Россия. [Colossus + Libre]

Россия.
Il y a de fortes chutes de neige, il doit faire -5°C et nous avons un vent modéré de sud-ouest. J’ai marché dans la neige jusqu’à cet auberge. Plus j’avançais, plus il y avait de neige et plus il y avait de neige plus mes pieds ressentaient le froid mais ce n’est rien. La neige arrive à la hauteur de mes bottes et les flocons sont agressifs quand ils rencontrent vos yeux. Bref, je suis entrée dans cette auberge ou j’ai rencontré la personne dont on m’a chargé de protéger. Charger, le mot est fort, quand on allonge les billets c’est toujours avec plaisir d’autant que ce genre de « mission » reste tranquille. Cet homme est grand, bruns, les yeux noirs la cinquantaine. Il ne parle pas un mot de français, heureusement pour moi, je connais plusieurs langues dont le russe. Nous avons discuté un bref instant avant notre départ. Je ne connais pas la raison pour laquelle ces hommes ont fait appel à mes services mais peu m’importe. Je n’ai qu’une chose à savoir c’est la personne que je dois protéger. De qui? Je n’en ai aucune idée. Je sais que je ne suis pas la seule sur ce coup car d’autres hommes sont chargés de sa protection et ils ne passent pas inaperçu.

Je dois rester discrète. J’ai pour mission de protéger un homme, cet homme, là assis au bar. Juste pour la journée car il a un rendez vous important ici et sans doute pour discuter de choses pas très légales. Je suis assise à la table du fond, dans un coin reculé de la pièce. Un sac à mes pieds contenant le nécessaire pour une éventuelle intervention de ma part, une longue veste qui cache mon équipement et d’autres armes. Gravinof, voilà l’homme sur qui je dois veiller cette nuit. J’ai reçu une part de l’argent et j’aurais le reste à notre retour si tout se passe bien. Mes cheveux cachent mon œil afin que certaines personnes ne me reconnaissent pas ou se doute qu’un mutant se trouve ici. Un autre homme entre et s’approche de Gravinof. Ils se saluent et discutent. Je passe une main sous ma veste tout en buvant avec l’autre main. Mes yeux ne les quittent pas un instant.

за три дня до.
Je suis assise dans cette chambre d’hôtel. Je dois recevoir un coup de fil très important. Il doit être quatre heure de l’après midi. Il fait beau, la circulation est fluide dehors. Les jambes croisées, mes armes étalées sur le lit, prêtent à être nettoyées. Mes yeux se posent tout autour de moi, il fait calme pas un bruit ou juste le bruit du téléviseur qui semble vouloir me faire comprendre qu’il existe. J’entends des pas dans le couloir. Un homme et une femme entrent dans leur chambre en riant. Je commence alors à nettoyer mes Colt M1966 quand le téléphone de la chambre retentit. Une femme me demande si je veux recevoir l’appel. J’accepte. Au bout du fil, une voix d’homme assez rauque. Il ne parle pas anglais. Il parle russe. Il me propose une certaine somme d’argent en échange de mes services. Quand je dis services, je parle bien sur de mon habilité à manier les armes… il veut que j’escorte une certaine personne durant une journée. Je ne suis pas une escort-girl, mais j’accepte de le surveiller à distance.
Lieu du rendez vous, la Russie. Moscou. J’ai intérêt à me couvrir.

[Désolé pour l'attente, je tentais une narration à la première personne pour changer...]

La Russie. Un état-continent qui s'étend sur des kilomètres. Sur une aussi vaste étendue de terre, on ne peut y rencontrer que l'ensemble des choses constituant un monde entier. Je suis né ici, c'est ma patrie. C'est ici que mes ancêtres sont nés, que ma famille a vécu. Mes plus belles années, je les ai passé dans une ferme collective, non loin du lac Baïkal. Jusqu'à ce qu'un homme m'arrache à mes proches. Jusqu'à ce même homme me force à travailler pour lui. Un trafiquant de drogues et d'armes. Un homme qui exploite les mutants. Un homme qui a massacré ma famille!

C'est exactement le même type d'homme que je dois retrouver pour mener à bien la tâche qui m'incombe. Ma mission pour la plan M.
Ce pays est grand comme aucun autre sur la planète. Alors comment vais-je le retrouver? Facile, il aime l'argent. J'ai juste à lui donner un rendez-vous, en lui proposant d'empocher 15 mille dollars uniquement pour me rencontrer. La suite sera facile.

C'est encore plus facile que je ne le pensais. Je lui donne donc rendez-vous dans une vieille auberge que je connaissais quand je vivais à la ferme.

Je rentre dans cette vieille auberge, habillé d'un long imperméable, et d'un vieux chapeau. Personne ne doit voir mon visage avant que je ne me sois suffisamment rapproché, et surtout pas Gravinof. Col levé, chapeau sur la tête, lunettes de soleil malgré la neige. Je pourrais créer un certain malaise en entrant, mais mon accent bien typique du coin dissipe tous les doutes.

Je m'attable en face de Gravinof, qui ne me reconnait pas. Cela fait des années... Même si je malmène ses hommes par delà le monde, lui ne m' a plus jamais vu depuis... Enfin bref, passons. Derrière mes carreaux noirs, je jette un coup d'œil rapide sur les actuelles personnes présentes dans la salle. Je compte deux gardes du corps... Ce qui m'étonne, en général ces bêtes-là se déplace par trois. Comme les Bee Gee's. C'était comme ça en tous les cas quand j'étais dans le milieu... Malheureusement, je le suis encore un peu, on n'en sort jamais vraiment.

En face de Gravinof, je pose la liasse de 15 mille dollars et m'exprime alors en un Russe parfait:

"Comme promis..."

Je ne laisse pas le temps à ses gorilles de m'intercépter. J'ai le fric, je parle le patois local. Ils n'ont aucune raison de se méfier de moi. Surtout parce que j'ai le fric...

Cet homme me répugne. Il est laid, gras, abjecte... Le genre d'homme dont la disparition ne pourrait être que bénéfique pour la race humaine, la race mutante, les races canines... Toutes les races en fait.

J'ai envie de traverser sa tête d'un seul coup de poing, de faire passer son nez entre ses oreilles... De le faire payer pour tout le mal qu'il a fait aux Rasputin... Mais je me contiens. Je le dois. J'ai une mission à remplir.

Dieu que c'est bon d'être de retour chez soi...

Les deux hommes discutent. Le premier semble satisfait de la l’argent e que l’autre lui apporte. Le seconde, fringué d’un étrange façon, afin de ne pas montrer qui il est. Tout semble bien se passer mais mon expérience m’assure que ce n’est pas pour autant que cet homme n’est pas un traitre. Je pousse le sac sous la banquette avec mon pied afin de le cacher et m’avance vers leur table afin de me rapprocher. Je m’installe non loin d’eux, disons beaucoup plus prêt et fait signe au barmaid de remplir mon verre et levant celui-ci et en tapant du bout de mes ongles pour indiquer qu’il est vide. En Russie, si tu ne bois pas, tu meurs de froid, alors je bois.

Je remarque cependant quelque chose lorsque je passe devant cet homme. Son visage me semble familier pourtant il a des lunettes qui pourraient me tromper facilement mais non. Je le connais, il ne passe pas inaperçu même pas ici. Du moins, pas un homme ne me trompera, j’ai des yeux de lynx.
Je sors mon Colt de ma poche et donne un coup au chapeau de l’homme pour faire voler celui-ci. Je le savais, un russe qui semble vouloir cacher son visage alors qu’il se trouve dans une auberge très peu fréquentée et qui plus est pour une simple transaction enfin, à première vue cela ressemblait à une simple transaction. Je sors alors ma deuxième arme et la pointe sous sa gorge. Gravinoff se lève, il ne semble pas reconnaitre cet homme mais moi je sais, il est recherché et sa photo se trouve un peu partout en Amérique. Il me regarde avec un air interrogateur, j’ai intérêt a avoir tout bon sinon ses hommes me couvre de balles. Je me retourne vers le mutant.

- « Tiens donc, on ne se connait pas je crois mais je sais qui tu es. Je fais les présentations pour toi ou tu te donneras cette peine a ma place. Je sais qui tu es, inutile de mentir. »

Réponse a ma première question, pourquoi cet homme n’est pas venu accompagné, car il n’en a pas besoin. Pourquoi n’est il pas armé car il est lui-même sa propre arme c’est évident. Pourquoi se cachait il sous un déguisement car il connait Gravinoff mais je ne connais pas la fond de l’histoire. Peu importe, je sais que Colossus est un mutant dangereux et qui plus est un membre de la Confrérie.

« Un terroriste ça se repère facilement, surtout quand sa tête est placardée un peu partout. Désolé pour toi, je suis payée pour ça. »
Maintenant, j’ai intérêt à gérer la situation car une fois ce mutant transformé plus rien ne peut l’atteindre, sauf peut être… Bref, s’il bouge je le plombe. Lees hommes de Gravinoff sortent leurs armes certaines les pointes sur moi et d’autres sur Colossus, pas évident comme situation mais une fois que Gravinoff comprendra qui est cet homme, je pense que j’aurais le feu vert. Cependant, je ne sais pas ce que Gravinoff pourrait lui faire et je ne laisserais quand même pas un être humain torturer un mutant. Je pose mes yeux sur Colossus qui garde toujours ses lunettes. J’indique celles-ci avec une de mes armes afin qu’il les enlève.

- « Alors si tu tentes quoi que ce soit, je tiens a te dire que je ne raterais pas mon coup et que tu seras blessé avant tu sais quoi. Maintenant montre nous tes yeux. »

Ce n'est pas dans mon habitude de me rapprocher autant de ma cible mais je sais de quoi il est capable et je ne dois absolument pas le laisser partir encore moins massacrer tous ces gens.

La discussion allait bon train avec Gravinof. On parle de tout de rien, d'armes, de mouvements anti-mutants, de drogues... Et le troisième mousquetaire, celui que je n'avais pas encore repéré, se dévoile. Une femme armée jusqu'aux dents. Et qui, dirait-on, m'a capté de suite. Il faut dire que mon faciès est plutôt connu. Les gens reconnaissent plus ma forme métallique, le mutant terroriste Colossus... Mais il semblerait que mes dernières facéties aient rendu ma forme humaine tout aussi célèbre...

Je suis en fâcheuse posture, semble-t-il.

Pris pour cible, je ne peux faire autre chose que... retirer mes lunettes.
Dans mon regard se reflète toute la haine que j'éprouve pour le gros lard qui se cache derrière ses hommes. Ma première tentative pour le plan M échoue avant même d'avoir commencé. J'ai tout de même pu glaner quelques informations, et deux ou trois noms de gens qu'il faudra que je retrouve sur le territoire américain, si je retourne là-bas vivant.

"Gravinof..."

Il met une demi-seconde à me reconnaitre, et ordonne sur le champ que l'on m'abatte. Je ne suis même pas surpris.
Je lui ai fait perdre un bon paquet de blé en détruisant des entrepôts où il cachait sa drogue, ses armes... J'esperais pouvoir le faire souffrir autant que j'ai souffert, mais on dirait bien que le destin en a décidé autrement.

"Tu décides donc d'achever le dernier Rasputin, après mes parents, ma fratrie, ma petite sœur..."

La boucle est bouclée? Mmmm, faut croire.
Pourquoi ne pas me changer en acier? Retrouver ma famille est une idée assez séduisante...

Gravinoff semble reconnaitre immédiatement Colossus lorsque celui-ci croise son regard. Je ne connais pas les raisons pour lesquelles ces deux hommes ne peuvent pas se voir mais ça ne doit pas être une belle histoire. Gravinoff ordonne alors son exécution immédiate, sur ce point il a peut être ses raisons mais ça ne va pas se passer comme ça. J’entends alors la phrase que Colossus dit à Gravinoff avant que les hommes ne tirent malgré que je sois en plein milieu du champs de bataille. Gravinoff aurait tué la famille Rasputin.

Un, deux… J’attrape alors Colossus et plonge sur lui pour retomber derrière une banquette que je renverse au passage afin d‘être protéger du moins pendant quelques secondes. Je pose alors mes yeux sur le terroriste et pointe alors le canon de mon Colt en plein sur sa tempe tandis que l’autre bras reste contre mon corps. Gravinoff sort de l’auberge tandis que ses hommes restent là. Je les entends.

- « Je m’occupe d’eux mais après c’est de toi dont je m’occupe. »

J’ôte alors ma longue veste, dévoilant alors ma jolie combinaison de couleur noir ainsi que ma jolie collection d’armes que je portais sous cette veste. Je place deux chargeurs, debout, sur le sol et me met en position accroupie. Je les reprends. Il y a deux hommes prêt de la porte, un au comptoir et deux autres juste derrière la table normalement. Du moins, s’ils n’ont pas bouger. Mes deux Colt en mains, je passe par-dessus la banquette pour courir vers le bar tout en tirant vers l’homme qui s’y trouve et pour ensuite tirer sur les deux colosses qui se trouvent vers la porte d’entrée avant de plonger derrière le bar. Cependant, trois autres hommes entrent à l’intérieur de l’auberge. J’en tue trois, trois autres entrent. Je recharge car je n’ai que neuf balles dans chaque chargeur. Une fois ceci fait, j’entends des hommes s’approcher de moi.

Les choses s'enchainent très vite. Plus que je ne l'imaginais, et ce à quoi je m'attendais ne vient pas. Je me retrouve allongé au sol, un revolver braqué sur moi par une jeune femme. Elle se me met en garde et se relève. Puis elle dévoile ce qu'elle portait sous son long manteau. Je suis obligé d'admettre une chose! Elle est super bien équipée!

Je me change en métal dès que son arme n'est plus dirigée vers moi. Je porte ma tenue de combat sous mes vêtements, qui volent en lambeaux. Je me redresse et attache un bandana qui dissimule alors la moitié de mon visage. De couleur rouge, il rappelle ainsi le communisme de la Mère Patrie.

J'emboite le pas de ma future-ex-exécutrice. Les balles tirées par les hommes de Gravinof ne l'atteignent pas. Et pour ma part, elles ricochent sur ma cuirasse. Elle me connait cette maniaque de la gâchette... Mais laissons ce petit détail de coté pour laisser exploser ma colère..

"GRAVINOF! Tu ne t'échapperas pas!"

Mon cri est long et plein de haine. Je vais pouvoir le faire payer. Un malheureux m'attaque à mains nues. Je le vire d'un revers qui le fait traverser la pièce. Je me débarrasse également des hommes qui s'approchent de mon ange-gardien armé jusqu'au dents. Moi qui était résigné à mourir me découvre une envie de vivre explosive.

On doit sortir de là, je dois courser ce meurtrier. Est-ce que je peux faire confiance à Calamity Jane? Non, mais je n'ai pas le choix, je passe devant elle... Je lui sers de bouclier, les balles n'atteignant que moi...

"Pas de bobos derrière?"

Oui, j'ai peut-être envie d'étriper ce monstre, ce n'est pas pour autant que je ne me soucie pas de celle qui se tient derrière moi...

Il ne m’a pas écoutée il a prit sa forme métallique, celle que je redoutais. Fallait s’y attendre ma grande tous les hommes ne vont pas t’écouter au doigt et a l’œil c’est comme ça. Je passe par-dessus le bar, les hommes sont au sol, il s’en est chargé à ma place. Ils sont tous hors services. Il crie après Gravinoff et passe devant moi en me demandant si je n’ai rien. Gravinoff ne doit pas encore être trop loin mais ca serait ridicule de lui courir après. Je ne ris pas. Je pourrais pointer mon colt sur Colossus qu’il n’en aurait rien a faire.

- « Je t’avais ordonner de ne rien faire! Et pour info, il en faudra beaucoup plus pour me toucher! »
Je m’avance vers mon sac qui se trouve sous la banquette de tout à l’heure et en sort un AK-47 que je passe sur mon épaule. A l’intérieur du sac se trouve quelque chose qui pourra m’aider à neutraliser Colossus. Je place ceci dans ma combinaison et marche vers le géant de fer. Une chose est sure, je n’aurais pas la deuxième partie de l’argent qui m’était due à la base. Je donne un coup sur le bras de Piotr avec mon Colt pour lui dire d’avancer. Je ne le lâcherais pas d’une semelle, il n’a pas intérêt à fuir.

- « On y va mais prend garde. Je t’ai dis que je m’occuperais de toi. »

Je passe devant lui et ouvre la porte en vérifiant que personne ne se trouve devant l’entrée. Là, un homme tire dans ma direction. J’ai juste le temps de me mouvoir sur le coté et de tirer dans sa direction.
Je remarque déjà la neige et cette tombée de flocons qui m’attends. Je remets mes Colt en place et prendre mon AK-47 dans la main droite. Je fais signe à Piotr de passer devant en souriant.

- « Tu passes devant, ça sera moins pénible puis s’il arrive quelque chose à quelqu‘un comme toi, j’aurais rien à me reprocher. »
Je n’ai aucune raison de m’allier à Colossus pour traquer Gravinoff mis à part que ma perte ne lui aurait fait ni chaud ni froid vu que je n’étais qu’un pion pour surveiller ses arrières. J’ai eut une part de mon fric, pour le reste ce n’est que partie remise. Maintenant, pourquoi Colossus veut vraiment la peau de ce gars, je ne sais pas… j’ai juste cru entendre qu’il avait tué sa famille. Maintenant, croire un Confrériste c’est pas trop envisageable.

- « On va le laisser filer. Je n‘ai aucune raison de t‘aider et je ne vais pas te laisser le traquer maintenant que je t‘ai sous la main. »
Je sors alors le poing américain TNT975000Vque j’ai sous ma combinaison. Je pense qu’il ne doit savoir ce que c’est. Petit objet personnel. Je place alors celui-ci sur ma main droite et le charge. Je plonge alors sur Colossus pour l’atteindre en plein visage. 970 000 voltsVolts. Faiblesse du grand costaud. Les armes les plus grosses ne sont pas forcément celles qui font le plus mal.

- « Je t’avais dis que je m’occuperais de toi. Si tu lèves le petit doigt je recommence. »

La demoiselle est une professionnelle. Elle enchaine les headshots, elle esquive. Elle se déplace en esquivant le danger.
Elle parle, je lui serre de bouclier vivant. Cela ne me gène pas. Tout ce que je veux, c'est rattraper Gravinof. Mais elle dit quelque chose qui ne me plait pas.

"Le laisser filer? Jamais de..."

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase. Je prends une droite d'une puissance inouïe dans la mâchoire. En fait, ce n'est pas tant la force du coup que la décharge électrique qui me terrasse. Je tombe au sol, dans la neige, recouvrant ma forme humaine. Elle est vraiment très informée sur moi. Si elle l'est autant, pourquoi m'empêche-t-elle de pourchasser cet ignoble meurtrier.

Plaqué au sol, quasiment incapable de bouger, je regarde le ciel. Les flocons de neige tombent tout doucement, portés par un vent doux, frai et revigorant. Dieu que cela me manquait. Les hivers américains ne sont synonymes que de paniques, embouteillages, accidents de la route... Chez nous, c'est un moment de bonheur où l'on se blottissait tous les uns contre les autres pour se tenir chaud dans la grande pièce de la ferme.

Me souvenir de tout cela ne m'apportera rien de bon ici.
Je dirige simplement mon regard vers cette femme qui me tient à sa merci. Et je n'ai qu'une seule question à lui poser, ce que je fais.

"Pourquoi?"

Je m’avance vers le russe et m’accroupie à coté de lui. Je le fixe dans les yeux tout en essayant de le soulever par le bras. Finalement, je tombe assise à coté de lui et soupire. La neige continue de tomber et les flocons fondent sur mon visage et celui de Piotr. Je range mon poing américain et reprend mes armes en main. De toute façon, il ne me faudra que quelques secondes pour le reprendre s’il tente quoi que ce soit.

- « Pourquoi? Car c’est inutile et ça tu le sais… je ne sais pas ce qu’il a pu te faire mais t’en prendre à lui ne changeras rien. Ce qui est fait est fait. Maintenant, tu peux toujours te relever me foutre une droite et partir à sa poursuite mais note bien que si tu me rates tu en payeras le prix. Je sais qui tu es, tu pourrais me dire que ce mec est une grosse merde, en ayant rejoins les rangs de la confrérie t’es pas vraiment mieux. Tu as mal choisi ton camp Piotr. »

J’aide le russe à se relever. J’hésite à le ramener aux autorités ou à le laisser filer. Pour une fois, ma curiosité prend le dessus et j’ai deux questions à lui poser. Pour la première, il n’est pas obligé de me répondre mais je pense qu’il le fera ou du moins il m’éclairera là-dessus. Je ne suis pas tout le temps du bon coté, je ne fais pas tout le temps de bonnes choses mais je ne suis pas une terroriste. C’est.. Différent.

- « Dis moi, qu’est-ce que Gravinoff t’a fait? Qui est cet homme? »
Je m’arrête deux secondes car j’entends des pas dans la neige. Une fois le russe debout, je pointe le canon de mon arme sous sa gorge malgré la différence de taille cela ne m’empêche pas d’être sure de moi. Les pas se rapprochent. Moi mes pieds sont ensevelis jusqu’au mollet ce qui me donne des difficultés pour marcher.

- « Ne fais pas de connerie. »

Je pointe alors mon arme en direction des bruits de pas et j’aperçois un autre homme de Gravinoff surement pour voir si le russe est raide ou pas. Je tire immédiatement sur sa main afin qu’il lâche son arme. Evidemment je ne l’ai pas manqué et il a lâché son arme avant même d’avoir tiré. Je m’approche de lui en sautant vu que mes pieds s’enfoncent comme pour rien et je lui prend son arme en agitant le doigt devant ses yeux.

- « Ce n’est pas un jouet! »
Je jette un œil en direction de Piotr et lui indique que cet homme est à lui. S’il veut obtenir des informations.

Alors qu'elle vient de m'étaler, elle m'aide maintenant à me relever.

"Te foutre une droite? Tu le mérites, car tu viens de laisser s'échapper un meurtrier..."

J'ai droit à une petite insulte au passage... Je ne vaudrai pas mieux que Gravinof selon elle.

"Si cet homme n'avait jamais croisé ma route, je vivrai encore heureux ici, en Russie."

Depuis que je vis aux USA, j'évite de trop penser à tout cela. J'ai une nouvelle vie en tant que protecteur des mutants opprimés au sein de la Confrérie de Magnéto. Mais comment ne pas penser à ses proches quand on revient au pays qui nous a vu naitre!? C'est tout bonnement impossible.

"Gravinof est un trafiquant d'armes et de drogues... J'ai été forcé de travailler pour lui, afin qu'il ne fasse pas de mal à ma famille ici, en Russie... Mais ils furent tous exécutés une fois que j'eus quitté le pays... Tous. Même ma petite sœur Illyana."

Dire que... Si le destin en avait voulu autrement, je serai peut-être un X-Man aujourd'hui. Cela fait bizarre de penser cela.

"Aux yeux du monde, je suis peut-être un terroriste, je n'ai pourtant tué personne jusqu'à ce jour."

La guerrière me laisse un des sbires de Gravinof. Je dois absolument lui soutirer des informations. Je me change en acier et l'attrape à la gorge. Je sais qu'il a entendu ma dernière phrase. Je m'adresse alors à lui, laissant résonner ma voix métallique.

"Mais je vais peut-être changer aujourd'hui." Je le décolle du sol. Sans pour autant serrer de ma main, il ne peut toutefois pas se dégager de mon étreinte. Avec ma main libre, je le choppe par les noix.

"Crois-moi... Je peux changer le charbon en diamant simplement en serrant le poing. Si tu ne veux pas que je fourre ta tête avec tes bijoux de famille, dis-moi où je peux trouver Gravinof!"

Mon regard semble éteint quand je suis en métal. Mais il ne peut que ressentir toute ma haine, et savoir que je ne bluffe pas. Ou bien oui, qui sait?

- « J’ai peut être laisser s’échapper un meurtrier mais je rattrape le coup en te gardant toi. »

Il commence à me débiter son histoire… tragique histoire mais c’est toujours comme ça quand on demande à un terroriste ou un confrériste de raconter son histoire. Ils se pardonnent eux-mêmes leur erreur car ils trouvent normal leur comportement actuel qui n’est que le résultat de leur tragique passé. Faut pas se leurrer on a tous eut une vie plus ou moins pourrie c’est pas pour ça qu’il faut vouloir tuer tout le monde. Il dit alors n’avoir tué personne jusqu’à aujourd’hui, là, c’est moi qui pourrait passé pour la grande méchante si on compare les deux.

Colossus s’approche alors du pauvre mec qui semble déjà se pisser dessus avant même qu’on le touche. Parlera, parlera pas. Le gars me regarde l’air apeuré et tourne ensuite le regard vers son agresseur quand il s’aperçoit que je ne me mêlerais pas de ça. Il crache alors le morceau sans même qu’on se donne la peine de lui faire mal. Gravi off ne devrait pas se trouver bien loin d’ici. Il se trouve normalement dans un propriété un peur retirée d’ici mais qui nous dit qu’il s’y trouve actuellement . Je m’approche alors de Colossus et pose ma petite main sur son avant bras.

- « C’est bon.. Tu as ce que tu veux mais il reste encore un problème… je ne peux pas te laisser aller là bas. »

Je lâche alors l’avant bras de Piotr et charge mes armes devant ses yeux. Il continue de neiger, s’en est presque beau. Une fois mes armes chargée ce qui n’aura pris que quelques secondes, mon regard se pose à nouveau sur Piotr. J'agite alors le poing américain de tout à l'heure devant ses yeux afin qu'il comprenne que s'il fait quelque chose de travers j'ai ce qu'il faut pour le calmer. Du moins, normallement.

- « Le problème est que tu n’iras pas là bas sans moi. »
Je lui adresse un léger sourire mais sans en faire de trop car n’oublions pas que je compte quand même le ramener après tout ça ou du moins m’occuper de son cas.

Je ne sais pas pourquoi elle veut m'accompagner. Elle a l'air d'être une professionnelle, et si ce que je pense est vrai, elle se sera fait payée au moins la moitié du contrat avant que tout ceci ne commence. Quoi qu'il en soit, nous savons maintenant que Gravinof pourrait potentiellement se trouver dans une propriété non loin d'ici. Une pichenette met KO l'homme de main.

J'ai le droit à un petit rappel de la part de... De qui au fait?

"Tu ne t'es même pas présentée..." Oui, demander le prénom d'une personne qui vient de vous mettre HS, cela ferait bizarre... Mais remarquer que l'on ne connait toujours pas son prénom, là c'est autre chose.

Je recouvre ma forme humaine. Quand je suis en métal, je ne sens pratiquement rien, alors que là, j'ai la possibilité de sentir la fraicheur de l'air et la douceur de la neige.

"Tu m'accompagnes si tu veux. Mais ne compte pas sur moi pour te protéger encore une fois!"

Nous ne sommes pas amis. A cause d'elle, l'homme qui a fait disparaitre l'ensemble des êtres que j'aimais s'est échappé, et possible que je ne le retrouve jamais. Avant de me mettre en route, une petite question.

"Tu as un véhicule?" Je sais que l'on va mettre du temps si l'on doit se rendre à pattes à l'adresse indiquée par le sbire. Et l'ordure dont je veux la peau a pas mal d'avance sur nous...

- « Tu me sembles bien curieux. Mon nom est sans importance non? »

Lorsqu’il reprend sa forme humaine ou du moins plus humaine que la dernière, je ne peux m’empêcher de regarder. Ensuite, il me met en garde, genre, je n’ai pas besoin de sa protection. Les hommes tous pareils.

- « C’est ton jour de chance mon grand, tu as la chance avec toi c'est donc inutile de me protéger. »

C’est-ce que je lui dis en souriant et en m’étirant, les armes levées vers le ciel avant qu’il me demande si je possède un véhicule. Je regarde autour de moi… un chasse-neige… un hélico? L’hélico c’est peut être trop voyant à mon goût. Va pour le chasse neige. Je regarde Piotr avant de m’avancer vers le chasse-neige qui doit être le bien d’un des gars de l’auberge. Je rentre à l’intérieur sans trop de difficulté et ouvre l’autre portière et lui fait présente le chasse-neige comme si j’allais le vendre à un client. le chasse-neige

- « Maintenant oui. C’est pas la grande classe mais ça avance! »

Je n’ai jamais conduit ce genre d’engin mais j’ai toujours le don de trouver comment faire. Si l’on me propose un avion, je n’aurais pas de mal à le faire décoller de même pour tout autre chose. J’ai ce don qui fait que tout me réussit. Je regarde un peu partout et je trouve une deuxième clé cachée dans le véhicule même pas besoin de forcer un peu. J’attends que le russe monte à l’intérieur avant de démarrer. Je souffle sur mes mains et les frotte l’une contre l’autre pour les réchauffer.

Ah, elle ne me dit pas son nom. Boah, après tout, peut-être a-t-elle raison. Cela a-t-il vraiment une quelconque importance, là, maintenant. Je la suis dans le carrosse qu'elle vient de nous faire démarrer. Vraiment, toute cette chance... Un chasse-neige dispo alors qu'il tombe à gros flocons, avec la clé disponible, et elle qui sait le conduire. J'espère ne pas avoir à payer pour tout cela plus tard. Le retour de bâton risquerait d'être douloureux. Mais il faut que je me concentre. Car une chose risque d'être douloureuse d'ici peu: le traitement que je réserve à Gravinof. Il est fort probable que je fasse preuve d'une cruauté sans limite envers cet homme... Enfin, si l'on peut nommer un tel être "homme.

Je donnerai alors raison à toutes ces personnes qui craignent les mutants. Et même à cette brunette au volant du chasse-neige, qui disait que je ne valais pas mieux que lui. D'ailleurs, cela me fait penser que...

"Pour quelqu'un qui condamne les actes de la Confrérie, tu n'y es pas allée de main morte avec les sbires de Gravinof."

Je souris en coin, de manière à peine perceptible. Je n'ai pas trop envie de rire à vrai dire. Je me tiens juste derrière elle, me tenant au cadre du véhicule pour ne pas tomber. Je vois qu'elle se frotte les mains. Certainement est-ce dû à cause du froid.

"A ce que je vois, tu maitrises parfaitement notre langue, sans pour autant supporter notre climat..."

A ces mots, j'ajoute un petit geste. Je sors une paire de gants de ma poche. Parfaitement isolants. Et parfaitement inutiles pour quelqu'un du pays comme moi. Je les lui jettent sur ses jambes, tandis qu'elle conduit. Evidemment, à cause d'elle, Gravinof m'a échappé une première fois. Mais actuellement, elle m'aide à le rattraper. Je ne peux pa sme montrer totalement odieux ou cinglant avec elle.

"Cadeau."

Un simple mot. En revanche, fort probable qu'ils ne soient pas à sa taille. Mais à cheval donné, on ne regarde pas les dents. Elle s'accommodera de cela, ou devra se faire à notre météo locale.

Comme cela avait pu me manquer tout cela! J'espère que nous arrivons bientôt et qu'elle fera mouche comme au sein de l'auberge!

- « Je suis née pour ça et en ce qui concerne ton pays, c’est pas le froid qui va m’arrêter. »

Il me jette alors une paire de gants sur les cuisses alors que je conduis toujours le véhicule.
Je ne me retourne même pas, je garde une main sur le volant et passe un des gants tant bien que mal et fait ensuite de même sans lui adresser ne serait ce qu’un signe de tête en remerciement. Le chasse-neige ne va pas très vite mais on est presque arrivé. Je préfère le laisser un peu plus loin car la couleur rouge de celui-ci risque de ne pas nous laisser passer inaperçu. Je coupe alors le moteur et jette la clé sur le siège. Je tape les deux mains sur le volants pour signaler que c’est ici qu’on descend. J’attrape mes arme et descends du véhicule. Mes pieds s’enfoncent dans la neige jusqu’à la moitié de mon mollet. Heureusement que j’ai des chaussures et une combinaison adéquate.

- « Je passe devant. »

Nous suivons une rivière qui traverse la forêt jusqu’ici on n’est pas encore tombé sur les hommes de Gravinoff. Nous allons d’abord passer devant une cabane qui doit surement abriter un ou deux hommes dont le rôle est de surveiller les sorties et venues en tout genre dans la propriété de Gravinoff. Je fais signe à Colossus de passer par devant alors que je passe sur le coté en passant sous la fenêtre. Je ne sais pas s’ils nous ont repéré. Je me colle alors contre le mur de la cabane et regarde dans le coin inférieur de la fenêtre. A l’intérieur, personne. Je refais le tour et m’avance prêt de Colossus en lui faisant signe qu’il n’y a personne.

- « Je pense qu’ils t’attendent. Tu ne crois pas? »

Je lui tourne le dos et reprend la route vers la demeurre de Gravinoff. Soit ils nous attendent là bas ou alors il n'y a personne, étrange... Pas une âme... il faut maintenant emprunter une chemin qui monte vers la propriété.

Le chemin est à découvert. Nous faisons des cibles parfaites. En descendant du chasse-neige, j'ai utilisé mon pouvoir mutant.
Ainsi lorsque mes pieds s'enfoncèrent dans la neige, j'atteignis le sol directement. M'enfoncer alors dans la poudreuse ne me gène pas le moins du monde. Mon corps n'étant pas du tout freiné par cette océan blanc, tout roule plus ou moins pour l'instant.

"Je ne pense pas être le seul que Gravinof attende ce soir..."

La nuit est jeune. Mais les rayons de la lune se reflètent déjà sur ma cuirasse métallique.
Nous avançons donc vers la demeure. Tout est silencieux. Seul le vent crée un bruissement dans les branches des arbres dépourvus de leurs feuilles. Je sais que, malgré l'argent et le peu de pouvoir que possède Gravinof, jamais il n'aura pu se payer ce qu'il faut pour me mettre K.O. Tout ce dont je dois me méfier, c'est d'elle. Cette femme à la tignasse noire, armée jusqu'aux dents, qui avance devant moi sans se soucier du danger qu'elle court.

La petite cabane? Je la démolis. D'un seul et unique coup de poing. Je ne veux pas faire dans la dentelle. Je ne veux pas être discret. Si Gravinof est là, je veux qu'il ait la peur de sa vie. Qu'il redoute mon arrivée. Qu'il craigne ce que je vais lui faire.

Les tireurs "d'élite" si l'on peut nommer cela comme ça, tirent une première vague de balles. La plupart fait mouche. Dommage que ces petits bouts de métal ne puissent entamer ma carlingue. En ce qui concerne celle qui m'accompagne ce soir, aucune des balles ne l'a touché, ni même effleuré. Comme si elle savait exactement où se placer pour tout éviter. Franchement, une ennemi de ce calibre-là, je m'en serai bien passé.

"De la chance, hum?"

Une petite pique, histoire de détendre l'atmosphère.
Mais franchement, je me demande ce qu'elle fait encore là. Elle a son fric, non? A moins qu'elle sache combien je vaux aux USA. Boah, c'est certainement le cas... Ou alors, mon histoire l'a plus touché que ce qu'elle veut bien laisser croire. Et elle s'invite donc dans ma petite vendetta pour calmer ses propres nerfs... Qui peut savoir? La demeure principale n'est plus qu'à une dizaine de mètres de nous.

Les gars de Gravinoff nous tirent dessus sans nous laisser de chance...enfin... je sors mon arme et bouge pour éviter les balles sans m'inquiéter de mon collègue qui ne risque rien. Colossus me fait une sorte de petite blague au sujet de mon esquive des balles dont je ne prend pas vraiment compte. Nous sommes pris au piège enfin c'est de grand mots. Il ne me faudra que quelques minutes pour toucher les quelques hommes cachés dans les hauteurs. Lorsque le dernier tombe, je recharge mon arme et me retourne vers Colossus en souriant.

- « Je dis toujours! La chance d'avoir du talent ne suffit pas; il faut encore le talent d'avoir de la chance. »
J'ajoute un clin d'oeil au gros baraqué et passe devant lui en agitant mon arme sous son menton pour lui signaler que je tiens les rennes. Ma tenue est conçue pour toutes les situations je ne risque pas d'avoir froid et elle risque encore moins de percer par contre... en ce qui concerne les chaussures j'aurais mieux fait de prendre des ski. J'avance un peu et remarque quelque chose d'anormal. Je ralentis le pas et chuchote.

- « On y est.. mais on nous attend. »

A peine au dessus de la 'colline' nous voilà encerclé par une vingtaine d'hommes. Leurs premiers mots sont de lâcher mon arme... après m'avoir bien regardée il rectifie et me dit d'enlever toutes mes armes. Deux hommes s'approchent pour me les enlever tandis que les autres me pointe du bout de leur G-36 C. Bien sur Colossus pourrait foncer dans le tas et ne pas se soucier de moi ce que j'aurais fait à sa place. Lorsque les deux hommes s'approchent de moi, j'attrape l'un deux avec lequel j'assomme l'autre et m'en sert de bouclier. On fait avec les moyens du bord! Je tire alors sur les hommes. L'un d'entre eux parvient à me toucher à l'épaule ou du moins il l'effleure je saigne légèrement mais je ne m'en rend même pas compte c'est vraiment superficiel.

Et nous revoici donc sous une pluie de balles.
Dire que si cette malade de la gâchette n'avait pas été chargée de la sécurité de Gravinof, je serai encore à l'auberge en train d'apprendre encore deux ou trois trucs concernant le trafic d'armes destinées aux organisations militaires anti-mutantes.

Mais non.

Le haut de ma tenue est criblée de balles. Ces sapiens n'ont vraiment aucun respect pour les affaires d'autrui. J'arrache les lambeaux qui restent. Pas la peine de paraître misérable. Puis une carlingue qui brille sous un ciel comme celui d'aujourd'hui, cela devrait attirer plus de tirs. Ainsi celle qui m'accompagne fera moins cible.

"J'espère que tu as beaucoup de talent alors..."

Je me demandais toujours quand je lisais de vieilles bandes dessinées pourquoi les personnages parlent plutôt que d'agir. Et bien je crois avoir la réponse. C'est viscéral. C'est inscrit dans nos gènes. Blablater, c'est vraiment un truc que l'on ne peut s'empêcher de faire. Et encore plus quand on sait que l'on a un avantage indéniable sur l'adversaire.

Je joins mes deux points et les lève au dessus de ma tête. Puis avec une force mesurée, je les abats sur le sol.
Recouvert d'une épaisse couche de neige, constituée de divers types de flocons, l'effet que je recherchais est obtenu: la masse d'air déplacée provoque une mini-tempête de neige, rendant toute visibilité quasiment nulle!

Je débarrasse Lucky Luke de ses assaillants rapidement. Faut pas perdre de temps.

"Suis-moi cette fois..."

Et je me mets à courir en direction de la résidence principale, la vraie, celle où est forcément Gravinof. Si quelque chose se dresse sur mon chemin, je ne ferai pas de détour!

Après m’avoir fait un joli spectacle en créant une mini tempête et tout ça en tapant sur le sol et avoir mis hors services les sbires du vieux fou, Colossus se met à courir vers la résidence en me proposant de le suivre cette fois. Je ne vois pas pourquoi je devrais le suivre, je n’ai aucuns soucis. Ah les hommes !

-« Ok, je te suis mais je gérais parfaitement la situation. »

Le colosse cours sans problème dans la neige moi j’ai un peu plus de mal et je dois pratiquement sauter à chaque pas mais ce n’est pas pour autant que je suis moins rapide que lui. J’arrive à sa hauteur et lui adresse un sourire tout en rechargeant mon arme et en lui faisant signe de passer par la porte d’entrée. Autant voir les choses en grand. Je le laisse passer devant car il démolira plus vite la porte que moi-même pour ça, je lui accorde un point.

-« C’est partit. »

Premiers pas et nous voilà encore une fois sous une pluie de balles qui nous vient tout droit de l’étage où se trouvent deux hommes de Gravinoff. Je passe devant Colossus et vise les deux pigeons qui tombent du balcon. Jusque-là c’est encore facile mais faut pas se fier le meilleur est surement à venir.

-« Faudra faire mieux. »

Là, trois hommes passent par la porte principale avant même que Colossus ne la passe et sortent des armes un peu plus grosses que les dernières pour vous dire, de quoi exploser un éléphant entier. Sur ce, je ne vais pas me fatiguer je laisse Colossus régler ça pendant que moi je fais le tour et rentre de l’autre coté ou je croise encore deux hommes qui n'auront pas le temps d'appuyer sur la gachette car je les ai pris par derrière et les ai assommé avec un simple coup avec le dos de mon arme. Ces deux là fumaient une cigarette tranquille, genre.

- Oui, oui, tu gérais...

Je lui lance cela avec une pointe d'ironie. Pour quelqu'un qui n'a pas grandi ici, au sein de ce beau pays qu'est la Russie, elle se débrouille facilement pour se déplacer dans la neige.

On allait passer par la porte principale, mais quelques hommes me tirent dessus quasiment à bout portant, avec de très gros calibres. Si je ne m'étais pas ancré dans le sol, le souffle de l'explosion de ce tir m'aurait soulevé et soufflé à quelques mètres. La fumée n'est pas encore dissipée complètement. Les hommes de main de Gravinof ne savent certainement pas qui ils affrontent.

J'ai perdu de vue... Non mais sérieux, faudrait qu'elle me donne son nom. On sait jamais, si un jour, la Confrérie décide de faire abattre le président des USA, je suis certain qu'elle prendrait le contrat. Enfin, j'espère que non en fait. Je suis contre le meurtre. Et avoir permis à cette femme de m'accompagner est une erreur... Il y a eu beaucoup de morts ce soir. Sa présence est vraiment... Passons.

"On l'a eu?" "Qui survivrait à cela?"

"Moi..." Ma voix résonne avant que mon poing droit jaillisse du nuage de fumée. Je sais le premier qui passe et le balance à au moins douze mètres derrière moi. Je m'engouffre maintenant dans la demeure. Seul.

Je défonce un premier mur d'une frappe précise et puissante. Encore quelques unes comme ça, et cette demeure ne sera plus qu'un tas de ruines...

J’ai laissé Colossus seul mais je doute qu’il ait des difficultés à s’occuper de ces abrutis. N’empêche qu’il y a une bonne prime sur sa tête. Oui je pense à Colossus, j’ai dû voir ça quelque part à NY.. Reste concentrée Neena. Je pousse la porte tout en restant contre le mur extérieur. Je rentre dans la pièce, personne. Il y a deux portes. La premières à laquelle je m’essaie mène au hall d’entrée ou Colossus ne devrait pas tarder à arriver. Au balcon, à l’étage, des hommes me tirent encore dessus mais me ratent et visent un vase de taille humaine qui doit avoir une valeur inestimable. Le vase se brise en mille morceaux. J’attrape une jolie petite chose attachée à ma ceinture, dégoupie et la lance sur le balcon. Balle à Fumigène. Je n’attends pas et monte à l’étage m’occuper de ces hommes mais en pratiquant le corps à corps cette fois. Une fois tout cela réglé, je m’appuie en avant, sur le rebord du balconnet et regarde en direction de Colossus en lui adressant un sourire.

-« Alors ? »

Là, on entend des bruits de pas, une dernière vague d’hommes ou y en a-t-il encore après cela ? Les pas se font plus précis et semblent venir de tout prêt. Au bruit qu’ils font une dizaine d’hommes encore… Je lâche mon arme et opte pour mes deux Colts pourquoi? Parceque j'ai plus de balles dans le chargeur et qu'ils sont plus pratiques et moins encombrants.

- Alors? Je sais où se cache cette vermine de Gravinof... Je te laisse t'occuper du reste, tu as l'air de t'amuser.

Manifestement, elle va bien, et il est indéniable qu'elle est douée pour tuer. La baraque est grande, et trouver Gravinof me prendrait du temps si je ne connaissais pas bien l'asticot. Et comme tout asticot qui se respecte, c'est sous terre que je le trouverai. J'ignore royalement la dernière vague d'assaillants. Calamity Jane se fera un plaisir de leur trouer le cuir... A la place, je m'agenouille au sol, et je joins mes bras. Mes doigts s'entremêlent, et j'abats mes poings sur le parquet, déjà bien abimé par les traces de sang et les impacts de bal.

Oui, la demeure est grande. Et trouver quelle porte me conduira au sous-sol serait trop long. Autant faire vite, et choisir le chemin le plus rapide pour atteindre cette vermine! Je le connais bien.
Dans chacun des endroits où il a vécu, il y avait une panic-room en sous-sol. Mais aucune pièce de survie ne le mettra à l'abri de ma colère. Le sol s'effrite. Une faille se dessine, et le plancher cède sous la force de mes coups. J'entraine dans ma chute quelques sbires.

Cela n'a que peu d'importance. De toute manière, le tête à tête avec Gravinof était à exclure. En effet, la panic-room est bondée.
Plein de gardes du corps, tous armés jusqu'aux dents. Ils feraient presque concurrence à cette femme qui m'a mis dans ce bourbier.

- Tous ces hommes pour me remplacer? Et dire qu'ils ne seront pas capables de te sauver...

Il est parmi eux, je le sais. Caché derrière ses hommes, il espère les voir me battre. Il espère que le nom de Rasputin ne viendra plus le faire trembler en pleine nuit. Mais tout espoir est vain. Ce soir, je choisis ma voie. Et pour de bon.

Deux hommes se jettent sur moi avec des matraques électrifiées. Moins stupides que je ne pensais, on dirait.

Encore une fois Colossus fait bande à part et décide de retrouver Gravinoff seul. Pas que je doute de ses compétences au combat mais, Gravinoff doit connaître les pouvoirs de Piotr ainsi que ses faiblesses ce qui n’a pas tendance à me rassurer car après Piotr c’est moi. Il me laisse alors me charger des hommes qui arrivent en masses par la porte tandis que lui préfère démolir le sol pour descend à l’étage en dessous. Niveau discrétion, il est aussi discret qu’un éléphant dans un hôpital. Qu’elle belle image j’ai en tête.

Je suis toujours appuyée contre le balconnet lorsque l’un des hommes tente de me taper dessus par derrière. C’est idiot de sa part car il ne me faut qu’une toute petite seconde pour l’attraper par le col et l’envoyer s’écraser sur le sol d’en bas. Je vise alors deux hommes en pleine tête avec mes Colt et saute en arrière par-dessus le balcon tout en tirant sur les autres hommes. J’atterris alors au réez de chaussée là ou Colossus à refait le sol ce qui me permet de sauter dans ce trou afin de le rejoindre car par intuition je n’ai peur qu’il ne soit en mauvaise posture.

Bien évidemment, j’avais raison. La première image que j’ai c’est deux hommes armes d’une matraques électriques se diriger vers Piotr. Je sors alors une balle fumigène que je lance en direction du groupe de chimpanzé et souffle dans le creux de l’oreille de Piotr ces quelques mots avant de m’attaquer à ces hommes.

- « La chance est avec toi. Ne la refuse pas. »

J’attrape alors les deux matraques électriques de ces deux idiots et les frappe avec celles-ci avant de les envoyer à l’autre bout de la pièce. On ne voit pas clairement ce qu’il se passe du moins ils n’ont pas vraiment l’air de comprendre.

Aurai-je autant de chance? Un petit ange-gardien perso qui me protège afin que j'accomplisse une tâche en suspens depuis trop longtemps... Je ne sais pas, mais ce qui est certain, c'est que si la chance est de mon coté, il est certain que je ne la laisserai pas filer!
Il est probable que le budget pour l'achat d'armes spécifiques pour m'affronter n'ait pas été assez conséquent, puisqu'il n'y a sur la douzaine d'hommes encore debout, que deux pauvres bougres armés de matraques électriques. Cela se passe de commentaire.

Je ne m'occupe même pas d'eux, laissant tout le plaisir à mon cher ange-gardien de faire ce qu'elle fait si bien depuis le début. Même si l'idée de prendre des vies me répugne toujours autant. Jusque là, personne n'a jamais rendu l'âme sous mes coups, mais aujourd'hui, je fais une exception.

Trois hommes se dressent devant moi. Manifestement, ils ne sont pas d'accord pour que je me dirige vers le fond de la pièce. Là où doit se terrer le rat. Tous armés de battes de baseball. Elles sont en titane selon le bruit qu'elles font quand leurs coups s'abattent sur moi. De chacun de mes bras, j'attrape deux gardes du corps et le soulève du sol. Et je les écrase l'un contre l'autre, en prenant bien soin que le troisième soit pris en sandwich entre ces deux-là.

- Je suis ici pour ma famille! Pour ceux que tu as fait souffrir il y a de ça des années!

Je dégage les corps comme une bourrasque de vent emporte les pétales de fleurs. Je suis tellement en colère. Et si triste à la fois. Je pensais que mettre la main sur ce meurtrier me rendrait moins... vide. Mais il n'en est rien. Tout ce qui me vient à l'esprit c'est combien les miens seraient déçus s'ils me voyaient me comporter ainsi.

J'entraperçois Gravinof, entre les têtes de ses gardes du corps qui me bouchent la vue! Mais il ne semble pas être seul. Il me semble qu'il détient un otage. Je dégage d'un nouveau revers ceux qui me barrent la route. Et je peux alors voir que l'otage est une femme... D'une vingtaine d'années, pas plus. Elle possède une chevelure blonde, des yeux bleus gonflés par les pleurs. Elle parle, mais je ne comprend pas bien ce qu'elle dit, Gravinof obstruant sa bouche avec sa main qui ne tient pas le revolver.

- Peter... Peter... Me prends-tu pour un crétin? Crois-tu réellement que je laisserai une force de la nature en liberté comme toi, alors que tu m'en veux à mort, sans m'assurer une dernière carte!

Il me présente le visage de cette innocente. Ces yeux bleus... Cette voix, bien qu'étouffée, me parait familière.

- Alors, tu la reconnais pas. Ton... Comment tu dis déjà?

Et je réalise. Cette femme n'est pas une inconnue. Loin de là. Elle est l'une des personne qui comptaient le plus pour moi. Je réalise maintenant qu'elle m'appelait par mon prénom. C'est ça qu'elle disait, entre deux sanglots, et que je ne comprenais pas.

- Mon petit flocon de Neige...

Cette femme. C'est Illyana. Ma sœur cadette. Celle pour qui j'ouvrirai le monde en deux sans aucune hésitation. Elle est toujours en vie. Depuis tout ce temps, elle est en vie, détenue par cet être infâme, l'assassin de nos parents! J'en tombe à genoux, tant la révélation me choque.

Je ne m’occupe plus trop de Piotr et me soucie plus des hommes qui tentent de m’avoir malgré la fumigène. Je les mets hors services avec quelques prises d’arts martiaux pendant que Piotr semble occupé de son coté. J’entends alors qu’il parle à Gravinoff. Tout semble aller bien quand je les entends s’échanger des mots en russe. Je comprend alors quelque chose comme flocon de neige, j’ai du mal comprendre ou mon russe doit être un peu rouiller.

Le fumigène se dissipe et j’aperçois Piotr qui tombe à genoux devant une femme que je ne connais pas. Cependant, lui semble la connaitre et ne semble pas prêt à la sacrifier pour éliminer Gravinoff. Je pointe alors mon arme vers la tête de celui-ci sans me soucier de la jeune femme qui était toujours en larmes. Je suis un peu derrière Piotr mais je sais très bien que je peux le tuer avant même qu’il ne touche à la fille.

- « Qu’Est-ce que tu fais relèves toi. Il est fichu. »

Je ne comprenais pas pourquoi il semblait désemparé et pourquoi il s’effondrait là après tout le chemin qu’il avait fait et après toute la colère qu’il avait contre cet homme. Pour moi, il n’y a rien en jeu, je n’ai qu’à tirer et tout se termine dans les secondes qui suivront mais je ne saisi pas l’importance de cette femme. Qui est-elle. Il y a ces gardes du corps qui l’entourent mais ca n’est réellement pas un problème. Bien sur, ça serait beaucoup plus simple si Piotr pouvait me servir de bouclier quand ceux-ci se mettront à tirer une fois que l’autre sera raide.