesse amène ce désespoir. Mon pouvoir n’est pas le problème, mais c’est le doute qui me tue à petit feu, le pouvoir du doute me ridiculise et m’oblige à vivre à solitaire dans ma vie.

Je l’écoute ensuite sa mission avec les triades russes, c’était étrange comme il disait les triades russes. Pour moi, il avait toujours une différence entre les triades et les mafias, les triades étaient surtout tournées vers les groupes criminels asiatiques. Peut-être qu’il s’est trompé ou peut-être que je suis trop dans les détails; oui je le sais très bien, ne m’en voulez pas.

« J’aime mieux Liz, mais c’est comme tu veux.

Et de la façon que tu dis ça, on se dirait dans un film de Rambo… euh… excuse moi… »


Je laisse un petit rire.

« Aucun problème, j’ai déjà tué. Mais, petit problème, le crime organisé russe me connaît bien depuis l’affaire Maxus en 2007, où que plusieurs mafieux russes ont été arrêté… »
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