Une visite qui débute par les cuisines [PV Katara Sakari]

Lorsqu'Alessandra ouvrit les portes à double battant de ces larges frigos que les américains affectionnent tant, Katara aurait pu croire qu'elle lui ouvrait les portes du paradis. L'injonction d'Alessandra à la laisser se servir de tout ce qui lui faisait envie faillit prendre le pas sur sa bonne éducation. Toutefois, elle se rappela qu'un repas trop copieux lorsqu'on a l'estomac vide ne vaut rien à la digestion. Elle avisa du pain gris et un roti de dinde froid coupé en tranche. Atrappant une tomate, un sachet de salade ouvert et un pot de moutard de dijon, Katara se retourna vers le plan de travail où elle trouva tout le matériel nécessaire pour se faire un sandwich digne de ce nom. Ne voulant pas la soumettre à un regard qui aurait pu la gêner, Alessandra s'appliqua à se préparer un chocolat chaud dont elle lui proposa une tasse. Avec un petit sourire, Katara s'excusa :

- Je ne pense pas que le cacao fasse bon ménage avec de la dinde ou encore de la moutarde. Je pencherais plus pour un verre d'eau pétillante si vous en avez.

Pour toute réponse, Alessandra se contenta de sourire, reposa sa tasse de chocolat et en dix secondes attrappa un verre, y planta quelques glaçons, le remplit de San Pellegrino et, summum du raffinement, déposa une rondelle de citron sur le bord du verre. Katara s'empara de son assiette et du verre avec un chaleureux sourire reconaissant et vint s'asseoir à côté d'Alessandra. Elle commença à manger, faisant un effort redoutable pour ne pas engloutir d'une traite son sandwich pourtant conséquent. Après quelques bouchées qui calmèrent son appétit, elle reprit le fil de la conversation qu'elle avait perdu devant la vision paradisiaque du frigo.

- Excusez-moi mais je ne comprend pas très bien ce qu'est la "salle des dangers". Vous dites que des gens s'y entraînent mais à quoi? Est-ce une sorte de gymnase? Ou sommes-nous dans une école militaire?

Alessandra était surprise de voir avec quel appétit la jeune femme se prépara son casse-croûte. En même temps si elle n’avait pas mangé depuis un moment c’était compréhensible.

- Je ne pense pas que le cacao fasse bon ménage avec de la dinde ou encore de la moutarde. Je pencherais plus pour un verre d'eau pétillante si vous en avez.
-Et voici, vous avez de la chance mademoiselle.

Après un bref échange de courtoisie les deux femmes débutèrent leur conversation. Aless n’était pas douée pour faire connaissance, aller et observer oui mais discuter c’était dur. Elle était la plus âgée et devait par conséquent trouver un sujet. C’est ainsi qu’elle débuta par la salle des dangers…facile ça attisait toujours la curiosité des personnes.

- Excusez-moi mais je ne comprends pas très bien ce qu'est la "salle des dangers". Vous dites que des gens s'y entraînent mais à quoi? Est-ce une sorte de gymnase? Ou sommes-nous dans une école militaire?
-Et bien…Icare vous a peut être expliquez que cette Institut accueille des mutants. Certains d’entre eux contrôlent leur don tandis que les plus jeunes en général, ont davantage de mal. Et le principe de cette salle est de les mettre en situation pour qu’ils puissent canaliser puis maîtriser leur capacité. Pour répondre à votre question, oui on peut assimiler cette pièce à un gymnase. Le reste de l’Institut reste une école et une résidence pour améliorer la communauté…du moins c’est ce que j’en vois depuis que je suis ici.

La rousse laissa un moment à Katara pour encaisser tout ce qu’elle venait de lui dire. En attendant, elle bu quelques gorgées de son chocolat qui était encore trop chaud. La curiosité d’Alessandra se poursuivit.

-Sans être trop indiscrète, de quoi êtes-vous capable ? Le reste de cette école comme je vous l’ai dis précédemment, regorgent d’étudiants et d’adultes pour les encadrer et leur apprendre la vie et l’expérience autrement dit ne pas faire n’importe quoi avec notre capacité. Les autres individus peuvent faire de fortes distinctions avec nous, ce qui ne serait pas…humain de leur part.

Là voilà parlant de ci et de ça, sans qu’il n’y ait de véritable lien entre les sujets énoncés. Aless n’avait pas croisé beaucoup de mutants, quelques uns de son âge mais beaucoup de jeunes. Et pourtant, si renfermée.

-Je dois vous avouer que même si j’étais enseignante dans un collège, j’ai toujours eu du mal à débuter une conversation avec plus jeune que moi. Bien sûr, si vous avez d’autres questions n’hésitez pas.

Elle cherchait ce qui manquait pour bien démarrer la visite des lieux. Ah oui, il fallait aussi remplir de la paperasse.

-Oh j’oubliai, il faudrait également me remplir quelques papiers liés à l’administration. Je vous les mets là, prenez votre temps. Ils relatent de votre présentation avec nom et prénom. Le pourquoi de votre venue ici, si vous préférez partager vos appartements avec quelqu’un ou rester tranquille. Bref, je vous laisse les regarder et les compléter. Bien sûr je vous laisse terminée, nous ne sommes pas pressées.

Un sourire réconfortant se dessina à nouveau sur le visage de l’aînée.

Une école pour mutant... Du peu qu'Alessandra lui en avait dit, Katara trouvait cette idée louable. La discrimination règne de trop dans ce monde. Après tout, après ce qui lui était arrivé, Katara pensa qu'il n'était peut-être pas idiot de rester quelques temps à l'institut pour développer son pouvoir. Une fois bien maîtriser, il pourrait être bénéfique à de nombreuses personnes. Elle en était là de ses pensées lorsqu'une question d'Alessandra la tira de sa rêverie.

- Sans être trop indiscrète, de quoi êtes-vous capable ?

Pensant qu'une bonne image vaut mieux que cent mots, Katara plongea alors un doigts dans son verre d'eau et extraya tout le liquide du verre. Après avloir exécutés quelques gracieuses volutes à l'aide de la tentacule d'eau pétillante qui suivait son doigts, elle immobilisa sa main. La masse d'eau vint s'y aglutiner comme un cocon avant que Katara ne la relâche dans son verre.

- Voilà, dit-elle simplement en guise de conclusion. Je peux maîtriser une certaine quantité d'eau lorsque je la touche. Je ne sais pas vraiment de quoi je suis exactement capable. Je n'ai jamais réellement utilisé ce pouvoir ni chercher à savoir quelles sont ses limites.

Elle aurait voulu demander à Alessandra quel était son propre pouvoir mais sachant que certains pouvoirs étaient néfastes, dangereux ou même honteux, elle s'abstint de le lui demander. Lorsqu'Alessandra aborda la question de son logement, elle répondit négligemment :

- Je dois dire que ça m'est à peu près égal. Dans la mesure du possible, je préférerais rester seule mais si vous manquez de place, la cohabitation ne me gêne absolument pas. J'étais en colocation lorsque j'étais à l'université.

A l'évocation de ce souvenir, la gorge de Katara se noua légèrement et ses yeux parurent plus humides. Elle se promit de téléphoner très vites à ses amies pour les prévenir de sa situation.

- Dans le cas second, je vous demanderais juste d'éviter de m'assigner une camarade de chambre trop turbulente ou envahissante.

L’indiscrétion est bénéfique, surtout quand elle est demandée avec du tact. Aless observa alors la démonstration de Katara. Amusée de voir que la maîtrise des éléments peut être sous différentes formes, elle ne pu s’empêcher d’applaudir l’exploit.

– Voilà. Je peux maîtriser une certaine quantité d'eau lorsque je la touche. Je ne sais pas vraiment de quoi je suis exactement capable. Je n'ai jamais réellement utilisé ce pouvoir ni chercher à savoir quelles sont ses limites.
-Vous maîtrisez bien votre don, malgré votre âge. C’est une bonne chose, j’ai mis davantage de temps pour y parvenir aussi facilement si j’ose dire. C’est vraiment une belle démonstration que vous m’avez faite.

Hésitante, elle ne montra donc pas son propre don. Mais pas le temps de trop réfléchir que son interlocutrice reprenait déjà la conversation.

- Je dois dire que ça m'est à peu près égal. Dans la mesure du possible, je préférerais rester seule mais si vous manquez de place, la cohabitation ne me gêne absolument pas. J'étais en colocation lorsque j'étais à l'université.
-Très bien. Je verrai dans ce cas avec l’administration toute à l’heure. Mais il me semble qu’il reste de la place pour les appartements uniques. Qu’avez-vous fait comme études ?

Parfois, elle se taperai sur les doigts, mais c’était plus qu’elle, la rousse avait besoin de poser des questions ? En même temps pour un professeur s’était évident non ? Même si elle devait elle aussi fournir des réponses plus construites que ses interlocuteurs habituels. D’ailleurs, Katara reprit la parole, sa voix était nouée, un souvenir douloureux peut être.

- Dans le cas second, je vous demanderais juste d'éviter de m'assigner une camarade de chambre trop turbulente ou envahissante.
-Bien sûr, je comprends parfaitement. Toute à l’heure, j’ai peut être été un peu trop indiscrète, j’en suis navrée…tenez prenez ce mouchoir.

Elle lui tendit un mouchoir brodé avec – un A et un S entrelacés – ses initiales pour qu’elle puisse essuyez ses larmes.

-Gardez-le, j’en ai plusieurs à l’avance.

Une touche d’humour pour réconforter la jeune femme. Il est vrai qu’Aless avait du temps pour elle, autre que de s’occuper professionnellement et avec ses deux compagnons, il lui arrivait de broder ou tricoter. Peut être est ce l’âge qui lui faisait faire ce genre de chose ? Elle ne le savait pas elle-même, mais elle faisait de jolies choses, notamment des mouchoirs en soie ou en tissus.

Avant d'avoir compris que ses yeux s'embuaient, Katara apperçut devant son regard un gracieux carré de baptiste fine bordée de dentelle et brodée d'un A et d'un S délicatement entrelacés. Relevant la tête, Katara rencontra le sourire chaleureux d'Alessandra. Elle prit le mouchoir et murmura un merci. Après avoir épongé ses yeux et mouché très légèrement son nez, elle avisa le monogramme.

- C'est très joli cette broderie. Vous êtes douée. Moi-même, je ne suis pas aussi habile de mes mains.

- Gardez-le, j'en ai plusieurs d'avance.

Katara eut un petit rire nerveux.

- Oui oui, je sais que les bonnes manières interdisent de rendre un mouchoir morveux à son propriétaire.

Se rapelant de la question d'Alessandra au sujet de ses études, elle décida d'y répondre. Après s'être ébrouée pour se ressaisir, elle répondit :

- J'étais en première année à l'université de Sint John's. J'étudiais la biologie sous-marine. Je ne sais pas si mes faibles connaissances peuvent vous être utiles ici mais si c'est le cas, je peux vous assurer qu'elles sont à votre entière disposition..

Puis se rapelant qu'elle allait vivre au crochet des autres dans cet institut et qu'elle ne pouvais faire débourser ses parents alors qu'elle n'était plus à l'université, elle enchaîna :

- D'ailleurs, si je peux faire quoi que ce soit pour vous être utile, je tiens sincèrement à le faire. Je ne veux pas vivre à vos crochets sans me rendre utile ici le temps de mon séjour. Dès demain je m'appliquerai à chercher un emploi pourpouvoir payer mon logement et ma nourriture.

La miss semblait reprendre le sourire même si Alessandra ne chercha pas à en savoir plus.

- C'est très joli cette broderie. Vous êtes douée. Moi-même, je ne suis pas aussi habile de mes mains. Oui oui, je sais que les bonnes manières interdisent de rendre un mouchoir morveux à son propriétaire.
-Merci…avec le temps je varie les motifs, même si le principal reste le même. C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour m’occuper les doigts, ça évite les crampes.

Sur ça, elle nota la dernière remarque. C’est vrai que la rousse n’avait pas pensée à ça, la jeune femme aurait pu le laver plus tard et lui rendre. Mais vu la rapidité qu’elle met à les faire, elle pourrait ouvrir sa propre boutique à force. Bref, Katara lui répondit sur l’une de ses interrogations.

- J'étais en première année à l'université de Sint John's. J'étudiais la biologie sous-marine. Je ne sais pas si mes faibles connaissances peuvent vous être utiles ici mais si c'est le cas, je peux vous assurer qu'elles sont à votre entière disposition…
-Vous devez être dans votre monde. La biologie sous-marine, je trouverai ça oppressant si je devais être sur le terrain. En même temps, je ne suis ni très eau ni feu. Les éléments ne font pas peur mais je préfère les voir de loin. C’est gentille de me proposer vos connaissances, elles seront utiles pour attiser la curiosité de certains résidents, j’en suis certaine.
- D'ailleurs, si je peux faire quoi que ce soit pour vous être utile, je tiens sincèrement à le faire. Je ne veux pas vivre à vos crochets sans me rendre utile ici le temps de mon séjour. Dès demain je m'appliquerai à chercher un emploi pour pouvoir payer mon logement et ma nourriture.
-Pour votre emploi, vous pouvez toujours demander à l’intendance je pense que votre présence serai la bienvenue. Pour de ce qui est du logement et de la nourriture, il me semble que vous êtes un peu trop jeune pour vous en soucier. Mais si cela vous pose un réel souci, demandez à Icare, il sait davantage de choses.

Les deux femmes échangèrent quelques mots encore. Aless avait terminé son chocolat, elle s’apprêta à prendre un verre d’eau plate pour couper le goût du sucre. Ce n’était pas une bonne chose trop de sucre avant d’aller dormir. Malgré tous ses efforts, la rouquine ne pu s’empêcher de questionner son interlocutrice.

-Mais dites-moi pourquoi avoir quitté votre université pour venir ici ? Vous avez envie d’autres choses ? Un dessert peut être, je crois qu’il reste des gâteaux dans le placard derrière vous ou bien de la glace dans le congèle.

[Hj : désolée c’est court, je suis un peu à court d’idées T_T Je me rattrape au suivant ]

Katara tiqua lorsqu'Alessandra parla d'attiser la curiosité des résidents. Voulait-elle faire d'elle une sorte d'attraction? De monstre de foire? Elle garda cependant cette inquiétude pour elle, partant du principe que qui vivra verra et qu'à chaqe jour suffit sa peine. D'ailleurs, Alessandra enchaînait sur une autre question.

- Mais dites-moi pourquoi avoir quitté votre université pour venir ici ? Vous avez envie d’autres choses ? Un dessert peut être, je crois qu’il reste des gâteaux dans le placard derrière vous ou bien de la glace dans le congèle.

Katara esquissa un léger sourire. La manie d'Alessandra de cacher ses questions derrière de petites phrases anodines, tout sucre tout miel, l'amusait assez.

- Merci, je me passerai de dessert. Et pour répondre à votre question, je n'ai pas choisi de quitter l'université. J'y ai été forcée. J'ai été agressée sans raison à ma connaissance par un mutant extrêmement puissant qui répond au nom d'Exodus. Si Icare n'était pas venu à mon secour, je serai peut-être morte à l'heure qu'il est. Je ne dois mon salut qu'à sa grande vitesse. Poursuivie par Exodus, je ne pouvais rester à Sint-John's. Il aurait massacré le campus entier. Il n'a d'ailleurs pas hésité à me poursuivre au beau milieu de la ville, détruisant et tuant à volonté sur son passage. Je n'ai pas voulu non plus rentrer chez moi, c'aurait été mettre mes parents en danger. Je ne savais pas ou aller et j'ai donc décidé de suivre Icare puisque selon lui, seul votre institut était capable de me protéger.

Après un court silence, elle questionna à brûle-pourpoint :

- Croyez-vous que quelqu'un ici pourrait me renseigner sur l'identité de ce mutant?

- Mais dites-moi pourquoi avoir quitté votre université pour venir ici ? Vous avez envie d’autres choses ? Un dessert peut être, je crois qu’il reste des gâteaux dans le placard derrière vous ou bien de la glace dans le congèle.
- Merci, je me passerai de dessert. Et pour répondre à votre question, je n'ai pas choisi de quitter l'université. J'y ai été forcée. J'ai été agressée sans raison à ma connaissance par un mutant extrêmement puissant qui répond au nom d'Exodus. Si Icare n'était pas venu à mon secours, je serai peut-être morte à l'heure qu'il est. Je ne dois mon salut qu'à sa grande vitesse. Poursuivie par Exodus, je ne pouvais rester à Sint-John's. Il aurait massacré le campus entier. Il n'a d'ailleurs pas hésité à me poursuivre au beau milieu de la ville, détruisant et tuant à volonté sur son passage. Je n'ai pas voulu non plus rentrer chez moi, ça aurait été mettre mes parents en danger. Je ne savais pas où aller et j'ai donc décidé de suivre Icare puisque selon lui, seul votre institut était capable de me protéger.
Croyez-vous que quelqu'un ici pourrait me renseigner sur l'identité de ce mutant?

Ҫa c’était une réponse à la curiosité de la rousse. Elle était tellement étonnée de tout ce qu’elle venait d’entendre que son verre déborda. Le froid sur les mains d’Alessandra la remit d’aplomb à la conversation. Toute émue par son manque d’indiscrétion, elle répondit d’une demi-voix.

-Oh, je suis navrée j’ignorai…c’est affreux ce qui vous arrive là, Katara. J’ignore qui est ce mutant, Exodus. Avec nom pareil je me doute qu’il doit faire des ravages. Je suppose que le professeur Xavier devrait être le mieux placer pour vous renseigner. Après bien sûr, vous pouvez demander à d’autres mutants….je ne suis pas experte en ce domaine. J’ai toujours réussi à me fondre dans la masse.

Elle marqua une pause avant de reprendre la parole.

-En revanche, il faudra attendre demain, car en cette heure avancée de la soirée je doute qu’il soit disponible pour une entrevue. Si nous croisons Icare d’ici là ou bien un membre de l’administration, je suis certaine qu’un rendez-vous serait tout à fait envisageable. Puis-je vous demander ce que vous feriez une fois ses informations acquises ?

Alessandra n’était pas du genre à se venger mais tout le monde n’agissait pas comme elle. Et même si la puissance de cet Exodus était prouvé, elle s’inquiétait déjà des possibles représailles de la brunette. La jeunesse avait tendance à s’enflammer rapidement, trop rapidement. Elle attendit la réponse avant de lui proposer de visiter un autre lieu ou de l’emmener à sa chambre. Qu’elle se repose de cette difficile journée.

- Puis-je vous demander ce que vous feriez une fois ses informations acquises ?

Katara tiqua face à la question. A vrai dire, elle n'en savait trop rien. La soif de vengence n'était pas vraiment personnelle. Elle voulait surtout stopper un monstre qui n'hésitait pas à tuer voire même massacrer de parfaits innocents pour débusquer une parfaite inconnue simplement parcequ'elle présentait des pouvoirs mutants. Toutefois, elle savait pertinemment bien qu'elle n'était et ne serait probablement pas avant longtemps de taille face à Exodus. Toutefois, la sagesse dit "connaît ton ennemi" et Katara comptait bien vérifier ce vieil adage.

- A vrai dire, je ne sais pas trop. Disons que dans un premier temps, je veux surtout savoir qui est Exodus et pourquoi il s'en est pris à moi.

Devant la mine soucieuse d'Alessandra, elle ajouta.

- Rassurez-vous, je ne fais pas partie de ces gens au sang bouillant qui foncent sur l'ennemi à la première occasion venue en criant vengence comme des possédés. Je suis clairement consciente que je ne suis pas de taille face à Exodus mais peut-être qu'avec le temps, de l'aide, des appuis, des amis peut-être, j'arriverai à mettre hors d'état de nuire un mutant dangereux et psychotique.

Sentant que la conversation pourrait tourner à la leçon de morale et sentant également ses paupières tomber de fatigue, elle ajouta en guise de conclusion :

- Je crois qu'effectivement il est très tard et que si ça ne vous ennuie pas, j'apprécierais beaucoup de rejoindre le lit que vous m'attribuerez.

Alessandra sentit comme un malaise qui prenait place peu à peu dans leur conversation. Ça venait sûrement d’elle ? Elle n’avait jamais eu de la facilité à discuter avec plus jeune qu’elle. C’était surtout l’inverse avant qu’elle ne vienne à l’institut. En effet, les étudiants avaient l’habitude de venir vers la rousse en cas de dispute, de demande de délai pour rendre leur devoir écrit ou bien justifier leurs absences à des cours. Mais jamais les accueillir dans un lieu tel un guide ! Elle n’avait pas fait de formation pour ce genre de situations. Même si elle n’était pas timide, elle avait toujours eu plus de mal avec les jeunes qu’avec ses aînés.

Aless avait posé une question qui l’embêtait à la suite des interrogations de Katara. Elle lui avait demandé ce qu’elle ferait une fois les informations récupérées sur Exodus. Après un long moment de réflexion la brunette avait finalement répliquée.

- A vrai dire, je ne sais pas trop. Disons que dans un premier temps, je veux surtout savoir qui est Exodus et pourquoi il s'en est pris à moi. Rassurez-vous, je ne fais pas partie de ces gens au sang bouillant qui foncent sur l'ennemi à la première occasion venue en criant vengeance comme des possédés. Je suis clairement consciente que je ne suis pas de taille face à Exodus mais peut-être qu'avec le temps, de l'aide, des appuis, des amis peut-être, j'arriverai à mettre hors d'état de nuire un mutant dangereux et psychotique.
-Oui, j’en suis consciente. Je pense que je réagirai de la même manière si cela devrait m’arriver. Je vous conseille cependant, de prendre avec du recul la moindre information que vous obtiendrez sur ce mutant. La limite entre le bourreau et la victime est si « fine »…
- Je crois qu'effectivement il est très tard et que si ça ne vous ennuie pas, j'apprécierais beaucoup de rejoindre le lit que vous m'attribuerez.
-Oh exact. Il est bientôt minuit, je n’ai pas fais attention. Je vais vous conduire de ce pas à votre chambre.

Les deux femmes se levèrent et mirent leurs couverts dans un lave vaisselle et prirent le chemin du couloir d’où elles étaient arrivées. Alessandra ne voulait pas faire la morale à la mutante, même si l’envie était forte mais elle ne voulait pas fragiliser la pauvre enfant davantage. Elles auraient tout le temps de le faire un autre jour, quand son esprit serait plus apaisé. Après avoir remonté le premier escalier, elles enchaînèrent sur celui qui partait du hall. Un long couloir de bois orné de tableau et de babioles en tout genre fut traversé en silence. Après cinq bonnes minutes de marche, la femme sortit des clés de sa poche pour ouvrir la chambre d’accueil de la mutante.

-Nous voilà arrivées, vous verrez demain avec l’administration les différentes questions que vous aurez en tête. Si toutefois vous avez envie de parler je ne suis pas très loin. Au bout de ce couloir-ci. Je vous souhaite une excellente nuit, miss Sakari.

La rousse lui sourit une dernière fois avant de lui laisser, les clés et tourner les talons.