Une exécution ordinaire (PV Ghinzu)

Mei rampait dans l'herbe, traînant péniblement sa jambe blessée, serrant toujours son pistolet. Son bel uniforme d'apparât était souillé de boue et de sang. Son état n'était pas pire que la dernière fois qu'elle s'était fait tirer dessus (Vermine lui avait vidé un chargeur à bout portant), mais tout de même...
Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis l'échec de la mission dont le but était de capturer l'enfant-rat. Tous ses souvenirs lui étaient revenus, ses blessures avaient guéri et elle avait même essayé des pouvoirs. Elle avait pas mal perdu depuis son accident. à force d'ignorer jusqu'à l'existence de son pouvoir, celui-ci s'était rouillé. la chinoise arrivait toujours à se métamorphoser rapidement, mais elle avait plus de mal à redevenir humaine, sans compter qu'il lui arrivait de se transformer involontairement en cas d'émotion forte. C'était d'ailleurs ça qui avait failli la perdre aujourd'hui.
Ses chefs lui avaient donné rendez-vous dans une clairière, au milieu d'une forêt à 40 bornes de New York. On ne lui avait donné aucune précision, mais ça devait être assez officiel, car on lui avait demandé de venir en uniforme. Son treillis ayant été runié pendant la mission dans les égoûts, elle avait mit son uniforme d'officier pour se rendre au point de rendez-vous. Un hélicoptère était arrivé et en était descendu le chef de la section anti-mutants de l'armée chinoise, celui qu'on surnommait "Le zèbre" à cause de la cicatrice qui lui barrait le visage.
Celui-ci avait d'abord adressé des félicitations sincères à l'agente pour le travail qu'elle avait effectué jusqu'à présent (en ignorant l'échec avec vermine). Puis il avait pris un ton plus sérieux pour lui annoncer qu'il était temps de passer à des choses plus sérieuses. On lui ordonnait de monter un grouppe d'attaque avec des triades chinoises favorable à l'invasion, et de faire un grand ménage à l'institut Xavier. Mei avait écouté, se sentant mal à l'aise devant cet homme qui la tuerait s'il savait ce qu'elle était vraiment, mais ne laissa rien paraître. Par contre, tout changea lorsque le "Zèbre" remarqua la touffe de poils oranges qui était mystèrieusement apparue sur la main de l'agent Dao, et qu'elle-même n'avait pas vue.
Le reste, comme on peut s'en douter, n'avait été que coups de feu et cris. Mei avait défendu chèrement sa peau face à ses ex-employeurs. On l'avait pourchassée à travers les bois, elle avait reçu une balle dans la jambe. Elle avait finalement réussi à semer ses poursuivants en se cachant dans un fossé boueux. Et maintenant, elle cherchait le moyen de retourner en ville en se passant de sa voiture (qui avait dû tomber aux mains des chinois), et ce malgré sa blessure.
Une branche craque devant elle. Tendant l'oreille, elle put entendre un bruit de pas. Mei se dressa et braqua son arme en direction du bruit, attendant de voir qui sortirait d'entre les arbres.

elle cherchait encore à discerner à travers le feuillage dense ce qui arrivait au devant d'elle en armant consciencieusement son arme quand un métal froid se fit sentir au contact de la peau dans sa nuque. Aussi tôt un bruit de branchage se fit entendre pareillement sur sa droite. Juste derrière elle, elle entendit froidement quelques mots en chinois, la voix était glaciale et n'appelait aucun commentaire.

Et tu croyais t'en tirer comme ca ? C'est fini la mutante, un mouvement et je tapisse le sous bois avec ta cervelle.

Au devant, un soldat armé émergea enfin des fourrés la mettant en joue et presque immédiatement celui sur le droite les rejoins, pointant son arme vers la tête à son tour.
Aucun échappatoire cette fois ci, tout allait trouver sa conclusion ici, dans une exécution froide et sans appel. La jeune fille ne pouvait pas esquisser le moindre geste sans se retrouver clouée au sol criblée de balles par une triade de M16.
Celui dont elle ne voyait pas le visage poursuivit.

On va pas y aller par quatre chemin, les ordres sont les ordres. Ca en fera un de moins sur cette terre ! Bye bye, traitresse !

Elle put percevoir le raidissement dans la posture des soldats indiquant que la mise à feu se compterait en moins de quelques secondes. Il n'y a rien de plus humiliant de mourir abattu comme une bête dans des bois anonymes après avoir subit l'hallali des soldats. N'importe qui, humain ou mutant, ressentirait cette brusque envie de vive encore un peu et d'arracher encore à la vie quelques précieuses minutes, secondes, instant. On meurt souvent de s'être cru grand l'espace d'un miroir et l'ironie d'une mort sans gloire dans un monde qui changeait ne devait pas échapper à Mei Wong.
Ferma t-elle les yeux, résignée dans l'attente libératrice et redoutée des déflagrations létales ? Peut-être que oui, ou que non. Où peut-être qu'on ne lui en laissa pas le temps.

L'instant ne vint jamais.
Le temps sembla devenir fou. Ils étaient bien là, dans l'attente, puis immédiatement après , juste le temps de cligner les yeux et encore...ils n'étaient plus !
Plus personne.
Du sang sur le l'humus et des trace comme si on avait trainé des corps sur le sol à l'écart. Rien d'autre.
Comme si ils avaient tous trois été effacé de la réalité.
Il y avait eu lutte, c'était indéniable.
Quelque chose attira son attention à quelques mètres dépassant de derrière un arbre séculaire.

Les trois soldats s'y trouvaient, totalement inconscient, déshabillés et attachés ensemble. Chacun semblait avoir reçu de solide coups sur le crane et chacune de leurs paumes des mains étaient transpercées. N'importe qui ayant eu des notions de survie en terrain hostile comprendrait de quoi il en retournait, mutilation des mains à l'arme blanche pour éviter qu'ils puissent s'en servir pour porter des armes. C'était un travail de pro, réfléchis et méthodique.

Venant de nul part quelque chose força Mei par réflexe à bouger rapidement dans un geste d'évitement. On venait de lui jeter des vêtements militaires, ceux pris aux soldats, sur le sol.
Alors que son regard était toujours posé sur le tas de vêtement, une voix comme un murmure dont le volume sonore était bridé volontairement se fit entendre.

Mettez ca..on repart dans l'autre sens, ils vous croient en fuite vers le nord, on va remonter vers le sud...il faut être rapide, en mouvement il y a le doute chez eux, à l'arrêt nous ne sommes que des cibles. Vous voulez vivre, je l'ai vu dans vos yeux, Mei Wong., donc ne perdons pas une minute et ne me faites pas perdre mon temps non plus.

Il terminait de boutonner la chemise d'un uniforme chinois, un peu trop court , et se coiffa d'une casquette kakis. Derrière lui, les armes subtilisées et à sa ceinture, un étuis aéré enfermant une longue lame tachetée de sang.
Son expression était froide et absolument concentrée. Daniel Hopes n'avait rien à voir avec Rambo, l'élégant professeur de l'Institut. peu de personnes savaient ce qu'il était vraiment, une bête de guerre réagissant à l'instinct et un commando émérite. Hopes avait passé presque un quart de sa longue vie sur les champs de bataille plus ou moins officiels. C'était un soldat avant tout.

Mei examina brièvement l'homme. C'était un civil, apparement, mais il venait tout de même de neutraliser trois soldats d'élite en moins de temps qu'il n'en faut pour cligner des yeux. Un mutant ? Peut-être. Quelle ironie ! Être sauvée par un mutant alors qu'elle avait passé dix ans de sa vie à les exterminer.

"Mettez ca..on repart dans l'autre sens, ils vous croient en fuite vers le nord, on va remonter vers le sud...il faut être rapide, en mouvement il y a le doute chez eux, à l'arrêt nous ne sommes que des cibles. Vous voulez vivre, je l'ai vu dans vos yeux, Mei Wong, donc ne perdons pas une minute et ne me faites pas perdre mon temps non plus."

"Minute ! D'où savez-vous comment je m'appelle ?"

L'espionne resserra son étreinte sur son pistolet. Son instinct lui soufflait de se méfier de ce type. Mais son cerveau lui disait que s'il avait voulu la tuer, il aurait pu le faire aisément, ou bien il n'aurait même pas eu à le faire de ses propres mains, il n'aurait eu qu'à laisser faire les soldats. Elle consentit donc à relâcher sa garde. Se débarrassant de sa jupe et de ses escarpins, elle enfila rapidement un pantalon de treillis et des rangers, plus adaptés au terrain. Puis elle se releva, malgré sa jambe blessée. Elle avait l'habitude de la fuite avec une blessure handicapante, ça faisait partie de son entraînement d'élite.

"Je vous suis."

Daniel, pendant qu'elle se déshabillait, avec un geste rapide et efficace d'un coup de pied, faussa les cannons des arme à feu l'une après l'autre pour en dérégler la visé et les rendre inutilisable lors de leur activation.
Il reporta son attention sur la jeune fille qui visiblement se méfiait de lui. Il lui ajouta dans un souffle alors qu'elle hésitait toujours.


Ne gaspillez pas vos balles sur moi, vous seriez sans doute morte égorgée avant de presser la détente...même si j'ai été envoyé pour vous tirer de là, je n'hésiterai pas un seul instant à vous tuer, ne vous trompez pas d'ennemi.

"Je vous suis."

Il s'approcha d'elle et secoua la tête dans un geste d'agacement.

Non, vous n'êtes pas prête.

Sans lui laisser te temps de réagir, il s'agenouilla et lui pris la jambe, relevant son bas de pantalon.

Calmez vous, je veux juste jeter un coup d'œil la dessus et faire en sorte que vous ne nous foutiez pas dans une merde noire.

Son œil était expert, d'un geste rapide il tendit une étoffe, sorte de mouchoir volé à un soldat, avec laquelle il épongea le sang

Vous avez une sacrée chance, blessure nette et propre, entré..ressorti.

Il lui confectionna un bandage de fortune et jeta le tissus maculé sur un des soldats inconscients.

Ce n'est pas du temps de perdu...sans ca, on nous suivra facilement à la trace avec le sang au sol.

Il se releva en lui adressant un bref sourire.

Vous avez la peau douce Mei Wong, vous devriez songer à une reconversion...de toute façon, votre vie dans l'armée s'achève aujourd'hui.

Il la dépassa en posant son regard vers les sous bois.

On y va...on suit le nord sur 100 metres puis on se sépare a l'est et a l'ouest sur 50 metres. comptez le nombres de pas..70.
Puis demi tour dans vos empruntes, on se rejoint, on revient à reculons ici et on repars vers le sud à partir d'ici.
Ca devrait les désorienter un peu..je crois qu'il y a encore deux ou trois patrouilles isolées et le gros est resté a l'hélico. C'est là que nous retournons.
Vous inquiétez pas, je sais ce que je fais.

Il se passa de son consentement, s'engageant devant elle.

L'inconnu banda rapidement la blessure de Mei. Elle leva les yeux au ciel quand il fit allusion à la douceur de sa peau. Une drague bien grasse, c'était le moment !

"Une reconversion ? Mais une reconversion dans quoi ? Vous me voyez faire la secrétaire dans une compagnie d'assurances ?!"

Sans vraiment attendre de réponse, elle suivit l'homme dans ses déplacements en zigzags. Les soldats qui les suivaient avaient beau faire partie d'une unité chinoise d'élite, ils auraient beaucoup de mal à les retrouver à temps. Ceci enlevait à Mei ses derniers doutes concernant son sauveur et sa présumée carrière militaire. Seul un soldat ou un ex-soldat pouvait être aussi balèze dans une telle situation.
à force de courir dans tous les sens, ils finirent par semer leurs poursuivants. Mei le comprit en voyant l'hélicoptère décoller d'entre les arbres. Elle se jeta dans un fourré en entraînant l'inconnu avec elle au moment où le gros appareil chinois passa au dessus d'eux. Ils ne retournaient pas directement en Chine, sans doute avaient-ils une base avancée sur la côté Ouest où ils faisaient le plein avant de traverser l'océan. Ne sentant plus aucune odeur humaine autre que celle de son compagnon, elle en déduit qu'ils étaient tranquilles pour le moment.

"Bon. Ils ont renoncé à nous retrouver. Mais ce n'est que partie remise pour moi, ils vont vite envoyer des tueurs chez moi. Alors pour commencer, qui êtes-vous ? Pour qui travaillez-vous ? Et qu'avez-vous prévu pour la suite ?"

S'il était du FBI ou de la CIA elle était mal partie, sans doute l'enfermerait-on dans une cellule pour l'interroger tous les jours sur l'opération.

Il leur fallut une heure pour renoncer. C'était trop rapide, peut-être que l'armée les avait repéré ou peut être même qu'il s'agissait d'un piège pour attirer un membre de l' Institut. Qui dit que cette jeune fille aurait vraiment été exécutée et qu'il ne s'agissait pas simplement d'une mise en scène. Tout était encore possible. Daniel épousseta son vêtement d'un air sévère et se redressa tout en scrutant le ciel.

"Bon. Ils ont renoncé à nous retrouver. Mais ce n'est que partie remise pour moi, ils vont vite envoyer des tueurs chez moi. Alors pour commencer, qui êtes-vous ? Pour qui travaillez-vous ? Et qu'avez-vous prévu pour la suite ?"

Son regard se reporta sur elle et l'expression qu'il affichait était neutre, dénuée de tout sentiment. Il gardait une distance raisonnable entre eux.

On a chacun sa croix à porter, Mademoiselle. Il n'y a rien de prévu pour la suite, je ne suis en aucun cas venu vous sauver les fesses de vos employeurs, ni les priver d'un de leurs agents. Bien que si ce que j'ai vu se révèle exact, vous pouvez considérer que vous venez de recevoir votre solde de tout compte.
Voyez vous, nous avons un ami en commun...
Il se nomme Paladin.
Un mutant très puissant qui possède entre autre le don de repérer d'autres mutés et de les jeter dehors quand ces derniers viennent fouiner dans des endroits où ils n'ont pas été invité.
Croyez-vous vraiment que votre petite escapade à l'Institut passerait inaperçue ?
Preniez-vous les X Men pour des boyscouts ?
Ca n'a pas été difficile de trouver votre identité, surtout pour une mutante travaillant contre les mutants..mais peut-être que cet état de fait est nouveau pour vous ?
A la base j'étais juste venu vous trouver en personne pour vous signifier que nous avions un oeil rivé sur vous à présent. Mais les choses ont, dirait-on, évoluées.
J'ai assisté à l'abri des regards à votre "jugement" auprès de vos pairs et j'ai entendu leur projet. Ils vont tous y mourir, ni plus ni moins. S'attaquer aux X Men, c'est s'attaquer à beaucoup plus fort que ce que vous pourriez imaginer.

Ils ont encore le choix, vous non. Vous n'êtes plus qu'un cadavre en sursit Mei Wong. Désolé que vos choix vous aient entrainé dans cette situation.

Ainsi donc, c'était le mutant qui l'avait arrêtée à l'institut qui avait parlé d'elle. Maintenant qu'elle y repensait (et après avoir retrouvé la mémoire), elle comprenait ce qu'il avait voulu dire. Comme elle regrettait tout ce qu'elle avait fait.

"Ce n'étaient pas vraiment mes choix. Je n'étais pas moi-même. Comment dire... Il y a une quinzaine d'années, j'ai eu un accident de voiture, j'ai complètement oublié qui j'étais, y compris que j'étais une mutante. Et ensuite, les circonstances ont voulu que je m'engage dans l'armée. Et comme j'étais bonne, on a fini par m'intégrer à une unité spéciale anti-mutants, avant d'être promue au contre-espionnage. Je n'ai retrouvé la mémoire qu'il y a quelques jours, et j'ai compris tout ce qu'il s'est passé. Quant au reste, vous avez tout compris par vous-même."

Elle s'assit sur un tronc d'arbre pour se reposer.

"Voilà, maintenant, je ne sais pas où aller. Si je retourne vers mes compatriotes je mourrais, si je reste en Amérique je finirais par me faire prendre et alors je mourrais aussi. Vous avez quelque chose à me proposer ? Je sens bien que vous ne m'avez pas aidée par charité. Vous attendez sûrement quelque chose de moi. Alors que voulez-vous ? Des informations ? De l'argent ? Du matériel ? Des services ?"

Elle avait beau être redevenue elle-même, elle avait bien retenu de sa vie dans les forces armées que rien n'était gratuit et qu'on devait souvent faire des choses dont on n'avait aucune envie pour survivre.

Hopes se contenta de sourire légèrement mais le ton de sa voix laissait totalement transparaitre le fait qu'il ne plaisantait pas ni ne se décontractait en aucune sorte que cela soit.

Moi, vous me prenez donc pour un des grands décideurs de ce monde ? Je ne suis pas votre "employeur" et ne le serais jamais.
Je vous l'ai dis, moi je n'ai absolument rien à vous offrir et rien à vous demander non plus. Xavier m'a envoyer à vous avec pour objectif de savoir si vous pouviez constituer une menace mais je n'ai trouvé qu'une mutante fuyarde et qui a beaucoup de mal à accepter sa peur et endosser sa part de responsabilité dans ses actes

Le professeur baissa la tête d'un air navré et réellement embarrassé.

Et vous voilà une fois de plus en train de "négocier" votre destiné à coup d'échanges de bons procédés....Non, rien de ce que vous pouvez m'offrir ne saurait m'intéresser.
Cependant, ce don et cette hargne que vous avez...pourquoi ne pas le mettre au service de ce que vous êtes, une mutante ? Vous ne me ferez pas croire que vous n'avez pas de conscience. Elle finira par vous torturer un jour ou l'autre.
Vous n'avez nulle part où aller, dites vous ?
Des milliers de mutants n'ont nulle part à aller parce qu'ils sont exterminés et traqués comme des bêtes.
Il y a toujours un endroit où on ne leur demande rien d'autre que d'être eux mêmes..
Je viens de cet endroit.


Il se redressa et finit par mettre ses mains dans les poches tout en regardant vers les sous bois.

Vous y êtes la bienvenue, nous vous protègerons.

Mei sourit malgré elle. En fait, ça ressemblait pas mal à un recrutement pour l'Institut des X-men. Et ça se tenait. Son patron, avec ses super-pouvoirs psychiques et son super-ordinateur, l'avait localisée et avait su qu'elle était en danger, il avait envoyé son homme de main la secourir, et lui offrir une place à l'Institut. Qu'est-ce qui était le plus étonnant ? Qu'on fasse une telle proposition à Mei après tout ce qu'elle avait fait, ou bien qu'elle y croie ? Après tout, elle n'avait plus grand chose à perdre. Et au pire, connaissant la politique de Xavier, ce ne sont pas eux qui l'empêcheraient de repartir si jamais elle ne s'y plaisait pas. Mei poussa donc un long soupir.

"Bon, ok. De toutes façons je ne vois pas ce que je risque à venir. Emmenez-moi là-bas, et nous verrons."

Elle pensa lui serrer la main, mais elle eut peur que ça passe pour un aveu de faiblesse. Elle n'était rien pour se type, il pouvait décider de la planter là s'il le voulait. Et puis quand on tend la main à quelqu'un, c'est toujours humiliant de le voir garder les siennes dans ses poches. Aussi se contenta-t-elle de hocher la tête avec un sourire en coin.

"Par contre, vous avez un moyen de transport ? Parce que je crois me rappeller que c'est assez loin d'ici. Et je ne me vois pas faire du stop dans cette tenue."

Hopes inclina la tête en signe d'acquiescement, il semblait que la demoiselle ait prit la plus sage des décisions en suivant son conseil. Bien entendu, le professeur avait quelques idées derrière la tête. Mei était est battante et avait subit un lourd entrainement militaire. Elle pouvait s'avérer être une recrue très précieuse pour son projet de mise en place d'une équipe d'intervention dont l'action était résolument "directe".
Il s'ouvrirait à elle à propos de cette opportunité lorsque le moment serait venu. pour l'heure, comme elle le suggérait avec pertinence, il était plus que temps de vider les lieux car rien ne laissait supposer que les assaillants n'aient pour projet de revenir pour une fouille plus poussée des bois.

Et bien, suivez moi, à quelques centaine de mettre d'ici, il y a un sentier menant à une petite route de campagne ou j'ai laissé mon ..heu...véhicule.

Il n'était certes pas courant de sillonner les routes désertes et boueuse avec une Porche. Daniel songeait déjà avec sadisme à l'opportunité de confier le nettoyage de son véhicule à de ses élèves récalcitrant, voire Icare si il trainait dans les parages.


(Terminé pour moi)