Arrive enfin ! [Libre]

Un frisson lui parcouru l'échine, il ne faisait pas si chaud que cela à la confrérie. Holly remis en place sa jupe qui se soulevait à cause du vent et, voyant que personne n'arrivait elle alla s'asseoir sur une marche. Déposant son sac à terre, elle remis une de ses mèches de cheveux en place. Son cœur battait la chamade, la personne qui lui avait dit de venir s'était donc bien foutu d'elle ? Et elle qui ne parlait pas, comment pouvait-elle demander à l'interphone si elle était au bon endroit ? Peut-être fallait-il qu'elle se résigne une fois de plus à dormir dans le froid et ce pour toujours. Tout en réfléchissant, il lui vint une idée :il fallait qu'elle trouve un travail, peu importe lequel, de sorte qu'elle ait au moins les moyens de se payer un toit. Plus que jamais elle ressentait le besoin d'argent. Lorsqu'elle était enfant, elle avait vu un sans-abri faire la manche, cela l'avait choquée sur le moment mais ensuite elle n'y pensa plus car ce qui tourmente les grandes personnes, ne préoccupent jamais les enfants. Mais à présent la voici adulte et plus que jamais elle compatissait avec le mendiant.

Après plusieurs minutes d’attente jugées inutiles, Holly se releva et ramassa son sac. Regardant une ultime fois l’interphone avant de se retourner. Elle senti une odeur familière, une odeur qu’elle reconnaissait vraiment bien pour l’avoir senti depuis sa naissance. La jeune mutante commença alors à paniquer, et si c’était lui, qui était venu la chercher ?! C’était l’odeur du tabac de son père, qui passait ses journées à fumer… Sa respiration s’accélérait à vue d’œil. Pétrifiée, son teint virait au blanc, elle sentait son sang se glacer dans ses veines. On voyait au fond de ses yeux de la haine, elle serrait ses poings et grinçait des dents. Était-ce vraiment lui ? Tout un tas de questions la hantaient, elle n’osait pas se retourner, elle ne voulait pas prendre le risque de revoir le visage de celui qui l’avait engendrée, et qui avait fait d’elle ce qu’elle était à présent, c’est à dire une personne démunie et sans pitié.

Elle ferma ses yeux et se concentra fortement… Brusquement, les aiguilles de la montre qu’elle portait s’arrêtèrent. Le temps venait d’être figé. S’en apercevant, elle s’empressa de se retourner avant que le temps reprenne son cours normal. Elle couru vers l’odeur et s’approcha du visage de son père. Tout à coup lorsque sa montre se remis à marcher, elle vit que ce jeune homme n’était qu’un parfait inconnu. Elle fut éprise d’un soulagement et on pu remarquer un très léger sourire s’esquisser au coin de sa bouche… Holly venait d’être rassurée. L’inconnu continuait de fumer l’objet qui lui avait fait revivre ne serait-ce qu’un instant, la plus grande frayeur de sa vie. L’homme ouvrit alors sa bouche, et parla. Il avait de petits yeux verts masqués par une sorte de couche rougeâtre, le nez en trompette et des cheveux bruns… Mais ce qui la choqua un instant, ce fut cet aura de mort qu'il dégageait, comme en dégage un homme qu‘on venait d‘abattre, et qui se retrouvait en totale décomposition... En réalité, il lui faisait penser à un cadavre, une sorte de mort-vivant. Cela qui lui paru encore plus étrange, fut le fait que quelqu’un lui adresse la parole. Bien peu de personne osent parler à une muette, mais après tout, cet homme n’était pas censé le savoir, à première vue. Holly se contenta d’hausser les épaules pour lui faire comprendre qu’elle était désolée. Que pouvait-elle lui dire, elle ne parlait pas ? Et comment le lui faire comprendre ? Elle tenta de chercher une solution, et, s’agitant, elle prit un morceau de papier et un crayon de son sac et écrivit en s'appliquant sa belle écriture penchée, simplement trois mots :

« Génial....» Murmura-t-il.

Décidemment, ils étaient vraiment tous les mêmes… Humains, comme mutants. Il a suffit qu’elle avoue qu’elle ne parlait pas pour qu’on s’énerve. C’était précisément ce genre de personnes qui l’agaçaient, ces petites gens qui se croyaient supérieures ou qui la croyaient peu intéressante simplement parce qu’elle ne parvenait pas à sortir un mot de sa bouche. Elle arqua un sourcil avant d’entrouvrir ses fines lèvres couleur rose pâle. Les mutants se disaient soit disant pour la tolérance, mais en réalité elle savait qu’il n’en était rien : ils étaient tous égocentriques et ne cherchaient qu’à monopoliser le pouvoir par leur soit disante race noble. Holly serra fortement ses deux poings, elle se retourna vers la sortie. On pouvait voir au fond de ses yeux bleus la rage qui bouillonnait en elle : La jeune mutante venait d’être vexée, une fois de plus, à cause de cette chose anodine qu’elle ne parvenait plus à faire.

« Et bien, ma chère, malgré votre handicap, vous pourriez quand même vous nommez et me dévoiler la raison de votre présence dans ces lieux ? »

Les cigarettes ont au moins le charme de vous laisser inassouvi. Sinner se dirigea tout de même vers elle et lui adressa à nouveau la parole. Soupirant, elle se retourna. L’homme lui souriait, mais elle, avait l’impression qu’il était ironique. Ses paroles parvinrent malgré tout à la calmer un peu. L'envie de parler lui brûlait les lèvres, mais elles restèrent tout de même fermées. Après avoir observé à nouveau quelques secondes Wilcott, ses yeux se levèrent vers le plafond, et, encore un peu tremblante, elle alla s’accroupir au sol. Reprenant le papier des mains du mutant, elle ressortit son crayon de sa poche et reprit son écriture.



Non, cela ne convenait pas. Elle ne connaissait cet inconnu ni d’Ève, ni d’Adam, et la voilà qui commençait à lui donner des détails sur sa vie ? Hors de question, elle s’empressa de gommer tout ce qu’elle venait d’écrire, et reprit.



Elle s’arrêta de gratter sa feuille, et par la même occasion de trembler, son corps couvert de bleus et de cicatrices arrêta de produire des spasmes. Soudainement, sa pupille fixa dans le blanc des yeux Jared, d'un air interrogateur et mystérieux à la fois. Elle fini alors d’écrire.



Elle marqua une petite pause, et le fixa à nouveau. Vu sa tête, elle ne s’était pas trompée d’endroit... C'était bien la Confrérie des mutants... Et non une grotte-asile, du moins elle l'espérait. Elle écrivit alors trois derniers mots :



Après le point final elle lui tendit sèchement la feuille... Attendant sa réponse impatiemment, Holly se releva, avec comme premier réflexe de jouer avec ses cheveux, nerveusement.

Une après-midi, cela faisait une après-midi entière passée à déambuler dans le métro New-yorkais, les rues plus étranges les unes des autres et les routes sans fin. Holly avait simplement rasé le bitume, rien de très différent de sa vie quotidienne… Ou peut-être pas cette fois-ci, car elle cherchait à atteindre un but précis : Parvenir à la Confrérie. Parlons-en, justement. Quelle déception que de s’apercevoir que l’endroit merveilleux qu’on lui avait promis où devaient régner tolérance et respect des mutants n’existait pas, car la seule chose qu’elle trouva en arrivant fut un endroit sordide avec un hôte moqueur et égoïste. Elle était muette, et alors ? Était-ce de sa faute si on l’avait martyriser jusqu’à en avoir le souffle coupé à vie ? Et même si elle y parvenait, à quoi bon ouvrir sa bouche, si c’est pour ne rien dire ou dire des choses inutiles ? Cette situation devenait abracadabrante, et la jeune mutante se trouva plus vexée que jamais. Elle aurait tellement voulu pouvoir parler à ce moment pour remettre Wilcott à sa place, mais ses cordes vocales étaient restées bien trop longtemps figées pour qu’elle espère les utiliser à nouveau comme si rien n’avait jamais été. C’étaient de mauvais souvenirs qui lui revenaient à l’esprit, des souvenirs de son père. Décidemment, même loin de lui il fallait qu’il continue à la hanter incessamment ! Son esprit était comme une sangsue pour la jeune mutante traumatisée qui voyait son père dans tout et n’importe quoi. Lorsqu’elle ouvrait un livre, elle lisait des mots qui lui faisaient penser à ses paroles, et lorsqu’elle voyait des scènes dans la rue, elle ne pouvait s’empêcher de se rappeler des moments passés à ses côtés… Mais cela était compréhensible, combien de cicatrices avait-il déjà laissées sur son corps frêle ? Combien de fois avait-il déjà éteint sa cigarette sur son cou pour la forcer à hurler ? Encore aujourd’hui les marques de brûlures y étaient restées, ainsi que des bleus sur ses bras ou des entailles étalées un peu partout… Jamais il n’avait cessé de la frapper afin qu’elle lui adresse la parole. Il n’avait pas compris qu’il produisait l’effet inverse à celui qu’il souhaitait obtenir. Plus il lui faisait du mal et plus elle s’enfermait dans sa bulle… C’était comme si elle cachait toute sa peur dans un tiroir qu’elle ouvrait le soir pour la contempler… Mais refermer le tiroir était chaque fois un peu plus difficile… Et un jour alors que son père tirait trop fort dessus, le tiroir ne se referma plus, et c’est alors qu’elle n’adressa plus jamais la parole à qui que ce soit.

Le mutant ne s’arrêta pas de fumer lorsqu’il lu attentivement le calepin qu’Holly venait de noircir. Voyant qu’il l’avait offensée, Jared voulu se rattraper…

« Vous avez perçue cela de moi si vite, ma chère ?..Ce n'est sans doutes pas un don de télépathie que vous avez, alors...»

Qu’était-ce que cela, la télépathie ? Elle était un peu perdue…

« Veuillez me pardonner d'avoir été si....spontanné dans ma réaction envers votre handicap...J'ai été nul..J'ai agit en humain....»

Ce qu’il venait de dire l’intrigua étrangement… Elle s’était donc trompée, et lui non plus n’appréciait pas les humains ?

« Vous êtes au bonne endroit, mademoiselle McCracken...Si vous souhaitez vengeance contre l'humanité, que vous vous sentez trahie et utilisé par ces hommes...Et que vous voulez leur montrer ce que vous êtes capable....Je vous présente donc la base de la Confrérie dirigée par Dent-de-Sabre....»

Qui était ce Dent-de-Sabre ? Quel nom étrange… Vengeance contre l’humanité ? Ce pouvait être intéressant… Mais elle ne rêvait que d’une chose : Couper la gorge à tous ceux qui se fichaient d’elle… Oh oui, les égorger sauvagement jusqu’à ce que mort s’en suive dans la plus terrible des douleurs …

« Je peux comprendre que vous me détestez après ce que j'ai osé dire sur vous, mais...ne rejettez pas vôtre volonté de vous joindre à cette troupe de mutant qui souhaite tout comme vous....vengeance...Alors,...vous avez cette volonté, mademoiselle ?»

Le fixant dans le blanc ou plutôt le rouge des yeux, elle hocha la tête en guise de « d’accord ». Elle se leva alors d’un coup de hanche et lui serra la main pour confirmer qu’elle était ok. Quelques secondes plus tard elle tenait un papier entre les mains, sans même qu’il n’ait eu le temps de s’apercevoir qu’elle l’avait quitté pour écrire. Il était rare que des personnes ne s’adressent avec autant de respect à elle, ce qui n’était pas pour lui déplaire.



Elle l’assaillit de questions, mais elle qui ne parlait pas se devait d’être objective, car elle ne tenait pas à passer son temps à écrire…

Sinner était un personnage bien étrange… Si on s’en tenait à son timbre de voix et son attitude il paraissait tendre comme un agneau, et son visage rond lui donnait des allures d’enfant… Pourtant, le rouge qui entourait ses yeux, et sa peau pâle, pouvaient lui donner des allures cadavériques. L’habit ne fait pas le moine, et Holly ne le savait que trop bien, mais il était certain que ce mutant là lui faisait quelque peu peur, car qui n’a pas peur de la mort, ou tout bonnement de l’inconnu, de l’inexploré? Un mot. Il avait suffit d’un mot pour l’énerver et ainsi faire une croix sur son séjour présumé à la Confrérie : Si c’était pour se faire dire de chaque côté qu’elle ne servait à rien, rester n’en valait pas la peine.

La culpabilité monta chez Wilcott et il vint s’excuser quelques secondes après qu’il ait lu le billet qu’elle lui avait transmis. Une question trottait alors dans sa petite tête : Était-il réellement sincère, ou n’était-ce que de belles paroles pour la convaincre de rester dans cet endroit étrange ? Après plusieurs paroles du mutant, elle comprit qu’il s’agissait des deux solutions… Même si elle trouvait toujours cela étrange qu’on s’adresse à elle avec autant d’amabilité, ce qui était apparemment réciproque chez lui lorsqu’elle hocha la tête. Il fallait aussi comprendre, les gens muets n’ont qu’un langage, celui exprimé par leur corps, et Holly ne sachant comment lui faire comprendre concrètement qu’elle lui pardonnait, décida tout bonnement de lui serrer la main… Ainsi il n’aurait pas grand mal à comprendre ce qu’elle souhaitait lui dire. Après un sourire de satisfaction échangé, elle arrêta le temps. Elle se posait bien trop de questions pour les laisser en suspens, et, ne voulant faire perdre du temps à son nouveau confrère, elle décida de s’occuper le plus rapidement de lui poser ses questions. Alors qu’il s’apprêta à prendre par courtoisie ses affaires, le temps reprit son cours « normal » et elle lui tendit le nouveau billet sans même lui laisser le temps de remarquer qu’elle tenait en sa possession un nouvel objet.

Celui-ci lu alors attentivement ce qu’elle lui avait écrit, en effet, elle voulait avoir des renseignements, savoir plus précisément où elle était tombée, et qui se trouvait en face d’elle. Il recula et s’inclina légèrement, comme pour imiter une révérence.

« Très chère Holly, avec tout cette confusion, j'ai oublié de me présenter.»

Très chère ? Et bien, ils venaient à peine de se rencontrer et elle lui était déjà chère ? Elle ne put s’empêcher un sourire discret… Cette affaire-ci sentait le beau parleur. Elle le laissa tout de même continuer son discours, et, de toutes façons, elle pouvait pas lui couper la parole.

« Je me nomme Jared Wilcott, mais mes confrères et consoeurs m'appellent Sinner....»

Sinner ? Quel surnom étrange… Elle aurait imaginé quelque chose en rapport avec son prénom, comme Ja’ par exemple… Mais, Sinner, c’était assez inattendu. Un tout nouveau monde s’ouvrait peu à peu à McCracken, et elle n’était pas au courant que chaque mutant pouvait posséder un surnom bien particulier en rapport à sa mutation. Il sorti ses mains de ses poches mais elle n’y prêta aucune grande attention.

« Oui, je suis un mutant...J'ai le pouvoir de contrôler le sang...en augmentant ou diminuant sa température. C'est ce que je peux faire avec facilité pour l'instant, mais je suis sûr que je peux faire autre chose....»

Contrôler le sang par sa température ? Il y avait de quoi vous faire froid dans le dos ! Ses yeux s’écarquillèrent très légèrement : Des pouvoirs glauques, elle en avait vu, mais un comme celui-ci, lui semblait assez exceptionnel. Faire autre chose ? Cela, elle était impatiente de le voir. Plus il parlait et plus il la fascinait, cela se voyait à ses expressions, elle était impressionnée. Il continua son récit.

« Je suis entrer ici à la Confrérie, il y a plus d'un mois. J'ai eu cette information de ce groupe par un collège en prison. Je ne me suis faites aucunement jugé par eux. Si vous avez simplement cette volonté de la suprémacie mutante ou posséder une soif de vengeance de la race humaine, c'est tout ce qui compte pour former ce groupe...»

Un mois et des poussières, seulement ? À l’entendre parler, il avait l’air d’y être depuis des années… Cette Confrérie devait donc être d’une grande aide pour les mutants. Jared avait fait de la prison ? L’envie de lui demander pourquoi lui brûlait les lèvres, mais elle n’osa pas, par politesse mais aussi et simplement par incapacité. Il se retourna alors vers elle.

« Ne vous inquiètez pas pour votre pouvoir, très chère. Ici, on va vous l'apprendre à le maîtriser dans le but de l'exploiter envers l'homme et vous défendre contre ceux qui osera nous empêcher d'accomplir nos missions. »

Elle ne demandait que cela …

« Dent-de-Sabre est notre Chef. C'est lui qui décide des plans d'actions de notre groupe. Il va également vous accueillir en vous expliquant plus précisément ce que nous faisons et des intentions de la Confrérie....»

Un chef ? Quel chef ? Holly n’avait aucun chef… Dents-De-Sabre? Encore un de ces surnoms étrange que s’attribuent les mutants ? Et que faisait-il, celui-ci ? Sortait-il des épées de sa bouche … ? Si en plus il devait l’accueillir, elle n’était pas très rassurée.

C’est lentement mais sûrement qu’il se rapprocha un peu plus d’elle avant de lui adresser une nouvelle fois la parole.

« Alors, mademoiselle McCraken... avez-vous d'autres inquiètudes ? »

Elle en avait quelques unes, certes, mais elles étaient minimes et elle voulait découvrir les réponses à ses questions en même temps que les alentours. Elle hocha alors la tête de droite à gauche deux fois et avança un peu, avant de se retourner pour faire comprendre à Sinner que si elle avait pu parler elle aurait dit « Alors, on y va ? ».

La premier contact a eu beau être plutôt tendu, Jared était à ses yeux un jeune mutant assez intéressant… Lui, au moins, n’ouvrait pas la bouche pour ne rien dire, il avait su comment adresser la parole à Holly, qui ne parlait pas depuis déjà bien longtemps. La galanterie la flattait, et ce comme toutes les femmes, notamment celles qu’elle critiquait. Finalement, elle n’était pas si différente d’elles, elle avait des sentiments humains, et percevait les choses telles qu’elle les recevait. Peut-être même les recevait-elle mieux que certains, car c’est en écoutant qu’on parvient à analyser mieux le monde qui nous entoure, et lorsqu’on est muet, on a pas d’autre choix que d’écouter sans cesse sans jamais prononcer un mot quelconque.

McCracken le regardait calmement lorsqu’il parlait, ne détachant pas ses yeux des siens, elle le défigurait presque. Elle sentait qu’il était fier de ce qu’il disait, son histoire et surtout ce qu’il était, paraissaient extrêmement importants pour lui. Elle ne put s’empêcher de sourire en voyant son état d’esprit, elle aussi, aurait voulu être fière d’elle… Mais, ce n’était pas le cas. Quels mérite ou fierté pouvait-on avoir à être une ratée insociable, sans famille et donc sans amis ?

Alors qu’il lui demanda si elle avait d’autres questions après son discours, Holly fit un « non » en secouant la tête. Elle lui fit signe d’avancer, mais le jeune mutant se permis de prendre son sac en main avant de dire :

« Et vous, Mademoiselle McCraken ?..Pourrais-je savoir le don que vous possédez et comment êtes vous venus jusqu'ici ?»

Elle arqua alors légèrement un sourcil … Il voulait connaître son pouvoir ? Mais comment le lui expliquer ? Il lui vint soudain une idée. Elle avait remarqué une forme ronde dans la poche de Sinner, et, en écoutant bien, elle pouvait entendre chaque seconde deux petits « tic, tac »… Ses grands yeux bleus fixèrent les siens une dernière fois avant qu’elle ne fixe sa poche. Peu après, on pu remarquer que sa montre de poche ( http://ns71.hosteur.com/~horlog/img/Longines%20Poche%20Acier.jpg ) vibrait. Hours attendit que Sinner la sorte et s’aperçoive que les aiguilles devenaient folles. En réalité Holly tentait de maîtriser le temps uniquement grâce à cette montre. Ne tenant plus bon, le temps s‘arrêta littéralement, figeant par la même occasion Jared… Elle ne put s’empêcher de sourire, ce qu’elle faisait toujours lorsqu’elle arrêtait le temps et que les personnes se retrouvaient figées en pleine action. Elle trouvait cela drôle qu’ils ne puissent pas bouger alors qu’elle oui, c’était comme s’ils avaient un handicap par rapport à elle, et cela inversait les rôles… Avant que tout reprenne son cours normal, elle ouvrit le sac que tenait encore l’homme statue et en sorti un morceau de carton où était tracé un plan… C’était le plan qu’on lui avait donné et qui conduisait jusqu’à la confrérie. Derrière, elle écrit quelques mots avec son crayon. Elle se remis alors dans la position dans laquelle elle s’était arrêtée et tendit le plan à Sinner, qui avait à présent sa montre en retard d’une minute… Lorsqu’il se remis en mouvement, il pu remarquer que le sac qu’il tenait était à présent ouvert et que le morceau de carton venu de nulle part contenait :


S’apercevant que son sac était resté ouvert elle mis juste un bras au dessous du sien et en referma la fermeture éclaire.

Ne pouvant l’écouter, Sinner observait avec attention les yeux d’Holly. Il les fixait à un tel point qu’elle en rougissait presque. La mutante n’était pas habituée à ce qu’on s’intéresse à elle, et ce sentiment d’exister qui l’habitait lui était quelque peu déstabilisant. C’était bien elle que le jeune homme fixait, elle, et non une quelconque personne sans aucun intérêt… S’apercevant qu’elle n’était pas transparente, elle ne put s’empêcher d’esquisser très légèrement un sourire en coin, acte qui trahi sa joie intense et profonde. Pour la première fois dans sa vie, Hours était présente et en avait pleinement conscience. Ses yeux pétillants de bonheur, la muette tenta tout de même de rester calme et de ne pas bouger.

Jared lui posait plusieurs questions, et ce, pour savoir si elle était réellement de race mutante… L’expression de la jeune femme changea du tout au tout… Comment lui faire comprendre ce dont elle était capable ? Elle prit un petit temps de réflexion, et alors qu’elle comprit qu’il commençait à croire qu’elle n’était qu’une pauvre humaine, et à réchauffer peu à peu son sang : Elle commença à paniquer. Elle se concentra malgré cela sur sa montre, rendant ses aiguilles folles… Et fini par stopper directement le temps, par peur de mourir dans l’instant. Grâce au ciel, il avait compris à temps qu’elle n’était pas une intruse, mais jamais de sa vie, McCracken n’avait approché la mort de si près. Des sueurs froides, elle avait des sueurs froides à l’idée que peut-être si elle n’avait pas agit, elle serait probablement morte, brûlée vive intérieurement. Elle se dépêcha, pris son plan, écrivit, et tout reprit son cours…

Alors que tout bougeait à nouveau, ses yeux perlés de larmes dues à sa peur ne purent s’empêcher de fixer les siens. Donc, il aurait suffit qu’elle soit homo sapiens sapiens pour qu’il la trahisse et qu’elle ne soit plus qu’un objet ? Elle l’avait surpris, cela se voyait à son expression, il paraissait interdit… Holly fit alors un pas en arrière, histoire de prendre ses distances.

Quelques secondes plus tard, Jared s’aperçu qu’il avait en sa possession un bout de carton, et ce fut comme si rien ne s’était déroulé avant, pour lui. Il le lu avec attention avant de sourire… Il connaissait le gars qui lui avait tout dicté.

« Vous avez eu un guide qui vous a amener jusqu'ici. Et ce guide est venue également me voir en prison pour me parler de cette Confrérie...Je reconnais son écriture...C'est différent de la vôtre plus soignée et définie.Je vois que ce guide a énormément de potentiel pour découvrir des mutants aux dons hors pairs,...comme vous et moi .»

Il prit alors le sac qu’elle lui tendit sèchement. Il semblait vouloir à nouveau se faire pardonner… D’un côté, elle ne devait pas vraiment lui en vouloir, s’il était humain elle lui aurait probablement infligé le même sort, mais disons qu’elle ne parvenait pas à oublier le sublime coup de chaud qu’elle avait reçu…

Sinner commença à marcher vers l’immense escalier de la Confrérie, lorsqu’il se retourna brusquement.

« Je vais vous dire quelque chose d'important, très chère. Ici, on utilise rarement nos dons envers nos frères ou soeurs de la Confrérie. Ne laissez pas votre don vous contrôlez....Alors n'arrêtez pas le temps pour profiter...de moi..»

Arrivés dans le hall, au haut de l’escalier, il fit un clin d’œil qu’elle prit de loin, avec beaucoup de recul. Déposant précautionneusement son sac à terre, il marcha entre deux tables et lui dit avant de disparaître :

« Vous allez m'attendre, je vais aller chercher des clés et avertir mon patron de votre présence ici....»

Épuisée par tant d’émotion, elle rejoignit son sac au sol en s’asseyant à ses côtés. Attendre… Elle détestait cela. Même si elle ne le montrait jamais, c’était quelqu’un d’une impatience extrême. Elle ne tenue pas longtemps près de ses effets, se relevant quelques minutes après. McCracken décida de voir au moins la pièce dans laquelle on l’avait placée…

C’était en effet, un hall, mais pas n’importe lequel. Il était immense… Cette Confrérie était décidemment une grande bâtisse. Le lieu était par contre d’un froid intense… Les murs étaient confectionnés de métal et la décoration stricte était réduite au minimum nécessaire : Rien de superflu à l’horizon.

Dans le fond, un instrument de musique était placé. Elle s’en approcha. Il s’agissait d’un piano, dont les touches étaient poussiéreuses : Il n’avait probablement jamais servi, ou bien, il y a très longtemps… Quelque chose d’étrange la heurta… Il était la copie conforme de celui que son père possédait. Elle se revoyait encore, assise sur un petit banc, face au piano, avec sa sœur… Elle jouant et la petite l’accompagnant au chant, chose qu'elle n'aurait jamais pu faire.

Holly posa alors sa fine main droite dessus, avant de s’asseoir sur une lourde chaise de métal… Fermant les yeux, une mélodie lui revint… Ses doigts choquèrent petit à petit chacune des touches du clavier pour elle finisse par jouer… Après quelques fausses notes, elle jouait impeccablement Morning Passages de Philip glass. Elle se sentait enivrée par la musique qu'elle créait. C'était en quelque sorte son seul moyen de s'exprimer... Et, entre nous, elle adorait cela... C'était une des rares bonnes choses que lui avait apporté Bert : L'oreille musicale.

Hours regarda partir lentement Sinner vers le fond de la pièce. Malgré son impulsivité à fleur de peau, elle semblait l’apprécier. Cette impression d’avoir vu naître le début d’une probable amitié lui provoqua un léger frisson à l’échine… Holly McCracken, la petite muette, se faire un ami ? Jamais ! Ayant été rejeté depuis sa plus tendre enfance, à l’école, elle ne pouvait se faire à l’idée qu’elle se sociabilisait, surtout avec des gens définis comme narcissiques, hautains et extrêmement dominateurs. Être mutante, ça avait du bon… Elle en était certaine.

L’ennui et surtout l’impatience la prirent… Elle tenta d’abord de s’asseoir près de son sac au sol mais ne tenant plus en place elle se releva pour explorer plus en profondeur l’immensité de la pièce dans laquelle elle se trouvait. Ayant vu un piano, elle s’en approcha, et après avoir scruté les alentours et être certaine de sa solitude, elle alla s’y asseoir.

La musique avait toujours été un réel plaisir dans la vie d’Holly. C’était l’unique chose qui l’avait rapprochée de son père durant les bons moments bien rares qu’ils avaient passés ensemble. Sobre, Bert prenait conscience du réel don de sa fille pour l’art… Il l’avait déjà vu dessiner, peindre et surtout composer des choses merveilleuses, mais malheureusement, sa sobriété ne durait pas plus de quelques heures, reprenant alors son ignorance et surtout sa maltraitance gratuite.

McCracken posa délicatement ses doigts sur les touches et après quelques notes maladroites, sa mélodie prit peu à peu forme jusqu’à donner une musique mélancolique. Elle se laissait alors totalement aller au clavier, oubliant absolument tout autour d’elle, même Jared qui revenait …

Une fois arrêtée, elle entendit applaudir de derrière son dos… Elle se releva aussitôt, par peur ou par respect : C’était son hôte. Ses joues rougirent alors à une vitesse folle, ce n’était pas convenable de prendre possession d’un lieu qui ne nous appartient pas de la sorte, et, de plus, s’il y avait bien une chose que la jeune fille avait en horreur, c’était de se donner en spectacle, remettant ainsi en cause sa fameuse discrétion.

Perdant quelque peu ses moyens, elle ramassa en vitesse son sac au sol et se redressa tel un piquet que l’on venait de planter strictement perpendiculairement au sol.

La « raison » lui revint lorsqu’elle se rendit compte que le mutant tenait en ses mains une clé… Holly changea alors radicalement d’expression faciale : Que pouvait-elle bien ouvrir, et où la porte qu’elle ouvrait pouvait-elle bien mener ?

Elle jeta également un petit regard derrière lui… Où était le tant attendu Dents-de-Sabre ? N’avait-il pas dit qu’il s’en allait le chercher ? Elle qui était si impatiente de connaître enfin ce personnage dont on lui avait tant parlé… Peut-être son don était l’invisibilité ? Elle se mise alors à chercher tout autour d’elle, comme un enfant qui tenterait d’attraper un papillon imaginaire…

Ce fut la réalité qui la rattrapa lorsqu’elle se retourna vers Sinner et qu’il la regardait étrangement… Dents-De-Sabre n’était pas invisible, il n’était juste pas là… Il est certain qu’avec un surnom pareil, elle aurait pu y penser. Ses rougeurs devinrent alors plus visibles, vraiment marquées : Elle était toute honteuse d'elle.

Mystique avait eu vent qu'une personne cherchait Dents-de-Sabre pour une nouvelle recrue. d'un certain côté, elle avait vent de tout ce qui se passait au sein de la confrérie, ou presque. l'information avait toujours été son credo et sa specialité, et en usant de son pouvoir autant qu'en usant de certaines personnes qu'elle aurait "embrigadé", elle arrivait toujours à savoir les choses, les plus interessantes comme les plus insignifiantes. ce n'était pas une sorte de curiosité gourmande dont les femmes rafolent, et que l'on nomme en general le "ragot", mais c'était sa manière de survivre et de construire un environnement qui lui soit propre. pour ce qui était de cette personne cherchant son ami la grosse bête à griffes, elle ne savait pas trés bien ce qu'il en resulterait, mais tant par amusement que par desir d'information, elle se dirigea dans la direction qu'on lui indiqua.

en chemin, elle pris l'apparence de Dents-de-Sabre, et s'amusa intérieurement des regards respectueux et apeurés qu'on lui lancé sur son passage. Mystique oeuvrait plus dans l'anonymat et le mystére, elle était moins connu que Sabertooth ou Magneto ... mais elle savait y faire quand il s'agissait de se faire remarquer. elle continua à marcher. elle voulait accueillir et tester cette recrue. désormais, elle voulait que rien ne lui échappe, afin de mettre les meilleurs élements dans sa poche au moment où le pouvoir tournerait et que son camarade bestial serait soumis à l'autorité magnetique de Magnus.

elle aperçut soudain Sinner un peu plus loin dans le couloir, accompagné d'une inconnue. elle savait qui était Sinner, même si lui ne la connaissait peut-être pas. comme dit precedemment, l'information était une de ses specialités, elle était donc au courant des noms et des pouvoirs de chacun des confreristes, et se souvenait de certains plus interessants que d'autres. c'était le cas de ce Jared Wilcott, dont les capacités sanguines l'avait un temps interessée. toujours sous la forme de Dents-de-Sabre, elle arriva à leur niveau et pris la parole, essayant de coller au mieu à la personnalité et à l'attitude de l'originel.

Alors Mr Hémoglobine, on raméne de la chair fraiche ?

Après s’être emportée sur le piano à queue du hall, Jared, qui était déjà dans la pièce à l’écouter, l’applaudit. Il s’approcha d’elle, fumant une cigarette… Passait-il toutes ses journées avec du tabac dans la bouche ? Holly n’eut pas le temps d’y penser… Elle était bien trop honteuse de s’être permise d’utiliser un objet qui ne lui appartenait pas… Pourtant, le mutant n’avait pas l’air fâché : Au contraire, il paraissait presque sourire.

« Tu te débrouilles bien avec cet instrument.... aussi bien que moi...»

Il s’approcha un peu plus et toucha quelques touches du clavier. Alors il jouait du piano, lui aussi ? Elle aurait aimé l’écouter, ne serait-ce que pour oublier un peu qu’elle s’était affichée devant lui.

« Très peu de gens s'en sert ici. Magnéto l'avait placé ici simplement à titre décoratif. Il en jouait lui-même....Avec Dent-de-Sabre, il n'y a que moi et quelques uns qui en jouent encore...»

Holly chercha alors Dents de Sabre dans la pièce… Mais il n’était toujours pas au rendez-vous. La muette, déçue, se fit alors à l’idée… Elle aurait réellement voulu le rencontrer, celui dont tout le monde parlait tant …

Magnéto ? Qui était ce Magnéto ? Décidemment, les gens de la Confrérie portaient des noms d’une étrangeté extrême…Ne souhaitant que la bonne entente, elle tourna sa main vers l’autre côté du banc comme pour dire à Sinner de prendre place pour jouer, mais celui-ci en décida tout autrement.

« Notre chef est sortie pour quelques temps. Cela ne m'empêchera pas de te donner une chambre...»

Quelques temps ? Combien … ? Donner une chambre ? Alors c’était bien vrai, la voilà accueillie à la Confrérie… Un léger signe de la tête et la voilà entraînée avec lui dans le long couloir qui menait aux chambres. Il s’agissait d’une décoration rustique et froide : Il fallait croire que tous les murs et meubles ici étaient réellement faits de métal. Des portes apparurent et Jared s’arrêta en face de l’une d’elles.

« Celle-là, c'est ma chambre...Si jamais quelque chose te tracasse ou.....tu as envie de compagnie...tu sais où frapper...»

Elle le vit qui souriait malicieusement, et elle ne savait pas trop comment prendre ses sous entendus… Elle préféra ne pas y prêter attention.

Deux portes plus loin, il s’arrêta à nouveau… Mais cette fois-ci, il ouvrit la porte avec la petite clé qu’il tenait dans sa main droite.

« Celle-là, c'est la tienne...»

Sa chambre ? Sa propre chambre ? À elle toute seule ? Seigneur, elle n’en avait jamais eu… Même si son père possédait une demeure hollywoodienne, son oncle avait toujours voulu qu’elle dorme avec sa jeune sœur qui faisait souvent des crises d’angoisse. Holly aurait donc à présent une chambre avec sa propre intimité, même si elle ne lui appartenait pas réellement, cet acte symbolisait beaucoup pour elle.

« Les dames d'abord...» Dit-il en ouvrant.

Au début, elle n’osa pas trop passer en premier, mais voyant son nouveau confrère qui lui tendit la main pour la faire entrer, elle s’aventura à l’intérieur.

C’était une chambre d’une banalité extrême, mais aux yeux de la jeune mutante, c’était une pièce luxueuse. Un lit deux places était disposé au centre avec autour deux petites tables de chevet qui portaient deux lampes de métal simples … Au fond de la pièce : Un bureau ainsi qu’une chaise et un petit écran de télévision sur une commode, toujours métallique bien entendu…

Alors qu’elle regardait encore son nouveau « chez elle » avec l’admiration la plus totale, une sorte de grognement la coupa dans ses pensées. Presque aussitôt, elle se retourna.

Alors Mr Hémoglobine, on raméne de la chair fraiche ?

Sa bouche s’ouvrit alors, ses yeux bleus s’écarquillèrent soudainement… Qui était cet… Homme ?! Était-ce lui, Dents-de-Sabre ?! Il s’agissait d’une personne imposante, qui avait plus l’air d’un énorme lion que d’un homme… Encore choquée, elle se retourna vers Jared, comme si elle comptait sur sa présence pour la rassurer.

devant la tête des deux ahuris, Mystique/dents-de-sabre ne put s'empécher d'éclater de rire ... le rire de Dents-de-sabre, bestial, terrifiant, presque un hurlement rauque de bête fauve, comme le rugissement saccadé d'un monstre carnassier ... elle se fit presque peur à elle-même. bon, comme ils avaient été impressioné une première fois, autant continuer. elle regarda severement Sinner et articula de sa voix vibrante comme le grognement d'un lion :

ben alors Sinner, on se laisse abuser aussi facilement par un deguisement, c'est dangereux pour la confrérie ça ...

petit à petit, les cheveux longs et blonds de Dents-de-sabre se raccoucirent, et passérent petit à petit au rouge. sa peau halée et barbus se mit à bleuir dans une sorte de mouvement de vague ascendant, des écailles apparaissant ça et là, et ses vêtement devenant une peau indigo. sa taille imposante se réduisit et son aspect musclé et masculin pris des formes féminines et sensuelles, tandis qu'un corps nu se formait peu à peu. Mystique découvrit son vrai visage devant les visages ahuris des deux confreristes. elle pris un regard severe, un sourire moqueur aux lèvres, et salua de la tête la jeune femme avant de se tourner à nouveau vers Jared Wilcott.

un simple metamorphe et tu fais des courbettes ... faudra être plus prudent si tu veux pas que le Patron, comme tu dis, t'arrache les os avec les doigts ... mais, je ne me suis pas présenté. tu as peut-être entendu parler de moi. je suis Mystique, assistante du grand patron. je voulais faire connaissance avec notre nouvelle amie ... quelles sont les capacités de Mlle McCraken ?

« Alors, ma chère...Cette chambre vous plaît ?» Dit-il en fumant encore une bouffée de son tabac frais.

Holly lui répondit alors par un grand et rapide hochement de tête volontaire, de haut en bas. Si la chambre lui plaisait ? Quelle question, bien sûr qu’elle lui plaisait ! S’ils avaient été un peu plus proches, elle lui aurait probablement sauté au cou… Après plusieurs mois passés à traîner les rues elle se retrouvait dans une chambre tout confort et surtout pour elle seule. Dès la première semaine passée dehors elle avait fait une croix sur les foyers d’accueil… Passer une nuit entourée d’obsédés alcooliques SDF ne faisait à vrai dire pas parti de ses passions… Autant dormir sur le bitume sec des quais de New-York.

N’importe qui aurait pu penser que d’ici quelques jours, la chambre en sa possession totale se retrouverait re-décorée des pieds à la tête… Mais Hours n’était pas ainsi, elle n’était nullement matérialiste. Elle se fichait bien de la couleur de ses draps, qu’ils soient blancs, roses ou encore multicolores : Cela n’avait aucune importance, tant que son lit restait bien chaud et surtout douillet afin qu‘elle puisse s‘y reposer et passer les nuits complètes qu‘elle ne passait plus depuis déjà bien des années…

Une voix rauque et grondante vint la troubler brusquement dans son admiration pour son nouveau « chez elle ». Elle jeta un œil à Jared avant de se retourner, il paraissait plutôt… Surpris. La jeune muette compris à moitié sa surprise en voyant la « personne » qui se trouvait en face d’elle… C’était le cas de le dire, elle en perdit son Latin, même son nouvel ami s’étouffa avec sa cigarette avant de dire :

« Effectivement, patron...Une nouvelle apprentie que je viens d'accueillir....Elle sera grandement utile parmis nous...»

La voyant paniquer, il posa sa main libre sur son épaule. Elle cru qu’il faisait cela pour la rassurer mais cela fut sans s’attendre à ce qu’il la fasse s’approcher. Des gouttes de sueur purent alors être perçurent sur son front : Que faisait-il là, il la lançait dans la gueule du loup ?! Holly était totalement pétrifiée devant l’immensité bestiale du mutant qui se trouvait en face d’elle.

« Elle se nomme Holly McCraken....Holly, voici donc ton chef, Dent-de-Sabre...»

Que devait-elle faire ? Elle n’en avait pas la moindre idée… Son chef, son chef… ? Elle se contenta de s’incliner légèrement en guise de bonjour et surtout par respect… Le fauve qui parlait sembler rugir… Et son haleine n’était pas la meilleure du monde non plus … McCracken ne pouvait s’empêcher d’avoir le visage crispé en l’écoutant.

ben alors Sinner, on se laisse abuser aussi facilement par un deguisement, c'est dangereux pour la confrérie ça ...

Tout à coup, elle ne comprenait plus rien… Sinner et elle-même étaient en face de leur nouveau « chef », droits comme des piquets, dans une sorte de garde-à-vous, et tout à coup celui-ci parlait de déguisement ? Parlait-il d’elle ? Pensait-il qu’elle était intruse ? Elle se recula alors machinalement : Elle ne tenait pas à se faire une fois de plus glacer le sang ou dévorer par la bête d’en face.

Comme si cela ne suffisait pas : Le bouquet final… Le monstre qui se transformait en « princesse »… Chaque parcelle du corps de Dents-de-Sabre prenait peu à peu la couleur de celles de Mystique. La transformation était ha-llu-ci-nante pour Holly qui resta une fois de plus ébahie par le spectacle auquel assistaient ses yeux… Cette femme à présent nue, bleue et recouverte d’écailles lui fit alors un léger signe de tête avant de se retourner de nouveau vers son équipier.

un simple metamorphe et tu fais des courbettes ... faudra être plus prudent si tu veux pas que le Patron, comme tu dis, t'arrache les os avec les doigts ... mais, je ne me suis pas présenté. tu as peut-être entendu parler de moi. je suis Mystique, assistante du grand patron. je voulais faire connaissance avec notre nouvelle amie ... quelles sont les capacités de Mlle McCraken ?

Métamorphe… Qu’est-ce que cela voulait bien dire ? Jared, les os arraché avec les doigts de Dents-De-Sabre ... ?! Elle, assistante du grand patron ? Ils étaient donc deux dans son corps ? Tout cela lui était totalement incompréhensible… Un grand n’importe quoi régnait dans son esprit qui essayait tant bien que mal de comprendre la situation. Et au moment où il ou elle posa la question de ses pouvoirs, elle fut encore trop choquée et/ou pensive pour y répondre en faisant une quelconque démonstration.

(Vive les voisins qui ont un ordi ... Je récupère mon disque dur dans 1 semaine et demie, d'ici là répondez, ne vous gênez pas... Je passerais de temps en temps.)

La mutante observait la scène qui se jouait devant ses yeux avec grande attention...

Alors qu'Holly se retrouvait pétrifiée à la vue de l'immense "bête' qu'elle devait considérer comme son chef, et qu'elle se cachait presque derrière la veste carrée de Jared (Qui paraissait presque aussi tétanisé qu'elle) celui-ci osa la prendre par les épaules et la faire avancer jusqu'à son nouveau BOSS. De près, son côté bestial ressortait bien plus. Elle sentait minuscule au dessous de ce géant : Elle pouvait voir ses énormes griffes assorties à ses dents assérées, et écouter ses grognements insuportables... Ce mutant était vraiment à faire pâlir des fantômes !

Sa surprise fut totale lorsque l'énorme mutant se transforma en une femme bleue et féline... McCracken sursauta alors que cette espèce d'extraterrestre insaisissable commença à faire la leçon à son nouveau confrère.

Ben alors Sinner, on se laisse abuser aussi facilement par un deguisement, c'est dangereux pour la confrérie ça ...

De quel déguisement voulait-elle parler ? Cette situation était juste sans queue ni tête ! Posant les yeux sur Sinner, la muette s'aperçu qu'il était rouge de colère ! Il s'était fait passer pour ridicule, mais elle ne comprenait pas pourquoi.

''Quand on a jamais vue votre don à l'oeuvre, on ne peut se douter de ce genre de coup, chère Mystique...Je ne me laisse pas entourlouper facilement...Sachez-le !...En ayant incarner notre chef, vous douteriez fort bien que je ne pourrais répliquer avec force contre lui...Vous vous êtes bien amusez....''

Tentant de le calmer et surtout voulant tout faire pour que "Dents-de-Sabre" ne revienne pas, Holly lui prit discrètement la main droite et la pressa doucement, histoire de lui faire comprendre qu'il valait mieux se taire avant que la Bête ne revienne au galop. Elle le lâcha dès que son ton redescendit...

'' ...Enfin,...vous êtes mieux sous ses attraits.''

Elle se recula et alors Mystique ou Dents-de-Sabre -Toujours pas compris- reprit...

Une simple metamorphe et tu fais des courbettes ... Faudra être plus prudent si tu veux pas que le Patron, comme tu dis, t'arrache les os avec les doigts ... mais, je ne me suis pas présenté. Tu as peut-être entendu parler de moi. je suis Mystique, assistante du grand patron. Je voulais faire connaissance avec notre nouvelle amie ... Quelles sont les capacités de Mlle McCraken ?

La femme venait de demander de quoi elle était capable... L'homme, qui répondit à sa place, la sorti de son état de choc et de remise en question de la nouvelle personne peu singulière qu'elle venait de rencontrer.

'' Mademoiselle McCracken a un don qui pourra fortement intéresser Dent-de-Sabre et vous-mêmes... Le temps....Holly peut saisir le temps. Lorsqu'elle l'arrête, je crois qu'elle peut se promener sans problème et faire ce que bon lui semble...''

Il avait raison... Et le fait qu'il la décrive aussi précisément la faisait rougir.... Il tourna autour de Mystique pour se retrouver à sa gauche, l'observant, elle, en face à face :

'' Elle me l'a prouvé...Je lui ai posé une question et d'un instant, je me suis retrouvé avec une feuille entre les mains.Ne pouvant parlé,elle avait eu le temps de chercher un papier et un crayon, écrire des informations et de me le déposer dans ma main...''

Ne sachant trop quoi faire face aux deux mutants qui l'observaient comme on observe une sorte de bête de foire, elle se contenta d'aprouver en hochant timidement la tête.

(je suis mystique je vais répondre bientot ^^)

Hj : Une semaine plus tard... Mystique est-elle toujours en vie ?