Avancer [Libre]

Daniel se tenait sur le porche.
La battisse était imposante.
Le calme qui régnait dans les alentours rendait l'atmosphère presque pesante, voire stressante.
Il n'avait pas eu de grandes difficultés à trouver l'endroit, et finalement rien ne semblait distinguer ce lieu d'un institut plus "conventionnel". Quelles genre de chimères pouvaient surgir derrière la porte ?
Un sentiment oublié naissait dans l'ame du visiteur. Curiosité et excitation. Cela faisait quelques années qu'il n'avait pas ressenti une pareille émotion.
C'était juste ca le premier pas.
Ca serait ici ?
Devant une battisse qui enfermait en ses recoins une partie des réponses aux questions qui l'engluaient depuis plusieurs décennies.

Mais il ne venait pas pour choisir, juste pour comprendre et prendre sa place sur un échiquier qu'il observait depuis bien trop longtemps.

Une fois de plus il sortit de sa poche la vieille montre a gousset en or et s'absorba sur le mouvement de la trotteuse.

Tic
Tac
Tic
Tac

Le temps qui passe dans sa constance est toujours un repère...rassurant.

La journée était des plus calme, je n'avais pas encore prise mes fonctions effectives au sein de l'institut,, ni même commencé mon travail à l'université. J'en profitais surtout pour mettre un peu d'ordre dans ma vie. Surtout dans l'art de décorer ma chambre et comment j'allais ranger mon armoire qui débordait déjà. J'étais assez contente d'être de retour ici, j'étais moins perdue dans ce monde moderne. Je retrouvais des repères qui me permettaient de mieux appréhender ce monde qui m'entourait. Ce n'était pas tous les jours faciles, je me sentais bien souvent dépasser par les événements. Je m'acclimatais comme je pouvais.

Je déambulais sans réel but dans l'institut, m'ennuyant un peu. Je n'avais pas mis de vêtement sexy en ce jour banal de la semaine. J'étais tout simplement habillée avec un bustier rouge et un pantalon noir. Je tenais à la main un long pardessus de couleur gris.

L'institut était très calme à cette heure de la journée, les élèves étant pour la plupart en cours il y avait une quiétude qui n'était pas désagréable et qui tranchait clairement avec effervescence habituelle. J'appréciais ces petits moments de silence et de tranquillité, même s'ils n'étaient que de courtes durées.
Je décidais d'aller faire un tour dans le parc que j'affectionnais temps et qui avait connu dans le passé mes grands moments de solitude. J'enfilais mon manteau avant de sortir et j'ouvris la porte qui menait vers les extérieurs. J'eus un moment de surprise qui se lit sur mon visage, en effet je tombais nez à nez avec un parfait inconnu. Je me repris rapidement me sentant bête. En le regardant je ne l'avais encore jamais croisé au sein de l'institut et il paraissait être trop vieux pour être un de nos jeunes étudiants. Je me fis la réflexion que peut être s'était un parent en visite ou bien en quête de renseignement pour son enfant. Si Janus avait décidé de guider mes pas vers lui c'est qu'il y avait une raison. Je savais qu'il ne pouvait avoir de place au hasard et que c'était sans nul doute une volonté divine que je tombe dessus sur le pas de la porte.

« Bonjour, puis-je vous renseigner? »

Je m'inquiétais déjà de pouvoir lui être d'une aide efficace vu qu'il n'y avait pas si longtemps que cela que j'avais repris du service. En tout cas je serais aisément le guidé à travers ce dédale de couloir pour l'orienter s'il était perdu. Je lui adressais un petit sourire charmant attendant bien tranquillement de savoir ce qu'il désirait.

Daniel fut tiré de la contemplation de sa montre par la brusque ouverture de la porte.
Une jeune femme, l'air aussi étonnée qu'il aurait pu paraitre s'il ignorait comment cacher la moindre émotion.
Une jolie femme dont la plastique s'intégrait parfaitement à la quiétude des lieux. Daniel d'un geste vif rangea sa montre et dans un style des plus courtois salua l'inconnue d'un sourire timide mais cordial.

- Bonjour...en effet, vous pourriez m'être d'une aide précieuse. Je pense être au bon endroit si ce lieu est bien l'Institut Xavier mais je serai des plus surpris, si vous même étiez le fameux Professeur..personne que je recherche et pour laquelle je suis venu ici.

Mettant les mains dans les poches d'un air détendu

- Si j'ai faux sur la seconde partie, et bien ma foi, ca serai une surprise des plus charmantes.

Son expression changea comme si il avait fait une erreur

- quel idiot !*

- Pardonnez mon incorrection, je me présente: Daniel Hopes.
Antiquaire, Bibliothécaire, archiviste....et mutant à mes heures perdues.

il s'étonna d'avoir prononcé avec tant de légèreté les derniers mots


*en français dans le texte

Janus venait de m'envoyer un sacré numéro. Il me paraissait fort sympathique. Je me demandais bien ce que le dieu du passage voulait que je fasse avec cet individu qui ne connaissait pas le professeur. Je me demandais de quelles galaxies il venait. Ce qui me rassurait un peu, je n'étais donc pas la seule mutante hors du coup dans ce bon vieux monde. Je pensais qu'il n'avait du jamais ouvrir la boite à image qui diffusait régulièrement le portrait de Xavier. Du moins à chaque fois que l'un des nôtres commettaient une exaction pour rappelait l'attitude de notre cher professeur fasse à la cohabitation entre tous et ainsi démontrer que celle-ci était impossible.

Je n'allais pas le laisser dans son obscurantisme et pour une fois que j'avais la bonne parole je pouvais en être fière. Cela ne m'arrivait pas souvent. Son attitude courtoise ne m'était pas totalement indifférente. Je lui trouvais même un petit charme.

« Oui vous êtes bien à l'institut et non je ne suis pas le professeur Xavier. »

je haussais machinalement les épaule. J'étais désolée pour lui. Quoi qu'il en soit, il me déclina son identité de façon assez bizarre. Je savais au moins ses domaines de compétence. Visiblement il n'avait pas de problème avec sa mutation. J'avais dû le mettre suffisamment en confiance pour qu'il me le dise à moins que ce soit juste le lieu qui soit propice à cela. Il faut dire qu'on m'avait suffisamment répété que l'institut était un havre de paix pour nous autres et que peut être il le savait. Je n'allais pas le faire languir plus longtemps et je me devais de me présenter à mon tour, par politesse.

«Enchanté Monsieur Hope, je suis Amara Aquilla. Mutante à plein temps. »

Je fus surpris quand il parla une langue dont les locutions latines m'interpellaient. Je n'avais absolument rien compris mais cela me faisait plaisir à entre un truc vaguement ressemblant à ma langue natale. Je pris un air visiblement désolé puisque je n'étais pas vraiment la personne qu'il recherchait. Quoi qu'il en soit je devais savoir pourquoi les dieux l'avaient poussé jusqu'ici.

« Puis-je savoir pourquoi vous désirez voir Le professeur Xavier? »

Je n'étais pas méfiante par nature, mais bon je ne pouvais pas laisser un mutant se balader tranquillement dans l'institut si ce dernier avait des mauvaises intentions. Je me doutais que même si c'était le cas il ne me dirait pas. Cela me permettait de me faire un peu plus une opinion.

Daniel émit un sourire franc.

- Vous avez un très joli nom Mademoiselle...surtout pour un amateur en langue antique comme moi.
Beatus qui prodest quibus potest*

Vous semblez néanmoins inquiète ?
rassurez-vous, je ne viens pas semer le trouble ici et si le Professeur Xavier est si puissant, il n'aura aucun mal à écraser l'insecte que je suis


Son sourire s'élargit un peu plus

"Aquila non capit muscas"** ca me semble un peut plus approprié comme citation, finalement vu votre charmant patronyme...et "muscas" je suis.

Il redevint sérieux

- Je veux juste discuter un moment avec le Professeur sur son point de vue concernant les relations Humains- mutants... j'ai mis un point d'honneurs à rester en dehors de toutes ces querelles ces dernières décennies. A présent je cherche des réponses, je ne veux plus me conter d'attendre, j'ai assez "dormi" comme ça. J'aimerai juste qu'on m'explique comment et pourquoi on en et arrivé là, c'est pourquoi je veux entendre la version de chacun pour me forger ma propre opinion.



* Heureux qui vient se rendre utile à ceux qu'il peut aider
**L'aigle ne prend pas les mouches

Je fus très surprise d'entendre une personne parler ma langue natale. Il n'y avait eu que mes professeurs d'université avec qui j'avais pu couramment parlé. Ces derniers parlant assez bien cette langue soit disant morte. Je fus heureuse d'enfin rencontrer un mutant qui la connaisse. Visiblement il en connaissait pas mal sur les origines de mon nom. Je reportais un peu plus mon attention à ce qu'il avait à me dire.Il ne représentait pas une menace, mais je devais rester vigilante. L'ennemi était souvent rusé. Je devais lui faire comprendre à sa façon.

«Inquiète non. Abundans cautela non nocet.* »

j'eus un petit sourire. Je savourais ce moment délectable de pouvoir un peu pratiquer ma langue, c'était tellement rare. Je commençais à comprendre pourquoi Janus m'avait poussé à rencontrer cet homme. Je ne regrettais absolument pas. Les dieux m'envoyaient un signe.

«Vous êtes un homme surprenant, Monsieur Hope! Pour être honnête vous m'intriguez. »

Il avait l'air d'avoir une grande culture. Ce qui était loin d'être mon cas, ce qui passait pour en être était dû à mon existence particulière. Sa démarche pouvait sembler étrange quoi que fort judicieux quand on voulait prendre position lors d'un conflit. J'avais toujours baigné dans ce conflit sans trop y avoir réfléchir. Il faut dire qu'il s'était imposé à moi et j'avais lutté surtout pour ma survie depuis si longtemps.

« Vous avez eu de la chance de ne pas avoir pris position,mais pourquoi vouloir soudainement renier votre neutralité? »

S'il avait pu vivre tranquillement jusqu'ici pourquoi ne pas continuer. Je me demandais si dans le même cas que lui j'aurais eu cette démarche. Après tout mes désirs profonds aurait été d'avoir une existence paisible. Je ne doutais pas que le professeur trouve les bons arguments pour le rallier à sa cause. Ce dernier ayant foi dans l'humanité.

« Le professeur prône le respect mutuel, il espère qu'humain et mutant puisse cohabité de façon pacifique. Il sera à même à vous l'expliquer plus en détail. Mais avez vous déjà rencontré l'autre camps? »

En même temps la question me paraissait un peu évidente, s'il était devant moi c'est qu'il n'avait pas encore rencontré la confrérie. Je voyais mal ces derniers lui proposer une bravache autour d'un verre.Je n'étais peut-être pas très objective.


[Une précaution excessive ne fait pas de tort. * ]

Daniel lui sourit sincèrement, il était rare qu'on connaisse encore le latin de nos jours, encore plus rare que de le pratiquer avec cette sorte d'accent comme s'il s'agissait d'une langue vivante.


- C'est la première fois que j'entends quelqu'un s'exprimer en latin avec ces intonations, c'est vous qui êtes la plus surprenante de nous deux ma chère !

Il croisa les mains derrière son dos tout en inclinant la tête, réflexe qu'il avait lorsqu'une conversation lui paraissait très pertinente.

- Non je n'ai pas rencontré l'autre camp comme vous dites mais je compte le faire car je déteste qu'une décision ne soit pas murement réfléchis, j'exècre la précipitation.

Son regard se fit plus nostalgique on pouvait y décerner une profonde mélancolie.

Audi, vide, tace, si vis vivere*

- et c'est ce que j'ai fais...durant longtemps, très longtemps et même trop longtemps, à présent les choses doivent changer sinon je finirai par disparaitre totalement, le vide m'est devenu insupportable, je suis né au 19eme siècle en France, Mademoiselle, j'ai connu deux Guerres Mondiales en spectateur suffisant, si une troisième éclate, cette fois ci je veux qu'elle soit la dernière pour moi car il faudra qu'elle le soit, je suis devenu un poids inutile de ce monde.

- Autre chose, je ne me considère pas comme neutre, j'ai simplement vécue ma vie "d'humain" en marge de ce monde, je crois en avoir fais le tour, je me suis désintéresse du tintin mare fait autour du "problème" mutant.
Pour tout vous avouer Amara Aquilla, je suis tomber dans un profond ennuis il y a une dizaine d'années et j'ai bien peur d'être amener à me "détruire" si je ne me trouve pas une raison d'ouvrir les yeux matin après matin..

Il sortit de sa poche une carte de visite avec l'adresse et le nom de son magasin à New york "Au temps en emporte le Vent" qu'il tendit à la jeune fille.

- Si vous aimez les ouvrages rares, j'ai quelques romans en latin du 15eme siècle, il ne sont pas en vente, mais vous pouvez toujours venir les admirer , il parait que ce sont des pièces d'une grande rareté, je les ai acquit en 1950 je crois...je ne m'en souviens plus avec précision, des ressortissants d'Allemagne au sortir de la guerre, je crois.



*Écoute, observe et tais-toi, si tu veux vivre

J'en oubliais presque pour une jeune fille de mon âge il n'était pas vraiment courant de parler cette langue, surtout aussi bien. Je m'étais laissé aller à ce petit jeu, sans vraiment y faire attention. Je décidais de garder le mystère du maniement de cette langue. Après tout je n'allais pas tout lui dévoiler en une fois.

"Mais je suis une femme surprenante."

J'éclatais d'un petit rire cristallin avant de me reprendre. J'ouvris grand les yeux quand il me parla du 19 siècles. J'avais entendu parlé de mutant ne vieillissant pas ou très lentement. J'en avais peu côtoyé à par ce cher Logan. Vu comment il était loquasse, je n'y avais jamais vraiment fait attention. Je voyais où il voulait en venir. Il avait traversé le temps immuable, en vivant son existence jusqu'à ce que l'ennui le ronge. L'éternité n'était visiblement pas une bénédiction pour ce dernier.

"Ut cuspis, sic vita fluit, dum stare videtur.*
Je trouve que cela résume assez bien votre existence. Il serait dommage d'en venir à cet extrême de vouloir y mettre fin. Vous avez la chance de pouvoir voir le monde changer. C'est un vrai cadeau que vous a offert Chronos."

J'avais de la peine de savoir qu'il éprouvait un tel mal être. Moi qui me plaignait d'avoir des difficultés à vivre dans cette société et bien il faut croire que l'avoir traversé n'était guère plus facile.
Il me tendit sa carte, pour m'inviter à aller découvrir sa boutique. J'y voyais peut-être une façon indirect de me filer un rendez-vous ou pas. Je la pris et je la rangeais dans une poche de mon blouson.

"Merci, Monsieur Hope! Je serais ravi de découvrir cela. J'essayerai de passer avant que vous ne choisissiez votre camps."

Soudain mon visage s'assombrit et s'il se ralliait à la cause de la confrérie. S'il décidait de commettre des exactions au nom de la suprématie mutante. Je ne pouvais croire qu'un homme aussi cultivé puisse faire ce choix là. Dans le cas contraire, je serais obligée de l'affronter, cette perspective ne m'enchantait pas. Raison de plus pour qu'il rencontre le professeur, lui serait lui parler et trouver les mots juste pour notre cause.
J'ouvris donc la porte et d'un signe de la tête je l'invitais à entrer dans le bâtiment. Je jetais un coup d'œil à ma montre. Les cours allaient bientôt se terminer.

"Je vais vous conduire auprès du professeur."



(Comme l'ombre de mon aiguille, la vie passe ainsi, tout en semblant immobile.*)

Ut cuspis, sic vita fluit, dum stare videtur

Les mots frappèrent Daniel alors qu'il les traduisait mentalement, précis, cinglant et emprunt d'une vérité mordante. Cela faisait une éternité que quelqu'un n'avait pas posé des mots sur un mal qui le rongeait

- Ut cuspis, sic vita fluit, dum stare videtur, il répéta les mots lentement comme subjugué par leur musique, plus étonné que peiné, puis son regard se planta dans celui de la jeune femme, on y lisait une grande douceur.

- Ne croyez pas que Chronos fasse des cadeaux, Amara, il dévore ses enfants. Ce n'est pas un don de vivre au ralentit et de contrôler le temps, j'ai vu des gens que j'aimais vieillir et mourir, j'ai été condamné à la plus grande solitude pour ne plus ressentir cette peine et ce vide m'a à nouveau rattrapé, ce n'est pas un cadeau de d'être amener à ne garder au creux de la main que le sable ou la poussière de ce qui s'est effrité dans le temps.

Il toussota pour contrôler une émotion pénible à retenir

- C'est un miracle que je me trouve fasse à vous et que je vous parle, je n'oublierai pas cette rencontre , Amara Aquilla, vous êtes quelqu'un d'étrangement estimable.

- J'ignore si on me fera pareille accueil dans l'autre camp, j'exècre aussi la violence gratuite et j'ai entendu parlé de chose assez "blâmable" des choses qui ne me plaisent pas.

Il se passa la main dans les cheveux

- Quoi qu'il en soit, je vais vous suivre puisque vous me le proposez.

Visiblement j'avais fait mouche avec mes mots. Daniel avait l'air de méditer mes paroles. En tout cas, il considérait vraiment les faveurs de Chronos comme une malédiction. Je ne pouvais pas comprendre ce qu'il avait pu ressentir en vivant si longtemps. J'avais aussi perdu un être cher, non pas à cause du temps qui passe. La mort faisait aussi parti du cycle de la vie.

"Monsieur Hope, il n'y a pas besoin de vivre une éternité pour que Pluton nous arrache un de nos proches. Vous avez eu la chance de pouvoir partager toutes ses années avec quelqu'un. Certes la mort est une chose cruelle mais inévitable pour la plupart d'entre nous. Il est bon de garder en mémoire les bons moments et de pouvoir faire son deuil."

En même temps je disais cela et j'étais toujours prête à me venger de celle qui m'avait arraché ma mère. Il fallait croire que le dicton populaire parlant qu'avec le temps la peine s'efface n'était pas vrai.
Je ne voulais pas trop lui en parler, le sujet étant encore douloureux pour lui.
J'avançais donc tranquillement dans l'institut. Je passais rapidement le grand hall pour arriver dans un long couloir. J'avais été flatté, voir un peu gêné par le compliment qu'il m'avait fait. Je ne voyais pas en quoi j'avais pu l'impressionner. Enfin pour une fois que je ne passais pas pour une folle je n'allais pas m'en plaindre.

"Sans trop vouloir prêcher pour ma paroisse, ne vous attendez pas trop à un miracle chez les confréristes."

Je considérais cette bande de mutant comme des psychopathes de premier choix, aucun pour relever l'autre. Je me demandais s'il n'allait pas se jeter dans la gueule du loup. Enfin s'il avait vécu aussi longtemps c'est qu'il devait être capable de survivre à cette bande de voyous.
J'arrivais enfin devant le porte du bureau professeur.

"Et bien, nous y sommes. Je pense que le professeur sera ravi de faire votre connaissance. C'est ici que nos chemins se séparent. J'espère vous revoir très bientôt, Monsieur Hope."

Je le saluais et je lui adressais un dernier sourire, avant de reprendre mon chemin. Cette rencontre inattendu avait été pour fort intéressante. J'espérais maintenant qu'il fasse le bon choix, que je n'aurais pas à l'affronter dans un futur proche.
Je secouais la tête pour chasser cette horrible idée. Je murmurais pour moi-même.

« Carpe diem quam minimum credula postero.* »

Il m'était inutile de tirer des plans sur la comète. J'aviserais de la situation au moment propice, les dieux seraient le guider vers sa destinée.
Comme pour me rassurer je me retournais une dernière fois pour l'apercevoir et je disparus presque aussitôt dans le hall.


(Cueille le jour présent, en te fiant le moins possible au lendemain. *)