Un livre, un prétexte et carpe diem! (pv Ghinzu)

Début d'après-midi, j'avais fini ma journée assez tôt. J'avais des heures à récupérer dû à un surplus de travail quelques jours auparavant. Cette journée s'annonçait parfaite pour faire un peu de lèche-vitrine. J'adore cette activité, c'était au moins de cela pris dans ce monde bien loin de ma toge. Surtout que régulièrement à cause de mes pouvoirs j'en usais des tenues. Je m'apprêtais à fermer le bureau quand impossible de retrouver les clefs. Je vidais mon sac à main entièrement sans rien trouver. Machinalement je mis mes mains dans les poches de ma veste et je tombais sur le fameux trousseau, mais aussi sur une carte de visite. Je restais perplexe un instant, quand soudain me revient en mémoire l'individu qui me l'avait donné.

"Monsieur Hope."

M'exclamais-je tout haut. Je lui avais promis de passer un jour dans sa boutique avant qu'il ne fasse un choix crucial dans son existence. Je supposais qu'il n'était pas encore trop tard. Je fermais en quatrième vitesse la porte et je pris un taxi qui m'amena à l'adresse indiqué sur la carte.
Je réglais ma course et je descendis du taxi qui m'avait déposé juste en face de lieu demandé. Je restais un instant devant la vitrine du magasin. Je me demandais si ce n'était pas une erreur de ma part d'être venue ici. Peut être qu'il avait déjà fait son choix et si cela n'était pas celui que j'espérais quelle en serait les conséquences!
J'avais une légère appréhension.*Si mercure m'a guidé ici c'est bien pour avoir mes réponses! ne soit pas bête.*
Je poussais un petit soupir et je pris enfin mon courage à deux mains! Je clanchais la porte de la boutique et j'entrais donc d'un pas décidé. J'entendis une petite clochette émettre un son signalant sans nul doute ma présence au propriétaire des lieux.
Partout où je pus poser mon regard je ne vis qu'une montagne de livre.

Daniel s'affairait près de ce qui ressemblait à un comptoir. D'une main, il vidait le contenu d'un carton de livres qu'il venait de recevoir et de l'autre, il tenait son portable. Absorbé par sa tache, il ne vit pas de suite qu'Amara venait d'entrer.

Non....inutile de t'encombrer autant...prends juste le nécessaire, Ilianna...oui...demain par courrier je crois...première classe...ah ? heuu....ca doit se trouver sur le net ça le climat de Paris à cette période de l'année ? non ca tu verras....non non ! Qu'est ce que tu peux être curieuse !!

Alors qu'il faisait tomber une pile de livres et qu'il mimait un juron son regard dévia vers le centre de la boutique où il reconnu d'emblée sa visiteuse.

Ily ? j'ai de la visite...je peux te rappeler ? oh ? bien...je ne sais pas, peut-être....je ne sais pas...Ily : je ne sais pas ! .....ok, on fait comme ça...sinon ce soir..okk. A tout à l'heure.

Il raccrocha avec un demi sourire. Ilianna avait poussé l'utilisation du téléphone dans un véritable art. Il porta son regard vers la jeune femme et opina du chef.

Madame Aquilla Amara si ma mémoire est bonne..content de vous revoir, content surtout que vous soyez parvenue à trouver mon échoppe ! Que me vaut cette charmante surprise ? Est-ce au sujet d'ouvrages en latin ? Il me semble , non ?

Madame, madame, j'avais vraiment l'air si vieille pour qu'on m'appelle madame et non plus mademoiselle. Peut être que je paraissais plus âgé à cause de la fatigue ou bien par l'air trop sérieux que je pouvais dégager. Pourtant je n'avais pas encore de bague de passer au doigt pour mériter le titre de madame. Vu ma vie sociale c'était pas pour tout de suite. Effectivement quand vous êtes une jeune fille, vous faire appeler madame n'était pas vraiment de quoi vous ravir. Je n'allais pas en faire une montagne. Cependant cela me contraria un peu, aller savoir pourquoi. Je devais au moins voir le coté positif il se souvenait de moi. J'avais dû un peu le marquer. Je me disais de plus en plus que je n'aurais pas dû venir, visiblement je le dérangeais dans ses occupations. J'avais l'impression de ne pas être à ma place. Je trouvais cela un peu bête maintenant d'être ici devant lui sans vraiment avoir de raison particulière. De toute façon il était trop tard pour faire marche arrière. Certes c'était lui qui me l'avait proposé, mais pourquoi avais-je accepté lors de notre première rencontre. Sans nul doute j'avais senti sa fragilité ce jour là.

« En effet bonne mémoire! Je vous dérange peut être, Monsieur Hope! »

Après tout je ne voulais pas l'importuné. J'étais venue sans l'avoir prévenu. Il m'avait lui-même donné sa carte pour venir le voir. Quant à trouver ce magasin je n'avais vraiment aucun mérite, je n'y étais vraiment pour rien.

« Voyez vous, rien d'impossible au Taxi New-Yorkais. »

A vrai dire n'ayant pas le permis je m'étais habitué à ce type de moyen de transport. C'était bien plus confortable qu'un cheval. Il faut dire que c'était pour moi la meilleure solution même si ce n'était pas la plus économique. Quand au bus ou au métro je n'avais guère le sens de l'orientation dans ces grandes villes. Il m'était encore difficile de me repérer malgré le temps qui passe.

«Je vous avez promis de passer, je tiens toujours parole. »

J'accompagnais mes paroles d'un léger sourire. Dans la mesure du possible je tenais mes engagements. J'avais été baigné dans mon enfance avec la notion de l'honneur. Il était important pour moi de le conserver.

« Et bien ma foi, j'étais venue prendre quelques nouvelles. »

Si mes souvenirs étaient exact, il était un peu perdu lors de notre première rencontre. Visiblement à la première impression tout aller bien. C'était assez étrange en fait de le voir dans son environnement. Je l'aurais imaginé dans une boutique moins en capharnaüm. Comme quoi la première impression qu'on pouvait se faire de quelqu'un n'était pas forcément la bonne.

Daniel lui sourit sincèrement, il ne pensait pas la revoir, il s'était passé tant de choses depuis quelque temps que le temps lui même semblait d'être emballé.

Merci pour votre sollicitude, Amara, ca me touche : les gens de parole sont une denrée très rare de nos jours, mais je n'en attendais pas moins de vous !

Se souvenant qu'il portait encore les stigmates au front d'une rencontre malheureuse dans les rues, il porta instinctivement la main à son pansement en haussant les épaules.

Psychiquement je commence réellement à y voir plus clair, physiquement..disons que je devrai apprendre à trainer moins tard dans les rues, sinon on peut effectivement dire que ca va bien.

IL s'avança a distance respectueuse. Bien que ses sentiments pour Ilianna s'affirmaient jour apres jour, il fallait bien avouer qu'Amara avait un charme fou. Un jeu ne sais quoi d'"éternité" qui ne laissait pas le vieux voyageur insensible .

Vous avez véritablement le don de choisir vos vêtements, Amara, je ne connais pas beaucoup de personne aussi élégante que vous...achetez-vous Français ?

Remarquant que ca remarque était un peu déplacée, il changea de sujet en s'éclaircissant la gorge.

Désolé pour tout ce désordre...je suis quelqu'un de peu ordonné, mais...Il y a une logique dans toute chose*

J'accumule sans cesse sans vraiment y prendre garde...un tic d'enfance...oh mais pardonnez-moi ! je manque à tous mes devoirs !! voulez-vous boire quelque chose ?


* En latin dans le texte

Je le sentais plus apaisé avec lui-même. Il avait perdu cette mélancolie qui m'avait étrangement touché, sans nul doute elle faisait échos avec la mienne. Même si j'avais enfoui celle-ci au plus profond de moi, faisant comme si tout aller bien. Il m'était encore dur de supporter ce monde dans lequel j'évoluais sans toujours être en phase avec lui.
J'étais bien d'accord sur le principe des serments trop faciles que nul ne tenait. Combien de désillusion j'avais eu par des promesses non tenues.

"Sans nul doute cette société individualiste en est la cause!"

C'est ce qui m'avait frappée à mon arrivée dans ce monde, dans ces grandes villes les gens ne se côtoyaient pas ou peu. Ils vivaient entassé les uns sur les autres et pourtant ils ne partageaient rien. Ce qui avait été à l'opposé de mon enfance.
Il évoqua quelques déboires qu'il avait eus. Mon visage marqua un peu d'inquiétude. J'avais cru tout simplement au début à un accident domestique.

"New-York est une ville redoutable! Dans les moindre recoins le mal guète. J'ose au moins espérer que ce n'est pas en voulant voir les membres de la confrérie pour vous forger une opinion?"

Si ces derniers avaient osé s'en prendre à un homme venant en paix, je serais leur faire ravaler leur arrogance à ma façon. Même sans la confrérie je savais au combien cette ville pouvait s'avérer dangereuse. En tant que jeune femme j'étais souvent prise pour une proie facile, mais j'étais capable d'en découdre avec les plus robuste à ma façon.
Son compliment me flatta et j'esquissais un petit sourire presque gêné. Il venait de se rattraper à mes yeux pour le madame du début. Je fronçais un instant le sourcil n'ayant pas de prime abord compris son allusion sur la France!

"Français?"

Puis j'eus enfin un éclair de génie, il parlait sans nul doute des marques que je portais.

"Plutôt des marques latines! enfin je veux dire italienne! Azzaro, Gucci. Mon faible en ce moment va pour Burberry. En tenue de soirée j'ai quelques robes de chez Yves Saint Laurent. Une robe du soir de chez Dior, qui m'a coûté les yeux de la tête. Enfin bon n'allait pas croire que... Enfin j'aime cela!"

Je passais ma main dans mes longs cheveux, me sentant un peu embarrassé. J'adorais les fringues, c'était devenu pour moi une seconde passion. Ce fut un bon choc culturel de ce coté là et il est vrai que j'en abusais.

"Les tarifs sont prohibitifs, je puis vous assurer que je peux acheter ces marques, car je n'ai que peu de frais. Je ne peux pas acheter toujours ce que je souhaite! Vive le Vintage."

C'est comme cela que j'avais fait quelques bonnes acquisitions à des prix certes cher, mais moins qu'en boutique. J'espérais qu'il n'allait pas penser que j'étais une de ses gosses de riche ne pensant qu'au shopping. En meme temps c'était lui qui m'avait branché sur ce sujet.
Je pense qu'il avait dû remarquer ma tête au début que j'avais été surprise par son bazar au sein de la boutique, car il s'en justifia. Cela m'amusa un peu, surtout qu'il le fit dans un latin. Ce que j'adorais de surcroit. Je m'empressais de lui répondre avec cette langue si particulière.

"Ordo Ab Chaos!*"

Ce qui correspondait bien à cet endroit vu ses dires et puis après tout le principal était qu'il s'y retrouve. Je trouvais très délicat son attention de me proposait une boisson.

"Heuu... et bien, si cela ne vous dérange pas je veux bien un thé! Enfin si vous en avez bien sur! "

Depuis que j'avais découvert cette boisson chaude, j'en étais devenue une accro de premier ordre. J'en buvais des litres.

"Avez-vous avancé dans votre quête Monsieur Hope?"

J'étais curieuse de savoir où il en était dans sa démarche de prendre position. Vu son attitude je pensais qu'il avait plutôt tranché dans ma faveur.

(l’ordre à partir du désordre*)

Daniel se fit plus sombre lors de la dernière question .

oh ?.....je vois...

Il disparu quelques secondes et revint avec une boite d'assortiment de thé. un panel assez impressionnant de divers parfum : jasmin, caramel, menthe...Il présenta la boite à la jeune femme tout en lui souriant.

Faites votre choix, je suis en train de faire bouillir de l'eau, moi même je consomme beaucoup de thé, j'ai attrapé le virus à Londres, il y a quelques années déjà.

Il s'adossa à son bureau, cette fois ci son expression paraissait paisible mais très sérieuse, un aspect de lui même qu'il n'avait pas encore montrait. Il faisait soudain son age dans une attitude franche et vraiment posé, comme un professeur de faculté.

Et bien, j'ai vu le Professeur et entendu ses arguments...j'adhère à certaines choses mais pas toutes..par contre il n'est pas question que je me range du coté des confreristes dont les méthodes font bégayer l'Histoire. Ils ont raison sur le fond mais se trompent de méthode...la violence n'engendre que la violence... J'ai dis à Xavier qu'en cas du coup dur, il pouvait compter sur moi..mais je suis un "vieil homme" qui tient avant tout a son indépendance. Je ne me vois pas "élève" dans votre institut...impossible.

J'avais fait mouche sur un point sensible visiblement. Son attitude ne m'impressionna absolument pas. J'étais en contact à longueur de journée avec des profs.
Je comprenais son point de vue de ne pas vouloir être considéré comme un simple élève. Notre position était claire sur ce sujet. C'était surtout pour former les nouveaux membres des X-men qu'il fallait en passer par là. Nos missions pouvaient être délicate, il n'y avait pas que la maitrise des pouvoirs qui étaient importantes, mais aussi le fait de pouvoir faire face à des situations bien plus périlleuse. Je fus cependant contente de l'entendre dire que si nous avions besoin de coup de pouce peut être qu'il nous le donnerait.

"Je comprends, mais il n'y a pas d'âge pour apprendre."

Je le taquinais un peu, après tout c'était de bonne guerre. La vie à l'institut n'était pas forcément de tout repos. J'en savais quelques choses. Même moi qui avait vécu mon adolescent là-bas, j'avais eu dû mal à me soumettre aux règles. Je n'imaginais pas en tant qu'adulte comme cela pouvait peser. Je ne voulais pas trop enfoncer le clou et puis j'étais rassurée sur son choix. Avoir son soutien était déjà beaucoup.
Une chose me dérangeait, le fait qu'il trouve que sur le fond la confrérie avait raison. Je ne voyais pas en quoi la suprématie des mutants pouvait être bon. J avais été élevé sur des principes égalités. Je ne voulus pas entrer plus dans les détails. Il m'avait exposé son point de vue je n'allais pas l'importuné plus.
Je regardais un instant sa boite à thé. Je mis quelques secondes avant de choisir. Après mon hésitation je me résolus clairement pour le parfum à la menthe.

"J'en bois aussi des tonnes! Il y a longtemps que vous êtes installé ici?"

J'étais curieuse d'en savoir un peu plus sur son environnement.

La lourde porte vitrée de l'Olymp Corp coulisse sur ses rails, dévoilant un jeune homme habillé d'un pantalon de toile gris foncé et d'une chemise noire sous un pull débardeur gris clair près du corps. Fluides mais de bonne tenue, les pans du long manteau bleu marine suivent la démarche rapide.
Cet entretien avec l'OC via Maximilien Fray mérite réflexion et Louis, peu habitué à ce genre de discussion se demande qui pourrait l'aider ou du moins lui prêter une oreille attentive.
Margareth: Moi, bénêt.
Louis: Tu t'y connais en droit d'entreprise?
Margareth: Non, mais je peux te réconforter.
Louis: J'aimerais un avis plus rationnel.
Margareth: Merci, ça fait plaisir.
Louis: Peut-être Daniel...
Margareth: Un dépressif chronique sorti du jour au lendemain de sa dépression grâce à une naïade apparue d'on ne sait où... de 90 ans sa cadette, en plus.
Louis: Ca prouve que sa dépression n'était pas si chronique que ça.
Margareth: Et que son fatalisme par rapport au temps qui passe n'était pas si important que ça... 90 ans!
Louis: Bah écoute, c'était elle ou une dame péchée en gériatrie.
Margareth: Tu l'as déjà rencontrée?
Louis: Non. Je sais juste qu'elle s'appelle Ilianna.
Margareth: Ah comme la jeune femme du Canada.
Louis: Oui, c'est une étrange coïncidence.

Ces deux-là continuèrent à parler jusqu'à ce que Louis arrive devant la boutique déjà plusieurs fois visitée. C'est le cœur de l'après-midi encore, des clients sont possiblement en train de s'affairer chez Daniel mais le chimiste ressent le besoin de partager ses questionnements à une personne de confiance. Margareth se désintéressant totalement du sujet, le choix de l'interlocuteur est plutôt restreint.

Louis aperçoit une silhouette féminine à travers la vitre de la porte. Tant pis, il entre, annoncé par le carillon.

Louis: Bonjour, Daniel, exc...
L'air à moitié surpris, le jeune homme s'est arrêté net dans ses paroles et dans ses gestes. Devant lui, la femme s'avère être la torche humaine féminine rencontrée lors du braquage de banque.
Louis: Ah, vous êtes la X-Man de la banque!
La voix tombe dans les graves, indiquant peut-être une pointe de... mauvais souvenirs.
Louis: Pardon, la surprise. Comment allez-vous depuis ce braquage de banque?
La tête se tourne vers son ami, d'un air interrogateur qui essaie de demander: "Jusqu'à quel point vous connaissez-vous?"

Son portable vibra sur le bureau, le regard de Daniel se posa sur l'instrument et il se dégagea de son attitude une grande lassitude alors qu'il soupirait. Texto : Ily.

Oui Amara, vous avez parfaitement raison, il n'y a pas d'age pour apprendre, et dans bien des domaines, croyez moi !

Il secoua la tête, visiblement amusé, puis se dirigea vers sa cuisine pour y chercher la bouilloire et servir le thé tout en continuant à répondre à son interlocutrice.

A New York ? j'y suis revenu, j'avais déjà vécu ici une dizaine d'années...sinon, ca fait 3 ans que je suis ici, je vivais à Rome auparavant...j'avais un job d'expert en ouvrages anciens à la Bibliothèque du Vatican. Très intéressant, vous n'avez pas idée le nombre de faux que j'y ai trouvé, à croire que leurs négociateurs des trois dernières décennies étaient des margoulins de la pire espèce !!

Alors qu'il revenait, Louis fit son entré, Daniel n'en fut pas surpris, le jeune homme allait et venait à sa guise, une complicité tacite les liait en plus d'une franche amitié.
Visiblement il connaissait Amara mais Daniel tiqua au mot "Braquage". Il souffla légèrement et leva les yeux au ciel dans une expression para verbal exprimant la fatalité ("mais qu'est ce que tu as encore fais comme connerie !"). Il comprit immédiatement le questionnement soulevé par le regard interrogatif de Louis. Il s'avança donc pour se placer entre Amara et lui , se tournant vers la jeune femme.

Heuuu dois-je faire les présentations ? ou est-ce inutile ?

se tournant rapidement vers Louis de manière à ce qu'Amara ne le voit pas, ses lèvres formèrent les mots "it's not her" à l'intention du jeune homme, il lui ajouta comme langage alibi.



Veux tu un peu de thé, l'eau est encore chaude !

Je ne compris pas totalement la réaction de Daniel quand son téléphone sonna. Je ne savais pas quoi en penser ni même trop comment réagir. Je trouvais assez osé de lui demander de quoi il s'agissait. Cela ne me concernait pas, même si j'étais curieuse par nature. Sa vie me fascinait, il avait apparemment eu l'occasion de beaucoup voyager, pratiquement tout mon inverse. Au moins nous avions un petit point commun nous avions tous les deux quittés la ville pour y revenir. A croire que New-York exerçait sur nous une fascination. Le Vatican, j'avais vaguement entendu parlé que c'était un lieu sacré pour une forme de religieux. C'était assez obscure pour moi, surtout le principe d'un dieu unique, quelle étrange chose. Je ne m'étais jamais vraiment intéressé à ses considérations. En effet je dois dire qu'elle me dépassait un peu.

"C'est donc un endroit important je présume pour avoir une bibliothèque qui nécessite des expertises!"

J'esquissais un petit sourire quand je le vis servir le thé. Je pris la tasse chaude dans mes mains.

"Merci bien!"

J'humectais légèrement le parfum diffusé par le thé. C'était une odeur forte agréable je devais en convenir. Je trempais légèrement mes lèvres pour boire une gorgée de la boisson chaude. Elle avait un gout fort délectable. Je m'apprêtais à lui dire au combien sa boisson était délicieuse quand un bruit de clochette retentit. Je tournais la tête machinalement. J'en avais presque oublié que nous étions dans une boutique quand soudain mon sourire s'effaça. L'homme qui venait d'entrer ne m'était pas inconnu et le souvenir de notre première rencontre n'était guère un plaisir. Il se chargea de me rappeler les faits rapidement et sa façon de parler me sembla d'une goujaterie sans pareil. A vrai dire il ne fallait pas que je m'attende à autre chose d'un tel individu.

"Je me porte à merveille comme vous pouvez le constater!"

Au vu de la situation je compris aisément que Daniel le connaissait bien.

[color=coral"Non Monsieur Hope! nous n'avons jamais été réellement présenté! Comme votre charmant ami vous l'a indiqué nous nous sommes rencontrés dans une sombre affaire qui n'a guère laissé le temps au bavardage!"[/color]

Mon regard bleu de détourna de Louis. Je n'avais pas spécialement apprécié le dénouement de cette histoire qui s'était soldé par de trop nombreux morts à mon gout. Je n'étais pas spécialement emballé par le fait de devoir faire sa rencontre. De plus je commençais à me dire que Daniel n'était peu- être pas l'homme que j'avais imaginé au vu de ses fréquentations. Je portais sans nul doute un jugement trop hâtif! Je me voyais mal partir alors que Daniel venait de m'offrir une boisson, ce n'était pas vraiment dans mes principes d'éducation. Je n'allais pas courroucé Vesta par un manque de savoir vivre. Pour l'instant je décidais de prendre sur moi.

Louis: Pardon, la surprise. Comment allez-vous depuis ce braquage de banque?
X-Man: Je me porte à merveille comme vous pouvez le constater!

Physiquement, la torche humaine est toujours aussi belle. Par contre, au timbre de la voix, elle est - au mieux - contrariée.
Margareth: Encore une pimbêche! Hu hu hu!
Louis: On les collectionne, ces deniers temps...

Louis tourne la tête vers son ami, d'un air interrogateur qui essaie de demander: "Jusqu'à quel point vous connaissez-vous? Pour toute réponse, les lèvres de Daniel forment les mots silencieux "it's not her".
Margareth: De quoi parle-t-il?
Louis: Je pense qu'il fait allusion à Ilianna...

Daniel: Heuuu dois-je faire les présentations ? ou est-ce inutile ?
X-Man: Non Monsieur Hope! nous n'avons jamais été réellement présenté! Comme votre charmant ami vous l'a indiqué nous nous sommes rencontrés dans une sombre affaire qui n'a guère laissé le temps au bavardage!
Margareth: Il drague aussi celle-ci? Mais il collectionne les poupées!
Margareth: Il n'est pas fiable, Louis...
Louis: C'est un homme...

Daniel: Veux tu un peu de thé, l'eau est encore chaude !
Accompagné d'un sourire narquois, Louis hausse rapidement les sourcils à l'intention de Daniel d'un air de dire: "Que veux-tu, elle m'a catalogué".
Louis: As-tu encore ce thé de la dernière fois? Il était doux et agréable...

Habitué à être verbalement malmené, Louis ne s'offusque pas du ton sec de la X-Man. Il s'approche au contraire de cette dernière, étant donné qu'elle semble avoir un intérêt - au moins physique - pour son ami.
Louis: Puisque cette fois il semble que nous ayons plus de temps, prenons-le pour nous présenter: je m'appelle Louis Mac Cavaugh, je suis chimiste free-lance. Puis-je vous demander votre nom, Madame?

Margareth: Un peu jeune pour se faire appeler Madame.
Louis: Juste un détail, et elle est trop désagréable que pour mériter un "Mademoiselle".

Le chimiste se tourne vers Daniel, il est tout de même étonné de voir une X-Man boire du thé chez lui, d'autant plus que le "time tricker" lui avait avoué avoir réfléchi à la possibilité de rejoindre l'Institut.
Louis: Cette rencontre autour d'un thé découle-t-elle d'une démarche de ta part? Si oui, je me demande quel rôle vous avez pu jouer, Madame.

La voix était tranchante comme une lame fendant l'air.

Amara Aquilla est une personne estimable, pas une amie c'est certain, mais quelqu'un qui sait se montrer courtois lorsqu'elle rencontre un étranger. De plus, elle est mon invitée

Daniel se tenait près de son bureau et regardait Louis avec une expression neutre mais ne laissant aucune équivoque quand à la volonté de fermeté qu'il venait d'utiliser dans la voix. Une fois de plus, son don pour l'observation lui avait permit de déceler chez son ami une légère animosité imperceptible aux autres mais pas à un expert du para verbal et non verbal comme Daniel l'était.

Quand a guider mon bras, penses tu mon ami, que je sois de ceux qui puisse être influencer ? Je t'ai déjà une fois parlé longuement du libre arbitre, non ? Je le respecte autant que je sais l'utiliser...et que je laisse les autres l'utiliser à leur guise.
Pour tout te dire, j'aiderai les X men si besoin s'en fait sentir mais je ne renonce pas à ma position de "neutralité"..telle est la conclusion quand j'en ai tiré de ma rencontre avec Xavier...et Amara aussi charmante soit-elle n'y est pour rien dans cette conclusion..ni elle, ni personne.

Dans un geste d'apaisement, il sortit le sachet de thé demandé par Louis et lui prépara sa tasse. Puis il lui tendit avec un demi sourire.

Attention de ne pas te bruler...il est des choses plus brulante que le thé...comme un jugement hâtif, par exemple..

Daniel avait conscience de son attitude envers Louis mais il savait aussi que ce dernier maitrisait les arcanes du non dit et du sens caché. Le monde sommeil par manque d'imprudence, mais parfois il est des choses qu'il est utile de négocier habillement.

Je venais d'apprendre le nom de mon inconnu qui se présenta.J'étais très contrariée que ce Louis m'appelle à son tour Madame. Punaise à 23 ans si je ressemblais déjà à une vieille rombière ce n'était pas très flatteur. Si j'avais été tolérante avec Daniel j'étais moins en clin à l'être avec Louis. Dans la mesure ou Daniel n'avait pas fait de présentation officielle je décidais de le faire part moi-même et à ma façon.

"Ravi de faire votre connaissance Monsieur Mac Cavaugh! Je suis MADEMOISELLE Aquilla."

J'avais bien insisté sur ce petit détail, mais qui depuis le début de la journée m'énervait profondément. Ce n'était pas grave, ni même vital mais juste contrariant. Même si je m'étais ma main à couper que Louis me redonnerait du madame à tout va. L'avoir dit une fois m'avait fait un bien fou.
Quoi qu'il en soit Daniel mit rapidement les points sur les I avec son ami. Je considérais que c'était une bonne chose. Vu le ton désinvolte qu'il employait.
Je ne savais plus trop quoi faire. J'étais venue pour voir Daniel et prendre de ses nouvelles. Je n'avais pas vraiment prévu d'avoir affaire au trublion de la banque et encore moins devoir lui parler.
Je jugeais Louis d'être quelqu'un de trop curieux et surtout de manquer de savoir vivre. Il aurait pu poser toute ses questions après mon départ. Ce qui me semblait être plus correct dans la façon de procéder. Daniel avait raison sur l'art du jugement, j'étais moi-même en train d'en avoir un. Qui était de plus en plus négatif à vrai dire. Je me fiais souvent à mon instinct, ce n'était peut-être pas la meilleure façon d'agir, mais c'était la mienne. En même temps si je ne l'avais pas écouté je ne serais pas là aujourd'hui.

"Voyez-vous Monsieur Mac Cavaugh, j'ai rencontré Monsieur Hope lors de sa première visite à l'institut. Nous avons échangé un peu sur nos visions du monde. Je lui avais promis de venir le voir quand il aurait mûrit dans sa réflexion et c'est donc aujourd'hui que j'ai été quérir de ses nouvelles."

Je voulais clarifier la situation pour que ce dernier ne se face pas un film. Je n'avais rien à cacher. J'aurais peut-être du choisir un autre jour quand j'y pensais. Puisque c'était le grand jeu des questions directes je n'allais donc pas me gêner.

"Et vous-même, il y a longtemps que vous vous connaissez?"

J'étais curieuse de connaitre la profondeur des liens qui les unissaient.

Tenant sa tasse de thé en mains, la jeune femme répond sur le même ton contrarié, quoiqu’insistant peut-être sur le titre.
Amara : Ravi de faire votre connaissance Monsieur Mac Cavaugh! Je suis MADEMOISELLE Aquilla.
Margareth : Et voilà, tu l’as vexée ! Une X-Man, bravo.
Louis : C’est mignon.
Margareth : Les hommes…

Enchaînant sur la présentation de la jolie blonde, le quadragénaire intervient, le non verbal exprimant une fermeté évidente.
Daniel : Amara Aquilla est une personne estimable, pas une amie c'est certain, mais quelqu'un qui sait se montrer courtois lorsqu'elle rencontre un étranger. De plus, elle est mon invitée.

Margareth : Oh ! Le mâle qui protège son terrain de chasse ! Hu hu hu !
Louis : On est tous des animaux, tu sais…
Margareth : Le vieux philosophe désabusé qui retrouve ses hormones, ça me fait bien rire…
Louis : Tu es toujours dure avec lui. Tu n'as jamais essayé de l'apprécier.

Préférant ne pas faire perdre un flirt à son ami, le chimiste baisse la tête tout en maintenant son regard sur celui-ci. Inutile de se disputer pour une simple femme, n’est-ce pas ?

Par contre, la suite s’avère plus rude. Sous le coup de la surprise, les muscles de Louis se contractent, sa tête se redresse brusquement.
Daniel : Quant à guider mon bras, penses-tu mon ami, que je sois de ceux qui puisse être influencé ? Je t'ai déjà une fois parlé longuement du libre arbitre, non ? Je le respecte autant que je sais l'utiliser...et que je laisse les autres l'utiliser à leur guise.
Margareth : Le « libre arbitre », il te rappelle la fois où il nous a pris à la gorge ! C’est un monstre !
Louis : Il n’y pense plus, simplement.
Margareth : Tu lui as clairement expliqué quelle avait été la situation avec notre père et il n’y pense plus ?!(*)

Margareth a fait mouche. Ce rappel de la première rencontre semble démesuré pour défendre une femelle rencontrée une seule fois. Un bref clignement des paupières, presque un spasme vient marquer l’incompréhension sur le visage du jeune homme.

Daniel : Pour tout te dire, j'aiderai les X men si besoin s'en fait sentir mais je ne renonce pas à ma position de "neutralité"… telle est la conclusion quand j'en ai tiré de ma rencontre avec Xavier... et Amara aussi charmante soit-elle n'y est pour rien dans cette conclusion… ni elle, ni personne.
Margareth :Neutralité ! Il utilisait le même ton pour parler des sentiments amoureux il y a peu.
Louis : Calme-toi ! Il est juste contrarié.
Margareth :Il est inconstant, non fiable…

Mais dans ce corps pourtant masculin, la personnalité féminine est blessée. Elle continue. Tiraillé entre une situation à « clarifier » au-dehors et un dialogue avec sa « sœur » en-dedans, le corps du chimiste est mis en pause.

Daniel sort un sachet de thé et prépare la tasse, qu’il lui tend avec un demi-sourire.
Daniel : Attention de ne pas te bruler... il est des choses plus brulantes que le thé... comme un jugement hâtif, par exemple…
Margareth : Il se fiche de nous ! Il se fiche de nous ! Il suffit d’une femme pour qu’il retourne sa veste ! Il y a deux secondes encore tu étais le « bienvenu » !
Louis : On ignore la profondeur de leurs liens.
Margareth : D’après ce qu’il dit, il ne l’a rencontrée qu’une seule fois auparavant.

Dans un mouvement lent parce que perturbé par un raisonnement intérieur trop agité, Louis prend la tasse et la porte à ses lèvres. Le thé est brûlant, en effet. Margareth est hors d’elle et son débit rapide laisse peu d’équivoque sur son état émotionnel.
Margareth : Il l’a rencontrée une fois, il vient d’entendre que vous avez vécu un braquage mais c’est toi qu’il condamne pour le ton choisi alors que c’est elle qui a montré en premier de l’animosité !
Louis :Ca va, il est calmé, là…
Margareth : C’est toi qui devrais être déchaîné ! On s’en va ! Je ne veux plus jamais le voir !

La X-Man vient interrompre les cris intérieurs de Margareth. L’homme en manteau bleu marine se tourne vers elle.
Voyez-vous Monsieur Mac Cavaugh, j'ai rencontré Monsieur Hope lors de sa première visite à l'institut. Nous avons échangé un peu sur nos visions du monde. Je lui avais promis de venir le voir quand il aurait mûrit dans sa réflexion et c'est donc aujourd'hui que j'ai été quérir de ses nouvelles.

Comme à chaque fois qu’il est fortement perturbé, l’esprit scientifique prend le dessus.
Margareth : On s’en va.
Louis : Non, j’ai des questions à lui poser.
Margareth : Quoi???
Louis : Je suis curieux, c'est tout.

Aquilla : Et vous-même, il y a longtemps que vous vous connaissez?"
Margareth : On s’en va.
Il voudrait le ton doux mais avec sa jumelle en désaccord et son esprit scientifique qui refait surface, Louis ne peut que sortir un ton neutre, analytique.
Louis : Non, deux semaines tout au plus. Le temps de respirer l’arôme d’un thé avant d’en percevoir le brûlant.

J’ai une question concernant l’Institut. Si quelqu’un voulait rejoindre le Professeur Xavier, par quelles étapes avant et après son inscription devrait-il passer ?

Vous n’êtes pas le seul groupe de mutants organisé qui existe et certains sont plus belliqueux que le vôtre. Que se passerait-il si un de vos élèves était le fils ou l’ami d’un mutant appartenant à un groupe hostile - ou du moins temporairement hostile - aux X-Men? (**)

Spoiler:

Louis se comportait étrangement comme au ralentit. Quelque chose semblait le perturber. Daniel se demanda intrigué quelle tempête pouvait bien se jouer sous cette lisse façade neutre. Il se racla la gorge, conscient qu'il n'était pas particulièrement tendre. Il se recula légèrement et prit appui sur le bureau tout en surveillant ses deux invités.

"Non, deux semaines tout au plus. Le temps de respirer l’arôme d’un thé avant d’en percevoir le brûlant."

c'était sans équivoque. le réponse du berger à la bergère. Il y avais plus qu'un sarcasme à lire la dedans, il y avait de la déception. Reste à savoir de qui elle provenait..Louis ? Margareth ? impossible d'en savoir plus. Il prit appui plus fermement sur son bureau, les jointures de ses doigts virant au blanc. Daniel aimait les joutes verbales, quitte à aller à la blessure. il adorait ca, sans doute par orgueil intellectuel. C'était un de ses défauts les plus marquant, il le savait. Il aurait voulu creuser, trouver et mettre à sac l'esprit qui venait de lui lancer le trait mais voilà, malgré cela : Daniel aimait beaucoup Louis. Il se contenta de rester là en serrant les dents. Affichant à son tour le même visage impassible que celui du spectacteur impuissant.
Il détestait ca.
C'était préférable cependant.

Le climat au sein de la boutique était électrique. Je n'y étais pour rien, me semblait il ! Je n'avais pas mis le feu au poudre du moins pour l'instant. Je devais en convenir que j'avais moi-même fait du mauvais esprit à l'arrivée de Louis, mais je ne voyais pas en quoi mon attitude pouvait avoir déteint sur eux. Je sentais qu'il se passait quelques choses entre les deux hommes. La dernière réplique de Louis envers Ghinzu était à mon gout sanglante. Si j'étais la cause de leur tourment je ne voyais pas pourquoi. Visiblement leur début d'amitié était peut-être déjà en train de partir en fumée. J'aurais cru à les voir au début qu'il se connaissait depuis plus longtemps. J'avais du louper un enjeu entre les deux hommes. Pour l'instant cela ne me concernait pas vraiment.

"Je vois!"

Dis-je simplement, pour ne pas en remettre une couche. Je ne gagnerais rien à les voir se disputer. Pourtant, Louis ne m'inspirait pas confiance. Ghinzu décida sans nul doute de faire profil bas pour ne pas envenimer la situation. Louis visiblement cherchait certaines informations sur l'institut. Je me demandais dans quel but.

"Nous ne portons pas de jugement sur les familles ou les amis, les élèves au sein de l'institut l'ont fait par choix et tant qu'ils adhérent aux idéaux de Xavier que sa famille soit contre nous cela ne nous pose pas de soucis. Il va de soit que cette personne ne doit pas jouer double jeu. Mais si elle est honnête, il n'y a pas de problème. Tant qu'elle se plie aux règles de l'institut. Nous sommes tolérant contrairement à certains autres groupes."

Mon regard se posa sur lui un instant. Après tout je ne connaissais pas vraiment ses opinions ni même ses véritables intentions. J'avais déjà entendu parlé de certains cas complexe au sein de l'institut. En même temps le plus tolérant d'entre nous était Xavier lui-même le reste des X-men étaient des fois un peu moins concilient que lui, moi la première.

"Pourquoi cette question Monsieur Mac Cavaugh? Vous avez l'intention de rejoindre nos rangs?"

J'esquissais un petit sourire malicieux. Je posais la question en espérant bien que ce soit négatif. A vrai dire je me voyais mal former un individu dont ma confiance était assez réduite.
Pour ce qui était de leur petit différent je n'étais pas là pour jouer les arbitres. Je bus une nouvelle gorgée de thé. Me regard balayant la pièce, il y avait des livres partout, c'était assez impressionnant en fait.

"Vous avez une sacrée collection, Monsieur Hope! Puis-je vous demander quel est le plus ancien livre que vous possédez?"

Il devait y avoir à n'en pas douter des pures merveilles de la littérature. Sans nul doute des éditions originales. les seuls livres un peu rare que j'avais pu voir au court de mon existence étaient ceux la faculté pendant mes études.

Spoiler:

Le jeune homme reporte la tasse de thé à ses lèvres. Parfumé au point d’en être presque floral, le thé des Moines rappelle le caractère féminin de son dialogue intérieur.
Margareth : Louis, partons, nous sommes de trop.
Louis : Non, je n’ai pas eu le temps de poser mes questions à qui que ce soit.

Nous ne portons pas de jugement sur les familles ou les amis, […] Nous sommes tolérants contrairement à certains autres groupes.

Pendant la réponse, Louis se concentre sur les mains de la X-Man. Sous la lumière naturelle de l’après-midi, sa peau pâle et ses cheveux blonds ondulés font écho au mariage de la porcelaine translucide et du thé perturbé par les lèvres rosées. Ses gestes sont plutôt lents mais sans fioriture, pesés mais non soupesés. Elle est jolie, elle bouge bien. De quel goût est sa peau ?
Tandis que Margareth essaie de le persuader à partir, l’esprit du chimiste tourne sur les deux plans, l’un sensuel, l’autre raisonné. Les deux s’accordent pour le forcer à rester.

Margareth : Tu es dans ton armure analytique, mon pauvre frère.
Louis : Pense ce que tu veux.
Margareth : Et en plus elle te plaît, cette garce !

Pourquoi cette question Monsieur Mac Cavaugh? Vous avez l'intention de rejoindre nos rangs?

Dévoilant sa capacité à être autre chose que désagréable, la femme vient de sourire en coin. Le mutant aux cheveux écarlates est un peu surpris, ses sourcils se soulèvent légèrement : les zygomatiques lui vont bien, dommage qu’elle les utilise si peu. Partageant cette remarque, un bref regard vers Daniel lui échappe : elle t’a montré d’autres de ses sourires à toi ?

Louis : J’ai eu l’occasion de travailler avec Diablo et Mac Coy dont je reconnais les valeurs humaines et combattantes, je dois la vie à Monsieur Beaubier que je connais moins (RPs). En les côtoyant, votre Institut m’est apparu comme un ovni en ces temps troublés par les sentiments contradictoires. J’essaie d’en apprendre plus sur lui via ses membres. Malgré toutes les descriptions officielles que je pourrais en trouver, ce sont ses membres qui lui donnent sa consistance.

Les yeux baissés dans une réflexion intérieure, Louis dépose sa tasse sur la table et retire son manteau qu’il garde en mains.

Louis : L’Institut et moi n’avons que peu à nous apporter mutuellement. Mon intérêt est dû à ma simple curiosité et aussi parce que je m’intéresse à ce qui touche mes amis.

Le chimiste s’adosse à un mur et se tourne vers Daniel. Dans ses dialogues intérieurs, il a perdu de vue ses dernières paroles à son égard.

Louis : Etais-tu intéressé par un poste de professeur ?

Absorbée par les livres, Amara reprend la parole.
Vous avez une sacrée collection, Monsieur Hope! Puis-je vous demander quel est le plus ancien livre que vous possédez?

Contrastant avec le ton dur exprimé il y a quelques minutes à peine, ses yeux clairs caressent les papiers et les cuirs. Ses poignets et son visage trahissent un squelette plutôt fin habillé de chairs généreuses. Finalement, Louis se demande pourquoi elle semble lui en vouloir. Après tout, il n' a fait que ce qu'il devait faire dans une situation de crise à la banque.
Soudain, il lève les yeux au ciel. Ah oui, son apparence cadavérique en a déjà rebuté plus d'un. Un soupir muet vient conclure la réflexion. Ce serait plutôt décevant de la part d'une X-Man, mais enfin...

Daniel était absorbé dans l'observation du comportement de ses hôtes et leur jeu de questionnement. Il semblait comme absent ou déconnecté de la réalité, en fait il était perdu dans ses pensées, ni plus , ni moins. Ce qui se passait ne le rattachait plus vraiment à la volonté de recevoir ou d'écouter, il s'était noyé dans un simple constat d'échec de relation sociale, renouer des liens étaient parfois bien difficile, et souvent les maladresses rendaient le chemin difficile à pratiquer.

Louis : Etais-tu intéressé par un poste de professeur ?

Son regard se fit de nouveau présent comme s'il revenait d'un long voyage d'introspection. Son expression restait grave. et seuls ses yeux semblaient communicatifs.

Peut-être...qui sait ?

Un sourire de courtoisie se dessina sur ses lèvres, peu convainquant cependant, c'était sur !

"Vous avez une sacrée collection, Monsieur Hope! Puis-je vous demander quel est le plus ancien livre que vous possédez?"

le regard se déplaça sur Amara et Daniel ouvrit le tiroir de son comptoir pour en sortir une paire de gants fin tout en commentant

Ils ne sont là que le temps de trouver le propriétaire qui les convoite...il faut plutôt me considérer comme un pourvoyeur d'Art, plutôt qu'un collectionneur acharné...excusez moi un instant
il s'inclina et sortit quelques instants dans la pièce à vivre. Il revint portant avec lui un livre dont la couverture était en bois et recouvert d'un vieux cuir brunit par le temps.Visiblement un ouvrage très ancien. Daniel avec délicatesse, le posa sur son comptoir et d'un geste professionnel l'ouvrit méticuleusement faisant bouger précautionneusement quelques vieilles pages de parchemins.


Manuscrit enluminé : Robert de Borron, "Le Roman du Saint-Graal, il s'agit d'une oeuvre du XIIIème réalisée en France, probablement un atelier de Narbonne, le système d'abréviation latine le laisse deviner, il pourrait s'agir d'une œuvre d'entrainement collective car certaines pigmentations dans les trames des couleurs d'enluminure indique une triple opération, de même, certaines coquilles typographiques indiquent l'intervention de ...

Remarquant qu'il assommait son auditoire à coup de détails techniques liés à sa profession, il toussota et ajouta.

Enfin, voilà pour l'essentiel...c'est un des plus rares que je possède en ce moment.

Je partageais au moins la même vision des choses que Louis sur ce fait, qu'il n'avait rien à apporter à l'institut. Mon jugement était certes sévère, mais pas totalement erroné puisque c'est lui-même qui en convenait. Si l'occasion se présentait je parlerais sans nul doute à l'un des X-men qui l'avait déjà côtoyé pour avoir leur avis. Je n'étais pas bon juge. Je ne voyais pas vraiment pourquoi il intéressait aux membres de l'institut et à notre philosophie de vie. Pour moi, il avait du sans nul doute en avoir déjà un aperçu.

"Ne dit on pas que la curiosité est un vilain défaut!"

Je le dis d'un ton très neutre. Je savais aussi que la curiosité pouvait être source d'enrichissement et qu'elle pouvait être stimulante. J'en convenais que c'était un peu de la provocation. Ce qui me troublait réellement c'est que je n'arrivais pas à le cerner. Je n'arrivais pas à le positionné dans mes critères du bien et du mal.

"Nous espérons tous pouvoir vivre pleinement en harmonie avec les humains, nos pratiques peuvent cependant différer d'un membre à l'autre."

Chacun le faisait à sa sauce, j'étais très différente de Logan ou de Xavier. Pourtant nous avions des valeurs qui nous réunissaient et un but commun. J'étais consciente que j'étais trop dur avec lui. Il n'avait rien fait dans le fond, juste croisé ma route au mauvais moment.

Daniel esquiva la question qui lui était posée. De mémoire, je n'avais pas souvenance qu'une personne non formé par l'institut est pu enseigner en son sein. Ce qui me paraissait logique d'une certaine façon, après je n'étais non plus la plus renseignée sur ce sujet.
Le bouquiniste ramena une magnifique œuvre. Je bus d'une traite mon thé et je posais ma tasse. Je m'approchais pour mieux l'observer. J'avais pu lire des parchemins plus vieux que cette oeuvres mais c'était la première fois que j'étais confrontée à un livre. Je le trouvais fort magnifique et surtout visiblement pas trop mal conservé.

"Waouuuuuuu! C'est incroyable qu'un tel ouvrage ait pu traverser le temps et parvenir jusqu'à nous. Comment avez-vous fait pour le dénicher?"

Je n'osais même pas imaginer son prix, il devait être extrêmement cher. Je n'avais pas beaucoup de connaissance sur cette période historique, j'étais plutôt civilisation antique. Je me demandais comment un livre de cette époque avait pu finir dans une boutique de New-York. C'était quand même bien loin de chez lui.

Pendant que je m'émerveillais devant l'ouvrage, j'entendis la sonnerie de mon communicateur. J'ouvrais mon sac et farfouillant un peu dedans je le sortis. Il était de forme ronde, avec un X dessus. L'engin re-clignota et après quelques secondes d'hésitation j'appuyais enfin sur un bouton. L'appareil s'ouvrit d'un peu partout laissant sortir une voix qui m'était familière.

"Amara, il faut que tu reviennes immédiatement à l'institut. On a une urgence!"
"Heuu, ok c'est si ..."
"Oui c'est grave! on feras le topo quand tu seras là."
"Ok! J'arrive."

Je regardais les deux compères complétement désolé et visiblement un peu déboussolé. Si on m'avait contacté c'est qu'il y avait une vraie urgence.

"Pardon, Monsieur Hopes! Je vais devoir vous laisser. Vous savez ou me trouver si vous voulez me revoir."

Puis me tournant vers Louis.
"Monsieur! Bonne fin de journée."

Sans rien rajouter de plus je quittais la boutique rapidement. Là je sautais dans un taxi pour qu'il m'emmène à l'institut. Je me demandais ce qui m'attendais mais ceci est une autre histoire.

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